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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:32

De la fumée au-dessus de bâtiments à Misrata, le 28 mars 2011 (Ahmed Jadallah/Reuters).

Misrata est la dernière ville tenue par les insurgés dans l'ouest de la Libye, et subit les assauts répétés des forces loyales à Mouammar Kadhafi. « En route », un blog tenu par de jeunes Français présents sur place, solidaires de la révolution libyenne, raconte le soulèvement, les espoirs, et les cauchemars des insurgés de Misrata aujourd'hui menacée de tomber entre les mains des forces loyalistes.

 

(De Misrata, Libye) Le 17 février, alors que la katiba (préfecture) de Benghazi tombe aux mains des insurgés, une petite foule de partisans khadafistes parcourt encore tranquillement les rues de Misrata, munie de mégaphones, agitant des drapeaux verts et des portraits du « Guide ». Ils s'efforcent de manifester un semblant de normalité quand, partout dans l'est, les positions du pouvoir sentent déjà le brûlé.

Mais, le 19 février, 500 étudiants de Misrata sortent dans les rues pour protester contre les tirs sur la foule qui ont eu lieu à Benghazi. La manifestation est attaquée dès le matin, à main nue ou à coups de gourdins par des kadhafistes. Dans l'après-midi, les esprits s'échauffent, l'armée se déploie et tire au 14.5 sur la foule. Il y a un mort du côté des manifestants.

Le lendemain, environ 20 000 personnes envahissent le cimetière pour enterrer le jeune garçon. Une fois la cérémonie terminée, la foule marche sur le centre-ville, avec des bâtons en guise d'armes et attaque systématiquement tous les symboles du régime. C'est le ravage des quelques « lenjen toria », sortes de bureaux du parti « révolutionnaire » kadhafiste, et comme un peu partout en Libye, le départ précipité vers Tripoli d'une large frange des militaires – ce qui fournit aux insurgés leurs premières et seules armes.

Le problème d'armement des insurgés

Il faut savoir que Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, était considérée comme une ville commerciale, très calme et exempte d'agitation politique, à l'inverse de Benghazi, lieu de résistance où les forces khadafistes étaient armées en conséquence. Ici, on connaissait même très peu les potentielles caches d'armes.

Ce n'est qu'il y a deux semaines, quand des explosions se faisaient encore entendre six heures après le bombardement de l'aéroport par la coalition, que les gens ont compris où elles se trouvaient concentrées.

Dès les premiers jours, le chef local des forces spéciales de Kadhafi promet à la population qu'il ne donnera pas l'ordre de tirer sur la foule. Il est arrêté et emmené à Tripoli avec sept autres personnes. La katiba et ses stocks de munitions restent aux mains du pouvoir.

Si le problème de l'armement des insurgés se fait encore sentir aujourd'hui dans la guerre asymétrique qui se livre ici, ce n'est rien au regard des premières offensives loyalistes pour reprendre la ville. La population était alors quasiment désarmée. Leurs principaux moyens de lutter contre les premiers tanks qui entraient en ville étaient largement improvisés.

A plusieurs, ils couraient sur les blindés, armés de cocktails molotov et de gélatines – grenades artisanales traditionnellement utilisées pour la pêche, dont la puissance varie en fonction de la taille de la boîte de conserve qui conditionne l'explosif.

A ce moment-là, la victoire est une affaire de détermination et d'ingéniosité face aux colonnes constituées principalement de mercenaires étrangers, fortement armés mais désavantagés par leur méconnaissance du terrain. (Voir ces images amateur diffusées par Euronews il y a deux semaines)


 

La présence de mercenaires étrangers

Le plan militaire qui se déploie ici n'est pas autre chose que la fortune de Kadhafi qui achète sa vengeance. Depuis le départ, les milices sont composées de mercenaires étrangers. L'arrivage massif de ces « soldats », en provenance de divers pays, est permanent, soit parce qu'il est organisé par Kadhafi, soit parce que c'est le nouveau plan thune des tueurs professionnels : des bureaux de recrutement au Tchad et au Mali, cet appel satellite intercepté d'un sniper serbe invitant ses potes au pays à le rejoindre ici.

Pour aligner des civils dans un viseur, la rémunération peut aller jusqu'à 10 000 dinars (5 800 euros) par jour. On parle aussi des quartiers pauvres ou des villes défavorisées du sud dans lesquelles les pro-Kadhafi recrutent des Libyens qui, au cours des premières semaines, ont grossi les effectifs des milices ou servent maintenant à manifester devant des caméras en agitant le drapeau vert.

Les sommes d'argent et les promesses d'emplois hauts placés que le clan Kadhafi est capable de proposer créent une méfiance diffuse, égale à la peur des espions. Même s'il nous est difficile de saisir toutes les tensions, cette méfiance ne semble pas produire une ambiance délétère, ni nuire aux liens entre les révolutionnaires.

Le troisième jour, la plupart des gens avaient déjà déserté leurs postes de travail. Une sorte de démobilisation générale s'est installée parce que l'Etat comme instance de gestion avait déjà disparu ou, en tout cas, il n'était plus question de le reconnaître.

Des assemblées populaires pour l'organisation

Des assemblées se sont formées sur la place centrale de Misrata, là où convergeait la foule. S'y est posée immédiatement la nécessité de s'organiser pour la nourriture, l'eau, l'électricité, l'argent, autant que pour combattre. Ceux qui poussaient à la création de « conseils » pour coordonner les initiatives venaient pour une bonne partie du milieu judiciaire (avocats, juges…). Ce sont eux qui ont poussé les banques à réouvrir quelques jours la première semaine pour que soit distribué l'argent.

Suite à la création de ces conseils locaux, il y a eu la volonté d'une coordination à l'échelle nationale, ce qui deviendra le Conseil national de transition. Cette instance est donc aussi composée de délégués des conseils locaux. Par exemple, il y a deux personnes de Misrata présentes au CNT de Benghazi.

Depuis la première semaine, sur les plans politiques et existentiels, la ville est acquise à la révolution. Il faut la bêtise d'un adepte de la propagande télévisée d'Etat ou la distance d'un journaliste occidental pour se perdre encore en conjectures et croire que quelque chose puisse encore ici tourner politiquement en faveur de Kadhafi. On ne voit pas bien en quoi consisterait maintenant pour le pouvoir le fait de « reprendre Misrata », sauf à en éradiquer purement et simplement la population.

La stratégie de siège de Misrata

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La disposition des forces kadhafistes, sur trois secteurs importants, encercle Misrata et en empêche l'accès par voie terrestre. De ces trois points et de l'occupation de Tripoli Street, des incursions sont régulièrement effectuées ou tentées plus en avant dans la ville.

La stratégie des forces kadhafistes consiste en une politique de la terreur : pénétrer dans certains quartiers pour les piller, enlever des habitants ou les tuer.

Elle prend aussi la forme de bombardements, de tirs tactiques ou de prises de positions pour priver la population de ses ressources : la nourriture, l'électricité, le pétrole, l'argent, le matériel médical, les moyens de communication.

Depuis Zlitan, le long de la route côtière, des pièces d'artillerie lourde, des tanks et des BMB (blindés de transports de troupes) sont retranchés dans une zone forestière à une dizaine de kilomètres de Misrata.

Les mouvements depuis cette zone sont à découvert. Ils tentent régulièrement des percées dans la ville afin de se réfugier dans les immeubles pour pouvoir tenir une position à l'abri des tirs de la coalition. Jusque-là, les « shebabs » (combattants) ont toujours réussi à les faire reculer.

Au sud, les forces kadhafistes sont concentrées depuis Tamina jusqu'aux abords de la base militaire de l'aviation, bombardée deux fois par l'Otan. Depuis cette position, les troupes de mercenaires s'assurent le contrôle des accès sud de la ville (intersections des portes sud et de la Highway) et procèdent à des incursions.

Au croisement de la Highway et de Benghazi Street, les blindés enfoncent les façades des magasins et des cafés pour se mettre hors de vue dans les bâtiments lors des passages des avions de la coalition. Leurs mouvements sur la Highway coupent la ville de toute la zone qui s'étend au-delà, concentrant la plupart des fermes de la région, et donc la majeure partie de la (faible) production agricole locale.

Les forces loyalistes se sont particulièrement attachées à couper l'alimentation en électricité des exploitations et à en rendre l'accès depuis la ville particulièrement suicidaire.

Le port de commerce, nœud stratégique

A l'est, la zone qui s'étend du sud-est de Misrata jusqu'au port Quasr Hamad essuie continuellement des tirs d'artilleries, des pillages ou des tentatives d'attaques sur les entrepôts de stockage. Ce port de commerce est une immense zone industrielle devenue le nœud stratégique local dans le déroulement des hostilités puisqu'elle sert encore de grenier à la ville.

L'attaque du vendredi 2 avril par un tank et un groupe de voitures, mise en échec par l'intervention largement médiatisée de la coalition, y visait des entrepôts de sucre et de farine. Les premiers ont complètement cramé. Cette opération faisait suite à de multiples tentatives au cours des semaines précédentes, toujours plus ou moins limitées par les contre-attaques des shebabs.

Dans cette zone se trouvent également la dernière centrale électrique encore fonctionnelle de Misrata, ainsi que les réserves de pétrole, encore conséquentes, qui servent autant à la circulation des shebabs qu'à produire l'électricité de la ville. La deuxième centrale – située à Karsas au nord-ouest – a été détruite, il y a trois semaines, privant la moitié de la ville non seulement d'électricité mais aussi d'eau puisque le pompage direct des nappes phréatiques en depend. D'autres points du circuit électrique sont aussi régulièrement touchés, comme les boîtiers électriques des quartiers.

Le centre-ville : il y a un peu plus de deux semaines, les forces loyalistes ont réussi une incursion dans le centre de la ville. L'opération rassemblait 700 hommes, une quarantaine de tanks et autres engins d'artillerie. Les shebabs ont été tenus en échec.

Depuis, l'occupation de Tripoli Street par les forces kadhafistes paralyse la colonne vertébrale du centre-ville marchand. Les snipers ont pris position sur les plus hauts buildings. Huit blindés ont été positionnés entre le principal hôpital de la ville et les abords d'un gros supermarché et du marché à légumes qui pouvaient, il y a peu encore, pourvoir en nourriture.

Les anciens locaux de la radio et ceux de la télévision locale, en retrait de la rue principale, sont endommagés et l'accès y est difficile. Leurs locaux ont été déménagés dans des endroits plus protégés et inconnus des forces kadhafistes.

Ici, tous s'appellent « shebab »

Pour désigner les combattants, les journaux occidentaux parlaient des « shebabs » (littéralement, « les gars »). Or, ici, tous s'appellent « shebab ».

Il y a ceux qui affrontent physiquement, avec ou sans armes, l'ennemi, et ceux qui s'attèlent, sous plusieurs autres formes, plus ou moins chaotiques, à rendre cette guerre habitable et victorieuse. Se nourrir, circuler, communiquer, se soigner, se défendre sont devenus des pratiques offensives.

A Misrata, plus particulièrement qu'ailleurs, la guerre n'a pas pris la forme d'un front rangé contre l'ennemi et un d'un arrière mobilisé dans une économie de guerre performante et organisée par une instance centralisée.

Dès le 20 février, les habitants sont sortis dans la rue, ont déserté leur travail et ont cherché à remplir le vide laissé par l'attaque des administrations du régime de Kadhafi. Des rassemblements se sont improvisés, des appels à s'organiser se sont succédés. […]

Localement, la seule instance qui influe sur le cours de la guerre est le conseil local. Le rôle de coordination matérielle (organiser la distribution de la farine, du fuel, chercher à répondre aux besoins des hôpitaux, etc.) que cette instance endosse intervient seulement quand les besoins ne peuvent pas être résolus directement par les habitants, soit pour une question d'échelle (les hôpitaux), soit parce que ceux-la ont dû quitter leurs quartiers.

Par exemple, ici, les familles ont en grande partie quitté les zones adjacentes à Tripoli Street depuis le début de son occupation par les forces loyalistes, il y a deux semaines. Le ravitaillement des shebabs qui y tiennent position passe alors par la coordination du conseil local : ses membres s'assurent que des familles préparent de la nourriture et que des munitions soient disponibles.

Pourtant, à Misrata, le conseil local est loin d'incarner l'autorité en matière de décisions et d'initiatives. Il ne peut pas prétendre remplir la béance ouverte par la destitution de l'ancien régime. D'abord, il n'y a pas l'assise d'une opposition politique qui pourrait se poser comme leader de la révolution. Ensuite, le conseil local est spontanément limité par la détermination et les savoir-faire des uns et des autres.

Dans Misrata, une nouvelle répartition des rôles

La majeure partie de la population a cessé d'aller travailler et, dès le 21 mars, il n'y avait plus d'activité économique dans Misrata. Les habitants se sont rendus disponibles à la révolution en revêtant de nouveaux rôles qu'ils se sont eux-même attribués.

Le maître de conférence qui s'attèle à gérer le point Internet de la ville, l'ancien militaire qui devient capitaine de bateau, l'étudiant en médecine qui part combattre, les bandes de gamins du quartier qui tiennent des check-points toute la nuit, le propriétaire d'une pelleteuse qui passe dans les rues pour former des barricades de sable…

En ce qui concerne les tâches plus amples, l'organisation repose sur l'initiative commune d'habitants d'un même coin. Pour les déchets, par exemple, ils s'organisent entre eux pour les rassembler, les incinérer à ciel ouvert ou bien s'en servir comme combustibles pour se défendre. Très rapidement aussi, ils ont compris que certains lieux devaient continuer à fonctionner pour répondre aux besoins créés par cette guerre.

La panique ne semble jamais avoir gagné les foules dans la destruction et le pillage de ce qui pouvait servir à tenir dans la durée. Certains lieux stratégiques n'ont donc jamais cessé leur activité, comme les dépôts de stocks issus de l'importation et ceux contenant le fuel pour en permettre la distribution. Les centrales électriques en font aussi partie. En leur sein, le travail ne fonctionne plus comme à l'ordinaire.

A défaut d'autres moyens de communication, on se tient au courant des coupures d'électricité par des messages diffusés au cours des émissions de radios locales. Les techniciens, plus ou moins improvisés, se rendent sur place, en prenant parfois beaucoup de risques, constatent les dégâts des compteurs attaqués ou des lignes sectionnées et font savoir aux habitants, toujours par la radio, le temps nécessaire aux réparations.

Les banques ont d'abord été forcées d'ouvrir trois jours par semaine pour distribuer l'argent. Les forces kadhafistes se sont alors postées devant.

Une société sans argent

L'argent n'est donc plus une nécessité pour acquérir les produits : ceux qui en ont encore paient, et les autres allongent des ardoises qui n'ont plus vraiment de sens, aucune activité n'étant plus rémunérée par un salaire.

Très vite, les magasins ont été réouverts pour rendre accessibles les produits vitaux. Certains possèdent des petits potagers et ont encore quelques bêtes à se mettre sous la dent. D'autres risquent leur vie en traversant des grandes artères pour acheminer de la viande et des légumes depuis les fermes du sud de Misrata, afin de les redistribuer en centre-ville. C'est ainsi qu'on peut voir aux abords de certaines rues des foules faisant la queue devant une camionnette de légumes.

Les camps de réfugiés sont la face obscure de cette organisation. Ils sont plusieurs milliers à s'être rassemblés dans la zone portuaire de Qasr Ahmad. Ils répètent que cette guerre n'est pas la leur. Leur passivité dans le conflit les réduit à subir les pires conditions, sans pouvoir faire autre chose qu'attendre la nourriture, les médicaments, le bateau qui les sortira de Libye. L'arrivée prochaine d'organisations humanitaires trouvera là un misérable chaos dans lequel elle saura s'engouffrer, tandis qu'ailleurs, elle mettra sûrement fin a l'ingéniosité des habitants.

Il n'y a pas de centralisation de l'information mais plusieurs outils pour la faire circuler. Il y a la radio qui informe localement et nationalement mais aussi l'imam du quartier qui informe du besoin de telle ou telle famille et est en mesure de trouver telle ou telle personne pour y répondre.

Ces derniers outils ne fonctionnent pas seulement pour répondre à des besoins, c'est aussi un moyen de s'adresser aux ennemis. Par exemple, l'« avertissement aux mercenaires » tourne en arabe, en français et en anglais à la radio.

Le piège des snipers

On nous raconte aussi qu'il y a une semaine, des habitants s'étaient adressés à des snipers logés dans un immeuble via le minaret de la mosquée. Le message adressé était à peu près celui-ci :

« Si vous vous vous rendez et déposez les armes de vous-mêmes, vous ne serez pas faits prisonniers. Si vous acceptez, tirez trois coups. »

 

Au deuxième coup de feu tiré en l'air, les gens sont sortis dans la rue pensant avoir remporté la reddition des snipers, mais le troisième coup et les suivants furent pour la foule.

Les rues et les bâtiments sont aussi occupés d'une nouvelle manière. A chaque intersection, un check-point a été installé. Ce sont des barrages pour contrôler l'accès dans les quartiers et pour multiplier les remparts à une possible incursion des forces kadhafistes.

On peut y être contrôlé sommairement, avec ouverture de coffre et vérification des cartes de rebelles. Ces cartes ont été éditées par le CNT et distribuées aux shebabs. Elle porte la date du fameux 17 février et on peut y lire toutes sortes de fonctions improvisées. Par exemple, un jeune étudiant en médecine se retrouvera docteur.

La circulation permanente des voitures aux check-points permet la transmission d'informations sur la sécurité de telle ou telle zone. Certains barrages sont faits de bric et de broc, d'autres sont devenus de véritables lieux de vie. Pour s'abriter, des tentes sont montées sur les trottoirs ou bien ce sont des conteneurs ramenés du port commercial qui sont posés sur la route, autant pour réduire les voies que pour y mettre de quoi cuisiner, quelques matelas et une télévision branchée sur Al Jazeera.

A certains check-points, il y a des détails qui révèlent le plaisir que les shebabs prennent à les installer, les penser, les améliorer. Le nombre des équipes varie, c'est aussi bien des vieux que des jeunes, en général peu armés.

Les équipes se relaient par tranches horaires et elles se forment à partir des habitants des rues à proximité. Il ne semble pas y avoir de coordination formelle entre les différents check-points. Pourtant, le même genre de matériel se trouve partout et, toute la journée, on voit des types qui transportent du sable, remplissent des sacs avec ou le répartissent en tas sur les routes.

Quant aux bâtiments, beaucoup ont été réquisitionnés et reconvertis selon les moyens et les besoins : un local de radio, trop proche de Tripoli Street, s'est improvisé dans un préfabriqué branché à une grosse antenne et couvre toute la Libye, une école s'est transformée en centre de communication Internet, un magasin est devenu un dépôt de nourriture.

E

n partenariat avec « En route ! Nouvelles de l'insurrection libyenne »

Photo : de la fumée au-dessus de bâtiments à Misrata, le 28 mars 2011 (Ahmed Jadallah/Reuters).

 

Lien : http://www.rue89.com/2011/04/06/avec-les-insurges-de-misrata-au-coeur-de-la-revolution-assiegee-198778

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