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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 07:22

Torture de détenus à Bahreïn: la démission du gouvernement réclamée


Torture de détenus à Bahreïn: la démission du gouvernement réclamée

Les manifestants ont marché pendant près de six kilomètres le long d'une autoroute qui traverse des quartiers chiites dans le nord de l'île.


La police de Bahreïn a tiré des gaz lacrymogènes, vendredi, pour disperser des centaines de manifestants qui demandaient la démission du gouvernement après la publication d'un rapport sur la torture et d'autres abus commis contre des détenus.

 

Les manifestants ont marché pendant près de six kilomètres le long d'une autoroute qui traverse des quartiers chiites dans le nord de l'île. Après la marche, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sur un rond-point, poussant la police à boucler la zone et à tirer des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

 

Les chiites de Bahreïn, qui représentent environ 70 pour cent des quelque 525 000 citoyens du royaume, se plaignent d'être discriminés par les autorités sunnites du pays, et notamment d'être exclus des hautes fonctions gouvernementales et de l'armée. La monarchie a offert certaines concessions, mais refuse d'accorder aux manifestants plus de droits et de libertés politiques.

Les militants accusent le gouvernement de ne pas avoir mis en application  les recommandations d'une mission d'enquête qu'il a lui-même autorisée. Le rapport de 500 pages de la mission, rendu public en novembre, a révélé qu'un certain nombre de détenus avaient été torturés de façon délibérée au plus fort du soulèvement populaire, en février et en mars.

«Aucun changement ne s'est produit», a dit Fatima Ahmad, une manifestante âgée de 24 ans. «Tous les policiers et les gens impliqués dans des violations des droits de la personne ont obtenu de nouveaux postes ou des promotions. Le gouvernement trompe son propre peuple et c'est pourquoi il doit démissionner.»

Le rapport de la mission d'enquête critiquait aussi le tribunal spécial créé en vertu de la loi martiale qui a imposé de lourdes peines, notamment des peines de mort, et qui a «nié à la plupart des accusés leur garantie élémentaire d'avoir droit à un procès équitable». Le gouvernement a levé la loi martiale en juin et a dissous le tribunal spécial.

Le rapport exhortait les autorités à réviser tous les verdicts prononcés par le tribunal spécial et à abandonner les poursuites contre les personnes accusées d'actes non violents, comme d'avoir participé aux manifestations ou de les avoir soutenues.

Cinq groupes d'opposition chiites ont estimé, dans un communiqué publié vendredi, que le gouvernement n'avait aucune intention de se conformer aux recommandations du rapport.

Les manifestants ont demandé la libération de tous les prisonniers politiques, dont certains ont été jugés par le tribunal spécial, et le jugement des policiers soupçonnés d'être responsables de la mort de plus de 35 manifestants depuis le début du soulèvement.

Mais les manifestants n'ont pas appelé à la chute de la monarchie sunnite, qui a remanié le gouvernement cette année sous la pression de la rue.

source cyberpresse.ca

 

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Printemps arabe, nucléaire iranien, conflit israélo-palestinien, crise de la zone euro…
2012, l’année de tous les dangers


  

C’est un euphémisme de dire que les prévisions pour 2012 sont pessimistes. En tout cas, elles le seront très probablement pour les dictateurs arabes qui ont déjà commencé à tomber l’uns après l’autre durant la seconde moitié de l’année 2011.

Tout le monde s’accorde à dire, en effet, que le Printemps arabe est loin d’être terminé. La preuve : isolé depuis des mois par la communauté internationale, Bachar Al Assad ne parvient toujours pas à étouffer un mouvement de contestation prenant de plus en plus des allures de soulèvement armé en Syrie. Ses jours semblent désormais comptés. Dans le même instant, des troubles se poursuivent au Bahreïn, au Yémen et, à un degré moindre, en Jordanie où les sociétés civiles ne semblent pas encore avoir dit leur dernier mot.

 

Partout dans le monde arabe, les populations ont maintenant compris que la dictature n’est pas une fatalité. Dans les pays ayant réalisé leur «révolution démocratique», comme la Tunisie, l’Egypte et la Libye, la situation prête également à inquiétude. Outre le fait que leur construction ne se fait pas sans heurts ni frustrations, les nouvelles institutions de ces pays sont dominées par des islamistes radicaux d’extraction salafiste. Et bien malin celui qui est capable aujourd’hui de dire de quelle manière évoluera la situation, surtout que la tentation est grande chez les militaires de ces pays de contracter des deals avec les islamistes radicaux pour éviter des changements en profondeur des systèmes politiques.

 

Jusque-là épargnée par les importants bouleversements survenus en Afrique du Nord, l’Algérie s’apprête à entrer dans une phase électorale présentée comme cruciale. Des élections législatives sont prévues d’avoir lieu lors du printemps prochain. Dans ce pays traumatisé par près de 15 années de violences extrêmes, la population aspire à un changement pacifique. Il n’est cependant pas impossible de voir s’y produire un scénario à la tunisienne dans le cas où les attentes exprimées par la population, et particulièrement par la jeunesse qui aspire à vivre dans une Algérie plus juste, ne sont pas satisfaites.

 

Le risque est grand, d’autant plus que les institutions ne sont pas un exemple de transparence et demeurent gangrenées par la corruption. La machine économique, toujours aussi dépendante de la rente pétrolière, n’arrive toujours pas également à produire de la prospérité et à absorber le chômage malgré les dizaines de milliards de dollars que l’Etat y a injecté.

 

L’Iran et la poudrière du Moyen-Orient

Le monde arabe ne sera pas la seule région du globe sur laquelle pèsera l’incertitude lors des prochains mois. La crise du nucléaire iranien, avec les menaces de frappes militaires qui pèsent sur Téhéran, sera certainement aussi au centre des préoccupations. Surtout que l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz dans le cas où les grandes puissances décideraient de lui infliger de nouvelles sanctions. Ce n’est pas tout : le blocage du processus de paix palestino-israélien et la poursuite en toute impunité par Tel-Aviv de la construction de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés auront pour conséquences de transformer la région en une véritable poudrière.

 

Une poudrière que plus d’un rêve de faire exploser. Dans l’environnement mondial incertain et troublé légué par 2011, la zone euro aussi ne sera pas épargnée. Ainsi qu’en témoigne le cas grec, elle restera toujours menacée par le poids de sa dette et des politiques de rigueur qui alimentent le risque d’explosion sociale. Ceci pour dire que la désintégration de l’Union européenne reste une menace sérieuse pour Bruxelles. Quoi qu’il en soit, l’année 2012 sera aussi riche en événements prévisibles, comme les élections présidentielles aux Etats-Unis, en France et en Russie et le renouvellement de la direction chinoise.

 

En Russie, Vladimir Poutine s’accroche encore à son projet de se réinstaller au Kremlin et d’y rester jusqu’en 2024. Néanmoins, les manifestations imposantes organisées par l’opposition à Moscou au lendemain des législatives russes prouvent que ses opposants ne le laisseront pas tranquille. En Chine, par contre, tout paraît réglé comme du papier à musique. Sauf imprévu, l’actuel vice-président Xi Jinping devrait succéder, en 2013, à Hu Jintao à la présidence du pays tandis que le vice-Premier ministre Li Keqiang va prendre la tête du gouvernement à la place de Wen Jiabao.

 

Contrairement Nicolas Sarkozy qui pourrait bien devoir céder son fauteuil de président au candidat socialiste François Hollande, le président Obama n’a pas encore de concurrent sérieux pour la présidentielle américaine qui aura lieu le 6 novembre 2012. Aussi, garde-t-il toutes ses chances de se faire réélire malgré la récession et le fait que les républicains contrarient régulièrement ses projets. Mais d’ici cette date, il devrait être encore beaucoup question à Washington de la Chine et de sa concurrence économique et stratégique.

 

De nombreux observateurs estiment, en effet, que les Etats-Unis ne renonceront pas à leur statut de première puissance mondiale dans ces deux domaines. C’est ainsi que 2012 devrait voir l’Administration Obama mettre en œuvre une nouvelle stratégie à long terme en Asie, comparable à celle appliquée en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Reste l’Afrique. Malgré les quelques avancées enregistrées en matière de démocratie et de bonne gouvernance, les peuples du continent ont toujours du mal à devenir maître de leur destin. Il est à craindre même que la récession économique dans les pays développés et la course mondiale pour les ressources énergétiques fassent revenir l’Afrique à la case départ.

source elwatan

 

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2012 une vision d’apocalypse

 

 

par James Petras

La perspective économique, politique et sociale de 2012 est profondément négative. Quasiment tous les économistes orthodoxes de le pensée dominante sont pessimistes en ce qui concerne l’économie mondiale. Bien que, là aussi, leurs prédictions sous-estiment l’étendue et la profondeur de la crise, il y a de grandes raisons de croire que 2012 sera le début d’un déclin plus important que celui engendré par la Grande Récession de 2008-2009. Avec moins de ressources, plus de dette et une résistance populaire croissante, les gouvernements ne pourront pas sauver le système.

Beaucoup des principales institutions et relations économiques qui ont été la cause et la conséquence de l’expansion capitaliste régionale et mondiale des 30 dernières années sont en train de se désintégrer et de sombrer dans le chaos. Les anciens moteurs économiques de l’expansion globale, les États-Unis et l’Union européenne, ont épuisé leurs ressources et sont clairement en déclin. Les nouveaux centres de croissance, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie, qui pendant une “courte décennie” ont donné un nouvel élan à la croissance mondiale arrivent en fin de course, leur décélération est rapide et continuera pendant toute l’année prochaine.

 

L’explosion de l’Union européenne

En particulier l’Union Européenne gangrenée par la crise se désintègrera et au lieu des relations croisées actuelles on aura des accords de commerce ou d’investissement bilatéraux ou multilatéraux. L’Allemagne, la France, les Pays-Bas et les pays nordiques essayeront de négocier le virage. L’Angleterre — c’est à dire la Cité de Londres — dans son splendide isolement, basculera en croissance négative, ses organismes financiers s’évertuant à trouver de nouvelles opportunités de spéculation dans les états pétroliers du Golfe et autres “niches”. L’Europe centrale et l’Europe de l’est, en particulier la Pologne et la République tchèque, se rapprocheront de l’Allemagne mais souffriront des conséquences du déclin général des marchés mondiaux. L’Europe du sud (la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie) entreront dans une profonde récession et le règlement de l’énorme dette par des assauts sauvages sur les salaires et les avantages sociaux réduira drastiquement la demande des consommateurs.

Le chômage et le sous-emploi dus à la récessions atteindront un tiers des personnes en âge de travailler et cela provoquera des conflits sociaux de longue durée qui s’élargiront en soulèvements populaires. L’explosion de l’Europe est presque inévitable. L’Euro, en tant que monnaie de référence, sera abandonné au profit de monnaies nationales nouvelles ou anciennes accompagnées de dévaluations et de mesures protectionnistes. Le nationalisme sera à l’ordre du jour. Les banques allemandes, françaises et suisses subiront d’énormes pertes sur les prêts consentis au Sud. Leur sauvetage engloutira des sommes énormes, clivant les sociétés allemandes et françaises en opposant les contribuables majoritaires aux banquiers. Le militantisme syndical et le pseudo “populisme” de droite (néo-fascisme) intensifieront les luttes nationalistes et les luttes de classe.

Une Europe fragmentée et socialement déchirée sera moins susceptible de se joindre à une opération militaire israélo-étasunienne d’inspiration israélienne contre l’Iran (ou même la Syrie). L’Europe en crise s’opposera à une attitude agressive des États-Unis à l’égard de la Russie et de la Chine.

 

États-Unis : la récession revient pour de bon

Les États-Unis subiront les conséquences de leur énorme déficit fiscal et ne seront pas capables de contrecarrer financièrement la récession mondiale de 2012. Ils ne pourront pas non plus “externaliser” leur solution de la crise en se tournant vers l’Asie auparavant dynamique car la Chine, l’Inde et le reste de l’Asie sont en perte de vitesse économique. La Chine aura une croissance bien inférieure à ses 9 % habituels. L’Inde passera de 8 % à 5 % ou moins encore. De plus, la politique militaire “d’encerclement” pratiquée par le régime d’Obama et sa politique économique d’exclusion et de protectionnisme écarteront la possibilité que la Chine contribue à la relance.

 

Le militarisme aggrave le déclin économique

Les États-Unis et l’Angleterre seront les plus grands perdants de la reconstruction économique de l’Irak après la guerre. Les entreprises étasuniennes et anglaises obtiendront moins de 5 % des 186 milliards de projets d’infrastructures (Financial Times, 12/16/11, p 1 et 3). Ce sera sans doute la même chose en Libye et ailleurs. L’armée impériale étasunienne détruit un adversaire, creuse sa dette pour le faire, et des pays qui n’ont pas pris part au conflit récoltent les juteux contrats de la reconstruction économique d’après guerre.

L’économie des États-Unis sombrera dans la récession en 2012 et la “relance sans emplois de 2011″ sera suivie d’une hausse importante du chômage en 2012. En fait la force de travail toute entière se contractera au fur et à mesure que ceux qui ne touchent plus d’indemnités de chômage cesseront de s’inscrire.

L’exploitation des travailleurs (“la productivité”) s’intensifiera à mesure que les capitalistes forceront les travailleurs à travailler toujours plus pour un salaire toujours moindre, creusant ainsi le fossé entre les salaires et les profits.

La récession économique et la hausse du chômage seront accompagnées de coupes sauvages dans les programmes sociaux pour subventionner les banques et les industries en difficulté. Les débats entre les partis politiques porteront sur l’importance des coupes qu’il faut imposer aux travailleurs et aux retraités pour gagner “la confiance” des actionnaires. Confronté a des choix politiques aussi limités, l’électorat réagira en ne réélisant pas les dirigeants sortants, en s’abstenant de voter et en organisant des mouvements de masse spontanés comme “occupy Wall Street”. L’insatisfaction, l’hostilité et la frustration domineront la culture. Les démagogues du Parti démocratique se serviront de la Chine comme bouc émissaire ; les démagogues du Parti républicain blâmeront les immigrants. Et les deux partis fulmineront contre les “fascistes islamistes”, en particulier contre l’Iran.

 

Nouvelles guerres au milieu des crises : les sionistes tirent les ficelles

Les “52 présidents des principales organisations juives étasuniennes” et leurs partisans “Israël avant tout” du Congrès étasunien, de Département d’État, du Trésor et du Pentagone inciteront à la guerre contre l’Iran. S’ils parviennent à leurs fins, il y aura une explosion régionale et une dépression mondiale. Étant donné la capacité du régime extrémiste israélien à obtenir du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche une adhésion inconditionnelle à tous ses plans belliqueux, on ne peut écarter l’éventualité d’une aussi terrible catastrophe.

 

Chine : les mécanismes compensatoires en 2012

La Chine affrontera la récession mondiale de 2012 avec plusieurs options disponibles pour diminuer son impact. Beijing peut modifier sa production et produire des marchandises et des services pour les 700 millions de consommateurs qui ne sont pas pris dans la tourmente économique. En augmentant les salaires, les services sociaux et la qualité de l’environnement, la Chine peut compenser la perte des marchés étrangers. La croissance économique de la Chine, qui s’origine en grande partie dans la spéculation du marché immobilier, sera affectée par l’éclatement de la bulle. Un recul sévère s’ensuivra provoquant des pertes d’emplois, des faillites municipales et l’augmentation des conflits sociaux et des conflits de classes. Cela pourra entraîner soit une plus grande répression soit une démocratisation graduelle. L’issue affectera profondément les relations commerciales de la Chine. La crise économique renforcera probablement le contrôle de l’état sur le marché.

 

La Russie affronte la crise

L’élection du Président Poutine diminuera le soutien de la Russie aux soulèvements et aux sanctions fomentés par les États-Unis contre les alliés et les partenaires commerciaux de la Russie. Poutine se rapprochera de la Chine et bénéficiera de l’éclatement de l’Europe et de l’affaiblissement de l’OTAN.

L’opposition russe soutenue par les médias occidentaux utilisera son poids financier pour discréditer Poutine et promouvoir le boycott des investissements, ce qui ne les empêchera pas de perdre largement les élections présidentielles. La récession mondiale affaiblira l’économie russe et la forcera à choisir entre les nationalisations ou l’utilisation croissante des fonds de l’état pour tirer d’affaire les oligarques influents.

 

La transition 2011-2012 : de la récession et la stagnation régionales aux crises mondiales

L’année 2011 a posé les fondations de l’explosion de l’Union européenne. Les crises ont commencé avec la déconfiture de l’euro, la stagnation aux États-Unis et la déferlante dans le monde des manifestations populaires contre les indécentes inégalités. Les événements de 2011 ont donné un aperçu de ce que nous prépare 2012 : des guerres commerciales débridées entre les principales puissances, l’exaspération des luttes entre impérialistes et la perspective de soulèvements populaires qui tournent en révolutions. De plus, l’escalade de la fièvre belliciste orchestrée par les sionistes contre l’Iran en 2011 laisse présager la plus terrible guerre régionale depuis le conflit étasuno-indo-chinois. Les campagnes électorales et les résultats des élections aux États-Unis, en France et en Russie aggraveront les conflits mondiaux et les crises économiques.

En 2011 le régime Obama a initié une politique de confrontation militaire avec la Russie et la Chine et des politiques destinées à gêner et retarder la montée de la Chine en tant que puissance économique mondiale. A cause de l’aggravation de la récession économique et du déclin des marchés étrangers surtout en Europe, une guerre commerciale d’envergure éclatera. Washington poursuivra une politique agressive visant à limiter les exportations et les investissements chinois. La Maison-Blanche intensifiera ses efforts pour empêcher le commerce et les investissements de la Chine en Asie, en Afrique et ailleurs. On peut s’attendre à des efforts renouvelés de la part des États-Unis pour exploiter les conflits ethniques et populaires intérieurs de la Chine et augmenter sa présence militaire le long des côtes chinoises. Une provocation majeure ou des incidents montés de toutes pièces ne sont pas à exclure. Tout cela pourrait mener en 2012 au nationalisme fanatique et à une nouvelle et coûteuse “Guerre Froide”. Obama a fourni le cadre et la justification d’une confrontation à grande échelle et de longue durée avec la Chine. Ce sera un effort désespéré pour maintenir l’influence étasunienne et ses positions stratégiques en Asie. Le “quadrilatère de pouvoir” de l’armée étasunienne — les États-Unis, le Japon, l’Australie et la Corée — avec le soutien des satellites philippins, essayera de détruire les liens commerciaux de la Chine au moyen de la puissance militaire de Washington.

 

Europe : intensification de l’austérité et de la lutte des classes

Les programmes d’austérité imposés à l’Europe, de l’Angleterre à la Lettonie en passant par l’Europe du Sud, seront la marque de 2012. Des licenciements massifs dans le secteur public et des salaires et des offres d’emploi en réduction dans le privé engendreront une guerre continuelle entre les classes sociales et la remise en question des régimes. Les “politiques d’austérité” du Sud provoqueront une incapacité de payer la dette qui entraînera la faillite de banques françaises et allemandes. La classe financière dominante anglaise, isolée de l’Europe, mais dominante en Angleterre, obligera le gouvernement conservateur à “réprimer” les révoltes populaires et syndicales. Un nouveau style de règle autocratique néo-thatcherienne verra le jour ; l’opposition syndicale formulera des revendications de pure forme tout en serrant la bride à la populace rebelle. En un mot, les politiques sociales économiques régressives développées en 2011 ont préparé le cadre dans lequel de nouveaux régimes policiers pourront réprimer dans le sang les travailleurs et les jeunes chômeurs sans avenir.

 

Les guerres qui vont sonner le glas de “l’Amérique telle que nous la connaissons”

Aux Etats-Unis, Obama a préparé le terrain pour une guerre plus importante au Moyen-Orient en déplaçant des troupes d’Irak et d’Afghanistan pour les concentrer sur l’Iran. Pour déstabiliser l’Iran, Washington multiplie les opérations militaires et civiles secrètes contre les alliés de l’Iran, en Syrie, au Pakistan, au Venezuela et en Chine. Voilà les ingrédients de la stratégie belliqueuse israélo-étasunienne contre l’Iran : des guerres dans les États voisins, des sanctions économiques internationales, des attaques cybernétiques pour mettre à mal les industries vitales et des assassinats ciblés de savants et d’officiels militaires. Le projet en son entier, de sa planification à son exécution, peut être attribué, sans risque d’erreur, à la configuration du pouvoir sioniste qui tient les positions stratégiques dans l’Administration étasunienne, les médias dominants et la “société civile”. Une analyse systématique des politiciens étasuniens du Congrès qui promeuvent et mettent en oeuvre la politique de sanctions montre que les rôles principaux sont tenus par des méga-sionistes (les adeptes du “Israël avant tout”) comme Ileana Ros-Lehtinen et Howard Berman, Dennis Ross à la Maison Blanche, Jeffrey Feltman au Département d’Etat et Stuart Levy et son remplaçant David Cohenson au Trésor. La Maison-Blanche est entièrement aux mains des collecteurs de fonds sionistes et fait ce que veulent les 52 présidents des principales organisations juives étasuniennes.

 

La stratégie israélo-sioniste est d’encercler l’Iran, de l’affaiblir économiquement et de l’attaquer militairement. L’invasion de l’Irak a été la première guerre des États-Unis au bénéfice d’Israël ; la guerre de Libye, la seconde ; la guerre par personnes interposées contre la Syrie, la troisième. Ces guerres ont détruit les adversaires d’Israël ou sont en passe de les détruire. En 2011, les sanctions économiques destinées à créer de l’agitation intérieure en Iran ont été la principale arme sélectionnée. La campagne pour les sanctions internationales a mobilisé toute l’énergie des lobbys sionistes. Ils n’ont rencontré aucune résistance dans les médias dominants, ni au Congrès, ni dans les bureaux de la Maison-Blanche. La Configuration de Pouvoir Sioniste (CPS) n’a pas été l’objet de la moindre critique de la part des groupuscules, mouvements ou journaux de la gauche progressiste, à part quelques notables exceptions.

 

Le repositionnement des troupes étasuniennes de l’Irak aux frontières de l’Iran, les sanctions et l’influence grandissante de la cinquième colonne israélienne aux États-Unis signifie que la guerre va s’étendre aux Moyen-Orient. Cela implique sans doute une attaque aérienne “surprise” de missiles par les forces étasuniennes. Elle sera justifiée par une prétendue “attaque nucléaire imminente” inventée par le Mossad israélien et transmise dans les termes exacts par le CPS à ses laquais du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche pour être officialisée et diffusée au monde entier. Ce sera une guerre meurtrière, sanglante et longue au profit d’Israël ; les États-Unis en paieront le prix militaire direct et le reste du monde paiera un prix économique élevé. La guerre étasunienne fomentée par les sionistes fera évoluer la récession du début de 2012 en une profonde dépression vers la fin de l’année et provoquera sans doute des soulèvements populaires massifs.

 

Conclusion

Tout indique que 2012 sera une année déterminante dans la crise économique dévastatrice qui s’étend de l’Europe et des États-Unis vers l’Asie et leurs états-clients d’Afrique et d’Amérique Latine. La crise sera vraiment mondiale. Les conflits entre les pays impérialistes et les guerres coloniales saperont touts les efforts pour mettre fin à la crise. En réaction, des mouvements de masse verront le jour et les manifestations et les soulèvements se transformeront avec le temps, espérons-le, en révolutions sociales qui amèneront un changement du pouvoir politique.

Article original en anglais:http://dissidentvoice.org/2011/12/a-doomsday-view-of-2012/

Traduction : Dominique Musselet, Info-Palestine.net

source : mondialisation
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