Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 08:33
Le procès d'Hosni Moubarak reprend, à huis clos, ce lundi

L'ex-président égyptien, Hosni Moubarak, lors du premier jour de son procès au Caire, le 3 août 2011 REUTERS TV

Des témoignages capitaux sont attendus au procès de l'ancien «raïs» égyptien...

  
Des premiers témoins, quatre policiers, doivent être appelés ce lundi à la barre pour la reprise du procès d'Hosni Moubarak, un mois après son ouverture au Caire. Renversé le 11 février dernier, l'ancien président égyptien est jugé pour corruption, détournement de fonds publics et meurtre avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation qui a provoqué sa démission et a fait, selon un bilan officiel, 840 morts.
Les Egyptiens ont été stupéfiés par les images de l'ancien «raïs» tout-puissant, âgé de 83 ans, traîné sur une civière dans la cage du tribunal installé dans l'Ecole de police du Caire lors des deux premières audiences, les 3 et 15 août. Sur ordre du juge Ahmed Refaat, les retransmissions télévisées seront suspendues jusqu'à l'énoncé du verdict. L'une des raisons données par le président du tribunal est la protection des témoins.
«Prouver les charges contre Moubarak et les autres»
«Nous attendons d'entendre la déposition de quatre témoins à la demande de l'accusation afin de prouver les charges contre Moubarak et les autres», a déclaré Gamal Eïd, un avocat représentant 16 des 840 victimes de la répression. Il s'agit de quatre policiers, a précisé l'avocat, dont le général Hussein Saïd Mohamed Moursi, qui travaillait dans le centre opérationnel de la police lors du soulèvement.
Les trois autres témoins convoqués - Emad Badr Saïd, Bassim Mohamed el Otaify et Mahmoud Gala Abdel Hamid - sont également des policiers qui étaient présents dans cette même salle durant les 18 jours de la «révolution du Nil». Moubarak est jugé en même temps que ses deux fils Gamal, un temps considéré comme son dauphin, et Alaa, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Habib Adli et six hauts responsables de la police.
Dix avocats koweïtiens devraient rejoindre lundi l'équipe de défense de l'ancien président. Certains d'entre eux affirment qu'il s'agit d'un geste de gratitude à l'égard de Moubarak pour son soutien à la coalition rassemblée sous l'égide des Etats-Unis contre l'Irak lors de la guerre du Golfe en 1991. Lors d'une conférence de presse dimanche, des partisans de l'ancien raïs ont agressé un journaliste qui demandait aux avocats pour quelles raisons ils prenaient la défense de Moubarak.
  
____________________________________________________
  
Reprise du procès d'Hosni Moubarak

 

Des avocats koweïtiens qui veulent se joindre à l'équipe de défense d'Hosni Moubarak tiennent une conférence de presse au Caire le 4 septembre 2011.
Photo: AFP/Khaled Desouki
Des avocats koweïtiens qui veulent se joindre à l'équipe de défense d'Hosni Moubarak tiennent une conférence de presse au Caire le 4 septembre 2011.
  
Après trois semaines d'ajournement, le procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, notamment accusé de meurtre, reprendra lundi au Caire avec l'audition de témoins.
La Cour a convoqué quatre policiers, dont le chef du service des communications au sein de la force de la sécurité centrale ainsi que des officiers responsables du centre opérationnel de la police pendant le soulèvement qui a entraîné son départ, en février dernier.
Quelque 850 personnes sont mortes dans ces affrontements.
Les autorités cherchent à savoir si M. Moubarak a lui-même ordonné de tirer sur la foule ou si cette responsabilité échoit seulement au ministère de l'Intérieur.
L'ancien président est également accusé de corruption et de détournement de fonds publics. Il a plaidé non coupable à l'ensemble de ces accusations.
Il est jugé en même temps que ses deux fils, Gamal et Alaa, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib Adli, et six autres responsables de la police.
S'ils sont trouvés coupables, les accusés risquent la peine de mort.
Dimanche, des avocats koweïtiens sont arrivés dans la capitale égyptienne pour rejoindre l'équipe de défense de l'ancien président. « Nous sommes venu défendre Hosni Moubarak par gratitude », a affirmé le chef de l'équipe, Me Fayça el-Oteibi, faisant référence au soutien égyptien lors de l'invasion irakienne du Koweït, en 1990.
Il n'est pas toutefois pas acquis que ces avocats puissent participer au procès, le ministre égyptien de la Justice ayant indiqué qu'aucune demande en ce sens ne lui avait été faite.
Par ailleurs, les Égyptiens ne pourront plus suivre la tenue du procès, les retransmissions télévisées ayant été suspendues sur ordre du juge Ahmed Refaat après les premières séances du 3 et du 15 août.
Les images de l'ancien raïs allongé sur une civière dans une cage du tribunal avaient stupéfié les Égyptiens lors de ces séances à l'atmosphère survoltée.
L'ancien dirigeant, qui souffrirait de dépression et de problèmes cardiaques, est en détention préventive dans un centre hospitalier près du Caire.
Hosni Moubarak
______________________________________________________________________
Audition des premiers témoins dans le procès d'Hosni Moubarak

 

Audition des premiers témoins dans le procès d'Hosni Moubarak

Les juges doivent déterminer qui a donné l'ordre de tirer sur les manifestants au Caire lors de la révolte du début de l'année. Ce troisième jour de procès ne sera pas retransmis à la télévision.

 

AFP - Le procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak au Caire, entamé début août, entre dans le vif des accusations lundi avec l'audition de témoins pour déterminer les responsabilités dans le meurtre de manifestants durant la révolte du début de l'année.
              
Contrairement aux premières audiences le 3 puis le 15 août, les débats marqués par l'image de l'ancien raïs, 83 ans, comparaissant allongé sur une civière, ne seront pas retransmis en direct à la télévision.
              
Cette mesure a été décidée le président de la cour pénale, le juge Amed Refaat, manifestement excédé par l'atmosphère survoltée régnant dans la salle lors de la précédente audience, en particulier parmi les avocats des plaignants.
              
Après des séances relativement formelles, la session de lundi doit se pencher sur la question de la responsabilité des tirs d'hommes embusqués contre des manifestants lors des événements de janvier et février, qui ont abouti à la démission de l'homme fort de l'Egypte.
              
Selon le quotidien gouvernemental al-Ahram, "le tribunal va écouter quatre témoins à charge, dont le chef du service des communications au sein de la force de la sécurité centrale (anti-émeutes), et des officiers responsables des salles des opérations de la même force".
              
La cour cherche à savoir si les ordres de tirer sur la foule ont été donnés sous la seule responsabilité du ministère de l'Intérieur, ou si M. Moubarak  était aussi impliqué.
              
L'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli est jugé en même temps que M. Moubarak pour la répression des journées d'insurrection populaire, qui ont fait officiellement près de 850 morts.
              
Leur responsabilité, si elle est démontrée, est passible de la peine de mort.
              
M. Moubarak et ses fils Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui, sont également inculpés pour corruption et enrichissement illicite. 
              
L'ancien président, qui souffrirait de problèmes cardiaques et de dépression, est en détention préventive dans un hôpital près du Caire. L'éventualité d'un cancer a fait l'objet d'informations contradictoires.
              
Ses deux fils sont quant à eux détenus à la prison de Tora, dans la périphérie sud de la capitale.
              
Un richissime homme d'affaires proche de l'ancien clan présidentiel, Hussein Salem, est jugé par contumace dans le même procès.
              
Trois avocats koweïtiens sont par ailleurs arrivés dimanche au Caire pour se joindre à la défense de Moubarak. Le chef de l'équipe, Me Fayça el-Oteibi a affirmé à la presse à l'aéroport que deux autres de ses collègues sont attendus plus tard dans la journée au Caire.
              
"Nous sommes cinq avocats koweïtiens et nous sommes venus défendre Hosni Moubarak par gratitude" à l'égard de l'ancien président qui avait soutenu le Koweït lors de l'invasion irakienne en 1990.
              
Le ministre égyptien de la Justice Abdel Aziz el-Guendi, cité dimanche par le journal indépendant al-Masri al-Youm, a toutefois indiqué qu'aucune demande officielle d'avocats koweïtiens "n'a été encore déposée", et qu'il n'était pas acquis qu'ils puissent participer au procès lundi.
              
M. Moubarak est le premier dirigeant renversé par les révoltes qui secouent le monde arabe depuis décembre dernier à comparaître en personne devant la justice.
              
Le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali, en exil en Arabie saoudite depuis son renversement en janvier, a été jugé par contumace à Tunis. Le Libyen Mouammar Khadafi demeure introuvable depuis la chute de Tripoli fin août.
              
Ce procès historique après un règne sans partage de trente ans sur le plus peuplé des pays arabes est suivi avec un énorme intérêt par la population égyptienne et ailleurs dans la région.
              

_____________________________________
Archives : le 11février 2011 Moubarak quitte le pouvoir...
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories