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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 04:34

 

 

 

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Juges en grève à Alexandrie, appel islamiste à soutenir Morsi

Photo AFP

Les tribunaux d'Alexandrie étaient en grève dimanche et ceux des autres provinces d'Egypte attendaient une décision de leur direction sur ce mouvement de protestation contre le président Mohamed Morsi, dont les partisans islamistes appelaient à des manifestations de soutien.

Il s'agit de la première crise majeure en Egypte depuis l'arrivée au pouvoir en juin de M. Morsi, le premier président islamiste et civil du pays élu seize mois après le renversement en février 2011 du président autocratique Hosni Moubarak par une révolte populaire.

Le camp de M. Morsi assure que le renforcement de ses pouvoirs permettra d'accélérer les réformes démocratiques et rappelle que ces nouvelles dispositions prendront fin dès qu'une nouvelle Constitution aura été adoptée, même si le processus est aujourd'hui enlisé.

Ses détracteurs l'accusent de se comporter, comme son prédécesseur, en "pharaon" et de mettre en péril l'indépendance du pouvoir judiciaire et les acquis de la révolution, ses décisions étant désormais à l'abri de recours devant la justice selon la "déclaration constitutionnelle" annoncée jeudi.

Ebranlée par cette crise qui divise le pays, la Bourse du Caire perdait à la mi-journée plus de 9,49%, avec le principal indice, l'EGX-30 à 4.923,19 points.

Prenant la tête du mouvement de contestation, le Club des juges a dénoncé samedi une "attaque sans précédent contre les jugements du pouvoir judiciaire" et a appelé à une grève des tribunaux dans tout le pays.

Selon le juge Issam al-Tobgi, les "assemblées générales" des tribunaux dans chacune des 27 provinces, à l'exception de celles d'Alexandrie et Beheira (nord) qui ont déjà annoncé un arrêt de travail, ont entamé des réunions pour décider de suivre ou non l'appel à la grève.

M. Tobgi a expliqué à l'AFP que le résultat dépendrait "de l'allégeance ou non des membres de ces assemblées au ministre de la Justice" nommé par M. Morsi.

A Alexandrie, les tribunaux ont cessé le travail à l'appel des juges de cette deuxième ville du pays, qui ont exigé "l'annulation" de la "déclaration constitutionnelle". Dans la province proche de Beheira, les tribunaux se sont aussi mis en grève ouverte.

"Appuyer les décisions du président"

En revanche, les Frères musulmans, la puissante confrérie dont est issu le président, ont appelé à des manifestations dans l'après-midi dans l'ensemble des provinces en soutien à M. Morsi.

Dans un communiqué, ils ont demandé aux Egyptiens de se rassembler à la sortie des mosquées après la prière, pour "appuyer les décisions du président".

Ils ont aussi appelé à une manifestation massive mardi sur la place Midane au Caire, près de la place Tahrir où les opposants au président prévoient aussi une grande manifestation le même jour.

Dans l'immédiat, le sit-in de protestation entamé vendredi soir se poursuivait dimanche sur la place Tahrir, où une trentaine de tentes ont été érigées, pour protester contre les nouveaux pouvoirs du président.

Avant l'aube, des fauteurs de troubles ont tenté d'incendier les tentes mais ils ont été repoussés par des personnes qui montaient la garde, selon des témoins. La circulation était toujours interdite sur cet important axe routier de la capitale.

Dans la grande rue Qasr al-Eini, adjacente de la place et où des heurts ont souvent lieu, les forces de sécurité ont commencé à construire un "mur" pour empêcher les protestataires de s'approcher des bâtiments officiels et éviter les affrontements, ont précisé les témoins.

Dans la nuit, les forces de l'ordre ont procédé à de nombreuses arrestations dans les rues proches de la place Tahrir, et un petit nombre de manifestants se trouvaient dimanche matin aux abords de la place, lançant par intermittence des pierres sur les policiers, selon les mêmes sources.

Les Etats-Unis et l'Europe ont exprimé leur inquiétude après la décision de M. Morsi, qui cumulait déjà pouvoir exécutif et législatif, l'Assemblée ayant été dissoute avant son élection.

Dans un message publié sur son site internet, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à ses employés d'éviter autant que possible le métro du Caire jusqu'à nouvel ordre et à ses ressortissants de s'abstenir de se rendre dans les lieux de rassemblements qui, même pacifiques, peuvent dégénérer. lavoixdunord.fr


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Face à Morsi, unité des chrétiens

 L’Égypte vit de nouveau de très fortes tensions vis-à-vis de son président. Ce n’est plus Moubarak, mais Morsi qui crée le problème. S’étant octroyé par décret des pouvoirs "de pharaons". Proche des islamistes, Morsi inquiète toute une frange de la population et celle-ci, avec l’Église s’oppose à sa toute puissance...

 

''Nous allons nous coordonner et nous nous consulterons par rapport à la situation extraordinaire que nous vivons dans notre pays''. C’est par ces propos à Radinrue.com que le Patriarche d’Alexandrie l’évêque Cyryl William a commenté la situation inquiétante qui touche l’Égypte depuis quelques jours. Lui, comme de n,ombreux égyptiens s’inquiètent de plus en plus de sentir naître une nouvelle dictature dans le pays, mais cette fois islamique.

Le 27 novembre, une délégation de l’Église Catholique égyptienne va rencontrer le nouveau patriarche orthodoxe copte Teodore II. Ensemble ils devraient discuter de la situation politique du pays.

La semaine à venir, sera de nouveau très tendue en Égypte. La décision du président Mohamed Morsi de s’arroger des pouvoirs étendus, a semé le trouble au niveau des magistrats, de l’opposition et des chrétiens.

Les manifestations qui se sont déployées dans le pays depuis vendredi ont été très violente. Ainsi ont déplore parmi les contestataires de Mohamed Morsi plusieurs centaines de blessés. Morsi s’est octroyé plus de pouvoirs, alors que personne ne s’y attendait, et pour se protéger à fait voter l’immunité de sa personne vis-à-vis de la justice de son pays.

Dès lundi les pro-Morsi, et les anti vont manifester, parfois face à face. Dès dimanche après midi les frères musulmans ont envahis, avec leurs partisans, les rues de la capitale.

Mardi, ce sera sans aucun doute, au delà de l’affrontement, la confrontation. Ceux qui dénomment désormais Morsi de “nouveau Pharaon d’Égypte” vont descendre par milliers dans les rues. Déjà "on se prépare dans les hôpitaux" nous informe un médecin de la capitale.

L’après Moubarak laisse l’Égypte dans une situation politique très instable, et les égyptiens, fatigués par cet état de fait n’en peuvent plus de voir s’affronter les différents camps. Beaucoup se demandent, à l’instar, de Farid M. 25 ans : « Est-ce que cela valait le coup de renverser Moubarak et de devoir désormais subir les frères musulmans. Je ne crois pas ! »

Dimanche, la Bourse du Caire a plongé de près de dix pour cent au premier jour de sa réouverture après la publication, jeudi soir, du décret Morsi qui a pris les Egyptiens par surprise. Jamais les valeurs n’avaient accusé une telle baisse depuis la "révolution du Nil" qui a abouti en février 2011 à la chute d’Hosni Moubarak.

Place Tahir, les manifestants n’en démordent pas : "Le décret de Morsi" c’est une route directe vers une dictature. C’est, de manière largement majoritaire, dans l’esprit des gens, un attentat à la démocratie naissante. Les égyptiens déplorent de ne pas "être assez mûr à entrer dans un schémas de liberté", ajoute Farid. Ses propos sont illustrés par les faits, des centaines d’égyptiens manifestent leur désarroi dans les plus grandes villes du pays.

„Les défenseurs de Morsi, estiment que le décret est un moyen de défendre les atouts de la révolution, d’autres par contre parlent de tendances à la dictature et estiment que Morsi se prend pour le nouveau pharaon”. souligen Monseigneur Cyryl William.

face à la grogne qui croît, Mohamed Morsi a tenté l’apaisement ce dimanche soir. Il s’est déclaré prêt à dialoguer avec "l’ensemble des forces politiques" en soulignant le caractère "provisoire" du décret contesté qui lui octroi d’immenses pouvoirs. "Cette déclaration est jugée nécessaire pour que ceux qui se sont rendus coupables de corruption ou d’autres crimes sous l’ancien régime et la période de transition puissent rendre des comptes", a ajouté le chef de l’Etat.

Pour lui, le texte n’a pas pour objectif de "concentrer les pouvoirs", mais au contraire de les déléguer et également d’éviter une politisation de l’appareil judiciaire. radinrue

 

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 Les journalistes appellent à une grève générale

Les journalistes ont voté pour la grève à l'occasion d'une réunion d'urgence de leur syndicat, mais n'ont pas encore défini de date, ont indiqué des participants à l'AFP. 

Une commission constituante largement dominée par les islamistes est en train de rédiger la nouvelle loi fondamentale du pays, très critiquée notamment parce que des versions provisoires du texte laissent craindre que les droits fondamentaux ne seront pas protégés. 

Au début de la réunion, des heurts avaient opposé des partisans et des opposants du président islamiste Mohamed Morsi. 

Les partisans du président ont affirmé qu'un trop petit nombre de personnes étaient présentes pour que la réunion ait lieu, s'appuyant sur les statuts du syndicat, ce qui a déclenché un débat passionné sur les détails techniques de cette réunion, qui a dégénéré en bagarre. 

"Le peuple veut la chute de Mohamed Morsi" ont scandé certains journalistes, tandis que le pugilat continuait sur l'estrade, empêchant les animateurs de la réunion de se faire entendre. 

Le décret émis le 22 novembre par M. Morsi, qui place ses décisions au-dessus de la loi, a déclenché une levée de bouclier dans l'appareil judiciaire et parmi l'opposition, qui a mis de côté ses profondes divisions pour se mobiliser contre cette décision. 

Les juges des tribunaux d'Alexandrie, deuxième ville d'Egypte, ont cessé le travail pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une attaque contre l'indépendance du pouvoir judiciaire. Les partisans du président devaient quand à eux manifester dimanche à l'appel des puissants Frères musulmans. france24

 

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« Protéger la révolution » ?

Après un premier « succès » sur la scène internationale, en tant que médiateur entre le Hamas et Israël qui a abouti à un cessez-le-feu le 22 novembre 2012, le Président Egyptien Morsi renforce son pouvoir interne au détriment de l’état de droit, et notamment de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il entend « protéger la révolution ». Mais n’est-ce pas un prétexte bien pratique ?

Le Président islamiste a publié hier une déclaration constitutionnelle très controversée qui vise, selon son porte-parole M. Yasser Ali, à abolir les structures de l’ancien régime, éradiquer la corruption et purger les institutions nationales. Il a ainsi décidé de rouvrir les enquêtes et procès pour juger à nouveau les personnes accusées de crimes contre les révolutionnaires commis sous l’ancien régime et d’allouer des indemnités aux blessés de la révolution.

Mais en réalité, si M. Morsi se fait passer pour le protecteur de la révolution par quelques décisions attendues par les révolutionnaires, c’est pour mieux remettre en cause les objectifs mêmes de la révolution.

Il s’octroie en effet les pleins pouvoirs en décidant que toutes les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président depuis son entrée en fonction le 30 juin 2012, et jusqu’à la promulgation de la nouvelle constitution et l’élection d’un nouveau parlement, sont définitives et ne peuvent pas faire l’objet d’un appel, mettant également fin à tous les recours contre ces décisions devant la justice.

Pire encore, toujours pour « protéger la révolution », le Président Morsi se réserve le droit de prendre des « mesures nécessaires ». C’est naturellement le Président lui-même qui décidera si tel ou tel acte constitue une menace pour la révolution. Pourrait-il aller jusqu’à la déclaration d’un nouvel état d’urgence au nom même de la révolution – elle-même en partie née d’une opposition à cet état d’urgence imposé depuis des années par M. Moubarak ?

Cette déclaration limite largement le pouvoir judiciaire. Le Président s’accorde le droit de nommer le procureur général par décret pour un mandat de quatre ans. Il a ainsi démis le Procureur général actuel Abdel Maguid Mahmoud pour le remplacer par Abdallah Talaat. Il s’agit d’une ingérence de l’exécutif dans le pouvoir judiciaire. Cette déclaration viole la loi organisant le pouvoir judiciaire aux termes de laquelle le Président de la République ne peut s’immiscer dans le travail du procureur général, ni le démettre ni le transférer à un autre poste.

La nouvelle déclaration interdit au pouvoir judiciaire de dissoudre l’Assemblée constituante chargée de rédiger la constitution, qui a largement perdu sa légitimité et dont l’existence même était menacée après le retrait des représentants de plusieurs mouvements et partis politiques dont ceux du parti El wafd, ainsi que les représentants des églises égyptiennes, et la suspension de la participation de 25 membres du Mouvement pour un État Civil. Un tribunal égyptien avait d’ailleurs soumis, le 23 octobre 2012, le sort de cette Assemblée au Conseil constitutionnel égyptien. En empêchant la mise en cause même de cette Assemblée constituante, le Président Morsi et son parti vont ainsi s’offrir une constitution sur mesure.

Le pouvoir judicaire perçoit à juste titre cette déclaration comme une ingérence du pouvoir exécutif. Le Président du club des magistrats d’Egypte, le conseiller Ahmad Al Zand, dénonce une violation de l’état de droit et du principe de séparation des pouvoirs. Des magistrats égyptiens menacent de démissionner si cette déclaration n’est pas retirée.

La rhétorique de la « protection de la Révolution » n’est pas nouvelle. L’histoire, de Robespierre à Castro, nous enseigne que ceux qui s’approprient la « Révolution » sont généralement les pires ennemis de la liberté visée par la révolution. Comme le concept de « Volonté du Peuple », celui de « Révolution » est un fourre-tout qui peut permettre de justifier l’oppression au nom d’une cause dite supérieure et sensée offrir la libération. Le parallèle avec certains religieux, qui disent servir Dieu alors qu’en réalité ils se servent de Dieu, est plus qu’approprié dans le cas d’espèce puisque le parti de M. Morsi adopte la même stratégie de « capture » en matière de religion.

La triste ironie de l’histoire est ici que ceux qui ont initié la « Révolution » en Égypte étaient des jeunes épris de liberté et de démocratie, et non les Frères musulmans, qui étaient restés d’abord en retrait des mouvements de contestation de l’ordre de M. Moubarak. Les démocrates libéraux égyptiens se sont bel et bien fait voler leur révolution. Nadine Abdallah  afrik.com

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