"Aucune force ne pourra arrêter ceux qui sont mentionnés dans l'acte d'accusation (...). Il ne sera pas possible de les arrêter ni dans 30 jours, ni dans 30 ans, ni dans 300 ans", a dit M. Nasrallah, en réagissant à ce premier acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) créé en 2007. "Ce tribunal est pour nous un pur produit israélo-américain. Sur cette base-là, nous rejetons ce tribunal et tous les verdicts et les accusations nuls et non avenus qui en émanent", a-t-il poursuivi, dénonçant une enquête "truquée" et des enquêteurs "corrompus et hostiles" au Hezbollah. "Les choses iront jusqu'au procès par contumace, le verdict est déjà prêt", a dit le chef du Hezbollah, dont le camp domine le nouveau gouvernement deNajib Mikati. Hassan Nasrallah a aussi écarté toute possibilité de nouvelle guerre civile ou d'affrontements entre musulmans sunnites et chiites, alors que l'acte d'accusation faisait craindre une résurgence des violences
Face aux appels du camp de l'opposition dirigé par le sunnite Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, pour obtenir l'arrestation par le gouvernement Mikati des quatre suspects, M. Nasrallah a lancé : "ne faites pas porter à ce gouvernement des responsabilités qu'il ne peut assumer". Les quatre membres du Hezbollah mentionnés dans l'acte d'accusation du TSL "ont un passé honorable dans la lutte contre l'occupation" israélien, a ajouté le chef du parti chiite armé, un allié des régimes syrien et iranien, sans dire plus sur ces suspects.
LES NOMS DES SUSPECTS
Le TSL a remis jeudi un acte d'accusation sous scellé et quatre mandats d'arrêt au procureur général à Beyrouth Saïd Mirza. Le ministre de l'intérieur Marwan Charbela confirmé ensuite les noms des quatre suspects du Hezbollah, Moustafa Badreddine, Salim Ayyash, Assad Sabra et Hussein Anaissi. Tous quatre sont membres d'une cellule chargée de planifier et exécuter l'attentat à la camionnette piégée qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre Rafic Hariri et 22 autres personnes à Beyrouth en 2005, selon la presse locale. Moustafa Badreddine est le beau-frère d'Imad Moughniyeh, le chef militaire du Hezbollah tué en 2008 dans une voiture piégée à Damas. Selon les médias libanais, il a remplacé Moughniyeh à la tête des opérations militaires du parti.
La réaction du chef de Hezbollah ne constitue pas une surprise dans la mesure où il avait dès 2010 dit s'attendre à ce que son mouvement soit mis en cause par le TSL et menacé de "couper la main" de celui qui arrêtera des membres du parti chiite. Depuis, le Hezbollah a lancé une campagne de dénigrement du TSL, l'accusant d'être "à la solde d'Israël et des Etats-Unis", qui le considèrent comme une organisation terroriste. Il avait aussi prévenu à plusieurs reprises qu'il ne resterait pas les bras croisés si un de ses membres était arrêté.
"Aucune force ne pourra arrêter ceux qui sont mentionnés dans l'acte d'accusation (...). Il ne sera pas possible de les arrêter ni dans 30 jours, ni dans 30 ans, ni dans 300 ans", a dit M. Nasrallah, en réagissant à ce premier acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) créé en 2007. "Ce tribunal est pour nous un pur produit israélo-américain. Sur cette base-là, nous rejetons ce tribunal et tous les verdicts et les accusations nuls et non avenus qui en émanent", a-t-il poursuivi, dénonçant une enquête "truquée" et des enquêteurs "corrompus et hostiles" au Hezbollah. "Les choses iront jusqu'au procès par contumace, le verdict est déjà prêt", a dit le chef du Hezbollah, dont le camp domine le nouveau gouvernement deNajib Mikati. Hassan Nasrallah a aussi écarté toute possibilité de nouvelle guerre civile ou d'affrontements entre musulmans sunnites et chiites, alors que l'acte d'accusation faisait craindre une résurgence des violences
Face aux appels du camp de l'opposition dirigé par le sunnite Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, pour obtenir l'arrestation par le gouvernement Mikati des quatre suspects, M. Nasrallah a lancé : "ne faites pas porter à ce gouvernement des responsabilités qu'il ne peut assumer". Les quatre membres du Hezbollah mentionnés dans l'acte d'accusation du TSL "ont un passé honorable dans la lutte contre l'occupation" israélien, a ajouté le chef du parti chiite armé, un allié des régimes syrien et iranien, sans dire plus sur ces suspects.
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