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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 04:40

A Dar Assabah, les journalistes exigent le départ de «l’homme d’Ennahdha»

 

Les journalistes de Dar Assabah ont observé, mercredi, un sit-in pour exiger le départ de Lotfi Touati, imposé par le gouvernement nahdhaoui à la tête du plus ancien groupe de presse dans le pays.

 

Aux cris de «Dégage !», et entonnant des chants patriotiques et l’hymne national, les journalistes de Dar Assabah ont voulu signifier de manière forte leur rejet du nouveau responsable qui a déjà commencé à faire la purge et à écarter les éléments indépendants pour les remplacer par les proches d’Ennahdha.

 

Après avoir limogé Jameleddine Bouriga, rédacteur en chef du quotidien arabophoneAssabah, M. Touati a fait appel à Ammar Noumaïri, un ancien employé à Dar Anwar, renvoyé pour ses activités douteuses avant d’être récupéré par Dar Assabah et renvoyé de nouveau pour les mêmes raisons.

 

Voici à quoi ressemble l’ambiance aujourd’hui à Dar Assabah, où toute l’équipe des journalistes soutenus par l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a décidé d’arrêter le travail, en attendant une décision du gouvernement.


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 Hier mardi, les journalistes ont porté le brassard rouge et fait observé un arrêt de travail de 4 heures. Mais face aux pratiques du nouveau directeur général, qui rappellent celles en vigueur sous Ben Ali, ils sont revenus à la charge et avec force. Affaire à suivre… kapitalis

 

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Dar Assabah : Un censeur réintégré, Youssef Seddik censuré

 

 

Ils sont une quarantaine, tous les journalistes de Dar Assabah, à occuper le hall d’entrée de la maison cette aprés-midi. Ils se sont réunis et crient leur ras le bol au nouveau Directeur Général, Lotfi Touati, arrivé par coup de force la semaine dernière.


« Nous voulons qu’il s’en aille et nous ne céderons pas, même si ils essaient de nous mettre à genoux ! »

raconte Mouna Ben Gamra, une journaliste du quotidien Le Temps.

 

A côté d’elle Sana Farhat, elle aussi journaliste et désignée porte-parole du groupe, énumère les raisons du mécontentement : « Nous n’apprécions pas les décisions dont le nouveau DG nous bombarde. Ça a commencé lundi avec le limogeage de Jameleddine Bouriga, membre du comité de rédacteur en chef du journal Assabah. Aujourd’hui mercredi il y a le retour d’un ancien journaliste Amar Miri, qui a été licencié il y a quelques mois de Dar Assabah suite à un conseil de discipline. »

 

Amar Miri, renvoyé de Dar Anwar, avait été intégré à Dar Assabah par l’équipe de Sakhr Materi. Licencié il y a quelques mois, il se voit aujourd’hui proposé, par Lotfi Touati, un poste d’entre-deux, de censeur :

« il doit assurer la coordination entre le comité de rédaction et le service technique. Il compte s’occuper particulièrement de la Une et de la page 3, les pages nobles du journal. Vous pouvez imaginer quel est l’objectif derrière cette nomination : mettre la main sur le journal et changer sa ligne éditoriale »

explique Sana Farhat.

 

Une autre décision que les journalistes de Dar Assabah n’apprécient pas c’est l’écartement de Youssef Seddik, sollicité par Kamel Samari pour réaliser une chronique dans le journal. « Une chronique complètement indépendante, de l’écriture libre » précise M. Seddik. Seulement voilà la semaine dernière il rédige une chronique qui dérange car elle dresse un portrait peu flatteur de Lotfi Touati, ancien commissaire et “repris de justice“. « La chronique a été publiée tronquée dans Le Temps comme dans Leaders. Ma chronique, en général, ne va pas avec ce qui se passe en ce moment à Dar Assabah. » Et comme M. Seddik ne travaille pas pour gagner sa vie, il n’a donc aucune raison de continuer son travail dans de telles conditions. Il se dit donc sur le départ même si il est toujours tenu juridiquement du fait de son contrat.  nawaat.

 


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Reporters sans frontières inquiète des vices de procédure dans l’affaire de Sami Fehri

 

L'organisation de défense des médias "Reporters sans frontières (RSF)" s'est dite "inquiète des vices de procédure dans l'affaire de Sami Fehri " suite à l'émission d'un mandat de dépôt le 24 août à son encontre par la cour d'appel de Tunis.

"L'empressement de la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis à rendre son jugement dans un procès commencé il y'a un an et demi, tout comme l'évident vice de forme sont pour le moins surprenants et nous conduisent à nous interroger sur les motivations du tribunal et des juges" lit-on dans un communiqué publié lundi par RSF.

L'organisation de défense des médias précise "qu'à la veille du jugement, les avocats de la défense avaient appris que le rapport d'expertise (3000 pages environ) n'avait toujours pas été transféré à la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis".

RSF fait part de son inquiétude "des vices de procédure ayant accéléré la délivrance d'un mandat de dép"t à l'encontre du directeur général de la chaîne Attounissia et demande la tenue d'un procès équitable, sans interférence du pouvoir".

Sami Fehri est poursuivi pour "les préjudices financiers subis par la télévision nationale tunisienne à l'époque de l'ancien régime, notamment de potentiels dépassements contrevenant aux contrats signés entre la Télévision tunisienne et Cactus productions, Société actuellement sous contrôle judiciaire".

Selon cette même source, cette affaire "survient au lendemain de la publication le 23 aoot dernier d'un communiqué du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJt) indiquant que l'arrêt de la diffusion de l'émission satirique "Ellogique Essiyassi" était due à des pressions "indirectes du pouvoir".

Ces déclarations ont été niées par le conseiller du chef du gouvernement, chargé des affaires politiques, Lotfi Zitoun qui a affirmé avoir "critiqué en tant que citoyen et membre du mouvement Ennahdha, la manière dont les symboles de l'Etat ont été ridiculisés".

Le conseiller a encore, considéré Sami Fehri comme " un symbole de l'ancien régime, impliqué dans la corruption et qui doit rembourser des sommes considérables au trésor de l'Etat".

Du côté de la défense, Me Sonia Dahmani, l'avocate de Sami Fehri, a indiqué hier à l'Agence TAP, que son client n'est pas "officiellement informé de toute procédure judiciaire, ce qui laisse à entrevoir qu'il n'est pas dans l'obligation de se présenter aux autorités concernées", signalant que l'arrestation "n'est exécutoire qu'après notification de la décision de mandat de dépôt en vertu duquel Sami Fehri sera arrêté par les agents de sécurité pour comparaître devant le procureur général pré la cour d'appel qui ordonnera son emprisonnement". 
maghrebemergent

 

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Lotfi Zitoun présentera-t-il des excuses aux journalistes?

 

 

Lotfi Zitoun a accusé le syndicat des journalistes «de faire partie de l’opposition radicale et de défendre les personnes corrompues». Celui-ci dénonce ces accusations et exige des excuses de la part du conseiller politique du chef du gouvernement.

 

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé mardi l’ingérence de l’administration de Dar Assabah dans les affaires de la rédaction suite au limogeage de Jameleddine Bouriga, l’un des trois rédacteurs en chef du quotidien Essabah.

 

«Par cette décision, le nouveau directeur général de Dar Assabah, Lotfi Touati, contredit son engagement de ne pas s’ingérer dans la rédaction», a affirmé le Snjt dans un communiqué, affirmant qu’il s’agit d’une entorse à l’article 17 du décret loi N° 115 relatif à la séparation entre l’administration et la rédaction.

 

Dans le même communiqué, le Snjt a aussi dénoncé les récentes déclarations de Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement, qui a accusé le Snjt «de faire partie de l’opposition radicale et de défendre les personnes corrompues».

 

«Ces accusations visent à faire douter du militantisme du syndicat et cherchent à ternir son image», a estimé le Snjt qui a demandé à M. Zitoun de présenter des excuses au syndicat et à l’ensemble des journalistes tunisiens.

 

Certains journalistes, qui dénoncent les intrusions répétées de M. Zitoun dans les affaires du secteur de l’information, comparent déjà ce dernier à Abdelwaheb Abdallah, l’ex-conseiller «très spécial» de Ben Ali, qui a beaucoup contribué au musellement des médias et leur mise sous la tutelle directe du dictateur. kapitalis

 

 

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Face aux preuves de Business News, Lotfi Zitoun pratique l’intimidation (Audio)

 

Lotfi Zitoun, conseiller auprès du chef du gouvernement, chargé des Affaires politique, en Tunisie et « membre de la famille médiatique », préfère avoir recours aux pratiques de la « familia » dans son différend avec Business News

 

Prétend-il même en devenir le « capo » ? Puisqu’il annonce, d’un côté, son rêve de bâtir un empire médiatique et appelant, d’un autre côté, la population à « semer la peur chez ces corrompus » en s’exprimant aujourd’hui sur les ondes d’Express Fm. 
Il exprimera néanmoins quelques minutes après un autre rêve : quitter la politique « qui lui fut imposée » et revenir à son domaine : la recherche scientifique. Nous découvrons alors les talents polyvalents de M. Zitoun.

Lotfi Zitoun dément toute relation avec la chaîne Zitouna, dont le gérant est Oussama Ben Salem, information publiée par Business News et révélant son ancienne propriété d’une société médiatique gérée aujourd’hui par sa femme et dont les activités sont gelées selon lui. Son capital se révèle alors lors de l’interview « seulement de 3000 pounds – 7000 dinars tunisiens », « et la somme inscrite sur les documents ne serait que formalité » a-t-il avoué.

Lotfi Zitoun insiste sur la continuité de la lutte contre la corruption et lance un appel aux « jeunes » pour donner une réponse « populaire » le 31 août à ces « corrompus qui se sont positionnés contre le peuple entre le 17 décembre et le 14 janvier ». 

 

Il annonce alors un rassemblement « populaire » à cette date pour soutenir le gouvernement dans sa lutte contre la corruption. Il attire – et insiste – l’attention des « jeunes de la révolution » sur ce que les membres du gouvernement subissent comme diffamation, insulte et mensonge dans leur « noble mission » de servir les objectifs de la révolution.

 

Tout mouvement populaire est spontané, nous-a-ton appris ? 

Outre l’annonce par un membre du gouvernement de ce mouvement « populaire », Lotfi Zitoun en bon homme d’Etat, surpasse l’Etat dans un différend avec un média et appelle la population à répliquer à la place des institutions. On aura tout vécu dans l’Etat de droit qu’est la Tunisie d’aujourd’hui… 


Il déclare que les médias n’ont jamais été aussi libres, mais qu’il fallait s’abstenir de servir les agendas de l’opposition et de l’ancien régime. Lotfi Zitoun insiste dans ce cadre sur son respect pour la majorité des journalistes, gens honnêtes selon lui, et les appelle, eux aussi, à se mobiliser et à renvoyer les corrompus.


Il insiste sur la nécessité de médias neutres et professionnels, « pour que la population reprenne confiance en eux », a-t-il expliqué. Dans le pays démocrate où il aura vécu jusque-là, M. Zitoun semble n’avoir jamais remarqué que les médias avaient la possibilité de se positionner et de le déclarer sans être accusés de travailler contre l’intérêt de la population…

Nizar Bahloul n’a pas tardé à répondre sur les ondes de Mosaïque Fm affirmant l’obtention des documents du registre de commerce britannique par l’intermédiaire d’Ali Gargouri. Il insiste sur l’authenticité des documents et déclare porter plainte pour diffamation puisque Lotfi Zitoun l’avait qualifié de menteur et déclaré qu’il avait peur de la « liste noire ». 
Or, selon Nizar Bahloul, c’est Lotfi Zitoun qui n’avait jamais déclaré posséder une société médiatique, ni sa nationalité britannique. 


« Au lieu de publier les documents nous démentant, Lotfi Zitoun appelle à la mobilisation des partisans d’Ennahdha et joue l’intimidation », a rétorqué le directeur de Business News. Il a appelé Lotfi Zitoun à « prendre exemple sur d’autres membres du gouvernement et même du parti Ennahdha tels Hamadi Jebali, Samir Dilou et Rached Ghannouchi, dont les déclarations ont toujours été dans le cadre de la politesse », précise Nizar Bahloul en déplorant la façon agressive et menaçante avec laquelle s’est exprimé M. Zitoun, « indigne d’un politicien », selon lui. 
businessnews

 

 

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Le Don Quichotte de la Nahdha. 

 

Véritable ours mal léché, lors des débats télévisés comme en face de Maya Jribi, rarement souriant comme lorsqu’il montrait fièrement son doigt trempé dans l’encre indélébile des élections d’octobre dernier, presque toujours grognon à qui personne et rien ne plaît, c’est certainement l’homme politique tunisien de nationalité britannique le plus détesté en dehors d’Ennahdha. 

 

C’est aussi le conseiller le plus polémique du chef du Gouvernement tunisien, véritable va-t-en-guerre et faux misanthrope qui se cache derrière ses lunettes et son bouc qui a remplacé la barbe taillée des premiers jours de gouvernance qu’interdit normalement de tailler l’Islam orthodoxe. C’est le politicien, au gouvernement, qui hésite le moins à se lancer dans toutes les batailles et même les guéguerres politiques. C’est en tout cas l’impression que nous donne Lotfi Zitoun, celui que d’aucuns comparent, à tort ou à raison, à Abdelwaheb Abdallah, tant ses déclarations et ses batailles sont liées au monde des médias et qui devrait certainement avoir de bons côtés que le caractère grognon et renfrogné de Zitoun empêche de connaître.


Zitoun, destrier ou palefroi ?

La guerre de Lotfi Zitoun contre les médias n’est pas nouvelle pour le parti Ennahdha auquel il appartient. Cette guerre des moulins à vent avait commencé par les attaques de Hammadi Jbali et de Rached Ghannouchi. Des réunions avaient rassemblé les deux premiers leaders d’Ennahdha avec les directeurs de journaux et les journalistes et la hache de guerre semblait avoir été enterrée. Que nenni. Depuis quelques semaines, Lotfi Zitoun a pris la relève, juste après la déclaration du ministre de la Santé à une Radio privée sur la question des guignols. Justement !


La première intervention de Lotfi Zitoun dans la guerre contre les médias, remonte au sit-in devant la TV  Watanya où il essayait de jouer le rôle du grand frère, certainement sur ordre de ses supérieurs. Il fait ensuite son grand «comeback», quelques jours avant le mandat de dépôt  de Sami Fehri, en fanfaronnant qu’il s’en va en guerre contre les corrompus du métier et que le gouvernement a pris la décision de publier la liste des corrompus de la profession. Zitoun avait déjà, plusieurs mois auparavant, été questionné sur l’opportunité ou non de publier cette liste. C’était lorsque Rached Ghannouchi commandait lui-même l’attaque contre les médias. Il avait alors répondu qu’il n’en voyait guère l’utilité. Sa dernière campagne contre les médias, cette fois-ci, était repartie sur fond d’un mécontentement gouvernemental général et de celui de Hammadi Jbali en particulier vis-à-vis de l’émission des Guignols, comme il l’avait exprimé lui-même devant les présidents du syndicat des journalistes et de l’association des directeurs des journaux. On se pose alors la question de savoir si Lotfi Zitoun n’avait pas tout simplement repris la campagne qui n’avait  jamais cessé ? On se pose encore la question de savoir si la campagne d’Ennahdha pour étrangler l’élan de liberté de presse et la mettre sous sa coupe, ne s’était jamais arrêtée et si Ennahdha avait  jamais cru que son combat de Don Quichotte se faisant contre des moulins à vent et que, comme les marins le savent si bien, on ne mène jamais sa barque contre le vent !   

 
Force est ainsi de remarquer que l’affaire des Guignols et même de Sami Fehri, n’était qu’un prétexte. Cela est valable aussi bien pour Ennahdha que pour les journalistes. Dans tous leurs communiqués, ces derniers n’ont jamais défendu Sami Fehri, mais plutôt dénoncé une campagne pour « suicider » la liberté de presse !

 

Zitoun, le va-t-en-guerre des combats perdus !

Lotfi Zitoun, personnage politique gouvernemental controversé, n’en est pas à sa première guerre contre les moulins à vent. Il avait déjà été propulsé aux devants de la scène contre l’UGTT, lors de la première bataille, entre gouvernement et la centrale syndicale ouvrière, en février dernier, sur la Watanya1. Il jouera aussi le Don Quichotte, en juin dernier, à Hammam Life contre Béji Caïed Essebssi et son parti qu’Ennahdha redoute le plus entre tous les partis de l’opposition. C’est aussi lui qu’on mettra sur le cheval de Don Quichotte, lorsque le gouvernement avait décidé de faire éclater le pétard du complot qui serait ourdi par des hommes d’affaires et des politiciens contre le gouvernement pour le faire tomber, en avril dernier. Tous ces combats se sont révélés des combats perdus d’avance et même, dirions-nous, destinés à être perdus. Des combats, engagés par Ennahdha, soit pour jauger des rapports de forces, soit à la recherche de nouveaux rapports, mais dans une position où le parti au pouvoir restera toujours le parti du pouvoir. 

 

 

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Ennahdha joue-t-il son va-tout contre les médias ?!

 

Les Nahdhaouis ne se sont pas fait attendre dès que le Ramadan s’est éloigné pour déclarer la guerre ouverte sous différentes formes contre ce que le parti de Rached Ghannouchi considère comme l’ennemi public N°1 des islamistes, en l’occurrence les médias tunisiens, tous de gauche ou tous des contrerévolutionnaires ou encore des «azlem» (intraduisible mais voulant dire des pions) de l’ancien régime au choix…

 

De toutes les façons, les islamistes au pouvoir ne sont pas arrivés au bout de 8 mois de créer un rapport serein avec les médias tunisiens libérés de la peur de 50 ans de dictature et farouchement jaloux de leur liberté retrouvée au point d’en faire le seul vrai acquis tangible de la révolution du 14 janvier!

 

Devant les difficultés que l’équipe au pouvoir rencontre sur le terrain, comme nous l’avons vu récemment à Sidi Bouzid ou encore à El Hencha (à Sfax) le week-end dernier, la première réaction des ministres accusés est d’incriminer les journalistes, comme ils ont pris l’habitude de le faire depuis le début du mois de janvier, au moment où ils venaient juste d’arriver dans leurs ministères!

 

En plus du lancement des hordes «insultantes» sur les réseaux sociaux, ils utilisent tous les moyens qu’ils peuvent pour essayer de minimiser les flots de critiques qui les assiègent à chacune de leurs sorties. L’ennui c’est qu’ils se sont révélés des us dans les décisions controversées, particulièrement dans le domaine des médias, et ils n’arrêtent pas d’en faire la preuve. Car, comment peut-on expliquer leur entêtement à vouloir imposer Lotfi Touati à la tête de Dar Essabah ou encore Imen Bahroun à la tête de la Télévision, par exemple, tandis que tous les deux ont des histoires pas nettes avec Ben Ali et Abdelwahab Abdallah, et surtout qu’il y a d’autres personnes qui n’ont pas ce handicap et ne sont pas notoirement anti-islamistes dans les deux entreprises citées.

 

Ensuite vient le mandat de dépôt lancé contre Sami Fehri! Beaucoup, à l’époque, ont trouvé pas très clair que la classe politique tunisienne se précipite à cette télé de Sami Fehri qui était ce qu’il était sous Ben Ali et qu’un peu de décence exigeait au moins de la retenue. Sauf que les premiers à garnir les plateaux d’Ettounssia TV étaient les nahdhaouis et les amis de Marzouki du CPR. Voilà que le mec devient aujourd’hui un pestiféré et voilà qu’il est accusé de tous les maux simplement en 24 heures chrono. C’est à y perdre son latin, pardon sens d’orientation!

 

Pourquoi le gouvernement, à travers le ministre de la Justice, permet-il ce genre d’affaire? A-t-il vraiment besoin d’une telle publicité sur la scène nationale voire internationale? Comment se fait-il que Sami Fehri soit sous mandat de dépôt et pas les autres accusés dans cette affaire qui oppose la Télévision tunisienne à la Société Cactus Prod? Qui est en train de faire circuler des fausses informations sur la fuite de Sami Fehri tandis que ses avocats déclarent qu’il est en Tunisie?

 

Vient ensuite le fameux conseiller de M. Jebali, Lotfi Zitoun, qui ne cesse de vilipender les journaux et les journalistes et qui serait fondateur d’une société de télévision dévolue à sa femme en Grande-Bretagne, affaire révélée par nos confrères de Business News lesquels ont été tout de suite accusés de tous les maux par Zitoun, pas fair play pour un sous! (Halal pour vous, illicite pour nous) comme dit le proverbe tunisien.

 

La bataille entre les Nahdhaouis et les médias ne se calmera pas de sitôt car en fait, c’est l’autre face d’une bataille cachée entre Ennahdha et la société tunisienne ou au moins la partie de cette société hostile à la vision des islamistes et qui continuera à faire barrage sur tous les fronts, et particulièrement celui de l’information puisque celle-ci est le fer de lance de toute société démocratique !  webmanagercenter

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