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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 03:42
Un quartier de Sidi Bouzid attaqué par des salafistes

 

Des centaines de militants salafistes présumés ont attaqué un quartier de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les heurts ont fait au moins sept blessés, ont indiqué des témoins et la police.

Selon les habitants de la cité, le conflit avec les salafistes a débuté lundi soir lorsque ces derniers auraient tenté d'enlever un homme ivre afin de le punir selon les règles de la charia.

En réaction, des jeunes de la cité ont passé à tabac mercredi trois partisans de cette mouvance religieuse sunnite fondamentaliste, qui aurait alors réuni des centaines de ses partisans pour attaquer le quartier jeudi à l'aube.

Les affrontements entre habitants et militants fondamentalistes religieux ont duré plusieurs heures, jusqu'à l'aube, sans que la police n'intervienne. Selon une source au sein des forces de l'ordre de la ville, elle n'est pas interposée pour "ne pas aggraver la situation".

 

Bastion salafiste

La région de Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, est un bastion de la mouvance salafiste, qui compterait, selon des experts, une dizaine de milliers de militants dans toute la Tunisie.

Ces derniers ont multiplié les coups d'éclat depuis une semaine, attaquant plusieurs spectacles, notamment le 16 août à Bizerte, au nord, où 200 hommes armés de sabres et de bâtons ont assailli, blessant cinq personnes, une manifestation culturelle dans le cadre de la Journée Al-Aqsa.


« Guignols » tunisiens interdits

La chaîne tunisienne Ettounsiya TV a par ailleurs cessé la diffusion d'une émission satirique politique après des pressions du pouvoir, a accusé jeudi le secrétaire général du syndicat national des journalistes tunisiens. L'émission s'en prenait notamment au parti islamiste Ennahda.

"J'ai appris auprès de sources au sein de la chaîne que la programmation des guignols a été arrêtée à la suite de pressions indirectes des autorités", a-t-il expliqué. "Les autorités n'ont pas apprécié la forme et le contenu du programme", a-t-il encore affirmé. romandie

 

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Source: Les actes de violence salafistes reprennent de plus belle en Tunisie. Les chefs de la branche djihadiste de cette mouvance avaient annoncé une trêve ramadanesque qui au final n’aura pas été observée jusqu’au bout. Fait inédit pour le pays, l’apparition des prémices de conflits confessionnels sanglants.

Comme à l’approche de ramadan 2011, Abou Iyadh, émir salafiste autoproclamé, avait à la veille du ramadan 2012 mis en garde contre toute « opération sous fausse bannière » qui chercherait à tromper l’opinion, ses troupes n’ayant aucune intention ni de sévir contre les déjeûneurs ni de semer les divisions internes dans « le camp musulman uni ».

 

Le pectre des guerres confessionnelles germées

Pourtant c’est un tout autre discours qu’il prononce dimanche, jour de l’aïd el fitr. Dans une tirade haineuse aux accents anachroniques, il a appelé à « éliminer » toute trace de chiisme en Tunisie, en la chassant de « la terre de Ôkba ».

Abou Iyadh fait référence à l’engouement autour du Libanais Samir Kuntar, reçu en héros par des nationalistes tunisiens. Ex combattant du FLP devenu proche du Hezbollah à sa libération de prison grâce aux négociations menées par le parti chiite, il incarne une double bête noire pour le salafisme djihadiste (sunnite), en double ambassadeur du parti de Nasrallah et du régime syrien baathiste.

Sa visite réveille même quelques contentieux millénaires entre sunnites et chiites, notamment autour de Aïcha « mère des croyants », prétendument insultée par un jouet de provenance iranienne. Au-delà du caractère superstitieux et puérilement fondamentaliste des griefs invoqués par le salafisme, cet épisode rappelle que c’est une idéologie encore plus impitoyable et maladivement belliqueuse envers la dissidence interne en islam qu’envers les « mécréants ».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher des scènes de rixes armées à Bizerte et Gabès, entre organisateurs de messes pro régime syrien de la Journée d’Al Qods et salafistes armés de bâtons et armes blanches. Une importation inédite de conflits confessionnels moyen-orientaux en Tunisie, terre historiquement pacifiste et de confession malékite modérée et unifiée.

 

Zones de non-droit

Les démonstrations de force qu’ont été les prières de l’aïd géantes dirigées par des imams radicaux ont par ailleurs été émaillées d’incidents et de violences diverses.

A Bizerte, décidément devenu un fief des groupes salafistes les plus intégristes, aussitôt la prière achevée à Oued Laâssal, des dizaines de militants galvanisés ont ratissé maisons et quartiers entiers à la recherche de jeunes qui se seraient selon eux rendus coupable de blasphème en insultant publiquement des prieurs.

A Sfaxun méga prêche s’ouvrait sur une note guerrière, l’imam y prétendant avoir découvert de l’eau dans le carburant destiné aux groupes électrogènes, « signe que les ennemis de l’islam mènent une bataille de tous les instants ».

A Kélibia où les autorités craignent beaucoup pour la sécurité du prochain Festival du court-métrage prévu le 26 août, l’incertitude a plané jusque la dernière minute quant au choix de l’imam de la prière de l’aïd, finalement conduite par un jeune djihadiste imposé à l’audience, faisant l’éloge de la polygamie et du califat.

Des réactions citoyennes spontanées ont eu lieu comme à Bizerte via deux marches en deux jours condamnant la violence. Mais nous continuons d’apprendre de source sécuritaire qu’en l’absence d’instructions claires de la part de leur hiérarchie, les forces de l’ordre craignent de prendre l’initiative face à un mouvement qui ne se contente plus désormais de flirter avec les limites de la légalité.   Seif Soudani blog.sami-aldeeb


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 Une émission satirique arrêtée sous pression du pouvoir (syndicat des journalistes)

 

La chaîne tunisienne Ettounsiya TV a cessé la diffusion d'une émission satirique politique après des pressions du pouvoir, a accusé jeudi le secrétaire général du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mongi Khadraoui.

Tunisie: une émission satirique arrêtée sous pression du pouvoir (syndicat des journalistes)

Des membres du syndicat national des journalistes tunisiens manifestent le 22 août 2012 à Tunis contre les pressions du pouvoir islamiste   afp.com/Fethi Belaid

 

"J'ai appris auprès de sources au sein de la chaîne que la programmation des guignols a été arrêtée à la suite de pressions indirectes des autorités", a-t-il dit à l'AFP. 

"Les autorités n'ont pas apprécié la forme et le contenu du programme", a encore affirmé M. Khadraoui, estimant qu'il s'agissait d'un "coup dur pour la liberté d'expression". 

Les responsables de l'émission, contactés par l'AFP, étaient injoignables pour expliquer l'arrêt de cette émission qui se moquait plus particulièrement des dirigeants du pays et du parti islamiste Ennahda, qui domine le gouvernement. 

Un journaliste de la chaîne, Sofiène Ben Farhat, interrogé par l'AFP, a confirmé "l'arrêt soudain" de la diffusion la semaine dernière, moins d'un mois après le lancement des guignols, sans pouvoir en expliquer la cause. 

Cactus production, le producteur de l'émission, est depuis la révolution de 2011 sous le contrôle de l'Etat, qui a repris les parts détenues par les Trabelsi, la famille de l'épouse du président déchu Ben Ali. 

Les accusations du SNJT coïncident avec des déclarations du ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, qui estimait jeudi sur les ondes de la radio Shems FM que certaines émissions "dépassaient les bornes". 

"Il faut respecter les symboles nationaux, le président de la République, le président du Parlement, le chef du gouvernement (...) il faut que la critique soit dans le cadre du respect", a-t-il dit. 

"Certaines émissions ont dépassé les bornes du respect", a ajouté le ministre, issu d'Ennahda. 

Le SNJT et plusieurs médias accusent le pouvoir de chercher à contrôler les médias publics. Plusieurs nominations de nouveaux directeurs de journaux, radios et télévision ont fait scandale ces dernières semaines. lexpress.fr

 

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Jamel Arfaoui et Sofiene Ben Farhat menacés de mort


sofiene-ben-farhat

Le journaliste Sofiene Ben Farhat a annoncé, ce mercredi 22 août sur les ondes de ShemsFM que son collègue Jamel Arfaoui et lui-même, sont menacés de mort. Sofiène Ben Farhat précise que cette information lui a été communiquée par un général de l’armée tunisienne.

 

Selon le journaliste, cet officier leur aurait donc précisé avoir intercepté une communication en ce sens. Sofiene Ben Farhat indique que «les professionnels de l’information sont approchés par des proches du gouvernement, et sont appelés à l’appuyer. Le cas échéant, en cas de refus, le journaliste est tout bonnement diabolisé, par le biais de la presse aux ordres». M. Ben Farhat souligne «c’est du terrorisme intellectuel»... mag14

 


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