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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 06:44

 Le siège du CNT à Benghazi attaqué par des manifestants


Des manifestants en colère ont pris d'assaut samedi le siège du Conseil national de transition libyen à Benghazi (est), une attaque qui pourrait affaiblir de nouveaux dirigeants peinant à asseoir leur autorité après un conflit de plusieurs mois ( © AFP Abdullah Doma)

Des manifestants en colère ont pris d'assaut samedi le siège du Conseil national de transition libyen à Benghazi (est), une attaque qui pourrait affaiblir de nouveaux dirigeants peinant à asseoir leur autorité après un conflit de plusieurs mois.

Cet incident, le plus grave à viser le CNT depuis qu'il a pris les rênes du pays suite à la chute de Mouammar Kadhafi, intervient après des semaines d'un sit-in réclamant aux nouvelles autorités plus de transparence et l'exclusion des personnes ayant collaboré avec l'ancien régime.

Signe de la colère qui monte contre le CNT, son vice-président, Abdelhafidh Ghoga, a été agressé jeudi par des étudiants à l'université de Benghazi.

Samedi, jusqu'à 1.500 personnes, dont d'anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, se sont rassemblées devant le siège du CNT. Plusieurs grenades artisanales ont été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l'envahissent et le saccagent.

"Ils ont mis le feu à la façade, brisé des fenêtres et cassé l'une des voitures blindées qui se trouvait là. Des manifestants nous ont aménagé un passage et nous avons pu sortir, personne n'a été blessé. Je suis sorti d'un côté et Moustapha Abdeljalil (le chef du CNT) de l'autre", a dit à l'AFP par téléphone Fathi Baja, le responsable des affaires politiques du Conseil, qui se trouvait sur place.

A l'intérieur des locaux, les manifestants criaient: "Le peuple veut corriger le cours de la révolution", "On ne veut plus de Ghoga".

Les protestataires, armés de pierres et de barres de fer, avaient investi les lieux puis saccagé les locaux, ont rapporté des témoins à l'AFP.

Auparavant, le chef du CNT était sorti pour tenter de les calmer mais des manifestants l'ont conspué et lui ont jeté des bouteilles en plastique, selon les mêmes sources.

Dans l'après-midi, des manifestants avaient jeté plusieurs "jelatinas", des grenades artisanales à base de TNT, sur le siège du CNT sans faire de victimes, toujours selon des témoins.

Les protestataires réclament plus de transparence de la part du CNT, l'exclusion des "opportunistes" des postes à responsabilité et dénoncent "la marginalisation des blessés".

Ces incidents interviennent à la veille de l'annonce, prévue dimanche, de la loi électorale élaborée par le CNT en prévision de l'élection en juin d'une assemblée constituante. La composition de la commission électorale doit également être annoncée.

Le secrétaire du CNT, Moustapha al-Manae, avait indiqué à l'AFP plus tôt dans la journée que M. Abdeljalil avait reçu un groupe de manifestants afin d'examiner leurs demandes.

"Il leur a ensuite envoyé trois ministres pour en discuter. Leurs demandes sont légitimes", a-t-il ajouté.

Selon des responsables locaux, une enquête est en cours pour identifier les auteurs de l'attaque.

Le CNT a récemment fait face à des critiques inédites depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Un sit-in est en cours depuis plusieurs semaines à Benghazi, berceau de la rébellion, pour notamment réclamer davantage de transparence.

Jeudi, le vice-président du Conseil, Abdelhafidh Ghoga, accusé d'être "un opportuniste" et d'avoir fait partie de l'ancien régime, a été agressé par des étudiants en colère à l'université de Benghazi.

Le CNT avait alors haussé le ton, mettant en garde contre "toute atteinte ou agression" à son encontre et affirmant dans un communiqué qu'il était "la plus haute autorité politique légitime" jusqu'à l'élection de l'assemblée constituante.

Le CNT a aussi dénoncé des "campagnes agressives et programmées pour porter atteinte à sa réputation", accusant des partisans de l'ancien régime d'être derrière ces campagnes en vue de "faire échouer la révolution".

L'agression jeudi de M. Ghoga "ne sort pas de ce contexte et fait partie d'un plan odieux", a ajouté le CNT.

source liberation.

 

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ghoga.jpg

Pour savoir davantage sur Abdelhafez_Ghoqa

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Démission du vice-président du CNT, l'adoption de la loi électorale reportée

 

Le numéro deux du Conseil national de transition libyen (CNT) Abdelhafidh Ghoga a été contraint à la démission dimanche en pleine crise politique, la première depuis que les nouvelles autorités ont pris les rênes du pouvoir. Par ailleurs, l'adoption de la loi électorale concernant l'assemblée constituante libyenne a été reportée à la semaine prochaine.

 

M. Ghoga a annoncé dimanche qu'il démissionnait "dans l'intérêt de la nation" libyenne, après la multiplication des appels à son départ et son agression jeudi.

 

"Après la fin de la guerre de libération, une atmosphère de haine qui ne sert pas l'intérêt national a commencé à dominer", a-t-il expliqué à l'AFP.

"Pour prouver que nous sommes avec l'intérêt (de la Libye) et que nous ne sommes qu'un mouvement de lutte, nous avons décidé de laisser la place à d'autres patriotes. Nous n'avons aucun problème avec ça, car l'important est de préserverle Conseil National de transition", a-t-il ajouté.

"Nous ne voulons pas que notre pays glisse vers le chaos (...) car cette étape est critique, pas moins critique que celle qui l'a précédée", a-t-il encore dit.

 

Samedi, des grenades artisanales avaient été jetées sur le siège du CNT à Benghazi avant que des centaines de manifestants ne l'envahissent et ne mettent le feu à sa façade.

 

 

 Report de la loi électorale


Le CNT, qui devait tenir une conférence de presse dimanche pour annoncer l'adoption de la loi électorale, a été contraint de se réunir dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité après les incidents de la veille, a déclaré à l'AFP Salwa al-Digheili, chargée des affaires juridiques au CNT.

 

"La loi électorale devait être annoncée aujourd'hui (dimanche) mais certains articles doivent être réexaminés. La loi va être adoptée le 28 janvier", a affirmé à l'AFP Abderrazak al-Aradi, en ajoutant qu'une commission électorale de 17 membres avait en revanche été formée.

Ce report doit être consacré à prendre l'avis d'organisations de la société civile et d'experts, certains articles du projet de loi publié sur internet ayant été contestés, comme celui réservant 10% des sièges de l'assemblée aux femmes, a ajouté M. al-Aradi.

 

"Le CNT se dirige vers son abandon, comme l'ont demandé beaucoup de gens. La majorité des réactions sont négatives. Le principe de la discrimination positive n'a pas été compris", a-t-il expliqué.

 

L'article concernant le mode de scrutin et celui qui interdit aux personnes ayant occupé un poste de responsabilité sous Mouammar Kaddafi de se présenter doivent eux aussi faire l'objet de nouvelles discussions, a-t-il ajouté.

 

La Commission électorale qui supervisera les futures élections est composée de 17 membres, dont des juges, des avocats, des militants des droits de l'Homme, des représentants de jeunes et de femmes, a-t-il précisé.

Par ailleurs, au moins 4.OOO étudiants libyens ont manifesté dimanche à Benghazi pour protester contre l'arrestation de 11 de leurs camarades après l'agression du vice-président CNT dans leur université, a rapporté un correspondant de l'AFP.

 

Abdelhafidh Ghoga avait été pris à parti et agressé jeudi à l'Université de Ghar Younès, à Benghazi, où il devait assister à une cérémonie en l'honneur des martyrs de la révolution qui a renversé Mouammar Kaddafi.

"Nous ne voulons pas de Ghoga! Le sang des martyrs n'aura pas été versé en vain!", scandaient les étudiants.

M. Ghoga est régulièrement accusé par des manifestants d'être un "opportuniste" et d'avoir fait partie du régime de Mouammar Kaddafi.

 

Le CNT avait vivement condamné l'agression de son vice-président en la mettant sur le compte d'un "plan odieux" visant à déstabiliser les autorités.

 

source jeuneafrique.com

 

 

 

 

 

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Le CNT se réunit dans un lieu secret pour adopter la loi électorale 

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Le Conseil national de transition libyen (CNT) se réunit dimanche dans un lieu tenu secret pour adopter la loi électorale qui régira l'élection d'une assemblée constituante en juin, après le saccage de son siège à Benghazi (est), a-t-on appris auprès du CNT.

Le Conseil national de transition libyen (CNT) se réunit dimanche dans un lieu tenu secret pour adopter la loi électorale qui régira l'élection d'une assemblée constituante en juin, après le saccage de son siège à Benghazi (est), a-t-on appris auprès du CNT. | Stan Honda

 

 

 

Le Conseil national de transition libyen (CNT) se réunit dimanche dans un lieu tenu secret pour adopter la loi électorale qui régira l'élection d'une assemblée constituante en juin, après le saccage de son siège à Benghazi (est), a-t-on appris auprès du CNT.
"Nous n'avons pas fini nos travaux hier (samedi). Une réunion doit avoir lieu aujourd'hui pour discuter et adopter la loi électorale", a déclaré à l'AFP Salwa al-Digheili, membre du CNT chargée des affaires juridiques.

 

 

"La réunion doit avoir lieu dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité", a-t-elle précisé.
Samedi, jusqu'à 1.500 personnes, dont d'anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, s'étaient rassemblées devant le siège du CNT à Benghazi, le berceau du soulèvement contre Mouammar Kadhafi. Plusieurs grenades artisanales avaient été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l'envahissent et le saccagent.
 

 

Le CNT devait tenir une conférence de presse dimanche pour annoncer l'adoption de la loi électorale et la composition de la commission électorale.
 

 

Un projet de loi avait été rendu public début janvier. Ce projet, qui réserve seulement 10% des 200 sièges de l'assemblée constituante aux femmes, avait déclenché la fureur des défenseurs des droits des femmes.
 

 

L'interdiction aux personnes ayant une double nationalité de postuler aux  a également été critiquée par plusieurs partis et organisations.
 

 

"Le congrès national général (assemblée constituante, ndlr) est composé de 200 membres élus au suffrage libre et direct, et 10% des sièges seront réservés aux femmes", est-il précisé dans le premier article du texte publié sur le site  du Comité de préparation des élections.
Selon le projet de loi, les candidats aux élections de juin doivent avoir plus de 25 ans, ne pas avoir occupé de poste de responsabilité sous Mouammar Kadhafi et ne pas avoir profité de l'ancien régime pour s'enrichir ou obtenir des faveurs.
 

 

L'âge minimum des électeurs a été fixé à 18 ans.

 

source leparisien.

 

 

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