Loi-de-finances-complémentaire 2012
______________________________________________________________________________________
L'agence de notation Standard and Poor's a annoncé mercredi avoir abaissé de deux crans la note de la dette à long terme de la Tunisie à BB, reléguant ainsi le pays dans la catégorie des emprunteurs spéculatifs, selon un communiqué.
La note est désormais assortie d'une perspective stable, ce qui signifie que l'agence ne compte pas la modifier pour l'heure. SP estime notamment que le gouvernement de transition, en place depuis décembre 2011, n'est pas en mesure de redresser suffisamment l'économie.
L'agence de notation avait précédemment abaissé la perspective de la note à négative, contre stable en juillet 2011, soit avant les premières élections dans le pays après la chute de Ben Ali en janvier de la même année.
Malgré une phase de stabilité et de consensus depuis le départ du président Ben Ali en janvier 2011, nous pensons que les incertitudes vont persister quant à la politique menée à moyen terme, écrit SP.
Ces incertitudes pourraient peut-être en partie être levées si la Tunisie adopte une nouvelle constitution et élit un gouvernement, pour l'agence, qui ne s'attend pas à une telle initiative avant la mi-2013.
Les prochaines élections générales sont prévues théoriquement entre mars et juin 2013 en Tunisie. L'Assemblée nationale constituante en place actuellement doit d'abord rédiger la future constitution, une tâche qui avance très lentement.
Ce pays a toujours été crédible pour rembourser et a toujours honoré ses engagements. Je pense que cela n'aura pas de répercussions pour les partenaires qui travaillent régulièrement avec la Tunisie, a réagi Moez Abidi, membre du Conseil d'Administration de la Banque centrale tunisienne.
Ce responsable a précisé que la Tunisie comptait davantage sur les prêts bilatéraux et multilatéraux pour se financer que sur les marchés financiers.
La part du marché dans la dette totale est d'environ un tiers, ça reste minime, a-t-il souligné. romandie
_________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________________
«Le gouvernement tunisien n’est pas en mesure de redresser l’économie», estime S&P
La Tunisie vient d’être reléguée parmi les pays incapables d’honorer leurs dettes, une première depuis la difficile période du milieu des années 1980. Et un camouflet pour le gouvernement Jebali.
Les économistes et experts financiers tunisiens s’y attendaient un peu et retenaient leur souffle. Maintenant c’est fait : le pire est arrivé. Ce qui va compliquer davantage la tâche du gouvernement qui compte sur des financements extérieurs pour relancer l’économie, améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et créer des emplois pour les chômeurs.
En attendant les notes des autres agences de notations, qui ne devront pas tarder, c’est l’agence Standard & Poor’s qui a tiré la première, en abaissant la note souveraine de la Tunisie de deux crans.
La note de la dette à long terme de notre pays a été ramenée à BB, ce qui veut dire que la Tunisie est classée dans la catégorie des pays emprunteurs spéculatifs, comme l’explique un communiqué de l’agence diffusé mercredi après-midi.
Cependant, la note est assortie d’une «perspective stable», ce qui signifie que l’agence ne compte pas la modifier pour l’heure. S&P estime néanmoins que «le gouvernement de transition, en place depuis décembre 2011, n’est pas en mesure de redresser suffisamment l’économie».
L’abaissement de la note souveraine de la Tunisie veut dire que la sortie de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux, dans l’objectif de mobiliser des crédits, devient plus difficile et encore plus coûteuse, étant donné que les taux d’intérêts vont être plus importants.
La note de la Tunisie a été abaissée à deux reprises en 2011, par l’agence Fitch, à BBB+, avec perspective stable, puis à BBB-, avec perspective négative. L’actuel abaissement, selon l’agence de notation, est dû essentiellement à l’incapacité du gouvernement actuel à remédier aux multiples problèmes existant, sans pour autant indiquer que le climat social et celui d’affaires ont leur rôle à jouer.
Cette nouvelle baisse de la note souveraine de la Tunisie devrait décourager les prêteurs et les bailleurs de fonds, désormais incertains de la capacité du pays à honorer ses engagements et à payer ses dettes, sans oublier l’effet néfaste qu’aura cet abaissement sur le comportement des investisseurs, réticents à leur tour depuis un moment.
Par Aya Chedi; kapitalis
______________________________________________________________
Les États-Unis multiplient les aides au développement de la Tunisie
De l'appui au budget au financement de projets sociaux, les Etats-Unis multiplient leur soutien à la Tunisie pour l'aider à réussir sa transition démocratique et à surmonter les difficultés qu'elle traverse après le soulèvement populaire qui a fait chuter il y a plus d'un an le régime de l'ancien président Zine el Abidine ben Ali, réfugié depuis en Arabie Saoudite.
La dernière en date est le financement par le gouvernement américain d'un projet d'extension de l'hôpital d'El Faouar dans le sud tunisien pour un montant de 575.000 dollars, selon un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis transmis à l'Associated Press.
Le démarrage du chantier a été donné mardi par l'ambassadeur Gordon Gray qui a également fait don d'une ambulance pour répondre aux besoins de transport d'urgence de l'hôpital.
Selon le communiqué, l'enveloppe globale octroyée par les Etats-Unis aux projets de réhabilitation des infrastructures hospitalières du sud de la Tunisie s'élève à près de 2,4 millions de dollars pris en charge par le Programme d'assistance humanitaire.
Auparavant, une aide de l'ordre 200 000 dollars avait été fournie par M. Gray à l'association "Nadi Al Bassar" (Club de la vue) destinée à la construction et la réhabilitation du centre de malvoyants à Sidi Bouzid, une région démunie du centre-ouest tunisien d'où est partie l'étincelle de "la révolution du jasmin". tempsreel.nouvelobs
_______________________________________________________
commenter cet article …