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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 18:54

 

 

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Le ras-le-bol de la police

Tunisie. Le ras-le-bol de la police

Les agents des forces de l'ordre dénoncent la multiplication d'agressions ciblant leur corps et observent un sit-in d'une petite heure, jeudi, partout dans le pays.

Selon l'Union des syndicats des forces de sûreté nationale, l'appel a été suivi par 70 à 80% de leurs collègues, chacun sur son lieu de travail.

A Tunis, devant la bâtisse grise de l'avenue Habib Bourguiba, siège du ministère de l'intérieur, les citoyens ont apporté leur soutien aux agents de sécurité.

Un cadre de la police offre des fleurs aux passants.

Un cadre de la police offre des fleurs aux passants.

Le ministère de l'Intérieur fermé à... la police

Premier constat: la porte du ministère de l'Intérieur était fermée. Second constat : à part les quelque centaines d'agents de police rassemblés près de leurs collègues de l'armée sur le trottoir d'en face, des politiques et des militants de la société civile ainsi que de simples citoyens de passage ont tenu à montrer leur solidarité.

«Je suis venue pour exprimer ma solidarité à la police sur laquelle on compte pour veiller sur la Tunisie. Sans eux, le pays sera foutu. Il y a certes un petit groupe malsain, comme il existe dans le corps de la magistrature et celui des avocats ou dans l'administration ou autres corps, mais la plupart sont des gens qui s'exposent à tous les dangers pour assurer notre sécurité», a dit à Kapitalis, la militante Radhia Nasraoui, qui a été agressée – verbalement – par un petit groupe lui reprochant ses déclarations dans les médias sur la police, lors de l'affaire du viol de la fille par des policiers à Aïn Zaghouan dans la nuit du 3 au 4 septembre.

Les citoyens et les agents de sécurité fraternisent

Les citoyens et les agents de sécurité fraternisent

 

«Ceci ne m'a pas perturbée, mais j'avoue que nombre de leurs collègues m'ont accompagnée jusqu'à ma voiture en me demandant même pardon et ils m'ont même félicitée pour mon combat. Car, la majorité fait tout pour changer et devenir une sécurité républicaine», a ajouté la présidente de l'Association tunisienne de lutte contre la torture (Atlt).

Plaider pour une police républicaine

Présents aussi des figures de l'Union générale tunisienne du Travail (Ugtt), du Parti des Travailleurs, en l'absence remarquée de son leader Hamma Hammami. Et pour cause. «Il a un meeting à Sousse sinon il aurait pris part au sit-in», a expliqué Me Nasraoui, son épouse.

Nous sommes au siège du Syndicat de la police. Ici, il y a du monde. Une conférence de presse se tient en présence d'un grand nombre de syndicalistes et de l'élu de l'opposition Mahmoud Baroudi. Le souhait exprimé par tous les présents, c'est que le corps de la sécurité devienne républicain. Selon l'un des conférenciers, il n'est plus question de rouler pour n'importe quel parti. Il s'agit d'être neutre et de n'avoir qu'un seul souci: défendre les citoyens.

«C'est ce que doit le comprendre l'actuel gouvernement», a expliqué l'un des responsables du syndicat de police. Et d'ajouter: «Aujourd'hui, nous avons des collègues en prison parce qu'ils ont suivi les ordres de l'ancien régime. Demain, il y aura un autre régime et nous ne voulons pas payer les frais et être contre le peuple».

Le constituant Mohamed Baroudi solidaire des agents de la sécurité

Le constituant Mohamed Baroudi solidaire des agents de la sécurité.

Le constituant Mahmoud Baroudi, qui a promis de défendre cette thèse au sein de l'Assemblée nationale constituante (Anc), a ajouté: «Nous ne demandons que cela. Et je suis là pour soutenir ce mouvement. Il ne faut pas oublier que c'est la police qui veille sur les biens et la sécurité des citoyens. Je félicite ces Tunisiens qui ont observé leur sit-in d'une manière civilisée et sans perturber la vie de quiconque en bloquant des routes et qui n'ont pas dépassé une heure de sit-in».

Des roses et des mots de sympathie

Il est temps que «la Tunisie ait une police républicaine sinon on serait loin de la démocratie», a dit aussi le constituant, en déplorant le nombre impressionnant d'agressions sur les agents de sécurité. On parle de 600 agressions depuis le début de l'année, et de plusieurs morts lors des opérations de sécurité.
11H30, des citoyens de passage dans l'Avenue se sont joints aux policiers sit-inneurs et scandé des slogans en faveur d'une police républicaine. Des militaires et des agents de sécurité offrent des roses aux passants, qui ont oublié, comme par miracle, leurs griefs contre la police. kapitalis

 

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La police en colère observe un Sit-in

Environ 300 agents de police ont pris part, jeudi matin devant le siège du ministère de l'Intérieur, au sit-in de contestation organisé par les syndicats nationaux des forces de l’ordre et l’Union Nationale des Syndicats des forces de l’ordre tunisiennes. 
 

Les agressions multiples que subissent les agents lors de l’accomplissement de leur tâche les ont poussés à tirer la sonnette d'alarme. Après un premier rassemblement devant le siège du ministère de l’intérieur, les participants au sit-in se sont dirigés vers le parking pour que la circulation ne soit pas bloquée. Des pancartes ont été levées et l’hymne national a été chanté. "Non à l’instrumentalisation politique de l'appareil sécuritaire" ont crié les sit-inneurs qui ont insisté sur la nécessité de la constitutionnalisation de la police républicaine afin de combattre la dictature. 

Le porte parole officiel de l’Union Nationale des Syndicats des forces de l’ordre tunisiennes,  Imed Belhadj Khelifa, a déclaré que plus de 600 agressions en eu lieu lors des trois derniers mois : "Nous avons le droit d'exprimer notre colère. Ce ne sont pas seulement les agents qui sont agressés mais également leurs familles. Nous savons qu’assurer la sécurité est notre devoir mais le fait que tout ceci passe sous silence nous fait mal. Message aux organisations des droits de l’homme : Nous sommes des citoyens ! Quand nous sommes les victimes, nous avons le droit d’être défendus. Ces agressions touchent actuellement les agents de police et je crains que cela atteigne ensuite tous les citoyens" a-t-il souligné.
Les derniers évènements survenus à Douar Hicher, ont poussé les forces de l'ordre à observer le sit-in. Selon le secrétaire général adjoint du syndicat national des forces de l'ordre, Nabil Yaâkoubi, la situation est devenue très alarmante : "Nous ne pouvons plus continuer comme ça ! Les autorités doivent assumer leurs responsabilités.  A commencer par les trois présidents qui n'ont toujours  pas pris les décisions adéquates. Le ministre des affaires religieuses n’a fait aucune réaction après ce qui s’est passé. Quant au Mufti de la République, on ne le voit que lorsqu’il annonce la date de l’Aid. Nous ne pouvons pas assurer la sécurité du citoyen si la nôtre est menacée ». 
Nabil Yaâkoubi a ensuite parlé de la situation dans certaines mosquées en Tunisie : "Quand une femme a été violée par des policiers, l'affaire a pris une dimension énorme alors que personne ne parle de ce qui se passe dans certaines mosquées où on y trouve de l'alcool ainsi que des femmes Syriennes... Des choses terribles se passent ! Où sont les organisations des droits de l'homme dans tout ça ?"  Anis Ben Othman gnet
 









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