Ali Laârayedh : « Nous estimons avoir fait des progrès »
Le ministre de l’Intérieur, Ali Laârayedh, auditionné aujourd’hui, mercredi 19 septembre 2012, par les membres de l’Assemblée nationale, revient sur les derniers événements de l’ambassade américaine à Tunis, vendredi dernier, et affirme que « le pays fait encore face à des menaces sécuritaires et à des tentatives de créer le désordre » et que « les forces de l’ordre font de leur mieux afin d’assurer la sécurité des citoyens ». « Nous estimons avoir fait des progrès », déclare-t-il, et « nous sommes encore aujourd’hui dans la salle des opérations et notre rapport final sur ce qui s’est réellement passé sera présenté au président de l’ANC très prochainement ».
« Nous poursuivons nos efforts et nous œuvrons pour le développement de l’appareil sécuritaire, malgré le manque de moyens à notre disposition, mais la réforme a besoin de temps et ne se fera pas du jour au lendemain. Nous estimons avoir fait des progrès », déclare le ministre de l’Intérieur, donnant ainsi une réponse aux nombreuses voix de parties politiques et de la société civile qui ont appelé à sa démission.
Tout en regrettant les personnes décédées et blessées lors des émeutes du vendredi 14 septembre, Ali Laârayedh affirme que ceci devrait « servir d’exemple aux jeunes qui se laissent manipuler afin de perpétrer des actes de violence et de vandalisme et que ces derniers devront assumer leur responsabilité et être conscients des conséquences de leurs actes ». « Il y a une différence entre manifester et enfreindre la loi », ajoute-t-il.
« Nous ne visons pas des idéologies ou des opinions mais nous appliquons la loi. Nous pensons cependant que les opinions radicales représentent un danger pour la société, l’Etat, mais aussi la religion et devront être combattues par le dialogue et l’information et non par le dispositif sécuritaire ».
Et d’ajouter : « le ministère de l’Intérieur ne porte qu’une seule couleur, celle du drapeau national, et n’est là que pour instaurer la sécurité et veiller au respect de la loi. C’est à la justice de faire le reste ». businessnews
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Ali Laâridh refuse l’ouverture des archives de la police
Répondant à une question sur le retard accusé dans l'ouverture des archives du ministère de l'Intérieur, le ministre Ali Laâridh a précisé, lors de la séance plénière de l’Assemblée Constituante de ce mercredi 19 septembre, que ces archives sont "bien gardées". Selon le ministre, l’ouverture de ces dossiers "nécessite un consensus entre les institutions constitutionnelles et nationales, dans un climat serein, loin des tiraillements politiques et des luttes partisanes".
Il a même ajouté en substance : "je ne veux pas m'aventurer à ouvrir ce dossier, en ce moment sensible que vit le pays". Une position pour le moins paradoxale au vu de la campagne «Ekbess» menée par Ennahdha, et censée accélérer le processus de déracinement de la corruption. De quoi relativiser les velléités de nettoyage du gouvernement, pourtant prompt à agiter le spectre de la liste noire. mag14
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Séances d’audition d’Ali Laaraydh, ministre de l’intérieur, par l’Assemblée nationale (vidéos)
Partie I
Partie II
Partie IV