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El Jazeera
L'islam radical vise le Maghreb, déplore le président Marzouki
Les islamistes radicaux ont choisi d'ancrer leur action au Maghreb plutôt qu'au Pakistan ou enAfghanistan, estime le président tunisien, Moncef Marzouki.
«Le centre du mouvement terroriste est en train de se déplacer de l'Afghanistan et du Pakistan vers le Maghreb arabe (...) le grand danger est à notre porte», déclare-t-il dans une interview publiée ce mardi par le quotidien panarabe Al Hayat. Le président tunisien ajoute que certains dirigeants tunisiens de la ligne dure salafiste ont des liens avec Al-Qaida et que les pays d'Afrique du Nord prévoient de mettre en place avant la fin de l'année un front uni contre la violence islamiste.
3.000 salafistes dangereux en Tunisie
Il estime à environ 3.000 le nombre de salafistes potentiellement dangereux en Tunisie et juge que ces éléments constituent «un cancer» pour le pays, le premier à avoir mis fin à la dictature lors du Printemps arabe. Le président tunisien, un laïc partageant le pouvoir avec le parti islamiste modéré Ennahda, pense qu'il est inutile de chercher à dialoguer avec les extrémistes religieux et qu'il faut répondre à leurs actions par les voies légales.
«(Ces militants) sont surtout présents en Libye et en Algérie, en particulier dans le sud. Il existe maintenant un problème de sécurité menaçant tout le Maghreb arabe (...) Toutes nos frontières sud sont menacées. Il faut une réponse commune de la part de tous les pays», insiste le président tunisien. Moncef Marzouki se prononce par ailleurs pour la mise en place en Syrie d'une force arabe de maintien de la paix. «Le régime (du président syrien Bachar al-Assad) est fini et mort, et nous devons agir maintenant. La Syrie risque d'entrer dans une période de grand chaos», indique-t-il. 20minutes
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