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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 04:35

Debout les femmes, on nous menace au nom de la Charia


Depuis le début  de son histoire, la Tunisie a compté avec ses femmes. En fondant Carthage, puis en s’immolant par le feu pour sauver son honneur,Elyssa en est  la  plus  illustre.  Elle  a  gravé,  dans l’histoire de notre pays, son nom pour l’éternité.

La  Tunisie se retrouve ainsi la riche  héritière d’une « symbolique » qui ne peut nous mener que vers le progrès, et n’en déplaise à ceux qui n’y croient pas, seule la femme libre est l’avenir de l’homme et  de son pays.

Dans notre histoire ancienne et contemporaine, beaucoup de femmes se sont distinguées : d’Al Kahena à…Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba(OmZied), souheir

belhassen, les femmes démocrates …sans oublier nos grands- mères et nos mères qui ont pris part à la lutte pour l’indépendance, dont Bchira Ben Mrad,Chedlia Bouzgarou, Khadija Tabbel, Bakhta Dahane et bien d’autres.

Après l’indépendance, LesTunisiennes ne se sont pas fait prier pour poursuivre le combat, cette fois-ci, contre l’obscurantisme et les discriminations contre les femmes…Ellesavaient gagné en la personne du  Président HABIB BOURGUIBA,  leur  meilleur allié et protecteur et en  TAHAR HADDAD, penseur du début du XXe siècle etfigure emblématique du mouvement  de libération de la femme, leur meilleur défenseur.

Une fois le code du statut personnel promulgué, les Tunisiennes se libèrent et se jettent corps et âme dans le combat national. Fières de cet acquis,  elles relèvent à leur tour le défi de faire de leur émancipation un exemple pour notre monde arabe. 

Armées de leur courage, ces femmes réussissent  dans les années 60  à rallier à leur cause un grand nombre de  leurs compatriotes  qui ne savaient pas trop ce qui leur arrivait puisqu’ elles ignoraient  encore ce que signifiait le mot « émancipation ». Ce sont ces filles de « bonnes familles » qui sont allées à la rencontre de la Tunisie profonde pour  convaincre du bien-fondé de la  lutte qu’elles avaient décidée de mener.L’engouement et la mobilisation ont dépassé tous les espoirs : des centaines puis des milliers de Tunisiennes, toutes couches sociales confondues, ont montré leur détermination à devenir des citoyennes à part entière. 

Ces femmes courageuses ont, au détriment de leur famille et de leur vie personnelle, au grand dam de leurs pères, leurs frères et leurs maris, sillonné les quatre coins de la Tunisie pour apporter  des solutions, du soutien et de l’aide aux familles dans le besoin et dans l’ignorance.

L’Union nationale des femmes tunisiennes  qui a vu  le jour ces années-là avait  réalisé  à elle seule plus d’exploits dans le domaine social  et de l’éducation que n’importe quelle autre organisation  gouvernementale de l’époque et  sans doute même plus tard.

Toutes ces femmes élevées dans la tradition musulmane n’ont pas hésité à répondre à l’appel de la nation « le jihad »,le vrai. Elles se sont battues  jusqu’ au bout de leurs forces, dans une société encore machiste. Tous ces efforts n’ont pas été  déployés pour voir,aujourd’hui  proliférer en Tunisie le « niqab », symbole de la honte d’être une femme. D’autres ont préféré garder le visage découvert mais ont opté pour des tenues  obscures et fantomatiques qui balayent avec leur longueur démesurée les rues  et les avenues, et assombrissent en passant un paysage jusque-là clair et sécurisant. L’élégance est-elle devenue une tare dans notre pays ?
Nos députées, quant à elles, tout en respectant leurs convictions religieuses pourraient faire un effort pour offrir une meilleure image de la femme tunisienne qu’elles représentent : une pointe de bon goût  et un sourire de temps à autre seraient les bienvenus. La retransmission télévisuelle ne pardonne pas. 

Sur un autre plan, ce serait un vrai gâchis si, malgré notre précieux héritage historique et civilisationnel   avec ce qu’il compte de valeurs issues de notre identité arabo-musulmane,nous nous laissions faire sans réagir par un gouvernement qui ne nous dit pas tout  et qui ne prend pas ses responsabilités laissant la population sous la menace permanente d’un groupe de Salafistes dangereux  qui veut imposer ses lois et ses châtiments. Les derniers événements de Bir Ali ben khlifa  et de Sejnane en sont la preuve irréfutable.

Les  exemples d’exactions sont de plus en plus nombreux dans notre pays post révolutionnaire, exactions  dont sont surtout victimes les élites, le corps enseignant, les journalistes, les intellectuels, les artistes, les femmes non voilées … L’expérience terrifiante de l’université de la Manouba est encore douloureusement présente dans les esprits et ne nous rassure nullement sur l’avenir de nos universités.

Ikbal Gharbi professeur à l’université Zeytouna,menacée et renvoyée de son  lieu de son travail, Radio Zitouna, qu’elle n’a jamais pu réintégrer en est un exemple significatif. 

LesSalafistes sont les maîtres de certains lieux sous le regard complaisant d’un gouvernement qui n’a manifestement pas envie de les contrarier continuant à minimiser  la menace qui ne pèse plus  que sur les femmes  mais  sur tout le pays. Jusqu’à  ce jour,  aucun signe de compassion manifesté ni protection assurée,aucun geste symbolique n’a été fait, pour soutenir ces femmes menacées, notamment les universitaires qui n’ont plus que leur courage pour se défendre. 

Il est vrai que nous nous sommes laissées longtemps bercer par le rêve que nous étions intouchables.Nous avions naturellement  baissé la garde avec le temps que l’on  croyait nôtre : erreur impardonnable. On est  en train de passer lentement du voile au niqab, de l’école publique à l’école coranique, de la prière à la maison à celle dans les mosquées,de la tolérance au rejet de l’autre. Voilà la situation exacte dans laquelle se trouve notre pays.
En effet,ce qui nous a échappé c’est que nos compatriotes d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Les reconquérir et essayer de les convaincre est désormais le grand défi à relever. Si nous ne bougeons pas nous allons rattraper plus tôt que prévu le cortège des pays  enfermésdans leur intolérance et fiers de l’être et nous risquons d’être à notre tour entrainées dans cette nébuleuse terrifiante.

Mêmeles petites filles  n’yéchappent pas, on leur impose le voile dans le meilleur des cas,  le niqab au pire. Et selon les dernières déclarations de Salafistes véreux, elles sont dès leur jeune âge destinées à être mises à la disposition des mâles. N’est-ce pas là des pratiques attentatoires à l’enfance ou est-ce que l’horreur n’a plus de limite ?

 Où sont les défenseurs  des Droits de l’Homme en Tunisie ? Où sont  les militantes d’hier dont on était si fières ? Que fait  Moncef Marzouki (ex)défenseur des Droits de l‘Homme, aurait-il perdu, en route pour la présidentielle, sa vocation pour ne conserver que le burnous de Monsieur le Président ?

Nous avons longtemps cru que  le  Code du statut personnel (CSP)  était une protection inviolable et notre émancipation un acquis non négociable. Le parti Ennahdha  a, non seulement, brisé notrerêve,mais certains de ses partisans sont devenus une menace pour la frange la plus combative de la société : LES FEMMES.

Debout les Femmes,suivons l’exemple  de toutes ces Tunisiennes qui nous ont tracé le chemin,nos enfants sont en danger, nos acquis sont en danger, la religion à laquelle nous appartenons toutes est  instrumentalisée  par l’islam politique toutes tendances  confondues.Les déclarations  commencent  à préparer l’opinion publique et  l’opposition est impuissante devant cette machine qui veut nous broyer.

Le 7 janvier à l’ouverture du 42ème  forum économique mondial de Davos, où la Tunisie n’a pas particulièrement brillé, Desmond Tutu déclarait : « Nous avons besoin d’une révolution  menée par les femmes … Elles devraient dire aux hommes :- vous avez fichu la pagaille, sortez et laissez nous entrer. »

Faut-il rappeler qu’en 1956 Bourguiba tenait les mêmes propos « sans une révolution féminine,aucun progrès n’est possible. »

 

Oui, le salut viendra par nous toutes, parce que nous sommes des mères, et les mères …on ne touche pas à leurs enfants.

par Latifa Moussa, Journaliste

 source leaders

 

 

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Habib Khedher : les lois issues de la Chariâa seront laissées à l’appréciation du pouvoir législatif

 

 

Interrogé sur la chaîne de Télévision nationale concernant le problème que poserait l’inscription de la Chariâa dans la prochaine Constitution, Habib Khedher, rapporteur général de la Constitution, estime que cet article est naturel dans un pays musulman et qu’il s’ajoute à l’actuel premier article de la Constitution, sur lequel il semble y avoir un consensus, mais qui, selon Habib Khedher, est insuffisant pour l’élaboration des lois selon l’Islam.


Même si la lecture de la Chariâa diffère selon les différents courants islamiques, et pourrait laisser place à de nombreuses interprétations, plus ou moins modérées, Habib Khedher estime que cela ne pose pas de problème et que l’élaboration des lois se fera par le futur pouvoir législatif, en fonction de l’interprétation qu’il ferait de la Chariâa. 

Il s’agit donc d’un article subversif qui, s’il venait à être adopté par l’Assemblée constituante, présenterait un danger certain pour la future République, étant susceptible d’être utilisé pour établir des lois antidémocratiques, laissées à l’appréciation de nos futurs législateurs. 

source businessnews

 

 

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Entretien avec Habib Khedher au sujet de son Charia... 

 

 

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Samir Dilou critiqué par un magazine suisse gay


Dans une interview accordée à la chaîne Hannibal Tv, M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitoire, porte-parole du Gouvernement, a exprimé sa vive réprobation à la publication du premier magazine gay de Tunisie.

« La liberté d'expression a des limites », a-t-il prévenu. «Ce sont des citoyens, mais ils doivent respecter les lignes rouges fixées par notre religion, notre héritage et notre civilisation.». Et le ministre de conclure qu’  « il n'était pas question que la perversion sexuelle soit un droit humain et que ces personnes devraient plutôt se faire soigner ».

Cette déclaration, n’a pas échappé au magazine suisse gay 
360°.ch qui a publié à la Une un article intitulé « la liberté d’expression ne s’applique pas aux gays ». Un article dans lequel il relâte les dires du ministre tout en rappelant que ce dernier n’est pas « n'importe quel ministre, puisque Dilou est en charge des droits de l'homme au sein du cabinet intérimaire dominé par le parti islamiste Ennahda ».

Par la suite la revue suisse reprend le témoignage de l’éditeur du magazine tunisien gay ainsi que l’avis d’autres tunisiens (avis repris d’autres journaux anglophones). Les déclarations des uns et des autres convergent pour dénoncer l'hostilité explicite et agressive des tunisiens envers les homosexuels.

http://www.espacemanager.


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LA LIBERTÉ D’EXPRESSION NE S’APPLIQUE PAS AUX GAYS


samir-dilou-gayday
D'après le ministre Samir Dilou, le magazine «Gayday» ne devrait pas être autorisé à paraître.
Ministre en charge des droits de l'homme, Samir Dilou a menacé le premier magazine LGBT tunisien d'interdiction. Interviewé à la télévision, il a martelé que la «perversité» n'avait rien à voir avec un droit humain.
  

 

Le premier magazine gay de Tunisie n'est pas passée inaperçu du gouvernement. Interviewé à la télévision, le ministre Samir Dilou a exprimé sa vive réprobation à la publication de«Gayday». Et pas n'importe quel ministre, puisque Dilou est en charge des droits de l'homme au sein du cabinet intérimaire dominé par le parti islamiste Ennahda. «La liberté d'expression a des limites», a-t-il prévenu en réponse à une question du présentateur vedette Samir El-Wafi, lui-même connu pour ses tirades homophobes. «Ce sont des citoyens, mais ils doivent respecter les lignes rouges fixées par notre religion, notre héritage et notre civilisation.» Le ministre a reconnu ne pas savoir si «Gayday» avait une autorisation de publication, mais il s'assurerait que si c'était le cas, il la lui retirerait. Et de conclure sur le ton de la plaisanterie que bien sûr, il n'était pas question que la perversion sexuelle soit un droit humain. Les homos devraient plutôt se faire soigner, a-t-il conclu.

 

Le magazine «GayDay» a sorti son premier numéro en mars 2011, peu de temps après le renversement du régime Ben Ali. L'attaque survient alors que l'homosexualité est devenue l'injure à la mode dans la politique tunisienne, notamment après un scandale impliquant l'actuel ministre de l'Intérieur. Une vidéo mise en ligne au début de l'année avait surgi sur le web: elle prétendait montrer Ali Laarayedh ayant un rapport sexuel avec un autre homme en prison, au début des années 1990.

 

Fadi, éditeur de «Gayday» confirme qu'en tant que responsable du seul média LGBT du pays, il est la cible d'attaques virulentes et de menaces, notamment via les réseaux sociaux. Mais il relativise. «On dirait que l'homosexualité n'est plus un tabou, à en juger au nombre de commentaires homophobes postés sur le web tunisien, confie-t-il au site britanniquePinkNews. Ça a des aspects positifs, parce que cela met ce sujet sur la place publique. Ce qui nous inquiète est l'utilisation massive de l'homophobie comme une arme politique.»

 

 

TOUTES LES LIBERTÉS, SAUF SEXUELLES

 

Fin janvier, une manifestation de l'opposition a rassemblé 10'000 personnes à Tunis pour protester contre les atteintes à la liberté d'expression.GayMiddleEast note que les homos et trans tunisiens n'étaient pas les bienvenus à cette «Marche pour les libertés, toutes les libertés». Le site recueille l'avis de quelques gays. «Ça n'avait aucun sens que j'y aille, explique par exemple Marwan, un étudiant de 24 ans. Les droits des gays ne figuraient pas sur leur liste. En fait, ils ne nous considèrent même pas comme humains.»


 

 

source 360.ch/blog/magazine


 

M. Ksila était aujourd’hui, mercredi 8 février sur le plateau de Midi Show,  écoute l’interview en intégralité speaker
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