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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 03:44

Chariaâ-Constitution ou les projections insidieuses 

 

M. Habib Khedher élu – coopté plutôt – rapporteur de la commission fondamentale, (celle qui rédigera la constitution) annonce déjà la couleur : « La constitution, selon lui, sera imprégnée des préceptes de la Chariaâ ». On ne saurait comprendre ou, du moins déceler, les réelles intentions à travers une déclaration aussi troublante et pour le moins équivoque.

 

Troublante dans la mesure où M. Khedher feint d’ignorer qu’à bien des égards la constitution de 59 est fondamentalement inspirée des valeurs de l’Islam, mais proclame l’égalité des deux sexes, même si le Code du Statut Personnel n’a pas proclamé l’égalité dans l’héritage entre homme et femme.

 

Equivoque aussi parce que M. Khedher dit la chose et son contraire, cultivant, peut-être bien stratégiquement, une espèce d’ambivalence entre l’exégète et le pragmatique ; entre le droit au culte et le devoir d’alignement sur les préceptes de la Chariaâ.



L’ennui c’est que, appliquer la chariaâ ne signifie pas forcément se conformer aux valeurs de tolérance, d’égalité et d’équité, socle fondateur de l’Islam. Ainsi le travail de sape, et le grand déploiement idéologique se mettent en place. Ici Madame la ministre des droits de la femme qui remet au goût du jour le droit coutumier ; là M. Khedher qui se fait déjà la voix de son maître.


Quelque part, c’est l’odeur âcre d’un certain obscurantisme latent qui se dégage, signe avant-coureur d’un cataclysme social avec pour enjeu la femme. Elle est menacée.


 

source letemps

 

 

 

 

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Le phénomène du mariage coutumier se répand dans les universités

Le phénomène du mariage coutumier se répand dans les universités

En Tunisie, le mariage "orfi" reste illégal au regard de la loi. Mais depuis la révolution, cette pratique, encouragée par la mouvance salafiste, se multiplie dans certaines universités, où des couples veulent légaliser leur union devant Dieu.

 

Conformément aux règles du mariage "orfi" c‘est-à-dire coutumier, dans le monde musulman, deux témoins et un contrat oral ou écrit suffisent à deux époux pour légaliser gratuitement leur relation devant Dieu, qu’elle soit temporaire ou non et que ce soit avec ou sans le consentement des parents. D’une simplicité implacable, le mariage coutumier est surtout répandu dans les milieux défavorisés. En Tunisie, cette pratique qui reste illégale au regard de la loi, se multiplie pourtant depuis la révolution. Notamment dans certains quartiers pauvres de Tunis comme Tadamon, Mellassine et Intilaka.

Et depuis quelques mois, ce phénomène a fini par gagner plusieurs universités tunisiennes. Au point que certains étudiants en appellent aux autorités pour présenter un projet de loi légalisant cette pratique. "Rendre ce mariage légal est indispensable aujourd’hui, la loi doit être révisée afin de ne plus interdire ce qu’Allah a autorisé", confie Mona à FRANCE 24. Cette étudiante de 27 ans a récemment épousé son compagnon, sans le consentement des parents, lors d’un mariage coutumier.
 
Interrogée par FRANCE 24, Dalenda Larguech, historienne et directrice du Centre de recherche, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) à Tunis, précise que "ce phénomène social est apparu avec l’émergence des courants salafistes en Tunisie après la révolution, en se nourrissant des conditions sociales difficiles, de la pauvreté et de l’ignorance de quelques jeunes".
 
Encouragée par des "frères"
 
Ces mouvances islamistes sont fortement représentées au sein de la faculté des lettres de la Manouba, qui accueille quelque 13 000 étudiants près de la capitale. Pendant deux mois, cette université a été perturbée par des étudiants salafistes voulant imposer le port du niqab en cours. Leur présence semble avoir favorisé la propagation du mariage "orfi" sur place. Selon Dalenda Larguech, l’instabilité politique du pays a favorisé l’émergence d’une telle pratique, car les jeunes sont victimes "d’influences rétrogrades" et la proie des tiraillements entre les différents courants politiques.
 
Ainsi, Samia, étudiante âgée de 25 ans, ne cache pas avoir été encouragée par des "frères salafistes" à opter pour ce type d’union. Une décision motivée également par le nombre élevé de mariages coutumiers au sein de sa faculté depuis la révolution. "La nouvelle ère m’a aidé de manière significative à faire mon choix, puisqu’on peut désormais parler sans tabou aujourd'hui de ce genre de sujet, qui touche à la fois à la religion et la société, poursuit Samia. J’ai pu consulter sans gêne quelques-uns des 'frères et sœurs' à l'université de la Manouba."
 
Elle affirme que le mariage coutumier était la meilleure solution car il lui a permis de légaliser sa relation avec son petit ami, qui est devenu son mari depuis quelques semaines. Voilée et "très croyante", Samia confie que son histoire d'amour était menacée car son éducation religieuse et ses valeurs sociales l’empêchaient de répondre aux désirs sexuels du couple. "Le plus difficile psychologiquement était d’avoir à choisir entre vivre pleinement mon amour en rompant avec des principes et des valeurs auxquels je tiens, ou de vivre dans la frustration en les respectant ", explique Samia.
 
Union "halal"
 
La situation matérielle du couple, qui ne leur permettait pas d’engager les frais de noces traditionnelles, a fini par convaincre les deux étudiants de suivre les conseils de leurs "frères". Samia espère de tout cœur que le mariage coutumier sera légalisé en bonne et due forme par les nouvelles autorités, car "il pourrait intéresser un nombre important de jeunes, qui recherchent une union 'halal', c'est-à-dire légale du point de vue religieux, et qui n’ont  pas les moyens de s’unir de façon traditionnelle".
 
Même s’il tend à répondre à une détresse sentimentale ou sociale, ce type d’union donne souvent lieu à des abus à l’égard de jeunes femmes crédules, enivrées par les promesses de leur compagnon.  Le mariage coutumier est souvent dénoncé par les associations défendant les droits des femmes car il n'offre aucun droit à l’épouse, notamment en cas d'abandon par son mari. Il avait quasiment disparu de la société tunisienne depuis plusieurs décennies. "Les unions de ce type n’étaient visibles que dans certaines zones rurales et isolées du pays, notamment car les habitants avaient des difficultés pour enregistrer leur mariage auprès des autorités compétentes", note Dalenda Larguech.
 
Toutefois, selon la chercheuse, ce phénomène "est voué à l’échec, car le mariage coutumier n’a pas sa place dans une société tunisienne moderne et ouverte", conclut-elle.
source france24

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لسيدة بادي وزيرة المرأة... أخطأتِ التاريخ والجغرافيا والعنوان

بعد أن قرأت تصريحكم حول الزواج العرفي، واعترافكم به من جهة كونه

  "حرية شخصية، للمرأة كلّ الحق في التمتع بها" فإني أجد نفسي حائرة متسائلة عمّا إذا كان الزواج العرفي، من

القضايا ذات الأولوية ويتحتم طرحها بحدة لأنها مسألة حارقة وملحة أمام المرأة التونسية.

   

أتساءل عما إذا كان الزواج العرفي من المشاغل الحقيقية للمرأة الفقيرة، العاملة في الحقول الريفية والبيوت والمصانع، هل هو مشكلة الموظفات والمهندسات والطبيبات والمحاميات والقاضيات والمشتغلات في الشأن العام السياسي والحقوقي والمدني؟ هل هو مسألة تمسّ عموم تلميذات المعاهد وطالبات الجامعات، هل هو ببساطة أمر يهم الشعب التونسي خاصة في ظل هذه الظروف التي يمر بها؟ هل أن "قضية الزواج العرفي" من قضايا الانتقال الديمقراطي؟؟؟

أنا لا أشكك، أنك وزيرة، قمت –بحسب شهادتك- بمراجعة كل الملفات المتعلقة بمشاكل المرأة، المستجد فيها والمتراكم منذ عصور الدكتاتورية، ولا أشكك البتة في المؤهلات التي جعلتك، تتقلدين منصب وزيرة المرأة.

 

لكني مع كل هذا، استغربت، من إبلائك موضوع الزواج العرفي كل هذا الاهتمام، وخاصة اعتبارك إياه من "عاداتنا ومن تقاليدنا" وهو أمر مخالف للحقيقة للأسف.

 

فنحن نعيش في مجتمع، لا يعرف منذ قرون، بشكل واسع ومألوف على الأقل، مثل هذه الممارسات القبلية التقليدية، مثلما هو شأن مجتمعات عربية وإسلامية أخرى، ولك سيدتي أن تعودي إلى الصداق القيرواني الذي كان علامة تميز المجتمع التونسي عن غيره من المجتمعات الإسلامية منذ عصور الإسلام الأولى، حيث للمرأة حق الاعتراض بل والطلاق عند عزم الزوج الاقتران بامرأة ثانية.

 

كما إن العلاقات القبلية و قوانينها العرفية، تم استبدالهما بقوانين وضعية، هي التي تحكم العلاقات وتحددها سلبا وإيجابا. لقد تجاوز الشعب التونسي، ممارسات شائعة في دول الخليج العربي، من جنس زواج العرف والمسيار والسفر، وتحقق للمرأة التونسية نصيب من المعرفة والاستقلال المادي والشخصية القوية تمنعها من أن تكون كمثيلتها المصرية، مستعدة من أجل بعض الدولارات، أن تتزوج عرفيا لصائفة واحدة ثريا خليجيا، ولك أن تعودي سيدتي للإحصائيات المصرية في علاقة بهذه القضية وبقضية الأبناء فاقدي النسب. ثم نحن لا نعيش مجتمعا طائفيا أو عشائريا، تحكمه النعرات المانعة من الزواج الشرعي، والتي هي في الكثير من الأحيان أسباب عميقة، لميل بعض الشباب إلى التزاوج مخافة ردود الأفعال المذهبية.

 

أعترف، أن المصاعب المادية، ونُدرة الشغل، وتأخر سن التخرج من الجامعات، كلها أسباب تجعل معدلات الإقبال على الزواج تتراجع، ولا يمكننا في كل حال معالجة مشكلة، بحلول وهمية مُسقطة، تتحول هي بدورها إلى مشكل آخر أكبر وأخطر.

 

إن العاجز عن الزواج المدني هو بالضرورة عاجز عن الزواج العرفي، لأنه ببساطة عاجز عن الزواج، عجز نابع من الافتقار إلى المال والمسكن والملبس...

 

وهو ما سيقوده إلى البحث عن فضاءات للمعاشرة الجنسية في الأماكن المتاحة للعموم من طرقات وأزقة وحدائق.....ونكون بتشريعنا ذلك، قد غطينا على دعارة مقنعة دون معالجتها، لأننا ببساطة لم ننظر إليها، بل تعامينا عليها، متعللين بان الزواج العرفي من باب الحرية الشخصية وهو ضارب الجذور في مجتمعنا، و لا اعتقد أنك سيدتي الوزيرة من الداعين إلى الدعارة وإن كانت مقنعة.

 

إن الزواج العرفي، سيدتي وزيرة المرأة، لا يحفظ أدنى حقوق المرأة، ناهيك عن الطفل ثمرة هذه العلاقة، لأنه عقد غير مُلزم للطرفين، ومنه صعوبة التعايش، إذ يكفي أن تزول أسباب التعاقد "الرغبة في المتعة/ الإعجاب.." حتى تزول أسباب التعاقد، علاوة على إمكانية إتلاف العقد نفسه دون إمكانية تعويضه أو إثبات حصوله أصلا.

 

ألا يُمكن أن يتحول الزواج العرفي في دولة مدنية محكومة بقوانين ومؤسسات تُنظم العلاقات العامة والخاصة إلى وسيلة تسرّي ومتعة. والتسري ظاهرة اجتماعية أكثر شيوعا من الزواج العرفي. أليس التسري داخل في باب الحرية الشخصية أكثر من العقد العرفي، لأنه ممارسة تقوم على حرية الاختيار مكانا وزمانا و فاعلين، والكثير من البلدان جعلت له إطارا قانونيا يحكم العلاقات بين طرفيه، إذ لهما نفس الحقوق و الواجبات ويضمن لأبناء هذه العلاقات، الاعتراف بالنسب والإرث على نفس درجة أبناء الزواج المدني.

 

مع كل ذلك سيدتي الوزيرة إن الزواج العرفي، يُغيب الكثير من شروط التعاقد حتى التي نصص عليها الفقهاء المسلمين، فأول شروط الزواج الإشهار، و هو غائب في العرفي، وثانيها موافقة ولي الأمر وهو غير الحال في العرفي.

 

سيدتي الوزيرة، لكم تمنيت أنك تعاملت مع هذه المسألة بطريقة أكثر عقلانية، ولكم وددت لو أنك نددت بها، وبينت الأسباب العميقة التي تحكم هذه الظاهرة. تمنيت أنك اهتممت بقضايا أكثر إلحاحا، تعانيها المرأة اليوم.

 

تمنيت أنك، أنت الوزيرة، لو أكدت على ضرورة احترام مؤسسات الدولة وقوانينها وقضائها، بدل الحديث عن ممارسات خارج قانونية ومؤسسات موازية و"قضاء بديل"، أن الحديث عن الزواج العرفي بهذه الطريقة ومحاولة "مأسسته" خطر على الدولة والقانون والنظام التعاقدي الجماعي الذي يتم صوغه بين مختلف مكونات المجتمع.

 

دمت سيدتي الوزيرة، للمرأة نصيرا وحاميا

 http://www.almasdar

 

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Dalenda Largeche : « Le mariage coutumier en Tunisie est une version halal de la liberté sexuelle des jeunes »


Le mariage coutumier dit aussi « Orfi », interdit par la loi en Tunisie et illicite au regard du droit musulman, est de plus en plus pratiqué chez de jeunes étudiants issus des milieux défavorisés. Cette pratique leur permet de s’unir en toute discrétion avec juste deux témoins sans que leurs familles en soient avisées. Pour Dalenda Larguèche, Historienne et Directrice Générale du Centre de recherche d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif), ces jeunes peuvent ainsi entamer leurs rapports sexuels en se donnant bonne conscience devant Dieu. Mais selon elle, ce contrat est illégal et ne présente donc aucune garantie pour la femme. La chercheuse livre son analyse à Afrik.com.

 

Afrik.com : Les Tunisiens parlent beaucoup du mariage coutumier en ce moment. Pouvez-vous nous dire en quoi il consiste exactement ? 


Dalenda Largueche :
 Le mariage coutumier ou orfi est un contrat consensuel proclamé dans le plus grand secret sans la présence de la famille ni de l’officier de l’état civil ou de notaires, seul deux témoins y assistent. Le Orfi est formellement interdit par la loi et notamment par le droit musulman car il ne remplit pas toutes les conditions du mariage. Dans le droit musulman, le mariage doit faire l’objet de la publicité qui est la preuve de l’union qui est consignée dans un contrat. C’est donc une pratique illégale qui n’a aucune valeur sur le plan juridique. Même si le Orfi est une vieille pratique dans la société tunisienne traditionnelle, le orfi d’aujourd’hui est bien différent car il ne remplit pas les mêmes conditions. Le orfi traditionnel était une pratique répandue dans le monde rural où le mariage était contracté verbalement mais en présence de la famille et de témoins de confiance pour témoigner de l’union et de ses conséquences. Alors que dans les villes le lien matrimonial contracté devant deux notaires et deux témoins est consigné par un contrat écrit où les femmes peuvent même imposer leurs conditions aux époux.


Afrik.com : Comment se passe concrètement la cérémonie du Orfi ? Se fait-elle en présence d’un imam ? 


Dalenda Larguèche :
 Il n’est nullement question de cérémonie, ou de notaires puisqu’il ne répond pas aux dispositions prises dans le cadre du Code du Statut Personnel institué depuis 1956 ; ni aux conditions exigées par le droit musulman. Ce pseudo contrat ne repose que sur la lecture de la Fatiha et la présence de deux témoins, qui sont en général des amis des personnes concernées par l’union. Ce sont de jeunes frères religieux qui unissent les soi-disant époux. Ces derniers n’en parlent pas au sein de leurs familles qui sont loin d’être gagnées à cette forme d’union. Partant du fait qu’il soit illicite du point de vue de la charia, le mariage orfi ne peut être défendu par les courants islamistes.


Afrik.com : Pourquoi ces jeunes s’intéressent autant à cette pratique ? 


Dalenda Largueche :
 Les observations nous laissent croire que les jeunes ou étudiants qui s’y intéressent sont généralement issues de milieux conservateurs, généralement modestes ; ils se cachent derrière le voile religieux pour pouvoir entamer leurs rapports sexuels en dehors du lien du mariage réel et légal. C’est une version « Halal » de la liberté sexuelle que ces jeunes pratiquent avec la lecture de la Fatiha, ils se donnent une bonne conscience devant Dieu alors que d‘autres jeunes de milieux modernes assument leur liberté sexuelle.

 

Afrik.com : Le orfi ne nécessite pas de moyens financiers contrairement au mariage reconnu en Tunisie. Est-ce que certains jeunes ne se réfugient pas derrière ce contrat pour ne pas avoir à dépenser beaucoup d’argent ? 

Dalenda Larguèche : C’est aussi une réalité. Il est vrai que le mariage, surtout tel que le veut la manière tunisienne, est aujourd’hui très couteux avec tout ce que vit la société comme difficultés économiques. Mais le problème du mariage Orfi est ailleurs. Ce sont les femmes qui payent les pots cassés des abus de cette union. Il s’agit d’un dépassement de la loi aux dépens de la femme. C’est vraiment une régression par rapport aux droits dont disposent les Tunisiennes depuis 1956, dès l’aube de l’indépendance du pays ! Il est inquiétant pour la Tunisie que de jeunes femmes acceptent ce type de contrat ! Avec le nouveau contexte que connait le pays depuis la révolution, certains courants religieux qui prônent le retour à la charia peuvent se baser sur le recours d’une frange minime de la société à cette pratique pour remettre en cause le Code du Statut Personnel et de légaliser la polygamie et saper les droits des Tunisiennes. C’est bien là le véritable danger, surtout que le mariage orfi n’est pas seulement pratiqué par les jeunes, même s’il reste plus répandu dans cette catégorie sociale. En effet, des cas de ce mariage pratiqué par de moins jeunes se révèlent de jour en jour. Là, c’est plutôt des cas de bigamie ! L’époux est déjà marié et il prend « une deuxième épouse » par la pratique du orfi ! C’est la manière « halal » pour contourner la loi qui interdit la polygamie dans le pays.

 

Afrik.com : Est ce que le orfi peut finalement aboutir à un « vrai mariage musulman » ? 

Dalenda Larguèche : Comme toute relation amoureuse entre deux, elle peut aboutir à un vrai mariage. Mais là-encore faut-il que les hommes respectent leurs engagements. Ce qui est loin d’être toujours le cas, surtout que les jeunes femmes ne disposent d’aucun moyen juridique pour les y contraindre. Beaucoup de jeunes filles se retrouvent abandonnées par ces soi-disant époux. Certaines tombent enceintes et se font avorter. Je le redis encore une fois, les femmes sont celles qui souffrent le plus des conséquences néfastes de ce mariage imaginaire où tous leurs droits sont bafoués. La question qui m’inquiète : comment des femmes tunisiennes, après plus de 60 ans de droits en leur faveur, peuvent-elles accepter d’être entrainées dans un tel rapport de soumission sans la moindre garantie ?

source afrik


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