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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 06:04
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Publié le samedi 16 juillet 2011 à 07H27

LIBYE.La pression militaire s'intensifie en Lybie, alors que le groupe de contact réuni hier à Istanbul a reconnu le CNT.

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Bruno Le Maire, ministre français de l'Agriculture et de la Pêche

Bruno Le Maire, ministre français de l'Agriculture et de la Pêche

 

Les pays de l'Otan et les puissances arabes membres du groupe de contact sur la Libye, réunis à Istanbul, ont reconnu hier le Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés comme seule instance représentative du peuple libyen. Les puissances occidentales ont parallèlement annoncé qu'elles allaient accroître la pression militaire contre le régime de Mouammar Kadhafi et prévenu qu'il n'y aurait pas de pause pendant le ramadan, le mois de jeûne de la religion musulmane, qui commence cette année le 1er août.
La reconnaissance des insurgés de Benghazi comme « autorité gouvernante légitime en Libye » est d'importance : elle pourrait conduire au déblocage de milliards de dollars d'avoirs libyens actuellement gelés (plus de 34 milliards de dollars sont gelés aux Etats-Unis). Une vingtaine de pays, dont la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, considéraient déjà le CNT comme unique représentant du peuple libyen. « Jusqu'à la mise en place d'un cabinet de transition, les Etats-Unis reconnaîtront le CNT en tant qu'autorité gouvernementale légitime en Libye, et nous traiterons avec lui sur cette base », a annoncé la secrétaire américaine d'Etat Hillary Clinton. « Le CNT a offert des assurances importantes aujourd'hui, notamment la promesse de poursuivre des réformes démocratiques ouvertes » a-t'elle ajouté.
La réunion d'Istanbul, la quatrième du genre depuis la création du groupe de contact en mars à Londres, intervient à un moment charnière entre absence de progrès militaires et spéculations sur les intentions de Mouammar Kadhafi. Quatre mois après les premières frappes alliées sur les structures de l'armée régulière libyenne, des informations circulent de plus en plus nombreuses faisant état d'une possible évolution du numéro un libyen.
Dans un discours jeudi soir devant des dizaines de milliers de partisans à Al Adjaïlat, Mouammar Kadhafi a réitéré son intention de poursuivre la lutte. « Je me sacrifierai pour vous […] Je combattrai jusqu'au bout », a-t-il dit. Mais de ce qui filtre des contacts informels, il semblerait que le dirigeant libyen pourrait être prêt à renoncer au pouvoir qu'il exerce depuis 41 ans s'il obtient des garanties. Le conditionnel est toutefois de rigueur.
Dans l'optique où Kadhafi accepterait de se retirer, resterait à trancher la question de l'avenir personnel du dirigeant libyen, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Lui offrirait-on en échange une immunité, serait-il autorisé à rester sur le sol libyen ou à chercher refuge dans un pays tiers ?

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 06:03

 

Mouammar Kadhafi a exclu, le jeudi 21 juillet, toute négociation avec les insurgés sur l''avenir de la Libye.

"Je ne leur parlerai pas. Il n'y aura aucun pourparler entre moi et eux jusqu'au jour du Jugement dernier", a déclaré le dirigeant libyen dans un message sonore diffusé à des milliers de partisans réunis dans sa ville natale de Syrte, à l'est de Tripoli, où des journalistes étrangers avaient été acheminés par les autorités.

"Ils doivent parler au peuple libyen (...) qui leur répondra", a ajouté Mouammar Kadhafi, qui s'est dit certain de vaincre les insurgés et leurs soutiens occidentaux.

"Le sort de la bataille bascule en faveur du peuple", a-t-il dit. "L'Otan ne peut absolument pas vous battre. Ils seront vaincus et ils prendront la fuite."


Reuters

Lien : http://www.lexpress.mu/story/26895-lybie-kadhafi-exclut-toute-negociation-avec-les-insurges.html

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 06:02

TRIPOLI, par Reine Bou Moussa | iloubnan.info, avec agences - Le 21 juillet 2011

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, mardi soir, a confirmé son intention de poursuivre le combat et a menacé à nouveau de s'en prendre aux zones libérées par la révolution Libyenne, malgré les pourparlers avec les Etats-Unis qui ont eu lieu depuis quelques jours en Tunisie.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, mardi soir, a confirmé son intention de poursuivre le combat et a menacé à nouveau de s'en prendre aux zones libérées par la révolution Libyenne, malgré les pourparlers avec les Etats-Unis qui ont eu lieu depuis quelques jours en Tunisie.

Dans un discours lors d'un rassemblement organisé dans la ville de Aziziya, au sud ouest de Tripoli Kadhafi a déclaré que « des millions » de ses partisans allaient se battre « jusqu'à la dernière goutte de sang pour défendre l'honneur des Libyens, et leur pétrole, et leurs richesses. »

En appelant les libyens à « ramper » sur les zones libérées de l'Est et l'Ouest, Benghazi, Misurata, « même sans armes, on doit libérer notre pays des traîtres et des mercenaires, » a-t-il déclaré. De nombreuses sources ont confirmé ces derniers mois que le dictateur Libyen utilisait des troupes mercenaires pour mater la révolution mais Kadhafi, dans son discours, faisait référence à ses opposants.

Kadhafi a réitéré ce qu'il avait dit dans ses discours précédents: son régime ne pliera pas sous les coups de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) ou de l'opposition.

Le colonel libyen a déclaré dans un discours prononcé samedi dernier qu'il ne quitterait jamais la Libye

Une possibilité confirmée par le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé qui a déclaré à la télévision LCI.
« Une des possibilités envisagées est qu'il reste en Libye, mais à la condition qu'il s'écarte de la vie politique libyen. C'est ce que nous attendons avant de commencer le processus politique pour un cessez-le feu", a déclaré M. Juppé. La France, dont l'armée est en surchauffe, cherche à sortir de l'intervention par la grande porte en multipliant les appels à la négociation tout en restant ferme sur le départ du pouvoir du colonel.

Des représentants du Conseil National de Transition, organe politique de la révolution libyenne à Misrata sont venus demander de l'aide de Nicolas Sarkozy mercredi à Paris. Ils souhaitent notamment que le président français fasse pression sur les "alliés arabes" pour qu'ils fournissent des armes, selon Bernard-Henri Lévy, écrivain médiatique francais qui a assisté à l'entretien.

La France a été le premier pays à reconnaître publiquement le conseil et le premier à lancer des frappes aériennes contre la machine militaire de Kadhafi lors des raids de l'OTAN en Mars dernier.

La Russie, par la voix de son Président Dimitri Medvedev, a indiqué mardi lors d'une visite à l'Allemagne que "nous allons continuer de rechercher un compromis. A mon avis, il est accessible," a-t-il ajouté.

M. Medvedev, dont le pays a voté contre la résolution 1973 autorisant les frappes aériennes, a fortement soutenu les appels à la démission de M. Kadhafi. Mais Medvedev a également nié les rumeurs que son pays pourrait être prêt à offrir un sanctuaire dirigeant libyen.
L'ambassadeur libyen de Kadhafi à Moscou a rejeté l'idée que les réunions de mercredi pourrait être destiné à trouver une formule pour M. Kadhafi de quitter le pouvoir.

"L'avenir politique de notre pays est une affaire interne de la Libye," a déclaré Amir Al Garib au journal Moskovskie Novosti dans une interview. « Pas un seul État étranger n'a le droit de s'ingérer dans nos affaires. »

«Je vous assure que le chef de la Jamahiriya Kadhafi révolution Mouammar n'a aucune intention de quitter l'état et ne discutera pas des propositions à ce sujet. »

Malgré ces déclarations, le front militaire semble se dessiner de plus en plus clairement en faveur de la révolution qui a lancé plusieurs offensives majeure pour se rapprocher de Tripoli. A tel point qu'un émissaire Russe auprès de Kadhafi est revenu la semaine dernière en annonçant que le colonel avait un plan consistant à faire sauter sa capitale si les insurgés arrivait à la prendre.

La situation était toujours confuse jeudi autour de Brega, port pétrolier d'importance stratégique cruciale que les insurgés tentent de reprendre aux forces Kadhafistes

Confusion confirmée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valero: « les forces de résistance Libyenne affirment contrôler de la ville de Brega complètement, mais je ne suis pas en mesure de garantir ce qui se passe sur le terrain précisément. »

L'OTAN a aussi déclaré qu'elle avait noté de «grandes manœuvres» faite par les forces d'opposition à l'Est dans la direction de Brega précisant que « la situation dans Brega n'est pas clairement définie.

Sept rebelles Libyens auraient été tués et 45 personnes blessées mardi dans des combats autour de la ville.

Le membre de l'Assemblée nationale transitoire libyen Abdel Al Razzaq Aradi après une tournée dans la ville, a dit un les forces d’al-Kadhafi se sont retiré.

Des sources militaires ont déclaré que les rebelles avaient détruit un local appartenant aux forces du colonel Mouammar Kadhafi dans Brega en utilisant l'artillerie lourde.

Le porte-parole des forces luttant contre Kadhafi, Abdel Gawad elbadin, a déclaré que la bataille de Brega n'était pas terminée, et il a souligné que les forces d'opposition entouraient Brega sur trois côtés, en ajoutant que les révolutionnaires "ont laissé ouvertes de la zone ouest pour que les forces de Kadhafi puissent sortir."

Dans une interview à Aljazira, AlBadin a déclaré que les forces loyalistes avaient infligé des pertes importantes aux insurgés indiquant plus de 800 blessés et un grand nombre de décès.

De son coté, le régime a nié tout changement de situation stratégique, jurant par la voix du porte parole Moussa Ibrahim que les forces du colonel contrôlaient toujours Brega et avaient repoussé l'attaque.

Lien : http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/64532/titre/Lybie:-les-insurg%C3%A9s-luttent-pour-Brega,-Kadahfi-affirme-ne-rien-vouloir-c%C3%A9der

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 06:01

Les derniers développements de la guerre en Libye semblent de plus en plus sonner le glas du régime libyen qui se répand en déclarations impromptues, tels les derniers soubresauts d'une chute inéluctable.

Après quatre mois de guerre menée par l'Otan et la rébellion libyenne contre le régime du colonel Kadhafi, suite à la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, Tripoli, à en croire le récent discours du colonel Kadhafi, reste toujours déterminé à lutter « jusqu'au bout » contre ce qu'il qualifie de « campagne colonialiste » et de « campagne de la haine », selon ses propos relayés par CNN.

Vendredi, le porte-parole du régime libyen, Brahim Moussa, au cours d'un point de presse impromptu, déclarait à son tour que son gouvernement défendrait coûte que coûte son pétrole. « Nous mourrons pour le pétrole. Nous tuerons quiconque s'approchera de notre pétrole : que ce soit les rebelles ou l'Otan, nous n'en avons cure ! Nous défendrons notre pétrole jusqu'à la dernière goutte de sang ! », a mis en garde, d'après CNN, Brahim Moussa.

Ces déclarations du régime libyen font suite aux développements qu'a connus la guerre en Libye, ces derniers jours, juste avant la prise de Bréga (ville aux implantations pétrochimiques) par la rébellion, et notamment suite au récent communiqué de ce dimanche du Département d'Etat américain, qui affirmait que les Etats-Unis restaient « fermes dans leur conviction que Kadhafi ne peut plus rester au pouvoir ».

Un communiqué du Département américain publié en réaction aux récentes déclarations du ministre français de la Défense, Gérard Longuet, lequel a laissé entendre, sur BFM-TV, que l'intervention française en Libye allait prendre fin dès que le gouvernement et la rébellion se mettraient « autour d'une table ». Ces propos, n'excluant pas, tout à fait, l'éventualité d'un possible maintien du guide dans l'avenir politique de la Libye, n'ont pas manqué de susciter une prompte réaction du Département d'Etat américain qui, lui, suggère l'écart pur et simple du colonel Kadhafi du champs décisionnel de la Libye.

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, devait à son tour monter au créneau pour souligner la complexité de la situation dès lors qu'on devrait désormais envisager le futur de la Libye sans kadhafi.
« La difficulté, aujourd'hui, est de savoir comment provoquer la mise à l'écart de Kadhafi de toute responsabilité politique et militaire », a précisé le chef de la diplomatie française.

La réponse de Kadhafi ne s'est pas fait pas attendre : « Je resterai avec mon peuple, avec mon arme, jusqu'à ma dernière goutte de sang. Nous sortirons vainqueurs de cette campagne injuste », a déclaré le guide, selon ses propos relayés par CNN.

Des déclarations, restées sans écho, tels les derniers soubresauts d'une chute inéluctable.

Abdoulaye Jamil Diallo

Lien : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/kadhafi-les-derniers-soubresauts-d-97764

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 19:08

 

Par Elyes GHERIB

Quelques jours après ma conversation intéressante avec Business News en personne (morale) (1), se tînt la “marche pour la liberté”. Je souhaite m’attarder sur les nausées violentes que j’ai eues en observant le deux poids-deux mesures totalement assumé par tout le monde, et de façon particulièrement remarquable – une nouvelle fois – par BN dans un article… extatique de Zeyneb Dridi (2). Le talent de ces gens me fascine et m’inspire. BN, ma muse, le ketchup de mon double cheese.

Regardons l’article de plus près. Plusieurs idées :

  • c’était une marche pacifique
  • c’était comme dans un “pays démocratique et civilisé”
  • c’était “sans accrochages avec les forces de l’ordre” et sans “gros mots”
  • les slogans insistaient sur la nécessité de tenir les élections le 23 octobre, le refus du terrorisme et du fascisme, et sur la volonté du peuple d’avoir un régime démocratique
  • la marche était escortée par des voitures de police et un grand nombre d’agents
  • les policiers étaient contents de retrouver leur rôle premier : la protection des citoyens
  • il suffit que [les manifestations] soient autorisées et organisées par des entités reconnues et non des anonymes
  • les participants ont repoussé “fermement” une équipe d’Al Jazeera

Comme vous l’avez compris, ce n’était pas une marche d’être humains : c’était le Bien oui, avec un grand B, qui a défilé sur 2-3 kilomètres. Et vous l’avez raté. Vous avez raté la Lumière.

La rokhsa et les entités reconnues non-anonymes

Sous Ben Ali, l’autorisation, la rokhsa, était un instrument d’asservissement, distribuée aux plus dociles et à ceux qui acceptaient de donner un petit quelque chose. Zeyneb Dridi (l’auteure) nous agite la rokhsa comme une condition justifiée et indispensable, signe de Lumière.

ZD continue en nous disant que la marche était organisée par des entités reconnues, et non des anonymes. Par allusion, elle contredit là BCE et Nejib Chebbi, mais aussi l’opinion publique pour qui Kasbah 3 était le fait d’Ennahdha et du POCT, deux entités bien réelles ET reconnues.

Phrase sur phrase, ZD utilise donc la rokhsa comme argument massue, puis se rend coupable d’un déni de rokhsa à des partis qui l’ont obtenue au prix des sacrifices du peuple. En termes de logique, c’est “dernier étage, plus haut, y’a rien”.

Bien sûr, ZD oublie de mentionner que les manifestations spontanées de Sidi Bouzid, Thala, Siliana, Kasserine, Gafsa, et de Tunis avant et le 14 janvier, étaient dépourvues du sésame, du tampon d’approbation de l’Autorité, de l’Ordre et du Bon Sens.

Des participants exemplaires, et l’attitude admirable des forces de l’ordre

C’est un fait : il n’y a pas eu de bavures, ni d’un côté ni de l’autre. On peut s’extasier sur le comportement impeccable de la police, en se contentant de le remarquer. On peut aussi relever que la police ne s’était pas préparée à attaquer ce jour-là. Pourquoi ? Pourquoi quand certains manifestent, on se prépare à matraquer, et quand d’autres le font, on les escorte ?

J’imagine des choses ? Peut-être. Par contre, ce dont je me souviens est très clair (3). Au moment de Kasbah 2, un mystérieux mouvement surgit de nulle part, se donna le nom de “majorité silencieuse”, se trouva un superbe espace d’expression avec parking et gazon, et ne se donna pour seul objectif que de protester contre certains “fauteurs de troubles” qui empêchaient le pays “d’aller vers l’avant” et “n’avait pas le droit de s’exprimer à sa place”; i. e. Kasbah 2.

Vous ne voyez pas encore ? Mmmm…

Dans les deux cas, on observe que juste après un mouvement spontané, révolutionnaire, avec des revendications visant directement l’ennemi de toujours, le système Ben Ali, un autre mouvement se targuant de “civilisation”, de “pacifisme”, d’”ordre” et d’”opposition à la violence” se manifeste. Ce deuxième mouvement, ce contre-mouvement, ne cite jamais son antagoniste, se contentant d’allusions timides mais bien réelles, et est manipulé.

La première fois, le contre-mouvement était faible face à la détermination de chômeurs habitués à la misère et à la rudesse de la vie. La deuxième fois, des partis se sont ralliés à lui, le rendant plus fort, alors qu’en face l’esprit révolutionnaire s’estompe, parce que la Révolution, ça fatigue, et parce qu’on a veillé à ce que ceux qui font le moins de compromis restent chez eux, trop occupés dans des querelles tribales ou je ne sais quel autre fléau.

Mais bon, je ne suis pas journaliste à BN, je dois sûrement me tromper.

Les slogans

Les chefs de partis, en tête de la marche ont définitivement enterré leur combat pour les droits de leurs concitoyens et leurs yeux sont désormais fixés sur l’échéance électorale. En témoigne la pauvreté et l’hypocrisie des slogans : “maintien des élections du 23 octobre”, “régime démocratique”, “non au terrorisme et au fascisme”. Pauvreté, parce que ce sont des lieux communs sans aucune signification. Hypocrisie, parce que personne dans Kasbah 3 n’a demandé le report des élections, et parce qu’on prend bien garde à ne pas dire qui sont les terroristes et qui sont les fascistes, alors qu’on le sait très bien. Attention, citoyens honnêtes et “propres”, une menace invisible et dangereuse plane sur vos têtes.

Pas un mot sur les portes défoncées et les êtres humains enlevés à Menzel Bourguiba, les personnes toujours détenues sans procès et sans charges après Kasbah 3, celles emmenées de force dans des casernes militaires. Pas un mot sur les martyrs, sur les mutilés et les handicapés à vie. Pas un mot sur les assassins du Ministère de l’Intérieur dont on refuse de livrer les noms à la justice. C’est pas bon pour le business. Mais le business de qui ?

Tout d’abord, le business des partis qui manifestent. Se présentant comme des pacifistes se tenant du côté de “l’ordre”, ils brassent une grande partie des tunisiens qui sont fatigués par la guerre psychologique menée depuis 6 mois, et fragilisés par la peur de l’avenir. Peur prenant évidemment souvent la forme d’un salafiste à la barbe foisonnante vite assimilé à un certain parti, et par ricochet, à ses alliés. Tout cela relève d’une vision à court terme, et d’un mépris pour le jugement des tunisiens.

Ensuite, à long terme, ça profite au business des derniers soldats du système Ben Ali, qui ont tenu contre les assauts répétés. Il faut leur reconnaître un certain talent. Leur stratégie de chantage sécuritaire a porté ses fruits, ils ont réussi à s’accorder un sursis de quelques mois, voire de plusieurs années. A côté de cette leçon de stratégie de survie, les partis “pacifistes” font figure d’idiots utiles, qui dans l’espoir d’un gain à court terme, ont trahi les idéaux de ceux qui sont morts pour nous en pactisant avec l’ennemi d’hier.

Mais bon, je ne suis pas journaliste à BN, je dois sûrement me tromper.

Conclusion

Si le duo majorité silencieuse/Kasbah 2 penchait plutôt du côté des révolutionnaires, le duo marche de la liberté/Kasbah 3 penche visiblement en faveur du mouvement contre-révolutionnaire. Ce qui est désolant, c’est que des opposants historiques, qu’on croyait droits dans leurs bottes, ont choisi de renier toutes ces années de lutte en pactisant sous la table avec leur ex et peut être futur bourreau. Mais ils ne sont pas les seuls, il s’est trouvé également des journalistes, comme ZD, pour adopter la même démarche d’amnésie (involontaire, espérons) et lui trouver les justifications par défaut que sont la “civilisation”, la “démocratie”, le “pacifisme”, l’”ordre” et la “lutte contre la violence”.

Mais bon, je ne suis pas journaliste à BN, je dois sûrement me tromper.

Notes

(1) http://www.facebook.com/note.php?note_id=10150244424027274
(2) http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Une-marche-pour-la-libert%C3%A9-et-un-%C2%AB-D%C3%A9gage-%C2%BB-pour-Al-Jazeera,519,25805,1
(3) http://www.facebook.com/note.php?note_id=10150119444307274

 

 

Lien: http://nawaat.org/portail/2011/07/22/tunisie-viens-je-texplique-ya-des-bons-et-ya-des-mechants/

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 19:06

 TUNIS (TAP) - La ville de Thala (Gouvernorat de Kasserine) accueillera, du 27 au 31 juillet 2011, les 7èmes Rencontres Cinématographiques de Hergla dédiées cette année aux jeunes tunisiens de l'intérieur du pays., Cette manifestation, se veut depuis sa création en 2005, un lieu de rencontres et d'échanges interculturels entre les jeunes cinéastes tunisiens et les invités d'Afrique et de la Méditerranée., Coté programmation, l'ouverture sera marquée par la projection de films récents dont ''Vers le Sud'' (Tunisie-France 2010) de Youssef Chebbi, ''Istanbul''(Turquie 2010) d'Idir et ''Lezare'' (Ethiopie 2010) de Zelalem WoldeMariem, outre un concert de l'artiste sénégalais Didier Awadi., Jeudi 28 Juillet, sera consacré à la selection 2011 de courts métrages africains et méditerranéens de Tunisie, Turquie, Italie, France, Albanie, Liban, Espagne et Algérie., Le documentaire sera à l'honneur, vendredi 29 Juillet, à travers la programmation de films arabes et africains dont ''In! dochine, sur les traces d'une mère'' (Benin, France, 2010) d'Idrissou Mora Kapi et ''Vie quotidienne d'un village syrien'' (1974) de Omar Amiralay et Saadallah Wannouss, censuré durant plus de 30 ans., La Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA) proposera, samedi 30 juillet, des courts métrages produits par de jeunes cinéastes tunisiens, ''Sans plomb'' de Sami Tlili, ''Le Mur'' de Fathi Ben Slama, ''La Carapasse'' de Sabrine Hrira et ''Grain de Lait Grain de Vie'' d'Imen Nafti., La clôture sera l'occasion d'un hommage à la Palestine et verra la présenation des films ''Restons humains'' (Al Jazeera Documentary) et ''Nous vivons'' (Suisse, Qatar, 2010) de Nicolas Wadimoff., Des ateliers de formation pour enfants et pour jeunes dans le domaine de l'image seront programmés., Les Rencontres cinématographiques de Hergla sont organisées par l'Association culturelle ''Afrique Méditerranée'' et l'Organisation non gouvernementale ''Thala Solidaire'' en collaboration avec d! es partenaires publics et privés., , , TweetShare

 

Lien: http://culture.tunisie.lesnews.tk/2011/07/les-rencontres-cinematographiques-de.html

 

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:52

 La Presse 19/07/2011)  

• L’affaire des martyrs de Kasserine et Thala sera déférée prochainement devant la chambre d’accusation relevant de la Cour d’appel du Kef

• La synchronisation des actes de violence et la concomitance de l’horaire des attaques dans plusieurs régions du pays sont surprenantes et inquiétantes

«Les prévenus qui comparaîtront par-devant la justice militaire auront à l’avenir le droit de faire appel des jugements prononcés à leur encontre. L’instauration de la justice militaire à deux degrés constitue un acquis majeur réalisé dans le secteur de la justice militaire depuis son institution en 1957.

Cet événement intervient à la faveur de l’adoption, mardi 12 juillet, par le Conseil des ministres d’un projet de décret-loi portant amendement et parachèvement du code de procédure et de sanctions militaires et d’un projet de décret-loi organisant la justice militaire et définissant le statut relatif aux juges militaires».

Ces données ont été fournies, hier, par le colonel-major Marouane Bouguerra, directeur de la justice militaire au ministère de la Défense nationale, lors du point de presse bihebdomadaire, organisé par la cellule de communication relevant du Premier ministère.
Il dégage six axes ayant présidé à la réforme qui «n’a aucun rapport avec le jugement, dans les prochaines semaines, du président déchu par la justice militaire, dans plusieurs affaires où il est impliqué en compagnie d’anciens responsables sécuritaires dans la mesure où le projet en question a été soumis, en 2010, à la présidence de la République qui l’a gardé dans ses tiroirs».
Avec l’avènement de la révolution, les responsables de la justice militaire sont revenus à la charge et le gouvernement provisoire lui a donné une suite favorable.
Quant aux axes sur lesquels se fonde la réforme, ils ont trait à‑:
- L’institution du principe d’ester en justice militaire, à deux degrés (en première instance et en appel) et ce, pour la première fois depuis la création de la justice militaire en 1957.
- La possibilité pour la victime de se constituer partie civile ainsi que pour les membres de sa famille.
- La possibilité pour la victime d’introduire une requête publique sur sa responsabilité personnelle.
- L’élargissement des domaines d’opposition aux décisions du juge d’instruction militaire.
- La révision des délais d’opposition aux jugements militaires (10 jours au lieu de 4 auparavant).
L’annulation de l’ordre de poursuite délivré par le ministre de la Défense nationale (ce qui occasionnait beaucoup de lenteur et entravait la marche normale de l’instruction des affaires).
Pour ce qui est des affaires déférées devant la justice militaire, le colonel-major Marouane Bouguerra a révélé que leur nombre s’élève désormais à 304, alors qu’elles ne dépassaient pas les 182 affaires à la mi-juin dernier.

Il a annoncé que l’affaire des martyrs de Kasserine et Thala sera déférée, dans les trois prochaines semaines, devant la Chambre d’accusation relevant de la Cour d’appel du Kef, laquelle chambre décidera du jour de sa désignation en audience publique.

La situation sanitaire sous contrôle

Deuxième intervenant, M. Nabil Ben Salah, représentant du ministère de la Santé publique, a notamment souligné que la situation sanitaire à la frontière tuniso-libyenne est totalement sous contrôle, en dépit de la hausse de la température et du grand afflux des réfugiés libyens.

Depuis février dernier, date du déclenchement des événements en Libye et de l’arrivée des réfugiés, toutes nationalités confondues, «les services du ministère de la Santé publique ont fourni l’encadrement sanitaire requis à 5.405 malades et blessés, enregistré 292 naissances et 40 décès et ont apporté les soins nécessaires à 190 blessés de guerre».

Il a été enregistré également 39 cas de tuberculose et 28 cas de sida. «Le ministère contribue également à la campagne vacances-sécurité menée par le ministère de l’Intérieur en mettant à la disposition de ce dernier, à n’importe quel moment, des ambulances équipées en vue de secourir les blessés et les sinistrés des accidents de la circulation», a encore précisé M. Ben Salah.

Il a indiqué que les autorités libyennes viennent de faire part de leur intention de payer les hôpitaux tunisiens ayant assuré des soins aux malades et blessés libyens, «qu’ils appartiennent aux troupes pro-Kadhafi ou aux forces de la révolution».

Non à la violence pour des desseins politiques

Dans son intervention, M. Hichem Meddeb, chargé de mission auprès du ministre de l’Intérieur, s’est longuement attardé sur les évènements du sit-in de la Kasbah 3 pour souligner que le droit à manifester est garanti par la loi et que celui à la tranquillité, au travail et à mener des activités normales (pour les comerçants de la même région) est également garanti par la législation en vigueur.

«Au ministère de l’Intérieur, nous nous employons à instaurer des traditions de manifestation pacifique, sans violence ni confrontation avec les forces de l’ordre.
Notre vision est horizontale vis-à-vis de tous les partis politiques, quelles que soient leur idéologie ou leur orientation.

Nous continuerons à collaborer avec le prochain gouvernement, avec la démarche adoptée à l’heure actuelle.
Nos rapports sont avec la loi et la réglementation en vigueur et non avec les personnes», a-t-il expliqué.

Et M. Meddeb de continuer sur la même lancée en soulignant : «Notre souhait est que les partis politiques ne recourent pas à la violence sur la voie publique en vue de réaliser certains acquis politiques, au détriment de l’intérêt supérieur du pays qui doit demeurer au-dessus de toutes les considérations».

Il est revenu sur le déroulement des évènements lors du sit-in de la Kasbah 3 pour préciser que «les actes de violence commis par les sit-inneurs qui ont fait la sourde oreille à tous les appels à la raison lancés par plusieurs personnalités politiques et le mouvement associatif se sont soldés par la blessure de 18 agents de l’ordre et l’arrestation de plusieurs manifestants dont la majorité ont été libérés, le jour même. Restent encore en état d’arrestation cinq manifestants dont le sort sera décidé par la justice».

Pour ce qui est des actes de violence et d’incendie commis à Menzel Bourguiba, aux cités Ettadhamen et Intilaka, à Kairouan, à Bab Djedid, il s’est interrogé sur «la synchronisation étrange et la concomitance surprenante de l’horaire de ces attaques puis qu’elles se sont produites à un intervalle de cinq minutes, nous poussant à nous poser la question de savoir si ces mouvements ne sont pas menés par une même partie, selon un calendrier établi à l’avance».

En tout état de cause, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 4 personnes à la Cité Ettadhamen et 4 prévenus à Menzel Bourguiba et les investigations se poursuivent encore en vue d’écrouer le restant des auteurs des actes de violence et de vandalisme.

Y a-t-il une partie quelconque dernière ces évènements douloureux et quels sont les partis politiques qui cherchent à profiter du chaos et de l’anarchie pour engranger certains bénéfices ?

M. Hichem Meddeb refuse d’accuser nommément un quelconque parti politique mais appelle les partis «à dénoncer clairement la violence et à rompre avec le double langage qui n’a plus droit de cité après la révolution de 14 janvier».

Il a également précisé que le ministère de l’Intérieur a décidé d’élever le degré de prévention et de mobilisation.
«Les armes volées dans les postes de police et de la garde nationale doivent être restituées aux autorités dans les plus brefs délais», conclut le représentant du ministère de l’Intérieur qui précise que «des mesures seront bientôt prises dans ce sens».

Auteur : A.DERMECH

 

© Copyright La Presse

 

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:43

 

Publié le Vendredi 22 Juillet 2011 à 13:40

Les Tunisiens ne se bousculent pas au portillon pour s’inscrire sur les listes électorales, afin d’élire le 23 octobre leurs représentants à l’assemblée nationale constituante. Pourquoi sont-ils si démobilisés ? L’embrouillamini politique mêlé au farniente estival, a-t-on tendance à répondre en chœur.

La moitié du temps s’est écoulée depuis le démarrage de l’opération d’inscription sur les listes électorale. A ce stade, le taux d’inscription est plus que modeste, on parle de 2 %, les membres de l’instance supérieure indépendante des élections s’alarment, ils ne s’attendaient pas à une telle désaffection, en prévision du premier scrutin indépendant, transparent et démocratique de l’histoire de la Tunisie, où les Tunisiens vont élire, selon leur libre arbitre, les membres de l’assemblée nationale constituante.

La ferveur née de la révolution du 14 janvier est en train de s’émousser à vue d’œil. Ce grand moment historique qui a suscité tant de rêves et tant d’espoirs chez tout un peuple, longtemps ligoté par les chaînes de la dictature, ne paraît plus aussi magnifié. Les Tunisiens passent d’illusions en désillusions. Et pour cause, l’exultation de la révolution leur a fait croire, qu’avec sa chute, le régime despotique aurait emporté avec lui toutes les inégalités et les injustices dont ils ont tant souffert, mais les choses ne sont pas aussi simples.  On ne transforme pas un pays, ayant subi un véritable travail de sape pendant 23 ans, par un simple tour de prestidigitation. Vouloir tout, tout de suite n’est qu’une chimère ; y croire serait pécher par excès de crédulité.

C’est de là qu’est né le désappointement, et ses corollaires, baisse de moral, indifférence, voire démobilisation. A fortiori que ceux qui sont censés rassurer les Tunisiens et apaiser leurs inquiétudes, semblent eux-mêmes perdus et bousculés par l’accélération du cours des événements. On cite les partis politiques, on en a déjà une bonne centaine, mais ils ne sont pas, indéniablement, tous logés à la même enseigne. Les uns sont anciens et jouissent d’une notoriété plus ou moins importante, les autres ont vu le jour dans l’effervescence de la révolution.

Après le 14 Janvier, et passées l’euphorie et l'angoisse des tous premiers jours, les partis politiques, notamment les anciens légalisés avant ou après la révolution, se sont mis au travail. Fragilisés par des années d’exclusion, ils devaient se réorganiser, se restructurer et se transformer en partis à même de participer à une réelle course électorale, devant les mener aux rênes du pouvoir. Les plus grandes formations politiques ont vite fait de se déployer dans les régions, de ratisser la Tunisie du Nord au Sud, et d’Est en Ouest, et d’y tenir des meetings.

La campagne électorale a bel et bien démarré avant terme, même si certains préfèrent parler de précampagne. Les acteurs politiques usent de leurs talents de beaux parleurs pour rallier à leur cause un public, pas encore conquis. Cette ambiance politique, inédite dans l’histoire de la Tunisie, se fait sur fond de joutes oratoires, de passes d’armes et de critiques et contre-critiques. C’est un classique en politique, même si le débat avait tendance à déraper par moments pour s’engouffrer dans les surenchères idéologiques sans fin.

Les Tunisiens regardent ce paysage politique en ébullition, et peinent à trouver des réponses à leurs préoccupations : pauvreté, chômage, précarité de l’emploi, cherté de la vie, jugement des coupables de meurtres, des symboles de la corruption etc., bref, tous ces problèmes qui ont suscité cette explosion revendicative, accompagnée de diverses actions sociales, grèves et sit-in. Leur réaction directe et naturelle, c’est de décrédibiliser les politiques d’emblée et de leur ôter leur confiance. C’est de là que découle, en grande partie, cette réticence ambiante envers l’inscription.  Espérons qu’elle ne sera que temporaire, et que les Tunisiens se résoudront à aller s’inscrire pour voter le Jour J.

Même si une bonne partie des Tunisiens est réfractaire à la politique, et n’a pas encore développé ce sens civique, qui lui fait prendre conscience de l’importance de l’acte de voter. Celui-ci est aussi bien un droit, qu’un devoir. Un droit dont les Tunisiens ont été privés pendant près de soixante ans et que la révolution et le sang de nos vaillants martyrs leur ont permis de recouvrer. Un devoir, car chaque Tunisien a la responsabilité de participer au changement et au développement de la Tunisie. Notre pays doit s’engager aujourd’hui dans une œuvre de reconstruction globale, ce n’est pas l’affaire des seuls politiques, mais ça doit émaner d’une volonté et une contribution populaires.

La première étape de cette participation est d’élire les personnes que l’on croit les mieux à mêmes de traduire notre projet de société tant rêvé dans les faits, celui qui soit basé sur la  démocratie, la diversité, la liberté, l’équité, le respect des droits de la personne humaine...

Certes, la Tunisie traverse aujourd’hui une conjoncture exceptionnellement difficile, et nos concitoyens en souffrent à des degrés divers, mais sortir de l’ornière requiert action et efforts et non passivité et démobilisation. Dans sa phase de gestation, la scène politique tunisienne regorge d’acteurs probes et loyaux, et ayant les compétences requises pour conduire la Tunisie vers des lendemains meilleurs. On les retrouve tant chez les anciens, qu’au sein des nouveaux partis, apprenons à les connaître, analysons leurs discours, vérifions s’ils collent ou non à nos réalités…peut-être que l’on dénichera les candidats (es), à qui on sera tranquille de confier les clefs de l’assemblée constituante…pour que les fondements de la future République tunisienne, libre et démocratique, soient solides et augurent d’un avenir serein et prospère.

Faisons en sorte que le déplacement timide vers les bureaux d’inscription, se transforme en affluence massive. Et gare à minimiser l’utilité de cet acte ou la portée de sa voix, ce serait, le cas échéant,  participer à l’échec de cette période transitoire. Tous les Tunisiens ont à cœur de sortir de l’incertitude et du statu quo, ce n’est pas par l’abstention que l’on y parviendra, mais en glissant en masse nos bulletins dans l’urne. Un geste simple mais ô combien décisif.

 

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http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie/-inscription-sur-les-listes-les-raisons-dune-demobilisation/id-menu-325.html


H.J.


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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:39

 

  • Tunisie - Une marche pour la liberté et un « Dégage » pour Al Jazeera

    22/07/2011 - 60 COMMENTAIRE(S)

    « Le peuple veut un régime démocratique ! Liberté politique, non au terrorisme non au fascisme !... » C’étaient, entre autres, ce que scandaient les manifestants, membres de dix différents partis politiques, jeudi 21 juillet 2011 à 13h à la place du Passage à Tunis.
    Les dix partis, à savoir le FDTL (Ettakatol), le Parti Démocratique Progressiste, Ettajdid, Afek Tounès, Al Wifak Al Joumhouri, le Parti Socialiste de Gauche, La voie du centre, le Mouvement de la Citoyenneté et de la Justice, le Pôle démocratique moderniste et le Parti du Travail Tunisien, ont appelé, à cette marche pour la démocratie et le succès de la transition démocratique.
    L’objectif étant de conduire le pays, calmement, jusqu’à la date fixée pour les élections, le 23 octobre, sans bavures ni chaos.
    La marche, à laquelle ont pris un part un millier de personnes, s’est déroulée normalement, comme dans un pays démocratique et civilisé, sans accrochages avec les forces de l’ordre et sans gros mots.

    Entourée d’un bon nombre d’agents de l’ordre, la marche avait pour destination la Place Pasteur. C'est-à-dire quelque 2-3 kilomètres en tout. La foule grandissait au fur et à mesure qu’elle avançait sur l’avenue de la Liberté, parcours choisi pour symboliser les demandes, légitimes et actuelles, des manifestants.
    Des citoyens, sans appartenance précise aux partis organisateurs, rejoignaient les premières lignes de la marche en répétant les slogans des manifestants et en chantant, en une seule voix, l’hymne national.
    « Le peuple veut élire ! Les élections c’est la solution, l’intérêt de le Tunisie prévaut sur tout ! », entend-on plus loin, dans les derniers rangs de la marche.



    Cette marche, lancée à l’initiative du Parti démocrate progressiste (PDP), a été mise sur pied dans le but de répliquer aux tentatives de semer le chaos dans le pays et de renverser les institutions nées d'un consensus national. Il s’agit, également, d’une réponse au discours prononcé le 19 juillet par Béji Caïd Essebsi, Premier ministre, où il a déclaré que les semeurs de troubles sont des partis ayant peur d’affronter l’opération électorale susceptible de révéler leur vrai poids.
    « Seul le peuple est souverain et il choisira, le 23 octobre, ses représentants dans l’assemblée constituante » insiste Ryadh Ben Fadhl, de l’Initiative citoyenne. « Tout ce qu’on veut c’est guider le pays, dans un climat de sécurité et de calme absolus, jusqu’aux élections », ajoute-t-il.
    Le secrétaire général du PDP, Ahmed Nejib Chebbi, nous a déclaré, pour sa part, que cette initiative ne s’oppose, en aucun cas, au gouvernement provisoire et n’a pas pour objectif de demander sa démission. Elle est, par ailleurs, contre toute forme de violence, quelle qu’en soit la provenance, et appelle à un accord, dans le respect mutuel, entre les différents partis tunisiens, afin de garantir, sans tarder, des élections libres, dans un contexte de démocratie totale.
    La première ligne de la marche, réservée aux secrétaires généraux des partis organisateurs de la manifestation, avançaient petit à petit vers la Place Pasteur, entourée d’un bouclier humain, franchissable uniquement par les journalistes, pour préserver la sécurité de ces derniers. On y trouve, entre autres, Ahmed Ibrahim (Mouvement Ettajdid), Ahmed Nejib Chebbi et Maya Jribi (PDP), Mustapha Ben Jaâfar (FDTL), Yacine Ibrahim (Afek Tounes)…

    Les participants s’accorderont tous à dire qu’aucune bavure ni grabuge n’ont été signalés tout au long de la marche, sauf vers 14h, à mi-chemin, quand l’équipe de la chaîne télévisée qatarie Al Jazeera, a essayé de tourner et d’interroger les manifestants et qu’elle a été fermement, refoulée.
    La foule, s’opposant à la ligne éditoriale de la chaîne et à ses « détournements des informations pour ses propres intérêts », a crié « Jazeera dégage ! Jazeera dégage ! », pendant quelques minutes avant que d’autres participants à la manifestation n’interviennent pour calmer, rapidement, l’atmosphère et éviter tout débordement qui aurait pu entraîner des violences envers l’équipe des journalistes de cette chaîne.



    Et on reprend rapidement notre chemin, escorté par les voitures de police, avant même que les derniers rangs de la marche ne s’aperçoivent de ce qui s’est passé.
    Une police qui retrouve, avec plaisir si l’on voit la tête des agents, son rôle premier : celui d’assurer la sécurité des citoyens. Y compris dans les manifestations. Il suffit que celles-ci soient autorisées et organisées par des entités reconnues et non des anonymes. C'est-à-dire dans les règles de l’art et conformément à la loi.
    Le déroulement de cette manifestation, sans accrocs, donne une preuve vivante qu’en Tunisie, on est capable d’organiser une manifestation pacifique au vrai sens du terme, à grande échelle, mobilisant plus d’un millier de personnes, sans qu’elle ne tourne au vinaigre et sans violence, sans bombes lacrymogènes, sans matraques, sans pierres et sans gros mots.

     

     

    http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Une-marche-pour-la-libert%C3%A9-et-un-%C2%AB-D%C3%A9gage-%C2%BB-pour-Al-Jazeera,519,25805,1Zeyneb Dridi

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 18:37

 

À l'appel de huit partis politiques, et en l'absence des islamistes d'Ennahda, plusieurs centaines de Tunisiens ont manifesté jeudi à Tunis pour dénoncer "la violence et le chaos". Les manifestants, encadrés par la police, ont défilé dans le calme sur trois kilomètres, de l'avenue de la Liberté à la place Pasteur, un des principaux axes de la capitale. "Oui à l'unité, non au RCD !" ont crié les manifestants en allusion au Rassemblement constitutionnel démocratique, parti dissous de Ben Ali dont les cadres sont soupçonnés de reprendre du service.

"Non à la régression, non au fanatisme", ont-ils scandé devant une mosquée alors que des fidèles venaient de terminer les prières de la mi-journée. Les protestataires ont exprimé leur détermination à faire respecter la date du 23 octobre pour l'élection d'une assemblée constituante censée mettre la Tunisie sur les rails de la démocratie. "Nous veillerons jusqu'au 23 octobre", ont-ils scandé en reprenant un des slogans de la révolte populaire qui a fait tomber le régime de Ben Ali le 14 janvier : "liberté et dignité", également inscrit sur de grandes banderoles rouges.

Appel à l'union

"Nous voulons dénoncer le recours à la violence et appeler à l'union pour la réussite de la révolution et du processus démocratique", a indiqué Issam Chebbi, secrétaire adjoint du Parti démocrate progressiste (PDP). Plusieurs incidents violents ont éclaté au cours des derniers jours dans diverses villes du pays et un adolescent a été tué par balle lors de la dispersion d'une manifestation dimanche dernier à Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.

Des postes de police ont été attaqués le week-end dans plusieurs villes du pays, notamment à Tunis et à Menzel Bourguiba (65 km au nord de la capitale), faisant au moins 6 blessés. Ces incidents avaient eu lieu au lendemain de la dispersion violente par la police d'un sit-in prévu vendredi dernier sur la place du gouvernement à la Kasbah. Le Premier ministre intérimaire a dénoncé des troubles lundi et a rappelé aux partis politiques leur responsabilité dans le maintien de la stabilité et de l'ordre dans le pays.

"Il y a des troubles pour empêcher la tenue des élections. Ces élections auront lieu bon gré mal gré le 23 octobre", avait-il déclaré dans un discours. "Nous empêcherons toute tentative visant à reporter de nouveau la date des élections", a affirmé Mariam, une manifestante de 27 ans. Après de vifs débats et pour des "raisons logistiques", le gouvernement provisoire avait décidé de reporter au 23 octobre l'élection de l'assemblée constituante initialement prévue le 24 juillet.

 

Lien: http://www.lepoint.fr/monde/des-centaines-de-tunisiens-defilent-contre-la-violence-et-le-chaos-21-07-2011-1354993_24.php

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