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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 04:27

Le président égyptien déchu Hosni Moubarak, hospitalisé à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, est dans le coma, a annoncé dimanche la télévision d'Etat citant son avocat.

Le président égyptien déchu Hosni Moubarak, hospitalisé à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, est dans le coma, a annoncé dimanche la télévision d'Etat citant son avocat. | AFP

 

Hospitalisé depuis le mois d'avril à Charm el-Cheikh, l'ancien président égyptien est tombé dans le coma, a annoncé dimanche en fin de journée la télévision d'Etat citant son avocat. Agé de 83 ans, le chet d'Etat déchu se trouve «dans un coma complet après une détérioration subite de son état», ajoute la télévision.



Le directeur de l'hôpital international a rapidement démenti l'information, sur la même télévision d'Etat. «Il semble qu'il y ait eu une certaine détérioration de son état de santé, mais les informations au sujet du coma ne sont toujours pas claires», a de son côté déclaré à l'AFP une autre source médicale, réagissant aux annonces précédentes. Interrogé par l'agence de presse Reuters, un médecin de l'hôpital affirme que l'état de Moubarak est «stable», jugeant qu'il «n'y a rien de nouveau» car «il lui arrive de temps en temps de plonger dans le coma».

Des informations rares et souvent confuses

L'e-président se trouve dans la célèbre station touristique au bord de la Mer Rouge, où il dispose d'une résidence, depuis son renversement le 11 février. Il a été admis à l'hôpital international de la ville en avril, à la suite d'un malaise cardiaque. Il y séjourne depuis en état de détention préventive, son transfert en prison en attendant son procès étant jugé impossible pour des raisons médicales. Les informations sur sa santé sont rares et souvent confuses. En juin, son avocat a déclaré qu'il souffrait d'un cancer de l'estomac, mais le ministère de la Santé avait assuré ne pas disposer d'informations en ce sens.

Son procès prévu le 3 août

Le procès du président déchu doit s'ouvrir le 3 août, à Charm el-Cheikh. L'affaire a été confiée à un tribunal du Caire, mais la cour devait se rendre dans cette station balnéaire du sud du Sinaï, en raison de l'état de santé de Moubarak. Selon une source judiciaire, les services de sécurité ont estimé qu'il était impossible de le juger au Caire compte tenu des risques d'incidents.

Moubarak est accusé de corruption, ainsi que de la mort de manifestants au cours du soulèvement contre son régime en janvier et février. Ces événements ont fait près de 850 morts. Ses deux fils Alaa et Gamal, en détention préventive au Caire, font face aux mêmes accusations, et leur procès doit s'ouvrir à la même date.

Les manifestants qui occupent la place Tahrir au Caire réclament le transfert de l'ancien président dans la capitale et accusent le nouveau pouvoir de se montrer complaisant avec les personnalités de l'ancien régime inculpées. Un journal égyptien a affirmé jeudi, sur la base d'un rapport des enquêteurs chargés de l'interroger, que M. Moubarak démentait en bloc les accusations portées contre lui.

LeParisien.fr

 

lien : http://www.leparisien.fr/crise-egypte/egypte-confusion-autour-de-l-etat-de-sante-de-moubarak-17-07-2011-1535858.php

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:24

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:20

En réponse au rapport des experts mandatés par un groupe d’avocats, à leur tête Maitre Ben Hassena, pour étayer leur plainte contre l’ATI exigeant le filtrage par cette dernière des “sites à caractère pornographique et contraire au valeures arabo-musulmanes“, Un groupe de cinq experts tunisiens indépendants a effectué une étude technique sur l’efficacité et les couts engendrés par une telle demande.

Leur conclusion est sans appel : non seulement l’efficacité d’une telle mesure est loin d’être prouvée mais le cout engendré par la mise en place d’un tel filtrage est estimé pour les cinq prochaines années entre 72 et 79 millions de dinars (selon la solution utilisée).

Rappel des faits : Une plainte en référé de trois avocats, pour qui la pornographie virtuelle est une menace pour les enfants à été déposée au tribunal de grande instance de Tunis. En première instance le 26 mai, le juge donne raison aux plaignants et somme l’Agence tunisienne d’Internet de filtrer les sites pornos.

Ne voulant plus jouer le rôle du censeur, l’ATI et à sa tête son nouveau PDG, Moez Chakchouk, ne se laisse pas faire et fait appel.Son recours, demandant la suspension du jugement, a été rejeté, le 13 juin. Le jugement sur le fond de l’affaire prévu initialement pour le 4 juillet à été en fin de compte reporté au 18 juillet.

 

Le rapport que nous publions ci-dessous, sera rajouté au dossier de la défense.

 

M.K

———————————————————————–

 

Avis technique sur la censure des sites WEB en Tunisie

 

Introduction

Protéger les franges de la population tunisienne à risque, du contenu numérique immoral sur Internet, est un devoir national incontestable. Ce qui l’est, cependant, est la manière et l’instance choisie pour le faire. En effet, confier la mission de censurer les sites indésirables à l’Agence Tunisienne d’Internet, fournisseur grossiste des accès internet en Tunisie, n’est certes, pas le choix le plus judicieux.

Cette note commence par critiquer les arguments du rapport technique présenté par la partie civile. Ensuite elle donne une estimation financière de l’investissement en équipement de censure par l’ATI. Puis elle donne les alternatives au filtrage au niveau de l’ATI.

Commentaires sur le rapport de la partie civile

Le rapport des experts auditeurs en sécurité informatique qui soutiennent la censure par l’ATI stipule que le filtrage des sites à caractère pornographique centralisé au niveau des autorités nationales (en occurrence l’ATI) représente l’unique solution efficace. Nous estimons que non seulement cette solution n’est pas unique, mais encore son efficacité n’est pas prouvée.

Le rapport des experts auditeurs en sécurité informatique qui soutiennent la censure par l’ATI évoque des scénarii d’accès involontaire à des sites indésirables à cause de la présence de l’historique des accès ou à cause des popups. Les solutions techniques à ces problèmes sont accessibles et faciles à appliquer. Il suffit d’appliquer les bonnes pratiques d’usage de l’outil informatique.
En outre, la censure par l’ATI de certains sites ne peut pas représenter une solution sérieuse aux problèmes de spams.

De plus, le rapport des experts auditeurs en sécurité informatique qui soutiennent la censure par l’ATI évoque des chiffres émanant de sources non vérifiables pour soutenir leur propos, à savoir le nombre de fans de certaines pages du réseau social Facebook.

La censure au niveau de l’ATI : Impacts financiers

Nous présentons dans cette section une estimation d’une solution de filtrage URL, similaire à ce qui est mis en place par l’ATI, pour 4 Millions d’internautes (nombre estimatif des internautes Tunisiens) dont 10% seulement accédant simultanément à Internet et un débit maximum de 40 Gbps.

Il s’agit de prix GELA (Government & Education) avec réduction de 90%. Donc il s’agit de prix réels.

L’estimation se base sur 02 options : Option 1 (Websense + Brocade Load Balancers) et Option 2 (Cisco).

Sur cinq ans l’option 1 (la moins chère) dépasse les 72 millions de dinars en coûts d’investissement hors taxes et hors services!! Les détails dans l’Annexe 1.

Cliquez sur l'image pour agrandir.

Nous remarquons que l’investissement est très lourd et si on ajoute les coûts des services, alors les montants peuvent grimper sensiblement.
Efficacité

Les équipements et les outils utilisés affectent certainement la qualité de service rendue aux internautes Tunisiens, ce qui peut avoir des impacts négatifs sur les intérêts des sociétés existantes en Tunisie et notamment les sociétés exportatrices et étrangères.

Hormis les techniques sophistiquées utilisées, l’efficacité de ces mesures ne sont pas garantie à cause des possibilités qu’offrent les flux RSS, les réseaux peer to peer et les échanges dans les forums et les réseaux sociaux sans parler des proxies. Enfin, un trafic indésirable hébergé et accédé au niveau du même fournisseur d’accès est invisible par l’ATI, ce qui rend cette dernière incapable de censurer ce contenu.

Alternatives

Parmi les alternatives à cette solution, nous préconisons le contrôle parental, la sensibilisation des parents, le filtrage au niveau des fournisseurs d’accès Internet.

Certaines personnes estiment que le contrôle parental est difficile à assurer à cause des limites de connaissance en informatique chez les parents. La sensibilisation s’avère très efficace et inéluctable. En effet, le citoyen tunisien a le droit d’être sensibilisé par les institutions nationales, la société civile et les média aux bonnes pratiques quant à l’usage de l’Internet. Par ailleurs, nos familles ont depuis des années été obligées à utiliser le contrôle parental pour interdire aux mineurs l’accès à certaines chaînes TV satellitaires.
Le filtrage des sites à caractère pornographique peut être fait au niveau des fournisseurs d’accès Internet sur demande de l’abonné. D’ailleurs, ce service peut être un atout concurrentiel entre les fournisseurs. Ce service est déjà proposé par des fournisseurs tunisiens privés.

Parmi les avantages de cette solution, le filtrage s’effectue sur une bande passante beaucoup moins importante que celle du filtrage au niveau de l’ATI, ce qui réduit les coûts d’investissement et les coûts récurrents et diminue les effets secondaires relatifs à la diminution de la qualité de service. Des coûts que ces fournisseurs peuvent amortir puisqu’il s’agit d’un service pouvant être facturé au client final (augmentation raisonnable du coût d’abonnement pour les demandeurs du service)

En outre, le filtrage sur demande et par des opérateurs privés permet à la Tunisie de demeurer dans une position avancée dans le classement des pays respectant les libertés sur Internet.

Conclusions :

La complexité de mise en œuvre technique et l’absence de garantie du bon fonctionnement du filtrage par le biais d’une solution centralisée au niveau de l’ATI est techniquement: inefficace car elle ne couvre pas l’ensemble des flux menaçant (flux RSS) onéreuse fait guise de double emploi car une offre similaire est disponible au niveau des FSI (Fournisseur de Service Internet) pénalisante au niveau débit donc altère la qualité de service …

La protection de la population à risque peut être faite sans pénaliser la population qui n’est pas à risque à travers un service à la demande du client du FSI.

Néanmoins ; une meilleure solution serait un service fournie par les FSI et sur demande du client, a l’instar des expériences réussies dans d’autres pays tout en préservant les libertés individuelles et en protégeant la population concernée. D’ailleurs certains FSI et des sociétés de services dans le domaine de la sécurité informatique offrent ce service en Tunisie.

La protection de la population à risque peut être assurée au travers d’un service à la demande du client, auprès de son Fournisseur de Services Internet. Ceci sans pénaliser pour autant, la population qui ne risque rien, ni la priver de son droit de s’informer librement sur Internet. La solution proposée permet de donner confiance à notre peuple tout en le responsabilisant pour son avenir. Mission dont il a fait la preuve qu’il en est amplement digne.

Document est élaboré par un groupe d’experts indépendants :

Aos AOUINI, Lead Auditor ISO 27001, Expert auditeur certifié par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique.

Mohamed Karim AROUA, Certified Information Systems Security Professional, Lead Auditor ISO 27001, Expert auditeur certifié par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique.

Bel Gacem AYACHI, Membre de l’Instance Nationale pour la Protection des Données Personnelles, Expert auprès des Tribunaux spécialistes des Réseaux et de la Sécurité Informatique.

Mohamed Ridha CHEBBI, Certified Information Systems Security Professional, Expert auditeur certifié par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique, CA (Aprisma) Spectrum Advanced Training Certification, RSA Security Best Regional Patner Award 2000-2004.

Dhamir MANNAI, PhD, Certified Information Systems Security Professional, Lead Implementor ISO 27001, Expert auditeur certifié par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique.

 

lien : http://nawaat.org/portail/2011/07/15/un-groupe-dexperts-estime-a-plus-de-16mddt-le-cout-du-filtrage-par-lati-des-sites-pornos/

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:17
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a reconnu une erreur d’appréciation concernant son projet de réforme constitutionnel, lors de son discours prononcé devant les membres du gouvernement et ses élus jeudi soir pour la première fois après les violentes manifestations du 23 et 27 juin à Dakar. Il a maintenu sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Une déception pour nombre de Sénégalais qui souhaitent son départ.

Abdoulaye Wade est bien décidé a conservé le fauteuil présidentiel. Le chef d’Etat sénégalais a maintenu sa candidature aux élections présidentielles prévues en févier 2012, lors d’une allocution devant les membres de son gouvernement et des élus jeudi soir. Il s’agissait de sa première intervention depuis les violentes manifestations du 23 et 27 juin à Dakar contre son projet de réforme constitutionnel qui prévoyait l’élection simultanée du chef d’Etat et d’un vice-président, pouvant lui succéder avec seulement 25% des voix au premier tour. Le projet, dévoilé à huit mois de l’élection présidentielle sénégalaise avait alimenté les soupçons de « succession dynastique », certains y voyant un moyen pour lui de permettre à son fils Karim Wade d’accéder au pouvoir. Pour le dirigeant sénégalais, il s’agit essentiellement d’une erreur de communication. « Il est probable que nous n’ayons pas suffisamment et à temps expliqué cette proposition, a-t-il déclaré. Il faut reconnaître que nous n’avions pas pensé que les manifestations du 23 juin devant l’Assemblée nationale puissent déboucher sur la violence. Nous avons commis une erreur d’appréciation ».

     

Election anticipée

Le chef d’Etat a également proposé une élection présidentielle anticipée, « si l’opposition est pressée et certaine de l’emporter, je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale ». « La Constitution me donne le pouvoir d’organiser une élection présidentielle par anticipation dans un délai qui se situe entre soixante jours au maximum et quarante jours au minimum », a-t-il rappelé. Pour tenter d’apaiser la situation il a également promis l’arrêt des coupures de courant, qui expliquent en partie la colère de l’opinion publique, d’ici le mois de septembre.

Cette intervention du dirigeant tant attendue a déçu nombre de Sénégalais qui espéraient qu’il retire sa candidature à l’élection présidentielle. « On attendait qu’il ne se représente pas mais il a fait tout le contraire de ce que les Sénégalais souhaitaient », estime Djiby, 30 ans, étudiant en Droit à Dakar. « Hier dans son discours il ne s’est pas comporté comme un président de la République. Après les émeutes du 23 et 27 juin il était censé proposer des solutions à cette crise que traverse le pays comme tout bon chef d’Etat l’aurait fait et non pas nous parler d’élection anticipée », déplore le jeune homme. « Il devait s’adresser seul à la Nation et non pas donner la parole à ses partisans à tour de rôle pour qu’ils fassent ses louanges », juge-t-il. Pour Djiby, « le président a réitéré la position qu’il tenait avant les émeutes en continuant à narguer l’opposition ».

     

« Wade doit démissionner ! »

Béatrice Mangane, 27 ans, étudiante à Dakar en transport et logistiques, estime, pour sa part, que « Wade a semé le désordre dans le pays ! » Selon elle, « Wade doit démissionner ! Car il est trop âgé pour diriger le Sénégal. S’il était lucide il n’allait pas se représenter ». « Il voulait laisser la présidence à son fils mais ce n’est pas possible car le Sénégal est un pays démocratique et non monarchique ! », s’insurge la jeune femme. Même son de cloche pour Moustapha Seck, 38 ans, employé au pressing, qui affirme que « Wade a tout chamboulé depuis son arrivée au pouvoir. Il devait partir depuis 2007. La jeunesse souffre ».

Pour Modou, 28 ans, technicien, le président « tente de se justifier mais il va dans la mauvais sens ». Le jeune homme ne comprend pas qu’il se soit « adressé qu’aux membres de son parti alors qu’il devait s’adresser à la Nation toute entière ». « Ce qui nous intéresse c’est le changement. Normalement il ne doit pas se représenter. Il n’a pas le droit de toucher à la Constitution. Il doit tout faire pour sortir par la grande porte », affirme-t-il.

« Avoir trois repas par jour est devenu un luxe au Sénégal tant la vie est chère », explique Kiné, 45 ans, commerçante. « Même moi qui m’en sortait bien financièrement je n’arrive plus à joindre les deux bouts. Plus rien ne vas au Sénégal ! ». La quadragénaire n’est pas la seule à ressentir ce sentiment de désespoir. La désillusion semble devenu un état d’esprit général au pays de la Téranga.

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:15
Libye: une série de puissantes explosions entendues à Tripoli


TRIPOLI - Une série de puissantes explosions ont été entendues dans la nuit de samedi à dimanche à Tripoli, bastion du régime du leader libyen Mouammar kadhafi, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au moins 13 explosions ont été entendues avant et peu après 23H00 GMT, selon ce journaliste qui n'était pas en mesure de déterminer dans l'immédiat les cibles visées.

La télévision d'Etat Al Jamahiriya a indiqué pour sa part que l'agresseur colonialiste croisé (l'Otan) avait mené des raids sur des sites civils et militaires dans le quartier de Aïn Zara, dans l'est de Tripoli et à Tajoura, dans la grande banlieue Est de la capitale libyenne.

La télévision, qui cite une source militaire, a fait état de victimes, sans en préciser le nombre.

L'Alliance atlantique, qui dirige les opérations militaires sous mandat de l'ONU depuis le 31 mars, essaye de pousser vers la sortie le colonel Kadhafi, mais les frappes aériennes n'ont pour le moment pas porté de coup décisif.

Dans un discours retransmis samedi par haut-parleurs à des milliers de Libyens rassemblés à Zawiyah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, le leader libyen a de nouveau défié l'Otan, jurant qu'il ne quitterait jamais la terre de ses ancêtres et qu'il se défendrait jusqu'à la dernière goutte de son sang.

Ils me demandent de quitter (la Libye, ndlr), c'est drôle. Je ne quitterai pas la terre des mes ancêtres, ni le peuple qui s'est sacrifié pour moi, a-t-il déclaré.

Le dirigeant libyen est confronté depuis cinq mois à une rébellion armée sans précédent depuis son accession au pouvoir le 1er septembre 1969.

Ce conflit a fait des milliers de morts et poussé à l'exode des centaines de milliers de personnes, selon les agences de l'ONU.

 

http://www.romandie.com/news/n/_Libye_une_serie_de_puissantes_explosions_entendues_a_Tripoli170720110107.asp

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:11

Galvanisés par la reconnaissance internationale de leur représentation politique, les insurgés libyens espèrent samedi progresser sur le front Est en prenant la cité pétrolière de Brega. Mohammed Zawi, le porte-parole de l'armée insurgée à Benghazi, "capitale" de la rébellion avait annoncé vendredi soir qu'une unité de reconnaissance de cinquante rebelles était entrée dans la ville par le nord, avant de se replier peu avant minuit.

 

 

Au moins dix rebelles ont été tués dans cette offensive et 172 blessés, la plupart touchés par des mines.

Au moins dix rebelles ont été tués dans cette offensive et 172 blessés, la plupart touchés par des mines.AFP/GIANLUIGI GUERCIA

Cette incursion en profondeur dans un territoire tenu par près de 3 000 militaires loyaux au colonel Kadhafi est intervenue environ 32 heures après le déclenchement par les rebelles d'une offensive sur trois axes pour reprendre la cité pétrolière. Une des unités de l'insurrection attaquant par l'est s'est heurte à une vive résistance à 10-20 kilomètres de la ville. Au sud de Brega, l'armée régulière a vigoureusement repoussé les rebelles qui avaient initialement gagné du terrain.

Des démineurs s'activent pour dégager la centaine d'engins disséminées aux alentours de la ville, afin de faciliter les manoeuvres de l'artillerie lourde. Au moins dix rebelles ont été tués dans cette offensive et 172 blessés, la plupart touchés par des mines, contrairement aux combats précédents, où l'artillerie lourde provoquait les plus lourds dégâts, selon des sources médicales. "La plupart des troupes de Kadhafi semblent se trouver dans le centre-ville", selon Mohammed Zawi.

ACCALMIE SUR LE FRONT OUEST

L'OTAN a pour sa part annoncé avoir détruit vendredi 14 objectifs militaires des pro-Kadhafi dans des bombardements aériens sur Brega. La ville a changé de mains plusieurs fois pendant la guerre civile en Libye, qui va entrer dans son cinquième mois. Reprendre l'important port pétrolier à la pointe sud-est du Golfe de Syrte actuellement aux mains des forces du colonel Mouammar Kadhafi améliorerait nettement la situation financière des rebelles, en plus de les fournir en hydrocarbure.

Le front Ouest, où les rebelles ont subitement fait avancer la ligne de front ces derniers jours, étant quant à lui relativement calme samedi, alors que la ville de Zenten était privée d'eau courante, selon une journaliste de l'AFP sur place.

 LE DJEBEL NEFOUSSA THÉÂTRE D'INTENSES COMBATS

D'intenses combats ont en revanche eu lieu samedi sur les hauteurs du djebel Nefoussa. Des fusillades intenses et des tirs d'artillerie ont eu lieu dans le secteur de Bir Ghanam. Les rebelles tiennent les hauteurs dans les faubourgs de la ville, qui est leur position la plus proche de la capitale Tripoli, située à 80 km environ.

Les rebelles du Djebel Nefoussa ont fait d'importants progrès ces dernières semaines après avoir repoussé plusieurs offensives des forces kadhafistes. Ils visent désormais la ville de Gariane, verrou sur la principale route menant à Tripoli. Leur progression est cependant ralentie par leurs divisions, le manque de discipline et les problèmes de logistique.

La situation n'évolue en revanche guère sur le front de l'Est.

A l'écart du champ de bataille, le Guide libyen, Mouammar Kadhafi, s'emploie à montrer qu'il jouit toujours d'importants soutiens dans les régions qu'il contrôle. La télévision d'Etat libyenne a diffusé en direct samedi une rencontre entre le colonel et plusieurs dizaines de jeunes gens de la tribu Werchfana, l'une des trois plus importantes du pays. Cette tribu, établie dans l'ouest de la Libye, avait apporté en mai son soutien aux insurgés.

 

http://www.tdg.ch/actu/monde/libye-insurges-appretent-prendre-ville-petroliere-brega-2011-07-16

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:10

© KEYSTONE | Des portraits d'Hafez et de Bachar al Assad ont été brûlés lors de manifestations.

 

Les opposants syriens se sont réunis à Istanbul pour une conférence dite de «salut national», destinée à unifier la contestation. Au cours de celle-ci, l’idée de lancer une campagne de désobéissance civile pour renverser Bachar al Assad a été évoquée.

L'opposition syrienne pense à lancer une compagne de désobéissance civile pour renverser Bachar al Assad. Elle s'est réunie à Istanbul pour une conférence dite de «salut national», destinée à unifier la contestation.

A l’origine, une conférence jumelle devait se tenir simultanément à Damas, la capitale syrienne, grâce a un système de visioconférence. Mais sous la pression des services de sécurité, qui avaient découvert l’endroit où devait se tenir la réunion, les intellectuels et dissidents syriens ont renoncé.

Les personnes réunies à Istanbul, pour la plupart des opposants en exil depuis plusieurs années, ne partagent pas forcément les mêmes points de vue quant aux solutions à apporter en Syrie, où les manifestations en faveur de la démocratie sont systématiquement réprimées depuis mars.

L’un des principaux enjeux de cette réunion était notamment de déterminer si un gouvernement parallèle, d’opposition, doit voir le jour ou non, afin de contrer le président Bachar al Assad non seulement dans les rues mais aussi sur le plan politique.

 

Paralyser le régime

 

L’une des figures de l’opposition présente à Istanbul, Wael al Hafez, a toutefois proposé une idée neuve afin de gêner au mieux les services de sécurité syriens, responsables, depuis le début des manifestations, de la morts de 1400 civils, selon des organisations des droits de l’homme.

«Je suis pour toute chose qui unifiera le peuple syrien, aidera la population et nous unira dans notre combat contre ce régime répressif, illégitime, qui a usurpé le pouvoir et bafoué les droits de l’homme», a-t-il dit devant les centaines de personnalités réunies en Turquie.

«Nous souhaitons intensifier les manifestations pacifiques en nous livrant à des actes de désobéissance civile, mais aussi en étouffant le pays économiquement, en le paralysant, le tout en causant le minimum de dégâts», a ajouté Wael al Hafez.

Vendredi, les troupes fidèles à Bachar al Assad, dont la famille gouverne la Syrie depuis 41 ans, ont tué 32 civils au cours d’immenses manifestations. Samedi, une personne a été tuée et cinq autres blessées lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants près de la frontière irakienne.

 

«La brutalité doit cesser»

 

En marge d’une visite officielle en Turquie, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé que la répression organisée par le régime de Bachar al Assad était «inquiétante».

«La brutalité doit cesser. L’opposition doit faire un effort sincère et légitime pour essayer de faire changer les choses», a dit la responsable américaine lors d’une rencontre avec des jeunes turcs dans un café. «Je ne sais pas si cela arrivera ou non», a ajouté Hillary Clinton, avant d’aller s’entretenir avec des responsables turcs d’autres sujets qui dominent aussi l’agenda international, tels que la Libye, ou encore le terrorisme.

Des représentants de l’opposition ont fait savoir que la conférence jumelle qui devait avoir lieu à Damas avait dû être annulée au dernier moment en raison d’un raid des forces de sécurité. «Plusieurs martyrs sont tombés et d’autres ont été arrêtés», a dit un ancien juge très respecté, Haissam al Maleh, aux participants de la réunion d’Istanbul.

«Le régime ne peut pas nier nos libertés. L’Etat appartient aux Syriens, pas à la famille Assad», a expliqué cette figure de l’opposition, libéré par le président syrien avec d’autres dissidents en mars, lorsque le mouvement de contestation a éclaté.

 

lien : http://www.tdg.ch/actu/monde/syrie-opposition-songe-lancer-campagne-desobeissance-civile-2011-07-16

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:09

Printemps arabe | La plus grande mobilisation contre le régime du président Bachar Al-Assad en 4 mois de révolte a eu lieu hier. Le bilan de la répression est lourd.

© YouTube | La plus grande mobilisation depuis le début de la révolte syrienne, a eu lieu hier. Elle a été sévèrement réprimée par le gouvernement d'Al-Assad qui s'obstine à ne rien vouloir entendre.



Trois cents arrestations et 28 morts pour la seule journée d'hier. Tel serait le bilan de la répression des manifestations qui perdurent dans la République syrienne de Bachar Al-Assad.

«Les autorités ont arrêté près de 300 personnes vendredi. Plus de cent l’ont été dans les villages de la région de Jabal al-Zawiya», dans le gouvernement d’Idleb, frontalier de la Turquie, a-t-il précisé.

Hommes sauvagement frappés

En outre, des dizaines de cars remplis d’agents de sécurité ont pénétré samedi dans le village de Kafar Noubol, à Jabal al-Zawiya, où ces derniers ont procédé à «des perquisitions dans les maisons d’une manière provocante, frappant sauvagement les hommes devant leurs familles», a indiqué l’ONG. «Des dizaines de personnes ont été arrêtées dans ce village où des tirs nourris étaient entendus», selon la même source.

Plus d’un million de personnes ont manifesté à travers la Syrie vendredi, entraînant une répression qui a coûté la vie à au moins 28 manifestants, selon des militants.

La répression a été particulièrement sanglante à Damas où plusieurs milliers de personnes ont manifesté alors que la contestation était jusque-là faible dans la capitale syrienne.

Les manifestations du 15 juillet

 

La plus grande mobilisation depuis le début de la révolte il y a 4 mois a eu lieu

 

 

http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/07/16/le-regime-syrien-principal-obstacle-a-la-reforme-en-syrie/

 
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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:06

Quelques événements récents confirment que le régime syrien constitue le principal obstacle à toute réforme sérieuse en Syrie. Ils montrent quel chemin il lui faudra parcourir et, surtout, quelles modifications il devra apporter à ses manières de faire, s’il veut convaincre la population syrienne et la communauté internationale qu’il est prêt à répondre aux revendications de liberté et de dignité, exprimées depuis quatre mois maintenant dans les rues par des centaines de milliers d’hommes et de femmes, dans l’ensemble du pays.

Dimanche 10 juillet, le régime de Bachar Al Assad a rameuté ses partisans pour exprimer, en s’en prenant aux ambassades des Etats-Unis et de France, l’étendue de son mécontentement pour la visite qu’avaient effectuée à Hama l'avant-veille, "Vendredi du Non au Dialogue", les chefs de mission diplomatique de ces deux pays, l’Américain Robert Ford et le Français Eric Chevallier.

Eric CHEVALLIER et Robert FORD

On peut comprendre la colère du régime syrien. En se rendant dans cette ville hautement symbolique, menacée d’être investie "comme en 1982" par les forces armées et les services de sécurité, les deux diplomates ont constaté de leurs yeux que les discours du pouvoir sur la situation prévalant à Hama étaient dénués de tout fondement. Ils ont remarqué que, contrairement aux affirmations officielles, qui servent au régime à justifier depuis des mois la violence de son comportement, il n’y avait dans la ville ni terroristes, ni éléments armés. Ils n’y avaient vu que des Syriens et des Syriennes manifestant pacifiquement, réclamant d’être reconnus comme des citoyens et aspirant à recouvrer leurs droits. La répression n’avait donc pas plus de justification à Hama qu’ailleurs, partout où le régime avait précédemment usé de la force pour "rétablir l’ordre". Au lieu de chercher à terroriser les contestataires en recourant aux chars, aux canons, aux francs-tireurs, aux arrestations, aux disparitions, à la torture, aux assassinats… le régime syrien devait donc entendre les demandes de sa population, dont le chef de l’Etat, dans sa troisième intervention publique, le 20 juin dernier, avait d’ailleurs explicitement reconnu la "légitimité".

En se rendant sur les lieux, les deux ambassadeurs ne sont pas sortis du cadre de leur mission. Si l’on excepte les représentations diplomatiques syriennes, qui passent le plus clair de leur temps à surveiller les éventuelles activités "hostiles" de leurs ressortissants et à rédiger sur les opposants en exil les rapports qui permettent aux services de renseignements de se livrer sur eux ou sur leur famille restée au pays à toutes sortes de chantage, les diplomates ont pour mission partout dans le monde, non seulement de représenter leur pays, mais également d’informer leur gouvernement. Ils doivent observer et lui faire connaître la réalité de la situation qui prévaut là où ils sont accrédités, aux niveaux politique, économique, social, culturel et militaire. Ils contribuent ainsi à éclairer la prise de décision de leurs autorités sur la nature et la forme des relations à entretenir, à intensifier ou au contraire à alléger, à ces différents niveaux, avec le pays dans lequel ils exercent.

Les visites de terrain font partie de leurs obligations, au même titre que les rencontres avec l’ensemble des composantes et des acteurs de la société civile, au sein du pouvoir comme de l’opposition. Surtout, comme c’est le cas en Syrie en temps normal… et plus que jamais en ce moment, lorsque l’information, entièrement contrôlée par le pouvoir, s’apparente à de la propagande. Pour ne citer qu’un exemple, grâce à leur travail, à leurs lectures et à leurs analyses, à leurs contacts et à leurs déplacements, les ambassades de France et des Etats-Unis, entre autres, avaient été en mesure de constater que "tous les chiffres de l’économie fournis durant des années étaient exagérés" en Syrie, bien avant que, dans une intervention au cours du "Dialogue National", le 10 juillet, le vice-président Farouq Al Chareh mette en cause à ce propos le Premier ministre Mohammed Naji Otri, limogé au début du mois d'avril au profit de son ministre de l’Agriculture Adel Safar, et son vice-premier ministre pour les Affaires économiques Abdallah Al Dardari, aujourd’hui recasé dans une agence économique des Nations Unies.

Manifestants pro-Assad (S/PA)

Il ne fait de doute pour aucune ambassade en Syrie, celles de Russie et de Chine comprises, que les manifestants qui ont assailli les locaux des représentations diplomatiques américaine et française, dimanche 10 juillet et les jours suivants, ont agi à la demande du régime, avec son consentement et sous ses auspices. Comme d’habitude dans ce genre de circonstances, les organisations de masse, les syndicats de travailleurs, les unions de jeunes, les cellules du Parti Baath et ses alliés du Front National Progressiste, ainsi que les voyous à la solde du pouvoir ont fourni les manifestants. Les Services de Renseignements ont défini les objectifs et assuré l’encadrement. Le scénario est habituel. Il se répète sans grande variation chaque fois qu’il apparaît nécessaire au régime syrien de faire "passer un message". En février 2006, plusieurs ambassades occidentales, en l’occurrence celles du Danemark, de Norvège et de France, avaient déjà été attaquées, la première étant totalement détruite par le feu. Officiellement, ces agressions étaient l’expression spontanée de la colère provoquée en Syrie, comme dans le reste du monde musulman, par la publication de caricatures jugées offensantes pour le prophète Mohammed. En réalité, ce mécontentement légitime avait été délibérément attisé et exploité par le régime, pour démontrer aux grandes capitales occidentales à quelles extrémités elles devraient s’attendre de la part de Syriens fanatiques, irresponsables et violents, au cas où, suite aux pressions exercées sur la Syrie depuis l’attentat contre Rafiq Al Hariri au Liban, le 14 février 2005, le régime de Bachar Al Assad serait renversé et - évidemment… puisqu’il s’agissait de faire peur à ces mêmes capitales - remplacé par des "islamistes" ou des Frères Musulmans.

Partout dans le monde, lorsqu’un Etat a des griefs sérieux à formuler contre les agissements d’un pays ou de certains de ses représentants, il convoque l’ambassadeur de ce pays pour lui délivrer le message adéquat destiné à ses autorités. Les convocations d’ambassadeurs font partie de l’arsenal de mesures à la disposition des gouvernements, qui vont de la simple "note verbale" à l’expulsion d’agents diplomatiques. A la fin du mois de juin, le Foreign Office a convoqué l’ambassadeur de Syrie au Royaume Uni, Sami Khiami, pour lui faire part de la préoccupation des autorités britanniques pour les menaces reçues par certains ressortissants syriens vivant dans le Royaume. Suite à leur participation à des manifestations de soutien à la contestation en cours dans leur pays, ils avaient reçu des messages menaçants et parfois même des visites. Quelques jours plus tard, le 6 juillet, le Département d’Etat américain a convoqué l’ambassadeur Imad Moustapha pour le mettre en garde contre la surveillance exercée par les membres de son ambassade sur certains de leurs compatriotes. Le 27 avril, le ministère français des Affaires Etrangères avait fait de même avec Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie en France, pour lui signifier la condamnation par le gouvernement français de la répression en cours dans son pays. Suite à leur visite à Hama, la Syrie a d'ailleurs eu recours à cette procédure : elle a convoqué les ambassadeurs de France et des Etats-Unis pour leur faire savoir sa désapprobation pour leur initiative. Mais ce qui distingue le régime syrien des pays précédemment cités, c’est qu’au lieu de se contenter de démarches officielles, il ait éprouvé le besoin d’y assortir des intimidations.

Manifestation devant l'ambassade américaine (AFP)

Les manifestants regroupés par ses soins devant les ambassades américaine et française étaient là pour impressionner, voire effrayer les occupants des lieux, auxquels la Syrie doit en principe protection. A titre de comparaison, on signalera que, en France, pour prévenir tout agissement inconsidéré, les responsables de la sécurité n’autorisent que très exceptionnellement, après avoir pris toutes les garanties auprès de leurs organisateurs, des regroupements d’opposants syriens devant l’ambassade de leur pays, rue Vaneau à Paris. La manière de faire des Syriens, étrangère aux us et coutumes diplomatiques, fait partie intégrante, en revanche, du comportement des systèmes mafieux. Les "parrains", qu’il s’agisse d’une famille ou d’un régime, et à plus forte raison quand le régime se réduit à une famille, ne peuvent tolérer que leur autorité soit battue en brèche. Celle-ci n’étant fondée que sur la force et la crainte qu’ils inspirent, ils se doivent, quand ils estiment ne pas avoir été "respectés" - comprendre, "quand leurs agissements et leurs motivations sont dévoilés au grand jour" -, de punir les coupables ou, au moins, de faire comprendre aux imprudents ce qu’il pourrait leur en coûter en cas de récidive.

Les exemples d’intimidation sont aussi fréquents que variés de la part du régime syrien et de ses affidés. L’intimidation orale peut être métaphorique, comme dans le cas du ministre syrien des Affaires Etrangères, Walid Al Moallem, affirmant à la fin du mois de juin que la Syrie avait supprimé l’Union Européenne de la carte du monde. Cette éradication symbolique se justifiait par les sanctions adoptées par les pays européens à l’encontre des responsables des exactions commises contre la population syrienne. L’intimidation orale peut être plus directe, explicite et menaçante, comme dans le cas du député Mohammed Habach, un cheykh religieux pourtant particulièrement consensuel et bien disposé vis-à-vis du pouvoir syrien. Pour avoir eu le malheur de réclamer le retrait de l'armée des villes, l'une des revendications des manifestants, alors qu’il intervenait durant la première rencontre du "dialogue national", le 10 juillet dernier, il a été mis en garde et qualifié de "traitre" et "d'agent de l'étranger" par "l'armée électronique syrienne". Mais l’intimidation est beaucoup plus souvent physique. Pour se cantonner à l’actualité, on signalera que, dans la nuit du 13 au 14 juillet, des chabbiha à la solde de la famille Al Assad ont attaqué la maison du romancier Nabil Souleiman, près de Jableh, et détruit sa voiture. Appelée à l’aide, la police s’est abstenue d’intervenir. Durant la même nuit, d’autres voyous ont assiégé la résidence de l'écrivain Moundher Khaddam, à Mazar al Kteireh, près de Lattaquié. Ils ont insulté l’intéressé et brisé sa voiture. Il s’agissait, dans les deux cas, de punir ceux qui, bien qu’appartenant à la communauté alaouite qui est aussi celle du chef de l’Etat, avaient refusé de participer à la première séance du "dialogue national"… Ce faisant, ils avaient défié le "patron", refusé de se soumettre à son autorité. Leur résistance était inadmissible, car elle pouvait avoir un effet d’entrainement néfaste à la position de Bachar Al Assad au sein de la communauté alaouite, à laquelle, comme son père avant lui, il a besoin d’imposer son parrainage pour se maintenir en place.

Mohammed HABACH

On ne peut exclure que les auteurs de ces différents méfaits aient agi de leur propre initiative, pour venger l’affront fait à leur "chef" par ceux qui avaient refusé de saisir la main qu’il leur tendait, ou qui avaient osé émettre des réserves à leur soutien. On est bien là aussi en plein logique mafieuse. Ce qui prime, pour les chabbiha, ce n’est ni la Syrie, ni le bien des Syriens, mais uniquement le chef, le parrain, l'être quasi-déifié échappant à toute critique et à toute contestation, auquel ils font allégeance de manière aveugle. Il est symptomatique que, depuis longtemps, leur cri favori, "bi-l ruh, bi-l dam, noufdi-ki ya Bachar", montre que ce n’est pas pour la Syrie qu’ils sont prêts à donner leur vie et à verser leur sang, mais pour leur seul "moallem" (patron). En réalité, comme ils le montrent depuis le début des troubles en Syrie, il y a dans cette formule un malentendu fondamental : ce n’est pas leur sang qu’ils sont disposés à verser pour que leur "za’im" (leader) conserve sa place et ses privilèges, mais celui de tous ceux qui refusent de partager le culte qu’ils lui vouent.

S’il est sérieux dans son intention d’ouvrir le dialogue que les Syriens à l’intérieur lui réclament et d’entamer les réformes que ce qui lui reste d’amis à l’extérieur lui conseillent, Bachar Al Assad doit donc s’attaquer en priorité aux comportements mafieux du système et des gens qui l’entourent. Il les a jadis laissé prospérer pour garantir son maintien. Ils constituent aujourd’hui pour lui la plus grave menace.

Reste à savoir s’il en a l’intention, s’il en a les moyens, et s’il en aura le temps…

 

lien : http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/07/16/le-regime-syrien-principal-obstacle-a-la-reforme-en-syrie/

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:04

Didier Awadi, un rappeur africain encore peu connu en Afrique du Nord, se produira les 23 juillet (à Hammamet) et 24 juillet (à Carthage).


Un autre concert est prévu le 27 à Thala, à l’occasion de la projection de son documentaire sur l’émigration clandestine, ‘‘Le point de vue du lion’’, lors des Rencontres cinématographiques de Hergla, qui, cette fois, se déroulera, donc, dans le gouvernorat de Kasserine.
Le Béninois par son père, Cap-Verdien par sa mère, et Sénégalais de nationalité, avait reçu, en 2003, le prix Rfi musiques du monde. Il chantera quelques unes des chansons qui ont fait le succès de son dernier album, «Présidents d’Afrique».
Pionnier du rap africain avec le groupe Positive Black Soul, il s’est mis en solo afin de faire entendre sa voix et ses messages forts, empreints d'espoirs.
Bien que rappeur avant tout, Awadi aime mélanger les styles. Pour preuve son duo «Dégage» avec l’artiste tunisien Sami Dorbez, mélange réussi entre le rap et le oud, entre tunisien et français, et dont les paroles sont plus que percutantes: «Jamais on va simuler. Toujours prêts à s’y mêler. C'est pour les sacrifices dis-leur qu’on va s’immoler. Comme Bouazizi, en vérité, nous on a rien à perdre car ce qu’on a eu en vérité ben c’est une vie de merde! On a beau dire, répéter, t’en as rien à faire. Tu gères tes deals, ta mafia, tu gères tes affaires. C’est pour ton clan, ton parti, ta famille et ton fils (…)».

 

lien : http://www.kapitalis.com/kultur/40-musique/4912-le-rappeur-africain-awadi-en-tunisie.html

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