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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:12

La Tunisie s'apprête à juger lundi en son absence le président déchu Ben Ali qui, depuis son refuge en Arabie saoudite, a contesté vigoureusement les accusations et dénoncé un procès visant, selon lui, à "détourner l'attention" des difficultés du pays.

Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s'ouvrira la première d'une série d'actions en justice intentées contre l'ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leïla Trabelsi et son entourage.

Tunisie: procès par contumace de Ben Ali

La défense de l'ex-président a toutefois l'intention de demander un report pour pouvoir bien préparer sa défense, a indiqué dimanche à l'AFP un des avocats commis d'office, Me Hosni Béji.

Dans ce premier volet des actions au civil, ce sont seulement Zine El Abidine Ben Ali et son épouse qui sont poursuivis, suite à la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, ainsi que d'armes et de stupéfiants dans deux palais.

Depuis sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier, après un mois d'une révolte populaire durement réprimée, M. Ben Ali est resté très discret. Mais à la veille du procès, il a tenu à faire connaître son point de vue.

Dimanche, l'ex-président a "vigoureusement contesté", dans un communiqué de son avocat libanais, toutes les accusations portées contre lui. Et l'homme qui a dirigé la Tunisie sans partage pendant 23 ans a souhaité que son pays surmonte "le chaos et l'obscurité".

Ce procès n'est que le début d'un long processus dont la durée est encore indéterminée. Les autorités ont annoncé que 93 chefs d'accusation avaient été retenus contre l'ex-président et des proches, dont 35 seront déférés devant la justice militaire, sous des accusations d'homicides volontaires et de cas de torture, passibles de la peine de mort.

A Paris, le parquet a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour blanchiment contre M. Ben Ali afin d'identifier et de geler ses biens en France.

lien : http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-proces-par-contumace-de-ben-ali-20-06-2011-1343715_24.php

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:11

Treize membres présumés d'Al-Qaïda et deux militaires ont trouvé la mort dans des combats dans le sud du Yémen, où deux autres soldats ont été tués dimanche par des hommes armés, selon des sources militaire et locale.

"Douze membres des Partisans de la Charia (groupe lié à Al-Qaïda) ont été tués et trois blessés dans un pilonnage nocturne à l'artillerie par la Brigade 119" de l'armée dans la ville de Zinjibar, a indiqué un officier à l'AFP.

Le bombardement a visé "des terroristes plaçant des charges explosives sur une route principale" de la ville, selon lui.

Une source médicale a ensuite fait état de la mort d'un 13e membre présumé d'Al-Qaïda et d'un blessé transféré dans un hôpital proche.

 

Yémen: 17 morts dans des violences, dont 13 membres présumés d'Al-Qaïda

 

Après deux heures de pilonnage, les "terroristes armés ont attaqué à la roquette une caserne militaire", tuant deux soldats et blessant trois qui ont été transportés dans un hôpital d'Aden, la capitale du sud du Yémen, a ajouté l'officier.

Selon des témoins et une source médicale, les combats à l'arme lourde ont repris entre les soldats et les membres du réseau extrémiste dans l'après-midi faisant neuf blessés parmi les soldats. Quatre ambulances militaires ont été vues se diriger vers Aden.

L'armée de l'air est intervenue dans les combats en menant des raids dans la région de Zinjibar, alors que les militaires ont coupé la route principale entre les provinces d'Aden et celle voisine d'Abyane en déployant des centaines de véhicules, selon les témoins.

En outre, deux soldats ont été tués dans une embuscade tendue par des hommes armés proches du mouvement sécessionniste sudiste dans la région d'al-Melah à Lahj, selon un responsable local.

"Des hommes armés ont ouvert le feu sur un camion citerne de l'armée qui se dirigeait vers une caserne, tuant le conducteur et le passager, tous deux des soldats", a-t-il déclaré.

Une source médicale a confirmé avoir reçu deux corps de militaires à l'hôpital d'Aden.

Le 29 mai, des centaines de membres d'Al-Qaïda, selon les autorités, ont pris le contrôle de Zinjibar, ville à l'est d'Aden, où les combats avec l'armée ont fait depuis plus de 150 morts, dont environ 80 soldats.

Le réseau Al-Qaïda est bien implanté dans le sud du Yémen et mène des attaques contre les forces de sécurité.

lien : http://www.lepoint.fr/monde/yemen-17-morts-dans-des-violences-dont-13-membres-presumes-d-al-qaida-19-06-2011-1343660_24.php

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:09

 L’auteur et poète algérien,  Anouar Benmalek.

zoom | © D. R.

L’auteur et poète algérien, Anouar...

Le romancier et poète Anouar Benmalek s’apprête à publier à la rentrée, en Algérie et en France, Tu ne mourras plus demain. Un récit dans lequel il revient sur la mort de sa mère. L’auteur de Les Enfants de la balle (paru en 2010) se dit étonné par le silence de l’Algérie officielle sur les situations en Libye, en Syrie et au Yémen, où les dictateurs en place massacrent leurs populations pour rester au pouvoir.
Anouar Benmalek a participé dernièrement à Alger à une journée débat sur «L’autofiction dans la littérature contemporaine» organisée par la Délégation de l’Union européenne (UE).

-Tu ne mourras plus demain est votre nouveau récit. Il sera publié au début de l’automne. Qui ne «mourra pas» demain ?

C’est mon premier texte personnel dans lequel la distance entre l’auteur et le narrateur est nulle. J’évoque le séisme qui a été pour moi la mort de ma mère. Pour chacun de nous, la mort de la mère renvoie à sa propre mort. On se retrouve dans ce qui nous attend tous : mourir. La seule consolation que vous pouvez trouver en tant qu’écrivain est écrire. Et quand on prend comme prétexte d’écrire à sa mère, mais en fait on écrit à soi, cela devient difficile. Difficile pour moi car, en général, je ne parle pas de moi, je prends le biais de la fiction qui ressemble à une espèce de pudeur due, probablement, à l’éducation et à notre civilisation. J’attends avec une curiosité inquiète la manière dont mes frères et sœur en particulier vont recevoir ce texte.

-Et pourquoi ce passage l’écriture personnelle ?

Je ne savais pas que la mort de ma mère allait m’affecter à ce point. La mère est toujours là avec vous et on pense qu’elle est éternelle. C’est la seule à qui vous pouvez toujours vous plaindre. Et quand elle meurt, vous découvrez la réalité de l’existence. Et la réalité de l’existence est qu’on meurt. La mort de la mère vous prive de tout appui. Vous assumez alors la responsabilité de votre destin. C’est aussi une tragédie, naître pour mourir. Les animaux, qui sont dépourvus d’intelligence, ne réfléchissent pas à cela. L’intelligence est un cadeau empoisonné. Pour moi, il était indispensable d’écrire ce texte. J’étais sur un projet d’un livre. Je ne pouvais plus continuer. J’ai alors arrêté. C’est simple : si je n’avais pas écrit Tu ne mourras plus demain, je crois que j’aurais cessé d’écrire. Ma mère a souffert le martyre dans un hôpital algérien. Elle a connu tous les problèmes que connaissent les Algériens dans les hôpitaux. Il n’y a pas de médicaments ! Et quand on en trouve, il faut courir le soir derrière un infirmier. Bref, l’horreur que tout le monde connaît.

-Justement, pourquoi ne pas écrire sur les hôpitaux ?

Je ne m’attendais pas à cette question (Rire) ! Attendez, j’ai toujours été sévère envers les hôpitaux dans mes romans. Dans Les amants désunis, par exemple, il y a un passage sur les hôpitaux. Entre nous, la réalité dépasse la fiction dans les hôpitaux algériens. J’ai vu de mes propres yeux, à l’hôpital d’Alger, un agent poser le pain destiné aux malades par terre le temps de s’essuyer les mains et de reprendre le même pain ! Je n’arrivais pas à en croire mes yeux. Pire, j’ai payé un infirmier pour qu’il me ramène un drap pour ma mère malade, dans un hôpital à Alger. Si vous me branchez sur les hôpitaux algériens, je n’en finirais pas !

-Etes-vous inspiré par ce se passe actuellement dans le monde arabe comme révoltes populaires contre les dictatures ?

A mon avis, c’est l’un des événements les plus importants de ces 200 dernières années pour le monde arabe. C’est la première fois que le monde arabe découvre qu’il a droit à la dignité. C’est un événement extraordinaire. On ne se rend pas compte de cela. Je dois dire que j’ai honte pour mon pays, l’Algérie. L’Algérie, qui a gagné sa guerre d’indépendance les armes à la main, et qui ne dit rien d’explicite contre un dictateur comme Mouamar El Gueddafi, contre un Bachar Al-Assad qui bombarde sa propre population en Syrie, contre Ali Abdallah Salah qui n’a pas hésité à tirer contre les foules au Yémen, contre le Bahreïn où la révolution a été, pour l’instant, vaincue et les responsables condamnés à mort…

-Comment expliquer ce silence des autorités algériennes ?

Le silence du cartel des dictateurs se comprend. Il est normal que les dictateurs se soutiennent entre eux, que ce soit les dictatures molles, comme l’Algérie, ou les dictatures dures, comme la Syrie. Il y a une certaine apathie de l’Algérien ordinaire qui ne sort pas dans la rue pour exprimer sa solidarité.Cela fait mal au cœur. Il est vrai que l’Algérien a beaucoup souffert. Les quinze dernières années ont été terribles. Cela dit, nous devons, nous peuple algérien, soutenir les peuples arabes. Le monde commence à nous regarder d’un autre œil. Nous ne sommes pas condamnés à vivre dans l’indignité. Nous pouvons regagner notre place dans la civilisation.
Rendez-vous compte : les Chinois ont interdit la culture du jasmin ! Ce mot jasmin commençait à évoquer un peu trop les révolutions du monde arabe. Les indignés en Espagne ont pris comme exemple, parfois, les révoltes tunisienne et égyptienne.
Pour la première, nous commençons à être pris, non pas comme un objet repoussoir, mais comme un exemple. Cela est déjà énorme. Nous ne sommes pas condamnés à vivre avec des dirigeants qui n’ont que mépris pour leurs peuples.

lien : http://www.elwatan.com/culture/anouar-benmalek-nous-ne-sommes-pas-condamnes-a-vivre-dans-l-indignite-19-06-2011-129226_113.php

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:06

Egypte : El-Orabi nommé nouveau chef de la diplomatie

Le Premier ministre égyptien Essam Sharaf a nommé Mohammed El-Orabi ministre des Affaire étrangères dimanche, en remplacement de Nabil el-Arabi, qui a été choisi le mois dernier comme le nouveau chef de la Ligue arabe, rapporte l'agence de presse officielle égyptienne MENA.

M. Orabi était le vice-ministre des Affaires étrangères pour les affaires économiques.

M. el-Arabi avait été choisi le 15 mai comme le nouveau secrétaire général de la Ligue arabe pour succéder à Amr Moussa, éventuel candidat à l'élection présidentielle égyptienne.

lien : http://french.cri.cn/781/2011/06/20/304s246514.htm

 

L'Egypte autorise un convoi humanitaire à entrer dans la bande de Gaza

L'Egypte a autorisé dimanche soir un convoi humanitaire à entrer dans la bande de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, ont affirmé des officiels palestiniens.

Le convoi, incluant 62 activistes, pour la plupart européens, ainsi que des ressortissants sud-africains, tunisiens et libanais, transporte des ambulances, des médicaments et des équipements médicaux.

Le bateau "Miles of Smiles" est arrivé samedi dans le port égyptien d'El-Arish, à quelque 45 km du point de passage de Rafah, qui sépare Gaza du Sinaï.

Le convoi humanitaire est arrivé à Gaza un an après qu'Israël a relâché son blocage sur la bande de Gaza, imposé depuis la prise de l'enclave par le Hamas en 2007. Selon la nouvelle politique israélienne envers Gaza, les produits de consommation peuvent entrer dans la zone mais Israël maintient toujours les restrictions sur le matériel de construction et les matières premières.

Israël a allégé les sanctions face aux critiques internationales suite à l'attaque d'une flottille humanitaire à destination de Gaza. Neuf activistes avaient été tués dans le raid mené par des commandos israéliens.   Accueillant les membres du convoi, Ahmed al-Kurd, un fonctionnaire du Hamas, a critiqué l'Egypte pour son maintien des restrictions de mouvement au passage de Rafah à l'encontre des Palestiniens.

Plus tôt ce mois-ci, l'Egypte avait annoncé avoir pris des mesures pour autoriser les habitants de Gaza à traverser facilement le passage de Rafah. "Il y a six bus qui attendent dès le matin pour entrer en Egypte... Ouvrez la frontière, mettez fin au blocage", a demandé M. al-Kurd.

http://french.cri.cn/781/2011/06/20/304s246530.htm

 

ÉGYPTE - Ilan Grapel devrait etre inculpé

par Misha Uzan
M. Grapel, vous êtes dans de sales draps ...c'est ce qu'aurait déclaré en substance le consulat américain à Ilan Grapel, selon le journal égyptien El Ara'am.

Malgré les pressions américaines pour régler rapidement le dossier et libérer le jeune israélo-américain Ilan Grapel devrait être inculpé pour "espionnage et atteinte à la sécurité nationale " égyptienne.

Pour le procureur général égyptien, Grapel a menti sur son identité aux autorités égyptiennes à son entrée dans le pays (on lui reproche notamment d'avoir prétendu être musulman sur sa demande de visa), et il est accusé d'avoir espionné pour le solde du Mossad auprès de civils égyptiens (en se faisant passer pour un employé d'une agence d'informations étrangère), et tenté de recruter des agents.

Le journal égyptien El masari el yom publiait en fin de semaine le nom d'une dizaine de jeunes manifestants contre l'ancien pouvoir de Moubarak, affirmant l'avoir reconnu dans les journaux.

Selon ces témoignages, Grapel les aurait interrogés sur l'autorité supérieure militaire en Egypte, sur les Frères musulmans et sur les relations entre Coptes et Arabes musulmans dans l'Etat.

En Israël en revanche l'affaire est jugée grotesque.

Le cabinet du premier ministre et le ministère des Affaires étrangères ont répété qu'Ilan Grapel n'appartenait à aucune agence israélienne.
Son compte Facebook, sa famille et ses amis expliquent bien au contraire qu'Ilan avait entrepris d'aller en Égypte dans le cadre d'un travail universitaire pour une agence internationale d'informations, d’où son intérêt pour la situation dans le pays.

Les suppléments du week end dans la presse israélienne n'ont pas hésité à railler l'attitude égyptienne qui vise, selon les commentateurs à s'en prendre à Israël.

Les photos diffusées montrent Ilan Grapel souriant, tel un touriste qui découvre l'Egypte

http://www.israel-infos.net/EGYPTE--Ilan-Grapel-devrait-etre-inculpe-6781.html

 

 

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 06:05

L’opposition syrienne continue à manifester contre le régime en dépit d'une répression féroce qui ne faiblit pas. Voici une présentation des principaux acteurs des deux camps.

Qui sont les Maher al-Assad, Rami Makhlouf ou encore Ali Mamlouk, les fidèles qui entourent Bachar al-Assad? Quels sont leurs rôles dans la répression? Sont-ils unis ou, sont-ils, comme les services de sécurités, dominéspar les membres du clan Assad, parfois rivaux, se contrôlantet s’espionnant?

Les particularités du régime syrien impliquent un pouvoir réel (en fonction du cercle dans lequel chacun se trouve) bien distinct du pouvoir apparent (fonction occupée). A cela s’ajoute le critère ethnique déterminant.

Hafez al-Assad, aujourd’hui décédé, puis son fils Bachar al-Assad qui s'accroche aujourd'hui par tous les moyens au pouvoir, se sont appuyés presque exclusivement sur la population alaouite, une branche minoritaire de l’islam chiite, (ils représentent environ 10 %de la population, les sunnitesétant largement majoritaires). Ils sont évidemment omniprésents dans les services de sécurité, la hiérarchie du parti Baas et celle de l'armée.

Il existe par ailleurs une opposition, respectée par la population, réprimée, qui existe depuis longtemps mais commence tout juste à apparaître. La plupart des leaders qui ont dénoncé la corruption et l’autoritarisme du régime ont été arrêtés, torturés et emprisonnés.

 

Les fidèles de Bachar

Leur survie et leurs privilèges dépendent du maintien au pouvoir de Bachar al-Assad.

Ne sont présents sur cet arbre généalogique que les personnes mentionnées dans l'article.

 

La famille proche

Maher al-Assad (1967-) C’est le frère cadet de Bachar l’un de ses plus proches conseillers. Il est chef de la garde républicaine.

Asef Shawqat (beau-frère du président), Maher al-Assad (au centre), Bachar al-Assad (à droite) lors des funérailles d'Hafez al-Assad, le 13 juin 2000. Khaled al-Hariri/REUTERS

A la différence de Bachar qui est ophtalmologiste, lui est militaire de carrière. Il est entré dans l’armée après avoir fait ses études à l’université de Damas, où il a étudié la mécanique. Il a ensuite fait ses classes pour devenir officier de la «4e division», une des unités les plus dévouées au régime. C’était le bras droit de Bassel, son frère décédéen 1994 dans un accident de voiture. Trop jeune à la mort de son père, Hafez al-Assad, en 2000, c’est son frère aîné Bachar qui a pris le pouvoir.

En 2000 Maher devient membre du comité central du parti Baas.

En 2005, il est cité avec son beau-frère, Asef Shawkat, dans un rapport de l’ONU les rendant responsables de l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien Premier Ministre libanais.

Depuis 1996, c’est lui qui de fait a la haute main sur l’armée . Il commande la garde républicaine (force qui protège le régime contre les menaces internes) et de fait la 4e division, même s’il ne dirige officiellement qu’un régiment. En pratique, il a plus de poids que l’officier principal dans la prise de décision (car il est frère du président!). Il s’est construit un réseau de relations au sein de l'armée et d'obligés comprenant des officiers présents (dans toutes les armes) influant dans tous les services.

On le considère souvent comme le véritable chefde la répression, l’UE a pris des sanctions contre lui en 2011 le considérant comme «le principal organisateur de la violence contre les manifestants».

 

Pour réprimer l'insurrection, les unités de l'armée qu'il dirige sont appuyées par la milice Shabiha (dirigée par Fawaz El-Assad et Mounzer El-Assad, des cousins de Bachar El-Assad), une milice dotée d’armes lourdes qui prend part aux violences dans les villes côtières. Cette milice donne dans le trafic d’armes et de drogue, le vol à main armée et la prostitution.

Maher est aussi réputé pour sa violence et son instabilité émotionnelle, on le surnomme «le boucher de Deraa». Beaucoup ne voient en lui que l’incarnation du frère d’Hafez al-Assad, Rifaat al-Assad qui avait massacré les frères musulmans en1982, à Hama. Il fait aussi du kick-boxing et a tiréavec un pistolet dans le ventre de son beau-frère, Asef Shawkat (marié à sa soeur Bouchra) en novembre 1999, un jour où ils se sont disputés.

 

Les «utiles», ou ceux dont on ne peut pas se séparer

Ali Mamlouk (1946-) Il est chef de la sécurité générale de l’Etat [sa photo est ici].

Ce sunnitea peut-être été porté au pouvoir pour apaiser les tensions avec la population (à majorité sunnite). C’est Bachar al-Assad qui l’a fait monter alors qu’il n’avait aucun lien avec la tribu, la famille ou le clan au pouvoir. Il n’est donc devenu important que par la volonté de l’actuel président.

Il commence sa carrière comme chef adjoint de la force aérienne de renseignements.

Depuis 2005 Ali Mamlouk est chef de la sécurité générale de l’Etat. En pratique il a beaucoup moins d’influencequ’Hafez Makhlouf, même s'il est son supérieur.

En 2007, il a fait l’objet de sanctions de la part des Etats-Unis pour ses «activités répréhensibles concernant le Liban, et sa suppression de la société syrienne civile et l'opposition interne». Selon un câble diplomatique américain rendu publicpar Wikileaks, il aurait participé à un programme de lutte contre le terrorisme avec les Etats-Unis en 2010.

Les dévoués qui n’ont (presque) pas d’influence


Bouthaina Shaaban (1953-) Cette alaouite est la conseillère politique et médiatique de Bachar al-Assad.

Bouthaina Shaaban, la conseillère du président Bachar al-Assad, lors d'une conférence à Damas, le 24 mars 2011. Khaled al-Hariri/REUTERS

Bouthaina Shaaban a suivi des études de littérature anglaiseau Royaume-Uni et à Damas. Elle a ensuite été la traductrice des discours d’Hafez el-Assad puis de Bachar. Elle est nommée ministre pour les expatriés de 2003 à 2008. En 2005, elle aurait fait partie des nominations possibles pour le prix Nobel de la paix (les listes restent en principe secrètes)

Elle devient ensuite conseillère politique du président dès juillet 2008. Mais elle est décrite par l’opposition syrienne comme un «perroquet de Bachar». Comme elle a traduit les discours de Bachar el-Assad pendant des années, elle s’est peu à peu imprégnée des valeurs qu’il voulait promouvoir, elle a donc acquis la confiance de Bachar.

Des discordes existent néanmoins entre Bouthaina Shaaban et Bachar el-Assad. Elle a déjà contredit plusieurs fois le président et a annoncé des projets qu’il n’avait nullement l’intention de mettre en place. Elle entretient aussi la rumeur qui veut que Bachar el-Assad ne soit pas le réel détenteur du pouvoir en Syrie. Les véritables raisons de son maintien demeurent inconnues, mais selon Ignace Leverrier, les Syriens pensent que son rôle est «d'apaiser et rassurer l'opinion publique internationale sur les bonnes dispositions du chef de l'Etat».

Elle a aussi écrit de nombreux livres et articles (sur le féminisme, la littérature...).

 

Une opposition qui tente d'exister

L'opposition interne

Riad Seif (1946-) Ancien député, il est réputé pour sa lutte contre la corruption.

Riad Seif, membre du parlement et leader de l'opposition syrienne, dans son bureau lors d'une interview pour Reuters à Damas, le 6 mai 2005. Khaled al-Hariri/REUTERS

Certains membres de l’opposition sont alaouites, parmi eux, Riad Seif. Cet homme d’affaires syrien a créé un atelier de confection de chemises en 1963 puis obtient la franchise Adidas en Syrie en 1993, fabriquant ainsi la production exportée vers les pays européens. Réputé pour être profondément social, cet alaouitea en effet créé une garderie pour les enfants des employés, une cantine, des transports en commun entre l'entreprise et le domicile de ses employés.

Il est devenu députéindépendanten 1994 (il sera réeluensuite pour un second mandat). Il est très vite connu pour dénoncer la corruption.

Lors de son second mandat, il sème la paniquedans l’assemblée en dénonçant l’attribution des contrats de téléphonie mobile à Rami Makhlouf (article payant), le cousin de Bachar al-Assad. Pour lui, cela constituait un cadeau à la famille royale car la Syrie connaissait un déficit en téléphonie fixe, la téléphonie mobile allait donc rapporter des milliards... qui se retrouveraient dans les poches d’un membre de la famille présidentielle!
Il perd son fils de 21 ans, Lyad, dans des circonstances mystérieuses, le 2 août 1996.

En 2000, il crée le«forum du dialogue national» (rassemblement d’intellectuels et de personnalités syriennes de la société civile qui débattent du système politique syrien). Il est arrêtépendant le «printemps de Damas» pour avoir voulu «changer la constitution de façon illégale». Il avait alors organisé un séminaire de plus de 400 personnes sous l’égide du «forum du dialogue national», sans autorisation du pouvoir. Le pouvoir avait alors signé une «autorisation spéciale» pour lever son immunité parlementaire et engager des poursuites. Il restera cinq ans en prison.

Il a fait partie des 300 opposantsà signer la «Déclaration de Damas pour le Changement National Démocratique Pacifique en Syrie», le 16 octobre 2005. Ce texte, signé par les partis de l’opposition laïque et les Frères musulmans, appelait à un changement démocratique en Syrie.

A la suite de ce texte, le Conseil national de la déclaration de Damas pour le changement national et démocratique (CNDD) a été créé, il regroupait plus de 160 activistes politiques, défenseurs des droits de l’homme, intellectuels et artistes syriens. Riad Seif en a été nommé président du secrétariat général. Le conseil s’est réuni une première foisle 1er décembre 2007, mais le pouvoir a aussitôt arrêté une douzaine de ses principaux dirigeants.

Pour cette raison, ils ont tous été condamnés à deux ans et demi de prison par la Cour pénale de Damas pour avoir «porté atteinte à l’image de l’Etat» et «propagé des informations mensongères». Alors qu'il est atteint d’un cancer de la prostate, les autorités avaient refusé de lui permettre de suivre son traitement médicamenteuxen prison.

Il a été arrêté une autre fois en 2011 lors des manifestations contre le régime, puis relâché.

Riad Seif est donc connu pour son rôle politique, mais aussi pour son rôle social. Il constitue une des personnalités d’avenir pour la Syrie en cas de chute du régime de Bachar al-Assad.

 

 

 

L'opposition interne

Riad al-Turk (1930-) C’est un symbole du communisme syrien, poids fort de l’opposition interne.

Le leader de l'opposition Riad al-Turk lors d'une interview, le 2 mai 2007. Khaled al-Hariri/REUTERS

Riad al-Turk a adhéré au Parti communiste en 1944. Il devient ensuite secrétaire général lorsque le Parti communiste opère une scission avec le Front national progressiste (ce front avait été créé pour intégrer tous les partis du pays avec le Baas et donner une impression de pluralisme politique) dans les années 1970. Il crée alors le PC-bureau politique (aujourd’hui rebaptisé Parti démocratique du peuple).

En 1979 il a créé, avec le Dr Jamal al-Atassi, le Rassemblement national démocratique pour les politiques qui refusaient d’adhérer au Front national progressiste.

Surnommé le «Mandela syrien», ce militant est allé en prison dans les années 1980 et y est resté 17 ans, dans une cellule individuelle, car il avait dénoncé la répression contre les Frères musulmans à Hama en 1982. Il a été ensuite remis en prison lors du «printemps de Damas» pour «atteinte à la constitution» car il incarnait la résistance du régime.

Lors de son procès, il avait refusé de parler. Après ses incarcérations, il avait déclaré à Mohammad Ali Al-Atassi, un réalisateur qui tournait un documentaire sur lui, vouloir faire un «document pour tous ceux qui prendront à leur tour le chemin de la prison», épisode que la majorité des opposants.

En 2005, il avait participé à la rédaction de la Déclaration de Damas du 16 octobre, qui réclamait un «changement démocratique et radical» du pouvoir de façon «pacifique et graduelle».

L'opposition interne

Haytham al-Maleh (1931-) Cet avocat islamiste modéré est un symbole des droits de l’homme en Syrie.

L'opposant Haithan al-Maleh lors d'une interview pour Reuters à son bureau à Damas, le 14 avril 2006. Khaled al-Hariri/REUTERS

Haytham al-Maleh est devenu avocat en 1957 après avoir suivi des études de droit international. Il a rejoint l’institution judiciaire en 1958 mais une loi spécialedécidée en 1966 [PDF] a mis fin à ses fonctions (il put quelques années plus tard exercer à nouveau, jusqu’à son arrestation en octobre 2009).

De tendance conservatrice sociale et islamiste, ce sunnitea été arrêté et emprisonné de 1980 à 1986 car il plaidait en faveur de réformes constitutionnelles. Durant sa détention, il a effectué plusieurs grèves de la faim.

Il a toujours défendu les droits des gens conformément à la loi face aux services de sécurité. Il est souvent décrit comme quelqu’un «qui n’a peur de rien», ce qui lui a valu d’être emprisonné plusieurs fois.

Lors du «Printemps de Damas», il se montrait avecRyad al-Turk, en dépit de leurs tendances politiques différentes, pour montrer l’accord qu’ils avaient dans la contestation du pouvoir.

En 2002, il a créé une association de défense des droits de l’homme en Syrie et en est devenu président.

Il a été interdit de voyager [PDF] hors de territoire syrien ces six dernières années. Et a finalement comparu devant le tribunal en 2009puis en juillet 2010. Il avait alors été condamné à trois ans de prison ferme pour «diffusion de fausses nouvelles susceptibles de porter atteinte au moral de la nation», en vertu des articles 285 et 286 du Code pénal syrien. Il avait notamment critiqué, lors de plusieurs interviews, le maintien de l’état d’urgence en Syrie ainsi que le contrôle permanent exercé par les autorités syriennes sur le pouvoir judiciaire. Il a été remis en liberté le 8 mars 2011à la suite de l’amnistie pour les plus de 70ans, décidée par Bachar el-Assad.

 

L'opposition interne

Facebook Son utilisation permet faire connaître ce qui se passe sur le territoire syrien

Capture d'écran de la page Facebook The Syrian Revolution 2011

Ce réseau social interdit de nombreuses fois a été rouvert par les autorités syriennes en février, peu après les premiers appels à manifester. Depuis plusieurs années, Internet a été utilisé par les autorités syriennes pour améliorer la communication politique.

Mais depuis le début des soulèvements, l’opposition et les pro-régime s’affrontent dans une réelle guerre d’image et de communication (comme nous l’indiquions dans une précédente Slate TV, des vidéos d’une extrême violence avaient mystérieusement disparu de Facebook en avril et aussi, la page Facebook du Monde.fr a été piratée par des pro-Bachar en mai). Internet reste donc à double tranchant.

Depuis le début des manifestations, les opposants ont créé de nombreuses pages Facebook comme The Syrian Revolution qui regroupe plus de 200.000 membres ou Syrian Revolution Video (en arabe); des comptes Twitter comme @RevolutionSyria; des sites internet (comme syriarevolution.comou syriarevolution.org dont les propos sont plus pacifiques que le premier), mais aussi des blogs qui se sont fait l'écho de ces manifestations.

Internet a donc permis aux manifestants de communiquer principalement des informations pour les Syriens, mais surtout de faire connaître la situation au niveau international. Cependant le phénomène des réseaux sociaux ne touche pas la majorité de la population, une grande partie croît encore aux discours de Bachar el-Assad (les soulèvements n'auraient qu'un caractère confessionnel et sont le résultat d'un complot intérieur et extérieur).

L’utilisation de Facebook n’est pas encore assez forte pour influencer réellement l'opinion.

L'opposition externe

Abdelhalim Khaddam (1932-) Ce sunnite fut le bras droit d’Hafez el-Assad puis vice-président sous Bachar. Il représente aujourd’hui une opposition syrienne en exil.


L'ancien vice-président syrien en exil lors d'une conférence à Bruxelles, le 7 avril 2011. Thierry Roge/REUTERS

Abdelhalim Khaddam a fait des études de droit et devient avocat à Damasde 1954 à 1964.

Cultivé, sa progression en politique est rapide. Il a adhéré au parti Baas à 17 ans, puis en est devenu responsable. Il est nommé gouverneur

href="http://www.rfi.fr/actufr/articles/066/article_36671.asp">puis ministre de l'Économie et des Finances (1969).

Lorsqu’Hafez el-Assad (alors ministre de la Défense) prend le pouvoir en novembre 1970, il est nommé ministre des Affaires étrangères. Il était réputé pour être un «pur et dur» (c’était un proche de Hafez el-Assad au moment du massacre de Hama) et pour affirmer la domination de la Syrie sur le Liban(il s’occupe du dossier libanais de 1975 à 1998). Il accède ensuite à la vice-présidenceen 1984.

A la mort d’Hafez el-Assad, en 2000, il assure l’intérim de la présidence de la République jusqu’à la victoire de Bachar el-Assad aux élections, en juillet. Il aurait dû devenir président si Hafez el-Assad n’avait pas changé la constitution pour permettre à son fils Bachar de se présenter et créer une république héréditaire.

Abdelhalim Khaddam a ensuite démissionnéen décembre 2005, officiellement après avoir critiqué la politique étrangère de Damas. Cependant, ce départ coïncide avec des désaccords avec Bachar el-Assad sur les réformes nécessaires au parti Baas et avec l’assassinat de Rafic Hariri, un de ses amis.

Il s’est exilé à Paris, où il vit toujours dans une propriété de la famille Hariri. Il incarne l’opposition en exil depuis décembre 2005, lorsqu’il a accusé le régime d’être la causede l’assassinat de Rafic Hariri sur la chaîne al-Arabya.

Il fonde en 2006 le Front de salut national syrien (FSN), une coalition d’opposants en exil qui a pour but de renverser le régime de Bachar el-Assad dont la dernière réunion s’est tenue en 2007, à Berlin.

En 2008, il est condamné par contumace par un tribunal militaire syrien pour avoir notamment «organisé un complot en vue de renverser le pouvoir politique».

Il soutient actuellement les manifestants syriens et a déclaré que Damas était «un régime basé sur des institutions sécuritaires et militaires» qui«a fait sienne la corruption». Il encourage un changement pacifique du pouvoir sans l’intervention de puissances étrangères. Il ne constitue cependant plus une alternative, il souhaite simplement participer à la chute du régime.

Fanny Arlandis

Remerciements:

Ignace Leverrier, ancien diplomate, il tient le blog «un oeil sur la Syrie» sur lemonde.fr.

Fahed al-Masry, journaliste syrien en France.

Salah Ayache, maître de conférence à Paris VII.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:45

Des membres des forces de sécurité ont tiré sur des milliers de manifestants ce vendredi, tandis qu'Hillary Clinton a affirmé qu'une "marche arrière" du président syrien n'était plus possible.

Les forces de sécurité ont tiré vendredi sur des milliers de manifestants qui protestaient contre le régime dans plusieurs villes de Syrie, faisant 19 morts selon un haut responsable américain qui a préféré garder l'anonymat. Plus tôt dans la journée des militants avaient chiffré le bilan à 12 morts.

Selon la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, la répression sanglante des manifestations par le régime de Damas ne servirait qu'à repousser le moment du départ pour le président Bachar al-Assad et qu'une "marche arrière" n'était plus possible.

La "brutalité (du régime syrien) pourrait permettre (au président Assad) de repousser le changement en cours en Syrie, mais pas de l'inverser", écrit Clinton dans une tribune publiée par le quotidien Ashar Al-Awsat, dont le Département d'Etat a publié la traduction officielle dans la nuit de vendredi à samedi.

"La question la plus importante de toutes: Qu'est ce que cela veut dire pour l'avenir de la Syrie ' C'est de plus en plus clair: il n'y a pas de marche arrière possible", a estimé la responsable américaine. Le chef de l'Etat syrien a "fait voler en éclats ses prétentions d'être un réformateur", selon Hillary Clinton.

"Cinq personnes ont été tuées à Homs (centre), deux à Harasta (banlieue nord de Damas) et deux à Deir Ezzor (est) lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants", a déclaré le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme Rami Abdel Rahmane, joint au téléphone à Londres. Selon lui, les manifestants étaient au nombre d'environ 5.000 à Homs. En outre, "deux personnes ont été tuées à Dael (région de Deraa, sud) et une à Douma (15 km au nord de Damas) par des tirs des forces de sécurité sur les manifestants", ont pour leur part indiqué des militants ayant requis l'anonymat.

"Il y a eu des tirs nourris pour disperser deux manifestations à Banias (ouest)", selon Rami Abdel Rahmane qui évoque un nombre indéterminé de "victimes", précisant que "les forces de sécurité ont pourchassé les manifestants jusque dans les ruelles".

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:44

Syrie: l'armée entre dans le village de Bdama

L'armée syrienne appuyée par des blindés est entée samedi dans le village de Bdama (nord-ouest), ont annoncé des médias occidentaux se référant aux témoins oculaires.

"Ils sont arrivés à 7h00 (heure locale). Personnellement j'ai aperçu neufs chars, dix véhicules blindés, 20 jeeps et dix bus. J'ai vu des hommes armés incendier deux maisons", a indiqué Saria Hammouda, témoin citée par l'agence Reuters.

Le village de Bdalma est situé non loin de Djisr al Choghour, ville de 50.000 habitants où des bandes armées ont massacré la semaine dernière près de 120 policiers et militaires syriens.

Le régime syrien fait face à une contestation populaire inédite depuis le 15 mars. Les manifestations syriennes s'inscrivent dans le prolongement des troubles qui secouent le monde arabe depuis plusieurs mois. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar al-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur dans le pays.

Pour étouffer la révolte, l'armée syrienne avait été plus tôt déployée dans plusieurs villes, dont Deraa (sud) et Banias (ouest).

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:42
Ligue arabe - Crise en Syrie: Le secrétaire général sortant est inquiet
Le secrétaire général sortant de la Ligue arabe Amr Moussa.
© AFP

 

LE CAIRE - Le secrétaire général sortant de la Ligue arabe Amr Moussa a fait part samedi de «l'inquiétude du monde arabe» face à la crise en Syrie, secouée par une révolte populaire durement réprimée par le régime du président Bachar al-Assad.

«Il y a une inquiétude du monde arabe et dans la région concernant les événements en Syrie», a-t-il déclaré à la presse, en réponse à une question, à l'issue d'une réunion internationale au Caire sur la Libye.

La crise syrienne fait l'objet de «beaucoup de contacts» entre les dirigeants de la région «pour échanger les points de vue», a-t-il ajouté selon la traduction en français de ses propos en arabe.

M. Moussa a récusé l'idée que ses propos soient une forme d'ingérence dans les affaires syriennes, en soulignant qu'il s'agissait seulement d'exprimer «une inquiétude vis-à-vis d'un pays important» et «qu'il est normal que nous soyons inquiets».

M. Moussa doit quitter prochainement la direction de la Ligue arabe, où il doit être remplacé par l'actuel chef de la diplomatie égyptienne, Nabil al-Arabi.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:41

CAMP DE REFUGIES DE BOYNUYOGUN, Turquie (AP) — Des soldats syriens, appuyés par des chars et tiraillant à la mitrailleuse lourde, sont entrés samedi dans le village de Bdama, à 20km de la frontière turque, selon des militants syriens. L'armée multiplie ainsi les opérations dans le nord-ouest du pays.

Selon les Comités de coordination locale, un groupe qui recense les manifestations de contestation contre le régime de Bachar el-Assad, les soldats appuyés par six chars et plusieurs véhicules blindés de transport de troupes ont pénétré au matin dans Bdama.

La veille, les forces syriennes avaient envahi Maaret al-Numan, une ville située le long de l'autoroute reliant Damas, la capitale, à Alep, la plus grande ville du pays. Bdama se situe à environ 40km à l'ouest.

Le village jouxte la ville de Jisr al-Choughour, dont l'armée a repris le contrôle dimanche dernier. Des militants avaient rapporté des combats entre forces loyalistes et des soldats qui avaient fait défection, refusant de participer à la répression des manifestations contre le régime.

Les combats dans cette région, qui ont commencé il y a près de quinze jours, ont fait plusieurs milliers de déplacés, dont quelque 10.100 personnes, qui ont fui en Turquie et sont abrités dans des camps de réfugiés. Vendredi, l'actrice Angelina Jolie, ambassadrice du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies, s'est rendue en Turquie près de la frontière syrienne pour rencontrer certains de ces réfugiés.

Samedi, les Comités de coordination locale ont par ailleurs revu à la hausse le bilan des manifestations de la veille, faisant état de 19 morts. D'après les militants syriens de défense des droits de l'Homme, en trois mois, plus de 1.400 Syriens ont été tués et quelque 10.000 arrêtés dans la répression du mouvement de contestation contre le régime syrien.

Le Foreign Office a exhorté les Britanniques se trouvant en Syrie à quitter le pays immédiatement. Dans un communiqué diffusé sur son site Internet, le ministère britannique des Affaires étrangères appelle ses ressortissants à partir tout de suite via les moyens de transports commerciaux "tant qu'ils fonctionnent encore".

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal défendent par ailleurs un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant la Syrie. AP

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:41

2eme jour en Tunisie. J’ai rendez vous avec des militants du Parti socialiste de Gauche rencontrés la veille. Ils m’emmènent inaugurer un local dans la région de Takelsa. Depuis la révolution des locaux politiques fleurissent un peu partout. Leur création est l’aboutissement d’une stratégie d’implantation locale et donne systématiquement lieu à une rencontre avec la population.

Takelsa tire son nom du français. Au temps de la colonisation les autochtones proposaient leurs produit aux colons et le « tu veux ça » c’est transformer en un « Ta kel sa », qui est resté.

La région a une longue tradition de lutte. Dès les années 80 le pouvoir réprime fortement les mouvements de résistance lors de la mise sous tutelle de la société par Ben Ali. L’homme qui est à coté de moi dans la voiture s’appelle Ben Azizu Faouzi. Natif de la région, il sera l’un des premiers à accuser Ben Ali de despotisme et de détournement de fonds. Il perd son travail et passe devant la cour de justice administrative. Mais il conservera un certain prestige auprès des habitants.

Durant l’ancien régime m’explique-t-on, les rares infrastructures étaient conditionnées par la soumission politique. Plus qu’une autre la ville de Takelsa à été négligée par le pouvoir en place.

L’absence d’Etat est flagrante. Pourtant le potentiel de la région est considérable et pourrait fortement être mis en valeur. La proximité avec la côte permettrait de développer le tourisme. La thalassothérapie s’y est un peu développée du fait des sources présentes mais reste largement en deca de ses potentialités. Comme pour de nombreuses activités productives la famille Ben Ali a racheté progressivement tous les centres pour capter la rentrée de devises mais sans réaliser les investissements productifs qui auraient permis à la région un développement optimal.

La population s’est rendu en masse à l’ignauguration du local. Le petit meeting qui s’y déroule crée l’événement dans le village. Les hommes sortent régulièrement pour fumer en dehors de la salle. Le café adjacent est bondé. Les enfants, jouent et courent un peu partout sur la place du village. Quelques’uns ont improvisés un match de foot sur la place du village. Dans ce petit village -ou les événements sont il est vrai assez rares- l’on s’investit pleinement de son rôle de citoyen. Ma caméra a un succès fou. Des habitants viennent m’expliquer que « avant s’exprimer, participer, avoir le choix ce n’était pas possible ». Ils se répètent 3 ou 4 fois. Visiblement sa leurs tient à cœur que je comprenne.

Un militant m’explique la stratégie d’implantation : « nous essayons de nous implanter là ou nous avons des militants. Nous refusons les parachutages. ». Ici Faouzi et quelques adultes font le lien avec la population locale. « Il faut que les militants soient stable dans leur vie de famille, dans leurs travail. Ils faut qu’ils soient des exemples pour les gens ». Il m’explique ensuite que « à Takelsa on connait tout le monde, famille par famille, village par village ». On peut facilement imaginer que les militants sont avant tout impliqués dans la vie de la commune, dans les associations et regroupements de paysans qui préexistaient à la révolution. « On vit ici avec eux, on connait les problèmes. Un militant c’est un tunisien comme un autre ».

Ce sont ces militants locaux qui ont fait venir la population au meeting. Le 1er secrétaire s’exprime et décrit les valeurs et les orientations du parti. On explique assez brièvement et avec des mots simples la laïcité, la séparation de l’islam et de l’Etat, le projet progressiste pour la Tunisie, l’attachement aux libertés et à la démocratie.

Très vite un dialogue s’engage avec la population. Exclusivement sur les problèmes de la région. Une boulangère vit seule dans un taudis en dehors du village ce qui lui pose des problèmes pour amener son fils tout les matins à l’école. L’absence de dispensaire dans la région à des conséquences dramatiques car le 1er hôpital est à ¾ d’heure en voiture. Un participant intervient : « la Tunisie à reçu un prêt de plusieurs milliards de dollars. Qu’ils embauchent des médecins ».

La région est majoritairement agricole mais semble particulièrement sèche. La majorité de la population cultive la vigne et l’olivier. Mais les prix sont trop bas pour permettre aux paysans de vivre dignement. On propose de supprimer les relais entre les producteurs et les vendeurs. Les paysans parlent entre eux. « Il faudrait renforcer la coopération, acheter les engrais à plusieurs » me traduit un militant.

L’idéologie est au 2nd plan dans la discussion. « Les gens ils cherchent des solutions à leurs problèmes, tu ne peux pas leurs parler de 1917 » m’explique mon traducteur.

Rien à voir avec un meeting français. La réunion est un véritable échange avec la population pour trouver des solutions aux problèmes locaux. C’est le sens de l’existence du local, matérialisant l’encrage local. Pour Faouzi « sa sera aux militants de Takelsa de le faire vivre ». Un jeune du parti m’explique : « la porte sera toujours ouverte, ils pourront venir nous voire même la nuit. »

Le PSGT n’est pas seul à Takelsa. Implanter un local est relativement facile la ou les prix sont bas. Et ce petit village de moins de 10.000 habitants compte déjà 3 locaux. (Ennadha, FDTL et PSGT).

Mais à Takelsa les progressistes semblent avoir pris une longueur d’avance. Les militants me racontent avoir pris en stop un homme la veille. Après lui avoir distribué un tract l’homme leur demande s’ils sont d’Ennadha. Ils répondent à la négative et l’homme, visiblement satisfait leurs fait partager sa position : « Moi mon père est diabétique et il on l’à amputé des pieds. Je suis musulman, je fais la prière et je lis le Coran. Mais Ennadha ils mêlent tout à la religion et ils n’ont pas de solutions à des problèmes comme les miens ».

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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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