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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 17:11
Bienvenue dans la République de Tahrir au Caire

© Khaled Desouki AFP

 

C'est une petite enclave, une place et quelques rues dans le centre du Caire. Mais pour ses occupants, la place Tahrir et ses abords, qu'ils gardent et défendent à coups de pierres, préfigurent la nouvelle Egypte.

Pour y pénétrer, il faut montrer ses papiers d'identité puis ouvrir sacs et bagages à des barrages de l'armée égyptienne, devant des soldats courtois en tenue de combat, soutenus par des blindés.

Après barricades et barbelés, quatre rangées de jeunes gens, la plupart souriants, fouillent les nouveaux venus. "Bienvenue en terre libérée" lance l'un d'eux à

 

un journaliste de l'AFP. "Ici, nous écrivons l'histoire !"

 

Une haie d'honneur de plusieurs dizaines de personnes accueille ensuite les visiteurs. Tapant dans leurs mains, elles crient: "Oui, oui, Moubarak va partir!"

Chaque jour depuis le 28 janvier, ce qui était le point de rassemblement des manifestations hostiles au président Hosni Moubarak se transforme davantage en un camp retranché avec ses murailles de tôle ou de véhicules calcinés, ses systèmes de défense, ses dortoirs, ses estrades sonorisées, ses sanitaires, ses infirmeries et ses lignes de ravitaillement.

En début de matinée dimanche, des centaines d'hommes dormaient encore, enroulés dans des couvertures, sous des bâches flottant au vent. Un couple prépare du thé sur un feu de bois; des enfants vendent des gâteaux, des cigarettes. On fait la queue devant les toilettes de la mosquée Omar Makram.

Dans les ruelles avoisinantes, des jeunes gens, la tête souvent entourée de glorieux bandages, montent une garde farouche. Gaber Sayed, 19 ans, est l'un d'eux. Il porte comme un gilet pare-balle, une tunique marquée "Executive Flight Service", un pansement, un casque de moto et brandit une barre de fer.

"Je défends la zone libre", sourit-il. "Ils nous ont attaqués, nous ont tiré dessus avec des armes. Nous n'avons pas reculé. Ils ne prendront jamais la place. Nous ne la quitterons que quand Moubarak sera parti. Alors tout le pays sera libre".

Tout près, une main a écrit à la bombe sur des rideaux de fer tirés les mots "Facebook" et "Twitter". Entre deux drapeaux égyptiens, un tunisien. Un homme se tient immobile, un morceau de carton à la main sur lequel il a écrit: "Yes we can, too".

Les partisans du raïs égyptien n'ont pas monté depuis deux jours d'offensive contre la place: les commerces rouvrent peu à peu, entre les ordures. Des hommes entre deux âges boivent du thé, observent les jeunes.

Recouverte d'un niqab noir, Elham Farouk, 27 ans, vient d'arriver. Elle va passer la journée ici, offrir le sac de couchage qu'elle porte en bandoulière à quelqu'un, "contre le froid". Rentrer chez elle, revenir demain.

"J'ai compris très jeune à quel point notre société était corrompue", dit-elle. "Aucun secteur n'y échappe: les hôpitaux, l'éducation, l'économie. Rien ne marche dans ce pays. Pour faire quoi que ce soit, il faut payer. Cela doit changer. Maintenant, ma voix va être entendue".

 

Lien : http://front3.lindependant.com/articles/2011-02-06/bienvenue-dans-la-republique-de-tahrir-au-caire-330691.php

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 17:05

Les réformes proposées par le régime du président égyptien Hosni Moubarak afin de sortir de la crise politique qui secoue le pays sont insuffisantes, ont jugé dimanche les Frères musulmans, première force d'opposition en Egypte.

Le projet de créer un comité comprenant le pouvoir en place et des opposants pour préparer des réformes constitutionnelles est "insuffisant," a déclaré Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulmans, lors d'une conférence de presse au Caire.

Les participants au dialogue entre le régime égyptien et l'opposition, incluant les Frères musulmans, ont convenu dimanche de créer un comité pour préparer des amendements à la Constitution d'ici la première semaine de mars, selon le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi.

D'après M. Radi, les participants à la séance de dimanche se sont mis d'accord sur "une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution".

Un communiqué lu par M. Radi propose la levée des restrictions imposées aux médias, l'ouverture d'un bureau destiné à recevoir les plaintes concernant les prisonniers politiques, et le rejet de "toute ingérence étrangère dans les affaires égyptiennes".

"Ce communiqué est insuffisant", a déclaré M. Mursi à la presse. "Les demandes sont toujours les mêmes. Ils (le gouvernement) n'ont pas répondu à la majorité des demandes, ils n'ont répondu qu'à certaines, et de manière superficielle", a précisé Essam al-Aryane, un autre haut responsable de la confrérie.

 

Lien : http://www.romandie.com/ats/news/110206154734.h9s9unv5.asp

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 17:00

L'opposant égyptien et prix Nobel de la Paix Mohamed El-Baradei a critiqué dimanche "la grande confusion" créée la veille par les propos de l'émissaire de Barack Obama en Egypte, Frank Wisner. Interrogé sur la chaîne d'information américaine CNN, M. El-Baradei a regretté d'"entendre des voix dissonantes". "Les Etats-Unis avaient très clairement dit que (Hosni Moubarak) devait partir", a-t-il rappelé. Puis samedi, "Frank Wisner a déclaré que Moubarak devait rester et ça a créé une grande confusion, une grande déception", a-t-il commenté.

 

M. Wisner, qui s'est exprimé à Munich lors d'une conférence sur la sécurité rassemblant de très nombreux diplomates, avait notamment expliqué que "le président Obama souhaite que nous discutions avec respect avec une personne qui est un ami de longue date des Etats-Unis". "Le rôle du président Moubarak est toujours important. Contrairement à la Tunisie, dont le président a pris la fuite, l'Egypte a toujours son gouvernement", avait-il également affirmé.

"C'est tombé sur nous comme un coup à l'estomac", a réagi M. ElBaradei sur NBC. "Les Egyptiens avaient bien accueilli les déclarations de Barack Obama que le temps de la transition était venu", a insisté, sur CNN, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui est rentré récemment en Egypte pour participer aux manifestations demandant la chute du régime d'Hosni Moubarak.

 

L'administration du président Barack Obama a officiellement pris samedi ses distances avec les propos de Frank Wisner qui s'est rendu en Egypte à la demande du président américain, un haut responsable de l'administration Obama affirmant que ses propos "n'engagent que lui et non le gouvernement américain". M. Wisner participait cependant très officiellement à la conférence de Munich en tant qu'envoyé spécial du président Obama.

 

Depuis le début des grandes manifestations en Egypte, il y a presque deux semaines, la diplomatie américaine tente d'adopter un discours qui satisfasse à la fois la rue égyptienne, le gouvernement et les voisins de l'Egypte. Les Etats-Unis ont largement soutenu par le passé Hosni Moubarak, vu comme un allié stratégique dans la région. Tandis que Barack Obama et Hillary Clinton ont pris position ces dernières semaines en faveur d'une "transition ordonnée et démocratique" dans le pays, l'administration Obama multiplie également les signaux se voulant rassurants à destination du gouvernement et des autres alliés des Etats-Unis dans la région.

 

Lien  : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/06/mohamed-el-baradei-critique-la-position-des-etats-unis_1475974_3218.html#xtor=RSS-3208001?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:49
Les Frères musulmans

Les réformes proposées par le régime du président égyptien Hosni Moubarak afin de sortir de la crise politique qui secoue le pays sont "insuffisantes", ont jugé dimanche les Frères musulmans, première force d'opposition en Egypte

 

Quant au Mohamed Baradei, il dit ne pas avoir été invité aux discussions avec le gouvernement qui se déroulent depuis samedi.

 

Source : TF1.

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:03
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 16:00
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 15:54

 

 

Le vice-président égyptien Omar Souleimane a rejeté dimanche un appel de l'opposition à assumer les pouvoirs du président Hosni Moubarak, fortement contesté depuis près de deux semaines, a affirmé un opposant ayant participé au dialogue entre le pouvoir et l'opposition.

Le vice-président égyptien Omar Souleimane a rejeté dimanche un appel de l'opposition à assumer les pouvoirs du président Hosni Moubarak, fortement contesté depuis près de deux semaines, a affirmé un opposant ayant participé au dialogue entre le pouvoir et l'opposition. | Mohammed Abed

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Le vice-président égyptien Omar Souleimane a rejeté dimanche un appel de l'opposition à assumer les pouvoirs du président Hosni Moubarak, fortement contesté depuis près de deux semaines, a affirmé un opposant ayant participé au dialogue entre le pouvoir et l'opposition.
"Nous lui avons demandé que le président délègue ses pouvoirs au vice-président, conformément aux prérogatives que lui donne l'article 139 (de la Constitution) mais il a refusé", a déclaré à l'AFP ce responsable d'un parti d'opposition qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
Le pouvoir a lancé un "dialogue national" avec l'opposition auquel se sont joints les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte et jusqu'ici bête noire du régime.
Entretemps, l'armée a renforcé sa présence sur la place Tahrir, emblème de la contestation contre le président Hosni Moubarak dans le centre du Caire, et la vie semblait doucement reprendre dans la capitale, où de nombreux commerces et banques ont rouvert au treizième jour de la révolte.
"Nous allons (au dialogue) principalement pour discuter de la transition, de l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau Parlement qui représente le peuple", a déclaré à l'AFP un haut responsable des Frères musulmans, Essam al-Aryane.

Le vice-président Omar Souleimane a annoncé jeudi les avoir invités au dialogue organisé avec les diverses forces politiques sur des réformes démocratiques, alors que M. Moubarak est contesté depuis le 25 janvier par un mouvement populaire sans précédent qui réclame son départ immédiat.
C'est la première fois que le régime appelle la confrérie islamiste, officiellement interdite depuis 1954, au dialogue.
Le Guide suprême de la confrérie, Mohammed Badie, s'était dit vendredi prêt au dialogue avec M. Souleimane mais seulement après le départ de M. Moubarak.
D'après M. Al-Aryane, la participation de la confrérie à cette réunion prévue dans la journée au siège du Conseil des ministres est destinée à "protéger la révolution".

"Les manifestations sont un droit légitime, elles se poursuivront si les revendications des jeunes ne sont pas satisfaites", a-t-il affirmé. "Si elles ne sont pas satisfaites, les Frères reverront leur position".
Dans la nuit, la confrérie a annoncé avoir décidé d'"entamer un dialogue" avec les responsables du pouvoir "pour savoir à quel point ils (étaient) prêts à accepter les demandes du peuple".
Samedi, le bureau exécutif du Parti national démocrate (PND) du président Moubarak a démissionné, une annonce saluée par Washington comme une étape "positive" vers une transition démocratique.
"En tant que président du PND, le avec l'opposition que les caciques du parti, remplace également le fils de M. Moubarak, Gamal, longtemps considéré comme son dauphin, à la tête du comité politique du PND.
Les Etats-Unis ont néanmoins ajouté attendre "des gestes supplémentaires".
La Maison Blanche a rappelé que le président , dans des entretiens avec plusieurs dirigeants étrangers, avait souligné la nécessité d'une "transition ordonnée, pacifique, qui commence maintenant" en Egypte.
Sur la place Tahrir, les barricades formées par les anti-Moubarak, présents encore dimanche par centaines et rejoints petit à petit par des Cairotes sur la place, étaient toujours là, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Des dizaines de manifestants étaient toujours assis devant les chars de l'armée pour les empêcher de partir de Tahrir, où l'ambiance était calme et des centaines de manifestants se réveillaient après une nouvelle nuit dans des tentes improvisées, malgré le couvre-feu nocturne.

Les routes étaient remplies d'automobilistes et de piétons et les embouteillages étaient de retour tout comme les klaxons des voitures. Une messe a débuté devant un millier de fidèle à Tahrir en présence d'un cheikh arborant un exemplaire du Coran aux côtés du prêtre copte qui dirigeait la messe. "Une seule main, une seule main", répétaient les fidèles d'une seule voix.

M. Moubarak avait réuni samedi pour la première fois le nouveau Premier ministre Ahmad Chafic, les ministres du Pétrole et des Finances ainsi que le chef de la Banque centrale.
Cette réunion "est une preuve qu'il (M. Moubarak) s'accroche à sa position et veut montrer au peuple qu'il est toujours là", a estimé le chef du mouvement d'opposition Kefaya, Georges Ishaq, alors qu'à l'étranger, la presse faisait état de plusieurs scénarios pour assurer une sortie digne au président.

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent dans le calme. Des affrontements entre policiers et manifestants antigouvernementaux durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février avaient fait environ 300 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU, un bilan non confirmé par d'autres sources.
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 15:49

Côte à côte avec les musulmans, de nombreux Coptes, ou chrétiens d'Egypte, sont venus manifester pour le départ du président Hosni Moubarak place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire.



A Tahrir, plusieurs manifestants musulmans tiennent à afficher leur soutien aux Coptes, comme Ahmed Chimi, 47 ans, qui arbore une pancarte proclamant: "Musulmans + chrétiens = Egypte", décorée du croissant et de la croix, symboles des deux religions.

"Nous ne voulons pas qu'il y ait de différenciation" entre les deux communautés, explique-t-il.

Le président Moubarak "veut vendre l'idée aux Etats-Unis et à l'Europe que nous avons un problème ici avec les chrétiens et qu'il est la personne adéquate pour empêcher cela. Mais ce n'est pas vrai", assure-t-il.

Plusieurs pays occidentaux se sont dits préoccupés par la situation des Coptes après les dernières attaques contre leur communauté.

Sources: la-croix.com

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 15:28
Twiter : Egyptian evangelical Christians sing songs in Tahrir Square. Copts held hands w/Muslims, held up cross and Koran side by side. #Egypt
Twiter  : Un couple se marie à Tahrir Square now #Aljazeera #Egypt #jan25 #feb06
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 15:23

Les jeunes opposants égyptiens envisagent de créer leur propre parti "pour défendre les acquis de la révolution", rapporte le correspondant de RIA Novosti.

La mise en œuvre des réformes constitutionnelles, la création d'un gouvernement de transition, l'amnistie des prisonniers politiques, la levée de l'état d'urgence, la création de partis politiques, d'associations et le départ immédiat du président Hosni Moubarak figurent parmi les revendications des jeunes.

M. Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, a renoncé à briguer un nouveau mandat lors de la prochaine présidentielle, en septembre 2011. Son fils Gamal ne sera pas candidat non plus. Les autorités ont également promis d'effectuer une réforme constitutionnelle, de revoir les résultats des dernières législatives, d'enquêter sur les scandales de corruption et de se pencher sur les problèmes socio-économiques.

De nombreux manifestants sur la place Tahrir ont qualifié ces démarches de suffisantes pour entamer le dialogue avec les autorités.

 

Lien : http://fr.rian.ru/world/20110206/188551587.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

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