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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 02:43

Deux dirigeants de l'opposition prêts à travailler avec Ghannouchi

Agence France-Presse
Deux dirigeants de l'opposition tunisienne ont déclaré vendredi soir à l'AFP être prêts à collaborer avec le président par intérim Mohammed Ghannouchi qui a annoncé le début dès samedi de consultations avec les familles politiques du pays.

 

Ces deux leaders ont affirmé ne pas croire à un retour au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali qui a fui le pays sous la pression de la rue à l'issue d'un mois de contestation qui a été réprimé dans le sang.

"Ben Ali ne reviendra pas, je suis sûr qu'il est parti définitivement, ce qui compte c'est l'intérêt du pays, que le sang cesse de couler, et que la demande du peuple ait été exaucée", a déclaré Mustapha Ben Jaafar, chef du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, légal).

"Je suis soulagé, mais j'attends de Ghannouchi qu'il procède au plus vite aux changements annoncés. Nous avons proposé une comité national de sortie de crise qui peut déboucher sur un gouvernement d'union nationale", a-t-il dit.

Il a estimé qu'il ne fallait pas s'attarder sur les formes du changement à la tête de l'Etat, l'article de la Constitution utilisé laissant entendre que M. Ben Ali n'a pas renoncé définitivement au pouvoir.

"Je ne pinaillerais pas sur des questions juridiques, ce qui m'intéresse c'est d'aller vers une vraie démocratie", a-t-il dit.

"Ce qui s'est produit est un habillage qui, à la limite, me convient", a-t-il dit, ajoutant avoir proposé "un comité national de sortie de crise qui peut déboucher sur un gouvernement d'union nationale".

Même ton chez Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, légal), qui a évoqué "un habillage constitutionnel pour un changement politique qui n'est pas parfait".

"Ghannouchi, selon lui, doit faire en sorte que le gouvernement soit représentatif de toutes les composantes et préparer des élections présidentielle et législatives libres et démocratiques, supervisées par des observateurs internationaux".

"Il faut un exécutif de transition pluriel dans sa composition", a-t-il estimé, ajoutant avoir rencontré jeudi M. Ghannouchi et "trouvé un homme ouvert et courtois".

"On prend acte de ce changement et on attend de voir la dynamique qui va s'engager à partir de là", a-t-il ajouté, estimant que "Ben Ali Ali est parti pour éviter un bain de sang".

Dans les milieux politiques, on estime que le choix de M. Ghannouchi s'est imposé par sa réputation d'homme intègre alors que l'autre possible candidat au poste de président par intérim, le président du Parlement Fouad Mebazaa est perçu comme un cacique du pouvoir.

Sur la chaîne de télévision France 24, Rached Ghannouchi, chef historique et exilé du mouvement islamiste Ennahda (interdit) a déclaré: "Notre rôle sera de travailler avec les mouvements politiques et la société civile pour bâtir un Etat de droit".

Dans un communiqué, le président par intérim a annoncé le lancement dès "samedi de consultations avec tous les partis et les partenaires sociaux sur les moyens de sortir de la situation actuelle du pays et sur les réformes politiques à venir".

"Dans un second temps, les consultations incluraient la société civile, les sensibilités intellectuelles et des personnalités nationales", a-t-il ajouté.

Mais un troisième opposant Hamma Hammami, a estimé qu'il y avait eu violation de la Constitution.

Ben Ali "n'a pas le droit de désigner son successeur, la victoire du peuple ne doit pas être spoliée, l'opposition doit s'unir pour un changement démocratique qui réponde aux aspirations du peuple", a déclaré à l'AFP le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit) juste après sa libération après trois jours de détention.

Sur Facebook, des nombreux Tunisiens contestent déjà le président par intérim, certains y voyant "le projet d'un nouveau dictateur".

Lien : http://www.24hmontreal.canoe.ca/archives/24hmontreal/actualites/international/2011/01/20110114-194237.html

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 02:21

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, annonçant le 14 janvier 2011 sur la chaîne publique TV7 qu'il assurait l'intérim à la tête du pays.

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, annonçant le 14 janvier 2011 sur la chaîne publique TV7 qu'il

 

Dernières nouvelles à 23h30 : il est confirmé que Nicolas Sarkozy, par égard pour la communauté tunisienne en France et pour éviter tout débordement a refusé l'accès au territoire à Zine El Abidine Ben Ali.

Selon l'AFP, un avion civil parti de Tunisie a atterri dans la soirée à Cagliari, en Sardaigne, mais uniquement afin de procéder à un ravitaillement, les autorités italiennes n'étant guère plus enclines que la France a accueillir le président tunisien déchu. Sa présence dans l'avion en question, apparemment le Falcon présidentiel n'a pas été confirmée. D'après les dernières rumeurs, Ben Ali pourrait se rendre au Qatar, aux Emirats arabes unis (Dubaï) ou encore en Arabie Saoudite.

En ce qui concerne les coups de feu en Tunisie, ils seraient le fait de l'armée en cours de déploiement, afin de mettre un terme aux exactions et pillages. A ce propos, relayant une rumeur largement diffusée sur Twitter, iTélé indique que tant dans les commerces que chez des particuliers, les pilleurs ne seraient autres que des policiers. D'autres avancent même qu'ils seraient secondés par des criminels, suivant un plan machiavélique visant à démontrer que Ben Ali parti, le pays serait au bord du chaos.

 

23h : des pillages en cours, la population terrorisée

Alors que l'armée continue de se déployer un peu partout en Tunisie, la situation est plus que jamais confuse et la population particulièrement inquiète tandis que des coups de feu retentissent dans la nuit et qu'il est question de pillages, y compris aux domiciles de particuliers.

Entre autres menaces, il est à noter qu'après l'incendie de la prison de Bizerte ou la fuite des gardiens, de nombreux prisonniers de droit commun, y compris pour meurtre, seraient en cavale. Dans ce contexte chaotique, alors que les chaînes de radio et de télévision sont assaillies d'appels paniqués, le nouveau président du pays multiplie les prises de parole pour rassurer la population et promettre la multiplication des patrouilles dans les zones sensibles.

Comme à Paris, à Marseille, où la communauté tunisienne et maghrébine en général était mobilisée depuis plusieurs jours, on salue non sans fierté cette journée historique qui a vu "un chef arabe tomber sous la pression de son peuple" a expliqué à l'AFP Kamel Yousfi, un professeur de mathématiques tunisien de 44 ans, mais on reste circonspect, car "la transition ne doit pas être assurée par des gens du gouvernement Ben Ali mais des gens choisis par les Tunisiens a insisté Tarek Klabi, du collectif Solidarité Maghreb.

Entre autres réactions populaires dans le monde arabe, on notera qu'au Maroc, des marocains ont chanté l'hymne tunisien et qu'au Caire, des dizaines d'Egyptiens se sont joints à des ressortissants tunisiens devant l'ambassade de Tunisie pour célébrer la chute de Ben Ali que certains espèrent exemplaire. Ainsi, entre autres slogans, on a pu entendre "Ecoutez les Tunisiens, c'est votre tour les Egyptiens".

De source proche des autorités françaises, il a été confirmé que la France ne "souhaite pas" accueillir le président déchu, notamment pour ne pas mécontenter la communauté tunisienne de l'Hexagone, néanmoins, la rumeur de son arrivée ne retombe pas.

Enfin, dans la soirée, le président américain Barack Obama rendant hommage au "courage" et "à la dignité" du peuple tunisien a appelé à l'organisation "dans un proche avenir" d'élections "libres et justes" en Tunisie (voir le communiqué, en anglais...).

 

 

 

22h : les rues de Tunis désertes, des manifestants au Bourget

Alors que dans le centre-ville de Tunis, en état d'urgence, les rues sont désertes, à Paris dans le VIIe arrondissement, environ deux cents personnes ont manifesté leur joie à proximité de l'ambassade tunisienne, mais n'ont pu accéder au bâtiment, la rue étant barrée par la police. Faisant suite aux rumeurs annonçant l'arrivée de Ben Ali, une vingtaine de Tunisiens arborant leur drapeau se sont rassemblés près de l'aérogare, en présence là aussi d'un dispositif policier inhabituel. Sur Twitter, les spéculations vont bon train quant à la destination du président en fuite, certains évoquant le Royaume-Uni, d'autres un pays du Golfe.

Parmi les dernières réactions de politiciens français, le maire PS de Paris et natif de Tunis Bertrand Delanoë a appelé sur France 2 à la tenue d'"élections transparentes" car c'est "ce qui compte pour l'avenir des Tunisiens". De son côté la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, a déclaré "on peut se demander pourquoi un pays comme la France n'a pas donné plus tôt les signes nécessaires pour que cet étau se desserre". "Quoi qu'il en soit" la question apparaît désormais assez secondaire, puisque "les Tunisiens se sont libérés eux-mêmes".

 

21h : Ben Ali en fuite, mais pour où ?

Alors que Paris a officiellement pris acte "de la transition constitutionnelle annoncée par le Premier ministre Ghannouchi" et qu'un avion transportant une fille et une petite fille de Ben Ali aurait atterri à l'aéroport du Bourget, selon Le Monde, les autorités françaises auraient clairement indiqué qu'elle ne souhaitait pas accueillir l'ancien président tunisien qui a fui son pays ce vendredi après-midi.

De même, alors que des rumeurs ont annoncé Ben Ali à Malte et en Italie, le chef de la diplomatie maltaise Tonio Borg a indiqué qu'il n'avait reçu aucune information allant dans ce sens et le ministre des Affaires étrangères italien a parlé de rumeurs infondées. Selon un porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères, l'avion de Zine El Abidine Ben Ali aurait survolé l'espace aérien de Malte, en direction du nord, vers 19h GMT.

Alors qu'en début de soirée Nicolas Sarkozy et François Fillon tenaient réunion à l'Elysée sur la situation en Tunisie, le ministre des Affaires étrangères a assuré que la France n'avait reçu "aucune demande d'accueil" de la part du président en fuite, mais que si cela devait se produire, elle examinerait cette requête "en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes".

De source policière citée par RTL, bien qu'il ne soit pas forcément le bienvenu en France, le Falcon qui transporte Ben Ali ferait bel et bien route vers Paris où la police se préparerait à son arrivée, probablement au Bourget ou à l'aéroport militaire de Villacoublay.

Dans un communiqué, la présidence indique que "la France souhaite l'apaisement et la fin des violences" et affirme que "seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle". En tout état de cause, alors qu'il a beaucoup été reproché à la classe politique hexagonale son silence, voire son soutien au président déchu, l'Elysée assure que "la France se tient aux côtés du peuple tunisien dans cette période décisive".

Entre autres réactions, la Maison Blanche a déclaré que le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants", l'association Reporters sans frontières appelant à "une rupture totale avec les années de répression" a salué le départ d'un "prédateur de la liberté de la presse", tandis que la patronne du Parti socialiste Martine Aubry a estimé que ce départ "doit permettre la transition démocratique" et a invité les autorités françaises à "s'engager sans ambiguïté en faveur de la démocratie en Tunisie'.

Sans faire expressément allusion à la prise de pouvoir du Premier ministre tunisien sortant Mohamed Ghannouchi, le porte-parole du PS Benoît Hamon a par ailleurs affirmé que "la plus mauvaise issue serait que le peuple tunisien se libère d'un régime autoritaire pour que cette liberté nouvelle lui soit confisquée par un autre régime autoritaire".

 

Retour sur une journée historique pour la Tunisie

Près d'un mois après l'immolation de Mohamed Bouazizi qui a déclenché une vague de contestation sans précédent en Tunisie, largement réprimée dans le sang, le peuple semble avoir eu raison de Zine el-Abidine Ben Ali qui a fui le pays ce vendredi 14 janvier à bord de l'avion présidentiel, quelque 23 ans après son accession au pouvoir.

Au terme d'une nouvelle journée de manifestations à laquelle ont participé des milliers de Tunisiens représentant toutes les couches de la population, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, avocats en robe noire ou encore infirmières en blouse blanche, le président tunisien Ben Ali, qui hier s'était engagé à quitter le pouvoir en 2014 a finalement cédé à la pression de la rue.

Tout au long de la semaine, alors que ce dernier n'a cessé de souffler le chaud et le froid, entre promesses de réformes économiques et politiques et répression, la révolte d'une partie de la jeunesse qui au début des événements dénonçait surtout la misère et le chômage a définitivement pris des airs de révolution, la population insensible à son discours d'hier ne réclamant plus seulement l'ouverture du régime, mais franchement le départ du chef de l'Etat autoritaire, accusé notamment de piller les richesses du pays au profit d'un clan familial.

Dans la journée, Ben Ali manifestement acculé, avait d'abord annoncé le limogeage de son gouvernement puis il avait étendu le couvre-feu à tout le pays entre 17h et 7h, et, bafouant son engagement de la veille, avait interdit tout rassemblement, les policiers étant autorisé à faire feu.

Alors que l'armée prenait le contrôle de l'aéroport international de Tunis-Carthage et que l'espace aérien national fermait, on a appris en début de soirée que Ben Ali avait quitté le pays à bord de l'avion présidentiel, selon des rumeurs insistantes en direction de Paris, ce que l'Elysée a infirmé, ou peut-être vers Malte a indiqué le journal britannique The Guardian.

Si le dictateur est tombé dans des conditions qui reste à préciser, notamment quant au rôle joué par l'armée, il n'est pas dit que le régime change du jour au lendemain... Intervenant sur la chaîne publique TV7, le Premier ministre sortant Mohamed Ghannouchi en poste depuis plus de onze ans a en effet annoncé qu'il assurait l'intérim à la tête de l'Etat, d'ici à l'organisation d'élections. Officiellement, il n'a pas entériné la chute de Ben Ali, mais a évoqué l'incapacité temporaire de celui qu'il semble toujours considérer comme le président légitime.

Théoriquement, selon la constitution tunisienne, le président de la chambre des députés doit accéder aux fonctions en cas de vacance du pouvoir. Ce dernier se tenait aux côtés de M. Ghannouchi lors de sa brève allocution télévisée, ce qui sous-entend un accord au sommet de l'Etat.

Alors que plus tôt dans la journée, Ben Ali avait annoncé des élections législatives anticipées dans les six mois, son successeur intérimaire qui a appelé les Tunisiens à l'unité n'a pas encore précisé son calendrier politique ni ses intentions, mais il s'est engagé à "mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile".

Alors que le couvre-feu est en vigueur et que des tirs retentissent toujours dans les rues, la situation reste tout à fait confuse dans le pays. Vu de Twitter, si de nombreux Tunisiens saluent la chute de Ben Ali, avec l'autoproclamation de son premier ministre au pouvoir, ils sont aussi beaucoup à évoquer une confiscation de la "révolution de jasmin".

 

Lien : http://www.metrofrance.com/info/la-revolution-tunisienne-heure-par-heure/mkan!aHt2ydpG6NN4/

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 01:35

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:56
Pillages à Tunis et en province, les habitants appellent au secours ...

 

TUNIS - De nombreux habitants à Tunis et en province ont lancé des appels par le biais de la télévision demandant l'intervention urgente de l'armée pour les protéger de bandes qui se livraient vendredi soir à des pillages et des destructions en dépit du couvre-feu.

L'armée a mis à la disposition des citoyens un numéro d'appel pour lui signaler ces attaques, alors que des hélicoptères diffusaient des appels au calme par haut-parleur, et demandait aux habitants de rester chez eux.

La télévision publique a indiqué que l'hôpital Charles Nicolle, à Tunis, était en train d'être attaqué par des assaillants, ajoutant que des unités de l'armée faisaient mouvement dans sa direction pour le protéger.

De nombreux témoins imputent l'essentiel de ces violences à des miliciens du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), mécontents de la fuite de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et voulant déstabiliser le pays, selon eux.

Ces individus cagoulés se déplacent en bandes, certains armés de gourdins et de sabres, dans l'intention manifeste de semer la terreur, selon ces témoins.

Face à cette situation, le président par intérim Mohammed Ghannouchi est intervenu par téléphone sur deux chaînes de télévision pour indiquer que des renforts de l'armée seraient déployés rapidement pour sécuriser les quartiers et protéger la population.

Plusieurs faubourgs du sud et de l'ouest de la capitale étaient touchés par ces violences selon les appels reçus par les chaînes de télévision.

En province, des violences ont été signalées dans des villes du nord (Bizerte) du centre (Kairouan) et du sud (Gafsa), dont les habitants ont décrit un état d'insécurité, une population terrorisée et des saccages perpétrés par des individus camouflés en l'absence des forces de sécurité.

"On les reconnaît bien, ce sont des gens du parti (RCD), ils circulent en voiture, sont organisés, ils cassent et sèment la panique sur leurs passages", a indiqué Ali, un habitant de Kairouan.

La police a déserté la ville et l'armée tirait en l'air pour tenter de disperser ces pillards, alors que les habitants se mobilisaient pour se défendre, a ajouté ce témoin.

 

Numéros de l'armée en cas d'urgence : 71 335 345 Tunis, 74 670 429 Sfax, 76 217 608 à Gafsa, 75 294 529 Gabés, 72 432 950 Bizerte

 

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:42

 

 

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Pour diffusion immédiate
Le 14 janvier 2011

« Je condamne et je déplore le recours à la violence en Tunisie contre des citoyens qui expriment pacifiquement leur opinion, et je salue le courage et la dignité du peuple tunisien. Les États-Unis se tiennent aux côtés de la communauté internationale tout entière pour porter témoignage de ce combat courageux et déterminé en faveur des droits de l'homme universels que nous devons tous respecter, et nous garderons longtemps en mémoire les images du peuple tunisien qui cherche à faire entendre sa voix. J'exhorte toutes les parties à rester calmes et à renoncer à la violence, et je demande au gouvernement tunisien de respecter les droits de l'homme et de tenir prochainement des élections libres et honnêtes qui reflètent la volonté et les aspirations véritables du peuple tunisien.

Comme je l'ai dit précédemment, chaque pays incarne à sa manière les principes de la démocratie, tels qu'ils sont ancrés dans les traditions de son peuple, et les pays qui respectent les droits universels de leur peuple sont plus robustes et plus prospères que ceux qui ne le font pas. Il ne fait pour moi aucun doute que la Tunisie connaîtra un avenir meilleur si elle se laisse guider par la voix du peuple tunisien ».

 

(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:28

 

Ben Ali serait en route vers Dubai

Le chef de l'État a quitté son pays, vendredi, au terme d'un mois d'émeutes. © Fethi Belaïd / AFP

 

Le président tunisien Ben Ali, qui a quitté vendredi, son pays sous la pression de la rue, serait en route pour Dubai, où se trouve déjà son épouse, après avoir essuyé un refus du Qatar. Selon une confidence au Point.fr d'une source diplomatique qatarie, l'émir du Qatar aurait déclaré "se situer du côté du peuple tunisien". Auparavant, la France avait également refusé d'héberger le dirigeant tunisien, âgé de 74 ans. En revanche, selon des sources gouvernementales tunisiennes, des membres de la famille Ben Ali auraient atterri ce soir à l'aéroport du Bourget.

La France "ne souhaite pas" la venue sur son sol de Ben Ali, a-t-on indiqué, vendredi soir, de source proche du gouvernement, expliquant notamment cette position par le risque de mécontenter la communauté tunisienne dans l'Hexagone. "On ne souhaite pas sa venue, c'est le Quai d'Orsay qui le dit", a indiqué cette source. Il n'y a "aucune chance" pour que le président Ben Ali atterrisse sur le sol français, a-t-elle insisté. "Aucune information" n'atteste la venue en France du président tunisien en fuite "à ce stade", avait indiqué plus tôt l'Élysée.

Le président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté, vendredi, la Tunisie aux alentours de 17 h 40, après une contestation sans précédent de son régime qui a été réprimée dans le sang. Son avion survolait, vendredi peu avant 20 heures (à Paris), l'espace aérien maltais "en direction du nord", selon un porte-parole du gouvernement maltais. La femme de Ben Ali, Leïla Trabelsi, qui participait à un colloque sur la femme arabe à Dubai, n'est, quant à elle, pas rentrée en Tunisie à l'issue de cette réunion.

Lien : http://www.lepoint.fr/monde/ben-ali-serait-en-route-vers-dubai-14-01-2011-129795_24.php

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 23:18

urgence médicale,appelez le 71 335 500, 71 335 345 à Tunis, 73 369 090 à Sousse, 74 670 429 à Sfax, 76 217 608 à Gafsa et 75 294 529 à Gabés

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 23:12
Etat d'urgence de 17H00 à 07H00 sur tout le territoire du pays.
 

Afin de préserver la sécurité des citoyens et de sauvegarder les biens, l'état d'urgence a été décrété sur tout le territoire tunisien, ce qui implique :

Premièrement: Tout rassemblement de plus de trois personnes est interdit sur la voie publique et les places publiques.
Deuxièmement: La circulation des personnes et des voitures est interdite de 17H00 à 07H00.
Troisièmement: Les forces de sécurité et de l'armée nationale peuvent faire usage de leurs armes contre toute personne suspecte qui ne respecte pas l'ordre de s'arrêter ou qui cherche à s'enfuir et qu'il n'est plus possible d'arrêter.
Ces mesures entrent en vigueur immédiatement et jusqu'à nouvel ordre.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 22:33

Des Tunisiens de Marseille, mobilisés depuis plusieurs jours eux aussi contre le régime de Ben Ali, laissaient éclater leur joie vendredi soir après l'annonce du départ du président tunisien, tout en restant prudents voire inquiets sur l'avenir immédiat du pays.

 

"Je suis très heureux pour le peuple tunisien", commentait Tarek Klabi, du collectif Solidarité Maghreb formé dans l'urgence il y a peu. "Mais je suis prudent, et on maintient la pression : la transition ne doit pas être assurée par des gens du gouvernement Ben Ali mais des gens choisis par les Tunisiens", insiste ce technicien franco-tunisien de 30 ans.

 

Kamel Yousfi, formateur en mathématiques tunisien de 44 ans, se réjouit : "Ce qui se passe est historique : un chef arabe tombe sous la pression de son peuple, on peut être fier d'être Tunisien".

 

Mais il craint que Ben Ali cherche à "jouer une dernière carte", notamment si le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui assure l'intérim, "arrive à calmer le jeu pendant quelques semaines".

 

Un rassemblement restait prévu, "plus que jamais", samedi à Marseille, mélange de fête et de manifestation.

 

Depuis début janvier, ils étaient plus nombreux à faire entendre leur voix contre le régime, même si beaucoup préfèrent ne pas s'exprimer au sein de la communauté tunisienne de Marseille, deuxième de France après Paris (46.000 ressortissants dans les Bouches-du-Rhône, selon le consulat).

 

"Avec tout ce qui s'est passé, j'ai aujourd'hui vaincu ma peur de parler", expliquait cette semaine Kamel Yousfi, préparant la manifestation de samedi au siège de Radio Galère, QG du collectif.

 

"Quand on voit les cadavres tomber, on ne peut que réagir", disait-il, soulagé d'avoir trouvé "l'occasion de dire sa souffrance tue de longue date".

 

Parti de Tunisie en 1987, il décrit un système où la critique n'était pas permise, la corruption qui anéantit toute chance de réussir pour celui sans moyens, et encore en France l'angoisse de se sentir sous surveillance.

 

La révolte sans précédent qui secoue son pays natal et que pratiquement tous aujourd'hui appellent "révolution", depuis l'immolation mi-décembre d'un marchand de rue à Sidi Bouzid, l'a "bouleversé" : "Je me suis dit qu'on pouvait surmonter notre peur". Peur que la famille soit inquiétée, peur de rencontrer des obstacles pour rentrer au pays...

 

Un premier rassemblement marseillais avait réuni une centaine de personnes dimanche. Mercredi, elles étaient entre 700 et 1.000, devant le consulat. "On n'a plus le droit d'avoir peur", disait un jeune manifestant, Abdesslem Bayaoui.

 

Le déclic s'explique par le ras-le-bol du peuple envers son président, selon Shrif, venu en France comme réfugié politique en 2003.

 

Vendredi soir ce journaliste était sur Radio Galère pour commenter les événements en direct. "En 72 heures, j'ai dormi deux heures et demi. Emotionnellement, c'est violent".

 

Pour lui, "il y a deux réalités claires : Ben Ali n'est plus au pouvoir, et il y a un coup d'Etat illégitime mené par l'ex-Premier ministre", qui assure l'intérim contrairement à ce que prône la Constitution.

 

"C'est la joie, j'ai l'espoir de pouvoir retourner en Tunisie sans être harcelé", dit Me Salim Moussa, du barreau de Marseille. "En même temps, j'ai peur que certains profiteurs cherchent à détenir le pouvoir abusivement".

 

Connectés en permanence, les Franco-Tunisiens suivent les événements minute après minute. "Je suis devenu accro à internet, je n'arrive plus à travailler", raconte Me Moussa.

 

Kamel Yousfi a ouvert un compte sur Facebook. Ce réseau, "c'est la révolution qui a aidé le peuple tunisien, un moyen incontrôlable par le régime".

 

lien: http://www.la-croix.com/afp.static/pages/110114211009.6ew2vm7j.htm

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 22:26

L'ex-président tunisien Zine el Abidine ben Ali, qui a quitté la Tunisie après un mois d'agitation sociale, se dirige vers le Golfe, rapporte vendredi la chaîne de télévision Al Djazira. Selon une autre télévision, Al Arabiya, il se rendrait au Qatar.

Al Djazira précise que sa femme Leila Trabelsi est à Dubaï, aux Emirats arabes unis, depuis plusieurs jours.

D'après la chaîne française iTélé, le président Nicolas Sarkozy a refusé à Ben Ali l'accès au territoire français.

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