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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 06:59
La Tunisie a le mieux utilisé les réseaux sociaux pour sa révolution

 

L'Égypte détient le premier rang du nombre d'utilisateurs arabes du réseau Facebook, mais la Tunisie est le pays arabe qui a «le mieux utilisé les réseaux sociaux pour provoquer la révolution», indique une étude, citée vendredi dans le journal marocain Assabah.

 

Dans le classement par pays, la Tunisie arrive, par le nombre d'utilisateurs de Facebook, à la cinquième place dans le monde arabe après l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Maroc, et les Émirats arabes unis, mais devant l'Algérie, la Jordanie, et le Liban, écrit l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed) dans une étude récemment publiée.

«Même si elle se classe au 5e rang arabe par le nombre d'utilisateurs de Facebook rapporté à la population (20%), la Tunisie est le pays arabe qui a le mieux utilisé les réseaux sociaux pour provoquer la révolution», souligne cet observatoire.

Début 2011, Facebook comptait «plus de 20 millions d'utilisateurs dans le monde arabe contre quelques 30 000 blogues en 2005», note l'étude de cet observatoire présidé par le Tunisien Radhi Meddeb, à laquelle ont participé plusieurs chercheurs sur le Maghreb contemporain et économistes à l'Agence française de développement (AFD).

En nombre de Facebookers rapporté au nombre total de la population, le Qatar (59,7%) est premier au classement, suivi par les Emirats (42%), Bahrein (36,9%, le Liban (23,4%), la Tunisie (20%), l'Egypte (16,5%), le Maroc (7,6%), l'Algérie (4,6%) et la Libye (4,5%).

Les auteurs de l'étude font d'autre part remarquer que «la Tunisie et l'Egypte font partie des pays sud-méditerranéens où le poids du secteur des Tic (Technologie de l'information et de la communication) est parmi les plus élevés de la région».

«Les pays qui luttent encore contre la destitution de leurs pouvoirs (la Syrie, le Yémen, la Libye) sont des pays où le secteur des Tic est inférieur à 5%» souligne l'Ipemed, sans pour autant établir un lien de causalité entre Tic et révolution.

«Si en Tunisie et en Égypte, le renversement des régimes a été si rapide, c'est en partie au moins, du fait de ces moyens de communication et des médias accessibles à un grand nombre».

Début 2011, le Maroc comptait 2,45 millions d'utilisateurs Facebook (sur une population totale d'environ 35 millions d'habitants), révèle par ailleurs le journal marocain, citant l'étude.



Source : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201108/19/01-4427332-la-tunisie-a-le-mieux-utilise-les-reseaux-sociaux-pour-sa-revolution.php

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Controverse sur les sondages politiques

 

Liberté politique ne rime pas avec anarchie... Plusieurs voix s'élèvent en Tunisie pour protester contre le manque d'encadrement légal des sondages en politique, et contre le danger qu'ils représentent pour la jeune démocratie dans ces conditions.

 

« Nous devons suspendre la publication des sondages politiques jusqu'au vote de l'assemblée constituante », assène Rida Kéfi, membre de l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (INRIC). « Tant qu'il n'y a pas de loi, tant que le métier n'est pas organisé, il faudra surseoir à leur recours », argue-t-il.

U

ne vision que partage Hichem Guerfali, directeur du cabinet 3C études, l'un des six instituts à s'être lancé sur le marché politique tunisien (http://www.jeuneafrique.com/pays/tunisie/tunisie.asp). « Nous n'avons aucune expérience en matière de sondage politiques. Sans historique d'élections libres, sans références, nous n'avons aucun moyen de redresser les résultats ».

Reste que ces sondages apportent aux instituts un nouveau marché. Entre 10 à 15 % du chiffre d’affaires de cette année pour l’institut Sigma Conseil (ISC), par exemple. « Nous sommes dans une période d'effervescence politique », explique Hassen Zargouni, patron de ISC. Il faut donc en profiter, en ces temps de difficultés économiques.

 

Manque de crédibilité

 

Malgré cet argument purement économique, les critiques se multiplient (comme en France) à l'encontre des instituts de sondage, dont les méthodologies sont jugées opaques. Notification aléatoire du commanditaire, échantillonnages peu représentatifs, questionnaires orientés… La liste des griefs est longue.

 

« Plusieurs experts estiment que les échantillonnages de certains sondages ne sont pas crédibles », affirme ainsi Rida Kéfi. Les critères comme l'appartenance sociale ou géographiques ne sont pas pris en compte cars ils ne sont pas recensés dans les statistiques officielles, poursuit-il. Quant à la marge d'erreur des sondages, elle est selon lui trop souvent minimisée par les instituts.

 

Ali Ben Yehia, directeur du bureau d'études ID Claire, récuse ces arguments, préférant insister sur les similitudes existant entre politique et business. « L'analyse est différente entre les sondages d'opinions et les études marketing, dit-il, mais les techniques, les moyens et les équipes terrain sont les mêmes ». Ben Yehia rejette également les accusations de clientélisme avec certains partis politiques friands de sondages : « procès d'intention », estime-t-il.

 

Pratiques douteuses

 

Ben Yehia reconnait toutefois l'existence de « un ou deux instituts ayant des connivences avec certains partis », sans plus de précision. Son concurrent, Hichem Guerfali, avoue quant à lui que le milieu doit faire face à certaines pratiques douteuses. « Les instituts sont tentés de modifier les résultats moyennant promesses aux partis », affirme-t-il. Une pratique qui, selon le journaliste Imed Bahri, vient de l'absence d'un cadre légal. « Tant qu’il n’y aura pas d’encadrement, il n’y aura aucun moyen de vérifier et on continuera à s’interroger sur l’argent qu’il y a autour de ces études », estime-t-il.

 

Autre problème posé par la nouvelle utilisation des sondages en politique : les abus auxquels se livrent les médias. « On assiste à une surenchère dans la presse depuis la révolution », s’insurge Rida Kéfi. « Les journalistes ne savent pas utiliser les sondages », déplore de son côté le représentant de l'instance de réforme des médias, qui a commencé à dispenser des formations à l’analyse des sondages. Mais jusqu’à présent, les journalistes ont été très peu nombreux à y assister.

 

Si la chute de Ben Ali a ouvert la voie à de nouvelles libertés, les instances de réformes mises en place devront se prononcer prochainement sur l’encadrement légal des sondages en politique. « Il faudra que les instituts aient un minimum de salariés, d’enquêtes à leur actif et aient la capacité technique et financière requise », préconise Hassen Zargouni. Mais pour ce dirigeant comme pour la plupart des acteurs du marché, pas question d'entendre parler de suspension. « Soit on accepte d'être assez mûrs pour la démocratie et ses corollaires, soit on arrête tout », tranche-t-il.

 

Source :  http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110819161954/medias-ben-al

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 08:40

  barbara-fabrice 

 

Qui sommes-nous?
Où allons-nous?


Les Éditions Antisociales sont une association loi 1901 qui s'est fixé pour but « la fabrication et la diffusion d'œuvres de toute nature (livres, brochures, films, tracts, affiches...) intéressant la critique radicale du capitalisme ».

Cette définition légale ne doit amener personne à nous confondre avec une maison d'édition, fût-elle « contestataire » et « non marchande », qui serait par définition ouverte à tous les auteurs « anticapitalistes » : nous n'avons en effet ni l'envie, ni les moyens d'un tel engagement.

Que l'on considère donc les Éditions Antisociales pour ce qu'elles sont, à savoir - pour parler moderne - la « branche communication » d'un « groupe affinitaire », lui-même informel, évolutif, produit autant que producteur de sa propre activité.

Nous sommes partisans de la généralisation de ce genre d'activité autonome, et encourageons de ce fait chacun à trouver, inventer, sinon arracher les moyens de sa propre communication. Autrement dit, que ceux qui le peuvent s'auto-éditent et s'auto-diffusent. À partir de là seulement pourront naître d'authentiques réseaux « horizontaux », non hiérarchisés et non centralisés, donc aussi «sécurisés». Seule la contestation ainsi auto-organisée saura affronter efficacement la barbarie totalitaire qui s'annonce partout, pour la vaincre.

Quant aux autres, les isolés, les parias, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter, s'ils pensent que nous avons des moyens qu'ils n'ont pas. Nous sommes ouverts à tous les projets, pourvu qu'ils s'inscrivent dans notre démarche générale : la rébellion contre le système social, le refus de tout confort mental, la pratique de l'agitation et un certain goût pour le risque expérimental...

NIQUE LE CONSENSUS

 

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    Voici le lien vers les Éditions antisociales : http://www.editionsantisociales.com/

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 03:43
La maladie d’Abdelwahab Meddeb et la révolution tunisienne

par Alain Gresh

 

« Un livre écrit au cœur de la révolution, avec la justesse et la hauteur de vue d’une méditation intemporelle. » C’est ainsi que la quatrième de couverture du livre d’Abdelwahab Meddeb Printemps de Tunis présente le travail de l’auteur, un des premiers ouvrages sur la révolution qui a ébranlé le monde arabe.

Nous laisserons le lecteur juger de la « hauteur de vue » de l’auteur et de ses réflexions, somme toute banales, sur ce qui s’est passé en Tunisie.

Il serait faux de dire qu’il ne mentionne pas le sujet. Il le fait avec une pudeur d’autant plus admirable qu’elle « ne » lui est pas habituelle, mais toujours avec une « hauteur de vue ».

« Je m’interroge aujourd’hui sur ce réveil tardif ? Est-ce dû à la distance de l’expatriation ? Est-ce que le fait que pour moi l’horizon de l’être est le monde en son étendue ? L’immensité que je scrute aspire-t-elle le génie des lieux ? Immerge-t-elle le culte de la terre natale ? », etc. A une telle hauteur de vue, on perd le fil, mais on comprend qu’un intellectuel tunisien, vivant à Paris, a mieux à faire que de s’occuper de ce qui se passe dans son pays d’origine.

L’écrivain n’est cependant pas resté à l’écart de la révolution. Avec courage, il a participé à une émission de France 3, « Ce soir ou jamais », le 12 janvier (la première de ses interventions publiques), qui, selon ses dires, « a produit l’effet escompté. (...) Le mouvement a reçu un signe solidaire émanant de la scène internationale ». Tout ce qui s’est passé dans les premiers jours de janvier en France, en solidarité avec la Tunisie, n’a pas compté jusqu’à l’arrivée du grand homme.

Certes, ces manifestations étaient limitées. Et elles l’étaient parce que Meddeb et de nombreux intellectuels s’étaient, comme il le dit lui-même, « accommodés » de Ben Ali : « Nous n’avions pas protesté quand Ben Ali avait procédé à l’éradication des islamistes par la terreur en 1990-1991. Nous en étions même soulagés. » Ils préféraient et préfèrent toujours les dictatures soi-disant laïques aux islamistes.

Récemment encore, l’écrivain expliquait benoîtement que la dictature du chah en Iran était « minimaliste ». Les torturés de la Savak apprécieront.

Il n’est toutefois pas resté totalement silencieux. Dans son ouvrage Contre-prêches (2006), il consacre une chronique à la Tunisie : « Lorsqu’on se promène à Tunis dans cette atmosphère d’amitié entre les sexes, on se dit que la solution est simple, que le remède à la maladie [de l’islam] est à portée de main, qu’il ne représente pas un secret et une énigme exigeant de recourir au devin ou au sorcier. On se dit aussi que cette maladie n’est pas incurable. Mais on se demande aussi pourquoi l’exemple tunisien n’est pas davantage connu, pourquoi il ne constitue pas une référence (sic), pourquoi il ne s’érige pas lui-même en modèle (re-sic). Il est sûr que le déficit démocratique n’aide pas à l’émergence d’un tel modèle. Mais nous avons cependant à réfléchir sur le passage, à doses homéopathiques, par l’Etat autoritaire comme recours éclairé pour les sociétés héritant de consciences “obscures”. »

Ce sont ces consciences « obscures » que le colonisateur voulait aussi « éclairer », et l’on ne s’étonnera pas que Meddeb fasse l’apologie de cette période, comme le souligne Vincent Geisser dans un texte du 4 février 2005 (« Islam light : un produit qui se vend bien »), publié par Oumma.com :

« Dans son best-seller, La Maladie de l’islam, Abdelwahab Meddeb se livre ainsi à un véritable hymne à la Tunisie sous le Protectorat français, qui, rappelons-le quand même, était fondé sur un régime de domination coloniale qui n’avait rien à envier à l’Algérie » :

« Il faut le reconnaître, le modèle européen dans lequel j’ai grandi, celui qui émane des Lumières françaises et qui m’a formé, à travers un enseignement franco-arabe, n’est plus attractif. […] J’ai assisté dans mon enfance (dans les années 1950), dans cette citadelle de l’islam qu’est la médina de Tunis, au dévoilement des femmes au nom de l’occidentalisation et de la modernité ; cela a concerné les femmes, les filles et les sœurs des docteurs de la Loi qui tenaient chaire dans la millénaire université théologique de la Zitouna (une des trois plus importantes de l’islam sunnite…) » (A. Meddeb, La Maladie de l’islam, p. 43).

« Cette célébration de “l’islam des Lumières” (en réalité, un islam imaginaire), poursuit Geisser, évoque parfois les accents fortement assimilationnistes de certaines élites indigènes profrançaises pendant la période coloniale. Abdelwahab Meddeb n’hésite pas à se réclamer ouvertement du penseur nationaliste Ernest Renan, lui pardonnant au passage son racisme antisémite » :

« [….] Je lui pardonne son racisme, sa vision essentialiste des langues et des systèmes symboliques, sa hiérarchie entre les expressions et les imaginaires… car il m’a aussi aidé à comprendre la chimère que représentent le panarabisme comme le panislamisme. Son opuscule Qu’est-ce qu’une nation ? m’a rappelé que la nation n’est fondée ni sur l’unité linguistique, ni sur la communauté de la foi, ni sur la continuité géographique, ni sur le langage de l’histoire. Elle l’est sur le seul désir d’être ensemble. C’est ce désir qui m’a fait choisir la communauté française, où mon nom étranger se décline dans l’amputation sonore, où je continue d’entretenir ma généalogie islamique et de la croiser avec mon autre généalogie européenne. Ainsi l’hérité et le choisi se combinent à l’intérieur d’un seul et même être… »(La Maladie de l’islam, p. 220-221).

On ne peut donc s’étonner que le discours de Meddeb non seulement n’ait pas dérangé Ben Ali, mais que celui-ci l’ait célébré, comme nous l’apprend le site Oumma.com.

Le 24 janvier 2011, ce site publiait « en exclusivité ce document de l’Ambassade de Tunisie à Paris, rendant compte d’une réception officielle organisée en l’honneur de l’écrivain franco-tunisien Abdelwahab Meddeb, en mars 2004. A l’époque, le discours d’hommage avait été prononcé par Mezri Haddad, ancien ambassadeur de Tunisie à l’UNESCO, bien connu de la presse française pour avoir justifié la répression sanglante des récentes protestations qui ont fait plus de 70 morts et des milliers de blessés. Ce document prouve qu’A. Meddeb ne s’est pas contenté de rester silencieux mais a clairement soutenu la dictature du général Ben Ali, alors que les opposants politiques en exil à Paris, tels que Moncef Marzouki (opposant historique), faisaient l’objet du harcèlement permanent de la police secrète tunisienne en France ».

« Bien évidemment, A. Meddeb n’a jamais invité dans ses émissions de France Culture le moindre écrivain tunisien opposant ou indépendant, cherchant à préserver ses entrées auprès du régime de Ben Ali. Il a pratiqué au sein de France Culture (radio française financée par le contribuable !) les critères de censure proches de ceux de la radio d’Etat en Tunisie sous l’ère Ben Ali. Le document publié ci-dessous est la copie originale du lien du site Internet de l’Ambassade de Tunisie à Paris, qui depuis a été détruit. »

« Les négationnistes de l’histoire tunisienne ont déjà commencé à agir : les documents gênants pour un certain nombre de personnalités compromises avec le régime de Ben Ali sont en train d’être détruits. Heureusement, Oumma.com a retrouvé dans ses archives ce lien Internet qu’il vous livre en exclusivité. »

« Hommage à Abdelwahab Meddeb »
Ambassade de Tunisie, 16 mars 2004

« Dans le cadre des efforts de l’Ambassade visant à encourager les intellectuels et hommes de lettres tunisiens résidant en France, l’Ambassadeur Moncer Rouissi a offert une réception en l’honneur de l’écrivain et poète Abdelawahab Meddeb, récompensé par le Prix François Mauriac pour son livre La Maladie de l’Islam et le Prix Max Jacob pour son recueil de poèmes La matière des oiseaux. Y ont été conviés des représentants des milieux littéraires, des médias et du corps diplomatique ainsi que de nombreux amis de la Tunisie. Dans son allocution de bienvenue, M. Moncer Rouissi a exprimé tout son plaisir d’honorer Abdelawahab Meddeb l’écrivain, le poète, le penseur et l’homme de lettres. Il a salué en lui la richesse de la production littéraire et la profondeur de la réflexion sur l’Islam et ses rapports avec son environnement social et politique. »

« M. Samir Marzouki, ancien Directeur de l’Ecole Normale Supérieure, a pour sa part salué la pensée originale de Abdelawahab Meddeb, “un des meilleurs écrivains tunisiens”, qui a consacré sa vie à “une œuvre de réflexion et de rapprochement entre les peuples”. Enfin, l’universitaire Mezri Haddad a rendu hommage à l’œuvre de Abdelwahab Meddeb qui y parait un “redoutable opposant aux thèses intégristes”. »

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 06:17
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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:07

TUNIS — Un nouveau code de la presse donnant plus de liberté aux journalistes et créant une autorité de contrôle, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, vient d'être adopté par la commission chargée des réformes en Tunisie, a indiqué l'agence officielle TAP.

"Le renforcement des droits et des garanties des journalistes, l'accès à l'information, la confidentialité des sources et la suppression de la peine privative de liberté en matière de diffamation figurent parmi les nouveautés de ce projet de décret-loi", a déclaré jeudi Ridha Jenayah, président de la sous-commission chargée de la réformes des médias, cité par la TAP.

Ce nouveau code de la presse, qui doit être soumis à l'approbation du gouvernement transitoire, remplace les textes en vigueur avant le 14 janvier, date de la fuite de l'ex président Zine el Abidine Ben Ali.

Le projet de 77 articles est le fruit de larges concertations entre l'instance nationale pour la réforme de l'information et la communication, les syndicats des journalistes, des directeurs de sociétés de presse ainsi que l'union tunisienne des éditeurs, a ajouté M. Jenayah.

Le nouveau code facilite la publication des journaux. Il suffira de déposer une déclaration auprès du Premier ministère. Quant au ministre de l'Intérieur, il ne pourra plus intervenir pour arrêter l'édition d'un journal.

Le projet protège la confidentialité des sources du journaliste et interdit sa poursuite pour des opinions exprimées ou informations diffusées.

L'octroi de la carte de presse dépendra désormais d'une nouvelle instance baptisée "Commission du journaliste professionnel" composée par des professionnels du secteur.

Trois peines de privation de liberté sur 12 ont été maintenues dans le nouveau projet du code de la presse: elles concernent l'incitation à la haine raciale, la production et distribution de produits pornographiques à caractère pédophile, l'incitation à l'atteinte à l'intégrité physique.

Enfin, un Conseil supérieur de l'audiovisuel sera créé pour veiller au respect du code de la presse.

 

Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gqjT4Zr5QQ198AgdgkgEsYGU7vHw?docId=CNG.157e007108ce6c474bb4453848dfeb89.81

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 04:37

 

Devant les enquêteurs, Anne Mansouret a fait des révélations étonnantes sur ses relations avec Dominique Strauss-Kahn et livré de nombreux détails sur les suites de l'agression dont sa fille, Tristane Banon, accuse l'ancien patron du FMI.

AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD

Pourquoi Tristane Banon a-t-elle attendu huit ans avant de déposer plainte? La réponse est peut-être à chercher du côté de sa mère, Anne Mansouret, qui vient d'être entendue par la police. Voici ses révélations.

C'est un personnage clef, incontournable, viscéral, dans l'histoire de Tristane Banon. Anne Mansouret, regard vert, beauté charmeuse et verbe haut, longtemps working woman dans la communication de luxe, devenue femme politique, mère dominante dont l'ombre semble peser lourdement sur Tristane, la femme-enfant... On a toujours dit et susurré, surtout depuis le coup de tonnerre du Sofitel, que c'est elle qui, à l'époque, en 2003, avait découragé sa fille de déposer plainte contre DSK. 

Le 13 juillet, Anne Mansouret s'en est expliquée devant les enquêteurs, pour la première fois, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte après la plainte de sa fille pour tentative de viol. Son audition dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) a duré six heures. Six heures durant lesquelles la vice-présidente (PS) du conseil général de l'Eure a confirmé le récit de sa fille, revenant sur le cheminement qui l'a poussée à la dissuader d'aller devant la justice, donnant les noms des personnes qu'elle a consultées. Anne Mansouret a même surpris les policiers en révélant des faits qui ne concernent pas Tristane, mais elle-même. 

Lors de son audition, la mère a confié aux enquêteurs ce qu'elle n'avait jamais dévoilé, et notamment pas à sa fille: elle a eu une relation sexuelle avec l'ex-patron du FMI. Une relation consentie mais clairement brutale, selon ses dires, qui se serait déroulée dans un bureau de l'OCDE, à Paris -où DSK avait été nommé, en 2000, conseiller spécial du secrétaire général de l'organisation. Un acte qu'elle n'a jamais voulu renouveler. Anne Mansouret était alors l'amie de Brigitte Guillemette, ex-femme de DSK et mère de Camille Strauss-Kahn, qui se trouvait être aussi la marraine de Tristane. 

Comportement déplacé

Pourquoi avoir gardé le silence si longtemps, durant huit ans, sur cet épisode? Anne Mansouret dit avoir longuement réfléchi ces deux derniers mois. Si elle a voulu apporter ce témoignage, à l'appui de la plainte de sa fille, c'est pour battre en brèche le portrait de Dominique Strauss-Kahn dépeint par ses amis. "Séducteur invétéré", "homme à femmes", oui; capable de violence, non, impensable. A 65 ans, après une vie amoureuse bien remplie et trois maris, Anne Mansouret décrit au contraire DSK comme un prédateur qui cherche non pas à plaire mais à prendre, se comportant avec l'"obscénité d'un soudard". D'après elle, chez DSK, le besoin sexuel déclenche un processus de domination. 

Anne Mansouret est, par ailleurs, longuement revenue sur la chronologie des faits qui ont suivi l'agression présumée de sa fille, en février 2003. Selon elle, Tristane, affolée, l'aurait appelée en quittant précipitamment l'appartement du 13, rue Mayet, dans le VIe arrondissement parisien, où DSK lui aurait donné un deuxième rendez-vous. Un appartement quasi vide dont il aurait refermé la porte à clef derrière elle. Anne Mansouret confirme avoir rejoint sa fille, avant que celle-ci lui raconte ce qui s'était passé. 

La mère aurait appelé, peu après, son amie Brigitte Guillemette. Selon elle, l'ex-femme de DSK lui aurait alors confié qu'elle savait qu'il avait eu plusieurs fois un comportement déplacé vis-à-vis d'étudiantes, mais que jamais elle n'aurait pensé qu'il irait jusque-là. Brigitte Guillemette aurait alors appelé DSK, qui lui aurait répondu, en substance: "Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai couché avec la mère, j'ai pété un câble quand j'ai vu la fille." 

Le risque d'être déboutée

Anne Mansouret affirme avoir rappelé Brigitte Guillemette qui l'aurait questionnée sur cette "relation" avec DSK. Elle voulait aussi savoir si Tristane comptait déposer plainte ou non, et aurait enjoint la mère d'aller s'expliquer directement avec "Dominique". Avant de décider d'une procédure, Anne Mansouret prend alors de multiples conseils: elle contacte un magistrat d'Evreux qu'elle connaît dans le cadre de son mandat. Celui-ci prend alors conseil auprès d'un très haut magistrat à Paris. Et, quelques jours après, le magistrat d'Evreux rappelle Anne Mansouret pour lui dire qu'il faut porter plainte.  

Celle-ci lui demande alors quelles sont les possibilités de la voir déboutée. Réponse : "Il y a une forte probabilité qu'elle le soit." Parce que, ajoute-t-il, dans ce genre de dossier, les preuves matérielles sont difficiles à établir. Anne Mansouret, qui a livré le nom de ce magistrat aux policiers, reconnaît avoir été troublée par cet avis. 

Parallèlement, elle consulte une élue PS, connue pour ses convictions féministes, qui lui conseille d'aller en justice. Mais ce n'est pas tout. A la fin de 2003, elle envoie un mail (qu'elle a conservé) à une figure montante de la gauche, lui expliquant que Tristane envisage, alors, de déposer plainte. Cette responsable, aujourd'hui parlementaire, l'encourage et lui répond, le 18 décembre, à propos de DSK: "Avec moi, je crois que les choses ne sont pas allées aussi loin qu'avec elle, mais le peu que j'en ai vu (j'ai eu la chance de ne jamais me retrouver en tête-à-tête avec lui) me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes." Avant de conclure: "Votre fille et vous pouvez compter sur mon soutien si vous en avez besoin, sous quelque forme que ce soit." 

Au même moment, Anne Mansouret voit sa fille Tristane en plein désarroi, car celle-ci a reçu, de son côté, cet avis d'une avocate qu'elle est allée voir: "Je suis au regret de vous déconseiller de déposer plainte", car "près de huit mois plus tard, les chances d'aboutir sont quasi nulles", étant donné l'absence de certificat médical et la facilité avec laquelle DSK interpréterait la plainte comme la vengeance d'une journaliste en mal de publicité. 

Echange avec François Hollande

Au final, si Anne Mansouret a bel et bien conseillé à sa fille de ne pas déposer plainte, elle a toutefois voulu s'en expliquer en face-à-face avec DSK. Elle relate aux enquêteurs qu'ils se sont retrouvés à l'époque dans le hall du conseil régional d'Ile-de-France, à Paris, pour aller discuter autour d'un verre dans un bistrot proche. Selon Anne Mansouret, DSK était désolé, s'excusait de son comportement, ne pensant pas faire du mal à Tristane. Mais, toujours selon la mère de la jeune femme, il ne semblait pas spécialement craindre un dépôt de plainte. 

Anne Mansouret dit aussi avoir eu un échange avec François Hollande, qu'elle aurait rencontré à l'époque lors d'une inauguration, dans le cadre de son mandat d'élue. Le premier secrétaire du PS, apparemment au courant, serait venu vers elle pour lui demander comment allait sa fille et ce qu'elle comptait faire, déposer plainte ou non. Il lui aurait aussi proposé de l'appeler - ce qu'il a fait, selon Tristane Banon. 

Des explications tardives qui vont à coup sûr faire réagir le clan DSK. Ses avocats, Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu, contactés par L'Express, n'ont pas d'autre commentaire à faire que de rappeler qu'ils ont déposé, au nom de Dominique Strauss-Kahn, une plainte pour dénonciation calomnieuse contre Tristane Banon. DSK, pour sa part, dans un livre paru récemment, avait déclaré que la scène décrite par la jeune journaliste était "imaginaire". Interrogée par L'Express, Brigitte Guillemette, entendue par la police le 15 juillet, avant sa fille Camille, dément fermement: "Tout cela est faux, et c'est ce que nous avons expliqué aux enquêteurs." 

Enchevêtré de liens familiaux, amicaux et politiques, le duel Banon-DSK est devenu une joute judiciaire. Les policiers vont devoir démêler la pelote lors des auditions de ces prochaines semaines. 

Lien: http://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-banon-dsk-les-secrets-d-anne-mansouret_1012999.html

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 20:24

Tunisie : retour de la censure en ligne ?

« Rendez-moi mon porno ! », s’insurge l’internaute Adam Jerbi sur le site Nawaat. Un billet publié à la suite d’une décision de la justice tunisienne visant à interdire l’accès aux sites pornographiques dans le pays. Une mesure prise à la suite d’une plainte déposée par trois avocats qui considèrent que ces sites sont contraires aux valeurs musulmanes et représentent un danger pour la jeunesse.

Depuis la levée de la cybercensure en Tunisie, sept sites X auraient en effet fait leur apparition dans la liste des 100 sites Internet les plus visités dans le pays.

Et leur filtrage passe mal auprès des internautes locaux qui craignent un retour de la censure en ligne. Ainsi, sur ce blog collaboratif né de la révolution tunisienne, un utilisateur y voit déjà les prémisses d’une nouvelle forme de dictature.

D’autant plus que le mois dernier, l’armée avait déjà ordonné le blocage de plusieurs pages Facebook jugées trop critiques vis-à-vis de l’institution militaire. En signe de protestation, le blogueur Slim Amamou avait démissionné de son poste de secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports.

L’Agence tunisienne d’Internet refuse pourtant de poursuivre le filtrage qu’elle est chargée de mettre en œuvre. Elle a ainsi fait appel du jugement imposant le blocage des sites pornographiques. Dans une interview à l’ONG Reporters sans frontières, son président Moez Chakchou s’explique.

La justice doit se pencher une nouvelle fois sur ce dossier à partir du 4 juillet prochain. En attendant, le débat continue de faire rage sur la Toile.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:02

Après une traque qui aura duré plus d'une semaine (menée notamment par Andy Carvin, journaliste à la radio américaine NPR, Liz Henry sur son blog Composite et Ali Abunimah du blog Electronic Intifada), Amina A. a fait son "coming out". Derrière la blogueuse lesbienne syro-américaine se cachait en fait un personnage créé de toutes pièces, en 2007, par Tom MacMaster, un Américain de 40 ans vivant en Ecosse.

Dans sa dernière note sur le blog Gay Girl in Damascus, Tom MacMaster raconte comment Amina A. "a pris vie" en lui, au point qu'il "pouvait entendre sa voix". De simples interventions sur des blogs et sites de rencontre à la création du blog d'Amina A. en février, le personnage fictionnel qu'il a créé a donné naissance à un monstre pour la blogosphère.

Dans une seconde lettre d'excuses publiée sur le blog, désormais renommé "Hoax. Une imposture qui a échappé à tout contrôle", le quadragénaire reconnaît ses torts (son interview avec le Guardian sur Skype) :

"J'ai trahi la confiance de tant de gens exceptionnels, l'amitié qui m'avait été honnêtement et ouvertement donnée, et injustement joué avec les émotions des autres. J'ai détourné l'attention du monde des graves problèmes de personnes réelles vivant dans des lieux réels. J'ai potentiellement compromis la sécurité de ces personnes réelles. J'ai contribué à donner du crédit aux mensonges du régime. Je suis désolé".

UNE VOIX USURPÉE

"En créant cet 'avatar', MacMaster est devenu le porte-voix d'une classe entière de Syriens, tout en refusant aux Syriens le droit de faire entendre leur voix dans des médias internationaux déjà partiaux. MacMaster a nui aux histoires de VRAIS syriens qui risquent leur vie au quotidien en s'opposant à la dictature du régime Al-Assad", s'indignent Ali Abbas et Assia Boundaoui sur le blog Kabobfest.

Au sein de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre - LGBT, l'imposture de Tom MacMaster a suscité de vives réactions. Sami Hamwi et Daniel Nassar, deux Syriens qui animent le site Internet Gay Middle East l'interpellent :

"M. MacMaster, honte à vous ! Il y a des blogueurs en Syrie qui essaient de relater du mieux qu'ils peuvent les informations et les histoires du pays. Nous avons des difficultés à gérer que vous n'imaginez même pas. Ce que vous avez fait a causé du tort à tant de gens, nous a tous mis en danger et nous a rempli d'inquiétude dans la défense de notre cause LGBT. Ajoutez à cela, les doutes qui ont pu être générés sur l'authenticité de nos blogs, de nos histoires et sur nous" (Sami Hamwi).  

"Vous avez confisqué ma voix, M. MacMaster, et la voix de nombreuses personnes que je connais" (Daniel Nassar).

Sur la page Facebook du groupe Free Amina Abdalla, les administrateurs avaient publié une note pour dénoncer "ce hoax stupide et cruel, qui a détourné les gens du vrai sujet en Syrie - que les Syriens sacrifient leur vie pour demander la chute du régime qui musèle, enlève, torture et tue son peuple. [...] Le monde doit être informé du courage et de la souffrance de ces Syriens innocents et les soutenir".

Car, redoutent Ali Abbas et Assia Boundaoui, cette imposture accrédite la thèse du régime syrien, selon laquelle "les soulèvements sont juste un stratagème de l'Occident. [...] Il a donné la preuve que certains récits de la révolution sont des fabrications de l'Ouest. Parce que cette révolution se joue aussi sur le terrain de la désinformation et de la vérité, chaque contribution est une bataille décisive dans laquelle le sort de tout un peuple est en jeu".

LA PERTE DE CRÉDIBILITÉ

La question de la crédibilité de la Toile se pose ainsi plus que jamais après "l'affaire Amina A.", tant du côté de ceux qui l'alimentent que de ceux qui relaient leurs voix. Ethan Zuckerman, l'un des fondateurs du site Global voices qui publie des revue de blogs et de réseaux sociaux, écrit sur son blog My Heart's in Accra que "MacMaster a juste rendu la tâche plus difficile pour les gens qui ont besoin de travailler sous pseudonyme de voir leurs points de vue pris au sérieux".

Mitchell Plitnick dit ainsi, sur son blog The Third Way : Finding balance in Mideast analysis, "Sami Hamwi utilise un pseudonyme pour écrire sur son site web GayMiddleEast.com. Je suis certain que plus d'un disent aujourd'hui 'Comment pouvons-nous êtres certains que Hamwi est une personne réelle ? Si Amina était une imposture, pourquoi Hamwi n'en serait-il pas une également ?".

Or, ajoute-t-il, "les gens utilisent tout le temps des pseudonymes pour écrire. Et, grâce à MacMaster, ils ont désormais une raison supplémentaire de se demander si il devrait le faire -après tout, pourquoi risquer sa vie pour informer les gens de ce qui se passe dans des gouvernements strictement répressifs si les gens ne vont pas prendre vos propos au sérieux de toute manière ?"

"Bien entendu, Amina est un canular, mais nous devons toujours nous en remettre aux blogueurs dès lors que les médias sont interdits en Syrie"

"Le projet de MacMaster va compliquer le travail de quiconque essaie de faire participer au débat des voix marginales dans les médias citoyens", ajoute Ethan Zuckerman. Dans son travail, comme dans celui des journalistes et cybermilitants, une question s'est toujours posée, ajoute-t-il : "Comment savoir que ces personnes qui bloguent et twittent sont de vrais personnes ?" La célèbre blogueuse Jillian C. York, qui s'est, comme beaucoup, laissée prendre au piège d'Amina A. tente de s'expliquer comment cela a été rendu possible.

"J'ai parlé avec elle à de maintes reprises. Sa connaissance de la Syrie a resisté à tout examen. Sa personnalité en conversation privée coïncidait avec la personnalité décrite sur son blog. Des amis disaient la connaître. Nous voulions croire en elle. Nous avons vu la beauté et la tragédie dans ses histoires et nous l'avons mise sur un piédestal"

lien : http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/06/14/limposture-amina-a-decredibilise-la-blogosphere/

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 19:37

L'Agence tunisienne d'Internet (ATI) a annoncé mardi qu'elle allait appliquer une décision de justice lui ordonnant de bloquer l'accès aux sites à caractère pornographique en attendant un jugement sur le fond. L'ATI a indiqué qu'elle respecterait la décision d'un juge de la cour d'appel, qui a refusé d'accepter une suspension de la mesure ordonnée par le tribunal de première instance de Tunis.

"Les équipes techniques de l'ATI entament aujourd'hui un plan pour mettre en œuvre les équipements de filtrage", a ajouté l'agence en précisant que cela ne pourrait se faire que graduellement, car ses équipements de filtrage n'ont pas été mis à jour depuis la révolution tunisienne et la fuite de l'ex-président Zine El-Abidine Ben Ali, le 14 janvier. Sous le régime Ben Ali, l'ATI avait mis en place un système abouti de filtrage et de surveillance d'Internet dans le pays.

Selon le site Internet tunisien Business News, sept sites pornographiques ont fait leur apparition parmi les 100 premiers sites Web les plus visités en Tunisie depuis la levée de la censure dans le pays. Cinq d'entre eux figurent parmi les 50 plus consultés. Fin mai, le tribunal de première instance de Tunis avait ordonné la censure des sites X, à la suite d'une plainte de trois avocats, pour qui ces sites présentaient un danger pour la jeunesse et étaient contraires aux valeurs musulmanes.

L'ATI avait alors fait appel du jugement. "Je ne vais plus filtrer et je refuse d'avoir du matériel de filtrage chez moi", avait déclaré le dirigeant de l'ATI, Moez Chakchouk, dans des propos rapportés par plusieurs sites Internet tunisiens. La cour d'appel doit examiner la question sur le fond à partir du 4 juillet prochain.

lien : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/06/15/la-tunisie-bloque-les-sites-web-pornographiques_1536666_651865.html

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 19:27
Les USA imaginent un Internet alternatif pour contourner la censure

Brève rédigée le 14/06/2011 à 16h20 par Charles Pietri


clavier

Voyant le formidable rôle qu'a joué le réseau des réseaux dans les révoltes en Tunisie ou en Egypte, les Etats-Unis sont en train de concevoir un Internet furtif à l'abri de la censure. Ce réseau fantôme fonctionnerait grâce à un maillage de terminaux transformés en points de relais.

Internet est dans une position paradoxale. D'un côté, le réseau est de plus en plus lissé, surveillé et contrôlé dans les démocraties (LOPPSI, PIPA...) et de l'autre, il représente un souffle de liberté dans les pays où règne l'oppression.

Les Etats-Unis poussent le concept de l'Internet libre jusqu'à imaginer un réseau fantôme indétectable, incontrôlable pour échapper à la censure des régimes dictatoriaux. Le système, baptisé « Internet in a suitcase » (Internet dans une valise), est très simple. Le terminal de connexion tient dans une valise et se compose d'une petite antenne-relais, d'un ordinateur portable avec CD et clés USB contenant des logiciels permettant le chiffrement des données échangées pour garantir leur confidentialité.

Cyberattaque PC ordinateurs

Chaque terminal sert également de relais de connexion à d'autres terminaux. Cela donne un réseau maillé totalement indépendant. Ce système permet notamment de déjouer la censure exercée par certains états sur les réseaux ou encore de palier les coupures de réseau comme nous avons pu le voir en Egypte.

Doté d'un budget gouvernemental de 2 millions de dollars, le projet « Internet in a suitcase » devrait notamment permettre à des citoyens de Syrie, de Lybie ou encore d'Iran d'échanger librement avec l'extérieur. Néanmoins, on pourra se poser la question de la neutralité d'une telle infrastructure si elle reste contrôlée par les Etats-Unis. En effet, les intérêts internationaux du pays pourraient mettre à mal la volonté d'indépendance d'un tel concept.

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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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