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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:07

 

Lecture/Arrêt Vidéo

Plusieurs centaines de membres du mouvement dit des Indignés se sont rassemblés samedi aux abords de la mairie de Madrid, alors que le conseil municipal issu des élections du 22 mai reconduisait le conservateur Alberto Ruiz-Gallardon au fauteuil de maire. Ce mouvement né il y a un mois entend à la fois revendiquer des emplois – l’Espagne a le plus fort taux de chômage, 21,3%, des 17 pays de la zone euro – et dénoncer le comportement de l’ensemble de la classe politique, tous partis confondus.

“Cette manifestation vise le maire mais plus généralement tous les politiciens, confirme cet homme. Ils devraient être plus proches des gens, montrer un sentiment d’appartenance à la communauté, au lieu de siéger sur leurs trônes.” “Ici

à Madrid, on a les mêmes que l’année dernière, poursuit cet Indigné. Ce sont des gens corrompus. Des politiciens qui font l’objet de poursuites judiciaires, et pourtant, ils sont toujours là.”

Les manifestants ont dû faire face à des policiers déterminés à les tenir à distance de la mairie. A les empêcher à tout prix d’entrer dans le bâtiment. Aux cris de “Il n’y a pas assez de pain pour la quantité de chorizo”, autrement dit, “Nous aussi, nous voulons notre part du gâteau”, ils n’ont pu que voir sortir le cortège de voitures officielles dans lequel se trouvait le maire de la capitale espagnole.

lien : http://fr.euronews.net/2011/06/11/espagne-les-indignes-tentent-en-vain-de-prendre-la-mairie-de-madrid/

 

Bruxelles: affrontements entre la police et les "indignés d'Ixelles" place Flagey

La police a été contrainte d'utiliser la force pour obtenir le départ des quelque 300 indignés qui sont rassemblés place Flagey à Ixelles, depuis environ 17h00 samedi. Ce mouvement a été initié par un groupe de citoyens qui protestent, à travers toute l'Europe, contre les retombées économiques de la crise en Espagne.

Ceux qu'on appelle les "indignés d'Ixelles" se sont rassemblés place Flagey, depuis environ 17h00 samedi. La police a été contrainte d'utiliser la force pour tenter d'obtenir le départ des quelque 300 personnes présentes lors du rassemblement. Peu après 19 heures, les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme.

 

Accueillis avec des boucliers et des matraques

Les manifestants, qui étaient partis vers 16h du Carré de Moscou à Saint-Gilles, ne disposaient d'aucune autorisation pour tenir ce rassemblement. Le cortège s'est dirigé vers la rue de la Victoire sous la surveillance de la police. Le groupe s'est ensuite rendu au croisement des rues du Bailli et de Livourne où une trentaine de policiers l'attendait munis de boucliers et de matraques.

 

Affrontements ou "négociations difficiles"?

Le cortège a finalement reçu l'autorisation de poursuivre sa route vers la place Flagey et d'y discuter une dizaine de minutes, a indiqué la zone de police Bruxelles-Ixelles. Après le délai, la police bruxelloise a sommé les indignés de quitter les lieux avant d'encercler les manifestants. Les forces de l'ordre ont été contraintes d'employer la force pour déloger les manifestants, d'après l'agence Belga. La police de Bruxelles, par la voix de sa porte-parole Ilse Van De Keere, ne confirme pas qu’il y a eu usage de la force. Il n'y a pas eu d’incident ni d’arrestation à sa connaissance, juste des "négociations difficiles", a-t-elle expliqué à notre journaliste Salima Belabbas. L'agence Belga parle quant à elle d'"affrontements", toujours en cours peu après 18h.

 

Déjà expulsés vendredi

Des indignés avaient été expulsés, vendredi, d'un campement installé place Sainte-Croix à Ixelles (LIRE L'ARTICLE). L'évacuation s'était déroulée dans le calme.

lien : http://www.rtl.be/info/votreregion/bruxelles/802013/bruxelles-affrontements-entre-la-police-et-les-indignes-d-ixelles-place-flagey

 

Les "indignés" français campent au milieu des policiers

Une centaine "d'indignés" s'est rassemblée vendredi soir près de la place de la Bastille pour tenter d'y installer un campement sur le modèle de la Puerta del Sol à Madrid. Mais il a été rapidement démonté par les policiers. Certains protestataires sont restés sur place avant d'être évacués.

Des centaines de jeunes rassemblés le 29 mai 2011 place de la Bastille à Paris contre la précarité et le chômage, à l'instar du mouvement des "indignés à MadridDes centaines de jeunes rassemblés le 29 mai 2011 place de la Bastille à Paris contre la précarité et le chômage, à l'instar du mouvement des "indignés à Madrid © LCI

Le modèle des "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, a du mal à prendre en France. Entamé le 19 mai place de la Bastille, le mouvement des "indignés" français, en écho à celui né spontanément le 15 mai dans la capitale espagnole, se veut "populaire", "intergénérationnel" et rejette "la démocratie représentative" et "une situation économique qui n'est plus supportable". Mais les tentatives d'occuper la célèbre place parisienne se heurtent régulièrement aux interventions de la police.

Les forces de l'ordre étaient ainsi intervenues le 29 mai pour évacuer un millier de manifestants. Vendredi soir encore, la centaine "d'indignés" parisiens arrivés peu après 19 heures sur le boulevard Richard Lenoir, près de la place de la Bastille pour organiser un campement "pacifique" et "reprendre la Bastille", se sont rapidement heurtés à la police. Portant des sacs à dos et tenant fleurs et affichettes "Yes we camp" à la main, ils ont tenté d'installer des tentes, mais celles-ci ont été presque aussitôt démontées par les policiers. Devant des "indignés" immobiles et qui scandaient en retour : "Résistance pacifique" ou "La vie plus belle, démocratie réelle".

"On ne bouge pas"

Quelques dizaines de protestataires ont néanmoins décidé de passer la nuit sur place. Ils se sont installés dans leur sac de couchage, encerclés par la police. Le tout dans le calme : "Tout se passe bien", indiquait en cours de nuit un porte-parole de la préfecture de police, indiquant qu'un dispositif de police et gendarmerie était sur place et que "le rassemblement s'effritait de lui-même".

"On ne bouge pas. On dort cette nuit dans nos duvets", affirmait Grégory, un des manifestants toujours sur place en cours de nuit. "Nous ne sommes pas là pour jeter des pavés. Nous sommes venus avec des fleurs. Nous ne sommes pas un mouvement oppositionnel, mais propositionnel", commentait pour sa part Julien, un étudiant de 27 ans. Mais ces "idignés" persistants ont fini par être, eux aussi, évacués de la place de la Bastille : "A 4 heures, une cinquantaine de policiers nous ont encerclés sur le boulevard Richard Lenoir où on s'est installés et nous ont demandé de nous disperser par petits groupes, ce que nous avons fait", a conclu un autre des protestataires, Grégory Pesqueille.

lien : http://lci.tf1.fr/economie/social/les-indignes-francais-campent-au-milieu-des-policiers-6528913.html

 

 

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 05:52

Jeudi soir, quelques centaines de manifestants du mouvement des « indignés » se sont de nouveau rassemblés près du Parlement à Madrid pour protester

Ils ont clamé leur colère contre la « classe politique » et les « violences policières » après des incidents dans la journée à Valence. Selon une journaliste de l‘AFP, peu avant minuit, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement après plus de trois heures d’assemblée générale sur la Puerta del Sol, point de départ du mouvement de contestation.

« Voici nos armes »

Madrid : les indignés ne décampent pas

Entre cordon de policiers et camions de police, les jeunes « indignés » ont scandé des slogans tels que « Plus jamais de violence policière », « Valence n’est pas seule », « Voici nos armes » ou « C’est cela qu’ils appellent « démocratie » »

Valence, théâtre d’incidents

Jeudi, douze personnes ont été blessées à Valence lors d’incidents à Valence. Ces bagarres ont éclaté lorsque la police a dispersé un rassemblement d’indignés devant le Parlement. Cinq personnes ont été interpellées. Un millier de manifestants s’étaient déjà rassemblés devant le Parlement dans la nuit de mercredi à jeudi, pour protester contre une nouvelle réforme du marché du travail, mais surtout contre la classe politique, accusée de ne pas représenter les citoyens frappés par un chômage record (21,29 % des actifs).

Le campement de la Puerta del Sol devrait être levé dimanche, mais d’autres manifestations dans toutes l’Espagne sont prévues pour les jours à venir.

 

lien : http://mcetv.fr/mon-mag/1006-madrid-les-indignes-ne-decampent-pas

 

Nouveau rassemblement des "Indignés" à Paris près de la Bastille

Une centaine d'"indignés" s'est rassemblée vendredi soir près de la place de la Bastille à Paris pour tenter d'y installer un campement "pacifique" sur le modèle de la Puerta del Sol à Madrid, rapidement démonté par les policiers.

Après avoir démonté en quelques minutes les tentes, les policiers ont encerclé les manifestants assis à proximité de la Bastille, qui ont scandé en retour "Résistance pacifique" ou "La vie plus belle, démocratie réelle". La police a confirmé qu'il s'agissait d'un rassemblement "bon enfant" d'une centaine de personnes.

http://lci.tf1.fr/filnews/economie/nouveau-rassemblement-des-indignes-a-paris-pres-de-la-bastille-6528857.html

 

Grèce : place de la Constitution, la nouvelle agora des « Indignés »
 
                      
      

À Athènes, la place de la Constitution ne désemplit pas depuis le 25 mai. Opposés aux mesures d’austérité destinées à enrayer la crise de la dette, des milliers d’« Indignés » occupent cette place située face au Parlement. D’avenir pour les uns, immature pour les autres, ce mouvement fait en tout cas vaciller les structures de pouvoirs traditionnelles et rappelle que la démocratie appartient au peuple. Mais qui sont vraiment ces « Indignés » ?

La place de la Constitution ne désemplit pas le soir. Dans la journée, des dizaines de citoyens restent sur place : « La place est enceinte ! », avertit une nouvelle pancarte place de la Constitution, « Attention au bébé ! ». Parmi les actions organisées, les manifestants ont bloqué mardi 31 mai la sortie du Parlement. Le même jour, le doyen de l’université d’Athènes avait lancé un appel aux cercles intellectuels à venir exprimer leur colère contre le Mémorandum (l’accord signé par la Grèce avec l’UE et le FMI, NdT) : étaient invités des professeurs d’université et Mikis Theodorakis. Ce qui ne devait recueillir qu’une audience limitée s’est transformé contre toute attente en un large mouvement populaire, 48 heures après une énorme mobilisation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Athènes dimanche 29 mai.

Une jeunesse qui peut changer l’avenir ?

Cela rend les choses compliquées pour le gouvernement de Yorgos Papandréou qui semble de plus en plus coupé de la réalité de la société grecque et dont les députés sont sommés de voter de nouvelles mesures imposées pour l’obtention d’un nouveau prêt, s’ils ne veulent pas être radiés du parti. Le chef de l’opposition, Antonis Samaras, a de son côté rompu le consensus politique en refusant de voter ces mesures tandis que le chef du parti de droite radicale LAOS étudie la possibilité de se retirer du Parlement.

Les médias ont dans leur ensemble commenté le mouvement des « Indignés » avec force éloges. On admire leur patience à occuper depuis des jours la place de la Constitution d’Athènes, et d’autres places. À manifester sans violence, sans couleur politique, à ne brandir que le drapeau national grec, parce que leurs salaires ont été amputés, ou que leur école ou leur hôpital manquent de ressources, parce qu’ils ont perdu leur emploi, parce qu’ils ne trouvent pas de travail, parce que leur vie se dégrade. À se mobiliser par milliers pour revendiquer un avenir meilleur. Toutes ces places pleines de monde renvoient l’image d’une jeunesse énergique, d’un collectif, d’une solidarité. Est-ce que, comme le promettent avec enthousiasme certains des participants, ce mouvement peut changer les choses ?

Il est encore trop tôt pour le dire. On ne peut cependant pas nier que ces jeunes « Indignés », qui revendiquent si fort leur différence, dans le ton et la manière dont ils manifestent, vis-à-vis des partis et des syndicats, partagent entre eux un point commun de taille : ils exigent le départ du Mémorandum, de la troïka, du gouvernement, des politiques « voleurs », pensant que de cette façon on surmontera la catastrophe, on vivra mieux, comme avant. Apparemment donc, le refus de comprendre comment notre État en est arrivé à la faillite ne se limite pas aux partis et aux syndicats.

La crise, la responsabilité des Grecs

Ainsi, on peut trouver dans ces manifestations l’enseignant qui refuse d’être évalué, le chef d’entreprise qui évite d’éditer des factures, l’étudiant qui prend le métro sans ticket, sans prendre conscience qu’avec ces pratiques ils nuisent les uns aux autres et à l’ensemble de la société. […] Pendant toutes ces années où l’on a pu dire que le pays connaissait un fort développement, on bénéficiait de prêts à l’envi, personne n’a lutté contre les inégalités de salaires, parmi les plus fortes en Europe, ni contre la fraude fiscale, ni contre la corruption. Et surtout, nous n’avons pas soutenu notre base de production, nous ne l’avons pas élargie, pas rendue plus rentable, rien n’a été fait contre le chômage des jeunes pour créer de nouveaux emplois, meilleurs si possible.

Et ce, par la faute des politiques, sans aucun doute, mais aussi parce que les citoyens ont toléré ce système, et parfois y ont participé directement (tous ceux qui reçoivent ou demandent des dessous de table, par exemple, ou tous ceux qui ont empêché des investissements), poussés par des intérêts mesquins, par indifférence, par ignorance.

Ce n’est pas l’Union européenne qui nous sortira de la crise de la dette. Ce n’est pas la troïka qui nous en sortira non plus, ni aucun gouvernement grec, sans que n’interviennent des changements très importants dans les pratiques économiques et sociales du pays, et dans la redistribution de la richesse nationale. […] Sans aucune participation active, sans expression collective d’initiatives de citoyens, lois et décrets ne suffisent plus pour réussir les « réformes structurelles » et le coût pour la société est beaucoup plus lourd. Les citoyens ont brillé par leur absence pendant la première année du mémorandum, mais aujourd’hui, sur les places, on voit les premiers signes d’une autoorganisation, née sur le terreau d’une colère bien compréhensible. Ne la méprisons pas. La route sera longue.

Une dame d’un certain âge me crie dans les oreilles : « Journalistes, tous des voyous à la solde du gouvernement ! » (…) Puis s’ensuivent les slogans (« voleurs ! voleurs ! ») et des gestes d’insultes en direction du Parlement, puis des mots injurieux à l’égard du Premier ministre, du Parlement, du gouvernement. Tout le monde souligne le caractère pacifique des manifestations des Indignés. Il faut alors supposer que les potences qui se balancent devant la tombe du Soldat inconnu (face au Parlement) ne sont là que pour la décoration. Une blague circule à ce sujet sur Internet : « C’est pour que les politiques fassent de la balançoire »[...]

Deux types d’« Indignés » place de la Constitution

La vérité, c’est que la place de la Constitution a commencé à se partager en deux. Dans la partie haute de la place on trouve les Indignés de l’intérieur, drapeaux grecs sur les épaules, qui psalmodient l’hymne national, luttent avant tout pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et demandent que ceux qui l’ont bradée soient punis. Et il y a les Indignés de l’extérieur, qui suivent l’exemple des Espagnols, qui ont planté leurs tentes sur la partie basse de la place et organisent des meetings et des votes.

Les nationalistes du haut ne voient pas d’un bon œil les idées de démocratie directe défendues par ceux d’en bas, qui ont par exemple, lundi, voté pour l’abolition des machines à valider les tickets de métro et organisent des consultations électorales de plus en plus larges et un rien utopiques : que gouvernements, banques et troïka s’en aillent. Mais pour faire venir qui ? Chuck Norris ? [...]

L’attraction populaire de cette insurrection est très inquiétante. Jamais un mouvement dressé contre l’ordre établi n’aura autant comblé les attentes de cet ordre établi. Le métropolite de Thessalonique Anthimos est aux côtés des Indignés et active la sonnette d’alarme de la mondialisation, Mikis Theodorakis s’adresse aux « patriotes » (sous-entendant que les membres du gouvernement ne le sont pas), le maire est avec eux, même le porte-parole du gouvernement leur fait de l’oeil. Parallèlement, la plupart des media montre les manifestations quotidiennes.

« La révolution ne passera pas à la télévision », chantait Gil Scott-Heron, père du rap, mort le 27 mai. Dans le cas des Indignés, c’est le contraire. Très vite, les Indignés vont se voir proposer des sponsors et leur « révolution » sera soutenue par une entreprise désireuse d’assoir sa popularité. Certains parlent de « reconquête de l’espace public », mais par un groupe de petits-bourgeois mécontents et de passants qui s’ennuient. Ils ont l’impression de revenir au temps de l’antique agora [...], mais la révolution a surtout été adoptée par les commerçants : la bouteille d’eau a augmenté de 20 centimes sur la place de la Constitution depuis le début de la révolution. La seule certitude est que la foule a chassé les skaters de la place. La wasted youth a été exilée de nouveau

lien : http://www.newropeans-magazine.org/content/view/12303/1/lang,english/

 

Espagne : "les Indignés"
Révoltés par une crise financière qui n'en finit pas, furieux contre les banquiers et les hommes politiques, les "Indignés" occupent nuit et jour la place Puerta del Sol à Madrid. Relayé par les réseaux sociaux, leur mouvement s’est étendu à toute l'Espagne et résonne même dans d'autres pays d'Europe.

Depuis la mi-mai, les "Indignados" ont érigé un campement de fortune à la Puerta del Sol à Madrid. Un Campement qui est devenu le symbole de ce mouvement de contestation alternatif. Chaque jour, des centaines de personnes s'y rassemblent et y tiennent des assemblées générales pour tenter d’inventer une autre société plus juste et plus égalitaire: la crise économique qui frappe l'Espagne a laissé beaucoup de monde au bord de la route.

Pour comprendre l'étendue de ce mouvement, nous avons suivi les irréductibles de Sol, et la création d'un groupe d'"Indignados" en banlieue de Madrid.

lien : http://www.france24.com/fr/20110610-reporters-espagne-indignados-madrid-puerta-del-sol

Les «indignés» français veulent reprendre la rue
Des manifestants espagnols ont bloqué hier une entrée... (Photo: AFP)

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Des manifestants espagnols ont bloqué hier une entrée du parlement régional, à Valence, pour dénoncer les effets de la crise sur les jeunes. Des militants français veulent maintenant leur emboîter le pas.

Photo: AFP

Marc Thibodeau
La Presse

(Paris) À l'instar des «indignés» espagnols, des militants tentent de lancer un mouvement de grande envergure en France pour faire entendre la voix des moins nantis.

Bien que le nombre de participants soit pour l'heure sans commune mesure avec celui observé en Grèce ou en Espagne, où des dizaines de milliers de jeunes en colère ont occupé pendant des semaines les places centrales de plusieurs grandes villes, les manifestations en tout genre se multiplient dans l'Hexagone.

Le site Réelle Démocratie publie chaque jour une longue liste des activités prévues pour faire connaître le mouvement, qui se propose de «reprendre la rue» afin de faire pression sur une classe politique «devenue sourde».

«C'est la seule manière pour beaucoup de gens qui se sentent abandonnés par le discours politique de se faire entendre», souligne Ophélie Latil, employée d'ONG de 27 ans.

Venue d'un collectif qui milite contre l'abondance des stages peu rémunérés, voire bénévoles en France, elle souligne que l'objectif est «de créer une nouvelle forme de mobilisation, un nouvel espace de débats» loin des partis et des syndicats.

Les Français, dit-elle, «veulent de nouvelles propositions» pour lutter contre le chômage et la précarité et ne veulent pas faire les frais des plans d'austérité imposés à l'échelle européenne.

«Indignez-vous!»

«Une résistance tacite est en train de se mettre en place en France et un peu partout en Europe», souligne Julien Kien, étudiant à la maîtrise, qui participe au mouvement des «indignés», inspiré en partie par le best-seller Indignez vous!, de l'ancien résistant français Stéphane Hessel.

«Quand on a vu ce qui se passait en Espagne il y a quelques semaines, on s'est dit qu'il fallait proposer un grand rassemblement à la Bastille», note ce Parisien, aussi âgé de 27 ans.

Pendant plusieurs jours, des militants ont convergé vers les marches de l'Opéra Bastille, au coeur de la célèbre place, pour manifester. Le 29 mai, plus d'un millier de personnes étaient présentes lorsque les forces policières ont décidé de les évacuer en utilisant des gaz lacrymogènes.

Depuis, chaque soir, des policiers bloquent l'accès aux marches, relève M. Kien, qui accuse les autorités de «vouloir délibérément étouffer» le mouvement. «C'est ça, la France d'aujourd'hui», déplore-t-il.

Ophélie Latil pense que les autorités craignent de voir naître une initiative populaire qui peut leur échapper complètement. «Le message est qu'on ne rigole pas avec les petits clowns qui refusent de jouer le jeu politique habituel... Les gens disent que le pouvoir ne les écoute pas, ils prennent la place pour se faire entendre et on leur répond par la force», déplore-t-elle.

Campement à Paris

Les militants parisiens, qui ont tenu dimanche dernier une assemblée sur le parvis du centre Georges-Pompidou, au coeur de la ville, ont annoncé qu'ils entendaient créer un campement permanent aujourd'hui dans un lieu qui n'a pas encore été divulgué. Des campements de petite taille ont déjà été aménagés dans plusieurs autres villes, suscitant des réactions diverses des autorités locales.

La sociologue Cécile Van de Velde, qui étudie la situation des jeunes en Europe, ne pense pas que les conditions soient réunies en France pour qu'on assiste à un mouvement de grande envergure.

Dans les pays du nord de l'Europe, «les jeunes ont été beaucoup plus protégés des ravages de la crise» que dans les pays du Sud, comme la Grèce, le Portugal ou encore l'Espagne, où le taux de chômage chez les jeunes atteint 40%.

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Alain Juppé, a indiqué récemment qu'il ne croyait pas à un «été européen» calqué sur le «printemps arabe», une autre source d'inspiration évoquée par les militants français.

Quoi qu'il en soit, Julien Kien pense que les actions des «indignés» vont continuer à gagner en importance: «On touche les gens... La population a pris l'habitude de se taire depuis cinq ans, mais les choses bougent.»

lien : http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201106/10/01-4407875-les-indignes-francais-veulent-reprendre-la-rue.php

 



 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 18:00

Les "indignés" de Madrid, désorientés, décident de leur avenir

MADRID — Les manifestants qui participent à une fronde sociale inédite en Espagne doivent décider dimanche de lever ou non leur campement de la Puerta del Sol à Madrid, symbole de ce mouvement alternatif soutenu par l'opinion mais menacé d'asphyxie.

 

Depuis vendredi, les représentants des "acampados", les manifestants qui campent sur les places de toute l'Espagne pour protester contre les retombées de la crise et "l'inaction" des politiques, se sont relayés sur la place de la Puerta del Sol pour témoigner des actions menées dans leurs communes.

Les manifestants doivent ensuite se prononcer en assemblée générale sur le sort du campement et les actions futures, dans le but "d'étendre le mouvement aux quartiers, aux villages, aux villes et à tous les citoyens", expliquait un porte-parole, Paco Andres.

 

Le mouvement des "indignés", témoin du malaise de millions d'Espagnols étranglés par le chômage (21,29% des actifs) et la précarité sociale, continue à bénéficier d'un large soutien trois semaines après son apparition le 15 mai.

 

66% de la population affirme éprouver de la "sympathie" contre 21% qui exprime son "rejet", selon un sondage publié dimanche par El Pais.

 

81% estime que les manifestants "ont raison" sur le fond, selon ce sondage effectué les 1er et 2 juin auprès d'un échantillon de 1.001 personnes.

 

"L'idée est d'organiser le 19 juin des manifestations qui convergeraient des villages vers chaque grande ville" du pays, a ajouté le porte-parole.

Mais le maintien, chaque jour plus problématique, du village de tentes et de bâches qui défigure la Puerta del Sol, en plein centre touristique et commerçant de Madrid, menace d'effriter le soutien populaire.

Les manifestants qui font fonctionner nuit et jour le campement reconnaissant que les problèmes sanitaires et de sécurité, notamment la présence de groupes de sans-abri qui ont installé leurs tentes à proximité, risquent de "faire du tort au mouvement".

 

"Le campement demande beaucoup de travail. Il devrait être énormément réduit. C'est l'opinion de la plupart de ceux qui travaillent ici", expliquait un représentant du mouvement.

Mais, ajoutait-il, pour l'assemblée générale, à laquelle participent des centaines ou des milliers de sympathisants venus de l'extérieur, "le campement est comme un symbole, ils ont peur qui s'il disparaît, tout se termine".  

lien: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iesK9h9Kt0ctuaebYpNbeL49DjSw?docId=CNG.8d89c7a9007115a062c132125f8ce912.281&index=0

 

 

 

Les « indignés » de la Bastille cherchent leur voie

Révolution - Depuis le 19 mai, plus de deux cents personnes se réunissent chaque soir à la Bastille. Le mouvement de contestation a commencé dans un premier temps en soutien aux « indignados » de la Puerta del Sol à Madrid. Aujourd’hui, les indignés français cherchent leur propre voie. LeCourant.info est allé à leur rencontre.

 

Les indignés sont une fois de plus présents jeudi soir aux abords de la place de la Bastille. Délogés par les forces de l’ordre des marches de l’opéra de la Bastille le 29 mai, ils tiennent leur assemblée générale un peu plus loin, à l’entrée du boulevard Richard-Lenoir, prolongement de la place emblématique de la gauche française.

 

19 heures, c’est le début de l’AG qui doit rapporter les discussions et les propositions des commissions qui se sont réunies un plus tôt dans l’après-midi. Quelque quatre cents personnes sont alors présentes. On entend parler la langue de Cervantès dans les allées du boulevard. Les Espagnols vivant en France ne peuvent rester les bras croisés pendant que leurs compatriotes campent toujours à Madrid et se mobilisent à travers toute l’Espagne. Ramón, auto-entrepreneur de 37 ans, qui vit depuis une quinzaine d’années en France, nous assure que ce sont les Espagnols qui sont à l’origine du mouvement à Paris. Lui et ses amis sont allés manifester devant l’ambassade d’Espagne dès le 19 mai. «Au départ on ne parlait qu’espagnol», témoigne-t-il, maintenant les AG se font en français. Mais à plusieurs reprises des Espagnols prennent le micro. Ils semblent encore au cœur de la contestation à la Bastille.

 

Un mouvement pour alerter et ouvert à tous

 

Les indignés s’assoient en tailleur face aux intervenants qui présentent les résultats des discussions au sein

 

des différentes commissions. Mathieu, la trentaine, membre de la Commission Action, nous familiarise avec «les signes et les codes» des indignés en AG : «pas d’accord, on croise les bras», «d’accord, on lève les mains en l’air et on tourne les poignets», «la tournante» (faire des moulinets avec le bras) quand celui au micro est un peu long et qu’il doit abréger ses propos. Il précise qu’il n’y a «pas de têtes, pas de hiérarchie». Les représentants sont «tirés au sort et tournent». Il n’y a «pas besoin de leader», assure Mathieu.

 

Toute décision est soumise au vote et le mouvement est ouvert à tous. Il est en quelque sorte «apartidaire» pour Mathieu qui affirme avoir vu des membres du FN venir par curiosité, pour voir ce qui se disait. Il s’agit d’alerter les gens, «en dehors du réseau mass-media». Mathieu pense qu’il faut sensibiliser un maximum de personnes au combat mené «contre l’oligarchie et le capitalisme» afin de créer un mouvement d’une réelle ampleur et qui puisse s’inscrire dans la durée. Jacques et José, un couple soixante-huitard venus soutenir les jeunes indignés, souhaite «que ça devienne comme à la Puerta del Sol». José estime qu’il n’y a « pas de raisons qu’on paye les pots cassés » de la crise économique.

 

Quelles actions pour diffuser le mouvement ?

 

Mathieu reconnaît qu’il y a «un risque d’essoufflement» de la contestation. L’AG a notamment pour objectif d’établir quelles actions doivent être menées pour diffuser le mouvement. Certains émettent l’idée, à l’image des Espagnols, de camper à la Bastille pour mieux interpeller les passants et les médias. Des flash mobs sont proposés ainsi que des « casserolades » (dont le but est de faire un maximum de bruit avec des casseroles, mais aussi des instruments de musique…). Des ateliers musicaux et de banderoles sont également prévus. Différents lieux comme République ou Beaubourg sont évoqués pour aller manifester.

 

Les indignés semblent néanmoins manquer d’organisation. Les discussions traînent sur les modalités de l’AG et pour parvenir à un consensus. Maud, étudiante membre de la Fédération Anarchiste, trouve l’AG «cafouilleuse». Il n’y a pas d’ordre du jour défini, «on s’y prend mal» selon elle. «On reste beaucoup dans le discours et on n’est pas assez dans l’action par rapport aux Espagnols ». Maud regrette aussi que le mouvement se dise seulement citoyen et qu’il soit apolitique. Pour elle, tout mouvement est politique. Un des indignés, Yann, prend le micro et se déclare également déçu que ce soit «révolution sur Internet», alors que bien moins de monde vient sur place et se mobilise dans la rue.

 

Une solidarité européenne ?

 

Les contestataires de la Bastille sont en contact permanent avec les «indignados» en Espagne via Twitter. Ramón déclare que partout on veut se battre pour «une vraie démocratie». Alors que des manifestations ont déjà lieu en Espagne, en Grèce, en France et en Italie, il appelle à un « élargissement du mouvement à d’autres pays». Quand les indignés parisiens ont été délogés de la place de la Bastille, il rapporte qu’immédiatement des jeunes en Espagne, prévenus par Twitter des événements, se sont rendus devant l’ambassade de France pour protester.

 

Même si tous les pays d’Europe ne connaissent pas des plans d’austérité et un chômage comme la Grèce ou l’Espagne, la jeunesse européenne semble de plus en plus ressentir le besoin d’exprimer son mécontentement général. Alors que la solidarité des États européens est mise à mal avec la crise économique et que l’on observe plutôt une tendance au repli sur soi avec la montée des extrêmes droite, les «indignés» solidaires à travers toute l’Europe montrent malgré tout qu’il existe une conscience européenne. Serait-on en train d’assister à l’émergence d’une identité européenne ?

 

Thomas Chenel

Photos : François Lafite pour LeCourant.info

 

 

 

Grèce : le mouvement des indignés exige « qu’ils s’en aillent tous !»  
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La Grèce se trouve à nouveau dans l’œil du cyclone de la crise des dettes publiques et la proie des vautours de la « troïka » (FMI, Banque centrale européenne et Union Européenne), qui négocie avec le gouvernement du « socialiste » Papandréou la prochaine tranche du « plan de sauvetage » en échange de nouvelles mesures anti-sociales. Mais, depuis le 25 mai, le pays est secoué par une mobilisation populaire similaire à celle du mouvement des indignés espagnols, avec des rassemblements quotidiens de milliers de personnes sur les principales places publiques de dizaines de villes dans tout le pays. Ainsi, ce 29 mai, près de 100.000 personnes ont manifesté sur la désormais célèbre Place Syntagma à Athènes, en face du Parlement.

 

Au septième jour consécutif de protestation, le mardi 31 mai au soir, 50.000 manifestant-e-s se sont à nouveau réunis dans la « Puerta del Sol grecque » à Syntagma et ont empêché pendant plusieurs heures la sortie les députés qui se trouvaient à l’intérieur du Parlement. Ce n’est que vers minuit que les parlementaires ont pu quitter l’édifice par un couloir ouvert par la police. Les occupants affirment qu’ils ne quitteront pas la place Syntagma « tant que le gouvernement, la troïka et la dette ne s’en iront pas ». Ils exigent une « Démocratie directe, maintenant ! », ainsi que l’«Egalité, la justice et la dignité ! » (voir l’appel ci-dessous). Des manifestants ont accroché un immense calicot sur la façade du Ministère des finances avec le slogan : « Luttez pour le renversement : Grève générale ! ».

 

Ce mardi également, une manifestation de soutien aux occupants de la Place Syntagma a eu lieu à l’Université d’Athènes, avec la participation du chanteur le plus célèbre du pays, Mikis Theodorakis. Dans sa prise de parole, le chanteur a dénoncé la vente du patrimoine de l’Etat et vertement critiqué la caste politicienne grecque. « Nous vivons une immense tragédie nationale et je rend responsable les deux principaux partis d’avoir placé la Grèce au bord de l’abîme » a déclaré Theodorakis.

 

Parallèlement, d’autres mobilisations sectorielles se poursuivent, comme celle du mouvement des chômeurs et une nouvelle grève de 24 heures est convoquée pour le 15 juin par les organisations syndicales.

 

Echec des politiques d’ajustement

 

La mobilisation populaire des « indignés » grecs se produit dans l’attente d’un accord entre le gouvernement et la troïka afin de débloquer la cinquième tranche « d’aide » de 12 milliards d’euros prévue pour ce mois de juin. En 2010, la Grèce a été forcée de demander l’aide de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI et a obtenue un prêt de 110 milliards d’euros en échange d’un plan d’austérité et de réformes radicales.

 

Malgré huit grèves générales de protestation, ces mesures ont provoqué un « bain de sang social » en supprimant des milliers d’emplois publics, une vague de privatisations sans précédent et la réduction du niveau de vie et des droits sociaux des travailleurs grecs. En 2010, la population a vu ses revenus baisser de 9% et le taux de chômage officiel est passé de 9% en 2009 à plus de 13% en 2011.

 

Les élites capitalistes font monter la pression pour exercer leur odieux chantage sur le peuple grec ; le FMI vient d’annoncer son refus de verser sa quote-part de 3, 3 milliards d’euros à la Grèce tant qu’il n’y aura pas de garanties d’un remboursement de ces sommes. Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a affirmé quant à lui que si ces 12 milliards d’euros n’étaient pas débloqués au plus vite, la Grèce sera « en faillite » dès juillet prochain. L’octroi de cette nouvelle tranche impliquerait à nouveau des hausses des taxes, suppressions d’emplois publics, réduction des salaires et privatisations.

 

En dépit (ou plutôt à cause) de tous les « sacrifices » déjà imposés aux travailleurs depuis plus d’un an, l’économie grecque est au plus mal, le déficit public est de 10, 5% et la dette publique s’élèvera à 166% du PIB en 2012 selon les prévisions. Après que l’UE a repoussé tout scénario de restructuration de la dette grecque, les agences de cotation viennent une fois de plus d’abaisser la note du pays, estimant qu’il est au bord du « default » de remboursement et qu’il n’est pas encore « apte » à demander de l’argent sur le marché, contrairement à ce qui avait été prévu il y a un an au moment du prêt accordé par l’UE et le FMI.

 

Autrement dit, les « marchés » et leurs laquais de la « troïka » exigent aujourd’hui d’accélérer un « remède » qui, sans surprise, s’est révélé pire que le mal. Le peuple grec a donc mille fois raison d’exiger « qu’ils s’en aillent tous !».

 

Georges Kopp

 

Déclaration de l’Assemblée Populaire de la Place Syntagma à Athènes, 27-28 mai

Depuis longtemps, on prend des décisions pour nous, sans nous.

 

Nous sommes des travailleurs, des chômeurs, des pensionnés, des jeunes… Nous sommes venus sur la place Syntagma pour lutter pour nos vies et pour notre futur.

 

Nous sommes ici parce que nous sommes conscients que les solutions à nos problèmes ne peuvent venir que de nous-mêmes.

 

Nous faisons un appel à tous les Athéniens, travailleurs, chômeurs et jeunes, pour qu’ils viennent à Syntagma et pour que toute la société remplisse les places et prenne sa vie entre ses mains.

 

Là, sur ces places, nous donnerons forme à nos pétitions et revendications.

 

Nous lançons un appel à tous les travailleurs qui vont faire grève à l’avenir pour qu’ils viennent et restent à Sintagma.

 

Nous ne quitterons pas les places tant que ceux qui n’ont amenés à venir ici ne seront pas partis : le gouvernement, la Troïka (FMI, Banque mondiale, Union européenne), les banques et tous ceux qui nous exploitent.

 

Nous leur envoyons un message : la dette n’est pas la nôtre.

 

Démocratie directe, maintenant !

 

Egalité, justice et dignité !

 

On ne perd une lutte que lorsqu’on ne la commence pas!

 

Assemblée Populaire de la Place de Syntagma

Athènes, 28 mai 2011. Traduction française pour le site www.lcr-lagauche.be

 

 

 

Le mouvement des "Indignés" s'installe à la Réunion   

Sous le titre "Jeunesse, indigne-toi!" le mouvement des indignés commence à prendre à la Réunion. Dimanche dernier, un premier rassemblement a eu lieu à Saint-Pierre, mais depuis le mouvement a pris de l'ampleur sur le net grâce aux réseaux sociaux.


Photo d'illustration
Photo d'illustration
Inspiré du modèle espagnol des Indignés et des Acampandas, le mouvement réunionnais lancé sous l'égide de l'association "Réelle démocratie maintenant" espère rassembler plus de monde lors du débat citoyen organisé cet après-midi sur le spot de surf de Saint-Leu à partir de 14 heures.


"Depuis le milieu du mois de mai 2011, un mouvement de révolte éclate en Europe, Amérique latine, (…) Cette vague de prise de conscience est un message historique, suite aux révolutions dans le monde arabe. Un message qui réclame la mise en place d'une démocratie réelle partout dans le monde car notre système économique a fini par se globaliser, se normaliser au point de devenir totalitaire", explique l'association dans son tract "Jeunesse, indigne-toi!".


"Des gens se sont battus et sont morts pour le droit de vote et nos acquis sociaux, battons-nous aujourd'hui pour des droits qui permettent à chacun de s'investir pour le maintien de l'équilibre d'une société responsable, mature, et réellement démocratique", souligne-t-elle.


A Saint-Leu cet après-midi, le mouvement des indignés péi proposera des espaces d'échanges thématiques en regroupant toutes les catégories de personnes et types de revendications. "Dans le souci de considérer chaque avis, des assemblées populaires se formeront (…) L'objectif est de faire remonter les exigences et doléances de chacun envers le gouvernement et les élites", explique un des organisateurs.


L'objectif des Indignés : appliquer leurs idées et réflexions au niveau local dans le but de créer "ensemble cette nouvelle société".

 

lien : http://www.zinfos974.com/Le-mouvement-des-Indignes-s-installe-a-la-Reunion_a29296.html?com

 

 

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:07
Les indignés parisiens en flashmob à Beaubourg contre la crise

PARIS — Entre 150 et 200 jeunes "indignés" ont participé samedi à un "flashmob" (mobilisation-éclair) sur le parvis du centre Georges-Pompidou à Paris pour dénoncer les effets de la crise et exiger "une démocratie réelle", a constaté un journaliste de l'AFP.

Peu avant 16H00, ils se sont rassemblés sur la place Beaubourg où des tracts ont été distribués. Sur les pancartes, on pouvait lire, entre autres: "Stop à l'individualisme", "Nos cerveaux ne sont pas à vendre", "El pueblo unido" (le peuple est uni, ndlr).

Puis, peu après 16H00, ils se sont allongés sur le parvis pendant quelques minutes pour dénoncer "l'immobilisme des politiques", a dit à l'AFP Federico Zalamea, un des leaders du mouvement.

Les slogans "Indignez-vous, rejoignez-nous" ou "Oligarchie, ça suffit!" ont été scandés alors qu'ils se dirigeaient vers l'Hôtel de Ville pour une opération identique.

"On veut attirer le regard des gens sur le besoin de démocratie réelle", a asséné Céline Meneses, membre de la commission "extension" du mouvement espagnol de la Puerta del Sol.

Les manifestants se sont bâillonné la bouche avec de l'adhésif, afin de protester contre le manque d'échos auprès des élus. Ils dénoncent également "l'accaparement du pouvoir par les systèmes financiers, l'asservissement aux banques et aux marchés financiers", a relaté Francis Biot, salarié dans le privé.

Puis, place de l'Hôtel de Ville à Paris, quelques dizaines d'entre eux ont distribué des tracts et scandé des slogans, avant d'être encerclés au bout d'une dizaine de minutes par les forces de l'ordre, ont expliqué à l'AFP des manifestants.

Une quinzaine de fourgons de police étaient présents sur place, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les "indignés" ont quitté les lieux vers 19H00.

Ils devaient se réunir en commission samedi soir, avant l'assemblée générale prévue dimanche à Beaubourg.

La mobilisation des jeunes Parisiens a débuté le 19 mai, faisant écho au mouvement de contestation spontané né le 15 mai à la Puerta del Sol à Madrid, les jeunes Espagnols exprimant leur ras-le-bol face à la crise économique et au chômage, qui touche près de la moitié de 25 ans.

 

lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jRdlBOvX4FNxoHuP_SAJid1QMfQg?docId=CNG.88b05de3b4c130f900c8e4406c910876.141

 

 

Le mouvement des «Indignés» fait des émules à Genève

Image © Keystone

Le mouvement spontané des «Indignés» a pris racine à Madrid à quelques jours des élections régionales en Espagne.

De Madrid à Genève, il n'y a qu'un pas. Le mouvement des «Indignés» a débarqué en Suisse puisque cinquante jeunes se sont rassemblés samedi devant les Bains des Pâquis pour exprimer leur ras-le-bol.

le 04 juin 2011, 16h34
LeMatin.ch & les agences

3 commentaires

Le mouvement des «Indignés», né à la mi-mai sur la place de La Puerta del Sol à Madrid, gagne la Suisse.

A Genève, près de 50 personnes, des jeunes surtout, se sont rassemblées samedi devant les Bains des Pâquis pour exprimer leur ras-le-bol envers le système politique et économique.

Il faut s’indigner contre les disparités sociales, contre l’absence de réaction des politiques face à la crise écologique ou contre le système démocratique qui favorise les partis qui ont le plus de moyens, explique Adrien.

Il dit être venu à titre privé. De nombreux manifestants craignaient la récupération politique.

Les jeunes se sont assis dans l’herbe et ont lancé un débat improvisé. Les interventions fustigeaient souvent le diktat de la finance et la corruption des élites politiques.

Tous ont répondu à un appel lancé via les réseaux sociaux. Il s’agit, selon certains, d’un premier rassemblement qui sera suivi d’autres rendez-vous des «Indignés». Ce collectif veut encore structurer ses revendications.

Le mouvement spontané des «Indignés» a pris racine à Madrid à quelques jours des élections régionales en Espagne. Cette vague de contestation portée par les jeunes a gagné Paris et Athènes.

Les participants protestent contre le chômage et les retombées de la crise économique.

 

lien: http://www.lematin.ch/actu/suisse/mouvement-indignes-fait-emules-geneve-412952

 

Portugal/élections: brefs incidents entre policiers et indignés à Lisbonne


LISBONNE - Des incidents ont brièvement opposé samedi à Lisbonne les forces de l'ordre à des jeunes indignés rassemblés pour une assemblée populaire à la veille des élections législatives anticipées, a-t-on appris de sources concordantes.

Trois jeunes ont été interpellés pour injures et tentative d'agressions, a indiqué la police dans un très bref communiqué, précisant avoir saisi du matériel et notamment des banderoles et des affiches.

Toute propagande électorale est interdite au Portugal la veille des élections, décrétée journée de réflexion.

Selon Joao Santos, un des animateurs du mouvement Démocratie réelle maintenant, inspiré des indignés espagnols, les policiers sont intervenus en milieu d'après-midi afin de faire descendre un jeune grimpé dans un arbre pour y accrocher une bâche.

Un autre a commencé à filmer, et finalement, il y a eu une bousculade et trois gars ont été emmenés, a-t-il précisé. Selon lui, les policiers ont seulement dit que nous n'avions pas d'autorisation pour faire un spectacle.

Les trois jeunes ont été interpellés pour avoir prétendument fait obstruction à l'intervention policière, a précisé leur avocate Luisa Acabado à l'agence Lusa, ajoutant qu'il n'y avait aucune raison pour qu'ils soient davantage retenus au commissariat.

En début de soirée, une cinquantaine de jeunes étaient toujours rassemblés sur la place du Rossio, au coeur de Lisbonne, pour y tenir une assemblée populaire après avoir organisé un référendum symbolique sur la question: Vous sentez-vous représenté par l'actuel système démocratique.

Les Portugais votent dimanche lors d'élections législatives anticipées, provoquées par la démission fin mars du Premier ministre socialiste José Socrates, désavoué par le rejet d'un plan d'austérité au parlement.

Depuis, le Portugal a été contraint de solliciter début mai un plan d'aide international de 78 milliards d'euros en échange d'une exigeant programme de rigueur et de réformes.

La mobilisation des jeunes indignés portugais avait débuté le 20 mai, faisant écho au mouvement de contestation spontané, né le 15 mai à la Puerta del Sol à Madrid, pour protester contre le chômage, la précarité sociale et les excès du capitalisme.

 

lien : http://www.romandie.com/news/n/_Portugalelections_brefs_incidents_entre_policiers_et_indignes_a_Lisbonne040620112106.asp

 

Les « indignés lillois » maintiennent leur camp de base, et multiplient les actions

La place Richebé était toujours occupée hier par le collectif qui organise un pique-nique à midi aujourd'hui.
 
La place Richebé était toujours occupée hier par le collectif qui organise un pique-nique à midi aujourd'hui.

Les « indignés lillois », s'inspirant de la révolte sociale en Espagne qui commence à s'étendre à d'autres pays d'Europe, continuaient hier d'occuper la place Richebé à Lille, en espérant gonfler le nombre de participants.




Ils ont fait d'Indignez-vous, le best-seller de Stéphane Hessel, une véritable ode à la liberté. Les indignés lillois, qui ont établi leur camp de base sur la place Richebé ne lâchent pas. En plus de leur assemblée générale quotidienne à 19 h, ils comptent organiser des actions ce week-end. Dès aujourd'hui, le groupe qui rêve de l'avènement d'une « réelle démocratie », organise un pique-nique « citoyen et populaire » à partir de 12 h. Dimanche, ils déambuleront en musique sur le marché de Wazemmes, avec comme parole, les différents témoignages de ras-le-bol qu'ils ont pu recueillir. Les « indignés » espèrent rallier un maximum de personnes à leur cause pour voir leur slogan se réaliser : « Hier résignés, aujourd'hui indignés, demain libérés ». w
M.

 

lien : http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2011/06/04/les-indignes-lillois-maintiennent-leur-c.shtml

 

Les "indignés" de Barcelone appellent les parisiens à se réveiller

Voilà un texte établi par le camp barcelonais sur la place Catalogne, à faire tourner:

La Place de la Catalogne appelle le peuple Français à poursuivre et amplifier la lutte pacifique pour une démocratie réelle, dépourvue d'étiquettes, dont l'autorité émane du peuple réuni en assemblées sur les places de ses villages, ses quartiers et ses villes.

La brutalité policière, le viol du droit au rassemblement pacifique, ainsi que la censure médiatique doivent cesser immédiatement. Le peuple français dans sa révolte se souvient du soulèvement poulaire qui donna naissance aux Cahiers de Doléances, discutés aux Etats-généraux le 5 mai 1789, voici 222 ans.

La classe politique Française a demontré avec insistance et mépris son incapacité à servir les intérêts du peuple. Il s'agit à présent de prendre en charge les tâches qui incombent à chacune et chacun pour le triomphe de la démocratie transnationale. Le peuple Français doit retrouver son role historique révolutionnaire, dans l'esprit de sa
devise : Liberté, Egalité, Fraternité.

Nous appelons la police française à rejoindre ses frères et soeurs indignes et révoltes contre l'injustice et la junte des banques et du gouvernement. Hier, Barcelone montrait qu'un rassemblement populaire peut effacer la police ; aujourd'hui, la Grèce montrait que le peuple, uni, peut soumettre les banques ; demain, la Place de la Bastille peut
devenir le symbole d'une nouvelle ère, débarrassée des professionnels incompétents de la politique corrompue.

Dans toute l'Espagne, vos compagnons assiègent les consulats Français pour appuyer votre lutte. Jour et nuit, les indignes de la Place de la Catalogne campent devant celui de Barcelon
Le monde vous regarde ! Ici Barcelone, à vous Paris !

 

lien : http://www.lepost.fr/article/2011/06/04/2514459_les-indignes-de-barcelone-appellent-les-parisiens-a-se-reveiller.html

 

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 16:46

Discussion sur une mondialisation qui profiterait, cette fois-ci , non pas aux élites politico-économiques mais aux Peuples.

 

 Les pays arabes en révolte, ça a fait le tour du monde. Pris dans la tourmente de la dictature, ces peuples ont osé se soulever. Ca a commencé en Tunisie, puis en Egypte, puis cela se propage encore dans d'autres pays comme la Libye ou la Syrie, tel un effet de domino. Certes, ces soulèvements laissent de grandes espérances mais ces mouvements sont loin d'aboutir à une révolution de liberté. En revanche, l'effet Internet a permis de développer et de propager ce sentiment de révolte. Internet pourrait bien servir, également, de moyen de communication "révolutionnaire" à l'Europe.

 

Sur notre continent, l'Espagne est peut-être ce pays qui initiera un mouvement de révolte dans les pays occidentalisés. Et comment ne pas faire le lien entre ce qui se passe dans les pays arabes et l'Europe ? Certes, l'Espagne n'est pas une dictature qui prive les individus de libertés. Mais le peuple espagnol subit de plein fouet la mondialisation économique et marchande. Et comment ne pas penser également à ce que subissent les Grecs qui reçoivent de plein fouet un plan de rigueur et d'austérité ? Une politique qui a été imposée par l'Europe et le FMI pour sortir de la faillite. Des Etats européens qui explosent à petit feu dont les causes sont multiples : L'euro trop cher qui ralentit les exportations de nos entreprises, la concurrence féroce avec les Etats-Unis et la Chine, etc. Les Etats-Unis et la Chine, justement, que l'Europe prend, à tort, pour modèle, etc. L'idéal serait ainsi de casser les barrières étatiques pour se baser sur les lois du marché. L'Europe veut progressivement casser les frontières et briser les politiques nationales tels que le SMIC et les missions sociales. D'ailleurs, le Directeur de la BCE, Jean-Claude Trichet s'est déjà montré hostile aux augmentations de salaire faites par l'Etat. Des hausses qui devaient répondre aux difficultés liées à la crise financière dont les premières victimes restent les populations défavorisées. Même François Baroin était monté au créneau pour condamner les propos de J-C. Trichet... Et même Nicolas Sarkozy en 2007 s'était étonné que la BCE mette à disposition de grosses sommes d'argent aux banques plutôt que de favoriser nos entreprises.

 

Ainsi, pour les institutions européennes, il est vrai que la population chinoise gagne en moyenne 278 euros par mois alors pourquoi pas les salariés européens ? Jacques Séguéla, co-fondateur d'Havas, avait d'ailleurs fait cette petite phrase sympathique et révélatrice des distances qui éloignent les élites économiques du peuple : "Le salaire moyen d'un chinois, c'est 10% du SMIC, et ils sont heureux et ils se battent et y croient" (le 3 janvier 2011 sur BFM TV).

 

Mais dans quelle réalité vivent ces élites qui donnent des leçons au peuple ? Un peuple qui vit déjà avec la précarité et la progression lente vers la libéralisation du travail. Et ce sont les jeunes, les oubliés du XXIe siècle, qui paient aujourd'hui les politiques économiques désastreuses de leurs ainés. Le collectif "génération précaire" dénonce d'ailleurs régulièrement des abus qui sont aujourd'hui devenus des routines dans le milieu du travail. Le CDI est un rêve voire une illusion, le CDD une ambition et le stage est devenu un contrat à part entière. Avec un stage, l'entreprise ne paie qu'un tiers du smic, voire aucune rémunération (dans le cas où le stage dure moins de 2 mois). Certaines grandes entreprises ont, de fait, compris leur intérêt dans ce type de contrat. « Nous recrutons un stagiaire pour travailler sur le recrutement des stagiaires. » C’était l'une des offres proposées en avril 2010 par le site de Danone, rubrique « Carrières »... (source www.actuchomage.org). Il faut non seulement être compétent pour le stage mais aussi faire plus que le simple salarié dans l'espérance d'avoir un débouché... ce n'est bien souvent qu'une vaine illusion.

 

Les jeunes sont devenus trop nombreux, trop compétents. Aujourd'hui il faut un Master (bac +5) pour espérer décrocher un petit job dans leur secteur et encore. Il y a quarante ans, sans bac, un individu pouvait grimper les échelons sociales de son entreprise et devenir pourquoi pas, cadre ou entrepreneur. Aujourd'hui, cela parait fantaisiste, irréaliste. Les jeunes sont devenus une menace pour les élites de la génération "mai 68" qui détient le pouvoir financier, économique et politique. Et cette dernière n'hésite pas à dénigrer le jeune considéré comme insouciant, voulant le confort à tout prix, désintéressé par la politique, mais lorsqu'il l'est, est toujours situé à l'extrême gauche voire chez les "anars"... En même temps, comment le jeune ne peut pas être révolutionnaire aujourd'hui (sans pour autant être extrémiste) ?

 

 

Lire la suite :  http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-indignes-de-l-espagne-a-la-95245

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 07:15
  par Esteban Diez

Depuis plus d'une semaine il se passe en Espagne des évènements inédits dans l'histoire des démocraties occidentales. Le peuple se réunit, occupe les principales places publiques dans plus de 60 villes pour dénoncer les manipulations politiques liées au système représentatif pas vraiment démocratique selon eux. Vous n'en aurez sûrement pas entendu parler en France, et cela est tout à fait normal.

 

 

 

Les mass médias se musellent et forment une sorte de néo-censure qui empêche certains sujets de faire la une des journaux et donc de faire réfléchir la population.


Je ne sais pas si cette censure, si cet "oubli", ce manque d'information est décidé par un groupe de journalistes haut placés ou si les journalistes savent ce qu'ils peuvent aborder et ce qu'ils doivent éviter afin de ne pas fâcher le système qui leur donne de si belles vies.


Ainsi, le monde médiatique s'est décidé à taire de manière très brutale le mouvement de contestation espagnol pourtant comparable à ce qu'il s'est passé en Tunisie ou en Egypte.


Peut-être que sans morts et sans violence l'information n'intéresse pas les médias. En tout cas de la même manière que sur le mouvement espagnol, les médias avaient attendu plus de deux semaines avant de diffuser l'information sur ce qui se passait en Tunisie, en effet face à l'ampleur du phénomène ils n'avaient plus le choix.


Je vais vous montrer comment les médias ont étouffé et étouffent encore le mouvement espagnol, qui nous touche si directement car il dénonce un système qui est aussi le notre, la démocratie représentative.


Google actualité est un excellent outil qui permet de rechercher des articles par sujet.

 

  • L'affaire DSK et ses dérivés : 9 000 articles
  • Le volcan Islandais(en deux jours seulement) : 700 articles
  • Mouvement des "indignados"(pour plus d'une semaine) : 500 articles (plus de 6 000 articles en espagnol)

    Les médias traitent donc de manière totalement arbitraire des différents sujets.


    Comme on pouvait s'y attendre, ils mettent en avant tous les événements qui ne demandent pas de réflexion de fond ou qui ne remettent pas en cause le système actuel.


    Ainsi les catastrophes (quand elles ne sont pas nucléaires), les accidents, les meurtres et les scandales personnels politiques sont adorés des médias. Ils permettent d'occuper le terrain de l'information et d'étouffer d'autres sujets qui pourraient nuire au système médiatico-politico-financier.


    Un autre exemple montre bien la capacité qu'ont les médias à faire la vie politique :


    L'affaire DSK a fait monter au créneau des associations féministes qui se battent contre le machisme et le sexisme. Résultat, samedi 21 mai toute la journée les médias ont relayé l'appel des féministes à manifester le dimanche 22 mai : résultat 3000 personnes.


    A Paris(Bastille), et dans une dizaine de villes françaises, depuis Jeudi des centaines de personnes se réunissent et campent par solidarité avec le mouvement espagnol et pour réclamer une vraie démocratie. Ils étaient plus de 500 samedi à Paris, sans aucune publicité médiatique. Et bien sûr aucun média n'a fait état du rassemblement excepté quelques médias alternatifs.
    Voilà pour la certaine censure subie par le mouvement espagnol.


    Mais il y a encore un autre problème, quand les mass médias parlent de ce mouvement, ils oublient de dire l'essentiel. Ce n'est pas qu'un mouvement contre le chômage ou contre la crise, c'est surtout un mouvement réclamant une vraie démocratie (Democracia Real Ya !), et n'appelant pas à voter ou prendre parti. Alors quand BFM TV fait un mini-reportage ou après avoir omis l'essentiel, elle finit par : "Les espagnols pourront donc aller s'exprimer demain dans les urnes", on ne peut se dire que c'est du journalisme.


    Les médias ont un pouvoir énorme et sont coupable, avec notre système politique, de bien des maux de notre société, ils aliènent la population, font des amalgames, mentent, censurent, ne donnent pas la parole aux citoyens.


    Pour cela, une solution, écrire des articles sur des sites participatifs, sur un blog ou ailleurs, ou alors créer de nouveaux sites ou journaux d'information.
    Sinon recherchez sur twitter ou facebook pour trouver les prochains rendez-vous de soutien au mouvement. (Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Marseille, Paris, Nice, Lyon, Montpellier, Nancy, Perpignan, Toulon, Rennes, Nantes)
    #Spanishrevolution #Frenchrevolution #Globalcamp

    "Don't blame the media, be the media

 

Lien : http://www.michelcollon.info/Censure-les-medias-ont-retarde-l.html

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 05:45
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Les "indignés" parisiens évacués par la police
 

Par D.H. (avec agences), le 29 mai 2011 à 21h41, mis à jour le 29 mai 2011 à 21:50

 

Sous leurs huées, la police a évacué dimanche soir le millier de jeunes rassemblés place de la Bastille à Paris contre la précarité et le chômage, à l'instar du mouvement des "indignés" en Espagne. Plusieurs dizaines de manifestants ont aussi investi les centres de Bayonne, de Lyon et de Toulouse.

Source : http://lci.tf1.fr/economie/social/les-indignes-parisiens-evacues-par-la-police-6509568.html

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 19:16
Antoine nous informe....

 

 

RV à Bastille cette après midi (dimanche) des 14h. Sinon il y aura probablement quelque chose chaque soir.  Venez voir !

#europeanrevolution : les places publiques reprennent du galon

La Puerta del Sol remplie de manifestants (Photo : (cc)sinsistema/flickr)

 

Dimanche 29 mai, les citoyens européens sont convoqués à une manifestation simultanée à 18h, deux semaines après le premier rassemblement du 15-M sur la place Puerta del Sol de Madrid. Mais sans attendre de voir qui répondra à l’appel lancé sur facebook, un tour d’Europe permet déjà de constater que le sursaut citoyen démarré en Espagne est en train de gagner les pays voisins, avec une intensité variable. La reprise en main ratée de la police à Barcelone pourrait bien créer une émulation en faveur d’un mouvement qui gagne chaque jour de nouveaux adhérents. Visite guidée des campings de la #europeanrevolution ?

 

 

PANORAMA

par Emmanuel Haddad @

 

 

 

Madrid, cœur de la révolte, révolte en chœurs :

 

Ce week-end, les Espagnols ont passé un cap. Menacé d’être délogés par les autorités espagnoles, qui refusaient que le mouvement du 15-M n’inspire les citoyens pour les élections locales et régionales, ils ont finalement poursuit leur militantisme pacifique, et les autorités ont laissé faire. Une victoire pour le mouvement qui réuni tous les profils et toutes les générations, capable de réunir des milliers de personnes sans dérives et dans une ambiance constructive. La mobilisation n’a pas eu d’impact dans les urnes, où le parti socialiste au pouvoir a largement été sanctionné par le parti de droite PP. Pas de quoi faire flancher le mouvement, qui revendique une autre manière de faire de la politique, hors du rituel de la politique traditionnelle sanctionnée par le vote. Un rassemblement virtuel est désormais organisé sur facebook pour suivre les manifestations IRL (In Real Life, en langage geek).

Cri muet dans la nuit du 20 au 21 mai sur la Puerta del Sol | Il marque le début d’une journée de réflexion citoyenne, la veille des élections

Grèce : solidarité entre PIIGS

Les héllènes ont eu l’occasion de s’opposer à leur gouvernement à de nombreuses reprises ces derniers mois. Le mouvement du 15-M a réactivé leur conscience critique des citoyens grecs, réunis en masse cette semaine sur la place Sintagma d’Athènes. Le nouveau plan de rigueur accompagné de conditions drastiques octroyé par le FMI et la BCE continue à peser sur le pays. Le mouvement des exaspérés exige que la pression sur les travailleurs cesse. 7000 personnes se sont réunies jeudi 26 mai, un jour où la #greekrevolution a enflammé les réseaux sociaux. Un énorme drapeau espagnol survolait les manifestants. En grosses lettres sur les bandes rouges et or : « Nous sommes réveillés. Quelle heure est-il ? L’heure qu’ils s’en aillent ! »

L’Allemagne : premier soutien au 15-M

 

Leur chancelière a beau considéré que les Espagnols prennent trop de vacances, les Allemands ne sont pas insensibles à la souffrance ressentie par les jeunes espagnols, victimes d’un chômage de masse et décidés à prendre le taureau par les cornes. Selon le magazine internet Diagonal, ils sont même les premiers soutiens à la demande de démocratie réelle espagnole. Le blog politique Spreeblick a traduit le manifeste du 15-M et la page facebook « Echte Demokratie jetzt ! » (« Démocratie réelle maintenant ») compte déjà quelques 5 500 membres. Les manifestations se succèdent à Berlin, Hambourg et Düsseldorf.

A Hambourg, les expatriés espagnols manifestent devant le consulat allemand | On peut aussi voir quelques Allemands apporter leur soutien

Rome reprend le flambeau :

 

Les Italiens sont déjà dans la rue. « L’Italia del nostro scontento » (« L’Italie de notre mécontentement »), tel est la cible du mouvement « Democrazia Reale Ora » (« Démocratie réelle maintenant »), qui est descendu dans la rue samedi, place d’Espagne à Rome. Contre le népotisme, le clientélisme, mais aussi pour l’application de la Taxe Tobin et la gratuité des transports publics. Le manifeste, distribué par les jeunes du mouvement, mélange les revendications de politique intérieure avec une certaine moralisation de la politique internationale. Le message espagnol commence à faire tâche d’huile.

 

"Democracia real ya” : les Romains ont choisi la place d’Espagne pour aller manifester

  

Democracia real ya” : les Romains ont choisi la place d’Espagne pour aller manifester | Le soutien italien est encore plus pressant que les slogans espagnols font écho à l’état dégradé de la politique italienne

  

France : la « nouvelle » prise de la Bastille

 

Les Français ont fait une première sortie vendredi 20 mai sur la place de la Bastille, après une manifestation devant l’ambassade espagnole le jeudi. Il est néanmoins difficile, tant pour les citoyens que pour les médias, de zapper l’affaire DSK qui occupe les esprits et les discussions de comptoir. Reste que depuis une semaine, quelques 300 jeunes et moins jeunes se réunissent tous les soirs sur les marches de l’Opéra Bastille, et un #acampadaparis voit le jour. Objectif à court terme ? Tenir jusqu’à dimanche 29 mai, jour de nouvelle pris de la Bastille. Rendez-vous à 14h. La suite ? A vous de voir…

 

Cafebabel.com suit le mouvement à Paris tous les soirs sur le blog La Parisienne

 

Un mouvement européen à la carte :

 

#acampadelsol : Des jeunes madrilènes qui chantent, débattent et se pieutent sur le bitume de la place Puerta del Sol. #acampadabarcelona : des ateliers, des débats, une bibliothèque et une garderie sur la plaza cataluña à Barcelone. Partout en Europe, des « acampadas » (« campings ») citoyens s’installent sur les places principales des villes, suivant le modèle espagnol inspiré lui-même par les mobilisations tunisiennes et égyptiennes. Une carte est disponible en ligne pour suivre tous les campings, de Varsovie à Londres en passant par Ljubljana. Expatriés espagnols et citoyens solidaires à la cause, les manifestations spontanées ont ouvert la voie à une véritable réflexion citoyenne paneuropéenne. Alors citoyens de tous les pays, après un détour par votre magasin de sport pour vous procurer une tente à prix modéré, tous sur la place publique !

 

 

Retrouvez les dates de toutes les manifestations européennes

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 10:55

 

 par Josep Maria Antentas et Esther Vivas

 

Il n’y a plus de doutes. Le vent qui a électrisé le monde arabe ces derniers mois, l’esprit des protestations répétées en Grèce, des luttes étudiantes en Grande-Bretagne et en Italie, des mobilisation anti-Sarkozy en France… est arrivé dans l’État espagnol.

Il n’y a plus de place pour le « business as usual ». Les confortables routines mercantiles de notre « démocratie de marché » et ses rituels électoraux et médiatiques se sont vus soudainement perturbés par l’irruption imprévue dans la rue et dans l’espace public d’une mobilisation citoyenne. Cette révolte des indigné-e-s inquiète les élites politiques, toujours mal à l’aise quand la population prend au sérieux la démocratie… et décide de la pratiquer pour son propre compte.

Il y a deux ans demi, quand la crise historique a éclaté en septembre 2008, les « maîtres du monde » ont connu un bref moment de panique, alarmés par l’ampleur d’une crise qu’ils n’avaient pas prévue, par l’absence d’instruments théoriques pour la comprendre et par la crainte d’une forte réaction sociale. Sont arrivées alors les proclamations creuses sur la « refondation du capitalisme » et les faux mea culpa qui se sont peu à peu évaporés, dès que le système financier a été sauvé, face à l’absence de toute explosion sociale.

La réaction sociale s’est faite attendre. Depuis l’éclatement de la crise, les résistances sociales sont relativement faibles. Il y a eu un énorme gouffre entre le discrédit du modèle économique actuel et sa traduction sous forme d’action collective. Plusieurs facteurs l’expliquent, en particulier la peur, la résignation face à la situation actuelle, le scepticisme par rapport aux syndicats, l’absence de référents politiques et sociaux et l’influence, parmi les salariés, des valeurs individualistes et consuméristes inculquées en permanence depuis des années par le système.

La révolte actuelle, cependant, ne part pas de zéro. Des années de travail à petite échelle des réseaux et mouvements alternatifs, d’initiatives de résistances à l’impact bien plus limité ont maintenu la flamme de la contestation pendant cette période difficile. La grève générale du 29 septembre avait ouvert une première brèche, mais la démobilisation ultérieure des directions des syndicats CCOO et UGT et la honteuse signature du Pacte social l’ont refermée en stoppant toute mobilisation syndicale. Avec comme conséquence le discrédit et la perte de tout prestige des syndicats majoritaires aux yeux de la jeunesse combative qui protagonise aujourd’hui les occupations.

Indignés et indignées !

« L’indignation », rendue populaire à travers le pamphlet de Stéphane Hessel, est une des idées-force qui définissent les protestations en cours. C’est la réapparition, sous une autre forme, du « Ya Basta ! » (« Assez ! ») lancé par les Zapatistes à l’occasion de leur soulèvement le 1er janvier 1994 dans la première révolte contre le « nouvel ordre mondial » proclamé à l’époque par George Bush père après la Première guerre du Golfe, la disparition de l’URSS et la chute du Mur de Berlin.

« L’indignation est un commencement. On s’indigne, on se soulève et puis on voit » soulignait Daniel Bensaïd. Peu à peu, on est passé du malaise à l’indignation et de l’indignation à la mobilisation. Nous sommes face à une véritable « indignation mobilisée ». Du tremblement de terre de la crise commence à surgir le tsunami de la mobilisation sociale.

Pour lutter, il ne faut pas seulement du malaise et de l’indignation, il faut également croire dans l’utilité de l’action collective, dans le fait qu’il soit possible de vaincre et que tout n’est pas perdu avant même de commencer. Pendant des années, les mouvements sociaux dans l’État espagnol n’ont connu que des défaites. L’absence de victoires qui démontre l’utilité de la mobilisation sociale et qui augmente les expectatives du possible ont pesé lourdement dans la lente réaction initiative face à la crise.

C’est précisément ici qu’entre l’immense contribution des révolutions dans le monde arabe aux protestations en cours. Elles nous montrent que l’action collective est utile, que, oui, « on peut le faire ». Il n’est donc pas étonnant que des ces révolutions, tout comme les victoires moins médiatisées du peuple islandais contre les banquiers et la caste politique, constituent, depuis le début, des références pour les manifestant-e-s et les activistes du mouvement actuel.

Ensemble avec la conviction que « c’est possible », que l’ont peut changer les choses, la perte de la peur, dans un contexte de crise et de difficultés personnelles, est un autre facteur clé. « Sans Peur », c’est exactement l’un des slogans les plus exprimés ces derniers jours. La peur paralyse encore une grande majorité des travailleurs et des secteurs populaires, ce qui amplifie la passivité ou favorise les réactions xénophobes et peu solidaires. Mais la mobilisation du 15 mai et les occupations qui se répandent comme une traînée de poudre constituent un puissant antidote contre la peur.

Le Mouvement du 15 mai et les occupations ont une importante composante générationnelle. Comme à chaque fois qu’éclate un nouveau cycle de luttes, c’est une nouvelle génération militante qui émerge avec force, et la « jeunesse » en tant que telle acquiert visibilité et protagonisme. Mais si cette composante générationnelle est fondamentale, et s’exprime par exemple dans certains mouvements organisés tels que « Juventud Sin Futuro », il faut souligner que la protestation en cours n’est pas un mouvement générationnel. C’est un mouvement de critique du modèle économique actuel et des tentatives de faire payer la crise aux travailleurs dans lequel les jeunes ont un poids important. Le défit est précisément que, comme dans tant d’autres occasions, la protestation de la jeunesse agisse comme un facteur déclenchant et un catalyseur d’un cycle de luttes sociales plus vaste.

 

L’esprit alterglobaliste est de retour

Le dynamisme, la spontanéité et l’impulsion des protestations actuelles sont les plus fortes depuis l’émergence du mouvement alterglobaliste il y a plus d’une décennie. Né au niveau international en novembre 1999 dans les protestations de Seattle pendant le sommet de l’OMC (bien que ses racines remontent au soulèvement zapatiste au Chiapas en 1994), la vague altermondialiste avait rapidement atteint l’État espagnol. Le référendum pour l’annulation de la dette en mars 2000 (organisé le jour même des élections législatives et qui fut interdit dans plusieurs villes par la Junte Électorale) et la forte participation au contre-sommet de Prague en septembre 2000 contre la Banque mondiale et le FMI furent ses premières batailles, en particulier en Catalogne. Mais son caractère massif et large fut atteint avec les mobilisations contre le sommet de la Banque mondiale à Barcelone les 22 et 24 juin 2001, dont on fêtera sous peu le dixième anniversaire. Dix ans plus tard, nous assistons donc à la naissance d’un mouvement dont l’énergie, l’enthousiasme et la force collective n’a plus été observé depuis lors. Il ne s’agira donc pas d’un anniversaire nostalgique, bien au contraire. Nous allons le fêter avec la naissance d’un nouveau mouvement d’ampleur.

Les assemblées qui se sont tenues ces derniers jours sur la Place de la Catalogne (et, sans aucun doute, dans toutes les occupations qui ont lieu dans le reste de l’État espagnol, à commencer par celle de la Puerta del Sol à Madrid), nous ont offert des moments inoubliables, de cette sorte d’événements qui n’arrivent que peu de fois et qui marquent un avant et un après dans les trajectoires militantes de ceux qui y participent et dans la dynamique des luttes sociales. Le mouvement du 15 mai et les occupations sont d’authentiques « luttes fondatrices » et des symptômes clairs que nous assistons à un changement de cycle et que le vent de la révolte souffle à nouveau. C’est une véritable « génération Tahrir » qui émerge, comme l’a fait avant elle la « génération Seattle » ou la « génération Genova ».

A mesure que l’impulsion du mouvement « alterglobaliste » a parcouru la planète, pourchassant les sommets officiels à Washington, Prague, Québec, Göteborg, Gênes ou Barcelone, des milliers de personnes se sont identifiées à ces protestations et une grande quantité de collectifs de par la monde ont eu la sensation de faire partie d’un même mouvement commun, d’un même « peuple », le « peuple de Seattle » ou de « Gênes , de partager des objectifs communs et se sentir participant à une même lutte.

Le mouvement actuel s’inspire également de références internationales plus récentes et importantes de luttes et de victoires. Il cherche à se situer dans la constellation de mouvements aussi divers que les révolutions en Egypte et en Tunisie, des victoires en Islande, dans le contexte d’un combat général contre le capitalisme global et les élites politiques à sa solde. A l’intérieur de l’État espagnol, les manifestations du 15 mai, et aujourd’hui les occupations, exemplaires du point de vue de la simultanéité, de la décentralisation et de la coordination, tracent les contours d’une identité partagée et d’une communauté d’appartenance symbolique.

Le mouvement alterglobaliste a eu en ligne de mire, dans sa phase la plus élevée, les institutions internationales, OMC, BM, FMI et les multinationales. Ensuite, avec le déclenchement de la « guerre globale contre le terrorisme » lancée par Bush junior, la critique de la guerre et de la domination impérialiste ont acquis une forte centralité. Le mouvement actuel, par contre, axe sa critique contre la caste politique nationale, dont la complicité et la servilité face aux pouvoirs économiques ont été plus que jamais mises à nu avec la crise. « Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des politiciens et des banquiers » proclamait l’un des principaux slogans du 15 mai. On relie ainsi la critique frontale de la caste politique, de la politique professionnelle, avec la critique, pas toujours bien articulée ou cohérente, du modèle économique actuel et des pouvoirs financiers. « Capitalism ? Game over ».

 

Vers l’avenir

L’avenir du mouvement initié le 15 mai est imprévisible. A court terme, le premier défi est de continuer à élargir les occupations en cours, à mettre en marche les villes qui ne sont pas encore touchées et à les maintenir, au moins, jusqu’au dimanche 22 mai. Il n’échappe à personne le fait que les journées du 21, « jour de réflexion » pré-électoral, et du 22, jour des élections, vont être décisifs. Le caractère massif des occupations sera alors fondamental.

Il est également nécessaire de mettre en avant de nouvelles dates de mobilisation, dans la suite directe de celle du 15 mai, afin de maintenir le rythme. Le défi principal est de préserver la dynamique simultanée d’expansion et de radicalisation de la protestation que nous avons connues ces derniers jours. Et, dans le cas spécifique de la Catalogne, de chercher des synergies entre la radicalité et la soif de changement du système, exprimés le 15 mai et dans les occupations, avec les luttes contre l’austérité, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’enseignement. L’occupation de la Plaza Catalunya (rebaptisée « Plaza Tahrir » par les occupant-e-s, NdT) est devenue un point de rencontre, un puissant aimant, attirant de nombreux secteurs animant les luttes les plus dynamiques. Il s’agit d’amplifier son caractère de point de rencontre des résistances et des luttes qui permette de jeter des ponts, de faciliter le dialogue et de propulser avec force les mobilisations à venir. Établir des alliances entre les protestations en cours, entre les activistes non organisés, le syndicalisme alternatif et de combat, le mouvement des voisins, les collectifs de quartiers, tel est le grand défi des prochains jours.

« La révolution commence ici » chantions nous hier sur la Plaza Catalunya. Au moins, ce qui commence, c’est un nouveau cycle de luttes de masses. Ce qui ne fait pas de doute par contre, c’est que plus de dix ans après l’émergence du mouvement alterglobaliste et deux ans après l’éclatement de la crise, la révolte sociale est de nouveau à l’ordre du jour.

 

 

Josep Maria Antentas est professeur de sociologie à l’Universitat Autónoma de Barcelona (UAB).
Esther Vivas participe au Centre d’études sur les mouvements sociaux (CEMS) de l’Universitat Pompeu Fabra (UPF).

 

Lien : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24997

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 18:07
Campement des indignés à Barcelone : 43 blessés

 

manifbarcelone.jpg

 

Ce vendredi, une quarantaine de personnes ont été « légèrement blessées » à Barcelone alors qu’ils campaient sur la place de la Catalogne

Ce matin, des jeunes du campement de Barcelone, l’un des mouvements de contestation qui secouent actuellement l’Espagne, ont été blessés. La place qu’ils occupent devait être nettoyée pour fêter la Ligue des Champions prévue samedi. Les services de nettoyage ont voulu démonter le campement des « indignés ». La perspective d’être délogé et la présence de la police ont agacé les jeunes de la place de la Catalogne et ont crié « no pasaran ! ».

Matraque et balles en caoutchouc

La police antiémeute a utilisé la force contre les plus récalcitrants. Ceux qui bloquaient une des entrées de la place pour empêcher les camions de nettoyage de passer ont reçu des coups de matraque et des balles en caoutchouc. Selon l’AFP, la police aurait justifié sa présence en insistant sur le fait que la place devait être sécurisée pour la fête : « La police est là pour faciliter le travail du service de nettoyage. On enlève tout type d’objet qui peut être dangereux, comme des casseroles, des couteaux ».

Messages d’indignation sur Twitter

Sur le compte Twitter du mouvement des indignés, « Acampadabcn », les tweets se sont succédés pour critiquer la violence de la police espagnole : « Ils nous évacuent avec violence. C’est totalement illégal, les policiers n’ont pas de plaques d’identification ». En France, les étudiants français qui manifestent place de la Bastille ont, eux aussi, peur d’être délogés par les CRS.

 

Lien : http://mcetv.fr/mon-mag/2705-campement-des-indignes-a-barcelone-43-blesses

 

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A Athènes, les "Indignés" grecs montent leur campement place Syntagma

 

 

Après Madrid, les "Indignés" grecs, qui réunissent des milliers de personnes depuis deux jours à Athènes via les réseaux sociaux, montent un campement place Syntagma, devant le Parlement, pour exiger une "vraie démocratie" ou un "référendum" contre l’austérité.

Vendredi, la place centrale d’Athènes, lieu de convergence de toutes les manifestations qui rythment le quotidien du pays depuis un an, est devenue une sorte de ruche, où se côtoient touristes flâneurs, députés pressés, et petits groupes de militants de tous bords qui disent vouloir "réveiller" la démocratie grecque.

Sous un arbre, une grande table sur des tréteaux porte l’inscription "une vraie démocratie maintenant" (realdemocratie.gr). Des listes y sont accrochées portant des en-têtes comme "secrétariat", "traduction juridique", "transport", ou encore "sécurité", et les passants sont invités à inscrire leurs noms.

Une pétition ? non. "Nous collectons les adresses et contacts des gens qui peuvent nous aider à nous organiser selon leurs talents", explique à l’AFP un jeune homme barbu, qui s’affaire au-dessus d’un carton plein de fiches et préfère taire son identité.

"Nous dormons ici sous des tentes", ajoute-t-il, en montrant derrière lui plusieurs petites tentes rouges et vertes tassées les unes contre les autres.

"Ce que nous voulons ? une vraie démocratie, c’est tout", se contente-t-il de dire, les yeux tournés vers le Parlement voisin. "Revenez à 21 heures", ajoute-t-il, "nous vous dirons exactement qui nous représentons car nous n’avons pas encore élu nos chefs".

Plus loin, une bannière a été hissée sur le mur de l’entrée d’une station de métro portant, rédigée en français, l’inscription en lettres géantes : "Et vous combien de temps allez-vous dormir ?", invitant les Français à se joindre aux mouvements de protestation pacifiques, à l’instar de ceux qui ont eu lieu en Espagne.

En Grèce, où la contestation était jusqu’à présent portée par des manifestations quasi-institutionnelles, ritualisées à l’extrême, et encadrées de près par les partis, tous les mouvements et groupuscules actifs sur internet, certains se disant apolitiques, d’autres ultra-engagés, se sont révélés au grand jour mardi.

Ce jour là a eu lieu le premier rassemblement "d’Indignés" sur la place Syntagma, lancé notamment via Facebook. Il a réuni spontanément 8.000 personnes, selon la police, mais plus probablement 20.000, selon la plupart des médias, venus sans slogan, sans étiquette, juste dire que la vie devient trop difficile en Grèce.

Le lendemain, plusieurs milliers de personnes ont à nouveau afflué.

De fait, après un an d’austérité draconienne, et surtout plus de deux ans de profonde récession, la population a du mal à digérer les nouvelles mesures de rigueur en préparation, censées stopper l’avancée de la crise de la dette qui fait trembler toute la zone euro.

Vendredi, les créanciers du pays, UE et FMI, étaient d’ailleurs engagés dans une partie de poker à trois avec le gouvernement grec et l’ensemble des partis politiques du pays pour exiger un consensus sur le renforcement de l’austérité et des privatisations en échange de leur soutien financier.

"Ce n’est que du théâtre, et ils sont de très mauvais comédiens", juge Panos Theodorides, un agent d’assurances présent depuis dimanche place Syntagma, après avoir lancé, sur internet également, le groupe "Les 300 Grecs" pour demander un référendum sur l’arrêt du mémorandum signé en 2010 par la Grèce avec l’Union européenne et le Fonds Monétaire international.

"Nous avons recueilli 5.000 signatures en quelques jours" dit-il. "Nous ne partirons pas d’ici avant qu’il n’y ait un référendum".

 

Lien : http://reunion.orange.fr/news/monde/a-athenes-les-indignes-grecs-montent-leur-campement-place-syntagma,594547.html

 

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Pour s’informer sur les médias alternatifs espagnols :

 

 

 

 

http://madrid.indymedia.org/ (le plus fourni apparemment)
http://barcelona.indymedia.org/
http://lahaine.org/
Blog des différents campements : http://acampadabcn.wordpress.com/
Centre social occupé madrilène : http://www.csocasablanca.org/
Centre de médias indépendants : http://www.centrodemedios.org/ avec pas mal d’infos aussi sur Madrid
http://concentracionsolmadrid.blogs...
http://madrid.tomalaplaza.net/
http://www.diagonalperiodico.net/ (beaucoup d’infos en direct, le plus intéressant peut-être)
http://www.kaosenlared.net/
http://www.soltv.tv/soltv/index.html (une vue de la Puerta del Sol en direct)

 

Source : Rue 89

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