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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 19:45

La Turquie construisait mercredi deux nouveaux camps à sa frontière syrienne pour accueillir les réfugiés syriens fuyant la répression dans leur pays, au moment où un émissaire du président syrien devait rencontrer à Ankara le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
Mercredi, 8.421 réfugiés syriens, dont plus de la moitié des enfants, se trouvaient répartis dans trois camps installés par le Croissant-Rouge turc dans la province de Hatay (Sud), limitrophe de la Syrie, ont indiqué les autorités locales.


Ces camps sont situés dans les localités de Yayladagi et Altinözü.
Les autorités ont décidé d'installer deux nouveaux camps pour les réfugiés qui sont arrivés en grande partie de la ville de Jisr al-Choughour, localité du nord-ouest de la Syrie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière, désertée par ses habitants et sous contrôle militaire depuis dimanche.
Des repas chauds sont offerts trois fois par jour aux réfugiés, tenus soigneusement à l'écart des médias. Les enfants peuvent aussi bénéficier d'un soutien psychologique, ont précisé les autorités.
Soixante Syriens sont actuellement hospitalisés, pour des blessures diverses.
L'actrice américaine , ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), souhaite visiter un de ces camps et les autorités turques examinent sa demande, a précisé à l'AFP un diplomate turc.
A Ankara, la Turquie poursuivait ses démarches auprès du régime de Damas pour qu'il cesse la répression sanglante visant à mater le mouvement de révolte. Le Premier ministre turc devait recevoir dans la journée de mercredi un émissaire du président syrien, au lendemain d'une conversation avec lui au téléphone, a indiqué une source gouvernementale turque à l'AFP.
"Hassan Turkmani, l'émissaire spécial du président syrien, sera reçu par M. Erdogan pour évoquer les développements en Syrie", a indiqué ce responsable sous couvert de l'anonymat.
L'arrivée de cet émissaire intervient dans un contexte difficile entre la Turquie et la Syrie, deux pays dont les bonnes relations ont été éprouvées par la grave crise syrienne.
Mardi, M. Erdogan a exhorté M. Assad à établir d'urgence un calendrier de réformes.
Exaspéré par la poursuite de la répression, il a récemment accusé le régime syrien "d'atrocité" et qualifié la répression d'"inacceptable".
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, s'est rendu par ailleurs mercredi à Hatay pour voir sur place les mesures mises en place par la Turquie pour accueillir les réfugiés et rencontrer certains d'entre eux.
"Nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe chez notre voisin et frère (...). Nous espérons que des réformes seront mises en vigueur dans les plus brefs délais", a-t-il dit aux journalistes à l'aéroport d'Ankara.
Le ministre a souligné que son pays déployait d'intenses efforts auprès de Damas et de la communauté internationale pour "un arrêt des actions contre la population civile en Syrie" afin notamment que la vague de réfugiés vers la Turquie cesse.
M. Davutoglu a indiqué en outre avoir convoqué pour jeudi à Ankara une réunion des ambassadeurs turcs en poste dans les pays arabes et dans d'autres capitales, afin d'évoquer la crise syrienne et "le printemps arabe".
Depuis le 15 mars, plus de 1.200 opposants sont morts et 10.000 autres ont été arrêtés en Syrie, selon des ONG. M. Erdogan a déclaré que son pays ne fermerait pas ses portes aux réfugiés Syriens.

lien : http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/turquie-nouveaux-camps-pour-les-refugies-erdogan-recoit-un-emissaire-syrien-15-06-2011-1494793.php

La Turquie construisait mercredi deux nouveaux camps à sa frontière syrienne pour accueillir les réfugiés syriens fuyant la répression dans leur pays, au moment où un émissaire du président syrien devait rencontrer à Ankara le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 19:43

Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi à Damas pour montrer leur soutien sans faille au régime de Bachar Al-Assad.

Alors que la communauté internationale ne parvient toujours pas à condamner unanimement le régime de Bachar Al-Assad, les autorités syriennes cherchent par tous les moyens à décrédibiliser le mouvement de contestation qui agite le pays depuis trois mois. Une grande manifestation de soutien au régime de Bachar Al-Assad a été organisée mercredi 15 juin à Damas.

Selon la télévision officielle, des "centaines de milliers" de manifestants se sont rassemblés mercredi sur l'autoroute reliant le quartier de Mazzeh, au centre de Damas, autour du "plus grand drapeau syrien" posé au sol, long de 2 300 mètres. De nombreux manifestants agitaient des drapeaux syriens et brandissaient des portraits du président, sur fond de chants patriotiques et de slogans à la gloire de Bachar Al-Assad.

Dans le même temps, Damas a organisé un voyage de presse très encadré dans la ville de Jisr al-Choghour, reprise dimanche par l'armée au terme d'une offensive sanglante (édition abonnés). Les autorités ont présenté aux journalistes cinq dépouilles déposées aux côtés de ce qui est présenté comme une "deuxième fosse commune" découverte depuis dimanche. "Certains sont défigurés, des corps ont des membres coupés, le crâne brisé", a déclaré aux journalistes le médecin légiste Zaher Hajo, qui a directement mis en cause les insurgés.

 L'ONU RÉCLAME DE NOUVEAU UNE ENQUÊTE

Les Nations unies, qui n'ont toujours pas adopté de résolution condamnant la répression en Syrie, ont réitéré leur appel à autoriser l'entrée d'une mission diplomatique sur le territoire syrien. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU espère en effet pouvoir procéder à "une enquête sans entrave établissant les circonstances entourant les violations du droit international en matière de droits de l'homme". Le Conseil a fait état de "rapports quotidiens d'observateurs crédibles sur des meurtres, des détentions arbitraires et des tortures d'hommes, de femmes et d'enfants".

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait demandé l'ouverture d'une enquête sur l'effusion de sang en Syrie à l'occasion d'une session spéciale le 29 avril dernier. Depuis, la haute commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a demandé à plusieurs reprises, mais en vain, l'accès à la Syrie. Elle a de nouveau appelé Damas à "cesser cette agression contre son propre peuple", rappelant que "les violations du droit international sont des crimes graves dont les auteurs doivent être tenus pour responsables".

lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/15/en-syrie-le-regime-multiplie-les-demonstrations-de-force_1536662_3218.html

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 05:43

Syrie : Retour sur trois mois de blackout médiatique

Cliquer sur ce lien pour en savoir plus : http://www.dipity.com/france24/Syrie-Retour-syur-trois-mois-de-blackout-mediatique/

 

 

 

 

 

  Les Etats-Unis "condamnent avec force" les nouvelles violences

L'armée syrienne est intervenue en force pour prendre le contrôle de Jisr Al-Choughour, une localité du nord-ouest du pays, afin de mater une contestation sans précédent contre le régime de M. Assad. La majorité des 50 000 habitants de Jisr Al-Choughour se sont réfugiés en Turquie depuis que les violences ont éclaté, il y a une semaine.

L'Espagne a également appelé à un "arrêt immédiat de la répression" en Syrie, qualifiant d'"inacceptable" le comportement des autorités syriennes envers la population, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères. "L'Espagne condamne le plus fermement possible la violente répression exercée depuis plus de deux mois par le régime syrien contre son peuple", selon ce communiqué, qui demande que les violences "cessent de manière immédiate". "Les événements de ce week-end à Jisr Al-Choughour confirment la dérive du régime et sont de nouvelles preuves du comportement inacceptable des autorités face aux demandes de la population", a poursuivi le ministère.

De son côté, l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, a souligné que le Conseil de sécurité de l'ONU ne pouvait pas se "rendre le complice silencieux" de la répression contre les manifestants en Syrie, dans une interview au journal brésilen Estadão de Sao Paulo. "Cela fait deux semaines que nous discutons de ce texte. Depuis lors, 400 personnes, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort, parfois sous la torture. Des milliers de réfugiés ont fui la Syrie", dit M. Araud.

"L'INACTION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ N'EST PAS UNE OPTION"

"Soyons clairs: l'inaction du Conseil de sécurité n'est pas une option. Il y a une urgence absolue à réagir, alors que 1 100 personnes d'après l'ONU sont tombées sous les balles de l'armée et de la police. Nous ne pouvons pas nous taire devant cette tragédie qui met en péril la stabilité d'une région déjà fragile. L'action multilatérale est toujours plus efficace, c'est pourquoi il est crucial que le Conseil s'exprime, puisque les contacts bilatéraux n'ont pas suffi à influencer Damas", dit-il encore.

M. Araud a reconnu que le Brésil avait des "réticences" à s'associer à une résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, réticences qui "tiennent aux suites de l'affaire libyenne". Le Brésil était l'un des cinq pays à s'être abstenus lors du vote sur les sanctions contre la Libye. "Ce n'est pas parce que nous avons des divergences sur ce dossier que nous devons ignorer les massacres qui se déroulent en Syrie. Il en va de la crédibilité du Conseil de sécurité et de ses membres, dont le mandat est de protéger la paix et la sécurité internationales".

Les quatre membres européens du Conseil (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Portugal) ont préparé une résolution condamnant les violences en Syrie, disant qu'elles pouvaient être assimilées à des "crimes contre l'humanité". Cette résolution pourrait réunir entre 9 et 11 voix, selon eux. Mais la Chine et, surtout, la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, ont exprimé leur opposition à ce texte. S'il y a vote, ils peuvent le torpiller par un veto. Le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Inde sont hésitants. Un texte pourrait être prêt pour un vote mardi, a indiqué un diplomate lundi.

LA SYRIE DÉNONCE UNE TENTATIVE DE "DÉSTABILISATION"

Le ministre des affaires étrangères syrien a quant à lui envoyé la semaine dernière une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qualifiant le projet de résolution des Européens de tentative de "déstabiliser" son pays. Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moualem, a estimé que le projet de résolution contre son pays constituait "une intervention flagrante dans les affaires intérieures de la Syrie et une tentative pour la déstabiliser".
M. Moualem a exhorté le Conseil de sécurité à ne pas "adopter hâtivement une position qui apportera une protection aux gangs meurtriers et destructeurs" que le régime accuse d'attiser la violence dans le pays.

le monde.fr

 

Les témoignages sur les exactions du régime de Bachar al-Assad en Syrie, de plus en plus nombreux, sont également de plus en plus terribles par la violence qui en émane.

Les vidéos, telles que celle de ce policier armé d'une machette, montrent une violence qui paraît de plus en plus exacerbée.

 

 

Jusqu'à présent les opposants parvenaient à faire sortir du pays des témoignages d'enlèvements et de tortures perpétrées dans des prisons de plus en plus remplies à craquer –des stades ont été utilisés pour pallier au manque de place. Et les descriptions, photos et vidéos des corps rendus aux familles avaient soulevé de larges condamnations internationales.

Mais depuis ce week-end des 11 et 12 juin, les témoignages ont pris une tournure encore plus dramatique. Villages nettoyés maison par maison, tirs d'hélicoptères et tanks sur des manifestants, policiers armés de machettes… la population parle. Surtout les gens fuient, comme cet homme qui témoigne (voir prochaine vidéo) après avoir quitté un village proche de Jisr al-Chougour où l'armée a utilisé des tanks et des hélicoptères pour tirer sur la foule de manifestants.

 

Des hélicoptères à Maara al Nouman:

 

"Dans mon village, il y avait 40 maisons, ils l'ont complètement détruit. Même les arbres, même les oliviers, ils les ont brûlés", a raconté à l'AFP une quinquagénaire réfugiée à la frontière turque.

"Ils sont venus avec une trentaine de tanks, au total une soixantaine de blindés de la quatrième division. Ils ont tiré avec les tanks et des roquettes (...). Les cadavres sont encore sur place", a déclaré un quadragénaire à propos d'un autre village.

Les soldats qui désertent témoignent d'autant plus facilement qu'ils ont déjà risqué leur vie en refusant de tirer sur des civils comme un jeune appelé, Tahal Al-Loush, qui a raconté le "nettoyage" d'Ar-Rastan, une ville de 50.000 habitants dans la province de Homs (centre): "On nous a dit qu'il y avait là-bas des hommes armés. Mais (...) il s'agissait de simples civils. On nous a dit de leur tirer dessus. Quand on rentrait dans les maisons, on mitraillait tout le monde dedans: les grands comme les petits".

"Ils mettent des snipers sur certains points en hauteur (...), et quand les soldats ne tirent pas (sur les contestataires), ils les abattent", a ajouté un autre déserteur, Ahmed Khalef.

Faire des exemples

Pour le régime, il faut faire des exemples. Et les images telles que celles-ci, apparemment tournées par des membres des forces de sécurité syriennes à Homs, sont apparues sur Youtube la semaine dernière:

 

Selon le New York Times, cette vidéo a été sous-titrée par Tasnim Qutait, un traducteur libyen en Suède puis uploadée sur Shaam News YouTube channel.

 

En raison des restrictions imposées par le régime, les journalistes ne peuvent circuler librement en Syrie et les informations sont difficiles à confirmer de source indépendante. Mais, à voir les vidéos disponibles jour après jour, il semble y avoir de moins en moins de retenue dans la violence appliquée contre les manifestations. Dans la vidéo suivante tournée à Qaboun selon la chaîne d'opposition Ugarit News channel des membres des forces de sécurité en uniforme ouvrent le feu sur des manifestants qui viennent de scander "liberté", "liberté"…

 

 

La Maison blanche a affirmé que "la violence et les brutalités" devaient "cesser immédiatement".

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait part une nouvelle fois de sa "profonde tristesse et inquiétude".

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pourtant "un ami" du président syrien, a décrit comme une "atrocité" la répression chez son voisin.

Mais les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU divergent sur l'opportunité d'une résolution condamnant la répression en Syrie…

 

Céline Lussato – Le Nouvel Observateur

 

 

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:46

Londres et Berlin exigent une résolution de l'Onu sur la Syrie

Publié le 12-06-11 à 12:31 Modifié à 18:13 15 réactions

Les discussions se poursuivent aux Nations unies sur une résolution condamnant la répression du régime de Bachar-al-Assad, alors que l'armée est entrée à Jisr al-Choughour.

Les funérailles d'un manifestant tué à Jisr al-Shugur,le 11 juin. Le régime semble déterminé à mater la répression dans le sang. (AFP)Les funérailles d'un manifestant tué à Jisr al-Shugur,le 11 juin. Le régime semble déterminé à mater la répression dans le sang. (AFP)

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre une "position claire" sur la Syrie, a déclaré dimanche 12 juin le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague sur Sky News. L'adoption d'une résolution condamnant la répression par les forces gouvernementales est selon lui nécessaire.

D'après le ministre, les perspectives d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité sont "sur le fil du rasoir", face notamment à l'opposition du Liban. Les 15 membres du Conseil de sécurité n'ont pu se mettre d'accord à ce jour sur une résolution, et les discussions devaient se poursuivre pendant le week-end.

"La situation dangereuse qui prévaut actuellement rend particulièrement urgente une réaction claire du Conseil de Sécurité des Nations unies", a aussi fait valoir le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle, dont le pays occupe un siège non-permanent au Conseil.

"Nos efforts politiques et diplomatiques portent sur l'adoption le plus vite possible de la résolution que nous avons préparée", a-t-il ajouté. Une résolution pré

Frustration

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal se sont déclarées frustrées par l'opposition de certains des quinze membres du Conseil de Sécurité à l'adoption d'une résolution et ont poursuivi leurs consultations en coulisses.

La Russie et la Chine, membres permanents disposant d'un droit de veto sont opposées à la résolution tandis que l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde ont exprimé de sérieuses réserves.

Pendant ce temps, la répression ne faiblit pas en Syrie, où l'armée est entrée dimanche dans la ville de Jisr al-Choughour, dans le nord-ouest du pays, pour en "expulser les groupes armés", selon la télévision publique.

L'opinion internationale inquiète

L'Italie a de son côté condamné le "recours inacceptable à la violence" des autorités syriennes et demandé un accès "immédiat et illimité" pour la Croix-rouge.

La veille, le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'etait dite "très inquiète par la dégradation de la situation humanitaire" et avait réitéré ses appels à Damas à cesser la répression.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a quant à lui fait de nouveau part de sa "profonde tristesse et inquiétude".

Vendredi, les agissements du régime de Bachar-al-Assad avaient déjà été qualifiés d'"atroces" par Ankara et "d'effroyables" par la Maison Blanche.

Journée de solidarité

Les condamnations n'émanent pas seulement des gouvernements : plus d'une quinzaine de villes à travers le monde, dont Paris, Montréal et New York, se sont associées à une journée mondiale pour la Syrie samedi.

Ils étaient quelques dizaines, principalement des Syriens établis en Algérie, rassemblés devant l'ambassade de Syrie à Alger, de même qu'à Tunis où ils scandaient : "Pas de salafisme, pas de terrorisme, notre révolution est une révolution d'hommes libres".

Le Nouvel Observateur - AFP

 

Syrie: l'armée reprend le contrôle de Jisr al-Choughour

 

 

L'armée syrienne a repris dimanche le contrôle de Jisr al-Choughour, ville du nord-ouest du pays traditionnellement hostile au régime de Damas et récemment gagnée par l'insurrection contre le gouvernement de Bachar el-Assad, a-t-on constaté sur place.

 

Des soldats, appuyés par des chars et des hélicoptères, sont entrés dans la matinée dans la ville, avant d'en prendre le contrôle en fin d'après-midi, a constaté un journaliste de l'Associated Press embarqué avec l'armée. Un habitant ayant fui Jisr al-Choughour peu avant l'offensive de l'armée a confirmé à l'AP que la ville était désormais sous contrôle des militaires.

 

D'après les Comités locaux de coordination, qui participent à l'organisation des manifestations contre le président Assad, les soldats à bord d'environ 200 véhicules, dont des chars, ont pénétré dans la matinée dans Jisr al-Choughour par deux fronts, au sud et à l'est. Des explosions ont alors été entendues alors que des hélicoptères patrouillaient au-dessus de la ville.

 

L'agence officielle SANA a rapporté que les soldats avaient avancé après avoir désamorcé des explosifs installés par des opposants sur les routes et les ponts menant à cette ville de 40.000 habitants que plusieurs milliers de personnes ont fuie ces derniers jours pour se réfugier en Turquie voisine. Des combats ont opposé les militaires à des hommes armés, a précisé l'agence.

 

Les forces gouvernementales ont affirmé au journaliste d'AP que plusieurs "hommes armés" avaient été arrêtés. Les journalistes embarqués avec l'armée ont été conduits dans un hôpital de la ville, où ils ont pu voir au moins deux cadavres.

 

Le régime alaouite affirme que Jisr al-Choughour est aux mains d'"hommes armés" qui auraient tué plus de 120 membres des forces de sécurité la semaine dernière. Selon des opposants, ils ont été tués lors d'une mutinerie de soldats et de policiers qui se sont retournés contre les forces gouvernementales. Plusieurs milliers d'habitants ont fui la ville au cours des derniers jours, devant l'imminence d'une attaque de l'armée.

 

Si la région de Deraa (sud) est considérée comme le foyer de l'insurrection qui a débuté mi-mars contre le régime de Bachar el-Assad, Jisr al-Choughour et la province d'Idleb (nord-ouest) ont une longue histoire d'hostilité envers Damas. Jisr al-Choughour est une ville principalement sunnite, comme la majorité des Syriens, tandis que la famille Assad appartient à la minorité alaouite, une branche de l'islam chiite.

 

Une révolte de la population dans ce fief des Frères musulmans contre le père de Bachar, Hafez el-Assad, a été matée dans le sang en mars 1980, faisant des dizaines de morts. Trois ans plus tard, une semblable révolte à Hama (ouest) était sauvagement réprimée, faisant entre 10.000 et 25.000 morts, d'après Amnesty International.

 

Selon Mustafa Osso, un militant syrien des droits de l'Homme, l'armée mène des opérations en trois endroits de la province d'Idleb: à Jisr al-Choughour et Maarat al-Nouman, ainsi que dans la montagne de Jabal el-Zaouiyah. Des combats opposaient les militaires, aidés de chars et d'hélicoptères, à plusieurs centaines de soldats de la région ayant fait défection, selon M. Osso. "C'est la plus importante et plus dangereuse vague de défections" depuis le début de l'insurrection à la mi-mars, a-t-il affirmé.

 

Damas tente depuis près de trois mois d'écraser le soulèvement populaire. D'après un bilan établi par les organisations de défense des droits de l'Homme, la répression de ce mouvement a fait plus de 1.300 morts. AP

lien : http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5i91SedB5T7li-KmZ2MFzerBMNjYw?docId=7127034

 

Syrie-révolte : 1.300 morts, selon l'opposition  

Le principal groupe d'opposants syriens a annoncé dimanche que la répression menée par le gouvernement du président Bachar al Assad a entraîné la mort de 1.300 civils. Dans une déclaration traçant les grandes lignes d'une solution politique à la crise, le Comité de coordination nationale estime que le pouvoir doit être remis à l'armée.

Il souhaite également la convocation d'une conférence sous l'égide de la communauté internationale dans les six mois pour rédiger une nouvelle Constitution et "empêcher la Syrie de sombrer dans le chaos et garantir un transfert pacifique du pouvoir".

lien : http://www.europe1.fr/International/Syrie-revolte-1.300-morts-selon-l-opposition-584291/

 

Syrie: l'armée multiplie les opérations militaires

Un hélicoptère de l'armée syrienne survole Talbiseh, le 11 juin 2011.
Un hélicoptère de l'armée syrienne survole Talbiseh, le 11 juin 2011.
REUTERS/Social Media Website via REUTERS TV
Par RFI

L'armée syrienne a lancé ce 12 juin une vaste offensive sur la ville de Djisr el-Choghour, dans le nord-ouest du pays. Les blindés seraient entrés dans cette localité proche de la frontière turque. Des habitants témoignent avoir vu des hélicoptères de l'armée. Selon la télévision d'Etat, l'armée est entrée pour en expulser les groupes armés. Toujours selon les médias pro-gouvernementaux, de violents heurts s'y déroulent. Environ 5000 réfugiés sont arrivés en Turquie pour fuire les violences. Sur le terrain diplomatique, les discussions se poursuivent au Conseil de sécurité de l'ONU. La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne veulent faire voter une résolution qui prévoit de condamner la répression organisée par le régime du président syrien Bachar el-Assad. Face aux rétiscences de certains membres du Conseil, les Européens font pression.

 

Pour aller plus loin
Les mots ne sont pas choisis au hasard... Dans une interview accordée à la télévision, William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, a appelé le Conseil de sécurité à prendre une position claire sur la Syrie. De son côté, son homologue allemand, Guido Westerwelle, rappelle que cette résolution est une urgence. Le message est limpide : les Européens mettent la pression sur les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

Le projet de résolution sur la Syrie est présenté par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et Portugal. Les Etats-Unis ont déjà apporté leur soutien à ce texte. Mais jusqu'à maintenant, l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde ont exprimé de sérieuses réserves. Pour être acceptée, cette résolution doit aussi échapper à un veto Chinois ou Russe.

Les deux membres permanents du Conseil de sécurité sont opposés à cette solution. Mais si une large majorité se dégage, il sera plus difficile pour Moscou et Pékin d'opter pour un veto. Les Européens travaillent donc à convaincre les plus réticents. « Nous essayons de leur expliquer que s'abstenir revient à prendre parti pour la Syrie », souligne un diplomate. Le vote pourrait avoir lieu dans les jours prochains.

lien : http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110613-syrie-armee-multiplie-operations-militaires

 

L’armée syrienne a marché hier sur la ville de Jisr al-Choughour dans le nord-ouest du pays, au moment où la Maison blanche accuse Damas d’avoir provoqué « une crise humanitaire »

Chars en action, scissions dans l’armée, distributions d’armes par le régime aux familles alaouites : les premières informations sur l’entrée dimanche de l’armée syrienne à Jisr al-Choughour (nord-ouest) parviennent aux réfugiés à la frontière turque.

« En ce moment, ils sont en train d’attaquer à Jisr al-Choughour avec des chars, des hélicoptères et de l’artillerie lourde », déclare Ali, un réfugié syrien de 27 ans, qui affirme tenir ces informations de personnes qui ont fui la ville le jour même et sont arrivées à la frontière il y a une heure à peine.

« Il y a maintenant une séparation au sein de l’armée et un groupe essaie de protéger les gens : il a fait sauter deux ponts à Jisr al-Choughour », poursuit le jeune homme.

Le réfugié, rencontré sur un chemin de contrebandiers côté turc pendant qu’il cherchait à manger pour les siens, raconte que les derniers habitants des villages de la région sont en train de faire route vers la frontière.

« Ceux qui restaient ont commencé à partir avec l’approche de l’armée. Si les soldats se rapprochent encore, ils entreront en Turquie », assure-t-il. Environ 5 000 réfugiés syriens sont déjà entrés en Turquie, où ils ont été installés dans des camps érigés par le Croissant-Rouge turc, et des milliers d’autres sont massés à la frontière, hésitant à la franchir.

« Mais il est plus difficile maintenant de s’approcher de la frontière : les soldats et les policiers en civil empêchent les voitures de réfugiés de passer. Il faut les contourner en secret », complète Mohamed 24 ans, croisé sur le même chemin.

« En ce moment, le régime est en train d’armer toutes les familles alaouites : il donne une arme à chaque homme de plus de 15 ans », ajoute le jeune homme, évoquant un groupe religieux proche du chiisme dominant au sein du régime syrien, et auquel appartient la famille du président Bachar al-Assad.

Ses explications sont interrompues par un gendarme turc, chargé d’empêcher les réfugiés de franchir la frontière hors du contrôle des autorités turques.

D’abord irascible, il s’adoucit au fil de la conversation, et reste tout à fait indifférent quand deux enfants syriens les bras chargés de sacs de pain passent sous ses yeux, en direction de la Syrie.

« S’il y a du danger, on fera entrer tout le monde en Turquie », déclare le gendarme. « Mais Assad (le président Bachar al-Assad, ndlr) n’osera jamais envoyer son armée jusqu’ici. Ici, il y a l’armée turque », poursuit-il.

La télévision publique syrienne a annoncé l’entrée hier de l’armée à Jisr al-Choughour pour en « expulser les groupes armés », évoquant des « heurts violents avec des groupes armés barricadés dans la périphérie et à l’intérieur de la ville ».

Ces derniers jours, la répression a été particulièrement violente dans le gouvernorat d’Idleb (nord-ouest), dont fait partie Jisr al-Choughour, à 330 km au nord de Damas.

« Dans mon village, il y avait 40 maisons, ils l’ont complètement détruit. Même les arbres, même les oliviers, ils les ont brûlés », a raconté une quinquagénaire réfugiée.

lien : http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/06/13/syrie-ils-sont-en-train-d-attaquer-la-ville-avec-des-chars

 



Les États-Unis dénoncent une crise humanitaire

De violents heurts ont éclaté, hier, à Jisr al-Choughour, tandis que les États-Unis dénoncent une «crise humanitaire».

En proie à une forte protestation anti-régime, le gouvernorat d'Idleb, à 330km au nord de Damas, fait l'objet, depuis vendredi, d'une opération d'envergure de l'armée. Ainsi, à Jisr al-Choug-hour, ville de 50.000habitants quasi déserte depuis une semaine, le régime parle d'affrontements avec des «groupes armés, alors que des témoins évoquent plutôt une mutinerie et un ratissage méthodique et sanglant des autorités. Face à cette situation, la MaisonBlanche a haussé le ton, ce week-end, en dénonçant une «crise humanitaire» provoquée par Damas dans le nord de la Syrie. «Les États-Unis appellent le gouvernement syrien à cesser cette violence, et à donner au Comité international de la Croix-Rouge un accès immédiat et sans entraves à cette région», a-t-elle déclaré. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit «très triste et très inquiet» et a demandé au président Assad de «prendre des mesures immédiates et décisives et d'écouter son peuple». Face à une contestation sans précédent depuis près de trois mois, le régime de Bachar al-Assad continue de mater les manifestations avec force. Depuis le 15mars, plus de 1.200 opposants sont morts et 10.000 autres ont été arrêtés, selon des ONG.        

lien : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/syrie-les-etats-unis-denoncent-une-crise-humanitaire-13-06-2011-1333862.php

 



 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:32

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22h40 Environ 300 personnes manifestent à Montréal contre le régime syrien 22h19 Libye: manifestations à Sabha, l'un des fiefs de Kadhafi 22h17 Bahreïn: manifestation de milliers de chiites, la première depuis mars 21h15 Algérie: les réformes proposées par M. Bouteflika sont "peu crédibles" (opposant) 21h14 Bahreïn: un parlementaire chargé de diriger le dialogue national 18h56 Quelques dizaines de manifestants à Tunis contre le régime syrien 18h50 Manifestation à Alger contre la répression des manifestations en Syrie 18h49 Libye: des nouvelles explosions secouent Tripoli 18h07 Libye: les pro-Kadhafi pilonnent la ville historique de Ghadames (rebelles) 17h35 Le nombre des réfugiés syriens arrivés en Turquie atteint 4 600 15h20 Karzaï appelle le Pakistan à éradiquer les sanctuaires des talibans 15h14 Le chef d'el-Qaëda en Afrique de l'est tué à Mogadiscio 14h40 Neuf morts dans des violences au nord de Bagdad 13h37 Yémen: l'état de santé du président Saleh reste "mauvais" (source sûre) 13h09 Yémen: dix soldats et 21 combattants d'el-Qaëda tués dans le Sud 12h11 Yémen: Saleh soutient les terroristes pour conforter son pouvoir (général dissident) 10h54 Afghanistan: 15 civils tués par l'explosion d'une mine dans le sud (officiel) 10h46 Jérusalem: nouvelles arrestations après incidents à l'esplanade des Mosquées 09h25 Le chef provincial d'une unité de la police afghane tué dans un attentat (police) 05h00 Syrie: l'utilisation de la force militaire est "inacceptable" (Ban Ki-moon)
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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:28

 

Islamiste reconverti en musulman démocrate, il conduit d’une main de fer ses troupes de l’AKP vers une troisième victoire électorale le 12 juin. Par Laure Marchand

Tayyip Erdogan (AFP)Tayyip Erdogan (AFP)

De notre correspondante en Turquie

Le Premier ministre turc a conservé des réflexes de représentant de commerce. Dans les années 80, Recep Tayyip Erdogan était responsable à Istanbul de la distribution du biscuitier Ülker. En campagne électorale pour les législatives du 12 juin, il fait la promotion de ses ambitions pour la Turquie comme il vantait les qualités de sa marchandise : avec des arguments à l’emporte-pièce. "Chers jeunes, nous vous avons déjà donné des ordinateurs, à tous nous offrirons une tablette", rugit-il en brandissant un IPad devant 45 000 supporters, serrés ce dimanche dans le stade de football de Gebze, lointaine banlieue d’Istanbul sur la rive asiatique. Lunettes noires, veste verte passe-partout : Erdogan a soigné son look mi-macho, mi-populaire, qui séduit tant son électorat populaire. Comment ne succomberait-il pas ? "Le grand maître qui a une vaste vision", ainsi que le présente le chauffeur de salle, leur promet un avenir radieux, galvanise la jeunesse, "les enfants d’une nation à l’histoire glorieuse". "Ne vous soumettez pas. Vous êtres à l’âge où Fatih (le sultan Mehmet II, ndlr) a conquis Istanbul." Ces temps-ci, les envolées lyriques à la gloire de l’Empire ottoman sont plus efficaces que les références à la civilisation européenne.

La perspective d'une adhésion à l'UE... dans un coma profond

Recep Tayyip Erdogan conduit d’une main de fer ses troupes de l’AKP, le Parti de la justice et du développement, vers une nette victoire aux élections législatives, la troisième d’affilée. En 2002, cet ancien islamiste reconvertit en "musulman démocrate", comme il se définit, avait fait campagne sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Neuf ans plus tard, les négociations sont dans un coma profond. A Ankara et à Bruxelles plus personne ne se risque à un pronostic, même réservé. Erdogan n’en a cure : il estime très pragmatiquement ne plus avoir besoin du rêve européen pour rester au pouvoir et déclare que "nous (musulmans) pouvons être autosuffisants". Mais que va-t-il faire d’un nouveau mandat ? Ses coups de gueule populistes et ses références religieuses répétées font craindre une dérive autoritaire et conservatrice décomplexée.

Une place de 17e économie mondiale, un dynamisme à la chinoise (8,9% de croissance en 2010)… Sous le règne d’Erdogan, le pays est rentré de plain-pied dans la mondialisation. C’est son meilleur argument électoral. "Il a mis à jour la Turquie, s’enthousiasme Akif Beki, son ancien porte-parole qui dirige désormais Télé 24, une chaîne pro-gouvernementale. Après Atatürk, c’est l’homme politique qui l’a le plus transformée." En moins d’une décennie, il a fait reculer l’armée jusque dans ses casernes. Le pouvoir civil prenant le pas sur celui des militaires : c’est une révolution dans une République qui a connu quatre putschs en un demi-siècle et une rupture dans une histoire jalonnée de destitutions de sultans par les janissaires.

(En photo : parade de l'armée turque)

L'islam politique face aux généraux laïcs

L’évolution politique de l’ancien maire d’Istanbul, élu en 1994 sous les couleurs du parti islamiste de la Prospérité, s’est d’ailleurs faite dans la douleur face aux généraux. A l’époque, les gardiens de l’ordre laïc avaient à l’œil l’édile qui avait déclaré "la démocratie, c’est comme un autobus, on en descend à l’arrivée". En 1997, il déclame un poème nationaliste aux accents islamistes : "Les minarets seront nos baïonnettes, les coupelles nos casques, Les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats". Sa tirade lui vaut quatre mois de prison. Il en tirera des conclusions réalistes pour conquérir le pouvoir : il abandonne l’islam politique pour fonder l’AKP. Le parti se revendique d’une démocratie conservatrice, sorte de version musulmane de la CDU allemande. Le programme séduit alors bien au-delà des classes conservatrices.

Dès 2002, les réformes libérales s’enchaînent, avant de s’essouffler. En 2008, Erdogan trébuche de nouveau. Son parti veut légiférer pour lever l’interdiction du foulard islamique à l’université. La justice, bastion kémaliste et allié de l’armée, saute sur l’occasion pour tenter de faire interdire l’AKP, accusé d’"atteinte à la laïcité". Le "coup judiciaire" échoue de justesse. Depuis, le chef du gouvernement procède plus subtilement. Sachant qu’il bénéficiait d’un large soutien y compris chez les libéraux, il a donné le feu vert aux étudiantes voilées en douceur, via une déclaration du Conseil de l’enseignement supérieur et le fait accompli.

S’il n’affronte plus directement l’armée, Erdogan ne s’est en revanche pas défait de ses accès de colère. Le plus célèbre reste son "One minute" à l’adresse de Shimon Pérès, à Davos, en 2009. L’opération "Plomb durci" à Gaza avait rendu furieux le premier ministre turc. "Vous savez très bien tuer les gens", lance-t-il au président israélien qui en reste sans voix. L’esclandre marque le début d’une profonde crise avec Israël. Peu lui importe. Il a gagné ses galons de héros de la cause palestinienne dans la rue arabe et turque. En renard politique, il avait sans doute calculé son coup médiatique à l’avance. A 57 ans, le gars de Kasimpacha, faubourg bigarré sur les rives de la Corne d’or à Istanbul, a gardé le gout de la querelle.

"Solitaire et autoritaire"

"Je reconnais bien son tempérament bagarreur", raconte Avni, pharmacien qui a grandi dans le même quartier. Cet ancien voisin se souvient d’un concert d’Ibrahim Tatlises, le Julio Iglesias turc. Refoulé, le jeune Tayyip avait tenté de défoncer la porte de la salle des fêtes. Au pouvoir, Erdogan montre une faible tolérance à la critique, une complaisance pour les dérives policières, poursuit en justice les auteurs d’articles jugés "injurieux", se montre cinglant avec ses opposants… Dès 2004, les diplomates américains en poste à Ankara soulignaient une tendance "solitaire et autoritaire", comme l’a révélé Wikileaks. Au fil des ans, le chef du gouvernement s’est retrouvé seul maître à bord de l’AKP, fondé avec trois acolytes en 2001. Abdullah Gül occupe la fonction prestigieuse mais honorifique de président de la République. Abdullatif Sener a été remercié après avoir dénoncé des soupçons de corruption. De la bande des quatre, seul reste le vice-premier ministre Bülent Arinç mais il ne pèse pas bien lourd.

Un député de l’AKP reconnaît anonymement que "malgré des facultés d’écoute", il est parfois trop sanguin, "agressif". "On ne peut pas le critiquer dans le parti", déclare Naïf Alibeyoglu, ancien maire de Kars sous la bannière AKP aujourd’hui candidat à la députation pour le CHP, parti social-nationaliste fondé par Atatürk. Engagé dans la réconciliation entre la Turquie et l’Arménie, toute proche de Kars, l’homme garde un goût amer de son passage à l’AKP. Il a cru à la volonté du gouvernement de normaliser les relations entre les deux pays. Mais le processus s’est enlisé et la frontière reste toujours fermée. Et le sort au printemps d’une statue géante évoquant l’amitié turco-arménienne à Kars est emblématique. En janvier, le Premier ministre a décrété que le monument était "une abomination" espérant ne pas le revoir lors de sa prochaine visite. Crime suprême, elle était érigée à proximité du mausolée d’un érudit musulman du Xe siècle. Donc acte, les pelleteuses sont entrées en action. "Dans une démocratie, un premier ministre ne peut pas prendre une telle décision", soupire Naïf Alibeyoglu qui avait commandé la statue.

(En photo, Erdogan haranguant la foule)

"Pas de cigarette, pas de copine, pas d’alcool"

Son électorat ne s’en soucie guère, conquis par son empathie pour les petites gens et son charisme hors du commun. Il l’a toujours eu. Lycéen dans un imam hatip, un établissement religieux, il rafle les prix d’éloquence. Dans les années 70, "il a politisé tout le quartier", se souvient Avni, ancien "gauchiste" et adversaire d’Erdogan qui dirigeait alors un groupe de jeunesse islamiste. "Dans le jardin de la mosquée, sur les tables des cafés, il prêchait partout." Déjà son style était campé : "pas de cigarette, pas de copine, pas d’alcool." Mais une passion pour le football, qu’il pratiquait en cachette d’un père tyrannique, capitaine du port d’Istanbul. Aujourd’hui, les matchs de foot sont les seules distractions connues d’Erdogan, bourreau de travail.

"On l’appelait Imam Beckenbauer", sourit Ismet Ataç, quincailler prospère de Kasimpacha et qui était aux côtés d’Erdogan à ses débuts dans le Parti du salut national. De l’autre côté de la rue, le coiffeur Yachar fait la barbe d’un client dans un fauteuil en skaï rouge. Son père déjà coiffait celui d’Erdogan. Quand le premier ministre se trouve à Istanbul, il lui envoie son chauffeur pour qu’il vienne lui couper les cheveux. "Il est des nôtres, il n’a pas oublié d’où il vient, s’enthousiasme Yachar. Dans la boutique, tout le monde est originaire de Rize, sur les rives de la mer Noire, comme Erdogan. Le réflexe clanique joue. Mais quand on leur demande pourquoi il est, selon eux, "le meilleur pour la Turquie", ce sont ses résultats concrets qui emportent les suffrages : constructions de routes, de logements, d’hôpitaux, d’universités, création d’une Couverture maladie universelle… "Dans les années 90, la corruption se doublait d’une incompétence, décrypte Ahmet Insel, professeur d’économie. Avec l’AKP, le clientélisme est toujours là mais un vrai service est rendu à la population. »

L’épouvantail de "l’agenda islamique caché" et du "risque de la charia" agité par l’opposition laïque lors des élections en 2007 a disparu des thèmes de campagne. "Mais il y a une différence entre un ancien communiste et un ex- islamiste, souligne Rusen Cakir, spécialiste de l’islam politique turc. Le premier renie tout. Le second reste pieux même s’il a assimilé les valeurs universelles." Ainsi, Erdogan loue l’islam et la famille dès qu’une occasion se présente. Au début de l'année, le parlement a restreint la consommation d’alcool dans les espaces publics. Accusé de vouloir modifier les modes de vie en se retranchant derrière des préoccupations de santé publique, Erdogan a nié être motivé par "des obligations religieuses". "Cependant, ce n’est pas un crime de faire des bonnes actions demandées par la religion", a-t-il glissé. Les laïques sont ulcérés.

Bon an, mal an, le pays semble avoir cependant trouvé un rythme de croisière entre islam et laïcité. Ce qui inquiète surtout les libéraux est l’insatiable appétit pour le pouvoir d’Erdogan. A 57 ans, il rêve désormais du palais de Cankaya, l’Elysée turque. Mais avec un régime taillé à sa mesure : présidentiel. "Sans contre-pouvoir, il y a un risque potentiel de Poutinisation à l’horizon", souligne Ahmet Insel.

Laure Marchand - Le Nouvel Observateur

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:22
vidéo avec le camion et la grue nécessaires pour l'enlèvement de la statue
L'enlèvement de cette statue me rapelle un film, un dessin animé intitulé Le Roi et l'oiseau ; ce film magnifique, à la fois conte politique et philosophique, où poésie et esthétiques sont au rendez-vous, qui vaut pour les enfants et pour les adultes, est une illustration parfaite des dictateurs et de leurs fonctionnements.

 

Un âne a remplacé la statue de Al Assad que le gouvernement a fait enlever

 

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:19
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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 03:57
L'armée syrienne encercle une ville proche de la frontière turque
La plupart des civils ont déserté le ville de Jisr al-Shughour dont l'armée syrienne a commencé le siège. Damas tente d'écraser le soulèvement contre le régime du président Bachar.

Siria Foto : EFE

Syrie. Photo : EFE

Des chars syriens encerclaient samedi la ville de Jisr al-Shughour, dans le nord du pays, et des militants anti-gouvernementaux craignaient une répression sanglante dans cette région proche de la frontière turque.

La plupart des civils ont déserté cette ville dont l'armée syrienne a commencé le siège. Damas affirme que plus de 120 membres des forces de sécurité ont été tués par des "groupes armés" agissant dans cette zone.

La télévision d'Etat syrienne rapportait samedi que l'armée avait arrêté plusieurs dirigeants de ces "groupes armés" à Jisr al-Shughour.

Damas tente d'écraser le soulèvement contre le régime du président Bachar el-Assad. D'après un bilan établi par les organisations de défense des droits de l'homme, la répression de ce mouvement entamé à la mi-mars a fait plus de 1.300 morts.

Pour la seule journée de vendredi, 36 personnes ont été tuées lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur les manifestants qui protestaient contre le régime dans différentes villes du pays.

Les Etats-Unis soutiennent la résolution sur la Syrie proposée par les Européens au Conseil de sécurité de l'Onu, a confirmé vendredi la Maison Blanche.

"Le gouvernement syrien conduit la Syrie sur un chemin dangereux", a souligné la Maison Blanche. "Les forces de sécurité syriennes continuent de tirer, d'attaquer et d'arrêter des manifestants et des prisonniers politiques sont toujours détenus". "C'est le genre de violence révoltante qui conduit les Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les actions du gouvernement syrien et appelant à la fin immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme fondamentaux", explique la Maison Blanche.

lien : http://www.eitb.com/infos/international/detail/678583/larmee-syrienne-encercle-ville-proche-frontiere-turque/

 

Au Liban, des opposants syriens "sur le qui-vive"

Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas.
Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas.
Reportage-Presse Le regard constamment à l'affût, Modab parle toujours à voix basse jusqu'à se faire pratiquement inaudible lorsqu'il prononce le nom de Bachar el-Assad, écrit Isabelle Dellerba correspondante de Libération.fr



Cet opposant a fui la Syrie depuis trois semaines mais, même dans ce café branché du centre-ville de Beyrouth, il a encore peur d’être épié par les «moukhabarat», les services de renseignements syriens. «Vous savez que nous ne sommes pas en sécurité au Liban, nous devons faire attention», explique-t-il, avant de filer comme une ombre vers un autre rendez-vous.

Le pays du Cèdre est un refuge par défaut : facilement accessible mais peu sûr. Sous tutelle syrienne jusqu’en 2005, il a été l’objet d’un étroit maillage sécuritaire de Damas pendant vingt-neuf ans. Les soldats sont partis mais pas les hommes de l’ombre. La Syrie compte aussi de nombreux alliés locaux, au premier rang desquels le Hezbollah, qui dirige l’actuelle majorité parlementaire. «Je suis constamment sur le qui-vive, confie un jeune opposant arrivé en janvier. Je n’ai aucune envie de disparaître

Fin février, un premier cas de «disparition suspecte» alerte les organisations de défense des droits de l’homme. Jassem Meri Jassem, ouvrier syrien, est arrêté à Beyrouth par les services de renseignements de l’armée alors qu’il distribue des tracts appelant à des manifestations pour une démocratisation du régime baasiste. Le 25 mai, il doit être relâché au poste de police de Baabda, près de la capitale, mais il disparaît. Ses deux frères, venus le chercher, ne donnent plus signe de vie non plus.

Quand sa femme appelle sur son portable, une voix inconnue lui répond : «Ils ont emmené Jassem en Syrie.» Depuis, la famille est sans nouvelles.

«Bizarre». Plus récemment, le 26 mai, le Conseil syrien des droits de l’homme signale la disparition de Chibli Ayssami, 87 ans, l’un des fondateurs du parti Baas. Cet opposant au régime, réfugié à l’étranger, était en vacances au Liban. Parti se promener, il n’est jamais rentré. «L’histoire est bizarre, tempère un analyste libanais. Il est très âgé. Je ne pense pas qu’il représentait une menace sérieuse pour le régime.» Une affaire «bizarre», mais qui alimente la psychose déjà réelle dans les milieux de l’opposition syrienne au Liban. «Les moukhabarat m’ont promis de me retrouver et de me tuer, explique un cyberactiviste entré illégalement au Liban, sans visa et dans l’impossibilité d’en ressortir. J’ai changé d’appartement, je ne donne ma nouvelle adresse à personne, je prends le maximum de précautions mais je ne peux pas faire grand-chose d’autre», lâche-t-il, résigné.

«La situation au Liban est, comme toujours, complexe et floue, estime Nadim Houry, directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch à Beyrouth. «D’un côté, beaucoup d’opposants arrivent à travailler d’ici. Mais le pays n’ayant pas de politique officielle vis-à-vis des réfugiés syriens, leur statut reste très précaire.» Les autorités ont notamment laissé entrer des milliers de réfugiés. Quelques-uns ont été arrêtés, l’immense majorité n’a pas été inquiétée. La gestion de la crise syrienne semble se faire au coup par coup, sans ligne officielle tant le sujet est explosif au Liban. La division des élus locaux entre partisans et adversaires du régime de Bachar el-Assad empêche toute entente nationale.

Profil bas. Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas. Ainsi, le 24 mai, l’unique réunion de soutien aux manifestants syriens organisée à Beyrouth par des ONG et des militants des droits de l’homme a dû se tenir dans un vieil entrepôt après le refus d’une cinquantaine d’hôtels.

Depuis l’attentat contre des Casques bleus italiens, le 27 mai, qui a fait 6 blessés, beaucoup redoutent que le régime syrien, aux abois, ne mette en œuvre ses menaces de déstabilisation régionale et n’utilise une fois de plus le Liban pour faire parvenir ses messages à des Occidentaux un peu trop pressants.

lien : http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/707812/Au_Liban,_des_opposants__syriens_%22sur_le_qui-vive%22.html

 

La Russie et la Chine boycottent un débat sur la Syrie
ONU - La Russie et la Chine boycottent un débat sur la Syrie
Le projet de résolution discuté propose de condamner la répression et d'ouvrir la voie à de possibles investigations sur des crimes contre l'humanité.
©AFP/ Youtube


NATIONS UNIES - La Russie et la Chine ont boycotté samedi des discussion au Conseil de sécurité de l'Onu sur le projet de résolution condamnant la répression du mouvement de contestation en Syrie, a-t-on appris de sources diplomatiques. 

«La Russie et la Chine n'ont pas jugé nécessaire de se manifester», a dit à Reuters un diplomate d'un pays membre du conseil, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

«C'est un message assez clair», a dit un autre diplomate.

Le projet de résolution, présenté par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal, ne propose pas de sanctionner le régime syrien de Bachar al Assad mais de condamner la répression et d'ouvrir la voie à de possibles investigations sur des crimes contre l'humanité.

Les États-Unis ne se sont pas associés à la présentation de ce texte mais lui ont apporté leur soutien.

En organisant samedi une réunion de travail, les Européens à l'origine du texte espéraient débloquer la situation alors que la Russie et la Chine ont fait savoir qu'elles s'opposeraient à l'initiative.

De source diplomatique, on précise que les dernières discussions en date n'ont rien modifié. Parmi les 13 pays représentés samedi, neuf sont favorables à une résolution sur la Syrie.

«Les Syriens tirent sur les foules et eux, ils s'en moquent», a déploré un diplomate occidental visant Moscou et Pékin.

Outre la Russie et la Chine, qui laissent entendre qu'elles pourraient user de leur droit de veto, quatre pays ont exprimé des réserves: le Liban, qui entretient des relations compliquées avec la Syrie, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

«Nous essayons de leur expliquer que s'abstenir sur ce texte revient à prendre parti pour la Russie, la Chine. Et pour la Syrie», souligne un diplomate.

Le texte pourrait être mis aux voix dans la semaine à venir.

Pour être adopté, à moins d'un veto, un projet de résolution doit obtenir les voix de neuf des quinze membres du Conseil de sécurité.

En déplacement la semaine passée à Washington, Alain Juppé a déclaré que la France était prête à demander un vote. «Nous verrons ce que feront les Russes. S'ils mettent leur veto, ils prendront leurs responsabilités. Peut-être que s'ils voient qu'il y a onze votes en faveur d'une résolution, ils changeront d'avis. Il y a donc un risque à prendre et nous sommes prêts à le prendre», a expliqué le chef de la diplomatie française.

Certains diplomates estiment que s'ils parviennent à rallier l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, il sera difficile pour Moscou et Pékin d'opter pour un veto.

lien : http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/06/20110611-193916.html

Les hémorragies de la Syrie
Les hémorragies de la Syrie
 

| Photo Umit Bektas / Reuters

L’exode de Syriens vers la Turquie voisine s’accélère à mesure que les militants meurent lors de manifestations. Tandis que la Syrie saigne et que l’ONU réclame la fin de cette «répression violente», Bachar el Assad semble faire la sourde oreille.

 

Benoit Le Corre - Parismatch.com            

Le mutisme de Bachar el Assad

Voilà deux jours que le chef de l’Etat syrien, Bachar el Assad, ne répondait plus aux coups de fil du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Celui-ci invitait alors publiquement le chef du régime de mettre un terme à la «répression violente» dont il fait preuve. Bachar el Assad a finalement daigné répondre à Ban Ki-Moon par une lettre rédigée par le ministre syrien des Affaires étrangères, Oualid Al Moualem. Il y promet des changements dans le pays: «le gouvernement veut construire la démocratie, élargir la participation des citoyens à la vie politique, consolider l’unité nationale et rétablir l’ordre». En somme: se soumettre aux revendications des militants qu’ils considèrent, de part ailleurs, comme des «terroristes».

Il y est même écrit qu’«une commission composée de hauts dirigeants des partis et d’autres personnalités indépendantes engageront un dialogue national et global en Syrie». Pas de dialogue international, donc. «Il est important que le Conseil de sécurité n'intervienne pas dans les affaires intérieures de la Syrie, qui est un membre fondateur des Nations unies (…) Nous sommes presque certains que toute résolution adoptée par cette institution, quel qu'en soit l'intitulé, ne fera qu'aggraver la situation et envoyer aux extrémistes et terroristes le message que leur travail de destruction délibérée a le soutien du Conseil de sécurité», peut-on y lire.

4000 personnes ont quitté la Syrie

D’après des responsables syriens et défenseurs de droits interrogés par Reuters, 4000 Syriens aurait traversé la frontière qui sépare la Turquie de la Syrie. «La Turquie a, par le passé, accueilli un grand nombre d'étrangers en grande difficulté et nous pouvons le refaire», a déclaré Halit Cevik, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, à l'agence de presse Anatolie. Côté turc: les tentes s’accumulent. Côté Syrie: «les familles s'abritent sous les arbres et on compte aujourd'hui entre 7000 et 10000 personnes», a affirmé une source présente sur place. Des milliers d’autres personnes devraient tenter l’exil en Turquie. Vendredi, en effet, on apprenait que le gouvernement syrien avait fait intervenir des hélicoptères de combat contre la foule à Maarat al Noumaan, dans le centre du pays. Et ce, pour tirer sur les manifestants.Point final

Patrouille de policiers dans un camp de réfugiés syriens, en Turquie. Osman Orsal / Reuters

lien : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Les-hemorragies-de-la-Syrie-exode-en-Turquie-et-repression-sanglante-301405/

 

Manifestation contre le gouvernement syrien à Montréal

MONTRÉAL — Quelques centaines de manifestants de toutes origines ont protesté samedi dans les rues de Montréal contre le président syrien Bachar el-Assad en réclamant la chute du régime.

Selon une porte-parole de l'événement Buschra Jalabi, c'était la première fois qu'une marche de ce genre réunissait autant de gens. Elle a évalué le nombre des manifestants à plus de 600. Selon elle, le Canada doit rompre le lien avec le gouvernement syrien qui a perdu toute légitimité.

Les opposants au régime actuel réclament d'abord la fin de la violence en Syrie, a déclaré Mme Jalabi en entrevue avec La Presse Canadienne. Ils exigent également que les autorités permettent aux journalistes étrangers et aux experts indépendants d'avoir accès à l'information.

«Dieu, la Syrie, la liberté et c'est tout», ont chanté en arabe les manifestants au départ de la marche devant l'université Concordia.

Des participants ont joué une pièce de théâtre dans laquelle des hommes armés vêtus de t-shirts à l'effigie du président Assad tiraient sur la foule.

En mai, le Canada avait annoncé des sanctions économiques contre la Syrie.

AFP

 

endredi, 36 personnes auraient été tuées lors des manifestations en Syrie. Depuis la mi-mars, selon une information de l’agence Reuters, ils seraient plus de 1100 syriens à avoir trouvé la mort. En grande majorité : des militants, mais aussi des forces de l’ordre. Face à la répression du régime el-Assad, la France et la Grande Bretagne avaient durci le ton en début de semaine. Rassurés par le Portugal et l’Allemagne, ils ont proposé mercredi l’adoption d’un projet de résolution pour condamner le régime de Damas, la charge retenue pouvant aller jusqu’aux «crimes contre l’humanité». Ce vendredi, la résolution n’a toujours pas été adoptée, même si elle a été approuvée par neuf des quinze membres du conseil, notamment les Etats-Unis. La Russie a laissé entendre qu’elle était prête à y opposer son veto.
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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 06:20
 
 
 
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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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