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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 19:03
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http://www.tunisienumerique.com/wp-content/uploads/siliana19.jpg
“Il semble un peu trop étonnant que deux des blessés des évènements de Siliana partis se soigner en France, sont retournés, ce samedi en Tunisie, comme ils étaient partis.   En effet, les deux blessés aux yeux à l’aide de la chevrotine tirée lors des évènements de Siliana, les dénommés Tarak Dahmani et Marouane Akkari, sont frustrés après avoir fait le voyage en France pour revenir sans être opérés a signalé Charfeddine Kellil, président de la Commission indépendante d'investigation sur les évènements de Siliana.   On ne sait pas s’il s’agit d’un manque de coordination entre les services des deux pays ou est-ce pour d’autres raisons ?”  tunivisions.net

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Le rapport sur les incidents de Siliana sera publié d'ici le 12 janvier

La commission indépendante chargée d'enquêter sur les incidents de Siliana a relevé plusieurs cas de blessures au niveau des yeux, du visage, du dos et de l'abdomen ainsi que des cas de fausses couches parmi les manifestants, a affirmé samedi à l'agence TAP le journaliste Néji Bghouri, membre de la commission. La commission, créée à l'initiative du forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), a collecté des données préliminaires "qui devront être précisées par les autorités régionales et sécuritaires à Siliana", a avancé M. Bghouri.

Les informations ont été collectées après des entretiens, sur place, mercredi dernier, avec les représentants de partis politiques dans la région, notamment Ennahdha, le CPR, Le Front Populaire, Nidaa Tounès, l'UPL ainsi que des militants de la société civile et des cadres médicaux de l'hôpital régional où avaient été admis les blessés dans les incidents du 27 et 28 novembre dernier. Néji Bghouri a, en outre, révélé que "des parties sécuritaires ont fait part de leur volonté de témoigner sur ces événements mais attendent l'autorisation du ministère de tutelle".

 Il a dans ce sens indiqué que la commission a adressé une correspondance au ministère de l'intérieur lui demandant d'autoriser ses représentants dans la région à collaborer et à témoigner pour permettre d'établir la vérité sur les violences survenues fin novembre. La commission se rendra de nouveau à Siliana, mercredi prochain, pour clore l'enquête et élaborer son rapport général sur les événements de novembre dernier, "rapport qu'elle remettra d'ici le 12 janvier aux présidences de la République, de l'Assemblée Constituante et du gouvernement", a souligné M. Bghouri. La commission d'enquête est composée de cinq membres indépendants: Messaoud Romdhani (vice-président de la LTDH), Me Iman Bejaoui (Avocat), Néji Bghouri (ancien président du Syndicat des journalistes), Me Charfeddine Kellil (avocat) et Romdhane Ben Amor (FTDES). maghrebemergent

 

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Montassar Jarray, nouveau gouverneur de Siliana

Le chef du gouvernement tunisien, l’islamiste Hamadi Jebali, a nommé hier un nouveau gouverneur à Siliana (sud-ouest), répondant à la principale revendication des habitants de cette région secouée fin novembre par cinq jours de violences.

 Le nouveau gouverneur, Montassar Jarray, remplace Ahmed Ezzine Mahjoubi «qui sera appelé à d’autres fonctions», a annoncé le ministère de l’Intérieur sur son site officiel sans donner d’autres précisions. Une grève générale avait été entamée fin novembre à Siliana, dégénérant en cinq jours d’affrontements violents entre la police et des milliers de manifestants qui réclamaient notamment le départ de M. Mahjoubi pour «incompétence». Les autorités avaient dans un premier temps affirmé qu’elles ne cèderaient pas au chantage de la violence ayant fait plus de 300 blessés. Mais elles ont fini par accepter la mise à l’écart du gouverneur, la population ayant maintenu la pression avec le soutien de la puissante centrale syndicale, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

Outre le départ de M. Mahjoubi, les habitants réclamaient un plan d’aide économique et la libération de 14 personnes arrêtées lors de violences sociales en avril 2011. La région de Siliana est affectée par de grandes difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements y ont baissé de 44,5% et les créations d’emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l’année précédente. Excédés par le chômage et la misère, facteurs-clés de la révolution qui a renversé le président Ben Ali en janvier 2011, les habitants de Siliana comme d’autres régions de l’intérieur déshéritées de la Tunisie jugent que le gouvernement a trahi leurs attentes. La Tunisie est minée par les conflits politiques et religieux ainsi que des difficultés économiques à l’approche du deuxième anniversaire de sa révolution qui était à l’origine du Printemps arabe. elwatan

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 03:40

Sondage : Menacée par Béji Caid Essebsi, Ennahdha reste solide au poste !

Un nouveau sondage vient d’être publié par Emrhod Consulting. Et comme tous les sondages réalisés jusqu’à présent, la configuration est restée inchangée avec Ennahdha, toujours aux commandes et Béji Caid Essebsi, toujours en tête du classement des personnalités politiques.

Ce sondage, réalisé entre le 28 novembre et le 8 décembre 2012, auprès de 1200 personnes dans 16 gouvernorats, ne révèle rien de nouveau mais a le mérite de renforcer et dessiner les contours de la future bataille politique qui s’annonce entre les deux principaux pôles de l’échiquier politique : Ennahdha et Nidaa Tounes.

Le sondage se place dans le cadre d’élections qui auraient lieu aujourd’hui. Et à ce jeu, Ennahdha reste en tête des intentions de vote, recueillant 20.4% des voix contre 15.8% en faveur de Nidaa Tounes qui se maintient à son niveau après avoir longtemps gratté des points.
Le Congrès pour la République obtient 3,8% alors qu’Ettakatol vient loin derrière le leader et son dauphin avec seulement 1.8% des intentions de vote.

Et si Ennahdha poursuit sa domination dans les sondages, Béji Caïd Essebsi, semble, lui, dominer le classement des personnalités politiques auprès des sondés.
Il récolte 12,2% des intentions de votes, devance Moncef Marzouki, l’actuel président de la République et a même laissé loin derrière lui le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi qui ne récolte que 3,4% des votes.

Avec 8,9% des intentions de votes, Moncef Marzouki reste à la hauteur de ses prérogatives et perd beaucoup de sa popularité par rapport à ses débuts en tant que chef de l’Etat.
Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire se place en bonne position avec 5% des intentions, devant le chef du Gouvernement Hamadi Jebali (3,6%) et le porte-parole du gouvernement, Samir Dilou (2,5%).

Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée nationale Constituante, obtient, quant à lui, un maigre 1,8% des intentions de votes. Avec 2,1%, le président du parti Al Aridha Al Chaabia, Hechmi Hamdi, futur candidat à la présidence de la République devance de peu le président de l’ANC. De quoi revoir ses objectifs à la baisse ! webdo.tn

 

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Deux ans après, rien n'est plus comme avant 

 

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 Mohamed Bouazizi hante les Franco-Tunisiens

Fallait-il commémorer le deuxième anniversaire de celui par qui la révolution a commencé en Tunisie? A Paris, la question a divisé les Franco-Tunisiens. Reportage.

La place Mohamed Bouazizi à Paris. © ELODIE LE MAOU / AFP

Un silence total. On aurait presque pu rater ce petit regroupement à l’angle des avenues Reille et Sibelle, dans une nuit parisienne glaciale.

A la lumière des bougies, des drapeaux rouges enveloppés sur les manteaux révèlent l’origine du rassemblement.

La Tunisie et la commémoration de la mort du jeune marchand ambulant Mohamed Bouazizi ont fait l’objet d’un recueillement devant la place dédiée à l’homme.

Pas de chants, pas d’hymne, aucun mouvement pour le moment. Les quelques Tunisiens de France réunis pour l’occasion semblent observer le silence pour celui qui a déclenché le mouvement de masse de la révolution tunisienne.

Quelques flashes crépitent, certains se placent sous la plaque pour immortaliser leur portrait avec celui, souriant, de Mohamed Bouazizi. Cette dernière avait été inaugurée le 30 juin 2011 par le maire de Paris pour rendre «hommage au peuple tunisien et à sa révolution de janvier 2011».

Soudain, des slogans s’élèvent, «A bas la troïka»«Dignité, travail, liberté» Une quarantaine de personnes au plus, davantage qu'en 2011, selon l’un des participants. «Mais cette fois, c’est beaucoup plus politisé», commente-t-il.

Division politique

A regarder de près, on distingue en effet deux courants politiques dans cette commémoration.

Le Front populaire, parti de gauche qui a organisé l’évènement et dressé sa bannière à côté de la plaque dédiée à Mohamed Bouazizi.

Plus en retrait, le mouvement Wafa, un parti né des dissidents du CPR (Congrès pour la République) et dirigé par le député Abderraouf Ayadi.

Jinene Ben Hamadi, un peu à l’écart, participant à la commémoration parisienne, déplore cette division:  

«On n’a pas vraiment osé se joindre à eux, car leurs slogans ne sont pas les nôtres, c’est un peu dommage qu’on ne soit pas plus unis pour ce jour.»

C’est aussi l’avis d’Omar qui est resté derrière et regarde, dubitatif, les gens crier soit des slogans anti-Nida Tounès, un nouveau parti à qui l’on reproche de recycler des anciens de Ben Ali, soit des phrases pour la libération de la Palestine.

«L’année dernière, c’était beaucoup plus consensuel, aujourd’hui, on a l’impression que tout événement devient une bataille politique», rajoute Omar.

Du côté des partisans du Front populaire, c’est plutôt une manière d’affirmer un combat révolutionnaire encore présent aujourd’hui.

Adel Thabet, représentant du bureau du Front populaire en France, assume cet aspect «politisé»: 

«Il faut montrer au gouvernement que nous sommes là et que nous sommes prêts à nous battre pour obtenir les revendications socioéconomiques de la révolution.»

  Le Front populaire, parti de Hamma Hammami représente la gauche tunisienne, très critique à l’égard du gouvernement.

Aucun partisan du parti islamiste Ennahda n’est présent à l’événement. Le parti majoritaire avait pourtant remporté la majorité des suffrages, en France, le 23 octobre 2011, avec plus de 30% des votes des les deux circonscriptions (France-Nord, France-Sud).

«On ne les connaît pas trop, en fait les nahdhaouis, de France. Ils ne participent pas à ce genre de manifestations et même dans la vie associative on les voit peu. Ce n’est que récemment que j’ai rencontré quelques jeunes d’Ennahda à Paris. En fait, ils sont nombreux mais ils ont leur propre réseau, assez confidentiel», confie Nadia Tahrouni, membre de l’association des Tunisiens de France, Uni*T (Union pour la Tunisie).

Pour la jeune infirmière très active dans le milieu associatif tuniso-français, cette scission est le processus normal dans toute révolution:

«Ce n’est pas inquiétant que, après deux ans, nous soyons un peu disséminés entre les différentes tendances politiques. Il y a déjà eu un processus de différenciation via les urnes. Après il faut garder du recul, notre révolution est encore jeune, on peut aussi voir les éléments positifs comme le projet de Constitution qui est bientôt achevé ou encore les prochaines élections.»

Malgré cette division apparente, la commémoration se déroule pacifiquement. Des policiers surveillent à quelques mètres.

Tous les Tunisiens présents ont eu la nouvelle des pierres jetées sur les officiels à Sidi Bouzid, un peu plus tôt dans la journée.

«C’est normal que certains aient souhaité boycotter cet évènement, aujourd’hui tout le monde a des doutes sur l’avenir de cette révolution», commente Adel Thabet.¸slateafrique

 

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 21:13

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“Il faut que le ministre de l’Intérieur Ali Larayadh soit sévèrement jugé”

Il faut que le ministre de l’Intérieur Ali Larayadh soit sévèrement jugé“, telle a été la déclaration de la mère d’un blessélors des affrontements entre forces de l’ordre et les manifestants à Siliana qui demandaient du développement et de l’emploi dans leur région.

Une visite a eu lieu hier, à l’hôpital Hédi Rais d’ophtalmologie (Tunis), aux blessés durant les derniers évènements à Siliana de la part de Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, également porte-parole du gouvernement, de Abdellatif Mekki, ministre de la Santé et Habib Kchaou, conseiller du gouvernement chargé des affaires sociales.

Venus “s’assurer de l’état de santé des blessés” selon le communiqué du Premier ministère, les ministres ont été confrontés à la colère des familles. L’une des mères d’un blessé, s’exprimant avec colère devant le ministre des Droits de l’Homme s’est adressé à M. Samir Dilou :

Ali Larayadh doit être jugé sévèrement. Les policiers n’ont fait qu’exécuter un ordre, le ministre a donné cet ordre. Je veux que le ministre de l’Intérieur soit sévèrement jugé

Selon un communiqué officiel du ministère de la Santé, 252 personnes ont été blessées, dont deux sont devenues borgnes. Tirant sur les manifestants avec de la chevrotine, munition composée de projectiles multiples, les forces de l’ordre n’ont fait qu’exécuter des ordres. Le ministre de l’Intérieur Ali Larayadh a en effet confirmé cela en justifiant l’usage de cette arme contre les civils dans une intervention vendredi dernier, 28 novembre, sur la chaîne nationale 1

Ce qui s’est passé à Siliana était de la violence, de l’agression et de la répression contre les forces de l’ordre. Si vous posez la question sur le lieu où se sont déroulés les évènements, on vous répondra que c’était autour de l’enceinte du bâtiment du gouvernorat. [...] Aujourd’hui trois postes de police ont été incendiés ainsi qu’une délégation, sans parler de la destruction du bâtiment du gouvernorat.

Notre collègue journaliste Emine Mtiraoui, qui a été sur place, a démenti ces propos en précisant qu’aucun poste de police dans la ville de Siliana n’a été incendié et que le bâtiment du gouvernement n’a eu que trois vitres cassées par des jets de pierre. Le ministre de l’Intérieur faisait donc référence à des incendies qui ont eu lieu loin de la manifestation, dans d’autres délégations, alors que le sujet concernait les affrontements dans la ville même de Siliana et non dans ses environs.

Au sujet de l’usage de la chevrotine, le ministre l’a justifié comme suit :

On a des lois qui organisent notre travail. [...] Quand il y a des jets de pierre et des jets de cocktails Molotov, les forces de l’ordre, réagissent pour que le bâtiments du gouvernorat ne soit pas détruit. Ils ont riposté avec des bombes de gaz lacrymogène. Ensuite, quelle était notre solution quand des citoyens veulent brûler les biens publics et agresser la police ? La loi nous recommande de tirer à balle réelle en haut, puis dans les pieds. Les agents de la police ont une autre solution, pour cette étape, au lieu de tuer les enfants du peuple, nous utilisons la chevrotine, qui certes fait mal mais qui ne rend pas handicapé et ne tue pas.

L’association Liberté et Équité, a condamné l’usage de cette arme dans un communiqué en notifiant que l’usage de toute arme non inscrite dans la loi qui définie la procédure de dispersion des manifestations est illégal.
Après le scandale provoqué par cette arme utilisée à l’encontre des manifestants où des visages ont été trouvés avec du plomb ainsi que l’attaque contre les journalistes, dont certains étaient étrangers, les tirs ont cessé mercredi soir, 29 novembre.

Pour la énième fois, le ministre de l’Intérieur justifie la violence des forces de l’ordre en promettant une enquête. Cependant, toutes ses promesses, entre autres celles concernant les enquêtes sur l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Tunis où quatre personnes ont été tuées ou celle du 9 avril, n’ont pas été honorées.

A l’Assemblée Constituante, aucune mesure concrète pour désigner la responsabilité des drames successifs n’a été faite. Malgré les derniers évènements et l’échec du ministère de l’Intérieur non seulement au niveau sécuritaire mais aussi sur le plan de la communication, les députés du bloc démocratique n’ont pu écrire une motion de censure contre le Chef du gouvernement, certains que le quorum de 73 voix ne pouvait être atteint à cause de l’alliance entre Ennahdha, le CPR et le parti Wafa. Quant à la justice, des procès en attente, des gréves de la faim dans les prisons se sont multipliéesoù deux d’entre eux ont fini par décéder dans la prison de la Mornaguia où Chaker Achouri, un ancien tortionnaire a été promu il y a quelques mois par le ministre de la Justice en tant que directeur de l’établissement pénitencier.

La Troïka, chancelante, multipliant des interventions médiatiques, accuse en pointant du doigt les partis de gauche criant au complot. Par ailleurs, le Président de la République Moncef Marzouki, se dissociant de la position de son propre parti, a reconnu le 30 novembre dans un discours l’incompétence du gouvernement en place en appelant à la formation d’un gouvernement réduit, chose qui a grandement déplu au parti islamiste Ennahdha qui l’a vivement critiqué.

Walid Bannani, vice-président du bloc parlementaire d’Ennahdha a déclaré hier 3 décembre, sur la radio Mosaïque FM, que

 M. Marzouki devrait avoir plus de réserve et se mettre à distance. Si son parti, le CPR adopte son point de vue, toutes les possibilités seront envisagées..

 

Le Secrétaire Général du CPR, Mohamed Abbou a répondu à cette question en indiquant qu’un remaniement ministériel est nécessaire et non pas un gouvernement réduit. Adoptant ainsi la position d’Ennahdha, le CPR et le parti islamiste sembleraient mettre en isolement le Président de la République.

Entre jeux politiques et besoins du peuple, les enjeux s’accroissent. De son côté, le ministère du développement régional et de la planification continue son travail malgré les retards survenus à cause de l’Assemblée Constituante qui n’a remis qu’au mois de mai la loi de finances complémentaire pour l’année 2012.

Ainsi la restauration des routes, notamment celle n°4 reliant Bargou à Siliana ne sera entamée qu’au mois de décembre.Cliquez ici pour lire les détails des projets en cours

Une équation difficile à résoudre pour l’inexpérimenté gouvernement Jebali. Suivant la veine de tous les politiciens, l’envie de garder le pouvoir semble de toute évidence la préoccupation première des politiciens qui s’adressent non aux citoyens révoltés mais à leurs adversaires naturels, notamment le parti Nidaa Tounes ou le Front Populaire. Dans son oeuvre “Le Prince”, Nicolas Machiavel parle de deux dispositions d’esprits opposés [dans tous les pays] : d’une part, le peuple ne veut être ni commandé ni opprimé par les grands ; de l’autre côté, les grands désirent commander et opprimer le peuple ; et ces dispositions contraires produisent un de ces trois effets : ou la principauté, ou la liberté, ou la licence.

Comment se dessine l’avenir de la Tunisie, berceau des Révolutions arabes, entre ces trois effets ? Telle est la question. nawaat.org

 

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 L'équation entre prestige de l'Etat et intégrité des personnes est difficile à équilibrer (audio)

 



Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, a déclaré aujourd'hui lundi 3 décembre 2012 au micro d'Express Fm "qu'après la révolution, aucun gouvernement ne cherche à nuire à son peuple". Il a ajouté que "réussir à équilibrer entre le respect du prestige des personnes et la protection des institutions publiques, synonyme du prestige de l'Etat est difficile à réaliser notamment dans une période aussi délicate et précaire.

M. Dilou a, également, rappelé que la révolution avait engendré des martyrs et a indiqué concernant les récent événements de Siliana : "Il y a bien eu des mutilations et des défigurations fort regrettables, mais Dieu merci, il n'y a pas eu de pertes humaines!".


http://www.businessnews

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 20:02

 

 

Partie I

Partie II

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Chokri Belaïd défie Ali Laarayedh de publier l'archive de la police politique

Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifiés, invité à radio mosaïque fm, a tenu  lundi 3 décembre 2012 à riposter aux  nombreuses accusations faites à son encontre.

Chokri Belaïd défie Ali Laarayedh de publier l'archive de la police politique

Concernant les accusations faites à son encontre par le député et dirigeant  du Mouvement Ennahdha, Habib Ellouze  Chokri Belaïd a défié, Ali Laarayedh, ministre de l'Intérieur, d'ouvrir les archives et de prouver sa culpabilité et son implication dans la collaboration avec  la police de Ben Ali.

Et d’ajouter que «Notre passé était plus propre que le leur. Dans ce sens, il a tenu à rappeler notamment le télégramme de remerciement envoyé par Rached Ghannouchi  à Sakher Materi ou encore l'article élogieux rédigé par Abdelmajid  Najjar en faveur de Ben Ali...

Chokri Be’laïd a déclaré qu’Ali Laarayedh, ministre de l'Intérieur, joue un double rôle, celui  du "Derouich" qui danse en faveur du Mouvement Ennahdha et celui d'un homme d’État pour faire le ministre de l’Intérieur.

« Le gouvernement qui cherche à contourner la Révolution, devrait faire face aux problèmes de la pauvreté, du chômage, qui sont plutôt amputés à la mauvaise gestion », a ajouté Chokri Belaïd.

Il a déclaré que les membres du Gouvernement sont habités par " le lobby du pouvoir"  d'où les slogans levés à leur encontre et qui les comparent aux Trabelsi... tuniscope

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Ennahadha veut la peau de Moncef Marzouki..

 

 

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Le bloc d'Ennahdha favorable à un retrait de confiance à Marzouki, selon Atig

 

Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha au sein de l’ANC, s'est exprimé, aujourd'hui lundi 3 décembre 2012, sur les ondes de Mosaïque Fm, concernant le discours du président de la République, Moncef Marzouki.

Evoquant un éventuel remplacement du président de la République, en réaction à son discours, le représentant d'Ennahdha a affirmé: "Le sujet a bien été abordé au sein du bloc et il y a une demande en ce sens. Mais la question concerne tout le monde et pas seulement les membres du bloc à l'ANC".

M. Atig a ajouté qu'au cas où il y aura une remise en question de la composition du gouvernement, la présidence de la République est susceptible d'être changée. "L'ANC représente le vrai pouvoir légitime. C'est elle qui a accordé sa confiance aux membres du gouvernement. Et c'est elle également qui est habilitée à retirer cette confiance à tout moment".
Revenant au discours de Moncef Marzouki, Sahbi Atig a affirmé : "Ce qui a été dit était un avis personnel et non celui de la Troïka".businessnew

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 02:31
Témoignage !
Âmes sensibles s'abstenir !  La difficulté d'extraire les chevrotines...
 
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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 01:07

La police anti-émeute tire de la chevrotine sur les manifestants

 

Les affrontements entre police et manifestants dans la ville de Siliana, au sud-ouest de Tunis, les 27 et 28 novembre 2012, qui ont blessé plus de 210 personnes, soulignent le besoin urgent de réformer les forces de sécurité tunisiennes. Le gouvernement devrait s’assurer que la commission d’enquête indépendante qu’il a annoncée examinera tout usage excessif de la force par la police anti-émeute lors des manifestations.

Des témoins questionnés sur place par Human Rights Watch ont déclaré qu’une manifestation contre le gouvernement à Siliana, une ville de 25 000 habitants, s’était soldée par des jets de pierres du côté des manifestants et par l’usage de gaz lacrymogène et de tirs de grenaille (chevrotine de petit calibre) de la part des policiers anti-émeute des Brigades de l’ordre public, appelés familièrement « les BOP ». Au moins 20 personnes risquent de perdre la vue d’un œil ou des deux à cause de la grenaille, de petites sphères de caoutchouc ou de plomb tirées de certaines armes à feu en salves explosives, qui peuvent causer des lésions graves des tissus mous. Par ailleurs, le gouvernement a affirmé que 72 policiers avaient été blessés par des jets de pierres. Cependant Human Rights Watch n’a pas pu vérifier cette information de façon indépendante.

« Les policiers anti-émeute, qui ont joué un rôle central dans les efforts meurtriers pour étouffer la révolution tunisienne il y a deux ans, semblent continuer à user d’une force excessive contre les manifestants », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Ils doivent recevoir des ordres clairs, être entraînés et équipés, afin de ne recourir à la force que si elle est nécessaire et proportionnée. Et ils doivent être tenus responsables s’ils vont au-delà ».

Le 27 novembre, les habitants de Siliana, soutenus par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ont organisé une manifestation en face du siège du gouvernorat de Siliana (la « wilaya »). Ils sont entrés en grève générale pour exiger des emplois, un meilleur développement local et le départ du gouverneur, qu’ils accusent de ne pas être sensible à leurs besoins.

Il existe des rapports contradictoires sur ce qui a déclenché la violence. Des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que les policiers avaient tiré des cartouches de gaz lacrymogène sans motif ni avertissement, mais des responsables ont affirmé au contraire que les policiers avaient utilisé le gaz en réaction à des jets de pierres et à des tentatives de prendre d’assaut la wilaya. Une visite de la ville et l’étude de photographies des événements suggèrent que les manifestants ont en effet jeté une grande quantité de pierres. Human Rights Watch a observé que des fenêtres de la wilaya étaient cassées, apparemment par des pierres, mais n’a trouvé aucune autre trace d’une atteinte sérieuse aux biens. Il n’y avait aucun signe que les manifestants aient jeté des objets inflammables tels que des cocktails Molotov, comme l’a prétendu le Premier ministre dans une conférence de presse le 29 novembre.

Hassen Lekhrissi, un militant de l’UGTT de 45 ans, a déclaré à Human Rights Watch:

Le 27 novembre vers 10h, nous nous sommes regroupés devant le siège de l’UGTT et avons commencé notre marche. Quand nous sommes arrivés devant la wilaya, nous avons scandé des slogans qui demandaient du travail et qui appelaient au départ du gouverneur. Il y avait environ 5 000 personnes. La manifestation était bien organisée et contrôlée par des militants de l’UGTT. Environ 16 voitures et camionnettes des BOP étaient garées en face de la wilaya.

Après deux heures, le bureau régional de l’UGTT a annoncé la fin de la manifestation. Certains jeunes gens voulaient forcer l’entrée de la wilaya, mais les militants de l’UGTT les en ont dissuadés. Tout à coup, les BOP ont commencé à envoyer du gaz lacrymogène. La foule a été prise de panique et les gens ont fui dans tous les sens. Les BOP nous ont alors suivis dans les rues en tirant des cartouches de gaz, d’abord en l’air, puis à l’horizontale, directement sur les gens.

Human Rights Watch s’est entretenu avec 12 témoins, dont des manifestants, qui ont fourni des récits concordants sur des policiers tirant de la grenaille sur les gens à très faible distance, y compris vers le haut du corps, tout au long des deux premiers jours de manifestations. Certains manifestants ont même allégué que des policiers leur avaient tiré dessus par derrière, alors qu’ils s’enfuyaient et ne pouvaient représenter aucun danger pour la police.

L’hôpital de Siliana a enregistré 210 personnes blessées par des tirs de grenaille, dont 20 présentant des lésions oculaires. Tous les cas de blessures aux yeux ont été transportés vers des hôpitaux de Tunis, la capitale.

Human Rights Watch a trouvé des preuves de l’utilisation aussi bien de grenaille de caoutchouc que de plomb. Même si les grains de caoutchouc sont classés dans la catégorie des munitions « moins létales », ils peuvent causer des lésions physiques graves, en particulier aux yeux.

Le Premier ministre Hamadi Jebali, lors d’une conférence de presse le 29 novembre, a affirmé que les policiers avaient utilisé le gaz lacrymogène et la grenaille en réaction au fait que les « manifestants [aient] jeté des pierres, des cocktails Molotov, incendié des institutions de l’Étatet endommagé des bâtiments publics ». Il a aussi déclaré que les forces de police n’avaient pas d’autre choix que de se défendre et de protéger les institutions publiques.

Lors de la conférence de presse, Jebali a annoncé la création d’une « commission d’enquête indépendante qui examinera[it] l’usage de la violence par toutes les parties », pour déterminer les responsables, aussi bien des incendies et dommages subis par les institutions d’Étatque des blessures causées aux manifestants.

La commission d’enquête devra faire tous les efforts nécessaires pour recueillir des témoignages pertinents de manifestants et d’autres témoins, ainsi que d’agents des forces de sécurité présentes, a déclaré Human Rights Watch. Ses conclusions et recommandations sur l’usage de la force devront être conformes à la loi tunisienne et aux normes internationales, en particulier aux « Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois » des Nations Unies.

Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu prévoient que les agents des forces de l’ordre « auront recours autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force » et ne peuvent faire usage de la force « que si les autres moyens restent sans effet ». Lorsque l'usage de la force est inévitable, les responsables de l'application des lois « en useront avec modération et leur action sera proportionnelle à la gravité de l'infraction ».

La loi tunisienne n°69-4 du 24 janvier 1969, réglementant les réunions publiques, cortèges, défilés, manifestations et attroupements, donne dans ses articles 20 à 22 des directives strictes pour l’usage des armes à feu par les forces de sûreté. La loi énonce que les agents ne peuvent recourir aux armes à feu que s'ils ne peuvent assumer autrement la défense « des lieux qu'ils occupent, des édifices qu'ils protègent, des postes et des personnes qu’ils ont été chargés de garder, ou si la résistance ne peut être réduite par aucun autre moyen que l'usage des armes ».

Si les manifestants « refusent de se disperser » malgré les avertissements, les agents des forces de sûreté doivent suivre les procédures suivantes pour les disperser : « (1) arrosage d'eau ou charge à coups de bâton; (2) jets de bombes lacrymogènes; (3) tir à feu vertical en l’air pour faire peur aux manifestants; (4) tir à feu par-dessus leur tête; (5) tir à feu en direction de leurs jambes ».

C’est seulement si « les manifestants tentent d'atteindre leur but par la force malgré l'utilisation de tous [ces] moyens » que « les agents de la Sûreté tireront directement sur eux ».

« Les informations découvertes à Siliana jusqu’ici suggèrent que la police a tiré directement sur les manifestants dans des situations qui ne remplissaient pas les conditions spécifiées par la loi tunisienne », a déclaré Eric Goldstein. « Le fait que les policiers anti-émeute aient utilisé de la grenaille plutôt que des balles réelles ne les exempte pas de remplir ces conditions, étant donné que la grenaille peut causer de graves blessures, tirée à faible distance, si elle atteint le haut du corps ».

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Récits de témoins

David Thomson, le correspondant de la chaîne de télévision France 24, a déclaré à Human Rights Watch:

Je suis parti à Siliana avec mon caméraman le 28 novembre. En nous approchant de la ville, vers 16h, nous voyions beaucoup de fumée. Nous avons compris plus tard que c’était des nuages de gaz lacrymogène envoyé par la police. Nous sommes allés filmer une foule de manifestants au rond-point situé en face de la garde nationale. À peu près 400 ou 500 jeunes et enfants se tenaient sur ce rond-point. Certains nous ont entourés, ils étaient contents de parler à des journalistes et de leur expliquer leurs réclamations.

Certains jeunes gens jetaient des pierres vers les policiers. Vers 16h30 les policiers ont jeté des cartouches de gaz lacrymogène et après quelques minutes ils ont chargé. Les gens couraient dans tous les sens. Nous nous sommes réfugiés dans une rue adjacente avec quelques jeunes hommes. Nous avons commencé à filmer la retraite de la foule. Je tenais une caméra et mon collègue portait une veste avec écrit « France 24 » en grosses lettres.

Quelques secondes plus tard, j’ai senti que j’étais touché par la grenaille de plomb. J’avais été blessé par derrière, au niveau des jambes et des fesses. Mon collègue était blessé aussi et j’ai vu plusieurs autres jeunes hommes atteints aux yeux et au cou. J’ai été transporté dans une clinique privée de Tunis, où les médecins ont extrait les grains. Ils ont pu en retirer 14 sur 30 mais ils ont dit que les autres étaient entrés trop profondément pour qu’on puisse les enlever. Les grains extraits étaient en plomb.

Hamdi El Brairi, un lycéen de 15 ans, a déclaré que lorsqu’il est arrivé au lycée le 28 novembre, la police a dit aux élèves de rentrer chez eux. Sur le chemin de sa maison, dans le quartier El Salah, vers 10h30, il a vu des gens se rassembler dans la rue et d’autres qui couraient dans plusieurs directions. Tout à coup il a senti l’impact de la grenaille sur son abdomen et un plomb a frappé son œil droit. Il a senti une douleur aigue, raconte-t-il, et s’est évanoui.

Marouene El Mbarki, 20 ans, un travailleur journalier issu du quartier Taieb Mhiri à Siliana, a déclaré à Human Rights Watch que le 28 novembre il s’était rendu comme d’habitude sur son lieu de travail, dans le centre-ville. Il l’a trouvé fermé, et l’atmosphère tendue. Il est parti chez son cousin, et vers 13h30 ils se sont rendus à la mosquée Takoua. Quand il est sorti, Mbarki a vu des gens courir dans plusieurs directions pour échapper au gaz lacrymogène. Soudain il a senti les plombs frapper ses deux yeux.

Bilal Bayari, un lycéen de 18 ans, avait plusieurs lésions visibles au visage et au cou quand Human Rights Watch s’est entretenu avec lui le 29 novembre. Bayari a déclaré que la veille à 16h, il était avec une foule de gens en face d’un centre culturel, lorsqu’un policier anti-émeute est arrivé et a commencé à les provoquer. Quittant le groupe, Bilal a suivi l’agent. Un autre policier anti-émeute est alors apparu soudainement de derrière un mur et lui a tiré dessus, le blessant de plusieurs plombs au visage, au cou et à l’abdomen.

Souhail Ahmed, un chômeur de 20 ans, a déclaré que le 28 novembre à 16h il était dans le quartier Gaa El Mezoued, au milieu d’une foule qui scandait des slogans, lorsqu’une camionnette transportant des policiers anti-émeute s’est approchée. Quatre agents en sont descendus et ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène d’une distance d’environ 120 mètres. Ensuite ils sont remontés dans la camionnette et se sont approchés de la foule. Quand ils étaient à 20 mètres à peu près, ils sont descendus et ont tiré de la grenaille vers la foule. « J’ai vu au moins cinq de mes camarades atteints par des plombs », raconte Ahmed. « Nous les avons emmenés à l’hôpital ». hrw.org

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Agression policière  sans précédent dans le  village de Bargou, gouvernorat de Siliana

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Siliana, la nuit de samedi 

Une nouvelle manifestation à Siliana

Des heurts ont à nouveau opposé plusieurs milliers de manifestants antigouvernementaux aux forces de l'ordre à Siliana, ville de Tunisie qui est le théâtre de violences depuis cinq jours.

Des unités de la garde nationale ont effectué des tirs de sommation à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires dont le nombre était estimé à 3.000 environ.

Gouverneur provisoire

«Siliana, tu seras le cimetière du parti Ennahda», scandaient les manifestants qui ont lancé des pierres en direction des forces de l'ordre. Cette flambée de violence traduit la colère grandissante d'une partie de la jeunesse tunisienne qui reproche au gouvernement soutenu par les islamistes modérés d'Ennahda de ne pas avoir réussi à relancer l'économie du pays deux ans après la première révolution du «Printemps arabe».

Le président Moncef Marzouki a demandé vendredi soir dans une intervention télévisée à son Premier ministre Hamadi Djebali de nommer un nouveau gouvernement en réponse aux manifestations.

Un gouverneur provisoire a été désigné à Siliana pour gérer les affaires courantes en attendant une «décision définitive» sur le sort de l'actuel gouverneur visé par de nombreuses critiques, indique un communiqué diffusé par l'agence de presse TAP. 20minutes

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Un accord pour résoudre la crise de Siliana après 5 jours de heurts

Le gouvernement tunisien et le syndicat UGTT ont annoncé samedi un accord afin de pacifier la ville de Siliana, théâtre d'un cinquième jour d'affrontements et épicentre de la colère des Tunisiens face aux espoirs déçus de la révolution de 2011.

Le compromis prévoit que le gouverneur de cette région à 120 km au sud-ouest de Tunis, Ahmed Ezzine Mahjoubi, dont les manifestants réclament le départ, soit écarté de ses fonctions, qui seront exercées par son adjoint. Mais M. Mahjoubi n'a pas été formellement limogé.

Des mesures pour le développement économique de la région vont aussi être décidées, une autre revendication des habitants, qui, comme lors de la révolution de l'hiver 2010/2011, dénoncent l'arbitraire de la police et l'échec de la politique économique du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda.

"L'accord satisfait toutes les demandes des habitants de Siliana, nous appelons au calme car il n'y plus de prétexte pour les manifestations et la violence", a déclaré à la télévision le porte-parole du gouvernement, Samir Dilou.

"C'est un pas positif en attendant des mesures concrètes", a déclaré de son côté à l'AFP Belgacem Ayari, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, principal syndicat tunisien. Il a cependant insisté sur un retrait de Siliana des renforts policiers qu'il juge responsables des violences des derniers jours.

Sur le terrain, des affrontements ont eu lieu tout l'après-midi entre des centaines de jeunes, armés de pierres et de cocktails Molotov, et des policiers, plus nombreux et mieux organisés que vendredi. Des heurts ont aussi eu lieu à Bargou, à 20 km à l'est.

Dans la soirée, un semblant de calme était revenu, les forces de l'ordre patrouillant dans la ville en véhicules blindés et à pied, après avoir dispersé les manifestants avec des tirs de sommation et une grande quantité de gaz lacrymogènes.

Mais des jeunes semblaient déterminés à rouvrir les hostilités si ces renforts restaient. "Ils doivent partir!", a lancé un jeune cagoulé, un cocktail Molotov à la main.

Marzouki veut un gouvernement restreint

Quelque 250 civils et une centaine de policiers ont été blessés depuis le début de la crise.

Signe de la volatilité de la situation, des affrontements ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi des manifestants et la police au Kef (nord-ouest) et à Sbeïtla (centre-ouest). Ces villes, situées à 70 km à l'ouest et à 120 km au sud de Siliana, sont considérées comme des points de tensions dans l'intérieur marginalisé du pays.

Des marches pacifiques ont aussi eu lieu samedi à Tunis, selon l'AFP, ainsi qu'à Bizerte (nord) et Gabès (sud-est), selon des médias locaux. Ces villes ont toutes connu des troubles ces derniers mois.

Alors que les crises se succèdent, le président Moncef Marzouki a appelé vendredi à la formation d'un gouvernement restreint pour empêcher une contagion de l'instabilité à d'autres régions, face à l'incapacité du cabinet à répondre aux attentes de la population.

Le Premier ministre, l'islamiste Hamadi Jebali, a botté en touche samedi, expliquant qu'il répondrait "par écrit" au chef de l'Etat. "Si cela devait se révéler bon pour la Tunisie, je n'y verrais pas d'inconvénient", a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement a pour sa part souligné "la nécessité de ne pas précipiter la réaction".

Mais le président, un laïc allié aux islamistes, n'a pas le pouvoir de remanier le gouvernement.

Les questions sociales étaient déjà au coeur de la révolution tunisienne, lancée il y a près de deux ans, qui avait marqué le début du printemps arabe.

L'économie, minée par l'insécurité et la crise de la zone euro, peine à se rétablir. Les manifestations sociales et les attaques de groupuscules salafistes se multiplient, et sur le plan politique, aucun compromis n'est en vue sur la future Constitution. quejador

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 04:08

L’ANC boycottée

 

 

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Prévue vendredi à 09H30, la séance plénière de l'Assemblée Nationale constituante (ANC) a été suspendue faute de quorum pour reprendre vers 10H30 dans un climat tendu.

 

Les élus du groupe démocratique, du mouvement Echaâb et d'Al-Aridha populaire ainsi que des indépendants ont boycotté la plénière pour protester contre le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali qui n'a pas répondu présent à la séance pour l'interroger sur les incidents survenus à Siliana.

 

L'élue du groupe démocratique Maya Jeribi s'est dit étonnée de l'absence du chef du gouvernement de la plénière, l'exhortant ainsi que tous les membres du gouvernement à répondre aux revendications des habitants de Siliana et plus particulièrement celle relative à la révocation du gouverneur de la région.

 

L'élu du mouvement Echaâb Mourad Amdouni a critiqué Hamadi Jebali qui a ignoré les appels des constituants à assister à la séance plénière, précisant que le limogeage du gouverneur de Siliana fait partie des prérogatives du chef du gouvernement et non pas du ministre de l'intérieur.

 

Le constituant Walid Bannani (groupe d'Ennahdha) a justifié l'absence du chef du gouvernement de la séance par son déplacement actuellement dans le sud tunisien, appelant tous les acteurs politiques à opter pour le dialogue afin de trouver des solutions pratiques à la situation qui prévaut à Siliana. espacemanager

 

 

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Le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme réagit aux événements de Siliana

Navy Pillay, haut commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme, a exprimé, dans une déclaration publiée sur le site de l’ONU, son mécontentement quant aux récents incidents de Siliana. Appelant les citoyens à renoncer à tout recours à la violence, elle a condamné l’usage excessif et disproportionné de la force (de la part de la police)à l’égard des manifestants.

Mme Pillay n’a pas manqué de rappeler que le droit de manifester doit être respecté. Elle a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête pour faire la lumière les éventuels abus et à œuvrer pour la mise en place d’un développement économique équitable entre les différentes régions.

Notons que des membres du bureau de l’ONU à Tunis ont rendu visite, hier, aux blessés de Siliana hospitalisés dans la capitale et ont relevé plusieurs cas de blessures graves pouvant engendrer, entres autres séquelles, des états de cécité. businessnews

 

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L'armée à Siliana, le président veut un nouveau gouvernement

La police tunisienne a procédé vendredi à des tirs de sommation après avoir été visée par des cocktails Molotov lancés par des manifestants à Siliana où les affrontements se sont intensifiés en fin d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP (c) Afp

La police tunisienne a procédé vendredi à des tirs de sommation après avoir été visée par des cocktails Molotov lancés par des manifestants à Siliana où les affrontements se sont intensifiés en fin d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP (c) Afp

 

L'armée tunisienne s'est déployée vendredi soir à Siliana, où des heurts opposent depuis quatre jours policiers et manifestants, et le président a réclamé la formation d'un gouvernement restreint à même d'endiguer l'instabilité du pays.


Après plusieurs heures d'affrontements entre les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, et les manifestants, armés de pierres et de cocktails Molotov, l'armée a été déployée sous les hourras de la foule, ont constaté les journalistes de l'AFP.

"Un accord est intervenu entre les syndicats et des responsables de l'armée pour le retrait de la police et la prise en charge (de la sécurité) par les militaires", a affirmé Néjib Sebti, secrétaire général régional de l'UGTT, le principal syndicat tunisien.

Mais vers 20H00 GMT, des tirs de gaz lacrymogènes ont à nouveau été effectués alors que des manifestants cherchaient à s'approcher d'un important poste de police. Les policiers et gardes nationaux effectuaient des patrouilles.

La Tunisie est sous le régime de l'état d'urgence depuis la révolution de janvier 2011.

Lors d'une allocution télévisée, le président Moncef Marzouki s'est vivement inquiété du risque d'instabilité dans le pays après la vague de violences qui a fait quelque 300 blessés à Siliana, ville déshéritée dont les habitants réclament, comme à l'époque de la révolution, de meilleures conditions de vie.

Il a appelé à la formation d'un gouvernement restreint, alors que les manifestations d'habitants excédés par la misère dégénèrent en violences régulièrement.

Le président veut un gouvernement restreint

"L'intérêt de la Tunisie nécessite aujourd'hui un gouvernement restreint et efficace regroupant les compétences", a-t-il dit à la télévision.

"Nous n'avons pas une seule Siliana (...) j'ai peur que cela se reproduise dans plusieurs régions et que cela menace l'avenir de la révolution", a-t-il dit, notant le décalage entre les "attentes immenses" de la population et "le rendement du gouvernement".

M. Marzouki n'a pas le pouvoir de remanier le gouvernement, une décision qui revient au Premier ministre, Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahda, majoritaire à l'Assemblée nationale constituante (ANC).

Des habitants de Siliana ont par ailleurs prévu d'aller manifester samedi, toujours pour obtenir le limogeage du gouverneur et un plan de développement régional. Une vaste manifestation avait rassemblé dans le calme vendredi matin des milliers de personnes pour une marche "symbolique".

La lutte contre la pauvreté et la fin de l'arbitraire policier étaient déjà les revendications phares de la révolution tunisienne.

A l'étranger, les diplomates ont exprimé de premières inquiétudes. La France a fait part de sa "préoccupation" face au "nombre élevé de blessés", tandis que le Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme a condamné "le recours excessif et disproportionné à la force" par les policiers, en référence aux tirs de chevrotine qui ont fait des dizaines de blessés mercredi.

Ces nouvelles confrontations interviennent à l'approche du deuxième anniversaire, le 17 décembre, du début de la révolution tunisienne, déclenchée par l'immolation d'un vendeur ambulant de Sidi Bouzid excédé par la misère et le harcèlement des policiers.

Outre les manifestations sociales, les attaques menées par des groupuscules salafistes se sont multipliées ces derniers mois en Tunisie. Parallèlement, le pays est plongé dans une impasse politique, sans aucun compromis en vue sur la future Constitution. tempsreel.nouvelobs

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Le Président Moncef Marzouki


 

 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 21:58

Hamadi Jebali dégagé à Zarzis

Lors d’une visite dans la délégation de Zarzis, dans le but de s’enquérir des projets de développement dans la région, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, s’est vu réserver un accueil hostile par certains habitants de la ville et notamment par les membres de l’UDC (Union des diplômés chômeurs) qui ont manifesté leur mécontentement quant au manque d’opportunités d’emploi dans la région et la non satisfaction de leurs revendications par le gouvernement.

Parmi les slogans scandés par les manifestants, certains ont exprimé leur soutien à la ville de Siliana : « Nous sommes tous Siliana, Zarzis n’est pas lâche » et appelé à « dégager Hamadi Jebali ». Une émeute, qui a éclaté sur les lieux de la manifestation, où se trouvait le chef du gouvernement, a été rapidement maîtrisée par les agents des forces de l’ordre.businessnews

 
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Une manifestation de soutien aux habitants de Siliana a eu lieu, aujourd’hui vendredi 30 novembre 2012, dans le gouvernorat du Kef.

Toutefois, rapporte Express FM, la manifestation a vite dégénéré en affrontements entre les habitants de la région et les forces de l’ordre. Quelques protestataires ont, en effet, commencé à jeter des pierres sur la prison civile et sur les locaux de la douane. En outre, deux voitures ont été brûlées. www.investir

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Vous avez déjà utilisé l’acide cholérique à Bab Souiqa

Tunis _ Des citoyens de Siliana en colère

Des citoyens de Siliana devant le ministère de l'Intérieur dénonçant les crimes commis contre les habitants de leur ville. S’adressant aux islamistes au pouvoir, un des citoyens déclare : « l’usage que vous faites de la chevrotine contre nos concitoyens ne nous étonne pas, vous avez déjà utilisé l’acide cholérique à Bab Souiqa (les années 1980) contre des tunisiens innocents »

 

 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 20:18

Les habitants de Siliana sont en colère contre les déclarations des nahdhaouis et particulièrement de Mohamed Abbou, SG du CPR, les a accusant d'avoir eu 70 dinars pour sortir dans la rue et pour manifester... Ils sont vraiment en colère ... Et ils ont décidé par milliers  de se diriger symboliquement  vers la capitale laissant ainsi derrière eux le Gouverneur nahdaoui gouverner le néant… 

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irs de sommation à Siliana, les affrontements s'intensifient

Photo AFP

La police tunisienne a procédé vendredi à des tirs de sommation après avoir été visée par des cocktails Molotov lancés par des manifestants à Siliana (sud-ouest de Tunis), où les affrontements se sont intensifiés en fin d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP.

Au moins deux véhicules blindés de la Garde nationale sont venus renforcer les policiers qui depuis le début de l'après-midi tentaient de disperser plusieurs centaines de jeunes dans cette ville, théâtre de violents affrontements depuis mardi qui ont fait plus de 300 blessés.

Les forces de l'ordre ont aussi fait usage de grandes quantités de gaz lacrymogènes.

"Si on nous y autorise, je n'hésiterai pas à tirer avec des balles réelles", a déclaré à l'AFP un policier, sous couvert de l'anonymat.

Dans tout le centre de la ville, les protestataires ont bâti une nouvelle fois des barricades auxquelles ils ont mis le feu. A la tombée de la nuit, aucun signe d'accalmie n'était perceptible.

"Il faut que le ministre de l'Intérieur retire ses policiers, c'est le seul moyen pour que cette ville retrouve son calme", a affirmé à l'AFP un habitant d'une cinquantaine d'années qui observaient les violences.

Les heurts de vendredi ont été déclenchés en début d'après-midi par les manifestants qui ont jeté des pierres contre un important poste des forces de l'ordre.

Les protestataires dénoncent le recours excessif à la force par les policiers mercredi, lorsque quelque 300 manifestants ont été blessés notamment par des tirs de chevrotine, une munition à laquelle la police n'a plus recours depuis.

Une source hospitalière a fait état de deux blessés en milieu d'après-midi vendredi. Aucun bilan officiel n'a été communiqué et les autorités n'ont pas commenté ces nouveaux débordements.

Depuis le début de la semaine, des milliers de manifestants réclament de nouveau le départ du gouverneur, la fin de la violence policière dont ils se disent les victimes, et la mise en place d'un programme d'aides à cette région économiquement sinistrée, située au sud-ouest de Tunis. lavoixdunord

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Le Président parle au Peuple ! 

Dans sa déclaration, Le Président Moncef Marzouki souligne l'importance de réduire la taille du gouvernement, de cesser les nominations sur des bases partisanes et de s'orienter sans tarder vers une gestion coopérative des affaires du pays. Encore une fois un appel aux dialogues que ni le propre parti du Président, le CPR, ni Ennahdha ont l’intention d’entendre réellement… Comme d'habitude, le Président comprend les demandes des citoyens de Siliana... 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 04:01

La révolte de Siliana vue  par « Ettounisia »

Partie I

partie II

Partie III

 

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Et  par « Hannibal »

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  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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