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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 03:32
Manifestations au Yemen d'opposants et de partisans de Saleh

Manifestation de partisans d'Ali Abdallah Saleh à Sanaa, la capitale du Yémen. Des dizaines de milliers de partisans ou adversaires du président yéménite ont manifesté lors de rassemblements distincts à l'issue de la grande prière du vendredi à travers le Yémen. (Reuters/Suhaib Salem)

 

Des dizaines de milliers de partisans ou adversaires du président Ali Abdallah Saleh ont manifesté lors de rassemblements distincts à l'issue de la grande prière du vendredi au Yémen.

Les opposants au chef de l'Etat, blessé lors d'une attaque contre le palais présidentiel début juin, se sont retrouvés à Sanaa pour écouter un prédicateur qui a appelé le président par intérim, Abd-Rabbou Mansour Hadi, à sortir de l'impasse politique en autorisant la désignation d'un nouveau dirigeant.

"Nous avons sacrifié tout ce que nous possédions, à vous de faire les sacrifices nécessaires", a dit le prédicateur s'adressant à Hadi. "Nous continuerons à payer le prix qu'il faut jusqu'à libérer notre pays de ce régime tyrannique dirigé par une famille", a-t-il poursuivi.

Hadi a indiqué à CNN que la gravité des blessures dont souffre Saleh rendait incertain son retour au Yémen, après son opération en Arabie saoudite voisine.

Il a précisé que les médecins qui soignent le président yéménite n'étaient pas en mesure de fournir une date pour son rétablissement complet. "Cela peut prendre des mois. La décision appartient aux médecins", a-t-il dit.

Américains et Saoudiens redoutent que les troubles politiques au Yémen ne favorisent un renforcement de la présence des islamistes d'Al Qaïda dans ce pays.

Face à la persistance des violences, Washington et Ryad tentent de faire pression sur Saleh pour qu'il renonce à un pouvoir qu'il occupe depuis près de 33 ans.

Dans une autre partie de la capitale, des groupes de partisans de Saleh ont défilé en brandissant des banderoles et des portraits du chef de l'Etat. Vous êtes notre président, notre chef et notre commandant jusqu'en 2013", disait une pancarte, allusion à la date de la prochaine présidentielle.

Une mission d'enquête du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme a obtenu la coopération du gouvernement yéménite, a dit à Genève le porte-parole de l'institution, Rupert Colville.

Les émissaires, a-t-il dit, ont rencontré Hadi, des dirigeants de l'opposition à Sanaa et des manifestants dans la capitale et dans la ville de Taëz où 15 personnes ont été tuées le 29 mai lorsque l'armée a tiré sur la foule.

Par Reuters
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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 06:55
Yémen : La date de retour du président Saleh est encore inconnue
Des femmes yéménites manifestent pour demander la démission du président Abdallah Ali Saleh à Taïz, le 29 juin 2011.

Photo: La Presse Canadienne /AP/Anees Mahyoub

Des femmes yéménites manifestent pour demander la démission du président Abdallah Ali Saleh à Taïz, le 29 juin 2011.

Le vice-président et président par intérim du Yémen, Abd-Rabbou Mansour Hadi, a déclaré mercredi que le président Ali Abdallah Saleh avait été si gravement blessé qu'il était impossible de connaître la date de son retour.

Dans une entrevue à la chaîne américaine CNN, M. Hadi a précisé avoir vu le président après le bombardement du palais présidentiel de Sanaa, le 3 juin dernier. D'après son témoignage, un bout de bois a perforé la poitrine du président en poste depuis 33 ans. Il avait aussi des brûlures au visage, aux bras et à la partie supérieure du corps.

Le dirigeant yéménite a pourtant retransmis un message à la population par l'entremise de la télévision d'État, après avoir brièvement rencontré mercredi son ministre des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Qirbi.

Le président Saleh y a notamment appelé au dialogue et demandé d'organiser des pourparlers avec les opposants politiques, afin de conclure un accord de transfert du pouvoir et mettre fin à la crise qui paralyse le pays.

M. Al-Qirbi, qui a visité le président à l'hôpital, a confirmé que son état de santé était « bon et en constante amélioration ».

Le dirigeant de 69 ans, actuellement soigné en Arabie saoudite, avait assuré après l'attaque qu'il se portait bien. Quelques jours plus tard, il avait annoncé son intention de revenir au pays dès que sa santé le lui permettrait.

Entre-temps, les violences se poursuivent à travers le pays, après cinq mois de révolte populaire appelant au départ du président Saleh.

Au sud du Yémen, au moins 26 soldats et 17 militants islamistes lies à Al-Qaïda ont été tués mercredi, près de la ville de Zinjibar, détenue par les opposants.

Le gouverneur de la province d'Aden, Abdel-Karim Al-Shayef, ainsi que quelque 300 militaires, auraient aussi fait défection. Si elles sont confirmées, ces défections seraient un nouveau coup dur pour le régime yéménite.

Selon les autorités yéménites, le mouvement de protestation aurait coûté près de 4 milliards de dollars au pays.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un groupe formé par les monarchies arabes du Golfe, avait tenté en vain, en avril dernier, de convaincre le président Saleh de céder le pouvoir. Le dirigeant yéménite avait rejeté le plan de sortie de crise proposé par les monarchies arabes du Golfe, tout juste après avoir accepté de l'entériner.

 

Lien : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/06/29/013-yemen-sante-saleh.shtml

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 05:05


SANAA - Le président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à Ryad après avoir été blessé début juin lors d'une attaque contre son palais à Sanaa, se porte bien et a l'esprit très réactif, a annoncé lundi son conseiller politique, Abdel Karim al-Iriani, qui s'est rendu à son chevet.

Le président est en bonne santé et a l'esprit très réactif, a déclaré M. Iriani à son retour de Ryad, a rapporté l'agence officielle Saba sans plus de détails sur l'état du chef de l'Etat yéménite, absent du pays depuis le 4 juin au lendemain d'une attaque dans la mosquée de la présidence.

M. Iriani a ajouté avoir discuté plusieurs questions nationales avec le président Saleh qui lui a prodigué les directives nécessaires à leur sujet, sans donner de précisions.

L'absence prolongée du président donne lieu à diverses spéculations sur son état de santé aussi bien dans les milieux officiels que dans ceux de l'opposition qui veut une transition rapide du pouvoir afin de barrer la route à son retour.

M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, est contesté par un large mouvement de protestations qui réclame désormais la mise en place d'un conseil intérimaire pour combler le vide politique créé par son hospitalisation en Arabie saoudite.

http://www.romandie.com/news/n/_Yemen_le_president_Saleh_en_bonne_sante_affirme_son_conseiller_politique270620112006.asp

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 06:47

SANAA (AP) — Trois agents de sécurité ont été tués et trois autres personnes blessées vendredi lors d'une explosion dans la ville portuaire d'Aden, au Yémen, où un vent de contestation souffle depuis février pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis près de 33 ans, selon des responsables.

Par ailleurs, au moins une personne est morte dans l'intervention des forces yéménites contre des manifestants descendus dans les rues d'Aden à l'occasion d'une procession funèbre a fait, a-t-on appris de source médicale.

La déflagration, dont la cause n'est pas connue, a été entendue dans la ville située dans le sud du pays, et fait voler en éclats les vitres d'un immeuble de quatre étages.

Des habitants ont déclaré que les forces fidèles au chef d'Etat avaient récemment enlevé les contrôles aux entrées d'Aden et s'étaient retirées. Ils ont exprimé la crainte que les extrémistes islamistes ayant pris le contrôle de deux autres localités du sud du pays après un retrait similaire des troupes gouvernementales, tentent de s'emparer de la ville portuaire stratégique.

Dans certains quartiers, selon le militant Shaher Mohammed Said, des habitants ont commencé à former des comités populaires pour tenter de combler le vide laissé par le retrait des soldats.

Vendredi, les seules forces visibles à Aden étaient celles qui ont affronté des dizaines de milliers de manifestants hostiles au régime. Les protestataires sont descendus dans les rues à l'occasion d'une procession funèbre pour un jeune homme battu à mort l'an passé à la suite de son arrestation.

Les forces, soutenues par des chars, ont ouvert le feu pour disperser la foule, tuant au moins une personne, a déclaré un responsable des services médicaux sous couvert de l'anonymat.

Le défunt, âgé de 25 ans, Ahmed Darwish, avait été interpellé lors d'une opération des forces de sécurité l'an dernier, avant le début de la crise politique calquée sur le modèle d'autres soulèvements dans le monde arabe.

Selon un rapport publié par des associations de défense des droits de l'Homme, il a été torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive en juin 2010. Sa famille avait refusé de l'inhumer avant les conclusions des investigations. Dimanche, trois policiers ont été reconnus coupables par un tribunal, selon le frère du jeune homme.

Parallèlement, les forces de la garde républicaine ont tiré vendredi des missiles sur la ville d'Arhab, au nord d'Aden, tuant une personne et en blessant 13 autres, a rapporté un habitant, Mohammed Ghaylan, en précisant que trois maisons avaient été détruites. Dans cette localité, les habitants ont apporté leur soutien aux opposants au président Saleh.

Selon l'organisation Human Rights Watch, la répression des protestataires non armés a fait au moins 167 morts au Yémen depuis le début du soulèvement populaire.

Le président Saleh s'accroche au pouvoir en dépit des manifestations quotidiennes et d'une attaque en juin contre son palais au cours de laquelle il a été blessé. Le dirigeant yéménite s'est envolé pour l'Arabie saoudite afin d'y recevoir des soins.

Au cours de ces dernières semaines, les militants islamistes, dont certains sont liés à Al-Qaïda, ont tiré profit des troubles pour s'emparer de Jaar et Zinjibar, dans le sud du pays. Cette semaine, une soixantaine de détenus, soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda, se sont évadés d'une prison au Yémen. AP

 

 

lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110624.FAP0118/yemen-quatre-morts-a-aden-dont-un-dans-des-tirs-contre-des-manifestants.html

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:15

SANAA — Des milliers de manifestants ont défilé lundi à Sanaa pour réclamer un conseil transitoire et le départ du fils et des proches du président Ali Abdallah Saleh, accusés d'entraver la transition politique.

Dans le Sud, les combats entre l'armée et des membres présumés d'Al-Qaïda ont fait six nouveaux morts parmi les militaires engagés dans des combats avec des extrémistes armés liés à Al-Qaïda, qui tiennent la ville de Zinjibar.

"Haussez la voix et réclamez un conseil transitoire", "non à la guerre civile", ont scandé à Sanaa les manifestants, au nombre de plusieurs dizaines de milliers selon les organisateurs, les "Jeunes de la Révolution".

 

Les manifestants ont également appelé au départ du pays du fils aîné du président contesté, Ahmed Ali, commandant de la garde républicaine, et de ses neveux qui contrôlent d'autres organes de sécurité.

"Ahmed et Ammar (un neveu du président, chef de la sûreté nationale), partez", répétaient les manifestants.

M. Saleh est hospitalisé à Ryad après avoir été blessé dans une explosion le 3 juin.

Depuis son départ, les jeunes protestataires qui ont déclenché en janvier un vaste mouvement de contestation pour réclamer son départ font pression sur le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi pour qu'il forme un Conseil intérimaire afin d'assurer la transition du pouvoir.

M. Mansour Hadi dirige le pays de facto en l'absence du président, mais il ne s'est pas installé au palais présidentiel, où se trouve le fils aîné du président Saleh.

Dans une déclaration à l'AFP, le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohamed Qahtan, a accusé les fils et les proches du président d'entraver une transition pacifique.

"Le fait que les fils (et les neveux) du président s'accrochent au pouvoir qu'ils considèrent héréditaire entrave la transition", a-t-il dit.

Sanaa persiste à présenter le retour du président yéménite comme imminent, alors que des sources en Arabie saoudite affirment que son état de santé est mauvais et qu'il ne retournera pas dans son pays.

Le chef de l'Etat avait été blessé lors d'une explosion dans la mosquée du palais présidentiel. Onze de ses gardes du corps ont été tués et 124 personnes blessées, dont le Premier ministre Ali Mohammed Moujawar et le président du Parlement Abdelaziz Abdelghani, également soignés en Arabie saoudite.

Le vice-ministre des Biens Religieux (Waqf), Mohammed Yehya al-Fassil, blessé dans l'attentat et qui était soigné dans le royaume, est décédé, et a été enterré dimanche à La Mecque, ville sainte musulmane de l'ouest de l'Arabie saoudite.

Sanaa s'est installée dans une crise aiguë de carburant et de manque d'électricité qui entraîne une hausse des prix des produits. Des dizaines de stations-service ont fermé dans la capitale faute de carburant.

A Hodeida, sur le côte ouest, des médecins se sont alarmés de nombreux décès de malades dont des enfants en raison d'une coupure prolongée d'électricité.

Par ailleurs, six militaires ont été tués dans des combats nocturnes avec des combattants présumés d'Al-Qaïda aux abords de la ville de Zinjibar, située dans la province d'Abyane, dans le sud du Yémen, a indiqué lundi à l'AFP un officier.

Selon lui, les combats dans lesquels l'aviation yéménite est intervenue ont opposé les soldats "aux combattants des Partisans de la Charia, liés à Al-Qaïda", qui contrôlent depuis le 29 mai la ville de Zinjibar.

Deux officiers, dont un colonel, figurent parmi les morts, a précisé cette source selon laquelle il y aurait également de nombreux morts et blessés dans les rangs des extrémistes armés.

Treize membres présumés d'Al-Qaïda et deux soldats avaient trouvé la mort dans des combats dimanche à Zinjibar, selon des sources militaires et médicales.

 

AFP

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:14

Manifestation anti-gouvernementale le 12 juin 2011 à Sanaa (Mohammed Huwais).

Manifestation anti-gouvernementale le 12 juin 2011 à Sanaa (Mohammed Huwais).

 

Les jeunes de la révolution ont décidé de persister dans leur choix de manifester jusqu'à la chute du régime. Et donc de rejeter toutes les initiatives [dites de transition] qui sont en réalité destinées à le protéger. Dans cette "Arabie heureuse", des millions de gens sont menacés de mourir de faim, des milliers sont réduits à la mendicité. Les Yéménites ont encore peur de mourir de malaria et, quarante ans après l'arrivée de l'homme sur la Lune, beaucoup continuent de rêver qu'un jour ils se déplaceront en voiture plutôt qu'à dos d'âne. Quant au président Ali Abdallah Saleh, il bradait les richesses du pays à vil prix pour s'enrichir lui-même, avec une totale insouciance de la pauvreté dont souffrent nos compatriotes.

Ce président admettait une démocratie de façade, prix à payer pour la réunification entre le Sud et le Nord et condition exigée pour obtenir l'aide internationale. Il n'empêche que la révolution a mûri dans les esprits avant de se concrétiser sur le terrain. Car, dans la démocratie corrompue de Saleh, les prétendues élections ouvertes ont au moins servi à faire naître un espoir de changement. L'opposition s'est saisie de cet espoir pour le transformer en revendication. Et celle-ci est devenue révolutionnaire quand Saleh a indûment prolongé son mandat et s'est apprêté à transmettre le pouvoir à son fils.

C'est alors que les jeunes ont commencé à sortir dans la rue et à investir les places de la Liberté et du Changement dans les différentes régions du pays. Alors qu'ici à peu près tout le monde possède au moins une arme, ces jeunes s'en sont délestés pour manifester pacifiquement. Cela était en soi le signal d'une ère nouvelle, celui d'une démocratie moderne.

Quand Saleh a senti que la fin de son règne était proche, il a fait appel à l'étranger et brandi la menace d'une guerre civile qui déstabiliserait toute la région.

C'est face à cette menace qu'on a vu surgir l'"initiative du Golfe", avec le soutien américain. Ainsi, la communauté internationale était la dernière carte que Saleh comptait jouer. Les jeunes l'ont refusée parce qu'ils ont senti que cette initiative offrait une porte de sortie pour le régime, au lieu de prendre acte de sa nécessaire disparition. En effet, elle donnait à Saleh un délai pour quitter le pouvoir et ils savaient qu'il en profiterait pour trahir une nouvelle fois ses engagements. Ils ont également refusé l'immunité accordée par cette initiative à Saleh et à d'autres piliers du régime, puisqu'ils insistent sur la restitution des richesses volées. Ces dernières doivent servir à préparer la phase qui suivra la révolution.

Pourtant, sous la pression de la communauté internationale, les partis de l'opposition officielle l'ont acceptée. Nous savons que toute division au sein de l'opposition risque d'être exploitée par le régime en place, mais nous n'accepterons pas que le sang de centaines de martyrs ait coulé pour rien. Nous persistons donc dans notre choix révolutionnaire, par des manifestations pacifiques et le recours à la désobéissance civile, jusqu'à la chute du régime.

Quoi qu'il advienne, avec ou sans soutien de la communauté internationale et des pays voisins du Golfe, les jeunes poursuivront leur mouvement. Aussi, nous appelons à ce qu'on cesse de reconnaître ce régime comme légitime. Cela évitera de nouveaux drames et de nouvelles fuites en avant du président Saleh, qui risquent de déstabiliser la région.

Nous voulons au contraire voir la communauté internationale s'engager derrière les valeurs de liberté, de justice, d'égalité et de démocratie, ces valeurs pour lesquelles se battent les jeunes. Ce serait à n'en point douter un facteur positif pour les relations futures entre le Yémen et le reste du monde. Les jeunes savent très bien que leur future démocratie sera partie intégrante du monde moderne. Toutefois, la pusillanimité actuelle de la communauté internationale à leur égard ne peut que se répercuter négativement sur le regard que ces jeunes portent sur certains pays.

 

Le courrier international

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:13

L'Union européenne (UE) a appelé lundi à une transition "ordonnée et inclusive" du pouvoir au Yémen, en conformité avec l'initiative du Conseil de coopération du Golfe (CCG), afin de mettre fin aux violences dans le pays.

La violence ne peut résoudre les problèmes auxquels est confronté le Yémen, ceux qui plaident pour le chemin de la paix doivent être ceux sur lesquels ont peut compter et ceux qui sont responsables des violences contre les manifestants pacifiques doivent être traduits en justice, indique un communiqué publié au terme de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE au Luxembourg.

L'UE a souligné l'importance de procéder à une transition politique ordonnée et inclusive au Yémen, en conformité avec l'initiative du CCG, afin de répondre aux intérêts légitimes de l'ensemble du peuple du Yémen, selon le document.

Depuis le début de l'année, le gouvernement yéménite est confronté à des protestations à l'échelon national, les manifestants réclamant la démission du président Ali Abdallah Saleh, actuellement hospitalisé à Ryad, après une attaque contre son palais à Sanaa le 3 juin.

Les protestations ont provoqué des affrontements, faisant des centaines de victimes. Les terroristes, profitant de l'aggravation de la situations économique et sécuritaire du pays, ont renforcé leur emprise sur les villes reculées du sud du pays.

Le vice-président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a mis en avant la priorité de maintenir la trêve avec les tribus armées soutenues par l'opposition et de remettre l'économie et la sécurité sur les rails.

Les ministres européens ont fait part de leur soutien à l'engagement de M. Hadi de respecter le processus de cessez-le-feu, de démilitariser les villes du Yémen et d'assurer une protection adéquate aux prochaines manifestations pacifiques.

Source: xinhua

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:12

Une aide alimentaire américaine d'une valeur de 10 millions de dollars est arrivée dimanche au Yémen, a annoncé dimanche l'ambassade des Etats-Unis à Sanaa.

"Cette aide a été accordée par le peuple américain, par le biais de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), au Programme alimentaire mondial. Ces aliments, qui comprennent de la farine, des haricots, de l'huile végétal, seront distribués à 416 000 personnes affectées par les conflits dans les provinces de Saada et d'Hajjah, dans le nord du pays", indique le communiqué de l'ambassade des Etats-Unis.

Cette année, les Etats-Unis ont déjà fourni une aide d'une valeur totale de quelque 35 millions de dollars au Yémen, pour des projets humanitaires et d'urgence.

Le gouvernement yéménite a été en proie pendant six ans à des affrontements avec des rebelles chiites armés, qui se sont terminés en février 2009 avec un cessez-le-feu fragile et le déplacement de plus de 300 000 civils.

Depuis le début de l'année 2011, ce pays arabe fait face à des manifestations massives, demandant le départ du président Ali Abdullah Saleh. Les conflits causés par les manifestations ont fait des centaines de morts et ont affecté le développement économique et la situation sécuritaire du pays.

Source: xinhua

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:11

Depuis bientôt trois semaines, le Yémen vit sans la férule du maréchal Ali Abdallah Saleh. L'homme qui préside aux destinées de l'ancienne "Arabie heureuse" depuis l'unification de 1990, après avoir dirigé la République arabe du Yémen (le Yémen du Nord) à partir de 1978, est hospitalisé en Arabie saoudite. Grièvement blessé le 3 juin dans une mystérieuse explosion, alors qu'il se trouvait dans la mosquée de son palais présidentiel, il est resté silencieux depuis son arrivée à Riyad, une situation qui alimente les rumeurs sur son état de santé.

Pour le mouvement de contestation inspiré par les printemps tunisien et égyptien qui fait de son départ immédiat un préalable, cet empêchement a tout de l'aubaine. Avant son départ précipité, cet homme que la majorité des Yéménites a toujours connu au pouvoir ne comptait pas abdiquer. Le 22 mai, pour la troisième fois, il avait d'ailleurs repoussé un plan de sortie de crise concocté par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et qui scénarisait son retrait, trente jours après la signature dudit document, en échange d'une amnistie pour lui et les membres de sa famille, nombreux dans les organes de sécurité du pays.

Le système de pouvoir mis en place par le président Saleh était-il le pire à l'exclusion de tous les autres ? C'est la thèse que lui-même et ses proches développaient ces dernières semaines pour tuer dans l'oeuf toute idée de transition, en mettant l'accent sur un particularisme yéménite justifiant un mode de gouvernement parfois baroque, comme l'ont montré les câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks. En dépit de leurs réserves sur le personnage, de nombreux responsables occidentaux ont longtemps semblé convaincus de la nécessité de soutenir leur allié yéménite pour éviter une "somalisation" du pays. Car les similitudes sont grandes de part et d'autre du golfe d'Aden.

Si la dissolution de l'Etat n'a pas atteint au Yémen la sorte de perfection funeste produite à Mogadiscio par vingt ans de guerres en tous genres, de puissantes forces centrifuges y sont déjà en marche, avec tout d'abord la poussée du sentiment sécessionniste au Sud, quinze ans après une première guerre civile. Ce sentiment sécessionniste s'appuie sur la dénonciation d'une "occupation du Nord", plus peuplé que l'ex-République démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud). Seule une forte mais complexe réponse institutionnelle semble capable d'enrayer ce mécanisme.

Dans les provinces du nord-ouest du pays, frontalières de l'Arabie saoudite, les sept années de guerre entre les forces yéménites et la guérilla conduite par Abdel Malek Al-Houthi ont laissé également des plaies béantes. S'ajoute enfin le poids du djihadisme, qu'il soit incarné par Al-Qaida pour la péninsule arabique (AQPA) ou par des groupes dont les liens avec "la Base" restent difficiles à décrypter.

Ces mouvements qui poussent au délitement du pays reposent sur un terreau social favorable. La population (25 millions d'habitants) du Yémen, pays qui compte parmi les plus pauvres du monde, va doubler dans les quinze ans à venir. Cette croissance incontrôlée rendra encore plus critique une situation économique déjà inquiétante, des classes toujours plus nombreuses accédant à un marché de l'emploi saturé, et accentuera une crise de l'eau déjà latente.

Dans ce contexte très tourmenté, quel a été le rôle du président Saleh, au cours de ses dernières années de pouvoir ? Dans la crise sudiste, la manière forte privilégiée contre les protestataires a attisé les flammes du séparatisme. Le président a aussi sa part de responsabilité dans l'échec des cessez-le-feu avec la rébellion houthiste.

Quant à son instrumentalisation des groupes armés islamistes, elle est récurrente : avérée lors de la guerre contre la tentative de sécession sudiste de 1994, suspectée dans les retraits des forces armées régulières constatés ces dernières semaines dans le sud de pays, comme à Zinjibar, dans la province d'Abyan. Ainsi, loin d'être un bouclier contre une "somalisation" de son pays, le président Saleh semble au contraire l'avoir accélérée par des choix tactiques de très court terme.

Mais en dépit d'un pluralisme politique qui fait du Yémen une exception régionale, les alternatives manquent alors qu'un empêchement durable du président n'est plus à exclure. Une bonne partie de ses adversaires d'aujourd'hui ont gravité dans son orbite avant de rejoindre les contestataires, épousant ses travers, ce qui explique la profonde défiance qui existe entre ces ralliés, pour certains puissants comme le général Ali Mohsen ou le clan tribal des Al-Ahmar, et le noyau dur des "indignés" yéménites, ce creuset de la place du "Changement", à Sanaa, dans lequel se fondent les appartenances, qu'elles soient tribales ou autres.

Ces "indignés" auraient grand besoin de soutiens extérieurs, mais ces derniers ne peuvent venir que d'acteurs perclus de contradictions, qu'il s'agisse des Occidentaux, concentrés sur la guerre contre le terrorisme, ou des riches membres du CCG, fondamentalement peu disposés à favoriser l'éclosion d'une société civile dont ils ne voudraient à aucun prix chez eux.


paris@lemonde.fr

 

Gilles Paris (Service International)

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 19:10

SANAA (AP) — Vingt militants islamistes proches d'Al-Qaïda ont été tués lundi soir par des frappes aériennes dans la province d'Abyan, dans le sud du Yémen, a annoncé un responsable du ministère de la Défense. Deux activistes ont également été tués mardi.

Plusieurs dizaines d'autres extrémistes islamistes ont été blessés à Zinjibar, la capitale provinciale, précisait-on de même source.

Le Yémen abrite dans cette région du Yémen des militants proches d'Al-Qaïda particulièrement actifs, à qui est attribuée la responsabilité de plusieurs attentats perpétrés contre des intérêts américains. AP

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110621.FAP9955/frappes-aeriennes-dans-le-sud-du-yemen-une-vingtaine-de-militants-islamistes-tues.html

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