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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 03:50

 

Une manifestante demandant le départ d'Ali Abdallah Saleh à Taëz, samedi 11 juin.

Une manifestante demandant le départ d'Ali Abdallah Saleh à Taëz, samedi 11 juin.REUTERS/STR

 

L'état de santé du président yéménite, Ali Abdallah Saleh, serait toujours mauvais plus d'une semaine après avoir été blessé dans une attaque à Sanaa, alors que dix soldats et vingt-et-un combattants d'Al-Qaida ont été tués samedi dans le sud du pays.

Blessé le 3 juin dans un attentat contre son palais à Sanaa, M. Saleh, 69 ans, a été hospitalisé dès le lendemain à Ryad où il a ensuite été opéré "avec succès" selon les Saoudiens, mais aucun bulletin de santé, ni aucune image de lui n'ont été publiés depuis, donnant lieu à des spéculations en tout genre.

 

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 10 mars à Sanaa.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 10 mars à Sanaa.AFP/MOHAMMED HUWAIS

 

"Selon les informations dont nous disposons, l'état de santé du président Saleh est toujours mauvais, principalement parce qu'il souffre de problèmes pulmonaires et de difficultés respiratoires", a déclaré à l'AFP une source yéménite en Arabie saoudite sous couvert de l'anonymat. Mais les autorités yéménites ont assuré que M. Saleh se rétablissait rapidement. Mercredi un responsable saoudien avait démenti des informations de presse évoquant alors une détérioration de son état de santé.

 ABSENCE PROLONGÉE

Plusieurs hauts dignitaires du régime ont été blessés dans l'attentat contre la mosquée du palais présidentiel à Sanaa, qui a fait onze morts et cent vingt-quatre blessés selon un bilan officiel. Le premier ministre, Ali Mohammed Moujawar, et le président du Parlement, Abdelaziz Abdelghani, blessés, sont également soignés en Arabie saoudite.

L'absence, qui risque de se prolonger, du chef de l'Etat et d'autres dignitaires du régime est de nature à compliquer la situation politique intérieure au Yémen, déjà chaotique. Au moins deux cents personnes ont péri dans les violences ayant marqué le mouvement de contestation populaire lancé en janvier contre M. Saleh, qui dirige le pays depuis 1978 mais refuse de s'effacer malgré les pressions régionales et internationales et des défections multiples au sein de son régime.

Un général dissident, Ali Mohsen al-Ahmar, a accusé M. Saleh de soutenir des groupes terroristes, dont Al-Qaida, pour conforter son emprise sur le pays. "Il prétend servir de soupape de sécurité pour le Yémen et les pays voisins, mais c'est un mensonge", a accusé ce commandant de la 1ère division blindée, rallié en mars à la contestation, dans un entretien publié par le journal panarabe Al-Hayat.

OFFENSIVE À ZINJIBAR

 

 

Le Yémen constitue la base d'Al-Qaida dans la Péninsule arabique (AQPA) et c'est au titre de la lutte anti-terroriste que M. Saleh a longtemps bénéficié d'un solide appui américain. Le général dissident a accusé le président d'avoir délibérément livré aux extrémistes des régions du Yémen comme la province d'Abyane, dont le chef-lieu Zinjibar est, depuis le 29 mai, aux mains de combattants présumés d'Al-Qaida.

Les violences ont d'ailleurs continué dans cette région : dix soldats et vingt-et-un combattants d'Al-Qaida ont été tués samedi dans des accrochages à Zinjibar et à Loder, a annoncé le ministère de la défense. "De violents combats ont opposé les forces gouvernementales aux terroristes du réseau Al-Qaida" à Zinjibar où dix-huit "terroristes" et neuf soldats ont été tués, alors qu'à Loder, à 120 km de Zinjibar, "trois terroristes d'Al-Qaida" et un soldat ont été tués dans une embuscade tendue par des combattants du réseau extrémiste, a ajouté le ministère

le monde.fr

 

 

 

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 05:21
Le président Saleh a l'intention de revenir au Yémen

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh « récupère bien et rentrera au pays dans les prochains jours », a assuré lundi le vice-président du pays, Abed Rabbo Mansour Hadi, selon des propos rapportés par l'agence officielle Saba.

Des Yéménites lisent les informations sur un trotoir, à Taëz.

Photo: AFP/Mohammed Huwais

Des Yéménites lisent les informations sur un trotoir, à Taëz.

Le président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, est hospitalisé dans un hôpital militaire en Arabie saoudite après avoir été blessé vendredi dans le bombardement du palais présidentiel de Sanaa.

Abed Rabbo Mansour Hadi agit en principe à titre de président du Yémen. Selon Associated Press, le président Saleh a cependant refusé de signer le décret consacrant cette situation avant de quitter pour l'Arabie saoudite.

Le président Saleh a été opéré dimanche au thorax. Selon la BBC, il aurait un éclat d'obus long de 7,6 cm sous la région du coeur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.

Trêve fragile à Sanaa

Sur le terrain, la trêve conclue en fin de semaine entre les forces progouvernementales et les miliciens du chef tribal Sadeq al-Ahmar sous l'impulsion du roi Abdallah d'Arabie saoudite semble fragile.

Trois hommes du cheikh Al-Ahmar ont été tués lundi dans le quartier Al-Hassaba de Sanaa, où de violents affrontements se sont soldés par la mort de plusieurs dizaines de personnes au cours des deux dernières semaines.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes armés qui appuient le président Saleh ont ouvert le feu sur un barrage routier tenu par des hommes du général Ali Mohsen, rallié à l'opposition, selon un soldat fidèle au général.

Deux hommes armés et un soldat du général Ali Mohsen seraient morts dans cet échange de coups de feu.

Berlin, Paris, Londres, Madrid et Rome ont publié une déclaration commune, dimanche soir, dans laquelle ils invitent les Yéménites à « respecter la trêve initiée par le roi d'Arabie saoudite » pour rétablir la paix.

À Taëz, berceau de la contestation, le calme règne, selon un photographe de l'Agence France-Presse. Les forces de l'ordre se sont retirées de la ville et ne gardent que le palais présidentiel.

Les manifestants ont pour leur part reconstitué leur sit-in, qui avait été démantelé dans la violence lundi dernier.

Empêcher le retour de Saleh

Un responsable américain s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a déclaré à Associated Press que les Saoudiens, les Yéménites, les Américains et les pays du Golfe sont engagés dans des « efforts diplomatiques acharnés » pour empêcher le retour du président Saleh au Yémen.

« Nous voulons une transition pacifique. [...] Nous voulons que la transition commence maintenant », affirme ce responsable, qui assimile les tractations en cours à une « partie d'échecs en quatre dimensions ».

Le médiateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, a d'ailleurs fait savoir qu'il est disposé à relancer sa médiation au Yémen.

L'initiative du Golfe « offre toujours la solution appropriée », a déclaré M. Zayani par voie de communiqué, et les États du CCG « peuvent la réactiver et suivre son application si elle est acceptée par toutes les parties au Yémen. »

Le CCG propose depuis plusieurs semaines déjà que le président Saleh démissionne au profit du vice-président et qu'une élection présidentielle soit tenue peu après. Le président Saleh recevrait une immunité contre des procédures judiciaires.

Le chef de l'État, qui est ouvertement contesté dans les rues de plusieurs villes du Yémen depuis la fin-janvier, a déjà refusé à au moins trois reprises de signer cet accord.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Associated Press et Reuters

 

Les partisans et les adversaires du président Saleh manifestent à Sanaa

Une semaine après l'attaque du palais présidentiel au cours de laquelle Ali Abdallah Saleh a été blessé, les partisans et les adversaires du président yéménite manifestent à Sanaa. Le dirigeant est toujours soigné en Arabie saoudite.
Par Alice DARFEUILLE (vidéo)
Dépêche (texte)

AFP - Les adversaires et les partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont manifesté chacun de leur côté vendredi à Sanaa, une semaine après l'attentat qui l'a blessé et éloigné du pouvoir.

Des dizaines de milliers de personnes ont marché pour "un nouveau Yémen" débarrassé de M. Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite depuis samedi dernier, et dont les partisans se sont rassemblés pour lui exprimer leur "fidélité".

Sur le boulevard Sittine, la foule conduite par les "jeunes de la révolution" scandait "le peuple veut un nouveau Yémen" et "le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire".

La marche a eu lieu après la prière du vendredi, pendant laquelle le puissant chef dissident des tribus Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, s'est incliné devant les dépouilles de 41 de ses partisans morts dans les affrontements avec les forces de l'ordre autour de sa résidence le 3 juin à Sanaa.

A quelques kilomètres de là, les partisans de M. Saleh se sont rassemblés sur la place Saabine en brandissant des portraits du chef de l'Etat, soigné en Arabie saoudite, et des banderoles proclamant leur allégeance à M. Saleh.

"On ne pourra pas parler de transition du pouvoir avant le retour du président", a affirmé jeudi le vice-ministre de l'Information, Abdou Janadi, en réponse aux revendications des manifestants et de l'opposition.

Des spécialistes américains du renseignement ont affirmé, en analysant des photographies, que l'attentat contre M. Saleh était une tentative d'assassinat probablement montée de l'intérieur.

"En regardant ces images de très près, nous avons pu établir qu'il s'agissait bien d'un engin explosif, et non d'une munition militaire", a déclaré Scott Stewart, vice-président chargé du renseignement tactique chez le cabinet Stratfor.

Stratfor a identifié un petit trou dans la maçonnerie, qui pourrait avoir été l'emplacement où la bombe a été déposée. Les experts en déduisent que la bombe a été apportée par une personne connaissant les lieux, et étant au fait des habitudes de M. Saleh. L'aspect des débris laisse enfin penser qu'un explosif de type militaire a été utilisé, peut-être du TNT ou du Semtex.

L'ensemble de ces éléments, conclut M. Stewart, "nous indique qu'il s'est probablement agi d'un coup monté de l'intérieur".

Dans le sud du Yémen, trois civils ont été tués dans un raid aérien visant des positions présumées de militants d'Al-Qaïda, a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration locale, selon qui le raid a visé les environs de Jaar, ville de la province d'Abyane, où Al-Qaïda est bien implanté.

Des militants présumés d'Al-Qaïda ont pris le contrôle depuis le 29 mai de la ville de Zinjibar, dans la même province, et résistent aux assauts de l'armée. Les combats ont fait depuis des dizaines de morts des deux côtés.

Par ailleurs, trois soldats et deux assaillants sont morts dans une attaque contre un barrage militaire, attribuée par des sources militaires et de l'administration locale à des militants sudistes armés.

Le chef de la CIA a indiqué jeudi que malgré l'instabilité du Yémen, les opérations antiterroristes contre Al-Qaïda se poursuivaient.

"Même si la situation est effrayante et incertaine, en ce qui concerne l'antiterrorisme, nous continuons vraiment nos opérations" contre Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), a déclaré Leon Panetta.

"Nous continuons de travailler avec des membres du gouvernement pour nous attaquer à Aqpa et ils continuent de coopérer avec nous", a-t-il dit.

Le rythme des raids aériens, menés essentiellement à l'aide de drones, s'est accru ces dernières semaines, a de son côté rapporté jeudi le New York Times, citant des responsables américains sous couvert d'anonymat.

lien : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/06/06/007-saleh-retour-terrain-ccg.shtml

 

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:33

Washington profite du chaos au Yémen pour amplifier ses frappes

Des militants yéménites surveillent la région de Taëz, la deuxième ville en importance du pays, le 8 juin.

Photo: AFP/Mohammed Huwais

Des militants yéménites surveillent la région de Taëz, la deuxième ville en importance du pays, le 8 juin.

Les États-Unis ont intensifié leurs frappes au Yémen depuis les dernières semaines, profitant du chaos politique au pays, alors que le chef d'État Ali Abdallah Saleh est en convalescence en Arabie Saoudite. Les autorités américaines citées mercredi par le New York Times disent vouloir empêcher les partisans d'Al-Qaïda dans le sud du pays de s'emparer du pouvoir.

Selon une source du journal au Pentagone, l'usage de la force au Yémen, un pays allié des États-Unis, est compliqué par le fait que les militants d'Al-Qaïda se sont mêlés à d'autres groupes de protestataires opposés au gouvernement de Saleh. Il devient donc difficile pour les États-Unis d'intervenir sans donner l'apparence de prendre position dans le conflit politique interne du pays, où le gouvernement est en pleine crise de légitimité.

L'ambassadeur américain au Yémen, Gérald M. Feierstein, a récemment rencontré des chefs de l'opposition pour plaider la poursuite des opérations aériennes de son pays sur le territoire yéménite advenant la chute du gouvernement de Saleh. Les autorités américaines affirment que les chefs de l'opposition ont convenu que les tirs contre Al-Qaïda pourraient se poursuivre dans la péninsule arabique, indépendamment de qui remporterait le pouvoir au Yémen à l'issu de la crise.

Jeudi, au moins « 10 membres d'Al-Qaïda » et trois militaires ont été tués dans des combats près de Zinjibar, dans la province d'Abyane, selon un officier de l'armée cité par l'Agence France-Presse. La ville de Zinjibar est sous le contrôle de forces rebelles depuis le 29 mai dernier. Les autorités yéménites présentent ces rebelles comme des membres du réseau d'Al-Qaïda. Mardi, le ministère de la Défense avait annoncé la mort de 30 membres du réseau près de la ville.

Ali Abdallah Saleh a autorisé les missions américaines au Yémen en 2009, mais a balisé les opérations et se les ait publiquement appropriées, affirmant qu'elles étaient menées par ses propres troupes.

Les États-Unis avaient suspendu leurs opérations sur le sol yéménite depuis un an, lorsqu'ils avaient constaté que des informations erronées avaient entraîné la mort de civils pendant des bombardements, selon le New York Times.

Le dirigeant du Yémen, Ali Abdallah Saleh, blessé dans l'explosion d'une bombe dans le palais présidentiel vendredi dernier, a été opéré à Riyad, en Arabie Saoudite. L'attaque contre la mosquée du palais, à l'heure de la prière, a été attribuée par les autorités yéménites à des membres d'une tribu.

L'Agence de presse officielle du Yémen, Saba, a déclaré que l'opération de M. Saleh avait été un succès et que l'état du dirigeant était stable.

Au pays, le retour de M. Saleh en tant que chef d'État est contesté. Les militants yéménites qui le désavouent veulent que M. Saleh « ne rentre au pays qu'en simple citoyen » et se disent prêts à poursuivre leurs manifestations jusqu'à ce que le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi accepte la formation d'un « conseil présidentiel de transition ».

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, New York Times et Reuters

 

Yémen: deux hommes armés protégeant les protestataires tués

 


SANAA - Deux hommes armés protégeant les manifestants contre le régime ont été abattus jeudi dans une embuscade de l'armée près de Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, ont indiqué des témoins.

Les deux hommes font partie d'une milice appelée les Aigles de la révolution, qui se proposent de protéger les manifestants appelant au départ du président Ali Abdallah Saleh, ont précisé ces témoins.

Ils sont tombés dans une embuscade tendue par des soldats loyaux au régime au marché Bir Pacha à l'entrée ouest de Taëz, un foyer de la contestation et l'une des premières villes à s'être soulevée contre M. Saleh.

Deux des membres de cette milice ont été également blessés, dans les échanges de tirs, ainsi qu'un nombre indéterminé de soldats, selon les mêmes témoins.


(©AFP / 09 juin 2011 14h36)

Yémen: mobilisation vendredi des pro et anti Saleh

- Publié le 09/06/2011 à 16:55

 

Yémen: mobilisation vendredi des pro et anti Saleh

Les protestataires, qui campent depuis fin février près de l'université de Sanaa, "vont maintenir la pression sur le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi par des sit-in et des manifestations jusqu'à ce qu'il accepte la formation d'un Conseil présidentiel de transition", a-t-il ajouté.

Partisans et adversaires du président yéménite Ali Abdallah Saleh se préparaient jeudi à une journée de mobilisation vendredi après l'annonce de sa sortie des soins intensifs d'un hôpital de Ryad où il est soigné après avoir été blessé lors d'un attentat.

M. Saleh, blessé vendredi dernier dans un bombardement du palais présidentiel à Sanaa, est "sorti des soins intensifs et a été transféré dans une suite royale" de l'hôpital militaire de Ryad après "le succès de l'opération chirurgicale", a rapporté l'agence officielle yéménite Saba.

Ses partisans entendent fêter l'amélioration de son état de santé lors d'une marche vendredi à Sanaa organisée sous le slogan "fidélité à Saleh".

Dès mercredi soir, les partisans de M. Saleh ont célébré la nouvelle par des tirs d'armes automatiques qui ont fait 80 blessés légers, selon des médecins.

En face, les jeunes protestataires ont appelé à manifester vendredi à Sanaa pour défendre "les revendications de la révolution".

La première de ces revendications est le départ du président âgé de 69 ans dont 33 passés à la tête de l'Etat, a rappelé jeudi le porte-parole des protestataires de Sanaa, Wassim al-Qirchi.

Le mandat du président "est terminé, et tout le monde doit oeuvrer pour qu'il ne rentre au pays qu'en simple citoyen", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les protestataires, qui campent depuis fin février près de l'université de Sanaa, "vont maintenir la pression sur le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi par des sit-in et des manifestations jusqu'à ce qu'il accepte la formation d'un Conseil présidentiel de transition", a-t-il ajouté.

M. Saleh a été blessé par la chute d'obus sur la mosquée de la présidence à Sanaa lors de la prière du vendredi. Plusieurs responsables, dont le Premier ministre, ont été blessés, et 11 personnes ont été tuées dans le bombardement attribué par les autorités à des membres d'une tribu.

Mercredi, un responsable saoudien a affirmé que M. Saleh était dans un "état stable" et le chef du comité de coordination de la communauté yéménite en Arabie saoudite, Taha al-Hamiri, cité jeudi par le quotidien saoudien Al-Watan, a affirmé s'être rendu au chevet de M. Saleh.

"Il se portait bien. Je lui ai rendu visite, il nous a parlé et il s'est enquis de la situation des expatriés" yéménites dans le royaume, a-t-il dit.

Dans le sud du Yémen, au moins "10 membres d'Al-Qaïda" et trois militaires ont été tuées dans de nouveaux combats autour de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, fief du réseau extrémiste, a indiqué un officier de l'armée.

"Selon nos informations, au moins 10 membres d'Al-Qaïda ont été tués et d'autres ont été blessés", a-t-il ajouté tandis que le ministère de la Défense indique qu'"au moins 12 membres d'Al-Qaïda, dont trois cadres ont été tués".

Toujours selon cet officier, "l'armée a progressé" dans son avancée vers Zinjibar, contrôlée depuis le 29 mai par des extrémistes armés présentés par les autorités comme des membres d'Al-Qaïda.

D'autre part, des responsables du ministère de la Santé ont averti contre "une catastrophe" sanitaire à Zinjibar en raison "de cadavres en décomposition" qui jonchent les rues de la ville désertées par les habitants.

Le New York Times a rapporté mercredi que les Etats-Unis avaient accentué leurs raids aériens au Yémen ces dernières semaines, à l'aide de drones et d'avions, pour empêcher les partisans d'Al-Qaïda dans le sud du pays de s'emparer du pouvoir, en prenant avantage du vide politique actuel.

Près de Taëz, dans le sud-ouest, deux hommes armés protégeant les manifestants contre le régime ont été abattus jeudi dans une embuscade de l'armée, ont indiqué des témoins.

Dans la province orientale du Hadramout, un policier a été tué et deux blessés dans une embuscade tendue par des hommes armés, selon une source des services de sécurité.

lien: http://www.lepoint.fr/monde/yemen-mobilisation-vendredi-des-pro-et-anti-saleh-09-06-2011-1340473_24.php

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 05:38

Yémen : le président serait en route vers l'Arabie saoudite

Un manifestant tient un portrait tagué du président Saleh à Sanaa, samedi 4 juin.

Un manifestant tient un portrait tagué du président Saleh à Sanaa, samedi 4 juin.REUTERS/AMMAR AWAD

 

Au lendemain du bombardement du palais présidentiel, au cours duquel le président yéménite Ali Abdallah Saleh a été blessé, ce dernier n'était toujours pas réapparu publiquement, samedi 4 juin. Alors que le gouvernement yéménite a démenti des informations de chaînes de télévision faisant état d'un départ vers l'Arabie saoudite, une source gouvernementale saoudienne, citée par Reuters, affirme que M. Saleh est bel et bien en route vers Ryad, où il est attendu samedi soir.

La chaîne Al-Jazira, qui cite des sources non identifiées, rapporte que le vice-président yéménite, Abd-Rabbu Mansour Hadi, assumerait les fonctions de président par intérim et de commandant suprême des forces armées. Al-Jazira affirme également que c'est le roi saoudien Abdallah, dont le pays a joué un rôle de médiateur dans la crise au Yémen, qui a invité Ali Abdallah Saleh à se rendre dans son royaume pour y être soigné. Dans un premier temps, les proches du président yéménite assuraient qu'il n'avait été que légèrement blessé lors de l'attaque à l'obus contre la présidence, qui a coûté la vie à sept personnes.

ÉCLAT DE SHRAPNEL DE 7 CENTIMÈTRES

La gravité des blessures d'Ali Abdallah Saleh pourrait cependant être bien plus importante. Officiellement, le président yéménite n'a qu'une légère blessure à la tête. Mais la BBC, citant des sources proches de la présidence, affirme que Saleh aurait en réalité reçu un éclat de shrapnel de plus de 7 centimètres sous la région du cœur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.

Selon la source saoudienne qui affirme qu'il a quitté le Yémen, Ali Abdallah Saleh devrait recevoir des soins pour des blessures "au cou et à la poitrine". Quatre hauts responsables, dont le premier ministre Ali Mohamed Moujawar, ont déjà été transférés en Arabie saoudite pour y recevoir des soins.

Dans un message radio diffusé dans la nuit de vendredi à samedi, le président yéménite a imputé l'attaque au puissant clan des Hached, dont des résidences dans le sud de la capitale ont été bombardées. Il avait alors dit : "Je me porte bien, je suis en bonne santé".

DÉFECTION D'UN GÉNÉRAL DANS LE SUD

Des échanges de tirs se sont poursuivis par intermittence dans le nord de Sanaa, samedi matin, où s'affrontaient toujours forces gouvernementales et partisans de la puissante tribu des Hached.

De violents accrochages aux obus et aux roquettes ont secoué pour la cinquième nuit consécutive la Hassabah, un quartier où se trouvent la résidence du chef tribal des Hached, Sadek al-Ahmar, et plusieurs bâtiments publics. Selon Al-Jazira, le roi saoudien Abdallah aurait obtenu des Hached une trêve d'une semaine.

François-Xavier Trégan, correspondant du Monde au Yémen, raconte la tension dans la capitale.

 

 

Source : Le Monde.fr

 

 

A Taëz, au sud-ouest de Sanaa, des accrochages ont opposé des militaires à des hommes armés qui assuraient la protection de centaines de protestataires rassemblés sur la place de la Liberté. Dans l'après-midi, les militaires se sont retirés, laissant aux dires d'un membre de l'opposition "les pillages et les désordres" se multiplier. Les militaires ont vraisemblablement été rappelés par le commandant de la 33e division blindée, le général Jebrane Yahia al-Hachedi. Celui-ci a annoncé son ralliement à l'opposition, selon une source militaire.

 

lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/04/yemen-l-ue-organise-l-evacuation-de-ses-ressortissants_1531804_3218.html

 

Yémen : nouvelle manifestation contre le retour annoncé de Saleh

A Sanaa, des opposants célèbrent le départ du président Saleh pour l'Arabie saoudite, où, blessé, il est allé se faire soigner.

A Sanaa, des opposants célèbrent le départ du président Saleh pour l'Arabie saoudite, où, blessé, il est allé se faire soigner.REUTERS/Khaled Abdullah

 

Alors que le régime a annoncé le retour prochain à Sanaa du président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite, des dizaines de milliers de jeunes protestataires ont de nouveau manifesté mardi, dans les rues de la capitale. Dans le sud du pays, des opposants ont pris le contrôle de la quasi-totalité de Taëz, deuxième ville du pays.

Foyer de la contestation depuis le début du mouvement contre M. Saleh, Taëz serait aux mains des rebelles, selon le chef tribal Hammoud Saïd Al-Mekhlafi. Un photographe de l'AFP a constaté que la quasi-totalité de la ville était contrôlée par des hommes armés et des comités de vigiles, même si des éléments loyalistes restent retranchés dans le palais présidentiel, dans le QG des forces de sécurité et à l'hôpital de la Révolution.

Si les autorités ont démenti que Taëz fût tombée aux mains des opposants, la ville a connu au cours des derniers jours des affrontements entre la garde républicaine, corps d'élite fidèle au régime, et des miliciens affirmant protéger les manifestants. Plus de cinquante manifestants avaient été tués le 30 mai, selon l'ONU, lors du démantèlement par la force d'un sit-in d'opposants sur la place de la Liberté dans la ville, l'une des premières à se soulever.

 NOUVELLE JOURNÉE DE MANIFESTATION

A Sanaa, les manifestants qui campent sur la "place du Changement" ont défilé mardi vers le domicile du vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, pour "réclamer la mise en place d'un conseil présidentiel transitoire" selon les organisateurs. Pour Wassim Al-Qirchi, l'un des meneurs des jeunes contestataires, le président Saleh, blessé vendredi 3 juin, "est libre de rentrer [au Yémen], mais en tant que simple citoyen". Les opposants ont manifesté sans incident, aux cris de "Non au retour de Saleh".

Dans le sud du pays, quinze personnes, dont neuf militaires, ont été tuées mardi lors d'un assaut lancé par l'armée contre Zinjibar, ville contrôlée par des insurgés soupçonnés d'être liés à Al-Qaida. Les combats se sont déroulés à l'entrée de la ville, où se sont massés depuis lundi soir des renforts pour donner l'assaut à cette ville tombée le 29 mai aux mains d'extrémistes se réclamant d'une organisation inconnue, les Partisans de la charia.

CONSOLIDER LA TRÊVE

Le mouvement de contestation se poursuit après que le vice-président, Abed Rabbo Mansour Hadi, a annoncé lundi 6 juin que le président Saleh rentrerait "au pays dans les prochains jours", même si son état de santé du président Saleh semble plus préoccupant qu'annoncé initialement. Cette annonce a douché les espoirs des milliers de Yéménites descendus dimanche dans les rues de la capitale pour fêter la départ du président. Le gouvernement craint que ce retour remette en cause la trêve négociée par le vice-président avec le puissant chef tribal des Hached, cheikh Sadek Al-Ahmar, sous l'impulsion du roi Abdallah d'Arabie saoudite.

Le vice-président a affirmé que la consolidation de la trêve était la "priorité numéro un" et souhaité "la collaboration de tous" pour y parvenir. Pour prévenir tout retour de M. Saleh, des responsables saoudiens ont appelé à la formation d'"un conseil présidentiel intérimaire" pour diriger le pays.

La Maison Blanche a affirmé, de son côté, qu'une "transition immédiate" du pouvoir était "dans le meilleur intérêt" des habitants. Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé M. Saleh à réfléchir pendant son traitement en Arabie saoudite et à agir "dans le meilleur intérêt de son peuple".

lien: http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/07/yemen-l-opposition-veut-une-transition-rapide-le-retour-de-saleh-annonce_1532753_3218.html

 

Yémen : 15 morts dans des combats entre armée et extrémistes

Neuf militaires et six hommes armés ont été tués, lors de violents combats nocturnes, dans le sud du Yémen, entre l’armée et des extrémistes qui seraient liés à Al-Qaïda, indiquent des sources médicales ce mardi.

 

Les combats se sont déroulés à l’entrée de Zinjibar, où se sont massés depuis lundi soir des renforts pour donner l’assaut à cette ville tombée le 29 mai aux mains d’extrémistes se réclamant d’une organisation inconnue, les Partisans de la Charia. Selon des sources militaires, neuf soldats ont été tués au cours de combats aux armes de tous calibres lorsque l’armée a tenté d’avancer vers la ville, où des soldats sont encerclés sur une base militaire.

 

Une source dans un hôpital de la localité voisine de Jaar a indiqué que l’établissement avait accueilli les corps de six combattants. Zinjibar est le chef-lieu de la province d’Abyane, où Al-Qaïda est solidement implantée

lien: http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Yemen-15-morts-dans-des-combats-entre-armee-et-extremistes_6346-1824087-fils-tous_filDMA.Htm

Yémen: le président Saleh souffrirait de graves brûlure

Les informations qui parviennent sur l'état de santé du président du Yémen Ali Abdullah Saleh sont contradictoires depuis l'explosion survenue dans son complexe résidentiel de Sanaa vendredi dernier.

Plusieurs grands médias internationaux indiquent mardi que le président souffrirait notamment de graves brûlures subies lors de l'attaque sur la mosquée du palais présidentiel, qui seraient passablement plus graves que ce que les autorités yéménites ont soutenu lors des derniers jours.

Le New York Times rapporte mardi des propos de responsables yéménites et de diplomates occidentaux selon lesquels le président Saleh aurait des brûlures sur 40% de son corps, notamment sur son visage, son cou, ses bras et son dos. Les brûlures nécessiteraient actuellement une forte sédation et pourraient impliquer une convalescence de plusieurs mois pour Saleh.

Le quotidien américain affirme qu'il y a aussi des rapports selon lesquels un éclat de bois aurait perforé l'un des poumons du chef d'État.

Le président Saleh a été transporté samedi dernier en Arabie Saoudite afin d'y subir des traitements. L'homme de 69 ans n'a pas été vu publiquement depuis l'attaque. Il dirige le Yémen depuis 1978.

Le gouvernement soutient par ailleurs que le président Saleh pourrait revenir au pays lors des prochains jours.

L'attaque a tué sept personnes, en plus de faire une douzaine de blessés. Il avait été rapporté au départ qu'une roquette aurait atteint la mosquée, mais certains médias avancent que l'explosion pourrait avoir été causée par un engin explosif.

Par ailleurs, les affrontements sanglants se poursuivent au Yémen et il est rapporté mardi que des groupes d'opposition manoeuvrent dans la capitale Sanaa pour tenter de mettre en place un gouvernement de transition. Des affrontements ont aussi lieu dans d'autres villes du pays, comme Taiz et Zinjibar, et les combats dans le sud du pays auraient fait plusieurs morts lors des dernières heures.

Al-Jazeera diffuse sur sa chaîne Youtube un résumé des récents évènements au Yémen.

par Olivier Caron

lien : http://vivelequebec.info/nouvelles-recentes/yemen-le-president-saleh-souffrirait-de-graves-brulures

 

Trêve fragile à Sanaa

Trève fragile à Sanaa
Par Benjamin WIACEK, journaliste pour "La voix du Yémen"

 

Le puissant chef de la confédération tribale des Hached, Sadek al-Ahmar, a accepté, lundi matin, une trêve d’une journée prévoyant un cessez-le-feu sous conditions et l'évacuation des bâtiments publics qu'occupent ses partisans à Sanaa. Mais tout en jouant un rôle de contre-pouvoir, la confédération risque, par sa mainmise sur l’État, de compromettre la stabilité politique et la sécurité du pays.

De nombreux observateurs relèvent en effet que le système tribal traditionnel étouffe la société civile. "Par leur nombre, leurs richesses et la force de leurs armes, elles [les tribus] ont infiltré les organisations de la société civile jusqu’à en prendre le contrôle et ont débordé les institutions, l’armée et plus généralement l’État", écrit Abdelkrim Ghezali dans un article intitulé "Le Yémen entre aspirations démocratiques et pesanteurs de structures tribales".
Par ailleurs, si le Yémen, "pays fertile, où le miel est abondant et le bétail nombreux", selon les mots d’Eratosthène, symbolisait autrefois l’Éden terrestre, il est aujourd’hui le pays le plus pauvre du Moyen-Orient, avec un PIB n’excédant par les 750 dollars par an et par habitant.
"La captation du pouvoir par des familles comme les Al-Ahmar risque de susciter la résistance de la jeunesse et de la classe moyenne urbanisée qui n’appartient pas au clan des Hached", estime Franck Mermier, avant de conclure : "Le principal défi du pays est de faire en sorte que la révolution ne soit pas usurpée par ceux qui ont profité du régime de Saleh."
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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 03:05
Sept soldats tués lors de combats à Zindjibar au Sud-Yémen
Sept soldats tués lors de combats à Zindjibar au Sud-Yémen

VIOLENTS COMBATS DANS LE SUD DU YÉMEN

 

Des groupes d'hommes armés ont abattu sept soldats et en ont blessé 12 autres lundi à Zindjibar dans le sud du Yémen, ont rapporté un responsable et des témoins.

Une unité de l'armée a tenté de reprendre le contrôle de cette ville de 20.000 habitants, chef-lieu de la province d'Abyan.

En mai, des dizaines d'hommes en armes, qui appartiendraient à Al Qaïda, ont fait irruption dans Zindjibar, en chassant les forces de sécurité et s'emparant des bâtiments officiels.

Mohamed Moukhachaf, Eric Faye pour le service français

Par Reuters
 
Les Etats-Unis appellent à une transition immédiate du pouvoir au Yémen


WASHINGTON - La Maison Blanche a affirmé lundi qu'une transition immédiate du pouvoir au Yémen était dans le meilleur intérêt des habitants de ce pays, après le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh pour des soins en Arabie Saoudite.

Nous voulons une transition (du pouvoir) pacifique et ordonnée, a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, lors d'un point de presse, assurant qu'une transition immédiate est dans le meilleur intérêt des gens au Yémen.

M. Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, a été blessé vendredi dans un bombardement du palais présidentiel et hospitalisé le lendemain dans un hôpital militaire à Ryad où il a été opéré avec succès dimanche, selon un responsable saoudien.

M. Carney a répété que les Etats-Unis soutenaient l'accord (de transition) dont le président Saleh a évoqué la signature, sans franchir le pas. Proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), il prévoyait le départ du pouvoir du dirigeant, cible d'une contestation populaire sans précédent, en échange de l'immunité.

De son côté, le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, a estimé lundi que la Constitution yéménite est solide et que toute future progression vers une transition devrait respecter ce document.

M. Toner a aussi remarqué qu'il n'est pas établi si le président Saleh a l'intention de revenir. Nous ne pouvons pas nous lancer dans des spéculations sur ses intentions.

Le régime yéménite a douché lundi les espoirs de l'opposition d'une transition rapide du pouvoir en annonçant qu'Ali Abdallah Saleh reviendrait à Sanaa dans les prochains jours.


(©AFP / 06 juin 2011 22h44)

 

Au Yémen, « la révolution n’est pas finie »

Mohamed Al-Sayaghi / AP

A peine le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, était-il parti pour l'Arabie saoudite que les premiers feux... d'artifice ont retenti, samedi, au Yémen. Dans tout le pays, on a célébré son départ. C'est "en quelque sorte une victoire pour les révolutionnaires yéménites", écrit la journaliste Afrah Nasser sur son blog.

Car, si le départ du président Saleh ne s'est pas fait de façon aussi pacifique que les jeunes contestataires yéménites l'avaient désiré, le soulagement est perceptible. "Les Yéménites avaient besoin que Saleh soit défait. Ils avaient besoin d'un peu de joie après tout ce bain de sang et les massacres perpétrés par les forces de Saleh au cours des cinq derniers mois. Le temps est venu pour les Yéménites de souffler", poursuit Afrah Nasser.

Festivités pour le départ du président Saleh place du changement, à Sanaa, le 4 juin 2011.

UNE SITUATION TROUBLE

Mais, les festivités ont été "prudentes", tempère la blogueuse. La situation demeure trouble au Yémen. Personne ne peut encore affirmer avec certitude que le président Saleh ne reviendra pas. Ce dernier a fait dire, lundi, à son vice-président qu'il rentrerait "dans les prochains jours", une fois rétabli.

Sur son blog Waq al-Waq, le spécialiste du Yémen, Gregory Johnsen, envisage toutes les possibilités. Nombreux sont ceux qui croient son retour impossible. "J'espère qu'ils ont raison, dit M. Johnsen. Mais, j'ai toujours la crainte que le vieux gars ait encore quelques tours dans sa manche". Il pointe ainsi : "il y a une raison à ce que son fils aîné Ahmad, qui dirige la garde républicaine et les forces spéciales, ainsi que son quartet de neveux soient restés dans le pays", alors que 24 membres de sa famille l'ont suivi en Arabie saoudite.

le monde.fr

Yémen: trêve précaire à Sanaa, le président Saleh en convalescence

Sanaa | Mais l'opposition, qui tente depuis plusieurs mois de trouver un moyen de mettre fin au règne de 33 ans de M. Saleh, entrevoit dans cette absence du président contesté une opportunité à saisir. "L'opposition soutient un transfert total du pouvoir au vice-président. En cas d'échec, l'opposition et la jeunesse de la révolution ont d'autres options, comme celle d'un conseil de transition", a annoncé Sultan al Atouani, chef de file de l'opposition.

Mais l'opposition, qui tente depuis plusieurs mois de trouver un moyen de mettre fin au règne de 33 ans de M. Saleh, entrevoit dans cette absence du président contesté une opportunité à saisir.

"L'opposition soutient un transfert total du pouvoir au vice-président. En cas d'échec, l'opposition et la jeunesse de la révolution ont d'autres options, comme celle d'un conseil de transition", a annoncé Sultan al Atouani, chef de file de l'opposition.

"Les jeunes de la révolution", qui campent depuis le 21 février sur une place de Sanaa pour réclamer la démission du président, ont appelé de leur côté à une rapide transition du pouvoir. Ils ont demandé la formation d'"un conseil présidentiel intérimaire" représentant "toutes les forces politiques".

Pour sa part, le vice-président Abd-Rhabbou Mansour Hadi, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat, s'est montré rassurant lundi sur l'état de santé de M. Saleh. Il a affirmé lui avoir parlé dans la matinée, ajoutant qu'il "récupère bien".

Blessé vendredi dans la mosquée de son palais, M. Saleh a été hospitalisé le lendemain dans un hôpital militaire à Ryad où il a été opéré "avec succès" dimanche, selon un responsable saoudien, qui a prévu son retour au pays dans deux semaines.

Sur le terrain, la trêve conclue dimanche semblait tenir lundi en dépit d'un incident mortel. A la mi-journée, des proches de cheikh Ahmar, en lutte contre le président Saleh, ont accusé des tireurs d'élite à la solde du régime d'avoir tué trois des hommes du chef tribal, près de sa résidence dans le nord de la capitale.

lien : http://www.tdg.ch/depeches/monde/yemen-treve-precaire-sanaa-president-saleh-convalescence

 

Yémen: l'opposition veut une transition rapide, Saleh sera vite de retour

Le régime yéménite a douché lundi les espoirs de l'opposition d'une transition rapide du pouvoir en annonçant que le président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite, reviendra à Sanaa "dans les prochains jours". Ahmad Gharabli    

Le régime yéménite a douché lundi les espoirs de l'opposition d'une transition rapide du pouvoir en annonçant que le président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite, reviendra à Sanaa "dans les prochains jours".

Des responsables saoudiens avaient indiqué ce week-end que le président ne regagnerait son pays qu'après une convalescence de 14 jours, ce que "les jeunes de la révolution" ont vu comme un départ définitif du chef de l'Etat.

Pour prévenir tout retour de M. Saleh, ils ont appelé à la formation d'"un conseil présidentiel intérimaire" pour diriger le pays.
La Maison Blanche a affirmé de son côté qu'une "transition immédiate" du pouvoir était "dans le meilleur intérêt" pour les habitants.

Mais le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi a semblé vouloir freiner l'enthousiasme des opposants en indiquant que M. Saleh rentrerait "au pays dans les prochains jours".

Le Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), dont M. Mansour Hadi est le secrétaire général, a condamné la position de certains leaders du Forum commun, alliance de partis d'opposition, estimant qu'ils profitaient de cet évènement douloureux" en le transformant en "victoire politique".

Sur le terrain, une trêve a été négociée par le vice-président avec le puissant chef tribal des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, sous l'impulsion du roi Abdallah d'Arabie saoudite.
Le vice-président a affirmé que la consolidation de la trêve était la "priorité numéro un" et souhaité "la collaboration de tous" pour y parvenir.

M. Mansour Hadi s'est montré rassurant sur la santé de M. Saleh en affirmant lui avoir parlé lundi matin et ajoutant qu'il "récupère bien".
Blessé vendredi dans le bombardement du palais présidentiel, M. Saleh a été hospitalisé le lendemain dans un hôpital militaire à Ryad où il a été opéré "avec succès" dimanche, selon un responsable saoudien.

 L'Arabie saoudite a indiqué lundi avoir accueilli M. Saleh à sa demande, pour des soins, et a déclaré que le royaume ainsi que les autre membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) allaient "continuer à déployer leurs efforts (...) pour parvenir à un règlement pacifique qui mettra un terme aux combats".

Le médiateur du Golfe, Abdellatif Zayani, a annoncé lui aussi être disposé à relancer sa médiation au Yémen et estimé que "l'initiative du Golfe offre toujours la solution appropriée" à la crise.
Le 23 mai, le CCG avait suspendu sa médiation après le refus du président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, de signer l'accord de transition, prévoyant son départ.

Sur le terrain, la trêve semblait tenir en dépit d'un incident mortel.
A la mi-journée, des proches de cheikh Ahmar ont accusé des snipers à la solde du régime d'avoir tué trois des hommes du chef tribal, près de sa résidence dans le nord de la capitale.

Dans la nuit, au moment où se négociait le cessez-le-feu, deux assaillants ont été abattus après avoir attaqué à Sanaa un barrage tenu par les hommes du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar et tué trois personnes dont un soldat.
L'attaque a eu lieu, selon une source militaire, près de la résidence du vice-président qui assume en principe le pouvoir en l'absence de M. Saleh.

A Taëz, grande ville du sud-ouest et autre foyer de la contestation, le calme régnait aussi, selon un photographe de l'AFP.
Les forces de l'ordre se sont retirées et ne gardent que le palais présidentiel, alors que les manifestants ont reconstitué leur sit-in.
Cheikh Ahmar a accepté dimanche une trêve et l'évacuation des bâtiments publics qu'occupent ses partisans à Sanaa contre un repli des forces gouvernementales, à la demande du vice-président.

Les forces gouvernementales et les partisans armés de cheikh Ahmar, qui soutient les protestataires hostiles au régime, sont engagés depuis le 23 mai dans de violents combats qui se sont étendus vendredi au sud de la capitale.

 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:35
SANAA (AFP) - 05.06.2011 14:40

Des dizaines de milliers de jeunes yéménites célébraient dimanche le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh , blessé dans un attentat et dont l'hospitalisation en Arabie saoudite suscitait chez ses adversaires l'espoir d'un renoncement définitif au pouvoir.

voir le zoom : Des manifestants fêtent le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 5 juin 2011 à SanaaDes manifestants fêtent le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 5 juin 2011 à Sanaa

Des dizaines de milliers de jeunes yéménites célébraient dimanche le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh , blessé dans un attentat et dont l'hospitalisation en Arabie saoudite suscitait chez ses adversaires l'espoir d'un renoncement définitif au pouvoir.

AFP -
voir le zoom : Des manifestants fêtent le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 5 juin 2011 à SanaaDes manifestants fêtent le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 5 juin 2011 à Sanaa

"C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres et ceux qui arrivaient sur la place se félicitaient pour ce qu'ils considèrent comme "la fuite de M. Saleh", au pouvoir depuis 33 ans.

AFP -
voir le zoom : Des manifestants antigouvernementaux se rassemblent place de la Victoire à Taëz, le 4 juin 2011 au YémenDes manifestants antigouvernementaux se rassemblent place de la Victoire à Taëz, le 4 juin 2011 au Yémen

A Taëz, grande ville du sud-ouest et l'un des foyers de la contestation, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la cité aux cris de "liberté, liberté, Ali s'est enfui".

AFP - Mohammed Huwais

Le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite après avoir été blessé dans un attentat, a été célébré dimanche par des dizaines de milliers de personnes, l'opposition se déclarant déterminée à empêcher son retour.

Le départ pour Ryad du président, blessé vendredi dans un attentat, laisse planer le doute sur le détenteur du pouvoir à Sanaa, où le vice-président Abdel Rabbo Mansour Hadi n'a pas été officiellement chargé de l'intérim alors que le fils aîné du chef de l'Etat apparaît comme l'homme fort du pays.

Les "jeunes de la révolution" ont célébré à Sanaa et à Taëz ce qu'ils considèrent comme "la chute du régime".

"Aujourd'hui, un nouveau Yémen est né", scandaient des dizaines de milliers de jeunes enthousiastes sur le lieu du sit-in permanent près de l'Université de Sanaa, selon un correspondant de l'AFP.

"C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres et ceux qui arrivaient sur la place se félicitaient de ce qu'ils considèrent comme "la fuite de M. Saleh", au pouvoir depuis 33 ans.

Les manifestants ont immolé des moutons et organisé des festins sur place pour fêter le départ du président, contesté depuis fin janvier et qui a toujours refusé de partir.

A Taëz, grande ville du sud-ouest et l'un des foyers de la contestation, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la cité aux cris de "liberté, liberté, Ali s'est enfui".

Après la joie, la ville a connu des affrontements armés qui ont fait quatre morts parmi les Gardes républicains, corps d'élite fidèle au régime, et trois hommes armés parmi des miliciens se proposant de protéger les manifestants.

M. Saleh, blessé dans un bombardement vendredi de la mosquée de son palais présidentiel a été évacué samedi soir à Ryad où un responsable saoudien a affirmé qu'il venait se faire soigner et retournerait au Yémen.

Un responsable proche du président a indiqué samedi que le chef de l'Etat souffrait de "brûlures et d'égratignures au visage et à la poitrine" mais que son état n'inspirait pas l'inquiétude.

Le porte-parole du parti au pouvoir, Tarek al-Chami, a affirmé à la chaîne satellitaire al-Arabiya que le président allait "regagner le Yémen dans les prochains jours".

L'hospitalisation de M. Saleh en Arabie saoudite "marque, pour nous, le début de la fin de ce régime tyrannique et corrompu. Nous oeuvrerons de toutes nos forces pour empêcher son retour" au Yémen, a déclaré pour sa part à l'AFP le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohamed Qahtan.

Selon la Constitution, le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, doit diriger le pays en l'absence du chef de l'Etat mais aucune annonce officielle n'a encore été faite dans ce sens.

M. Mansour Hadi s'est entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Sanaa, Gerald Feierstein, de la situation dans le pays, a rapporté l'agence officielle Saba sans pour autant indiquer qu'il assumait la charge de président par intérim.

"Nous sommes totalement disposés à coopérer avec Abd Rabbo, mais la difficulté réside dans le fait de savoir si les fils (et les neveux de Saleh) sont disposés à remettre le pouvoir à Mansour Hadi", a répondu M. Qahtan en réponse à une question.

Le fils aîné du président, Ahmed, et ses neveux contrôlent les principaux organes de sécurité, notamment la Garde républicaine.

La situation était relativement calme dans la capitale dimanche, après des tirs intermittents durant la nuit. Mais trois soldats dissidents sont morts dans une explosion accidentelle, selon une source militaire.

Des sources tribales ont indiqué samedi que cheikh Sadek al-Ahmar, le chef de la puissante tribu des Hached, était prêt à une trêve, proposée par l'Arabie saoudite, dans les combats qui opposent ses hommes aux troupes fidèles à M. Saleh dans le nord de Sanaa.

Par ailleurs, le comité d'organisation de la contestation a appelé, dans un communiqué publié tard samedi, à la constitution de comités de vigiles pour protéger les biens publics contre les destructions et les pillages.

Cet appel a été lancé à la suite de pillages qui ont eu lieu samedi à Taëz après le retrait du centre de cette ville des forces de sécurité. Ces dernières ont réprimé durement ces derniers jours plusieurs manifestations hostiles au régime.

Dans le sud, neuf militaires yéménites ont été tués et des dizaines blessés dans deux embuscades tendues samedi soir près de Zinjibar par des éléments présumés d'Al-Qaïda, selon une source militaire.

© 2011 AFP

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:29

 

 

Des accrochages se sont déroulés autour d'un palais présidentiel entre une unité de la Garde républicaine et des hommes armés. Bilan : 5 morts.

Soldats yéménites ayant rejoint les manifestants anti Saleh à Sanaa le 3 juin. (AFP)Soldats yéménites ayant rejoint les manifestants anti Saleh à Sanaa le 3 juin. (AFP)
 

Quatre membres de la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée yéménite, fidèle au régime, et un homme armé ont été tués dans des affrontements dimanche 5 juin à Taëz (sud-ouest), ont annoncé des témoins.

Les accrochages se sont déroulés autour d'un palais présidentiel à Taëz, grande ville située à 270 km au sud de Sanaa, entre une unité de la Garde républicaine et des hommes armés, ont précisé les témoins.

Des hommes armés ont fait leur apparition samedi à Taëz pour protéger les manifestants hostiles au régime et contribuer à assurer la sécurité après le retrait de certains corps de la police et de l'armée du centre-ville.

Ces hommes armés, qui se présentent comme "les Aigles de la Liberté", s'étaient heurtés samedi à des partisans armés du régime, selon les témoins.

Le président bléssé

Taëz est l'une des premières villes à s'être soulevées fin janvier contre Ali Abdallah Saleh, qui a toujours résisté aux pressions pour quitter le pouvoir mais a finalement été transféré samedi pour des soins en Arabie saoudite après avoir été blessé dans le bombardement vendredi du palais présidentiel à Sanaa.

Un responsable proche du président a indiqué que le chef de l'Etat yéménite avait été atteint de "brûlures et d'égratignures au visage et à la poitrine" mais son état n'inspire pas l'inquiétude.

Première activité publique du vice-président

Entretemps, le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi s'est entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Sanaa, Gerald Feierstein, de la situation au Yémen après l'hospitalisation du président Ali Abdallah Saleh en Arabie saoudite, a rapporté l'agence officielle Saba.

Abed Rabbo Mansour Hadi assume le pouvoir au Yémen en l'absence du chef de l'Etat, selon la Constitution.

Son entretien avec l'ambassadeur américain marque sa première activité annoncée publiquement depuis le départ samedi soir pour Ryad d'Ali Abdallah Saleh.

Selon la Constitution, le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, doit diriger le pays en l'absence du chef de l'Etat mais aucune annonce officielle n'a encore été faite dans ce sens.

La télévision officielle continuait de chanter les louanges de Saleh.

 

Les jeunes fêtent la "chute du régime"

Les jeunes animateurs de la contestation du régime yéménite célébraient dimanche à Sanaa ce qu'ils considèrent comme "la chute du régime" au lendemain de l'évacuation du président Ali Abdallah Saleh en Arabie saoudite pour être soigné de blessures reçues vendredi.

"Aujourd'hui, un nouveau Yémen est né", chantaient les dizaines de jeunes enthousiastes sur le lieu du sit-in permanent près de l'Université de Sanaa.

"C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres.

Une contestation sanglante

Neuf militaires yéménites ont été tués et des dizaines blessés dans deux embuscades tendues samedi 4 juin au soir dans le sud du Yémen, près de Zinjibar, par des éléments présumés d'Al-Qaïda, a indiqué dimanche une source militaire.

Un premier convoi de renforts venus d'Aden est tombé dans une première embuscade à l'entrée sud de Zinjibar pendant laquelle six militaires ont été tués, a précisé cette source.

Trois autres soldats ont été tués et 36 blessés dans une deuxième attaque dans une zone proche.

Plusieurs convois militaires ont été attaqués près de Zinjibar qui est aux mains d'hommes armés présentés par les autorités comme des militants d'Al-Qaïda.

Des comités de vigiles

Des sources tribales ont indiqué samedi que cheikh Sadek al-Ahmar, le chef de la puissante tribu des Hached, était prêt à une trêve, proposée par l'Arabie saoudite, dans les combats qui opposent ses hommes aux troupes fidèles à Ali Abdallah Saleh dans le nord de Sanaa.

Par ailleurs, le comité d'organisation de la contestation des jeunes a appelé, dans un communiqué publié tard samedi, à la constitution de comités de vigiles pour protéger les biens publics contre les destructions et les pillages.

Cet appel a été lancé après des pillages qui ont eu lieu samedi à Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen et l'un des foyers de la contestation du régime.

Ces pillages ont été signalés après le retrait du centre de cette ville des forces de sécurité qui ont réprimé durement ces derniers jours plusieurs manifestations hostiles au régime.

Le Nouvel Observateur - AFP

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 21:39

MOSCOU - La Russie s'est dite préoccupée samedi par la terrible guerre civile au Yémen et a appelé les autorités du pays au dialogue et à accepter un plan de paix proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), prévoyant notamment le départ du président.

C'est terrible ce qui se passe là-bas. Ce n'est pas simplement une guerre civile, c'est la plus terrible des guerres civiles, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par l'agence Ria Novosti.

Si on pense au sort du peuple yéménite et de l'Etat du Yémen, alors, bien sûr, tous ceux qui sont impliqués dans ces évènements devraient conclure au plus vite des accords basés sur l'initiative du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse à Odessa (Ukraine).

Fin mai, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a refusé de signer l'accord de transition proposé par la CCG, qui prévoit notamment la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission du président.

Le président yéménite, au pouvoir depuis plus de trois décennies, fait face à un mouvement de contestation sans précédent.

Vendredi il a été blessé, ainsi que plusieurs responsables de premier rang, dans le bombardement de la mosquée du palais présidentiel.

Selon une source diplomatique, citée par l'agence Ria Novosti, la Russie envisage d'évacuer tous ses ressortissants présents au Yémen.

Nous envisageons la possibilité d'évacuer tous les Russes. Selon nos informations, ils sont environ 1.000, a déclaré samedi cette source.

Cette information a néanmoins été démentie un peu plus tard par le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères.

La question d'évacuer tout le personnel des établissements russes au Yémen ne se pose pas, a-t-il déclaré, cité par l'agence Interfax.


(©AFP / 04 juin 2011 20h05)

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 21:38

 

Par Hélène Favier avec agences

 

Publié le 3 juin 2011 à 14h50 Mis à jour le 4 juin 2011 à 20h59

Les soldats continuent à quadriller la capitale Sanaa mais des défection ont eu lieu samedi au sein de l'armée yéménite.

Les soldats continuent à quadriller la capitale Sanaa mais des défection ont eu lieu samedi au sein de l'armée yéménite. © REUTERS

Blessé vendredi, le président yéménite serait en route pour l'Arabie Saoudite.

L'incertitude demeure quant au sort du président yéménite Ali Abdallah Saleh, blessé à la tête vendredi lors d'une attaque sur le palais présidentiel. Selon la chaîne Al Arabia, il aurait été hospitalisé en Arabie Saoudite, tout comme son Premier ministre Ali Moujawar. L'information a été démentie samedi par le vice-ministre yéménite de l'Information, Abdou al Djanadi, mais une source gouvernementale saoudienne a affirmé samedi soir que le président Saleh était bien en route vers l'Arabie Saoudite.

Après de nouveaux heurts samedi, les lignes bougent dans le pays, comme le montre la défection, samedi après-midi, du commandant de la 33e division blindée de l'armée yéménite. Le général Hachedi a annoncé sa défection après avoir rappelé, sous la pression d'un groupe de ses officiers et soldats, des troupes envoyées ces deux derniers jours dans le centre de Taëz pour réprimer des protestations hostiles au régime, a indiqué la source militaire.

"Je me porte bien"

Tout va bien, estime en revanche le chef d'Etat yéménite. Ce dernier s'était voulu rassurant vendredi soir. "Je me porte bien, je suis en bonne santé", a-t-il, lui-même, assuré dans un message dont le seul le son a été diffusé. Quelques heures plus tôt, le ministère de la Défense avait démenti l'information de la chaîne d'opposition Souhail TV, selon laquelle le président yéménite était mort.

Demeure toutefois un cafouillage inquiétant dans les annonces de l'exécutif du pays. Le ministère de la Défense a d'abord indiqué que le chef d'Etat devait s'adresser à la nation dans la soirée. Mais, c'est finalement le vice-ministre de l'Information qui a pris la parole devant les journalistes et la télévision d'Etat. Enfin, le son du discours du président a été diffusé à la télévision.

Mais, depuis l'attaque, les Yéménites n'ont pas vu leur président, semant l'incertitude dans le pays.

Ali Abdallah Saleh, le président yéménite

Ali Abdallah Saleh, le président yéménite © REUTERS

Le palais présidentiel a été touché par des obus lors de combats entre les troupes fidèles au chef de l'Etat et les miliciens tribaux du clan Hached. Selon un premier bilan, le président donc et le vice-Premier ministre sont blessés et soignés à l'hôpital militaire de Sanaa, ainsi que le président du Parlement qui est dans un état critique. L'imam de la mosquée, trois membres de la garde présidentielle et quatre autres personnes ont également trouvé la mort dans cette attaque.

La France demande à ses ressortissants de quitter le pays

Suite à la dégradation de la situation le Quai d'Orsay, sur son compte Twitter, a demandé aux Français sur place de quitter le pays "sans délai".

Au Yémen, les affrontements qui opposent les forces gouvernementales aux combattants anti-Ali Abdallah Saleh et aux chefs tribaux ont fait au moins 155 morts depuis dix jours. L'opposition réclame le départ du président Saleh au pouvoir depuis près de trente-trois ans. Depuis le début des troubles en janvier, les heurts ont fait environ 370 morts.

L'attaque de vendredi contre le palais présidentiel vendredi s'élève désormais à 11 morts et 124 blessés, a annoncé samedi un responsable du gouvernement. Ce bombardement est intervenu alors que les combats s'étendaient à une grande partie de la ville. Les combats à l'arme lourde, d'abord concentrés dans le nord de la capitale, se sont, en effet, étendus pour la première fois vers le sud de la ville.

Chaos yéménite et Al-Qaïda

Les Etats-Unis, qui redoutent que le chaos yéménite renforce Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), ont envoyé cette semaine un émissaire en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, le conseiller antiterroriste de Barack Obama, John Brennan, pour tenter d'y trouver des pistes de sortie de crise.


Le président Saleh a plusieurs fois refusé de signer un accord de transition négocié par ses puissants voisins du Golfe, qui prévoyait son départ dans un délai d'un mois et la création d'un gouvernement d'union en échange de l'immunité. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a néanmoins affirmé vendredi avoir été mandaté par son homologue yéménite pour contacter plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, afin d'aider le Yémen à organiser des élections, étape avant son départ du pouvoir.

Vous pouvez suivre l'évolution de la situation au Yémen sur les comptes Twitter de Ahmed Zabara et Alaa Jarban.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 21:37

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est attendu samedi soir en Arabie saoudite où il sera soigné pour des blessures au cou et à la poitrine, a déclaré samedi sous le sceau de l'anonymat une source gouvernementale saoudienne.

Le vice-ministre yéménite de l'Information avait peu auparavant démenti des informations diffusées par les chaînes de télévision Al Djazira et Al Arabia selon lesquelles Saleh serait

en route pour l'Arabie saoudite. Saleh a été blessé vendredi lors du bombardement de son

palais de Sanaa par des insurgés. Sept autres personnes ont été tuées lors de cette attaque. Saleh fait l'objet de pressions croissantes pour qu'il accepte de céder un pouvoir qu'il exerce depuis près de 33 ans.

 

lien: http://lci.tf1.fr/filnews/monde/le-president-yemenite-attendu-samedi-soir-en-arabie-saoudite-6517946.html

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