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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 03:41
 
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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 05:36

Verdict de Belhassen Trabelsi

Les Tunisiens de Montréal sont peu surpris

 

Verdict de Belhassen Trabelsi - Les Tunisiens de Montréal sont peu surpris

Belhassen Trabelsi a résidé au Château Vaudreuil, à Vaudreuil-Dorion, avec sa femme, ses quatre enfants, ainsi qu'une nourrice.  © AFP PHOTO / ROGERIO BARBOSA

 

La communauté tunisienne de Montréal n'a pas été surprise de la décision, prise par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié, d'ordonner des mesures de renvoi à l'égard de Belhassen Trabelsi, beau-frère du président tunisien déchu, Ben Ali.

«Je m'y attendais. Belhassen Trabelsi ne s'est même pas présenté à son audience le 23 avril et ses avocats n'avaient pas présenté assez de preuve», a expliqué Nadia, une Tunisienne.

En effet, le beau-frère du président tunisien était absent à son audience publique. M. Trabelsi devait justifier sa faible présence sur le sol canadien — 25 jours seulement avant sa fuite en janvier 2011 — car l'obtention de la résidence permanente impose un temps de présence minimum au Canada. Il était pourtant dans l'obligation d'y assister afin de donner les raisons de sa non-résidence dans une période d'au moins 730 jours sur une période de cinq ans au Canada, et peut-être voir augmenter ses chances de garder son statut de résident permanent.

Transparence réclamée

La communauté tunisienne reste tout de même déçue de la lenteur du gouvernement fédéral.

Effectivement, les autorités tunisiennes avaient déjà envoyé un dossier d'extradition en janvier 2011, complété le 18 avril 2012. De plus un mandat d'arrêt international a également été émis afin d'extrader Belhassen Trabelsi. Rien n'a encore été fait par le gouvernement canadien.

Néanmoins, le geste le plus attendu par la diaspora du Canada concerne celui du gel des avoirs. «Nous dénonçons le manque de transparence dans ce dossier, a évoqué le porte-parole du collectif Tunisien au Canada, Malek Letaïef. Les autorités canadiennes ne nous disent pas ce qui a été gelé ni même quand ce gel a été fait, à part 122 000 $.»

«Tout son argent s'est déjà envolé. Pourquoi se casse-t-il la tête à vouloir rester ici, j'espère qu'il sera extradé et qu'il moisira dans une prison en Tunisie», a témoigné Mohamed, un citoyen canado-tunisien.

Belhassen Trabelsi a perdu sa résidence permanente, certes, cependant il lui reste encore une carte à jouer, puisque ce dernier a déposé une demande de réfugié. Il pourrait donc rester au Canada avec sa famille jusqu'à ce que sa demande soit entendue. canoe.ca

 

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Belhassen Trabelsi perd son statut de résident permanent au Canada

 

Absent de son audience le 23 avril dernier, Belhassen Trabelsi n'a pas réussi à convaincre la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) qui vient de rejeter son appel et confirmer son interdiction de séjour au Canada. Voici son rapport. 

N'ayant pas vécu au Canada pendant deux des cinq années précédentes, le statut de «résidents permanents» avait été retiré à Belhassen Trabelsi et sa famille. La Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) vient de rejeter son appel et confirmer son interdiction de séjour au Canada.

Selon le rapport de la CISR, Belhassen Trabelsi a déclaré lors d'un questionnaire intitulé Perte de résidence – Considérations d'ordre humanitaire : «Je risque d'être torturé avec ma famille, d'être attaqué physiquement par la population voir même assassiné comme c'est le cas de mon neveu.». Cela n'a pas été suffisant pour convaincre la commission qui a évoqué les poursuites judiciaires par les autorités tunisiennes contre Belhassen Trabelsi tout en précisant qu' «aucune preuve n'a été déposée devant ce tribunal démontrant que les autorités tunisiennes mettraient les enfants de l'appelant principal en danger ou les détiendraient. D'autant plus que l'appelant principal a deux autres enfants qui n'ont pas fui la Tunisie avec lui. Aucune preuve n'a été produite qui démontrerait que ses enfants sont ciblés par les autorités tunisiennes. Aucune preuve n'a été produite à l'effet que l'épouse de l'appelant principal est ciblée par les autorités tunisiennes et que ses deux filles ne pourraient pas rester avec leur mère advenant le cas que l'appelant principal doive purger une peine d'emprisonnement».

La commission conclut donc son rapport par un rejet des appels et confirmer les mesures d'interdiction de séjours visant Belhassen Trabelsi, son épouse, Zohra Jilan Trabelsi, et ses deux filles, Soufia et Zein Trabelsi.

Belhassen Trabesli, en fuite au Canada depuis le 14 janvier 2011 a adressé le 12 avril dernier, une lettre d'excuses aux Tunisiens. La perte du statut de résident permanent ne signifiera pas cependant pas son retour immédiat. Selon la presse canadienne, le beau-frère du Président déchu n'a pas épuisé tous ses recours, et a fait une demande d'asile au Canada. Il pourrait donc rester encore plusieurs mois au Canada.

Le rapport complet de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié est accessible icitekiano

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 06:27

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 08:09

 

 

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Leïla Trabelsi: coiffeuse, présidente, et maintenant écrivaine?

 

Leïla Trabelsi, épouse de l’ancien président Ben Ali en fuite en Arabie saoudite depuis le 14 janvier 2011, est-elle sortie de l’ombre pour raconter sa «Vérité» dans un livre qui paraîtra à Paris le 24 mai 2012 ?

 

Dès l’annonce de cette sortie par le site français de vente de livres sur le web Amazone.fr, les Tunisiens se sont déchaînés. Sur les réseaux sociaux et dans quelques médias, ils appellent à boycotter ce livre qui n’a rien à voir, selon eux, avec «La» vérité, par allusion au titre du livre, ‘‘Ma Vérité’’, publié par les éditions du Moment en France.

Vexés par cette sortie intempestive de l’ex-Première dame, après 15 mois de silence, dans son exil doré en Arabie Saoudite, les internautes tunisiens ont commencé à «déballer» tout ce qu’ils ont sur le cœur à propos de cette femme de fer qui les a gouvernés (à l’ombre de son dictateur de mari) pendant plusieurs années et qui avait un passé peu reluisant. Ils ont commencé tout d’abord par mettre à nu son ascension sociale grâce à ses multiples rencontres amoureuses, en publiant une partie de son CV non autorisé.

Sur cette dame la plus honnie par les Tunisiens, née, il y a 55 ans dans un quartier populaire de la Médina de Tunis, dont le père était vendeur de fruits secs et avait 11 bouches à nourrir, il y a beaucoup d’histoires à raconter.

Avec un petit diplôme (brevet de formation), Leïla Trabelsi devient tout d’abord coiffeuse, ensuite fonctionnaire dans une agence de voyages avant de devenir en 1984 maîtresse attitrée de l’ancien président, avant de prendre la place de Naïma Kefi, son épouse et mère de ses trois filles, et de devenir la première «dame» de Tunisie.

Leïla n’aime pas se faire oublier, elle sait surprendre et au moment où il faut, et continuera à habiter l’esprit des Tunisiens à travers un parcours unique. Et la dernière des dernières, celle que Catherine Graciet et Nicolas Beau ont surnommée ‘‘la Régente de Carthage’’ – titre du livre publié aux éditions de La Différence en 2009 – signe aujourd’hui elle-même son premier livre : «Ma Vérité» et met sur sa jaquette sa photo de femme voilée. Lunettes de luxe, foulard en soie tout blanc, l’«auteure» (qui a dû se faire aider, à l’occasion, par un plumitif) chercherait à expliquer que ce qui s’est passé le 14 janvier 2011 et sa fuite avec son mari sont un coup d’Etat et non une révolution spontanée.

La plupart des membres de la famille de la sulfureuse Leïla sont actuellement en détention, notamment son neveu Imed Trabelsi, qui court de lourdes peines. D’autres, comme Belhassen, le parrain de la mafia des Trabelsi, sont en fuite à l’étranger. Tout comme elle et son mari, condamnés par contumace à plusieurs reprises pours différents délits.  kapitalis

 

 

 

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La fortune de Leïla Trabelsi en route pour la Tunisie?

 

Deux informations concomittantes sur l’ancienne première dame de Tunisie, Leila Ben Ali Trabelsi. La première c’est que Leïla Trabelsi est en passe de devenir une écrivaine avec la publication de ses mémoires. La deuxième nouvelle, c’est la saisie de 28 millions de dollars sur un compte libanais à son nom.

«Le président de la commission nationale pour la restitution des fonds placés à l'étranger, Mustapha Kamel Nabli a annoncé le 3 avril, que 28 millions de dinars placés sur un compte au Liban, au nom de l'épouse du président déchu, Leila Trabelsi vont être restitués cette semaine à la Tunisie», rapporte le site Tunisia.

Mustapha Kamel Nabli a également ajouté que sa commission n'épargnera aucun effort pour récupérer l'argent spolié. Un thème cher aux Tunisiens, ayant la conviction d’avoir été volé pendant trop longtemps.

Toutefois la route est encore longue pour mettre la main sur les avoirs des anciens dirigeants arabes en fuite comme Ben Ali, en prison comme Hosni Moubarak ou mort comme l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi.

Mustapha Kamel Nabli a par ailleurs indiqué que les pays européens ne coopèrent pas de façon satisfaisante avec la Tunisie dans ce domaine.

«Il semblerait que la grande partie des avoirs détournés se trouve au Qatar et aux Emirats Arabes Unis», précise le site tunisien. slateafrique

 


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Un bel élan démocratique de la société civile!

Sous l’impulsion de la «révolution du Jasmin», les sociétés civiles tunisienne et française se sont rencontrées le week-end dernier pour un partage d’expérience. Respect s’y est rendu; retour sur un week-end tunisois festif !

 

Vendredi 30 mars, la douane de l’aéroport de Carthage-Tunis est bondée. Pas moins d’une heure avant de passer devant le policier qui scrute minutieusement les documents des voyageurs.

Assez de temps pour observer les Tunisiens un an après ces journées agitées de janvier 2011 qui ont causé la chute de Ben Ali. La foule est diverse, autant de cheveux au vent que de femmes voilées, plus d’hommes habillés à l’européenne qu’en tenue traditionnelle, autant de dialogues en français qu’en arabe. Bref, un joli melting pot qui tranche avec les descriptions apeurées d’un pays en proie à l’élan islamiste politique !

Après l’épreuve du policier, les équipes du forum accueillent les participants avec un sens de l’organisation pointu : on nous tend un sac portant le logo de l’événement, contenant programme, plan de la ville, stylo, carnets et tout ce dont on peut avoir besoin en cette occasion. Les bus nous conduisent directement à la Cité des Sciences de Tunis, dont le globe bleu n’est pas sans évoquer une autre structure homonyme.

Sur place, des stands tenus par de nombreuses associations tunisiennes qui interviennent sur tous les champs (éducation, handicap, sport, entraide, droit des femmes…).

Autant d’occasions de constater que les tunisiens n’attendent pas après leur gouvernement pour se prendre en main. On y croise d’ailleurs les journalistes du Tunisie Bondy Blog, venus de France transmettre aux locaux le concept du journalisme citoyen.

En parallèle, se tiennent des conférences et des ateliers ou interviennent des professionnels et responsables issus des deux rives de la méditerranée.

Les thèmes abordés sur les deux jours : comment se fédérer, comment travailler avec les médias, la société civile médiatrice dans les conflits, le droit des femmes, le micro-crédit, les enjeux environnementaux, et tant d’autres. Dans les salles, le public échange avec les intervenants, les cartes de visite circulent. Les Tunisiens ont soif d’action, de citoyenneté, de bonnes idées qu’ils s’empresseront de mettre en pratique pour faire avancer des problématiques très concrètes.

Respect Mag était d’ailleurs convié à partager son expérience lors de l’atelier qui concernait les relations entre les associations et les médias. Nos méthodes de travail ont éveillé la curiosité de l’assistance.

En parallèle de ces sessions de travail, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands. Les participants ont pu approfondir différents contact noués au forum lors des cocktails qui se sont tenus dans de prestigieux lieux tunisois (Résidence de l’ambassadeur de France, Hôtel Africa…). Clou de ce week-end : le concert de Grand Corps Malade, qui nous a ravit de ses mots touchants et percutants.

Bilan du week-end : de belles rencontres, le partage des idées et expériences, de la convivialité, un bel accueil… et le plaisir de voir un peuple longtemps opprimé se prendre en main, avec enthousiasme.

En savoir plus sur le Forum Tunisie 2012  , Bilguissa Diallorespectmag

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 18:59

Dernières nouvelles

 Saïda Agrebi libérée

 Saïda Agrebi, qui avait fui la Tunisie l'été dernier, a été arrêtée lundi matin lors d'un contrôle de routine alors qu'elle arrivait du Brésil. Elle a été arrêtée en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par un magistrat tunisien en août 2011.


Au lendemain de son arrestation, Mme Agrebi s'est présentée mardi à la justice française et il a été décidé de la libérer, nous annonce son avocat.

Contacté par Espace Manager, Maitre Radhouane Belaiba, indique qu'il est fort probable que l'extradition de sa cliente ne soit pas accordée et ce en se rapportant au Code de procédure pénale (France) qui stipule dans un de ses articles que "Lorsque le crime ou le délit à un caractère politique ou lorsqu'il résulte des circonstances que l'extradition est demandée dans un but politique ".

Il est à prciser qu'il n'y aura pas d'extradition, du moins ces jours-ci, et les autorités tunisiennes auront 40 jours pour faire parvenir à la justice française la demande d'extradition. Affaire à suivre
source espacemanager

 

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Saïda Agrebi sera cet après-midi à Tunis !?

C'est aujourd'hui, mardi 13 mars, que Saïda Agrebi sera extradée vers la Tunisie, rapporte Mosaique FM.

Saida Agrebi a été arrêtée dans la soirée du dimanche 11 mars 2012 à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle en France, alors qu'elle venait d'un vol depuis le Brésil.

Hier, après son arrestation, la Tunisie a demandé officiellement son extradition.

En juin dernier, le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis avait formulé une demande d'extradition internationale à son encontre.

Saida Agrebi avait quitté la Tunisie le 30 juillet dernier, alors que plusieurs chefs d’inculpation étaient retenus contre elle, principalement pour sa mauvaise gestion de l'organisme « Mères de Tunisie ». Elle est passible des peines prévues par les articles « 82, 98, 99, 172, 175, 176, 177 et 32 » du Code pénal.

Donc, à en croire Mosaique FM, cet après-midi, Saïda Agrebi sera accueillie à bras ouverts. À quelques jours de la fête de l’indépendance, le gouvernement retrousse ses manches … espérons le même sort pour Ben Ali and Co, ou du moins pour l'argent du peuple !

Toutefois, selon la TAP qui cite l'agence AFP, Saida Agrebi devait être présentée aujourd'hui au parquet général à Paris qui entend demander son placement sous contrôle judiciaire.webdo.tn

 

 

 

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Saïda Agrebi, symbole de la Tunisie de Ben Ali, a été arrêtée à Paris

 

Saïda Agrebi, amie intime de l’ancienne première dame détestée des Tunisiens, Leïla Trabelsi, faisait la propagande du régime de Zine El Abidine Ben Ali sous le couvert de son association, l’Organisation tunisienne des mères. Aux premières heures de la révolution qui avait chassé Ben Ali du pouvoir le 14 janvier 2011, la police l’avait empêchée de fuir, alors qu’elle tentait de prendre l’avion, déguisée en infirme, dans un fauteuil roulant.

Mais ensuite, c’est en toute légalité qu’elle avait quitté le territoire tunisien, le 30 juillet. « La police des frontières avait bien donné l’alerte, mais aucun mandat n’avait été émis à son encontre. Le procureur de la République du tribunal d’instance de Tunis a ensuite été démis de ses fonctions. Cela avait créé une véritable onde de choc dans l’opinion », rappelle Mokhtar Trifi, avocat et président d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. 

Le 3 août, un mandat d’arrêt international était finalement émis, à la suite d’une plainte pour corruption au sein de son association. Et c’est lors d’un contrôle de routine à l’aéroport Charles-de-Gaulle, lundi 12 mars au matin, que Saïda Agrebi a été arrêtée, à son arrivée du Brésil. Les autorités tunisiennes ont, dès lors, quarante jours pour réclamer son extradition, après son placement sous contrôle judiciaire, attendu le 13 mars, par la cour d’appel de Paris.

LES RELATIONS AVEC L’ARABIE SAOUDITE PRIMENT

Les avocats connus sous le nom de « groupe des 25 » avaient été les premiers à s’indigner de la mollesse de l’ancien gouvernement intérimaire, qui avait laissé s’échapper une figure de l’ancien régime – d’autant qu’au même moment, deux anciens ministres emprisonnés étaient libérés. « Le nouveau gouvernement n’a pas, lui non plus, de ligne politique claire. Veut-il des poursuites ou la conciliation avec les dignitaires de l’ancien régime ? », s’interroge l’avocat Amor Safraoui, l’un des fondateurs du groupe et de la Coordination nationale indépendante pour la justice transitionnelle. 

Le flou politique est, à ses yeux, manifeste : « Les bonnes relations de la Tunisie avec l’Arabie saoudite priment sur l’exigence d’extradition de l’ancien président Ben Ali, qui y réside : c’est ce qu’a affirmé le premier ministre Hamadi Jebali après son déplacement mi-février en Arabie saoudite. Il en va de même pour les relations avec le Qatar, qui accueille le gendre de l’ancien président, Sakher El  Materi. » Cet homme d’affaires de 30 ans, marié à Nesrine Ben Ali, une des filles de l’ancien dictateur, y a obtenu un statut de résident permanent.

Le lobbying du groupe des 25 a contribué à remettre en prison les deux ex-ministres libérés, Bechir Tekkari (justice) et Abderrahim Zouari (transports).« Dès février 2011, face au manque de réactivité des autorités, on a déposé une quarantaine de plaintes pour corruption et malversations à l’encontre de personnalités de l’ancien régime », précise Amor Safraoui.

114 PERSONNES ONT VU LEURS BIENS SAISIS

Certaines d’entre elles ont débouché sur des arrestations, dont celles de trois proches conseillers du président déchu : l’ancien ministre de l’intérieur Abdallah Kallel, le conseiller Abdel Aziz Ben Dhia et le ministre conseiller à la présidence qui avait la haute main sur l’information, Abdel Wahab Abdallah. Ils sont tous les trois, avec Ahmed Iyadh Ouederni, ministre directeur du cabinet présidentiel pendant dix ans, les seuls non-membres des familles Ben Ali, Trabelsi et familles alliées à figurer sur la liste des 114 personnes dont les biens et avoirs ont été saisis en vertu du décret-loi du 14 mars 2011 sur l’expropriation des biens spoliés au profit de l’État.

Une poignée d’autres responsables, dont l’ancien secrétaire général du parti RCD (dissous), Mohamed Ghariani, sont également sous les verrous. La commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation – qui ne fonctionne plus depuis le décès de son président le 2 janvier dernier – a examiné 6 000 dossiers et en a transmis 400 à la justice. 

Par ailleurs, 460 hommes d’affaires ont l’interdiction de quitter le territoire, décision qui, elle aussi, jette le trouble. « Comment concilier, d’un côté, l’impératif de rendre justice en préservant les intérêts des victimes et en les dédommageant, afin que personne n’échappe à la sanction, et, de l’autre, les intérêts économiques du pays, tout en s’acheminant vers la réconciliation nationale ? », s’interrogeait, le 6 février, le ministre des droits de l’homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou.   la-croix

 

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Leïla Ben Ali, la femme fatale

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Leïla Ben Ali à l'ouverture du 3e congrès de l'organisation de la femme arabe, à Tunis en 2010. © Hassene Dridi/Sipa 

 

 

Avec son époux, Leïla Ben Ali, la première des trois reines déchues dont nous parlons dans ce dossier (avec Suzanne Moubarak et Safia Kaddafi), a régné sans partage sur la Tunisie pendant vingt-trois ans. La femme de Zine el-Abidine Ben Ali incarne les vertiges du pouvoir : ambitions démesurées, clanisme familial, enrichissement personnel... L'aveuglement de cette petite fille des quartiers pauvres aura précipité la chute du couple présidentiel, parti en exil en Arabie saoudite.  

 

Toutes deux avaient une soif démesurée d'argent et de pouvoir. Leïla Trabelsi, la femme de l'ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, rappelle à bien des égards Imelda, l'épouse de Ferdinand Marcos, l'ancien président des Philippines. Toutes deux ont été de ravissantes jeunes femmes, belles et ambitieuses. Ces ex-premières dames symbolisent l'extravagance et les vertiges de deux règnes sans partage - de 1965 à 1986 pour Marcos, de 1987 à 2011 pour Ben Ali - interrompus brutalement par des révoltes populaires. Dans leur fuite, Imelda et Leïla ont laissé derrière elles les traces de leur coquetterie sans limites : trois mille paires de chaussures pour la première, un millier pour la seconde... Contraints à l'exil, les Marcos comme les Ben Ali ont ensuite été poursuivis par la justice de leur pays.

 

À Djeddah, le couple Ben Ali - qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international déposé par la justice tunisienne - est logé dans l'un des palais d'hôtes entretenus par la famille royale saoudienne. Le 15 janvier, quelques heures après leur arrivée, un général s'est présenté. Le discours a été clair : il n'y aura pas d'avion pour rentrer au pays et seuls les contacts avec la famille sont autorisés. Il leur a ensuite fourni des téléphones portables avec des cartes de l'opérateur Mobily. Ben Ali ayant quitté Tunis sans rien emporter, Leïla s'est rendue au centre commercial Red Sea Mall avec son fils, Mohamed, sa fille Halima et le fiancé de celle-ci, Mehdi Ben Gaied, pour lui acheter des vêtements. Le lendemain, les autorités saoudiennes lui ont envoyé un tailleur. Selon plusieurs témoignages recueillis depuis, l'ancien président tunisien évite de regarder les chaînes d'informations satellitaires, contrairement à Leïla, qui a ainsi assisté à la découverte des fastes du palais de Sidi Dhrif. « Je vais porter plainte. Ce n'est pas normal qu'ils ouvrent ma maison de cette manière. Cherchez un avocat pour porter plainte », a-t-elle apostrophé Ben Ali.

 

 

« Leïla et son mari continuent de vivre à Djeddah et, contrairement à ce qui a été dit, ils n'ont jamais mis les pieds à Abha, dans le sud de l'Arabie saoudite.»

 

 

Une semaine après son arrivée à Djeddah, accompagnée de sa fille Halima, du fiancé de celle-ci et d'une dame se faisant appeler Souad Trabelsi, elle s'est rendue à La Mecque pour la omra (petit pèlerinage), alimentant la rumeur d'une fuite. Depuis, Ben Gaied est rentré à Tunis, où il a été entendu comme témoin par un juge d'instruction. Leïla et son mari continuent de vivre à Djeddah et, contrairement à ce qui a été dit, ils n'ont jamais mis les pieds à Abha, dans le sud de l'Arabie saoudite. Ben Ali n'a pas non plus été hospitalisé. Son ex-épouse, Naïma Kefi, restée à Tunis, sa fille Nesrine (mariée à Mohamed Sakhr el-Materi), réfugiée au Qatar, et Belhassen Trabelsi, en fuite au Québec, ont pu lui téléphoner à l'époque pour s'en assurer. Depuis, le couple présidentiel poursuit une vie d'exilés à la retraite...

 

Une retraite dorée à laquelle rien ne destinait Leïla, née dans un quartier pauvre de la médina de Tunis, rue de la Carrière, impasse du Mortier, dans une vieille maison où s'entassaient ses dix frères et soeurs. Son père, Mohamed, s'adonne au petit commerce informel dans les souks. Sa mère, Saïda, est domestique dans un hammam. Au milieu des années 1970, la famille déménage à Khaznadar, à l'ouest de Tunis. La jeune Leïla quitte le lycée, travaille comme secrétaire et séduit un homme d'affaires, qui l'épouse. Le mariage dure trois ans. En attendant que le divorce soit prononcé, elle travaille au gré des occasions et de ses connaissances : hôtesse de l'air sous le pseudonyme de Monia, secrétaire dans une entreprise de bâtiment, commerciale voyageant entre Tunis, Paris, Rome... Elle s'affiche dans les restaurants chics. « Leïla Gin » - sa boisson préférée -, ou « Leïla Jean » - en référence à son pantalon moulant -, commence à avoir sa petite réputation.

 

 

Fausse échographie


Grand amateur de jolies filles, le jeune Ben Ali remarque cette brunette aguichante après sa nomination comme directeur général de la sûreté nationale à la suite des émeutes de janvier 1984. Elle joue de sa beauté. Il cède à ses charmes. Leïla a pris sa décision : elle sera la maîtresse de ce militaire décidé à monter très haut. Après son expérience de quatre ans comme ambassadeur en Pologne, il a secrètement résolu de succéder à Habib Bourguiba. En janvier 1987, la jeune femme donne naissance à leur premier enfant, Nesrine. Quelques mois plus tard, le 7 novembre, Ben Ali écarte Bourguiba.

 

Leïla s'installe au palais présidentiel de Carthage et, fin 1991, tombe enceinte une deuxième fois. Est-ce un garçon ? Fausse échographie à l'appui, elle fait croire à son amant que oui. Le contrat notarié de mariage est conclu en mars 1992, quatre mois avant la naissance du bébé... une petite fille, Halima.

 

C'est le début d'une ascension vertigineuse. La nouvelle première dame va passer du statut de maîtresse dépendante à celui d'épouse dominante. Ses dix frères et soeurs, avec leurs enfants, ont un accès libre au palais présidentiel. Chaque mois, chacun reçoit de la présidence une enveloppe contenant entre 200 000 et 300 000 dinars (100 000 à 150 000 euros) en cash. Très vite, grâce à leur patronyme et aux passe-droits qui vont avec, ils vont « voler » de leurs propres ailes en se lançant à corps perdu dans le business.

 

Dotée d'un fort caractère, la mère, Saïda, surnommée affectueusement Hajja Nana, acquiert une grande influence. C'est auprès d'elle que Leïla puise mille et une recettes pour envoûter son mari. Tout y passe : l'encens, la magie, le recours régulier à des « spécialistes », dont une Marocaine. Ben Ali ne refuse presque rien à sa belle-mère, même des postes ministériels pour ses protégés. Lorsque cette dernière décède, en 2008, Leïla demande à son mari de décréter un deuil national de trois jours. Il refuse. La colère de l'épouse sera mémorable. Rien ne doit lui résister.

 

« Cessez de parler de ma femme, sinon je suis capable de vous liquider.»

Message de Ben Ali à un journaliste


 

 

Méthodiquement, elle pousse son époux à faire le tri dans son entourage immédiat, ne gardant pratiquement que ceux qui font allégeance aux Trabelsi. Petit à petit, le clan étend sa toile : à la présidence, au sein du gouvernement, à la tête des administrations, dans les grandes entreprises ou banques publiques, aux comités de direction de sociétés privées... Un simple appel téléphonique suffit pour obtenir un crédit ou effacer une ardoise. Pour les privatisations, particulièrement juteuses, l'obtention de marchés publics ou de concessions, l'« arbitre » Ben Ali répartit les prébendes.


Parallèlement, Leïla se constitue un réseau au sein de la société civile avec l'association caritative Basma, qu'elle fonde en 2000 et qui va se transformer très vite en pépinière pour courtisanes. Au très select club Alyssa, qu'elle a ouvert à deux pas du palais de Sidi Dhrif, les épouses de ministres et d'hommes d'affaires se pressent pour deviser gentiment, siroter du thé mijoté au feu de bois et jouer à la « chkobba », en une surréaliste réplique des réceptions de Marie-Antoinette au Petit Trianon. Leïla excelle à ce jeu de cartes dans lequel gagne celui qui ramasse le plus de cartes, porte le plus de coups à l'adversaire et emporte le 7 de carreau - ce chiffre a fait l'objet d'un véritable culte durant l'ère Ben Ali.

 

 

La "dame de Carthage"


Pour rapprocher les siens des grandes lignées bourgeoises de la banlieue nord de Tunis, la « dame de Carthage » multiplie les alliances. Elle a marié son frère Belhassen avec l'une des filles de Hédi Djilani, l'ancien patron des patrons. Sa fille Nesrine a jeté son dévolu sur Sakhr el-Materi, qui appartient à une grande famille de la bourgeoisie tunisoise. Halima, sa cadette, qui ne porte pas les Trabelsi dans son coeur, s'est fiancée avec Mehdi Ben Gaied, issu également d'une grande famille.


L'étoile de Leïla va briller de mille feux en février 2005. Âgée de 48 ans, elle donne à Zine el-Abidine Ben Ali, 68 ans, un héritier mâle, Mohamed. L'année précédente, le couple, profitant d'une visite de travail aux États-Unis, avait effectué un séjour privé et très discret en Californie, destination célèbre pour ses cliniques de fécondation in vitro offrant la possibilité de choisir le sexe de son enfant.


L'équilibre des forces au sein du couple est bouleversé. Leïla prend le dessus sur son époux, sous traitement pour un cancer de la prostate. Les chancelleries commencent à élaborer les hypothèses pour la succession, et on chuchote même le nom de Leïla. Ben Ali est devenu un « président à mi-temps ». Il se rend le matin au palais de Carthage, où il laisse les parapheurs traîner des semaines sur son bureau, rentre à l'heure du déjeuner au palais de Sidi Dhrif, à cinq minutes de route. Il y consacre l'après-midi à jouer avec Mohamed et la soirée à discuter des grandes et petites affaires avec Leïla et le frère préféré de celle-ci, Belhassen. Les deux Trabelsi initient les décisions, lui ne fait qu'apposer le sceau présidentiel.

 





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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 03:17

 

 
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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 04:29

 

 

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Moncef Marzouki va vendre les palais présidentiels pour promouvoir l'emploi


Aussitôt après avoir pris ses fonctions, le nouveau président tunisien Moncef Marzouki a annoncé vendredi qu'il mettra en vente les palais présidentiels construits par son prédécesseur Zine El Abidine Ben Ali pour consacrer les recettes à la promotion de l'emploi, a rapporté l'agence officielle TAP.

Selon l'agence, il ne gardera que celui de Carthage où il a établi ses quartiers.

Le problème du chômage, qui affecte plus de 700.000 personnes dont quelque 200.000 diplômés de l'enseignement supérieur, est le plus grand défi auquel le pays est confronté.

Le défenseur des droits de l'Homme, venu au pouvoir à l'issue des premières élections libres organisées en Tunisie en octobre dernier, a par ailleurs décidé la restitution des pièces archéologiques se trouvant au palais de Carthage aux musées nationaux.

L'ancien président Ben Ali, qui a été déchu à la suite d'un soulèvement populaire qui l'a fait fuir en Arabie Saoudite en janvier dernier, a fait construire plusieurs palais luxueux, notamment dans la banlieue de Sidi Bousaïd où a été découvert "un trésor" de bijoux précieux, d'importantes sommes d'argent, des milliards en billets de banque libellés notamment en euros et en dollars soigneusement dissimulés. 

tempsreel.nouvelobs 

 

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Nouvelles révélations sur la fuite de Ben Ali

 

 

14 janvier, le jour où Ben Ali est tombé... Dans notre précédent article, nous racontions dans le détail, documents de la justice tunisienne à l'appui, cette journée clé de l'histoire contemporaine: les conditions du départ de l'ancien président Ben Ali, le rôle d'acteurs majeurs comme le général Rachid Ammar, aujourd'hui à la tête de l'armée tunisienne, ou Ridha Grira, l'ancien ministre de la défense, actuellement en détention.

  • Le récit complet de cette journée, c'est ici.

En réponse à notre enquête, le président Ben Ali nous a écrit d'Arabie saoudite, confirmant nos révélations, et relevant l'importance des écoutes des conversations téléphoniques qu'il a passées une fois à bord de l'avion, dont le contenu demeurait inconnu du grand public.

© Mediapart

Mediapart publie ci-contre le document – extrait du dossier de la justice tunisienne relative à «l'affaire de l'aéroport» – qui révèle le sort réservé à ces écoutes. Si elles ne figurent dans aucun procès-verbal, c'est que, selon le ministère de l'intérieur, «le système de contrôle des communications sans fil était en panne ce jour-là»... 

 

Voici la traduction de l'essentiel du document, rédigé par l'enquêteur de la justice tunisienne : «Nous avons écrit au ministre de l'intérieur, correspondance n°99, datée du 28/01/2011, afin de demander à la direction générale de la sûreté présidentielle et de hautes personnalités de nous remettre des copies de tous les enregistrements téléphoniques fixes et portables, du palais présidentiel de Carthage et du salon d'honneur de l'aéroport de Tunis-Carthage, pendant la période du 09/01/2011 au 20/01/2011. Nous avons reçu le 03/02/2011 par l'intermédiaire du capitaine Aymen El Karoui, chef de service des groupes principaux, un appareil d'enregistrement qui contenait les enregistrements des appels téléphoniques fixes de la période demandée. Nous n'avons pas pu récupérer les enregistrements sans fil car, selon le ministère, l'appareil d'enregistrement des appels téléphoniques sans fil est tombé en panne, anomalie que nous avons nous-mêmes constatée en lisant les fichiers LOG (relatifs aux erreurs matérielles).» 

Malgré l'absence de ces écoutes, Mediapart a pu retracer, grâce à de nouveaux documents que nous publions en exclusivité, le détail de la passation de pouvoir au sommet de l'Etat tunisien. (Retrouvez, sous l'onglet «Prolonger», la liste et les fonctions des personnages cités dans l'article.) 


  • Le 14 janvier, peu après 19h, Ben Ali annonce à Mohamed Ghannouchi son retour pour le lendemain matin

 

Après la diffusion à la télévision nationale de l'allocution au cours de laquelle Mohamed Ghannouchi constate la vacance du pouvoir, l'ex-président Ben Ali appelle Hsen El Ouertani, son secrétaire demeuré à Tunis, et lui demande de lui passer Mohamed Ghannouchi. Selon l'extrait de l'audition du premier ministre Ghannouchi, Ben Ali lui demande alors de démentir son communiqué, et annonce son retour pour le lendemain matin.

Mohamed Ghannouchi transmet l'appareil à Fouad Mebazaa, alors président du parlement. C'est finalement le président de la chambre des conseillers (l'équivalent du Sénat en France), Abdallah Kallel, qui répond au président que les trois hommes l'attendront à l'aéroport le lendemain matin. À ce moment, d'après l'extrait de l'audition de Hsen El Ouertani, le colonel Sik Salem, chargé de la sécurité du Palais présidentiel, ordonne au secrétaire de ne plus passer aucun appel téléphonique. 

 

Extrait de l'audition de Mohammed Ghannouchi, page 176Extrait de l'audition de Mohammed Ghannouchi, page 176© Mediapart

 

Extrait de l'audition du colonel Sik Salem, page 23Extrait de l'audition du colonel Sik Salem, page 23© Mediapart

 

Extrait de l'audition de Hsen El OuertaniExtrait de l'audition de Hsen El Ouertani© Mediapart
Lire la suite mediapart.
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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 08:44

Tunisie : suivre les débats de l’Assemblée Constituante à partir de 10H,   samedi 10   décembre 2011 

 

 ou

 

À partir de ce lien 

 

 

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L'ex-président tunisien Ben Ali nous écrit


 

Suite au courrier électronique adressé à Mediapart ainsi qu'à son directeur de la publication, nous reproduisons l'intégralité du droit de réponse de l'ex-président Ben Ali : 

«Messieurs,

En ma qualité d'avocat conseil du Président Zine El Abidine Ben Ali, je vous prie de publier la reponse suivante :

La société éditrice de Mediapart (SAS) propriétaire, éditeur et prestataire des services proposés sur le site wwww.mediapart.fr a publié le 10 novembre 2011 sur le site Mediapart.fr un article intitulé « 14 janvier 2011 à Tunis : le jour ou Ben Ali est tombé », relatif aux événements qui ont précédé et suivi le départ du Président Ben Ali de Tunis.

Certains des faits reportés dans l'article sont inexacts, d'autres incomplets:

1-    Contrairement à ce qu'a reporté l'article à la page 9, le Président Ben Ali n'a jamais demandé au ministre de la défense d'abattre les agents de la brigade antiterroriste. Ceci est documenté et prouvé par l'ensemble des communications téléphoniques - toutes enregistrées - entre le Président Ben Ali et le ministre de la défense, le ministre de l'intérieur et les généraux Ali Seriati et Rachid Ammar. L'exploitation de ces communications téléphoniques révélera la réalité des événements - faussement reportés dans l'article - qui ont eu lieu et clarifiera en tout état de cause ce qui est « non dit » dans cet article.

 

2-   Les faits que reporte l'article relativement aux circonstances du départ du Président Ben Ali de Tunis le 14 janvier sont en partie incomplets et en partie inexacts: Le Président Ben Ali ne s'est jamais enfui de Tunis mais a été la victime d'un coup d'état monté de toutes pièces dont nous résumons les circonstances :

Dans la matinée du 14 janvier 2011, Ali Sariati, directeur général chargé de la Sécurité Présidentielle s'est présenté au bureau du Président Ben Ali pour lui dire que la situation dans la capitale tunisienne est très grave et incontrôlable et qu'il faut faire évacuer la famille tout de suite, que le palais de Carthage et la résidence de Sidi Bousaid sont encerclés par des éléments hostiles des forces de sécurité et lui a même montré du doigt deux vedettes qui sillonnaient la mer entre le palais et la résidence ainsi qu'un hélicoptère qui survolait la région. Il a ajouté que, l'information selon laquelle un agent de sécurité de la garde rapprochée aurait été chargé de l'abattre, est confirmée par les services de sécurité d'un pays ami sans préciser le nom de cet agent ni celui du pays en question. Il a insisté et supplié le président afin d'autoriser sa femme et ses enfants de quitter le pays sans délai. Il a même précisé que l'escorte et l'avion présidentiel sont prêts, y compris le plan de vol pour Tripoli et Jeddah.

Devant la gravité des événements et l'insistance de Ali Sariati, le Président a fini par accepter que sa famille parte pour Jeddah. le convoi quitte alors le palais de Carthage le 14 janvier vers 17h en direction de l'Aouina où l'avion présidentiel était déjà prêt à décoller. Là, Ali Seriati revient à la charge et insiste pour que le Président lui-même accompagne sa famille et revienne après les avoir déposés à Jeddah; soit une absence de quelques heures seulement. Il a même suggéré de l'accompagner et revenir juste après, proposition refusée par le président. Finalement le Président a accepté de partir avec sa famille à destination de Jeddah, quitte à ce que l'avion l'attende à l'aéroport pour retourner tout seul le soir même. Mais l'avion est revenu le 15 janvier sans le Président. La suite des événements est connue: Coup d'état et application de l'article 57 de la Constitution Tunisienne.

L'interrogatoire des membres de l'équipage de l'avion présidentiel et le procès du Général Ali Seriati révèleront la réalité des faits.

Je vous prie de publier ma réponse dans votre prochaine édition à la même place et dans le même format.

Akram Azoury»

 

Ce droit de réponse fait suite à notre article: 14 janvier 2011 à Tunis : le jour où Ben Ali est tombé, paru le 10 novembre, et mérite quelques précisions. 

Ce droit confirme la précédente version du 14 janvier selon l'ex-président Ben-Ali, présentée le 20 juin 2011 dans un communiqué du cabinet de l'avocat Akram Azoury (en voici la version en arabe), qui faisait également état d'un «coup d'Etat planifié».

Basé sur les auditions des personnages clés par la justice tunisienne, dont Mediapart a publié en exclusivité une partie des comptes-rendus (le lecteur pourra les retrouver en intégralité sous l'onglet «Prolonger» de l'article), ainsi que sur notre enquête auprès de la brigade anti-terroriste, de l'armée et du ministère de l'intérieur tunisien, notre article 14 janvier 2011 à Tunis : le jour où Ben Ali est tombé retrace les circonstances du départ de l'ex-président tunisien pour l'Arabie saoudite, où il réside actuellement.

Le premier point du droit de réponse est sans fondement, puisque, à aucun moment, il n'est fait mention dans notre article d'un ordre de l'ancien président Ben Ali «d'abattre les agents de la brigade antiterroriste». Nous citons en revanche l'audition du général Rachid Ammar, qui affirme qu'à deux reprises, l'ex-ministre de la défense Ridha Grira lui a demandé d'éliminer le colonel Samir Tarhouni et ses hommes pour mettre fin à la prise d'otages de la famille Trabelsi.

Le second point du droit de réponse apporte plusieurs précisions sur la matinée du 14 janvier et confirme les révélations de Mediapart. La « menace » contre le palais, dont le chef de la garde présidentielle, Ali Seriati, se serait fait l'écho auprès de l'ex-président Ben Ali, est en effet confirmée par un extrait de l'audition du colonel Sik Salelm, reproduit dans notre précédent article comme suit :

  •  Peu après 16 heures, le colonel Sik Sallem, responsable de la sécurité du palais présidentiel, entend par radio qu'une prise d'assaut du palais par les manifestants est imminente

La radio HF annonce qu'une foule de 5000 personnes menace de prendre d'assaut le palais de Carthage. Un climat de peur s'installe, plusieurs hommes commencent à abandonner leurs postes plutôt que de faire face à cette foule (audition de Sik Sallem).

 

Sur les circonstances du départ de l'ex-président, notre enquête et ce droit de réponse concordent également, comme on peut s'en rendre compte à la relecture de plusieurs passages de notre article : 

  • 16 h 30, Ben Ali accompagne les membres de sa famille pour qu'ils prennent seuls l'avion

Le président Ben Ali quitte le palais pour accompagner sa famille à l'aéroport militaire de l'Aouina: sa femme Leila, Mehdi Ben Gaid (fiancé de Halima), ainsi que Halima (fille de Ben Ali) et Mohamed (fils de Ben Ali). Le vol est bel et bien prévu pour aller directement en Arabie saoudite (pas d'escale en France). Ben Ali a l'intention de regagner le palais par la suite. Le plan du vol 16 indique (voir document ci-dessous) que le décollage est prévu à 17h30 de Tunis-Carthage vers l'Arabie saoudite, mais ne mentionne pas la présence prévue de Ben Ali (dont le nom de code est : TUN 01).

 

  • Peu après 17h , le président Ben Ali est informé par Ali Seriati que sa sécurité n'est plus assurée, et monte dans l'avion

Selon le compte-rendu de son audition, Ali Seriati est informé de la situation et des nombreuses défections au profit de la BAT par le général Ammar. Au pied de l'avion présidentiel, Ali Seriati annonce à Ben Ali que l'USGN et la BNIR ont rallié la BAT: «Monsieur le président, je suis désormais dans l'incapacité d'assurer votre sécurité en Tunisie.» Le président Ben Ali mesure l'ampleur du danger. Sa fille Halima le suppliant de monter à bord, il décide alors d'accompagner sa famille, et demande à Ali Seriati d'attendre Ghazoua (fille de Ben Ali, issue de son premier mariage), ainsi que son époux, Slim Zarrouk, et leurs enfants, afin de leur permettre de fuir vers l'île de Djerba.

 

Le droit de réponse de l'avocat de Ben Ali fait en outre référence à certaines parties des écoutes téléphoniques qui ne figurent pas dans les procès-verbaux des auditions menées par la justice, et dont l'opinion publique tunisienne n'a, pour l'heure, pas eu connaissance. Si elles existent, nous serions les premiers intéressés à publier leur compte-rendu.

source mediapart.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 09:09

Partie I

 

Partie II

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 06:37

ليلى الطرابلسي تهجر بن علي وتغادر إلى دبي نهائياً 

سلطان عبدالله 

 

علمت "إيلاف" من مصادر مطلعة أن زوجة الرئيس التونسي السابق زين العابدين بن علي، ليلى الطرابلسي، غادرت السعودية متجهةً إلى مدينة دبي الإماراتية بصفة نهائية إثر توتر علاقتها مع بن علي.
ليلى الطرابلسي

الرياض: علمت "إيلاف" أن زوجة الرئيس التونسي السابق زين العابدين بن علي، ليلى الطرابلسي، غادرت السعودية متجهةً إلى مدينة دبي الإماراتية.

وقالت مصادر مطلعة في الرياض لـ "إيلاف" إن ليلى الطرابلسي زوجة الرئيس التونسي السابق زين العابدين بن علي غادرت مقر إقامتها في أبها (غرب) السعودية بصفة نهائية باتجاه مدينة دبي الإماراتية إثر توتر علاقتها مع بن علي. وأضافت المصادر التي فضلت عدم الكشف عن هويتها "أن العلاقة بين السيدة التونسية الأولى سابقاً وبن علي تأزمت أكثر بعد محاولة اغتيال شقيقها بلحسن الطرابلسي في كندا".

في المقابل، نفت مصادر إماراتيّة لـ "إيلاف" ذهاب ليلى الطرابلسي إلى مدينة دبيّ، واستندت إلى بيانات من خلال برنامج الجنسية والاقامة الموحد، لتشير إلى أنّ "آخر دخول لها الى الدولة بتاريخ ٢٣\١٢\٢٠١٠ باسم (ليلى بنت محمد الطرابلسي) جواز سفر دبلوماسي رقم ٥٦٨٧ وغادرت بتاريخ ٢٧\١٢\٢٠١٠، ولم يتبين بأن لها أي دخول إلى الدوله بعد ذلك".

وكانت الأنباء تتحدث عن ليلى الطرابلسي التي كانت تسعى لأن تصبح أول رئيسة تونسية تمتلك عقارات وسندات في دولة الإمارات العربية المتحدة.

يذكر أن بعض الأخبار روجت قبل مدة خبر استعداد بن علي لتطليق الطرابلسية بعد اكتشافه مرض السرطان الوهمي الذي كان يعانيه طوال السنين الأخيرة.

وولدت ليلى عام 1957 من عائلة بسيطة، كان والدها بائعا للخضر والفواكه الطازجة، وبعد حصولها على الشهادة الابتدائية، التحقت بمدرسة الحلاقة، حيث التقت رجل أعمال يدعى خليل معاوي، وهي في سن الثامنة عشرة، وتزوجت منه قبل أن تطلق منه بعد 3 سنوات.

طاقة الأحلام، فتحت للطرابلسية عندما تزوجها زين العابدين بن علي، بعد طلاقه من زوجته الأولى نعيمة، حيث أنجب بن علي من ليلى ثلاثة أبناء؛ نسرين وحليمة، ومحمد، وكان بن علي قد أنجب ثلاث بنات من زوجته الأولى وهن: غزوة ودرصاف وسيرين.

من الثورة التونسية

في السنوات التي تلت وصول بن علي إلى الحكم، كدس المقربون من النظام ثروات هائلة وفقا لبعض المقربين، لكن لا أحد بسط هيمنته كليا على هذه الثروات، وبعد زواجها من الرئيس استطاعت أسرتها بسط نفوذها، إذ استحوذ أخوها الأكبر بلحسن، على شركة الطيران.

كما استحوذ الكثيرون من أقارب ليلى الطرابلسي على قطاعات عديدة من الاقتصاد التونسي. وضربت شبكة أقربائها والمقربين منها خيوطاً عنكبوتية حول كل القطاعات: الهاتف الخلوي، البنوك، التعليم الحر.

وفي العام 2009 صدر كتاب "حاكمة قصر قرطاج. يد مبسوطة على تونس" في فرنسا حيث تناول مؤلفاه ما سمياه هيمنة زوجة الرئيس التونسي على مقاليد السلطة في البلاد، ويتحدث المؤلفان وهما الصحافيان نيكولا بو وكاترين گراسيه في الكتاب المحظور بيعه في تونس عن سيطرة عائلة ليلى الطرابلسي وعائلة صهره الماطري على زمام الأمور في كثير من مناحي الحياة بعد أن توعكت صحة الرئيس.

وترأست ليلى الطرابلسي العديد من المنظمات في تونس ومنها جمعية بسمة، وهي جمعية تعزز الاندماج الاجتماعي، وتوفر فرص العمل للمعاقين.

 وفي تموز (يوليو) 2010 أسست "جمعية سيّدة لمكافحة السرطان" وهي جمعية تحمل اسم والدتها، وتعنى بتحسين الرعاية لمرضى السرطان في تونس. ولدى ليلى بن علي ثلاثة أطفال: نسرين وحليمة ومحمد زين العابدين.

يذكر أن 18 كانون الأول (ديسمبر) الماضي سجل حدثا تاريخيا مهما عبر ثورة أطاحت بزين العابدين بن علي عندما أضرم شاب النار في جسده في 17 ديسمبر تعبيرًا عن غضبه على بطالته  ما أجبر الرئيس بن علي على التنحي عن السلطة ومغادرة تونس بشكل مفاجئ إلى السعودية في 14 كانون الثاني (يناير) 2011.

وجاء في بيان للديوان الملكي السعودي نشرته وكالة الأنباء السعودية "أنه انطلاقاً من تقدير حكومة المملكة العربية السعودية للظروف الاستثنائية التي يمر بها الشعب التونسي وتمنياتها بأن يسود الأمن والاستقرار في هذا الوطن العزيز على الأمتين العربية والإسلامية جمعاء وتأييدها لكل إجراء يعود بالخير للشعب التونسي الشقيق فقد رحبت حكومة المملكة العربية السعودية بقدوم الرئيس زين العابدين بن علي وأسرته إلى المملكة. وأن حكومة المملكة العربية السعودية إذ تعلن وقوفها التام إلى جانب الشعب التونسي الشقيق لتأمل في تكاتف كافة أبنائه لتجاوز هذه المرحلة الصعبة من تاريخه".

وزين العابدين بن علي ولد في العام 3 سبتمبر 1936، تسلم رئيس الجمهورية التونسية منذ 7 تشرين الثاني (نوفمبر) 1987 إلى 14 كانون الثاني (يناير) 2011، وهو الرئيس الثاني لتونس منذ استقلالها عن فرنسا عام 1956 بعد الحبيب بورقيب

 

source : http://www.elaph.com/Web/news/2011/9/683840.html?entry=articleRelatedArticle

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Leïla Trabelsi a quitté l’Arabie Saoudite pour Dubaï

 

 Leïla Trabelsi a atterri à Dubaï, elle quitte définitivement Ben Ali. En effet, à travers notre source digne de foi, provenant directement du Royaume d’Arabie Saoudite, nous venons de recevoir la confirmation que le conflit conjugal ayant éclaté il ya quelques mois entre le président déchu et son épouse Leïla Trabelsi s’est accentué et que le divorce  serait imminent.

En effet, l’ex première dame de Tunisie qui se voyait depuis quelques années déjà ‘’future présidente’’, vient de quitter son ‘’Bébé chéri’’ Zine El Abidine Ben Ali, en optant de rejoindre Dubaï après avoir  laissé derrière elle la résidence mise à leur disposition par l’Arabie Saoudite.

La même source (qui n’a jamais porté Leïla dans son cœur) a laissé échapper une sorte d’étonnement à son encontre  ‘’Mais elle ne perd pas le Nord celle-là !’’.

Par ailleurs, et toujours selon notre informateur, Halima, la fille cadette de l’ex couple présidentiel, fiancée à l’homme d’affaires tunisien Mehdi Ben Gaïed, fréquente actuellement un richissime saoudien.

Décidément… c’est dans le sang !!!

 

source : http://www.tunisie-presse.com/societe/dossier_422_leila+trabelsi+quitte+u2019arabie+saoudite+pour+dubai.html

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