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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:15

BENGHAZI — L'assassinat jeudi dans des circonstances mystérieuses du général Abdel Fatah Younès, rallié à la rébellion libyenne après avoir été un pilier du régime du colonel Mouammar Kadhafi, constitue pour les insurgés un coup dur, politique et militaire.

 

Le chef d'état-major des rebelles a été tué par un groupe d'hommes armés après avoir été rappelé du front pour un interrogatoire sur des questions militaires à Benghazi, le fief des insurgés, en Libye orientale, a annoncé le président du Comité national de transition (CNT, la direction politique de la rébellion), Moustapha Abdeljalil.

 

Deux colonels ont trouvé la mort en même temps que lui, a ajouté M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse jeudi soir, précisant que le chef des tueurs avait été arrêté.

 

La rébellion a décrété trois jours de deuil et imputé la responsabilité de la mort du général Younès aux forces loyales au régime de Tripoli. "L'intervention de Kadhafi est très claire dans cette affaire", a déclaré vendredi un haut responsable des rebelles ayant requis l'anonymat.

 

Un millier de personnes ont participé vendredi aux funérailles d'Abdel Fatah Younès à Benghazi.

 

"Le sang du martyr ne sera pas répandu en vain !", a scandé la foule rassemblée pour l'occasion à l'extérieur du palais de justice, sous le regard nerveux des membres des forces de sécurité, selon une journaliste de l'AFP sur place.

 

"Nous avons été choqués par son assassinat parce que c'était pour nous un dirigeant important", a dit Farah Dorbak, 51 ans, avant de se rendre au cimetière Al-Hiwary pour honorer sa mémoire.

 

"Kadhafi peut tuer tout le monde. C'est ce qu'il a fait pendant 42 ans" à la tête de la Libye, a assuré Moustafa Bayou, 55 ans.

 

Le général Younès, qui avait fait défection en février, "était un gros atout pour nous parce qu'il a travaillé si longtemps pour Kadhafi qu'il savait tout de ses soldats", a souligné de son côté Mohammed Al-Reibi, un ingénieur âgé de 21 ans.

 

Parallèlement, les raisons pour lesquelles le Conseil national de transition (le CNT, la direction politique de la rébellion) voulait l'interroger étaient au centre de tous les commentaires.

 

Et certains redoutent, après son décès, des divisions au sein de la rébellion au moment où celle-ci progresse, que ce soit sur le front diplomatique, avec la reconnaissance entière de la France et du Royaume-Uni, ou sur le terrain militaire, avec des avancées jusqu'au port de Brega (est) et dans les montagnes au sud-ouest de la capitale.

 

Sa mort a aussi provoqué un large spectre de rumeurs, d'aucuns considérant que les insurgés l'avaient eux-mêmes assassiné, le soupçonnant de trahison.

 

"Je vous demande de ne pas prêter attention aux rumeurs que les forces de Kadhafi essaient de propager dans nos rangs", a répliqué M. Abdeljalil jeudi soir.

 

Personne ne dispose de toutes les réponses, mais "cela viendra avec le temps", a affirmé ce haut responsable interrogé vendredi par l'AFP, relativisant les risques de dissensions internes ou de règlements de comptes de la part de soldats ayant suivi Abdel Fatah Younès ou de membres de sa tribu.

 

"Les gens savent que (ces dissensions) sont dans l'intérêt de Kadhafi et les gens sont contre Kadhafi. Même les membres de sa tribu ont été raisonnables, conscients qu'il s'agissait d'un piège de Kadhafi pour créer des problèmes", a-t-il déclaré.

 

Deux responsables de la tribu Al-Obeidi, dont était issu le général Younès, étaient présents jeudi soir à la conférence de presse de M. Abdeljalil. Juste après l'annonce du décès, une dizaine d'hommes armés sont arrivés sur les lieux en tirant en l'air.

 

"Ils criaient : 'Vous avez tué (Abdel Fatah Younès)'" à l'adresse du CNT, a raconté un témoin, les journalistes ayant été évacués.

 

Le général Younès avait occupé, avant son ralliement à la rébellion, les fonctions de ministre de l'Intérieur. Il avait participé au coup d'Etat qui avait porté Mouammar Kadhafi au pouvoir en 1969.

 

Il avait rejoint très tôt les insurgés, tout comme Moustapha Abdeljalil, alors ministre de la Justice, après le début du mouvement de contestation contre le colonel Kadhafi, le 15 février.

 

Après son assassinat, les Etats-Unis ont exhorté les rebelles à rester unis et concentrés sur leur objectif de renverser le colonel Kadhafi : "Ce qui est important, c'est qu'ils oeuvrent de manière à la fois rapide et transparente à assurer l'unité de l'opposition libyenne", a déclaré le département d'Etat.

 

La France, l'un des principaux soutiens internationaux à la rébellion, a, pour sa part, appelé à la prudence sur les explications et les responsabilités dans cette affaire.

 

"Ce qui s'est exactement passé reste peu clair", a de son côté noté la Grande-Bretagne, autre acteur-clé au sein de la coalition internationale.

 

Au plan militaire, l'aviation norvégienne effectuera sa dernière mission de combat en Libye samedi, deux jours avant la fin officielle de sa participation à l'opération aérienne dirigée par l'Otan.

 

Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ji8jgJfWKU4vCwJZ8L9dTlo2hRLg?docId=CNG.eed2e82613779a1aab73a5709574ddad.341

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:11
29-07-2011
Tunisie : Kamel Nabli conteste les évaluations de Standard&Poors
AfricanManager

L e gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a contesté l’évaluation négative que l’agence de notation Standard & Poor a faite des perspectives économiques du pays, en affirmant que la croissance " n’est pas en train de s’effondrer" après le renversement du Président déchu Ben Ali en janvier.«La capacité de la Tunisie à rembourser sa dette est beaucoup plus forte qu'elle ne l'était il ya six mois», a déclaré, vendredi, Mustapha Kamel Nabli, dans une interview recueillie dans son bureau à Tunis. "La voie politique est bien tracée, le taux de croissance économique est faible, mais les fondamentaux demeurent solides."

Il s’exprimait en réponse à des questions relatives à la dégradation, hier, par Standard & Poor de la perspective de la Tunisie de stable à négative sur fond de préoccupation sur la probabilité qu’une transition politique prolongée peut constituer un frein à la croissance et les finances publiques. S & P a maintenu la note du pays en devises étrangères à BBB-, le cran d’investissement le plus bas. La croissance devrait se situer entre 0,5 pour cent et 1 pour cent cette année, et déficit courant se situera entre 3 pour cent à 3,5 pour cent du produit intérieur brut, a souligné le gouverneur de la BCT. L’agence S & P avait estimé hier que le déficit courant de la Tunisie va s'aggraver pour se situer à plus de 6 pour cent du PIB en 2011, et qu’elle s'attend à une expansion économique de 1 pour cent cette année et un retour progressif à une croissance d'environ 5 pour cent en 2014.

Le gouvernement provisoire tente de rétablir la stabilité depuis que Ben Ali a été chassé du pouvoir suite à des protestations contre le chômage, les prix élevés des denrées alimentaires et la répression politique. Les élections pour l’assemblée constituante ont été reportées à octobre au lieu du mois de juillet après que le gouvernement a indiqué qu'il avait besoin de plus de temps pour organiser le scrutin.

Mustapha Kamel Nabli, a déclaré, vendredi, que la Tunisie ne sollicitera pas l'assistance du Fonds monétaire international. Le gouverneur de la BCT avait indiqué, le mois dernier, que la Tunisie a obtenu cette année auprès d'organisations multinationales environ 1,4 milliard de dollars et elle a encore besoin d’un 1 milliard de dollars. Parmi les promesses de financement figurent celles de la Banque mondiale pour un montant de 500 millions de dollars en mai et autant de la Banque africaine de développement en avril.

La guerre dans le pays voisin, la Libye a coûté à la Tunisie entre 1 milliard et 2 milliards de dollars cette année en termes de recettes touristiques perdues et d’échanges commerciaux entre les deux pays, a ajouté Nabli. Le tourisme peut se redresser l'an prochain ou dans six mois, suivant l’échéance à laquelle reviendra la paix, a-t-il dit.

Hormis le tourisme et la production de phosphate, de nombreuses industries tunisiennes sont en expansion, notamment les industries manufacturières et les exportations, a-t-il conclu.

Source : Bloomberg

 

Lien : http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=134728

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:09

TUNIS — Le président de l'instance chargée d'organiser les élections en Tunisie, Kamel Jendoubi, a exhorté vendredi ses concitoyens à aller s'inscrire sur les listes électorales alors que seuls 16% des électeurs se sont enregistrés à 4 jours de la clôture des opérations.

"Il faut que le rythme s'intensifie, il faut qu'il y ait une volonté citoyenne! La carte d'électeur ne vous arrivera plus dans votre boîte aux lettres avec un cadeau ou un sandwich, désormais, c'est vous qui devez aller vous inscrire!" a lancé M. Jendoubi au cours d'une conférence de presse.

A ce jour, 1.350.000 citoyens se sont inscrits, soit 16% du nombre d'électeurs potentiels, estimé à 7,9 millions, a indiqué M. Jendoubi. Parmi les inscrits, la tranche d'âge entre 41 et 50 ans est la plus mobilisée, a-t-il détaillé.

Quelque 950 bureaux d'inscription sont répartis sur tout le territoire. Le rythme des inscriptions s'est intensifié ces derniers jours, mais les efforts sont insuffisants, a déploré le président de l'ISIE (Instance supérieure et indépendante pour les élections). Il a toutefois évité de se prononcer sur une éventuelle prolongation des opérations d'inscription.

Commencées le 11 juillet, ces dernières s'achèvent officiellement le 2 août.

"Notre unique objectif, ce sont des élections réussies et transparentes. Le seul agenda que nous avons, c'est le 23 octobre. Pour le reste on fera avec les moyens dont nous disposons", a déclaré M. Jendoubi.

Selon un autre membre de l'ISIE, des solutions alternatives sont étudiées, telles que les inscriptions par SMS.

"Même si le nombre d'inscrits n'est pas énorme, ce ne sera pas une catastrophe, car la base de données fondamentale, c'est à dire les Tunisiens disposant d'une carte d'identité, existe déjà", a relativisé cette source.

"Ce qui serait une catastrophe, ce serait de ne pas avoir d'élections libres et transparentes le 23 octobre", a-t-elle ajouté.

Les Tunisiens sont appelés à élire le 23 octobre une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution après la chute du régime Ben Ali.

 

Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jV82du66Sbpdv4TW41YsUzOOeGHg?docId=CNG.4362de53ce30ed8e46a6f4d7db334813.841

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:07

TUNIS — Un nouveau code de la presse donnant plus de liberté aux journalistes et créant une autorité de contrôle, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, vient d'être adopté par la commission chargée des réformes en Tunisie, a indiqué l'agence officielle TAP.

"Le renforcement des droits et des garanties des journalistes, l'accès à l'information, la confidentialité des sources et la suppression de la peine privative de liberté en matière de diffamation figurent parmi les nouveautés de ce projet de décret-loi", a déclaré jeudi Ridha Jenayah, président de la sous-commission chargée de la réformes des médias, cité par la TAP.

Ce nouveau code de la presse, qui doit être soumis à l'approbation du gouvernement transitoire, remplace les textes en vigueur avant le 14 janvier, date de la fuite de l'ex président Zine el Abidine Ben Ali.

Le projet de 77 articles est le fruit de larges concertations entre l'instance nationale pour la réforme de l'information et la communication, les syndicats des journalistes, des directeurs de sociétés de presse ainsi que l'union tunisienne des éditeurs, a ajouté M. Jenayah.

Le nouveau code facilite la publication des journaux. Il suffira de déposer une déclaration auprès du Premier ministère. Quant au ministre de l'Intérieur, il ne pourra plus intervenir pour arrêter l'édition d'un journal.

Le projet protège la confidentialité des sources du journaliste et interdit sa poursuite pour des opinions exprimées ou informations diffusées.

L'octroi de la carte de presse dépendra désormais d'une nouvelle instance baptisée "Commission du journaliste professionnel" composée par des professionnels du secteur.

Trois peines de privation de liberté sur 12 ont été maintenues dans le nouveau projet du code de la presse: elles concernent l'incitation à la haine raciale, la production et distribution de produits pornographiques à caractère pédophile, l'incitation à l'atteinte à l'intégrité physique.

Enfin, un Conseil supérieur de l'audiovisuel sera créé pour veiller au respect du code de la presse.

 

Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gqjT4Zr5QQ198AgdgkgEsYGU7vHw?docId=CNG.157e007108ce6c474bb4453848dfeb89.81

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:05
Mis à jour le 28.07.11 à 20h53

Les gouvernements de l'Union européenne sont parvenus ce jeudi à un accord de principe en vue d'élargir les sanctions visant le gouvernement syrien, ont rapporté des diplomates de l'UE. L'UE cherche à peser davantage sur le président Bachar Assad pour qu'il mette fin à la répression des manifestations qui ont éclaté en divers points du pays. Elle a déjà adopté des mesures restrictives contre le dirigeant syrien, une vingtaine d'autres responsables et des firmes liées à l'armée en Syrie.

Dans le cadre de l'accord de principe intervenu jeudi, cinq autres personnalités seront l'objet de restrictions telles qu'un blocage de leurs avoirs et une limitation de leur liberté de mouvement. «Il y a un accord de principe sur l'élargissement de la liste des personnes sanctionnées à cinq autres», a indiqué un diplomate de l'UE sans donner de précisions sur les personnalités concernées. Une fois formellement approuvées par les ambassadeurs auprès de l'UE, les sanctions entreront en vigueur au début de la semaine prochaine.

Reuters
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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:02

31 réactions

Des centaines de manifestants ont défilé dans les localités kurdes du gouvernorat d'Hassaké

Des centaines de manifestants ont défilé dans les localités kurdes du gouvernorat d'Hassaké (nord-est), ainsi qu'à Soueida (sud) et plus de 12.000 personnes ont manifesté à Idleb (nord-ouest), selon des militants. (© AFP Louai Beshara)

 

Près de 3.000 personnes sont portées disparues en Syrie depuis le début du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, a indiqué jeudi l’Organisation non gouvernementale Avaaz.

Selon Avaaz, le sort de 2.918 Syriens arrêtés par les forces de sécurité depuis le 15 mars est inconnu. L’ONG a annoncé le lancement d’une campagne d’opinion pour obtenir leur libération.

Avaaz a précisé avoir établi une liste des personnes disparues et indiqué que sur la seule semaine écoulée plus de 1.000 personnes avaient été arrêtées, «le régime intensifiant ses efforts pour réprimer la contestation avant le début du ramadan» la semaine prochaine.

L’ONG va également mettre en place un site internet, avec les photos et de brèves descriptions pour chacun des disparus, qui sera actualisé régulièrement.

Elle a indiqué que, selon son décompte et outre les disparus, 1.634 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation, 26.000 arrêtées à un moment ou à un autre et 12.617 sont toujours en détention.

L’ONG précise avoir travaillé avec deux organisations de défense des droits de l’Homme syriennes pour établir ce décompte et obtenir les photos des personnes disparues ainsi que des renseignements personnels et la date de leur arrestation.

(Source AFP)

 

Lien : http://www.liberation.fr/monde/01012351466-pres-de-3-000-disparus-en-syrie-depuis-le-debut-de-la-contestation

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 04:57

Depuis le début des manifestations, près de 3000 Syriens ont été portés disparus. L'ONG Avaaz, aidée par les familles des victimes et d'autres organisations, diffuse aujourd'hui leurs noms, parfois leurs photos.

18 réactions

Par VALENTINE PASQUESOONE

Le site Internet de l'association Avaaz qui répertorie les disparus syriens.

Le site Internet de l'association Avaaz qui répertorie les disparus syriens. (capture d'écran)

 

Alors que 26.000 Syriens ont été arrêtés à un moment ou un autre depuis le début de la contestation, et que 12.617 sont toujours détenus, la Syrie n’a plus trace de 2918 personnes depuis le 15 mars, selon l’ONG Avaaz. Elles ont disparu lors des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad, sans être officiellement emprisonnées ou sans que leur mort ne soit connue. 1000 d’entre elles ont été arrêtées rien que la semaine dernière, preuve d’une répression accrue de la part du gouvernement.

 

«Soit le régime a décidé d’enlever le plus de manifestants de la rue, soit il s’inquiète du ramadan», indique Wissam Tarif, militant des droits de l’homme travaillant pour Avaaz. Les musulmans syriens entreront dans le mois du ramadan entre le 30 juillet et le 1er août prochain. Il faudra s’attendre à un renforcement des protestations pendant cette période: «Les manifestations auront lieu la nuit, dans davantage d’endroits et avec plus de monde», prévoit Wissam Tarif. Ce qui peut expliquer la vague récente et massive de disparitions dans le pays.

 

Face au phénomène, l’ONG Avaaz a lancé en mai une campagne de recherche et d’information autour de ces près de 3000 disparus forcés, détenus sans être aucunement protégés par la loi. «L’Etat réfute l’idée de les avoir, il les nie» estime Wissam Tarif, co-responsable du projet. Avec un nombre d’arrestations et de disparitions en sensible augmentation, une personne disparaît désormais toutes les heures en Syrie.

 

Une liste des disparus rendue publique

 

Aidée par des associations telles que Sawasiah et l’Organisation arabe des droits de l’homme, les comités locaux de coordination et plusieurs journalistes, Avaaz a pendant trois mois récolté une série d’informations concernant chacun des 2918 disparus syriens depuis le 15 mars. Depuis ce jeudi, elle rend publics leurs noms, leurs photos (pour plus de 100 d’entre eux), leurs âges, leurs emplois et lieux de résidence et, dans la mesure du possible, les circonstances dans lesquelles ces personnes ont disparu.

 

Au sein d’Avaaz, deux groupes ont participé au projet: l’un en Syrie, dans plusieurs villes du pays, l’autre à l’étranger. Une équipe de 16 personnes composée de volontaires et de chercheurs professionnels, en dehors des aides extérieures: «L’aide des comités locaux de rédaction a été essentielle», reconnaît Wissam Tarif – lui même à l'étranger actuellement – qui a coordonné les efforts avec l’Avaaz et l’Insanhumain» en arabe), une organisation de défense des droits de l’homme dont il est le directeur. Autre acteur au cœur même de ce projet d’information: les familles.

 

«Le premier travail a été d’amener les familles à contribuer à cette liste», raconte Wissam Tarif. Pendant plus d’un mois, l’association s’est attachée à vérifier les informations liées à chaque disparu après de leurs proches, familles et amis. «Cela a également été la partie la plus difficile du projet. Nous voulions être sûrs qu’elles étaient d’accord avec l’idée de rendre public les noms de leurs proches». Malgré la difficulté de la situation, «les familles savent qu’elles doivent rendre cela public» explique t-il. «Elles sont furieuses, outragées, certaines d’entre elles ont peur et se sentent paralysées. Mais toutes veulent des réponses».

 

Prise de conscience

 

Ayant réussi à collecter «tous les noms, et quelques photos», l’association espère avec cette liste faire réagir l’opinion et le régime syriens, pour à terme obtenir la libération des prisonniers. Wissam Tarif se dit «optimiste» et «enthousiaste» quant à la suite du projet: «j’ai l’espoir que quelques uns d’entre eux pourront, grâce à cette liste, rentrer chez eux».

 

Bien que la liste soit désormais publiée, «le processus est toujours en cours», rappelle Wissam Tarif. Dans un communiqué, l’Avaaz assure qu’elle va «continuer à ajouter et retirer des noms de la liste, afin de maintenir un rapport précis et crédible de cette terrible violation des droits de l’homme».

 

Au niveau international, l’Insan – avec d’autres organisations –, a envoyé un rapport à la Cour pénale internationale (CPI) au sujet des disparitions en Syrie (voir le pdf ici). «Il s’agit bien de crimes contre l’humanité, cela rentre dans les compétences de la Cour» affirme Wissam Tarif, demandant à la CPI de prendre en compte ces abus.

 

En parallèle, l’Avaaz a lancé un appel aux dirigeants de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, du Koweït et du Qatar pour que ces derniers «envoient une délégation des droits de l’homme en Syrie». «Il est temps de finir avec le carnage du régime, de rendre justice aux victimes et à leurs familles, et de faire pression pour un futur démocratique et en paix», peut-on lire sur leur site.

 

Lien : http://www.liberation.fr/monde/01012351539-disparus-en-syrie-l-ong-avaaz-devoile-les-3000-noms

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 04:56

NICOSIE — Les forces de sécurité syriennes quadrillaient jeudi la ville de Qatana, dans la région de Damas, après des manifestations nocturnes de soutien aux habitants de Kanaker, où onze personnes ont été tuées mercredi par l'armée, qui assure combattre "des bandes terroristes armées".

 

"Des manifestations ont eu lieu après la prière du soir à Qatana mercredi en soutien à Kanaker mais les forces de sécurité sont rapidement intervenues en se déployant en masse dans la ville", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les hommes des forces de sécurité syriennes, arrivés à bord de pick-up et équipés notamment de mitrailleuses, ont procédé à des arrestations et des perquisitions dans la ville, où ils étaient toujours déployés massivement jeudi, a-t-il poursuivi.

"Les militaires ont érigé un barrage à l'entrée de Qatana où deux chars sont également postés, un autre barrage a été installé le long d'une voie ferrée sur la route de Kafarqouq", a précisé l'OSDH.

 

Mercredi, au moins onze personnes, dont un enfant de sept ans, ont été tuées à Kanaker par des tirs des forces de sécurité, qui avaient auparavant mené des perquisitions et arrêté plus de 250 personnes, selon des militants.

 

Les médias officiels syriens ont de leur côté affirmé jeudi que "les agents de maintien de l'ordre ont traqué hier (mercredi) des bandes terroristes armées qui terrorisaient les citoyens pacifiques à Kanaker".

 

"Quatre combattants terroristes armés ont été tués et deux autres blessés dans cette opération qui s'est révélée une réussite", ont-ils ajouté.

 

Par ailleurs, des manifestations pour "réclamer la chute du régime" ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs quartiers de Damas, a indiqué l'OSDH.

 

Dans l'est du pays, les habitants de Deir Ezzor ont empêché les forces de sécurité de procéder à des arrestations dans plusieurs quartiers en installant des barrières dans les rues, selon la même source.

 

"Les forces de sécurité syriennes ont mené des perquisitions dans plusieurs quartiers de Deir Ezzor dont al-Joura, al-Hamidiya et al-Jabaliya et les habitants les ont repoussées en installant des barrières", a affirmé à l'AFP l'OSDH.

 

"Les militaires n'ont réussi à arrêter que deux personnes lors de cette opération", a-t-il ajouté, "ensuite ils ont patrouillé dans des pick-up équipés de mitrailleuses".

 

Par ailleurs, le journal du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a annoncé la tenue avant la fin de l'année d'une conférence du parti pour "mettre en place le projet réformateur porté par le président Bachar al-Assad".

 

Les autorités, qui avaient promis fin avril une série de réformes portant notamment sur les lois électorales et celles relatives à la presse, ont adopté dans la nuit de dimanche à lundi un projet de loi encadrant la création de nouveaux partis.

 

La Conférence syrienne pour le changement, un groupe d'opposition, a pour sa part annoncé dans un communiqué son "rejet total" des projets de lois portant sur les élections et les partis, appelant à poursuivre la mobilisation.

Par ailleurs, Ayman al-Zawahiri, le nouveau chef d'Al-Qaïda depuis la mort d'Oussama Ben Laden, fait l'éloge des manifestants en Syrie dans une vidéo diffusée mercredi dans laquelle il assure que les Etats-Unis cherchent à provoquer un changement de régime à Damas.

 

Qualifiant les manifestants anti-gouvernementaux, des "moudjahidine", Ayman al-Zawahiri a salué leurs efforts pour "donner une leçon à l'agresseur, l'oppresseur, le traître, l'infidèle" dans une vidéo mise en ligne, selon le groupe de renseignement américain SITE, qui surveille les sites islamistes.

 

Il regrette aussi de ne pas pouvoir, avec d'autres combattants d'Al-Qaïda, rejoindre les syriens qui manifestent contre le régime du président Bachar El-Assad.

 

Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5igdFqmThif2mHIMcbec4DHDFEeHA?docId=CNG.0d38d409051bd39050086d96a9cbc7ec.461

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 04:47

Publié le 29-07-11 à 09:15 Modifié à 12:10 Réagir

 

 

par Khaled Yacoub Oweis

 

AMMAN (Reuters) - Des affrontements ont éclaté dans la nuit entre des agents des services de renseignement militaires et des habitants de la ville de Daïr az Zour, dans l'est de la Syrie, après la mort de cinq manifestants, ont rapporté vendredi matin des témoins.

 

Daïr az Zour, ville d'environ 130.000 habitants située dans la vallée de l'Euphrate, a été le théâtre de grandes manifestations contre le régime du président Bachar Al-Assad ces dernières semaines.

 

Lancé dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne, le mouvement de contestation a pris en Syrie une dimension religieuse en mettant aux prises des manifestants à majorité sunnite à la minorité alaouite (branche du chiisme) du chef de l'Etat.

 

Les services de renseignement syriens, chargés de la sécurité au sein de l'armée dont les cadres sont alaouites, ont lancé un vaste mouvement de répression dans l'Est à majorité sunnite, une région riche en pétrole limitrophe de l'Irak.

 

"Les combats se concentrent dans le nord-ouest de Daïr az Zour. Ils se poursuivent sans interruption depuis 02h00 heure locale (23h00 GMT jeudi)", a indiqué à Reuters un habitant qui a requis l'anonymat. "Les blindés sont entrés dans la ville dans la nuit mais des rumeurs circulent sur la défection d'unités de l'armée. L'électricité et le réseau de télécommunications ont été coupés", a-t-il ajouté.

 

Des habitants avaient fait état un peu plus tôt de tirs de tanks.

 

Les informations sur la situation en Syrie sont difficiles à vérifier depuis l'expulsion de la quasi-totalité des journalistes étrangers par les autorités syriennes.

 

"SABOTAGE" D'UN OLEODUC

 

La province de Daïr az Zour, où est produite la quasi-totalité des 380.000 barils de pétrole par jour de Syrie, compte parmi les plus pauvres du pays.

 

L'agence de presse officielle syrienne Sana rapporte de son côté, sans donner de précisions, que des "saboteurs" ont fait exploser un oléoduc dans les environs de Homs, métropole de plus d'un million d'habitants dans le centre-ouest du pays.

 

L'une des deux raffineries de pétrole que compte la Syrie se trouve à Homs, où ont eu lieu de grandes manifestations contre Assad et où le régime baassiste a déployé des chars pour mater la contestation.

 

Dimanche, le président syrien a remplacé le gouverneur de la province orientale de Daïr az Zour au surlendemain des plus grandes manifestations dans la région en faveur d'une démission du chef de l'Etat.

 

La semaine dernière, l'armée a encerclé la ville de Bou Kamal, située à l'est de la province de Daïr az Zour après la défection de 30 soldats dans le camp des manifestants, ont rapporté des habitants.

 

Selon un récent rapport de l'ONG Avaaz, 1.634 personnes ont été tuées par les forces de sécurité et 2.918 personnes sont portées diparues depuis le début du mouvement de répression. Près de 26.000 personnes ont été arrêtées et 12.617 sont toujours derrière les barreaux.

 

La Syrie impute les violences à des "groupes terroristes armés" et fait état de plus de 500 soldats et forces de sécurité tués.

 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, quelque 2.000 membres de la garde républicaine se sont déployés en divers points de Damas avant la grande prière du vendredi, selon des témoins.

A Madaya, près de la capitale syrienne, deux civils ont été tués au cours d'une opération des forces de sécurité, ont rapporté à Reuters des habitants.

 

Khaled Yacoub Oweis, Eric Faye et Marine Pennetier pour le service français

Lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110729.REU6581/affrontements-a-dair-az-zour-dans-l-est-de-la-syrie.html
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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 04:46

publié le 29/07/2011 à 13:13

Les forces de sécurité syriennes ouvrent le feu à Deraa

LES FORCES DE SÉCURITÉ SYRIENNES OUVRENT LE FEU À DERAA

 

Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu sur une foule de manifestants, vendredi après les grandes prières hebdomadaires à Deraa, dans le sud du pays, ont rapporté des témoins et des activistes.

"Ils tirent sur les manifestants et les gens courent se mettre à l'abri dans les ruelles. Les manifestants cherchent à éviter l'important dispositif de sécurité déployé dans les grandes artères", a expliqué un habitant.

Les forces de sécurité ont également tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser les milliers de manifestants de Deraa, ont ajouté les témoins.

Deraa a été le berceau du mouvement de contestation syrien contre le régime du président Bachar Al-Assad. C'est dans cette ville située non loin de la frontière jordanienne qu'ont eu lieu les toutes premières manifestations contre le régime à la mi-mars, avant que le mouvement se propage à l'ensemble du pays.

Souleiman al Khalidi, Eric Faye pour le service français

Par Reuters
Lien :http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/les-forces-de-securite-syriennes-ouvrent-le-feu-a-deraa_1016440.html
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