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La veuve de Belaid : «Nous ne les combattrons pas par le sang»
«L'assassinat de mon mari est un coup dur pour la Tunisie et frappe fortement l'opposition et le processus démocratique pluraliste » a affirmé, mercredi, Mme Besma Khalfaoui, la veuve du défunt Chokri Belaid, secrétaire général du Mouvement des Patriotes Démocrates Unifiés.
«Mais nous ne les combattrons pas par le sang, nous combattrons par la parole et par la preuve» a-t-elle souligné dans une déclaration rapportée par l’agence Tap. Elle rappelle cependant que son mari a été «menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat. On lui répondait qu'il devait assumer le fait d'être un opposant à Ennahdha ». « Chokri Belaid était fidèle aux principes de la révolution, il a défendu le droit du citoyen à la dignité et à la liberté jusqu'à son dernier souffle », a-t-elle affirmé. mag14
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LE POINT A 17H41 GMT - L'assassinat par balles de Chokri Belaïd, figure politique de l'opposition tunisienne, a déclenché des manifestations de colère contre le pouvoir islamiste et de violents heurts avec la police à Tunis.
Cet assassinat laisse craindre un nouveau cycle de violences dans un pays en proie depuis des mois à une crise politique. Quatre partis d'opposition ont appelé à une grève générale demain jeudi, date probable des obsèques du défunt. FIN DU DIRECT
16H32 GMT - Responsabilité - Le chef du Parti républicain, Nejib Chebbi, estime que "le ministre de l'Intérieur assume personnellement la responsabilité de l'assassinat de Chokri Belaïd, car il le savait menacé et n'a rien fait".
16H30 GMT - Obsèques jeudi ? - Les partis d'opposition qui ont appelé à la grève générale pour le jour des obsèques de l'opposant, prévues - a priori jeudi - exigent le départ du ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, membre du parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement.
16H10 GMT - Renforts - Après une vingtaine de minutes d'affrontements, des renforts d'une centaine de policiers casqués et armés de matraque chargent les quelque 150 manifestants qui prennent de nouveau la fuite dans les rues adjacentes. Des dizaines de policiers patrouillent à moto et en camionnette sur l'avenue Bourguiba, où la circulation automobile est arrêtée.
Affrontements
16H00 GMT - Barricades - Les manifestants érigent des barricades à Tunis malgré les tirs de lacrymogènes. Un blindé de la garde nationale tire des salves de gaz alors que les manifestants utilisent poubelles, tables de café, barbelés et barrières pour bâtir leurs barricades, témoigne Antoine Lambroschini de l'AFP.
15H59 GMT - NOUVEAUX HEURTS VIOLENTS A TUNIS.
15H27 GMT - QUATRE PARTIS D'OPPOSITION APPELLENT A UNE GREVE GENERALE DEMAIN JEUDI ET SUSPENDENT LEUR PARTICIPATION A LA CONSTITUANTE (ANC). Le Front populaire (gauche), le Parti républicain, Al Massar et Nidaa Tounes (centre) ont adopté ces décisions en réponse à l'assassinat de Belaïd à l'issue d'une réunion de concertation, explique à l'AFP un chef du parti républicain, Nejib Chebbi.
14H53 GMT - Retour au calme? - L’avenue Bourguiba a retrouvé son calme mais les policiers continuent de pourchasser des manifestants dans les rues et ruelles alentour.
14H23 GMT - AFFRONTEMENTS ENTRE POLICIERS ET MANIFESTANTS A TUNIS. Les manifestants jettent des pierres sur les policiers qui répliquent avec des lacrymogènes et de violents coups de matraque pour disperser la foule. Quelques dizaines de personnes protègent l'ambulance bardée de drapeaux tunisiens malgré les nuages de gaz sur l'avenue Habib Bourguiba.
14H12 GMT - "Chute!" - "Le peuple veut la chute du régime!", scandent les centaines de manifestants rassemblés autour du véhicule transportant la dépouille de Chokri Belaïd qui fait halte devant le ministère de l'Intérieur, symbole de répression pour les opposants..
14H07 GMT - LA FOULE ACCOMPAGNE LE CORPS DE L'OPPOSANT, TRANSPORTE EN AMBULANCE DANS LE CENTRE DE TUNIS.
Dépouille
13H44 GMT - "Ennemis de la révolution" - Depuis Strasbourg, le président tunisien a dénoncé un "odieux assassinat" en étouffant un sanglot. "Nous refusons ce message et nous continuons à démasquer les ennemis de la révolution", a déclaré Moncef Marzouki, un laïc allié aux islamistes d'Ennahda. Marzouki doit rentrer d'urgence à Tunis après son intervention au Parlement européen où son discours en faveur de la démocratie a suscité une rare vague d'émotion.
Le chef de l'Etat a par ailleurs jugé "exagérées" les accusations portées par le frère de la victime contre Ennahda. "L'objectif de ceux qui ont commis ce crime odieux, c'est que les Tunisiens s'accusent les uns les autres".
13H30 GMT - LA POLICE TIRE DES GAZ LACRYMOGENES SUR LES MANIFESTANTS A TUNIS. La police réplique après avoir essuyé des jets de bouteilles. Des nuages de gaz envahissent l'avenue Bourguiba où les policiers tentent de disperser les manifestants à coups de matraque. Les incidents ont éclaté alors que les proches de l'opposant assassiné s'apprêtaient à s'engager sur l'avenue Bourguiba avec la dépouille à bord d'une ambulance pour y rejoindre les manifestants. "C'est un fils du peuple, c'est normal qu'il passe sur l'avenue Habib Bourguiba", a déclaré à l'AFP Moufida Abbassi, journaliste et amie de la victime.
13H15 GMT - "La parole et la preuve" - "L'assassinat de mon mari est un coup dur pour la Tunisie et frappe fortement l'opposition et le processus démocratique pluraliste", affirme la veuve de Chokri Belaid, Besma Khalfaoui, à l'agence officielle TAP. "Nous ne les combattrons pas par le sang, nous combattrons par la parole et par la preuve", a-t-elle lancé en précisant que son mari avait été "menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat".
13H12 GMT - Paris préoccupé - Le président Hollande, qui doit se rendre en mai en Tunisie, a condamné le meurtre "avec la plus grande fermeté" et fait part de la "préoccupation" de Paris face à "la montée des violences politiques" dans le pays. "Ce meurtre prive la Tunisie d'une de ses voix les plus courageuses et les plus libres", a-t-il ajouté.
Auparavant, le maire de Paris Bertrand Delanoë, très lié à la Tunisie, avait fait part de sa "consternation" et de son "inquiétude".
13H01 GMT - Saccage - A Mezzouna, près de Sidi Bouzid, à Gafsa, (centre), Kef, Mezzouna et Monastir, des manifestants ont incendié et saccagé les locaux d'Ennahda, selon un correspondant de l'AFP sur place et des témoins. A Sidi Bouzid, Kasserine, Béja et Bizerte, des foules manifestent également leur colère. A Sfax, deuxième ville du pays, 3.000 personnes ont manifesté dans le calme selon un journaliste de l’AFP.
Foule en colère
13H00 GMT - TV - La télévision publique montre des images de la voiture percée de plusieurs balles de Chokri Belaïd et d’une flaque de sang sur le trottoir.
12H55 GMT - Rassemblement - Environ 4.000 personnes manifestent leur colère devant le ministère de l'Intérieur sur l'avenue Habib Bourguiba, l'axe central de Tunis et haut lieu de la révolution de janvier 2011. Ils sifflent et scandent "Le peuple veut une nouvelle révolution" ou "La chute pour Rached Ghannouchi, le criminel du peuple", rapporte Antoine Lambroschini, correspondant de l'AFP en Tunisie.
12H38 GMT - En fuite - La police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de prendre d'assaut le siège de la police à Sidi Bouzid, berceau de la révolte de 2011, dans le centre-ouest. Quelque 200 protestataires ont attaqué ce commissariat et les policiers ont répliqué avec les gaz avant de prendre la fuite.
12H35 GMT - "J'accuse" - Le frère de Chokri Belaïd voit la main d'Ennahda derrière le meurtre. "J'accuse (le chef d'Ennhada) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication pour étayer cette accusation aussitôt rejetée par Ghannouchi. "Ils (les auteurs du crime) veulent un bain de sang mais ils ne vont pas réussir", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le Premier ministre islamiste, Hamadi Jebali, a quant à lui dénoncé le meurtre, y voyant un "acte de terrorisme". Des locaux du parti Ennahda ont été attaqués dans au moins trois villes de Tunisie, alors que les partisans de Chokri Belaïd, l'opposant tué, accusent ce parti d'être responsable du meurtre.
12H30 GMT - Abattu - Chokri Belaïd, 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été tué en sortant de chez lui ce matin de trois balles tirées à bout portant. Son agresseur portait un vêtement de type burnous, sorte de long manteau traditionnel en laine avec une capuche pointue, selon le Premier ministre Hamadi Jebali.
EN DIRECT - Des heurts ont éclaté en Tunisie après la mort par balles d'une figure de l'opposition de gauche, Chokri Belaïd, farouche opposant aux islamistes. Cet assassinat, le premier du genre depuis la révolution, a provoqué des manifestations dans plusieurs villes et des attaques contre des locaux du parti islamiste au pouvoir Ennahda, accusé du meurtre par les partisans de Chokri Belaïd.
Le président Moncef Marzouki, en visite en France, a dénoncé un "odieux assassinat" et annulé sa participation au sommet islamique du Caire pour rentrer d'urgence en Tunisie dans un contexte d'instabilité politique croissante.
--- LE CONTEXTE POLITIQUE --- :
- La Tunisie est plongée dans une crise politique, faute d'un compromis sur la future Constitution qui bloque l'organisation de nouvelles élections, alors que des membres de la coalition gouvernementale réclament un remaniement pour retirer aux islamistes des ministères régaliens.
- Face à l'impasse, les violences se sont multipliées et plusieurs opposants ont accusé des milices pro-pouvoir, la Ligue de protection de la révolution, d'orchestrer des heurts ou des attaques contre l'opposition. Ce mouvement est accusé d'avoir tué en octobre l'opposant Nidaa Tounès. tempsreel.nouvelobs
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«Nous sommes dans un même bateau. S'il coule, nous coulerons tous ensemble» (dixit Moncef Marzouki).
Qui a dit à monsieur le président provisoire de la république que les Tunisiens acceptent de couler et, surtout, de couler à cause (et avec) les irresponsables à la barre du bateau?
Une crise dont il faut être fier
Dans son discours du 4 février, M. Marzouki considère que la Tunisie d'aujourd'hui est une démocratie et que le résultat de 2 ans de transition est très brillant. Il compare la transition en Tunisie à celle du Portugal des années 1970, qui a duré 8 ans, et à celle de la France des 18e et 19e siècles, qui a duré 70 ans. Voudrait-il dire que la transition tunisienne devrait durer la moyenne des durées des deux exemples cités, c'est-à-dire 39 ans?
Le président provisoire – qui dure – nous rassure qu'aucun parti ne veut accaparer le pouvoir ou imposer ses convictions et que tous sont contents de coopérer pour le meilleur du pays... Cette crise est une crise d'un genre nouveau, créatrice de nouvelles institutions et de nouvelles mentalités pour bâtir la Tunisie de demain... Il faut être fier de cette crise, nous dit-il.
En fait, la crise politique actuelle met à la lumière du jour, même pour les aveugles, l'incompétence et la médiocrité inégalées de ceux et celles qui forment le gouvernement le plus nombreux jamais constitué dans l'histoire de l'humanité.
Pour masquer cet échec cuisant d'une bande d'incompétents, le président provisoire se cache courageusement, comme à son habitude, derrière «la responsabilité de tout le monde».
En fin de compte, son discours est plutôt destiné aux irresponsables de la «troïka» et non pas aux Tunisiens qui vivent une réalité autrement désastreuse. C'est la fuite en avant d'un Moncef Marzouki qui vit dans une bulle, à moins qu'il vive dans un autre pays que celui de ses administrés.
Un terrain de chasse des psychopathes wahhabites
La Tunisie est devenue le terrain de chasse préféré des psychopathes wahhabites, invités par leurs affidés tunisiens avec pour mission de les aider à mettre le pays sous la coupe bien réglée de l'extrémisme religieux et de l'obscurantisme intellectuel des «khawenjis» ou Frères musulmans. Ces Tunisiens, qui n'arrêtent pas de faire le commerce de l'islam, sont plutôt des malades mentaux, apprentis de la religion et néophytes en politique, dont la seule expertise réside dans la plomberie dictatoriale, annonciatrice d'une culture de destruction massive : la «ghannoucrature».
J'ai juste trois questions à poser au président provisoire de la république bananière qu'est devenue la Tunisie:
1. Etes-vous satisfait de ce qui arrive à la Tunisie d'après la «révolution», avec le tsunami des problèmes politiques, sociaux et économiques dans lesquels ce pays patauge depuis les élections du 23 octobre 2011 comme dans un marécage puant sur fond de corruption et de crimes contre la république?
2. Voulez-vous que l'histoire retienne votre nom – à tort ou à raison – comme celui qui a favorisé la descente en enfer de notre chère patrie, à cause de votre passivité et de votre opportunisme (certains diront «votre cynisme et immaturité politique»)?
Un bricolage destructeur
Si vous arrivez à répondre par NON aux deux questions précédentes, alors je vous demande: faites quelque chose d'autre, non pas pour vous faire élire à la tête d'un pays qui n'existera plus mais pour remettre un pilote compétent dans l'avion afin de corriger la trajectoire avant le crash annoncé.
Stop à l'opportunisme cynique! Stop à l'amateurisme qui tue! Stop au bricolage destructeur du modèle sociétal tunisien! Stop à l'extrémisme religieux! Stop aux crimes politiques! Stop à la destruction de ce qui reste de notre économie et de notre indépendance fragile! Stop à la culture de l'incompétence et de la médiocrité! Stop au nivellement par le bas! Stop au pourrissement généralisé...
Réveillez-vous, si vous prétendez être un vrai démocrate, et imposez – malgré vos prérogatives limitées (que vous étiez pressé d'accepter) – les choix qui s'imposent au lieu d'essayer de ménager la chèvre et le choux, sinon c'est le loup qui avalera tout le monde. Soyez responsable et arrêtez de formuler des vœux pieux, passez à l'action ou taisez-vous à jamais!
3. Ou alors, attendez-vous le déluge final et le débarquement d'un gouverneur choisi par des puissances internationales pour lui remettre les clés de la maison afin d'instaurer un régime de protectorat ou d'occupation? kapitalis