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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 05:17
 
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Tensions entre les médias et le pouvoir politique

Les manifestants, installés depuis près de deux mois devant le siège de la télévision nationale à Tunis, ont levé le camp mercredi 25 avril 2012. Ils accusaient la chaîne d'être aux mains de «gauchistes» ou d'anciens membres du parti de l'ancien président Ben Ali, et réclamaient une «épuration». Il y a déjà du changement à la tête des radios publiques puisque le directeur général de la Radio nationale, Habib Belaïd, a été remplacé. Nommé juste après la Révolution, il a appris son limogeage en lisant le Journal officiel. Habib Belaïd reconnaît qu'une réforme des médias publics est nécessaire, mais il s'inquiète aujourd'hui de leur indépendance.

Habib Belaïd : «Il y a cette volonté de voir les médias continuer d’être au service du pouvoir»,

ancien directeur général de la radio nationale

«... On n’a pas réussi à extirper l’idée des médias étatiques de la tête des politiques. Ils tiennent un double discours : officiellement, ils disent qu’ils sont pour un service public indépendant mais dans la pratique, ils ne sont pas contents du rendement de la chaîne nationale à la télévision de service public, ils ne sont pas contents non plus de l’attitude des radios… c’est assez tendu. Quand à la liberté d’expression et l’indépendance de ces médias publics, je crois qu’il y a danger mais si le personnel et en particulier les journalistes et tous ceux qui ont la responsabilité de l’antenne, tiennent bon… ne se laissent pas acheter par n’importe quel pouvoir… tout ira bien mais il faut du temps.» rfi.fr/afrique

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 Lotfi Zitoun remercie les sit-inneurs agresseurs des journalistes de la télévision

 

Les sit-inneurs campant depuis 55 jours devant l'Établissement de la télévision nationale «doivent être remerciés pour avoir accepté de lever leur sit-in», a déclaré Lotfi Zitoun.

 

Le conseiller politique du chef du gouvernement provisoire a fait cette déclaration après avoir discuté avec les sit-inneurs, mardi soir, suite aux violences devant le siège de l’Établissement de la télévision nationale, qui ont fait au moins 3 blessés parmi les journalistes et techniciens de la télévision.

 

«Le sit-in est pacifique et il a duré 50 jours. Maintenant qu’il a commencé à mal tourner et perturber l’ordre public, on a discuté avec les sit-inneurs et ils ont répondu à notre demande. Nous sommes à l’orée d’une saison touristique. Nous les remercions», a déclaré Lotfi Zitoun.

 

Les sit-inneurs affirment, de leur côté, qu’ils ont accepté la levée du sit-in parce qu’ils ont compris le message de Lotfi Zitoun et considéré que l’intérêt général du pays doit passer avant toute autre chose.

 

Ce sit-in, jugé légitime par Lotfi Zitoun et ses camarades du parti islamiste Ennahdha, a été grandement condamné par au moins une quarantaine d’Ong en Tunisie et à l’étranger. Amnesty International vient d’adresser, de son côté, un avertissement au gouvernement dénonçant les pratiques indignes de la Tunisie révolutionnaire au nom de la religion et de protection de bonnes meurs. Et de demander le respect de la liberté d’expression, et la libération sans condition des personnes arrêtées récemment pour avoir manifesté. Et d’appeler le gouvernement à respecter les droits de l’homme et à cesser d’utiliser la force contre des manifestants pacifiques, et particulièrement les démocrates, les laïcs et les modernistes. Car seuls ceux-ci ont le droit aux matraques et aux bombes de gaz lacrymogène de la police aux ordres du ministre nahdhaoui Ali Lârayedh. Les manifestants salafistes, fondamentalistes religieux et nahdhaouis ont droit, quant à eux, à tous les égards. Leurs violences et appels au meurtre sont jugés «légitimes» par Lotfi Zitoun et ses camarades. kapitalis

 

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Le procès de la chaîne Nessma reporté à une date controversée

 

 

Après avoir fait l’objet de plusieurs reports, le procès de Nabil Karoui, patron de la chaîneNessma, s’est tenu le 19 avril 2012 au tribunal de première instance de Tunis. Des figures de l’opposition, des représentants de l’Assemblée nationale constituante, des défenseurs des droits de l’homme tunisiens et étrangers ainsi que de nombreux avocats et journalistes se sont mobilisés pour apporter leur soutien à la chaîne Nessma. Reporters sans frontières, qui a assisté à l’audience, demande que le prévenu soit relaxé. Le jugement doit être rendu le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse alors que des événements sont justement prévus à cette occasion à Tunis, sous l’égide de l’Unesco.

A l’issue de l’audience, Reporters sans frontières a estimé que “le choix des magistrats de rendre le délibéré le 3 mai ne semble pas être un hasard du calendrier et pose question”. “Ce procès qui a pris, dès le début, une couleur politique, ne doit pas être récupéré par les autorités pour soigner leur image à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse”, a préconisé l’organisation.

Reporters sans frontières avait dénoncé l’attaque de la chaîne Nessma par des salafistes suite à la diffusion de Perspepolis, le 9 octobre 2011, et déploré les poursuites intentées contre son directeur.

Les fondements de la plainte déposée par les 144 avocats de la partie civile sont les articles 44 et 48 de l’ancien code de la presse et l’article 121 paragraphe 3 du code pénal qui dispose que "sont interdites la distribution, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d’origine étrangère ou non, de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs”. Les articles 226 et 226 bis du code pénal sont également invoqués, réprimant “l’offense envers les cultes”, “l’outrage public à la pudeur” et “l’atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique”.. L’organisation qui réclame l’annulation de ce procès et plaide en faveur de l’application du décret-loi 115 a demandé à plusieurs reprises la disparition de l’arsenal juridique mis au point à l’époque de Zine El Abidine Ben Ali pour museler les médias. Reporters sans frontières a d’ailleurs indiqué que “les articles sur lesquels la plainte est fondée sont rendus inapplicables du fait de l’entrée en vigueur du décret-loi 115. Le juge, qui peut requalifier le fondement des poursuites sur lesquelles repose le procès, tient là une occasion unique de donner la force qu’il mérite au nouveau code de la presse”.

Si, dans le contexte actuel, le procès de Nabil Karoui a une très grande portée symbolique, d’autres procès, ne suscitant pas le même intérêt médiatique mais dont les jugements vont à l’encontre de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, sont en cours.

Crédit photo : Reuters / Anis Mili; rsf.

 

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 06:16

Interdiction de se moquer des élections

 

 

En Algérie, le ministre de l'intérieur prévoit des sanctions «contre ceux qui raillent les élections.»

 

L'inquiétude a définitivement changé de camp. Pendant qu'il fait arrêter le maximum de militants gêneurs, boycotteurs ou sceptiques structurés, DOK (Dahou Ould Kablia) multiplie les interventions avec cette émotion à peine dissimulée, la peur de l'abstention. A tel point que dans cette ambiance confiante, sereine et ouverte, il prévoit des sanctions «contre ceux qui raillent les élections.»

Les Algériens sont-ils apathiques, apolitiques et inciviques?

La légitimation forcée par la pénalisation n'est pas nouvelle; lorsque la loi sur la réconciliation avait été adoptée en 2005, d'ailleurs par le gonflement artificiel de la participation au référendum (80% et 97% de oui), une législation avait été promulguée pour sanctionner ceux qui critiquent cette grande démarche de pardon.

On les dit apathiques, apolitiques et inciviques, la tête ailleurs et le ventre devant mais les Algériens ont l'air, d'après la peur de DOK (Dahou Ould Kablia), de se diriger vers une forme de refus passif, vengeance douce contre un régime qui ne se rappelle d'eux que lors de consultations électorales ou de soulèvements arabes.

Cette force molle est semblable à l'inertie du ballon mal gonflé qui se fait shooter sans avoir mal et donne un tir qui ne va pas bien loin. Dans ce choc mou, chewing-gum géant qu'on ne peut écraser et qui finit collé et étalé sous les pieds, les Algériens ont l'air de tenter, par l'indifférence, une reconfiguration du dialogue.

S'abstenir c'est contester

Entre le dirigeant et le dirigé, ce dernier ne pouvant ni manifester ni s'exprimer dans un pays fermé par le haut, la seule façon de faire porter sa voix étant justement de ne rien dire. Vision tronquée, fantasme d'opposant ou raillerie délinquante?

Ce sera au juge, nommé mais non élu, d'en décider après les élections. Si c'est une raillerie, la sanction tombera. Mais si le taux de participation est important, les poursuites s'éteindront. Comme un joueur de poker, le régime sait être généreux quand il gagne. Il est en revanche très mauvais perdant. slateafrique


 

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L’humour comme arme critique

Quand les jeunes tournent les élections en dérision


Sur les panneaux électoraux, les Algériens dessinent des personnages de dessins animés.

Le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune apparaît sous les traits de Bob l’éponge, le Front de libération nationale est affublé d’un mouton jovial et le Mouvement pour la paix de Bouguerra Soltani prend des allures d’un bodybuilder ressemblant à la fois à l’acteur Sylvester Stallone et au rappeur Snoop Dogg. Les auteurs des graffitis ont peut-être voulu rendre à l’expression «bled Mickey», à laquelle on assimile souvent l’Algérie, toute sa signification.

 
Sur d’autres panneaux, près de Bab Ezzouar, des tags rappellent que la pomme de terre se vend désormais à 100 DA et que l’USMA reste le parti préféré des jeunes du quartier. Autre image attestant le peu de crédit que les Algériens attribuent à ces élections, une photo circulant sur facebook met en vedette une poubelle verte, comme il y en a partout à Alger, qui nargue les passant en affichant : «10 mai, votez ici.»


Quand on n’a que l’humour…


Les blagues et les détournements d’images font florès sur les réseaux sociaux, renforçant l’idée selon laquelle les jeunes sont peu captivés par les programmes des partis en lice pour les législatives. Dans des photos montages publiées sur facebook, il est possible de voir Belkhadem, Ouyahia, Soltani et Djaballah dans une course aux poubelles.

 
Une autre photo met en scène un groupe de musique dans lequel Bouguerra Soltani joue du saxophone, Abdallah Djaballah de l’accordéon et Louisa Hanoune du synthétiseur avec ce commentaire : «Nous en avons marre de la même chanson, nous voulons le changement et maintenant !»
 

Dans le jeu des détournements de slogans, les jeunes rivalisent d’inventivité : «Mouvement pour la société et la paix : ensemble pour l’hypocrisie et la corruption» ou «L’abstention équivaut à mettre les khobzistes au boulot, Belkhadem au placard, son parti FLN au musée, Bouteflika dans le pétrin, le pouvoir aux abois, le peuple dans la joie.»  D’autres photos mettent en parallèle un ministre devant un buffet de méchoui et une vieille fouillant dans les poubelles.


Qu’est-ce qu’un député ?


Face au blocage politique, il ne reste aux abstentionnistes que l’humour pour faire entendre leur voix. Ils font ainsi de la politique avec goguenarderie. L’image du député est généralement assimilée au vol et à l’enrichissement illicite. C’est donc tout naturellement qu’ils conjuguent le verbe voter : «Je vote, tu votes, il vote… ils s’enrichissent.» Certains appellent même à voter Ali Baba afin de se convaincre qu’il n’y aura que 40 voleurs à l’hémicycle. Et à d’autres de crier : «One, two, three, wallah ma n’voti (je ne voterai pas).»  Les blagues politiques font aussi leur grand retour à l’occasion de ces élections. Là encore, les élus en sont les cibles privilégiées. «Auparavant, il y avait Chadli ; désormais les blagues ont pour héros les députés qu’on compare souvent aux beggars à cause de leur bedaine, leur moustache et leurs manières», explique Ryad, étudiant. Parmi les blagues en vogue ces derniers jours : «Deux Algériens parlent des prochaines élections : -Mohamed : tu votes pour les corrompus ou les autres ? -Ali : mais qui sont les autres ? » Autre blague visant directement les représentants du peuple : «Un député qui a cumulé les mandats pour bien se placer dans le milieu des affaires : vendre des passeports pour le hadj et gagner des millions en roupillant, choisit, à la fin de son mandat, de placer sur la porte de sa villa l’inscription : «C’est par la grâce de Dieu» (hada min fadhli rabi).

 

Ahmed Rouadjia, maître de conférence à l’université de M’sila, considère que, pour les jeunes, l’internet n’est pas seulement un moyen d’évasion, de quête de l’ailleurs «rêvé» et transfiguré, mais aussi un défouloir, c’est-à-dire le lieu où ils manifestent leur mécontentement, leur colère ou leur indignation contre un ordre social et politique qu’ils jugent injustes. «Sur facebook et les sites internet, on peut lire l’expression d’une défiance envers le système politique algérien, le témoignage d’un refus global de ce système et un appel à son changement, voire à sa disparition», explique-t-il, relevant néanmoins un manque de maturité politique et une attitude négative dans laquelle le dénigrement systématique de celui-ci occupe une place prépondérante.
Ne dit-on pas, après tout, que l’humour est l’impolitesse du désespoir ?  

Amel Blidi; elwatan

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D'ANCIENS RESPONSABLES DES SERVICES SECRETS OCCIDENTAUX ACCUSENT :

 

«Le Qatar, l'Arabie Saoudite, les USA et les Frères musulmans déterminés à faire chuter l'Algérie»

Organisée à l'appel de sociétés civiles de wilayas du sud du pays, Tamanrasset, Adrar, Illizi et Ghardaïa, de Saïda Benhabylès, présidente d'association, et la revue El-Djazair.Com, une rencontre sur les prises d'otages, notamment le rapt de diplomates algériens à Gao, au nord du Mali, s'est tenue
, hier, à l'hôtel El Aurassi, avec la participation de grosses pointures du renseignement, des ambassadeurs en Algérie de l'Autriche, de Cuba, du Venezuela, d'un représentant de l'ambassadeur de la République arabe du Sahara Occidental (RASD) et d'experts. Ont également participé à la rencontre, les familles de nos diplomates enlevés à Gao et des notables touaregs, dont Akhamoukh.

D'emblée, Saïda Benhabylès a déclaré qu'au Sahel «c'est une situation qui n'inspire pas confiance, qui menace la paix, la stabilité et surtout la cohésion sociale». «On a voulu et réussi, par tous les moyens, à obtenir la caution de l'opinion publique pour l'ingérence étrangère dans la région», selon elle. «Je remercie les familles des diplomates enlevés qui sont venues, ici, pour rejeter l'ingérence étrangère», ajoute-t-elle.
Intervenant à son tour, Yves Bonnet, ancien patron de la DST (services secrets français), explique «l’évolution» du terrorisme, à travers le temps, tout en rappelant que «le terrorisme n'a jamais fait fléchir une région ou lui a fait changer sa ligne de conduite».

«L'Algérie a fait face, durant les années 1990, au terrorisme, avec ses propres moyens et par le sacrifice de ses enfants». «L'Algérie avait alerté la communauté internationale sur le caractère transfrontalier du terrorisme, et quand je défendais la vision algérienne, on me taxait d'homme des généraux. Le temps a fini par donner raison à la juste réflexion algérienne», lance-t-il. «Il faut rendre hommage à ces généraux qui ont défendu l'Algérie quand le pays était en isolement», ajoute-t-il.

Lors de son intervention, Yves Bonnet, ancien patron de la DST, rappelle avoir, lui et d'autres personnes, fait le déplacement à Tripoli puis à Benghazi, en Libye. «Cet Etat fonctionnait nettement mieux qu'en l'état actuel», selon lui, ajoutant avoir alerté sur le fondamentalisme religieux. «Moins les forces occidentales s'occupent des affaires des autres, mieux ça ira», a-t-il dit. Yves Bonnet plaide, par ailleurs, pour

«le rapprochement total entre l'Algérie et la France, face aux menaces qui pèsent sur la région du Sahel». «La menace n'est pas seulement terroriste, mais également liée à d'autres organisations criminelles et les narcotrafiquants, notamment latino-américains et mexicains qui inondent le Mali et la Mauritanie», selon Yves bonnet.

«L'Algérie paye pour avoir combattu le terrorisme dans les années 1990»

 
Anna Marie Lisa, présidente honoraire du Sénat belge, accuse, quant à elle, ouvertement l'Arabie Saoudite «d’œuvrer à déstabiliser volontairement les frontières sud de l'Algérie à travers, notamment, le financement des salafistes et djihadistes». «L'Algérie, et par le rapt de ses diplomates à Gao, paye pour avoir combattu le terrorisme durant les années 1990», selon elle. «Les auteurs du rapt se sont, en particulier, attaqués au symbole de l'Algérie, en la personne des diplomates enlevés», explique-t-elle.

«Ceci, au moment où de l'argent, provenant de paiements de rançons, et autres, arrive, de la façon la plus illégale qui soit, aux terroristes sévissant dans la région», dénonce-t-elle. «C'est une œuvre de déstabilisation qui cible l'Algérie, entretenue par des bailleurs de fonds saoudiens», insiste la présidente honoraire du Sénat belge.

Prenant la parole, Eric Denussy, directeur du Centre français de recherches sur le terrorisme, et ancien officier des services secrets, tire la sonnette d'alarme : «La situation est très grave. L'Algérie est considérée par le Qatar et l'Arabie Saoudite, et par l'alliance entre les USA et les Frères musulmans, comme le domino qui n'est pas tombé et qui doit tomber, coûte que coûte.» Il accuse l'Otan d'avoir reconfiguré le terrorisme dans la région du Sahel, avec l'intervention militaire engagée dans ce pays.

«Certains pays ont même largué des armes, profitant, du coup aux terroristes du GIA, devenu GSPC puis AQMI, après que les terroristes eurent été défaits en Algérie et fui vers le Sud», ajoute-t-il. «Ils ne comprennent pas comment l'Algérie n'a pas chuté avec le printemps arabe et veulent déstabiliser ce pays coûte que coûte», lance-t-il.

Il s'interroge : «Comment l'Occident peut-il donner des leçons de démocratie à la Libye et à la Syrie en s'alliant à l'Arabie Saoudite et le Qatar ?» Comme il se demande : «Comment le Qatar donne-t-il des leçons de démocratie à la Syrie, pays à la civilisation millénaire ?» Richard Labévière, journaliste, essayiste, spécialisé dans le terrorisme, abonde dans le même sens, accusant d'autres parties de tenter de déstabiliser l'Algérie et toute la région du Sahel.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 05:16

Plusieurs blessés suite à de nouveaux affrontements devant le siège de la Télévision 

 

 

 

La tension est à son comble en ce début d’après-midi du 24 avril 2012, devant le siège de la Télévision nationale. Les employés de la télévision, des femmes de ménage, vêtues de leur blouse, aux journalistes professionnels, ils sont tous dehors, faisant face à un sit-in qui, déclarent-ils, n’a que trop duré. 

« Il y a eu une décision pour lever le sit-in, mais rien n’est fait, ils sont encore là, on est à bout », affirment plusieurs employés. Un jeune homme, se faisant passer pour un journaliste, les interroge, en des termes insultants, et les employés de la Télévision réagissent au quart de tour. Le jeune homme en question se fera « dégager » manu militari, ils en viendront presque aux mains. 

Une annonce avait été faite concernant l’intervention des forces de l’ordre pour lever définitivement le sit-in à 13h. Les employés attendent. Vers 13h30, voyant que rien n’est fait, ils s’impatientent. Devant le cordon de police, ils scandent des slogans et lèvent le drapeau national. Les mêmes employés parviendront, quelques minutes plus tard, à casser partiellement le cordon formé par les policiers pour séparer les deux camps, et à casser une des grandes tentes dressée sur place par les sit-inneurs. C’est à ce moment-là que Walid Hamraoui, journaliste de la télévision, sera blessé par « quelque chose en fer aiguisé », qui ressemblerait à un couteau et qui lui vaudra une blessure à sa main, ensanglantée. D’autres employés assommés auraient reçu des projectiles sur la tête. 

 

À 15h encore, la situation est électrique, les provocations et les insultes se poursuivent, et des jets de pierre ou de bâtons se produiront des deux côtés, blessant plusieurs policiers. 


Les employés de la télévision s’indignent du fait que la police ne réagisse pas, face à cette situation et demandent aux responsables de la sécurité, sur place, d’intervenir pour éviter qu’un drame ne se produise. « Ils nous disent qu’ils n’ont toujours pas reçu l’ordre de les déloger, ils attendent quoi ? Qu’il y ait des morts ? Si la police ne fait rien pour nous protéger, nous le ferons nous-mêmes, c’est terminé, nous ne supporterons pas un jour de plus ces insultes quotidiennes et ces agressions physiques », lance un des employés. 

Monia Ben Hamadi

 

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Un illustre inconnu remplace Habib Belaïd à la tête de la Radio nationale

 

C’est par le biais de son chauffeur que Habib Belaïd a appris, ce matin, son remplacement à la tête de l’Etablissement de la radio nationale par un technicien du nom de Mohamed El Mouaddeb. Cela ne s’invente pas…

 

Interrogé par Kapitalis au téléphone, Habib Belaïd, n’a pas caché son amertume. «J’ai atteint l’âge légal de la retraite et je m’attendais, bien sûr, à passer le témoin à un autre, mais pas d’apprendre mon départ de cette façon. Personne du gouvernement n’a cru devoir me prévenir à l’avance, ne fut-ce que par un coup de fil. La nomination officielle de mon successeur est datée du 17 avril et le décret portant sa nomination a été publié sur le Journal officiel de la république tunisienne (Jort) le 20 avril. Et c’est seulement aujourd’hui que je l’apprends au sortir d’une réunion, qui plus est, par mon chauffeur, qui, lui-même en a entendu parler dans les couloirs de la radio».

 

Voilà pour l’anecdote, et qui en dit sur la manière avec laquelle le gouvernement entend gérer le dossier épineux de la réforme des médias publics dans le pays. Mais qui est Mohamed El Mouaddeb?

Cet illustre inconnu est «un simple technicien sans envergure», nous ont répondu des confrères de la Radio nationale, qui n’auraient jamais imaginé voir leur institution – qui a vu défiler à sa tête la crème de la profession – dirigée un jour par un technicien.

«Avec tout le respect que nous avons pour nos collègues techniciens, que nous admirons pour leurs qualités professionnelles et humaines, nous pensons que la direction d’une radio est une affaire de journaliste», nous dit un confrère. «Je ne suis pas surpris, mais écœuré» ajoute-t-il. Et d’enchaîner: «Après un producteur exécutif à la tête de l’Etablissement de la télévision tunisienne (Adnène Khedher), un technicien à la tête de l’Etablissement de la radio nationale ne surprend plus de la part de l’actuel gouvernement qui a un gros problème avec les médias». kapitalis

 

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 Démission collective de quelques directeurs de radios

 

Après une réunion tenue mardi 24 avril 2012, quelques directeurs des radios centrales et régionales ont décidé de présenter leurs démissions.

Dans un communiqué qui ont rendu public, les directeurs des radios ont dénoncé la façon par laquelle a été nommé Mohamed Meddeb à la tête de l’ Établissement de la Radio Tunisienne.

Les démissionnaires ont affirmé qu’ils vont assurer leurs fonctions jusqu’à la nomination de nouveaux directeurs.

Le communiqué a été signé par les directeurs: de radio Culturelle (Khaled Wighlani), de radio Tunisie internationale (Issam Marzouki), de Radio jeunes (Ammar Chikhi) et de la radio régionale du Kef (Mabrouk Maâchaoui). tunisienumerique

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 05:32

La société civile tunisienne contre la violence et l’obscurantisme


Pétition de soutien et dénonciation des violations répétées aux libertés et droits fondamentaux, écrite par le professeur de droit constitutionnel Sadok Belaïd, et signée par plusieurs universitaires et intellectuels.

Une nouvelle fois, notre collègue Jawhar Ben Mbarek, déjà agressé à Douz, ce vendredi, a fait, l’objet d’une inqualifiable agression à Kebili, qui a nécessité son admission aux urgences de l’Hôpital de Sfax, où il est gardé en observation médicale et pour des examens approfondis.

Jawhar n’a pas été la seule victime de cette intolérable agression. A Kebili et à Douz, les membres de son équipe ainsi qu’un grand nombre de personnes venues assister pacifiquement aux réunions organisées par le Réseau Doustourna, ont fait l’objet des mêmes agressions et violences.

Les signataires de la présente pétition apportent leur total soutien à toutes les victimes  de ces actes de violences fomentés par des personnes dont l’appartenance idéologique et politique ne fait pas de doute et qui ont montré à de nombreuses reprises, leur hostilité déterminée aux libertés fondamentales et à la démocratie.

Les signataires de la présente pétition dénoncent avec la plus grande vigueur ces agissements criminels et expriment leurs plus grandes inquiétudes face aux menaces très sérieuses que ces agissements criminels représentent pour la sécurité générale dans le pays et pour les principes de liberté et de démocratie proclamés par la Révolution du 14 janvier.

Les signataires de la présente pétition exigent que le gouvernement prenne immédiatement toutes les mesures nécessaires et efficaces pour poursuivre et châtier les auteurs de ces agissements criminels et pour mettre fin à cette escalade de la violence.

Tout en mettant le gouvernement actuel devant ses responsabilités, les signataires de la présente pétition appellent la société civile à se mobiliser contre la violence et l’obscurantisme et pour la défense des libertés et des droits fondamentaux pour le triomphe desquels les martyrs de la Révolution nationale ont fait don de leurs vies.

Premiers signataires :

Sadok Belaid

Yadh Ben Achour

Sana Ben Achour

Kaïs Saied

Haykel Ben Mahfoudh

Mohamed Salah Ben Aissa

Habib Kazdaghli

Sophie Bessis

Salwa Hamrouni

Habib Mellakh

Anouar Trabelsi

kapitalis

 

 

 

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Violences contre les intellectuels: des opposants accusent le pouvoir


«L’opération qui a eu lieu samedi à Souk Lahad à Kebili n’était pas fortuite mais préméditée. Elle allait avoir lieu dans la ville de Douz, Kebili et Gabès. Notre programme leur est parvenu à l’avance. D’abord, ils voulaient nous empêcher d’accéder à Douz le vendredi, et ont réussi à attaquer les voitures des militants Khmaies bahri et Radhi Ben Hassine... Ensuite nous nous sommes réunis à Kebili le samedi… A la fin de la réunion un groupe composé de 40 à 50 personnes s’est réuni  à l’entrée de la salle munis de bâtons, de barres de fer et de couteau…

Le plus surprenant c’est que leur majorité est composée d’enfants ne dépassant pas l’âge de 20 ans. Ils ont frappé tous les présents à la réunion, avec tous les moyens qu’ils leurs tombaient sous la main…jusqu’à ce qu’ils m’aient trouvé. Ils ont lâchés les autres et se sont attaqués à moi avec violence », témoigne Jawher Ben Mbarek, leader du réseau Doustourna, lors d’une conférence de presse organisée ce matin à Tunis, par plusieurs partis, associations et indépendants progressistes, pour dénoncer les violences perpétrées contre les intellectuels.  

Il ajoute que les personnes qui ont commis ces attaques avaient une intention claire « à savoir celle de tuer ». Jawher Ben Mbarek  relate les faits dont il a été victime samedi à Kebili, en précisant que les assaillants « m’ont mis à genou, tiré ma tête à l’arrière en criant : où est le couteau ?». Une version confirmée par Zohra Triki, membre de Doustourna, présente lors des faits : « ce que j’ai surtout constaté, a-t-elle dit, c’est que la cible était Jawher Ben Mbarek ». Plusieurs habitants et membres de l’Association ont intervenu pour le protéger. Il n’en demeure pas moins que tous les véhicules des membres de Doustourna ont été endommagés. «Toutes les vitres de ma voiture, ont été cassées »,  dit Jawher Ben Mbarek.

«Ceci a commencé l’année dernière, lors qu’ont été parti distribuer des vivres au sud de la Tunisie, un mois après la révolution. C’était la première fois que l’on entendait parler d’Emirs, et de salafistes. Une collègue à moi quand elle a dit qu’un homme qui se faisait passer pour un Emir qu’il ne s’adressait pas aux femmes,  les gens ne l’ont pas crue…. Il faut que nous pensons à une structure pour protéger toute personne en Tunisie qui veut donner un avis, sans qu’elle ne se sente seule », dit Salma Baccar, membre de l’assemblée constituante.  Ahmed Nejib Chebbi,  a appelé ces forces de « fascistes », et a exprimé son inquiétude quant à l’avenir de la démocratie « Je ne pense pas que le pouvoir se transmettra de manière pacifique en Tunisie …Parce qu’il existe des gens qui exercent la violence et qui s’entraîne sur la violence, et à mon sens la seule solution est de s’unir pour défendre les libertés des Tunisiens ».

Plusieurs autres représentants des partis politiques progressistes ont exprimé leur  solidarité aux personnes agressées à cause de leurs positions et leurs idées.  Mohamed Kilani , secrétaire général du Parti socialiste de gauche a accusé Ennahdha d’être responsable de ce genre d’incidents qui, selon lui, « n’a pas l’intention de quitter le pouvoir et ce en lâchant sur nous ses milices… ». Il ajoute que  ka société et les démocrates n’ont pas le courage de s’opposer à Ennahdha pour corriger la trajectoire de la révolution… « Ghanouchi a appelé ses siens pour leur dire que ce qu’ils font est du Djihad, et personne n’a réagi », dit-il.
Le docteur Youssef Sedik, a donné ce dimanche une conférence sur la religion à Kelibia. Un groupe de jeunes lui ont interdit d’accéder à la maison de la culture. « J’ai entendu quelqu’un dire : Si « si Youssef » dépasse cette ligne virtuelle que l’on a décidé, on le frappera ». Il a finalement intervenu, enfermé tout seul dans une pièce avec un microphone et son public dans la rue, l’écoutant à travers les hauts parleurs. 

« Une conférence sur la religion, qui a été entrecoupée par les « Allahou Akbar » des groupes qui se sont opposés à cet évènement, en appelant les gens à ne pas m’écouter. Tout ce la a eu lieu sans l’intervention de la police….Au poste de police un agent a dit n’avoir pas reçu d’ordres de ses supérieurs !»
Sadok Belaid, a pour sa part soupçonné« le régime de prendre une tournure faschiste planifiée…le régime est en train de se construire une citadelle à travers le système de sécurité et les milices…d’ailleurs, le jour même où Jawher Ben Mbarek a été agressé à Kebili, un autre opposant au régime a été agressé à Paris… », dit-il en parlant de Jalel Brik. Il a par ailleurs, proposé qu’il y ait création de comités de vigilance de la société civile pour s’opposer à la violence.

«Le problème n’est pas un problème d’extrémistes, parce que s’il y avait eu de l’extrémisme et que nous avions qui nous en protéger, le problème n’existerait pas…Le combat entre le théocrate et le démocrate est déséquilibré, car le théocrate n’accepte pas l’avis contraire, alors que le démocrate croit au dialogue…si l’Etat ne prend pas ses responsabilités dans la protection du citoyen,  il y aura guerre civile…et ce qui est arrivé à Jawher Ben Mbarek n’est pas un incident isolé mais on le voit se répéter …C’est pourquoi les hommes de droit ont un rôle important à jouer dans  la protection de la société…Ceux qui gouvernent le pays, le font au nom d’Allah, et la fin pourrait être tragique », a intervenu Yadh Ben Achour.  gnet.tn/temps

 


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 L’opposition sur le pied de guerre: «S’ils en tuent un, nous serons dix»

 

 

« S’ils en tuent un, nous serons dix, s’ils en tuent dix, nous serons là par centaines. S’ils parviennent à terroriser les hommes, celles qu’ils appellent les graines du diable, les femmes, elles n’auront pas peur ». Devant l’ensemble des ténors de l’opposition tunisienne et représentants de la société civile, Emna Menif tient un discours guerrier. La posture a changé, les paroles également.
Aujourd’hui 23 avril 2012, six mois jour pour jour après les élections, dans une salle d’El Teatro, murs noirs et rétroprojecteurs passant en boucle les images de la violence policière et des agressions qui se sont multipliées, l’heure n’est plus aux discours d’une opposition apeurée, mais d’une résistance, face à ce qu’ils appelleront unanimement « un Etat fasciste ». 

Iyadh Ben Achour, Sadok Belaid, Ahmed Nejib Chebbi, Sihem Ben Sedrine, Khemais Ksila, Selma Baccar, Samir Bettaieb, Said Aidi, Emna Menif, Mohamed Kilani, Youssef Seddik, et d’autres encore étaient, en effet, réunis ce lundi, dans une conférence initialement organisée par le réseau Doustourna pour revenir sur l’agression de son leader Jaouhar Ben Mbarek et de plusieurs militants du mouvement citoyen. 
Sur fond d’images quelque peu propagandistes, illustrant des blessés victimes de la violence policière du 9 avril ou encore les agressions qu’a subies M. Ben Mbarek, ce dernier revient sur les circonstances de son agression à Douz : « Ils m’ont tiré en arrière par les cheveux, et demandaient à ce qu’on leur apporte un couteau. L’intention de tuer était claire, et je n’ai pas été le seul à avoir été victime de leur violence. 
Pour ceux qui doutent du fait que ces personnes faisaient partie de la mouvance dite des salafistes, les habitants de la ville sont clairs. Ce sont des petites villes où tout le monde se connaît », affirme Jaouhar Ben Mbarek. A la question des journalistes évoquant le fait que certains doutent de la sincérité du leader de Doustourna et l’accusent de jouer la comédie, ce dernier répondra : «Il faudrait qu’on arrête de m’agresser dans ce cas, je n’aurais plus l’occasion d’exagérer les faits, ça m’arrangerait!». 

Youssef Seddik, anthropologue et islamologue reconnu, racontera par la suite son expérience, lorsqu’il a été obligé de tenir sa conférence dans une pièce fermée, seul, avec les baffles à l’extérieur pour son public : « Je vais privilégier le réalisme et répéter mot pour mot ce qu’ils ont dit, qu’on ne m’accuse pas par la suite d’amplifier les faits », précise-t-il. « Si vous laissez passer M. Youssef, on le bat, ont-ils dit aux forces de l’ordre présentes sur place », témoigne M. Seddik. Olfa Youssef, également prévue pour cette conférence, n’aura pas pu s’y rendre. Et M. Seddik de s’indigner : «Je ne demande pas à ce qu’on soit de mon avis ou qu’on m’apprécie, mais l’espace public appartient à tout le monde! Si je suis empêché de me rendre dans un espace public, il y a problème, il y a des gens qui contreviennent à ma liberté alors que je n’ai rien fait pour limiter la leur». 

Selma Baccar, quant à elle, sera la première à évoquer la création de comités de protection : «Il faut qu’on s’unisse et qu’on ne soit pas seuls, qu’on se protège mutuellement, parce que l’Etat n’est pas là pour nous protéger. Si nous devons prendre exemple sur les parties extrémistes, ce serait concernant leur union et leur sens de l’organisation», déclare-t-elle en substance. 

Sadok Belaid appuiera ces dires. Il déclarera que l’orientation que prend le pouvoir à ce jour, est une orientation fasciste, semblable à celles qui ont éclos en Europe il y a plusieurs décennies. «La dictature fasciste s’installe par étapes. Ils emploient le pouvoir qui est entre leurs mains pour embrigader les plus faibles. En plus de développer leur milice, une milice professionnelle et je dirais même plus, une milice recyclée». « La seule solution pour éviter que le pire ne se produise, sera l’union ! », achèvera-t-il sous les applaudissements nourris de l’assistance. 

Iyadh Ben Achour, rebondissant sur ces paroles, sortira de son discours modéré habituel : « Le problème ce n’est pas l’extrémisme, car si on avait un Etat pour nous protéger contre ces parties extrémistes, il n’y aurait pas de problème. Il n’y a qu’une force qui peut l’arrêter. Ce ne sont pas les démocrates ou les modernistes qui vont les arrêter, seul l’Etat peut le faire. Et le fait que l’Etat ne protège pas contre la violence de ces franges extrémistes, c’est ce qui nous mènera droit au fascisme». 
Et d’ajouter : «Le combat est déloyal et déséquilibré dès le départ, car quand les démocrates privilégient le dialogue et le débat d’idées, les théocrates ne rejettent pas le recours à la violence». «Si l’Etat continue à privilégier et favoriser une partie au détriment d’une autre, nous allons droit à la guerre civile, et la dictature qui se prépare sera pire que la première car elle commandera au nom de Dieu», conclura M. Ben Achour. 

Sihem Ben Sedrine tiendra à rappeler que ces violences ne datent pas de la période post-électorale mais que les exactions notamment contre le cinéma Africart ou encore contre les locaux de Nessma et le domicile de son directeur, se sont produites sous le gouvernement de transition. « Ces personnes également sont connues de la police, elles sont fichées et on sait très bien qui elles sont, et pourtant elles n’ont pas été inquiétées, y compris avant les élections, de même que la violence policière », précise-t-elle, «Aujourd’hui la violence a redoublé, et la situation est inquiétante. Mais il faut se poser les bonnes questions et se demander qui tire les ficelles pour instaurer ce climat de terreur», poursuit-elle en substance. 

Ahmed Nejib Chebbi reviendra sur l’épisode Nessma TV, notamment le dernier jour du procès, où il déplorera que des avocats, qui ont été présents lors de la révolution, tiennent aujourd’hui un discours religieux extrémiste et appellent à la peine de mort pour le directeur d’une chaîne de télévision en raison de la diffusion d’un film. « Comme il y a eu des avocats qui ont soutenu le régime de Ben Ali, il faudra faire attention à ceux qui veulent instaurer cette dictature fasciste !»

Pour en revenir à Emna Menif enfin, cette dernière ne se privera pas de prendre à partie les deux partis de la Troïka aux côtés d’Ennahdha, que sont Ettakatol et le CPR : « Vous nous aviez annoncé que vous étiez au gouvernement pour jouer un rôle de garde-fou et éviter que les lignes rouges ne soient franchies ! Où êtes-vous ? Les lignes rouges ont été franchies à de multiples reprises et vous n’avez rien fait pour empêcher que la situation ne s’aggrave ! Maintenant ça suffit ! », lancera t-elle sous l’ovation du public. Samir Bettaieb ira jusqu’à annoncer la possibilité pour les députés de l’opposition du bloc démocrate de démissionner de l’Assemblée constituante, si aucune solution n’est trouvée à la situation grave que vit aujourd’hui la Tunisie. 

Le ton est donné. L’opposition se place aujourd’hui dans la résistance. Il ne sera question ni de programmes, ni d’alternance, mais de la résistance contre un « Etat fasciste ».   

 par Monia Ben Hamad; businessnews

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 03:58

 

 

 

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La télévision nationale sous pression


Des accrochages ont eu lieu, lundi, entre des journalistes de la Télévision nationale et des sit-inneurs qui campent, depuis 45 jours, devant le siège de cet établissement.

 

Ces accrochages sont survenus suite aux appels des sit-inneurs à privatiser la télévision nationale, une idée avancée à maintes reprises par certains dirigeants du mouvement Ennahdha.

«La chaîne Tunis 7... A vendre»

Plusieurs journalistes, techniciens et fonctionnaires de la télévision se sont rendus sur les lieux du sit-in pour exiger le départ des sit-inneurs, dénonçant le slogan peint sur la clôture du siège de l’établissement: «La chaîne Tunis 7... A vendre».

La situation s’est toutefois aggravée et des accrochages ont eu lieu, en plus d’un échange de violence verbale entre les deux parties, situation qui a été débloquée ultérieurement grâce à l’intervention des forces de sécurité.

Le personnel de l’Etablissement de la télévision nationale a tenté de lever le sit-in qui constitue «une source de pression et de harcèlement quotidiens, de même qu’une entrave au travail au sein de l’établissement», a déclaré Mongi Mansouri, directeur technique à la télévision nationale.

Les agents dudit établissement dénoncent les appels réitérés des sit-inneurs à céder la télévision nationale au secteur privé, a-t-il ajouté, soulignant que ces appels reflètent une incapacité à traiter les problèmes du secteur de l’information, en particulier le statut de l’Etablissement de la télévision nationale.

L’assainissement du secteur des médias

«Nous plaidons pour l’assainissement du secteur des médias de la corruption et du legs du passé», telle est la principale revendication des sit-inneurs, a-t-il confirmé, précisant que cette mission est du ressort de la société civile et du gouvernement.

Un représentant des protestants a indiqué que les sit-inneurs sont attachés à leurs revendications et à la poursuite de leur manifestation pacifique, affirmant qu’ils ont été, depuis deux jours, en butte aux provocations des agents de la télévision.

A la suite de ces développements, les syndicats de la télévision nationale ont publié un communiqué dans lequel ils lancent un appel à «toutes les parties concernées à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures juridiques nécessaires pour mettre un terme à cet état de désordre».

Ils menacent, également, d’entrer en grève à partir du 3 mai prochain pour plaider en faveur d’une information professionnelle, libre et indépendante à l’égard de toutes les appartenances politiques et tendances idéologiques, précise le même communiqué. kapitalis

 

 

_______________________________________________Dernière nouvelle

 

Le ministère de l’Intérieur décide de lever le sit-in devant le siège de la Télévision

 

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche a annoncé, en début de soirée d’aujourd’hui, lundi 23 avril 2012, que le département de l’Intérieur a décidé de lever le sit-in devant le siège de la Télévision nationale.

M. Tarrouche a précisé que cette décision a été prise après consultations avec le ministère public qui avait toléré, auparavant, la poursuite de ce rassemblement à condition que cette action ne perturbe pas l’ordre public. Mais après les graves incidents survenus, en ce même jour, le sit-in ne pouvait plus continuer, d’où la décision du ministère de l’Intérieur. businessnews

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 04:20

 

En sit-in depuis plus d’une semaine devant le ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi


Les chômeurs du bassin minier ne lâchent pas prise

Les résultats du concours de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) défrayent toujours la chronique chez les jeunes chômeurs et les familles du bassin minier.

 

Insatisfaits, les natifs de Md’hilla et d’Om Larayes se sont déplacés à la capitale pour protester contre leur exclusion du deuxième concours. C’est devant le ministère de la Formation Professionnelles et de l’Emploi qu’ils campent depuis plus d’une semaine. « Nous sommes venus pour revendiquer notre droit au travail. A une vie digne, et nous ne comptons pas rentrer au bassin minier sans avoir gain de cause », annoncent-ils d’un ton très ferme.


Samedi, 21 avril. Plus d’une semaine s’est déjà écoulé depuis l’annonce des résultats du concours de recrutement des techniciens et des agents à la CPG aussi bien à Om Larayes qu’à Md’hilla. En ce même jour, toute la ville de Redeyef attend avec impatience et très prudemment cette date, où le sort professionnel de plusieurs jeunes chômeurs sera déterminé. Certes, les résultats du concours ne feront pas l’objet d’un accord de tous les citoyens. C’est ce qui s’est passé dans les villes de M’dhilla et d’Om Larayes. Insatisfaits des méthodes et des critères adoptés par le ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi pour recruter les jeunes, plusieurs natifs de ces villes observent un sit-in devant son siège sis au boulevard Ouled Haffouz. Jeunes, hommes et femmes, toutes tranches d’âge confondues, les sit-inners ne cachent pas leur mécontentement des résultats du concours où, « l’on a exclu plusieurs cas sociaux et jeunes en quête de travail et surtout d’équité sociale », protestent-ils.

 

Critères adoptés

 

« Il faut dire que les critères adoptés lors du deuxième concours et qui se veulent transparents et judicieux ne sont pas logiques », critiquent les sit-inners. « Et pour preuve, plusieurs cas sociaux qui ont réussi au premier concours ont été exclus la deuxième fois », ajoutent-ils tout en se demandant sur quelle base le ministère a arrêté les conditions sociales.

 

Par ailleurs, les sit-inners considèrent que « d’autres facteurs de choix ne sont pas logiques ni même réalistes ». « Ceux qui ont établi les critères écartent les simples ouvriers bénéficiant d’une couverture sociale », expliquent-ils tout en ajoutant : « c’est notre droit de postuler pour un poste de travail stable. Pourquoi nous sanctionnent-ils ainsi ? », s’interrogent les protestataires. Et d’enchaîner : « nous avons quand même le droit à la couverture sociale même si nous travaillons dans un poste précaire ou pour une courte durée ». « Cela ne doit être en aucun cas un facteur d’exclusion », attirent-ils l’attention.

 

Toujours dans le même contexte, d’autres jeunes considèrent que le gouvernement provisoire et plus particulièrement le ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi n’ont pas bien étudié les critères de recrutement. « Je ne comprends pas pourquoi j’étais écarté du concours alors que mon CV est riche », s’interroge un jeune sit-inner. « Je suis titulaire d’un diplôme de formation en électromécanique et j’ai mon permis de conduire. Il n’y a pas de raison de m’exclure de ce travail alors que j’ai réussi le premier concours », critique-t-il d’un ton très ferme.

 

Détermination


Solidaires, les sit-inners essayent de faire passer un message au gouvernement provisoire ainsi qu’à leurs concitoyens à Md’hilla et à Om Larayes. « Nous tenons à rappeler que nous ne sommes pas contre nos concitoyens qui ont réussi au dernier concours », précisent les protestataires tout en demandant de « les ajouter à la liste des admis ». Ils ont par ailleurs annoncé très fermement que : « les richesses du bassin minier doivent être désormais, investies dans le bassin longtemps marginalisé». « Les jeunes et les citoyens de la région ne seront jamais utilisés comme des pions. Ils défendront bec et ongles leurs droits longtemps spoliés par les différentes autorités », se mettent-ils d’accord.

Il est clair que la question de recrutement des jeunes dans la CPG ne sera pas résolue facilement. Pour éviter ces problèmes, le gouvernement provisoire devrait adopter l’approche participative en impliquant tous les concernés dans ce processus. Sana Farhat; letemps

 

 

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Grève générale mardi 24 avril à Tataouine

 

Les composantes de la société civile, associations et partis, à Tataouine ont décidé la tenue d’une grève générale mardi 24 avril 2012, suite à une réunion tenue vendredi, selon Radio Tataouine.

Cette décision fait suite à la déclaration de Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie et du Commerce, faite jeudi à Radio Tataouine, et dans laquelle il expliquait implicitement que le gouvernement a renoncé à un projet de gazoduc et d’une station de traitement de gaz dans la région à cause du coût exorbitant, indiquant que selon une étude, le projet couterait 700 millions de dinars de moins si le gazoduc passait directement du Sahara vers Gabès. businessnews

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 03:14

L’Appel de Tunisie de Béji Caïd Essebsi

 

 

Moins de trois mois après avoir lancé son initiative du 26 janvier 2012, et qui a fait émerger une nouvelle dynamique politique, notamment au niveau des partis dits progressistes, démocrates et modernistes, Béji Caïd Essebsi a lancé, aujourd’hui vendredi 20 avril 2012, la suite de cette initiative sous l’intitulé : «L’Appel de Tunisie ».

Après avoir rappelé qu’à la suite des élections du 23 octobre 2011, la Tunisie vit une nouvelle étape transitoire, marquée par les trébuchements et l’apparition d’indices inquiétants d’extrémismes et violences menaçant les libertés publiques et individuelles ainsi que la sécurité des citoyens, l’Appel met l’accent sur la nécessité de redynamiser les mécanismes de dialogue et du consensus afin de réaliser les objectifs de cette seconde phase provisoire dont notamment l’élaboration de la Constitution, l’organisation des prochaines élections et l’instauration d’un véritable système démocratique et pluraliste dans un Etat civil.

Le même Appel affirme que les forces nationales et démocratiques, prônant les réformes et la modernisation, sont appelées à impulser le processus démocratique et à le placer dans la bonne direction de manière à constituer une base de dialogue entre toutes les parties dont le gouvernement provisoire actuel, et ce sur la base de plusieurs principes dont notamment :

-La nécessité pour la Constituante de délimiter officiellement et avec précision la durée de son exercice pour l’écriture de la Constitution, d’entamer immédiatement les préparatifs des prochaines élections dans les délais impartis.


-La mise en place d’un plan de sauvetage de l’économie nationale, fondé sur le consensus afin de recouvrer la confiance des citoyens, de restaurer la sécurité et la stabilité dans l’objectif d’encourager la production, le développement et les investissements. Il s’agit, in fine, de créer davantage de postes d’emploi et de freiner la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen.

-Au plan social, nécessité d’accorder un intérêt accru aux jeunes et d’établir un plan urgent en faveur des catégories et des régions précaires sur la base de l’équité sociale et de la solidarité nationale.


-Le lancement, dans un cadre de consensus national, du processus de la justice transitionnelle avec des objectifs bien déterminés à travers un mécanisme indépendant pour traiter les violations du passé et de demander des comptes à leurs auteurs tout en dédommageant les victimes, de manière à ce que ces drames du passé ne se reproduisent plus.


-La rupture avec les dangers d’un retour à l’interférence entre l’appareil de l’Etat et les appareils des partis au pouvoir tout en garantissant la neutralité de l’administration de façon à ce que le choix des responsables se fasse sur l’unique critère de la compétence et à ce que cesse immédiatement les nominations dans les hautes fonctions de l’Etat sur la foi des allégeances.


-La neutralité des mosquées tout en mettant un terme au phénomène des milices et en évitant tout retour à la dictature.


-La sauvegarde des libertés collectives et individuelles acquises et les prémunir de toutes les éventuelles violations et menaces, et ce aussi bien pour la liberté de la presse, d’expression et d’organisation tout en préservant les acquis modernes pour la société tunisienne et en premier les droits de la Femme.


-L’application de la loi de façon à prévenir les dangers du terrorisme qui menacent la sécurité sociale et les intérêts nationaux et internationaux de la Tunisie.


-La consolidation du rôle de la Tunisie au niveau international en évitant l’alignement sur aucun axe étranger et en se conformant à la neutralité positive dans le cadre des principes de respect des droits de l’Homme, des peuples et des conventions internationales y afférentes.

Dans le cadre des principes énoncés dans cet Appel et de la réaffirmation de l’Initiative lancée par Béji Caïd Essebsi, un Comité provisoire d’action et de suivi a été formé par plusieurs personnalités nationales, parmi lesquels on ne signale aucun nom d’ancien RCDiste. businessnews

 

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L'appel de Béji 

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 Moncef Marzouki au Qatar : le rêve à défaut de pouvoir

 

Mohammed Moncef Marzouki, ayant des prérogatives limitées, s’en presse à chaque fois de prendre part aux sommets internationaux. Le président provisoire de la République participe depuis le 21 avril à Doha (Qatar) à la 13ème édition de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) portant sur la mondialisation et les perspectives de son développement.

C’est l’occasion unique pour lui de monter au créneau et de se livrer à la rhétorique devenue habituelle, des projets aussi utopiques que rébarbatifs. C’est ainsi qu’il est revenu sur sa volonté de consolider les liens avec le Qatar, en avançant l’argument de la posture stratégique qu’occupe la Tunisie lui permettant d’attirer les investisseurs tous azimuts.

Notre président a saisi cette opportunité pour rejeter en bloc la rumeur récalcitrante relative à l’intervention du Qatar dans les affaires de la Tunisie, idée sans fondement, à ses yeux, car la Tunisie est « un pays libre et indépendant. »

Outre les projets d’investissement en matière de tourisme, de construction et d’énergie, avec le pays « frère », Moncef Marzouki a caressé le rêve de voir se réaliser dans les prochaines années un dessein qui lui tient à cœur : celui de l’union des peuples arabes. Si cet idéal n’a jamais pu être réalisé, c’est par ce qu’un certain nombre de pays étaient gouvernés par des despotes. Le Qatar ne fait certainement pas partie de ces pays, laisse entendre le Chef de l’État. Comprendra qui voudra.

Au chapitre de la situation que connaît le pays depuis l’avènement de la Troïka au pouvoir, M. Marzouki a mis l’accent sur les efforts considérables déployés par l’exécutif, sans omettre de souligner l’attitude hostile de l’opposition qui ne fait qu’entraver l’action du gouvernement. Il a mis au défi tout gouvernement qui pourrait faire mieux. L’opposition se serait heurtée aux mêmes difficultés que connaît l’équipe de Hamadi jebali. C’est dire selon lui la complexité de la situation qui prévaut dans le pays. Comme tous les membres du gouvernement, Moncef Marzouki a fait allusion aux médias qui manquent d’impartialité dans le traitement des informations. Décidément lorsqu’on manque d’argument, la voie la plus facile est de mettre en cause les médias.

De proche en proche, il apparaît que les discours du président de la République surfent sur les mêmes motifs, dominés toujours par ce manichéisme navrant : le gouvernement mène une action louable, en face l’opposition se dresse en force d’hostilité. Il reste que les beaux discours continuent à tourner à vide. Pour preuve, sa déclaration à Doha inhérente à l’affaire des salafistes qui « se réglera par la loi et le dialogue » a-t-il précisé.

À l’évidence, lorsqu’on en vient à manquer de prérogatives et de pouvoir, il ne reste que les beaux discours et les rêves… Aujourd’hui plus personne n’est dupe des mirages qu’on lui fait miroiter. webdo

 

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Conférence de Moncef Marzouki, Qatar

 

 

 

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 06:21

Privatisation : Peur bleue des journalistes mauves

 

alwatanya TunisieLes médias tunisiens sont de nouveau sur la sellette. Amer Laârayedh, député d’Ennahdha, a ainsi lancé, au cours d’un débat diffusé le 16 avril sur la chaîne nationale, que la privatisation d’Al Watanya était possible. Une idée qui a visiblement fait son chemin du côté du principal parti gouvernemental, puisque Rached Ghannouchi l’a également évoquée.

C’est du sérieux, donc. Et les Tunisiens risquent de ce fait d’être privés de ce service public médiatique. Une nouvelle d’autant plus frustrante, que la chaîne nationale grappille tous les jours plus de points d’audience, et son journal télévisé est désormais considéré comme incontournable par la majorité de nos concitoyens.

 

Qui a peur d’Al Watanya ?


Selon les chiffres du mois de février 2012 prodigués par l’agence Sigma Conseil, Al Watanya caracole en tête avec un taux de pénétration de 37,9%, contre 15,5% pour Hannibal TV et 7,1% pour Ettounsia. Al Jazeera, qui cartonnait avant la Révolution, doit désormais se contenter d’un tout petit 6,6%. Une hiérarchie qui n’a certainement pas l’heur de plaire aux dirigeants d’Ennahdha.

D’autant plus que le boycott des journalistes des activités du ministre de l’Intérieur, Ali Laâridh, a été ressenti comme une provocation. Or en l’occurrence, la décision de ne pas couvrir les activités ministérielles font suite à l’agression de 16 journalistes, dont 14 tunisiens, par les forces de police, lors de la manifestation du 9 avril.

Mais les Nahdhaouis n’en démordent pas : de nombreux professionnels des médias sont toujours pourris. Ce en quoi ils n’ont pas tout à fait tort. Pis : des ripoux continuent encore de faire la pluie et le beau temps. Or le problème, c’est que le parti de Rached Ghannouchi a même propulsé à la tête d’institutions nationales de l’information des «mauves» patentés. Une erreur de casting ? Peut-être.

 

Les petits secrets du ministère de l’Intérieur

 
Ce qui est pour le moins surprenant, c’est que le ministère de l’Intérieur dispose dans ses archives de tous les éléments permettant d’incriminer les brebis galeuses de la profession, celles qui ont mangé dans les râteliers du benalisme, et qui ont tondu la laine sur le dos de leurs collègues. Les flics déguisés en reporters, les faux journaleux mais vrais rapporteurs, les délateurs de bas étages, les espions des salles de rédaction, émargeaient en effet souvent des services de la police politique. Or rien ne filtre aujourd’hui des services du ministère de l’Intérieur. Rien. Pas même un nom à mettre sous la dent des sit-inneurs qui campent devant le siège de la télévision nationale. Pour le moins paradoxal, quand on appelle à cors et à cris à l’assainissement du secteur.

Alors que sur d’autres domaines, les réseaux sociaux bruissent de rumeurs, et de diffusions d’enregistrements de toute sorte, visant explicitement des personnalités de l’ancien régime, et même des opposants. A ce petit jeu, Ali Laâridh lui-même n’a pas été épargné, sans même parler de personnalités comme Kamel Letaief, qui ont carrément eu droit à un feuilleton. Sans parler des «informations chaudes» plus ou moins documentées, et dont l’origine est parfois cousue de fil blanc.

Du côté des journalistes, des directeurs de journaux, de radios, rien de bien sérieux, n’a vraiment mis en cause les corrompus, et autres ripoux benalistes. Si on excepte bien sûr les quelques habituelles accusations fantaisistes de facebookeurs en mal de statut. Les archives de la police politique, elles, restent hermétiquement closes.

Du mauve au bleu

 
«Entretemps, après les résultats du 23 octobre, des vestes se sont retournées, passant allégrement du mauve au bleu, de la défense de Ben Ali, au lustrage de l’image d’Ennahdha» regrettera Nourredine Khadhraoui, membre du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT). Il martèlera ainsi sur Ettounsia, dans une émission diffusée le jeudi 19 avril, que «certains qui ont soutenu ouvertement la répression de Ben Ali durant la Révolution, sont aujourd’hui les plus acharnés dans la défense du nouveau régime. Ceux-là mêmes qui nous accusaient de trahison quand on critiquait la dictature, nous lancent la même accusation aujourd’hui».

En définitive, Ennahdha voudrait-elle vraiment nettoyer le secteur, quitte à perdre ses nouveaux alliés-caméléons ? Ou s’agit-il plutôt de tenter de contrôler un secteur stratégique qui échappe encore à sa tutelle ? Mais… Le SNJT n’a-t-il pas promis, le 17 septembre 2011, la diffusion prochaine de la liste noire des ripoux toujours pas déplumés ? Sept mois plus tard, toujours rien à l’horizon. Alors que cette initiative aurait pu réellement permettre de séparer le bon grain de l’ivraie, sans que personne n’y trouve à redire. Pas même les Nahdhaouis. C’est à croire que les Tunisiens sont vraiment condamnés à passer des médias mauves aux bleus. Lotfi Ben Cheik; mag14

 

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L’INRIC met en garde les dirigeants d’Ennahdha contre la privatisation des médias publics


inric4

L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC) a publié, samedi 21 avril 2012, un communiqué dans lequel elle « met en garde contre les graves déclarations de presse, de plus en plus insistantes, de certains dirigeants du parti Ennahdha au sujet de la privatisation des médias publics ».

Cette réaction intervient en réponse aux propos tenus par le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi et l’élu du mouvement à la Constituante Ameur Larayedh au sujet de la « privatisation des médias publics ».

« Le président de ce parti, Rached Ghannouchi, a déclaré, dans une interview accordée aux quotidiens qatari « Al-sharq » et omanais « Oman », publiée le 18 avril, que la direction de son parti, qui dirige la Troïka gouvernementale, envisage de prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information dont éventuellement, la privatisation des médias publics, se demandant « pourquoi les régimes démocratiques maintiendraient-ils des médias officiels ? » accusant certains médias publics tunisiens de « comploter contre la volonté du peuple », lit-on dans le communiqué.

L’INRIC rappelle dans ce communiqué que « Deux jours avant, le 16 avril, un élu du mouvement Ennahdha, Ameur Larayedh, a menacé, lui aussi, sur le plateau de la première chaîne de télévision nationale de céder les médias publics au capital privé ».

L’INRIC estime que face à ces déclarations qu’elle qualifie de « graves et inquiétantes », et « menacent l’un des principaux acquis de la révolution », il est de son devoir d’apporter les précisions suivantes :

- « Toutes les expériences auxquelles l’INRIC a eu accès en matière de réforme de l’information attestent que les pays démocratiques préservent et renforcent leurs médias publics et surtout leurs médias audiovisuels. C’est le cas, notamment de l’Afrique du Sud, des Etats-Unis d’Amérique, des pays de l’Union Européenne et de l’Australie.

- Aucun de ces pays ne dispose de « médias officiels ». Bien au contraire, ils sont tous passés de l’information gouvernementale vers des médias de service public qui contribuent, grâce à leur indépendance et leur neutralité à l’égard de tous les centres de pouvoir, à développer la conscience du citoyen quant à l’importance de la démocratie et du pluralisme dans la garantie d’un avenir meilleur pour leurs peuples.

- Les pays qui ont vécu la même expérience de transition démocratique que la Tunisie, à l’instar du Portugal, de l’Espagne, de la Pologne, de la Tchéquie et de l’Indonésie, n’ont pas cédé leurs médias audiovisuels publics au capital privé, malgré leurs rendements discutables, le manque de compétence de leurs professionnels, et les critiques virulentes qu’ils adressaient à leurs gouvernants pendant les premières années de la transition.

Les dirigeants de ces pays n’avaient pas hésité, comme c’est malheureusement le cas actuellement en Tunisie, à promulguer les législations nécessaires à l’organisation du secteur de la communication audiovisuelle, conformément aux critères et aux standards internationaux en matière de liberté d’expression.

- Le processus de réforme du secteur de l’information, qui a subi durant les deux dernières décennies une opération de destruction et de corruption sans précédent dans l’histoire de la presse tunisienne, ne peut réussir sans une volonté politique sincère.

Il ne peut pas réussir non plus tant que des accusations injustes continuent d’être portées contre les journalistes et tant que perdurent les mêmes pratiques utilisées par les conseillers de Ben Ali pour la désignation des responsables des médias publics et la constitution de leurs conseils d’administration.

Il serait plus judicieux de permettre à des structures indépendantes de procéder à un diagnostic et à un audit pour évaluer la mauvaise gestion et la corruption

qui ont frappé le secteur de l’information, et d’ouvrir un dialogue sérieux avec les professionnels du secteur et les experts en vue pluraliste conforme aux règles déontologiques de la profession journalistique.

- L’INRIC affirme son refus catégorique de ces déclarations, qu’elles soient délibérées ou qu’elles interviennent dans le cadre d’un surcroît de pression sur les journalistes.

Elle estime qu’il serait plus judicieux de libérer les deux décrets-lois n°115 et 116 relatifs à la réforme du secteur de l’information et de mettre en place les instances indépendantes chargées de l’organisation du secteur et de la réflexion sur les meilleurs moyens de promouvoir l’information publique qui est la locomotive sans laquelle il serait inutile de réfléchir à une quelconque réforme ».

L’INRIC soumettra à la fin de ce mois son rapport général aux représentants des pouvoirs législatif et exécutif et à l’opinion publique, indique-t-on de même source. tunisienumerique

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 05:53

Anonymous déclare la guerre le 28 avril

 

Toujours pour défendre les libertés menacées dans le pays , le groupe Anonymous lance une nouvelle opération contre la censure de l’internet en Tunisie.

Le groupe appelle à une opération contre l’Agence Nationale de Sécurité Informatique chargée de controler le Web tunisien .Cette opération est baptisée “‘Tunisiens Back”. Ces activistes du Web appellent les tunisiens à participer à cette attaque qui sera lancée le samedi 28 avril courant.

Regardez la vidéo pour comprendre le message et savoir comment faire . Défendez votre liberté car vous risquez d’être étouffés.

newsoftunisia

 


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Guerre d'Anonymous contre le gouvernement

 

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux jeudi 19 avril 2012, le groupe des cyber activistes « Anonymous Tunisie » a déclaré la guerre contre le Gouvernement et a menacé de lancer l’opération (#OP.REVOLUTION.404) contre la censure d’Internet.

 

Le groupe a appelé les Tunisiens à descendre à l’Avenue Habib Bourguiba le 1er mai 2012 pour défendre leur cause.

Voici le message tel que diffusé par le groupe.

« Nous sommes Anonymous, ce message est destiné au peuple tunisien.

Ce peuple qui a été uni le 14 janvier pour dire dégage à Ben Ali.

Ce peuple qui a créé le printemps arabe.

Ce peuple qui a pleuré le jour où on a touché à son drapeau.

Ce peuple dont nous sommes vraiment très fiers.

Nous vous rappelons encore une fois que nous sommes des activistes ayant comme but de combattre la censure et de protéger vos libertés.

 

Nous sommes la première super-conscience construite à l’aide de l’Internet. Anonymous est un groupe semblable à une volée d’oiseaux. Comment savez-vous que c’est un groupe ? Parce que nous voyageons dans la même direction. À tout moment, des oiseaux peuvent rejoindre ou quitter le groupe, ou aller dans une direction totalement contraire à ce dernier.

Le Gouvernement veux profiter de nos actions afin d’établir de nouveau des moyens de censures sur internet ayant pour seul but d’emprisonner des gens dont les idées ne vont pas dans le même sens de son idéologie.

 

Après avoir dit « protéger le net » cette fois on comprend bien que le Gouvernement veut tout censurer! (retour à l’ère de Ben Ali !) Sachez que tant qu’il y aura une surveillance sur internet, de la répression des manifestations et tout acte visant à accabler vos libertés, nous continuerons à faire cette guerre quitte a y laisser nos plumes.

 

La décision de remettre AMMAR 404 en marche a été prise pour vous connaître, vous espionner et ainsi mieux vous contrôler. Le gouvernement commencera par le net, puis musellera la presse et demain ça sera vous chers citoyens.

 

On a donné accès à des documents privés des membres d’Ennahdha pour montrer que la commission de surveillance internet est le plus grand cyber terroriste elle accédera à n’importe quelle donnée d’internet en Tunisie. Oui ! Effectivement cette commission vous espionnera dans vos e-mails, vos discussions Facebook, et s’invitera chez vous à chaque clic de souris que vous ferez.

Nous demandons officiellement sa suppression et nous demandons à tous les membres élus de la constituante de se lever ensemble comme la muraille de chine contre cette loi qui vise a étouffer notre seul espoir de liberté. Montrer à ce peuple glorieux qui vous a élus que vous êtes a la hauteur de ses attentes.

 

Membres de la Constituante, médias, peuple tunisiens levez vous et dites non à la censure.

Si le Gouvernement ne renonce pas a la remise en marche du nouveau AMMAR 404 , Anonymous invite tout le peuple Tunisien a descendre à l’avenue Habib Bourguiba le 1er mai et lancera officiellement la deuxième révolution , la révolution 404.

 

Celle que nous voulions, celle que nous avons œuvré pour. Et non pas celle qui est en cours.

Depuis chaque endroit de la Tunisie, avec différentes idées et différents moyens,

Des femmes et des hommes ont toujours existé et existeront toujours pour s’opposer

Aux faux-semblants des gouvernements antidémocratiques et injustes.

Après des millénaires de souffrance, notre espèce s’est levée,

et plus rien ne sera jamais pareil.

Mes amis, l’histoire n’est pas terminée.

C’est aujourd’hui en Tunisie qu’elle commence!

Et c’est vous Tunisiens et Tunisiennes qui êtes entrain de l’écrire.

Nous sommes vous,

Nous sommes le seul système.

Nous sommes Anonymous.

Nous sommes légions.

Nous n’oublions pas.

Nous ne pardonnons pas.

Rejoignez-nous! ».  observatoire-medias-tunisiens

 

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 04:37

“Marche protestataire des magistrats annoncée par l’AMT pour le 27 avril”


 

Suite à la conférence de presse donnée samedi matin, 21 avril 2012, par l’AMT (Association des magistrats tunisiens) , il a été annoncé l’organisation d'une marche protestataire vendredi  prochain, 27 avril 2012, au sein même de l’Assemblée nationale constituante.

 

Cette marche a été décidée pour protester contre le retard pris par le gouvernement et l’assemblée constituante concernant le dossier de réforme de leur  secteur  et  la promulgation d’une loi portant sur la création d’une instance provisoire de la magistrature.


Par ailleurs, l’association des magistrats n’a pas pris part ce matin à  la réunion  du comité présidée par le ministre de la justice. Toutefois, M. Noureddine Bhiri, ministre de la Justice a déclaré avoir été préalablement informé de leur absence.  tunivisions

 

 

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La présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens tire sur Noureddine Bhiri

 

Kalthoum Kannou ,présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) , a imputé, ce samedi, la responsabilité du retard dans la création d’une instance provisoire indépendante de la magistrature à l’Assemblée nationale Constituante.

Mme Kannou a vivement critiqué Noureddine Bhiri ,ministre de la Justice qui, a-t-elle dit, “n’a pas pris les dispositions nécessaires pour consacrer l’indépendance et la neutralité de la magistrature”.

“La détention par le ministère de la Justice du monopole du pouvoir judiciaire après la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature, a-t-elle estimé, est une brèche dangereuse qui risque d’induire la dépendance de cette structure au pouvoir exécutif”, faisant allusion, à cet égard, aux récentes nominations dans des responsabilités judiciaires et au retard enregistré par ce département dans la présentation à la Constituante d’un projet de création d’une instance provisoire indépendante de la magistrature.

“Les tergiversations dans l’élaboration d’une loi portant création d’une instance provisoire de la magistrature et l’instauration d’un dialogue avec l’AMT à ce sujet sont injustifiées et ne peuvent que confirmer la tendance à maintenir le statut quo”, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.

“La réforme de la magistrature est une affaire nationale qui doit être réalisée dans la transparence totale et ne peut avoir lieu en l’absence des juges”, a affirmé Mme Kannou.

A cette occasion, les membres de l’Association se sont interrogés sur les raisons de l’exclusion de l’AMT du projet de création d’un collectif de juges pour trancher les affaires de corruption financière.

Ils ont également évoqué la situation sociale et matérielle des juges qui, ont-ils estimé, demeure en deçà des normes internationales.

La conférence de presse s’est déroulée parallèlement à la réunion de la commission de concertation au sujet de la création d’une instance provisoire indépendante de la Magistrature. Cette réunion a été convoquée par le ministère de la Justice.

L’association des magistrats écartée

Le projet de création d’une instance indépendante de la magistrature sera l’un des premiers projets qui seront soumis à la constituante après l’adoption de la loi de finances complémentaire a annoncé, vendredi, le ministre de la Justice, Nourreddine B’hiri.

Lors de la première réunion de la commission consultative pour la création d’une instance provisoire de la magistrature, M.B’hiri a indiqué que ce projet a accusé “un certain retard”, soulignant l’importance de ce texte qui constitue “un premier pas vers la réforme du secteur de la justice”, a-t-il estimé.

Ce projet sera prêt à la fin de la semaine prochaine, a précisé de son côté Mohamed Fadhel Sayhi, chargé de mission auprès du ministère.

Bhiri a soutenu de son côté que le ministère de la Justice, bien qu’il soit un département de souveraineté, “est ouvert à toutes les propositions”, l’objectif est d’assurer le succès de la réforme du secteur judiciaire et de renforcer son indépendance, a-t-il dit.

Le ministère oeuvre actuellement à la mise en place d’un comité de pilotage pour la réforme du système judiciaire en collaboration avec différentes parties tunisiennes et étrangères.

Ont pris part à la première réunion de la commission consultative les représentants du syndicat national des magistrats, le bâtonnier de l’ordre des avocats, le président de l’association des jeunes avocats et plusieurs magistrats et personnalités nationales.

Les représentants de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) étaient absents.

“Nous ne sommes en conflit avec aucune partie” a répondu Bhiri à une question de l’agence TAP concernant l’absence de l’AMT. “Une invitation a été adressée à l’Association mais leurs représentants se sont excusés”, a-t-il dit.

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin à Tunis, la présidente de l’AMT Kalthoum Kannou s’est dite surprise du fait que le ministère ait programmé la réunion de la commission consultative au même moment qu’une conférence de presse annoncée auparavant par l’association.  newsoftunisia

 

 

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Débat entre juges et représentant du ministère de la Justice 

 


 
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