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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 16:09

Des salafistes agressent le cinéaste Mohamed Ben Tabib


 

Après l’agression vendredi au Kef sur l’homme de théâtre Rejeb Mogri, ce fut le tour, samedi, du cinéaste et universitaire Mohamed Ben Tabib, violenté, lui aussi, par un salafiste à Bizerte, sa ville natale.

Les agressions perpétrées par des salafistes sur les hommes d’art et de culture se poursuivent, alors que le gouvernement laisse faire, comme dans une parfaite complicité. kapitalis

 

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Le Cheikh salafiste Bechir Ben Hsan: « L’occident est capable de se débarrasser des salafistes et ne craindra pas la longueur de leurs barbes »


Le Cheikh salafiste Bechir Ben Hsan a adressé des critiques aux salafistes impliqués dans les événements survenus dernièrement dans plusieurs régions du pays: « S’ils appartenaient au courant salafiste jihadiste,qu’ils sachent qu’ils souillent l’Islam, il ne comprennent rien en l’Islam, certains d’entre eux ne font même pas la prière », a-t-il ajouté.

Et d’ajouter: « Il y a des appels à combattre les Américains en Tunisie, je ne sais même pas d’où proviennent ces appels et quelle partie les revendique ». « Ces appels risquent de déclencher des guerres sanglantes et l’occident est capable de se débarrasser d’eux et ne craindra pas la longueur de leurs barbes ».

Le Cheikh a précisé que pour préserver la sûreté de l’État et du citoyen, il faut contrer les groupes qui comportent « des repris de justice à esprits criminels ».  tunisienumerique

 

 

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La Police : « des groupes  salafistes s’entraînent dans les forêts et les montagnes et personne ne réagit». Le syndicat de la police met en garde le gouvernement contre ce laxisme terrifiant par rapport aux groupes criminels-salafistes. Il réclame de l`Assemblée Nationale de réagir face à ce contexte dangereux.

 

 

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Hizb Ettahrir : «Nous n’admettons aucune loi qui n’émane pas des préceptes islamiques»

Après un premier rejet en 2011 de sa légalisation sous le gouvernement de transition, Hezb Ettahrir a présenté le 14 mai un dossier de constitution d’un parti, que le président de son bureau politique Abderraouf El Amri a présenté comme «déclaration et information de son existence avérée», lors de la conférence de presse tenue ce matin du 29 mai 2012.

M. El Ameri a expliqué que le dossier déposé comporte six parties dont, essentiellement, le programme qui consiste à «œuvrer pour la reprise de la vie islamique en vue de l’instauration du Califat éclairé». 

Le président du bureau politique a ajouté que le dossier contient également un projet de Constitution de 191 articles, qui «n’admet aucune loi qui n’émane pas des préceptes islamiques». «Nous n’admettons pas le droit positif», a-t-il expressément déclaré.

Concernant cette légalisation, le porte-parole du parti Ettahrir, Ridha Belhaj, a expliqué que le parti «ne mendiait pas sa présence légale, qui n’est qu’un effet de la révolution comme pour Ennahdha ou le POCT».

«Notre parti existe de fait sur le terrain et il ne s’agit que de la déposition d’une demande pour régulariser une situation administrative. Nous sommes en harmonie avec les valeurs de la société», a-t-il ajouté.

Concernant l’éventualité de leur participation à des élections, le porte-parole du parti a expliqué que «les élections peuvent s’assimiler à des concepts islamiques, y compris pour les présidentielles». Il a rappelé un ‘hadith’ du prophète en ce sens.
En réponse aux journalistes qui n’ont pas cessé de les qualifier de salafistes, Ridha Belhaj a affirmé qu’ils n’étaient pas salafistes. «Nous nous référons uniquement au Coran et à la Sunna du prophète», a-t-il précisé.

Pour ce qui est de ses rapports avec ces salafistes et, notamment, sa présence à leur meeting de Kairouan, le 20 mai dernier, il a souligné qu’il a juste répondu à une invitation. «J’ai développé mon contenu à moi, non le leur, et je répondrai positivement à des propositions émanant d’Ennahdha ou du PDP, si jamais ils me laissent développer mes propres propos», a-t-il ajouté.

Concernant la violence qui ne cesse de sévir dans le pays, Ridha Belhaj a expliqué que «le parti Ettahrir demande d’abord de vérifier la véracité des faits, tout en condamnant, dans tous les cas, les violences avérées, considérant qu’il s’agit soit de manipulations par des parties étrangères, soit d’une jeunesse manquant d’encadrement.  Mounir Ben Mahmou; businessnew

 

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Objectifs : califat, charia et non au droit positif… 


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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 04:38

Des salafistes mettent le feu à un magasin de boissons alcoolisées à Mahdia

 

Des inconnus ont tenté d’incendier un magasin qui vend les boissons alcoolisées à Mahdia (littoral centre-est), situé dans le plus important bâtiment de la capitale fatimide : Mahdia Center.

Les auteurs sont parvenus à mettre le feu. Il y a eu une explosion qui a réveillé les voisins. Mais selon ces derniers, le magasin, qui porte l’enseigne d’une grande chaîne de  distribution, les délinquants étaient barbus et sont des figures connues du mouvement salafiste à Mahdia. kapitalis

 

 

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L'Union nationale des syndicats des forces de sûreté

Imed Belhaj Khelifa : «Nous pouvons rétablir l’ordre en Tunisie dans 48h»

« Les forces de l’ordre disposent des équipements nécessaires et sont suffisamment qualifiées pour rétablir l’ordre en Tunisie dans 48 heures». C’est ce qu’a annoncé le porte-parole de l'Union nationale des syndicats des forces de sûreté,Imed Belhaj Khelifa sur les ondes de Mosaïque FM.

M. BelhajKhelifa a précisé que même si les forces de l’ordre n’ont reçu aucune instruction pour ne pas arrêter les salafistes, le rétablissement de l’ordre reste cependant tributaire d’un ensemble de conditions. «On demande l’application de l’état d’urgence dans le pays pour que les forces de sécurité puissent faire leur travail et accomplir leurs missions sans craindre ce qui va suivre», a-t-il ajouté.

Concernant les violences survenues samedi dernier à Jendouba, le porte-parole du syndicat a précisé que les agents de police ne veulent pas intervenir de peur de faire des victimes en cas d’affrontements, notamment en l’absence des instructions émanant du ministère de l’Intérieur et d’un cadre juridique qui les protège.

Pour remédier à cette situation, M. BelhajKhelifa demande à l’Assemblée nationale constituantel’élaboration d’un code pour les forces de l’ordre permettant la naissance d’une police républicaine, indépendantede toutes sensibilités politiques.

Par ailleurs, Sahbi Jouini, un membre du syndicat, est intervenu sur les ondes de Shems FM pour affirmer l’existence en Tunisie de groupes entraînés pour des opérations terroristes.
«En l’absence de loi, on vit actuellement sous le pouvoir de la criminalité. C’est la dictature des gangs et si on ne réagit pas rapidement face à ce phénomène, il va se développer», ajoute-t-il.

Ainsi, il demande au ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh de déclarer clairement au public que toute personne qui s’attaque à un agent de sécurité met sa vie en danger.  businessnews

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 03:18

En Tunisie, la révocation de 81 magistrats rappelle les vieilles méthodes


Le nouveau ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, applaudit lors de la présentation du nouveau gouvernement à l'Assemblée constituante, jeudi 22 décembre.

Le nouveau ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, applaudit lors de la présentation du nouveau gouvernement à l'Assemblée constituante, jeudi 22 décembre.  REUTERS/Zoubeir Souissi

 

Le ministère de la Justice a annoncé la révocation de 81 juges, soupçonnés de corruption et de s’être « compromis » avec l’ancien régime de Ben Ali. Le syndicat des magistrats tunisiens dénonce une mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire. De son côté, l’avocate et militante des droits de l’homme, Radia Nasraoui, met en garde contre l’emploi des mêmes méthodes de l’ancien régime de Ben Ali.

Les 81 magistrats, dont l’identité n’est toujours pas précisée, ont été démis de leurs fonctions suite à une décision du ministre de la Justice, selon un communiqué du ministère publié samedi 26 mai. La décision devra être entérinée par le Premier ministre.

Les magistrats sont accusés d’avoir « obéi à des ordres et trempé dans des malversations, en prononçant des jugements en violation de la loi, pour protéger des intérêts personnels », a précisé le ministre de la Justice Nourredin Bhiri. Il a également ajouté que les juges visés représentaient une « minorité » et que la majorité des quelque 2 000 magistrats du pays étaient « intègres ».
 
Le communiqué précise que ces révocations font suite à une « enquête approfondie » et que certains dossiers seront, « si nécessaire », transmis à la justice.
 
Une ingérence du gouvernement dans l’indépendance de la justice
 
Le syndicat des magistrats tunisiens, créé il y a deux mois, s’est déclaré « étonné » et « surpris » par cette décision et, selon sa présidente, Raouda Laabidi, il s’agit d’une « nouvelle mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ». 
 
Jointe par RFI, Raouda Laabidi précise que la révocation est une procédure qui ne permet pas à ceux qui ont été révoqués de se défendre, ni d’être sanctionnés s’il s’avère qu’ils sont coupables. C’est une procédure qui ne peut pas garantir aux révoqués un procès équitable : « c’est une aberration », s’insurge-t-elle, « nous avons exigé que ces personnes aient des garanties d’un procès équitable et qu’elles payent pour ce qu’elles ont fait en fonction des faits prouvés », a-t-elle précisé.

 

Raouda Laabidi, présidente du syndicat des magistrats tunisiens.
(01:01)
 
 

De son côté, Radia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme, précise qu’il y a certes urgence à assainir l'administration et la justice mais elle estime aussi qu’il ne faut pas employer les mêmes méthodes de l'ancien régime Ben Ali.

Radia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme.
(01:00)
 
 

Par Ursula Soaresrfi.fr

 

 

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Raoudha Laabidi met en garde contre l’apprivoisement de la magistrature

 

Raoudha Laabidi, présidente du Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT) a affirmé  lundi 28 mai 2012 sur les ondes de la radio  Shems.fm que « les juges tunisiens sont prêts à mourir plutôt que de se soumettre encore… quitte à ce que les choses partent en vrille dans le pays! ».

Raoudha Laabidi a assuré que les juges exigent l’arrêt des tentatives de mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature, pour que celle-ci demeure indépendante, dans un État de droit et de démocratie.

Selon la présidente du SMT, l’exécutif essaierait de « domestiquer » la magistrature « comme jamais auparavant » en révoquant des magistrats. Raoudha Laabidi a précisé que ce sont les magistrats qui ont demandé les premiers à ce que les dossiers de corruption dans leur secteur soient examinés, « dans le cadre de la loi et non par la révocation (…) Toutes les possibilités sont envisageables désormais pour contrer de telles décisions ». tunisienumerique

 

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Un quasi débat de sourds avec le conseiller du ministre de la Justice 

 Partie 1

Partie 2

Partie 3

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 07:43

 

 

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Le Conseil de sécurité condamne Damas pour le massacre de Houla

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné dimanche "dans les termes les plus fermes possibles" le gouvernement syrien pour le massacre de Houla dans lequel 108 personnes ont été tuées, alors que la Russie a de son côté affirmé plus tôt dans la journée douter de la responsabilité de Damas dans ce massacre.

Les 15 pays membres du Conseil, y compris la Russie alliée de la Syrie, ont indiqué que les attaques "impliquaient une série de bombardements par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel", dans une déclaration commune qui demande au président Bachar al-Assad de retirer les armes lourdes de toutes les villes syriennes.

Peu avant, le général norvégien Robert Mood, qui s'exprimait par vidéo-conférence, avait précisé que 300 personnes avaient été blessées, selon des diplomates présents dans la salle.

Le massacre de Houla (centre de la Syrie), survenu dans la nuit de vendredi à samedi, a provoqué un tollé international, ce qui n'a pas empêché Moscou de défendre le régime Syrien.

La Russie, par la voix de son représentant permanent adjoint à l'ONU, Igor Pankin, a ainsi mis en doute la responsabilité des autorités syriennes.

"Nous devons établir si ce sont les autorités syriennes" qui sont responsables, a-t-il déclaré à la presse. Il a affirmé que "la majorité" des victimes à Houla ont été tuées par arme blanche ou "exécutées à bout portant", contredisant de précédentes informations sur des tirs d'artillerie.

Pour le général Mood, les victimes ont été touchées par des "éclats d'obus" ou tuées "à bout portant", ont rapporté les diplomates.


- Damas réfute "toute responsabilité" -


Le régime syrien, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a réfuté "totalement toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste qui a visé les habitants".

Damas a annoncé la création d'une commission d'enquête conjointe de l'armée et de la justice sur ces violences, les pires depuis l'entrée en vigueur théorique le 12 avril du cessez-le-feu prévu dans le cadre du plan de l'émissaire international Kofi Annan. La commission doit publier ses conclusions dans trois jours.

Selon la Syrie, M. Annan doit effectuer lundi sa deuxième visite dans le pays en trois mois de mandat du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe. Après sa première visite le 10 mars il avait obtenu un engagement du régime et des opposants à respecter un plan de paix prévoyant notamment un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes des villes, et l'ouverture d'un dialogue politique.

Ce plan a été sérieusement mis à mal par le massacre perpétré à Houla. Après l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), le chef démissionnaire du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, a appelé le peuple syrien à prendre les armes si la communauté internationale n'intervient pas.

"J'appelle le peuple syrien à mener la bataille de la libération et de la dignité en comptant sur ses propres forces, sur les rebelles déployés à travers le pays et sur les brigades de l'Armée syrienne libre" au cas où la communauté internationale n'assumerait pas ses responsabilités "en vertu du Chapitre VII" de la Charte de l'ONU, permettant notamment l'usage de la force.

Déjà samedi, l'ASL avait prévenu qu'elle ne respecterait plus le plan Annan, un mois et demi après l'entrée en vigueur de la trêve, constamment ignorée depuis.

"A moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en enfer", a affirmé l'ASL.


- "Houla, nous nous sacrifierons pour toi" -


Dimanche encore, 33 personnes dont 24 civils ont trouvé la mort dans des violences à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des manifestations ont eu lieu à Alep (nord), Idleb (nord-ouest), Deraa (sud), Hama (centre) et à Damas pour dénoncer le massacre de Houla.

"Houla, ne t'inquiète pas, par mon sang, par mon âme, nous nous sacrifierons pour toi", ont scandé les manifestants dans la province de Hama.

Après le carnage, la communauté internationale s'est indignée sans pour autant prendre de mesure concrète, avivant la colère de la population face à l'incapacité des grandes puissances à mettre fin au bain de sang après plus de 14 mois de révolte, qui ont fait plus de 13.000 morts selon un nouveau bilan de l'OSDH.

Dans un communiqué, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "écoeuré" par les massacres en Syrie. Il a accusé l'Iran et son allié le mouvement chiite libanais Hezbollah d'en être les complices.

Des Libanais chiites enlevés le 22 mai en Syrie, au risque d'intensifier la contagion de la crise syrienne au Liban, sont par ailleurs toujours aux mains de leurs ravisseurs, a indiqué dimanche à l'AFP l'opposition syrienne, laissant entendre qu'il ne s'agissait pas de simples civils. Les autorités libanaises avaient annoncé leur libération vendredi soir. tempsreel.nouvelobs

 

 

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La Chine condamne les "meurtres cruels" à Houla, en Syrie

 

 

Des corps de manifestants anti-Assad tués lors de bombardements des forces gouvernementales à Houla, dans le centre du pays.

Des corps de manifestants anti-Assad tués lors de bombardements des forces gouvernementales à Houla, dans le centre du pays. | REUTERS/HANDOUT

 

Le massacre à Houla en Syrie, où plus de 100 personnes ont été tuées au cours du week-end, continue de susciter de vives critiques au sein de la communauté internationale. Selon le chef des observateurs de l'ONU, 108 personnes au moins ont été tuées, atteintes par des éclats d'obus ou exécutées à bout portant, dont 49 enfants. Trois cents autres personnes ont été blessées.

 

Dès dimanche, le Conseil de sécurité de l'ONU même a condamné le gouvernement syrien pour ce massacre. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité à l'issue d'une réunion d'urgence à New York, les quinze pays membres ont dénoncé "une série de bombardements par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel". Le Conseil a exigé que Damas cesse immédiatement d'utiliser des armes lourdes dans les villes syriennes rebelles et retire ses forces de ces villes, conformément au plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.

 

La Chine, membre du conseil de sécurité de l'ONU a condamné lundi 28 mai les"meurtres cruels" commis à Houla. "La Chine est profondément choquée par le grand nombre de victimes civiles à Houla et condamne dans les termes les plus fermes les meurtres cruels de citoyens ordinaires, en particulier de femmes et d'enfants", a dit Liu Weimin, porte-parole du ministère des affaires étrangères. Pékin ne met toutefois pas directement en cause le régime de Bachar Al-Assad et insiste sur son soutien au plan de paix élaboré par Kofi Annan.

 

Pour la Russie, en revanche, les "deux parties", armée régulière syrienne et opposition, ont pris part au massacre. Moscou a également appelé les pays occidentaux à cesser de viser la chute du régime syrien. "Nous ne soutenons pas le gouvernement syrien. Nous soutenons le plan de Kofi Annan", a déclaré le ministre des affaires étrangères russes, soulignant qu'il était plus important de"mettre fin à la violence" que de "se préoccuper de qui est au pouvoir en Syrie". LaRussie avait, dans un premier temps, mis en doute la responsabilité de son allié syrien, faisant savoir qu'elle bloquerait une déclaration du Conseil de sécurité tant que le chef des observateurs de l'ONU en Syrie ne se serait pas exprimé sur le sujet devant le Conseil. Elle s'est finalement jointe à ses quatorze partenaires.

Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov (à droite) et son homologue britannique William Hague lors d'une rencontre portant sur la Syrie, lundi 28 mai.

Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov (à droite) et son homologue britannique William Hague lors d'une rencontre portant sur la Syrie, lundi 28 mai. | AP/Misha Japaridze


 

Israël a décidé de sortir de sa "réserve médiatique" en raison du niveau"exceptionnel" des massacres qui y sont commis, a affirmé un porte-parole du ministère des affaires étrangères. La veille, le premier ministre s'était dit "écœuré par le massacre incessant mené par les forces du président syrien Bachar Al-Assad contre des civils qui ne sont pas impliqué" dans un communiqué. Il s'agissait de la plus ferme condamnation à ce jour par le bureau du premier ministre de la répression en Syrie.

 

Dimanche, les Etats-Unis s'étaient dits horrifiés par la tuerie de Houla, disant yvoir l'"infâme testament d'un régime illégitime". Mêmes condamnations par laFrance des "massacres" et "atrocités" infligées au peuple syrien. Le vice-premier ministre du Royaume-Uni Nick Clegg avait pour sa part qualifié de "révoltantes""les scènes de sauvagerie [en Syrie] vues à la télévision".

 

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens à Moscou entre les ministres des affaires étrangères russe et britannique, William Hague a déclaré :"L'alternative est le plan Annan ou un renforcement du chaos en Syrie et la descente vers une guerre civile généralisée et l'explosion." M. Hague a encore affirmé qu'il avait appelé la Russie à mettre plus de pression sur son allié syrien afin qu'il respecte le plan Annan.



 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'émissaire M. Annan ont condamné "dans les termes les plus forts la mort, confirmée par les observateurs de l'ONU, de dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants". "Ce crime révoltant et terrible, dans lequel la force a été utilisée de manière aveugle et disproportionnée, est une violation flagrante du droit international et des engagements pris par le gouvernement syrien de cesser son recours aux armes lourdes dans les villes et à la violence quelle qu'elle soit", ont encore estimé MM. Ban et Annan, ajoutant que"les auteurs de ces crimes doivent être jugés".


Des membres de l'Armée syrienne libre parlent à un observateur de l'ONU, à côté de corps de victimes du massacre de Houla.

Des membres de l'Armée syrienne libre parlent à un observateur de l'ONU, à côté de corps de victimes du massacre de Houla. | REUTERS/HANDOUT

 

De son côté, l'Armée syrienne libre (ASL) a estimé n'être plus tenue par son engagement au plan Annan, un mois et demi après avoir accepté le cessez-le-feu prévu par ce plan. "A moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en enfer", a affirmé l'ASL. Rendue responsable du massacre par Damas, celle-ci est essentiellement composée de militaires qui désertent avec leurs armes légères tandis que les chars de l'armée sont toujours déployés dans les villes.

 

Le chef démissionnaire du Conseil national syrien, Burhan Ghalioun, a par ailleurs appelé le peuple syrien au combat, dimanche à Istanbul, si la communauté internationale ne décide pas d'intervenir

 

DAMAS NIE TOUTE RESPONSABILITÉ

 

Les autorités syriennes ont nié dimanche leur responsabilité dans ce massacre, qualifié de "terroriste" par le porte-parole du ministère des affaires étrangères,Jihad Makdissi. L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, a critiqué un"tsunami de mensonges" visant son pays.

Damas a annoncé la création d'une commission d'enquête conjointe de l'armée et de la justice sur ces violences, les pires depuis l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu prévu dans le cadre du plan Annan, le 12 avril. La commission doitpublier ses conclusions dans trois jours.

 

Kofi Annan est arrivé lundi à Damas, et rencontrera mardi Bachar Al-Assad, selon les autorités syriennes. Après sa première visite à Damas le 10 mars, M. Annan avait obtenu un engagement du régime et des opposants à respecter un plan de paix prévoyant un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes des villes et un dialogue politique. Ce plan a été sérieusement mis à mal par le massacre de Houla.  lemonde

 

 

 

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Damas nie avoir perpétré le massacre de Houla, réunion à l'ONU

 

Les autorités syriennes ont nié dimanche être responsables de la mort d'une centaine de personnes dont plus de 32 enfants, dans un massacre à Houla qui a provoqué un tollé international.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunissait dimanche soir pour s'entretenir de la situation en Syrie après ce massacre.

La responsabilité du gouvernement syrien dans le massacre de Houla reste à établir, a affirmé un diplomate russe à l'ouverture de consultations à huis clos au Conseil de sécurité à New York.

"Nous devons établir si ce sont les autorités syriennes" qui sont responsables de ce massacre, a déclaré à la presse le représentant permanent adjoint russe à l'ONU, Igor Pankin. Il a affirmé que "la majorité" des victimes à Houla avaient été tuées par arme blanche ou "exécutées à bout portant", contredisant de précédentes informations sur des tirs d'artillerie.

Il a aussi laissé entendre que le nombre de victimes recensées ne correspondait pas aux destructions constatées sur place.

S'exprimant devant le Conseil par vidéoconférence, le général norvégien Robert Mood, chef de la mission d'observation de l'ONU en Syrie, a précisé que 108 personnes au total avaient été tuées à Houla et 300 blessées, selon des diplomates. Les victimes ont été touchées par des "éclats d'obus" ou tuées "à bout portant", a indiqué le général Mood, toujours cité par des diplomates.

La Russie avait auparavant fait savoir qu'elle bloquerait une déclaration du Conseil de sécurité sur le massacre tant que le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, ne se serait pas exprimé sur le sujet devant le Conseil.

Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, est, selon les autorités syriennes, attendu lundi à Damas.

Après l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), le chef démissionnaire du Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, a appelé le peuple syrien au combat si la communauté internationale n'intervient pas.

"Nous réfutons totalement toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste qui a visé les habitants", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, deux jours après un bombardement meurtrier attribué par l'opposition au régime.

Les autorités syriennes ont annoncé la création d'une commission d'enquête conjointe de l'armée et de la justice sur ces violences, les pires depuis l'entrée en vigueur théorique le 12 avril du cessez-le-feu prévu dans le cadre du plan Annan. La commission doit publier ses résultats dans trois jours.

Selon Damas, M. Annan doit effectuer lundi sa deuxième visite en Syrie en trois mois de mandat du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe. Après sa première visite le 10 mars il avait obtenu un engagement du régime et des opposants à respecter un plan de paix prévoyant notamment un cessez-le-feu, un retrait des chars des villes, et l'ouverture d'un dialogue politique.

Ce plan a été sérieusement mis à mal par le massacre perpétré à Houla (centre) dans la nuit de vendredi à samedi.

Le chef du CNS, principale coalition d'opposition, a appelé les Syriens au combat au cours d'une conférence de presse à Istanbul.

"J'appelle le peuple syrien à mener la bataille de la libération et de la dignité en comptant sur ses propres forces, sur les rebelles déployés à travers le pays et sur les brigades de l'Armée syrienne libre" au cas où la communauté internationale n'assumerait pas ses responsabilités "en vertu du Chapitre VII" de la Charte de l'ONU, permettant notamment l'usage de la force.

Déjà samedi, l'ASL avait prévenu qu'elle ne respecterait plus le plan Annan, un mois et demi après l'entrée en vigueur de la trêve, constamment ignorée depuis.

"A moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en enfer", a affirmé l'ASL.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé dimanche les parties en conflit en Syrie à épargner les civils dans leurs affrontements

Dimanche encore, vingt-trois personnes dont quatorze civils ont trouvé la mort dans des violences à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des manifestations dénonçant le massacre de Houla ont eu lieu à Alep (nord), Idleb, Deraa (sud), Hama et dans les environs de Damas, selon l'OSDH.

Après le carnage à Houla, la communauté internationale s'est indignée sans pour autant prendre de mesure concrète, avivant la colère de la population face à l'incapacité des grandes puissances à mettre fin au bain de sang après plus de 14 mois de révolte, qui ont fait plus de 13.000 morts selon un nouveau bilan de l'OSDH.

"Le monde reste les bras croisés"

Des habitants exaspérés ont pris à témoin des observateurs de l'ONU qui se sont rendus samedi à Houla, où des dizaines de corps ont été enterrés dans une fosse commune, selon des vidéos de militants.

"Il y avait des enfants de moins de 8 mois! Qu'est-ce qu'ils ont fait? Est-ce qu'ils portaient des roquettes RPG?", crie un homme à un observateur visiblement embarrassé.

"On nous tue et le monde reste les bras croisés, allez au diable avec votre plan" Annan, s'écrie un homme à Houla.

"Pourquoi les observateurs ne se sont-ils pas rendus sur place dès l'annonce de l'attaque? Si le monde ne réagit pas après le massacre de Houla, ça sera une catastrophe", soutient Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

Des Libanais chiites enlevés le 22 mai en Syrie, au risque d'intensifier la contagion de la crise syrienne au Liban, sont toujours aux mains de leurs ravisseurs, a indiqué dimanche à l'AFP l'opposition syrienne, laissant entendre qu'il ne s'agissait pas de simples civils. Les autorités libanaises avaient annoncé leur libération vendredi soir.

Selon le New York Times, l'administration américaine compte s'allier à la Russie pour élaborer un plan de sortie de crise prévoyant le départ de Bachar al-Assad, mais le maintien de certains éléments du régime syrien, calqué sur la transition qui a mis fin à la présidence du Yéménite Ali Abdallah Saleh.  la-croix

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 07:16

Résultats officiels du premier tour de la présidentielle

 

Mohamed Morsi (islamiste) : 5 764 952 voix

Ahmed Chafiq (dernier Premier ministre du Moubarak) 5 053 327 voix

Hamdine Sobhi (la gauche) 4 820 0273 voix

Omar Moussa (ex chef de la diplomatie égyptienne puis Sécuritaire général de la Ligue arabe) 2 588 850 voix

 

Sur environ 50 millions d'inscrits, seuls 23 millions ont voté, soit environ 46%.


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جولة فاصلة بين مرسي وشفيق لحسم سباق الرئاسة المصرية


أعلنت اللجنة العليا للانتخابات الرئاسية في مصر رفض الطعون على الانتخابات وإجراء جولة إعادة فاصلة بين مرشح حزب الحرية والعدالة، المبنثق عن جماعة الأخوان المسلمين محمد مرسي وآخر رئيس وزراء في عهد نظام مبارك السابق الفريق أحمد شفيق.

وأعلن المستشار فاروق سلطان رئيس لجنة الانتخابات الرئاسية ورئيس المحكمة الدستورية العليا إن أيا من المرشحين لم يحقق نسبة الـ 50 في المائة اللازمة للفوز بالرئاسة.

وقال إن مرسي حصل على 5 ملايين و764952 صوتا . أما شفيق فقد حصل على تأييد 5 ملايين و505327 صوتا.

وحل المرشح اليساري حمدين صباحي في المرتبة الثالثة بحصوله على 4 أربعة ملايين و820273 صوتا. وحصل عمرو موسى على 2 مليون و 588850 صوتا.

ونفى سلطان، في مؤتمر صحفي، صحة ما تردد عن أن ما بين 600 و900 ألف من رجال الشرطة والجيش قد صوتوا في الانتخابات.

وأكد انه يجرى الآن تدقيق كشوف الناخبين لضمان تنقيتها من أي أشخاص لا يمكن لهم التصويت.

وفي شأن نسبة الإقبال، قال تقرير اللجنة الانتخابية النهائي إنها بلغت نسبة 42ر46 في المائة ، ما يعني مشاركة 23 مليون و672236 ناخبا من أصل 50 مليون و96746 ناخبا لهم حق التصويت.

وفيما يتعلق بالطعون، قال سلطان إن اللجنة تلقت سبعة طعون منذ انتهاء الجولة الأولى.

وأشار إلى أن أيا من هذه الطعون لايتعلق بالعملية الانتخابية.

وأكد رفض أربعة طعون قال إنها لا تتعلق بإبطال الانتخابات، مشيرا إلى رفض 3 طعون لتقديمها بعد الموعد القانوني.

وأقر سلطان بوجود بعض المخالفات التي قال إنها لا تبطل الانتخابات.

وضرب مثالا بوجود خطأ في حساب الأصوات في أحد دوائر محافظة المنوفية، ما أدى إلى إغفال 31655 صوتا. وأكد إضافة هذه الأصوات إلى كشوف النتيجة النهائية.

وكان ثلاثة عشر مرشحا قد خاضوا انتخابات الرئاسة.

وكانت حملات صباحي وموسى وأبو الفتوح قد قالت إن لديها أدلة على حدوث "مخالفات جسيمة" تطعن في شرعية الانتخابات على الأقل في بعض الدوائر.

قانون العزل

وقال أبوالفتوح في مؤتمر صحفي، قبيل إعلان لجنة الانتخابات، إنه تم إبعاد مندوبيه عن صناديق الاقتراع ورفض وجودهم بجوار اللجان.

وأضاف "حذرنا منذ أشهر من إدخال المال السياسي لشراء الأصوات واستغلال طيبة أهلنا وبساطتهم وهذه مسؤولية المجلس العسكري لكن لم يقم بها ورأينا جميعا المال السياسي".

وقال أبوالفتوح إنه لم يرفض في يوم من الأيام أي تعاون مع أي طرف وطني.

وعبر عن اعتقاده بأنه إذا قضت المحكمة الدستورية بدستورية قانون العزل فإن هذا يعني وجوب إعادة الانتخابات الرئاسية بكاملها.

ونقلت وكالة رويترز عن مصدر بحزب الحرية والعدالة، المنبثق عن جماعة الأخوان المسلمين، قوله إن الجماعة تعتقد ان تزويرا في عملية التصويت ساعد شفيق على الصعود الى المركز الثاني، لكنها قررت عدم الطعن على النتيجة خشية إبطال الانتخابات مما يعني إعادتها وهو ما قد يهدد فرص مرشحها ، محمد مرسي.

وأضاف المصدر، الذي طلب عدم نشر اسمه، أنه يعتقد ان هذا تصرف خاطيء لأنه يعني ان الاخوان أخفقوا في إظهار التضامن مع الأطراف الأخرى، ولن يكون لهم مصداقية إذا طعنوا في وقت لاحق على نتيجة الجولة الثانية.

وكان عدد من حركات شباب ثورة الخامس والعشرين من يناير قد أعلن سعيه للحيلولة دون فوز شفيق بالرئاسة.

وقال ممثلون لهذه الحركات إنهم سوف يطلبون ضمانات من الأخوان المسلمين لتأييد مرشحها. وأشاروا إلى أن الهدف هو التأكد من إنفراد الأخوان بالسلطة ولجنة تشكيل الدستور.

arabic/middleeas

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La bataille du second tour de la présidentielle est lancée

Des membres de l'équipe du candidat à la présidentielle égyptienne Ahmad Chafiq dans leur QG de campagne, le 25 mai 2012 au Caire

Des membres de l'équipe du candidat à la présidentielle égyptienne Ahmad Chafiq dans leur QG de campagne, le 25 mai 2012 au Caire (AFP)

Les deux finalistes de la présidentielle égyptienne, le Frère musulman Mohammed Morsi et le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, ont cherché samedi à élargir leurs soutiens pour le second tour d'un scrutin qualifié d'"encourageant" par le Centre Carter.

Les deux hommes, qui se sont posés en défenseurs de la "révolution" face à une opinion très divisée, sont donnés en tête du premier tour qui s'est tenu mercredi et jeudi, sur la base de résultats quasi-complets. Les scores officiels ne doivent toutefois être proclamés que mardi.

Les Frères musulmans avaient convié les candidats éliminés à une réunion samedi après-midi afin de "sauver la révolution", mais les équipes de campagne de l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, de l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh et du candidat de gauche Hamdeen Sabbahi ont fait savoir que les trois hommes n'y participeraient pas.

Lors d'une conférence de presse samedi soir, Mohammed Morsi a appelé les Egyptiens à poursuivre les objectifs de la révolution. Il a aussi promis "d'être le président de tous les Egyptiens", alors qu'une partie des électeurs crait qu'il ne serve davantage les intérêts de la confrérie islamiste que ceux du pays.

- "Pas de retour en arrière" -

Vendredi soir, les Frères musulmans, qui ne s'étaient pourtant ralliés qu'avec hésitation à la contestation l'an dernier, ont lancé une virulente campagne contre Ahmad Chafiq, l'accusant de mettre la révolution "en danger".

Mais M. Chafiq s'est lui aussi placé samedi du côté de la "révolution". "Il n'y a pas de place pour un retour à l'ancien régime. L'Egypte a changé et on ne peut pas revenir en arrière", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

L'ancien Premier ministre, qui avait dû partir sous la pression de la rue en mars 2011, peu après la démission du président Moubarak, s'est directement adressé aux jeunes: "La révolution que vous avez provoquée vous a été confisquée, je me suis engagé et je m'engage à vous en rendre les fruits".

L'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air a également tendu la main aux candidats éliminés.

M. Chafiq est soutenu par une grande partie de la communauté chrétienne copte (près de 10% de la population), anxieuse face à la montée de l'islamisme, et a fait campagne sur les thèmes de la sécurité et de la stabilité pour convaincre les nombreux Egyptiens inquiets de la crise économique et de la montée de la criminalité.

Il est en revanche très impopulaire chez les jeunes ayant initié la révolte qui l'accusent d'être le candidat des militaires, au pouvoir depuis la chute de M. Moubarak.

Selon les résultats provisoires communiqués par la confrérie et la presse, M. Morsi aurait recueilli environ 25% des voix, suivi de très près par M. Chafiq, crédité de quelque 24% des suffrages.

- Plainte pour "irrégularités" -

L'ancien président américain Jimmy Carter, à la tête du Centre qui porte son nom et qui se donne pour mission d'observer le déroulement d'élections dans le monde, a affirmé que le scrutin avait été "encourageant" en dépit de "contraintes" sans précédent imposées aux observateurs.

Il a précisé que la délégation du Centre n'avait pas été autorisée à observer le dépouillement dans les centres régionaux et n'avait donc "pas de moyen de certifier que l'ensemble du processus était convenable".

Mais en général "il n'y a pas eu de signe (...) montrant que la procédure ait favorisé un candidat en particulier", a-t-il ajouté.

Néanmoins, Hamdeen Sabbahi, arrivé troisième selon les résultats préliminaires, a annoncé samedi qu'il allait porter plainte auprès de la commission électorale pour des "irrégularités" qui pourraient selon lui affecter le résultat du premier tour.

"Il est de notre droit d'avoir des réponses à notre plainte. Nous serons au second tour si Dieu le veut", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le duel Chafiq-Morsi, s'il était confirmé, placerait l'Egypte un an après la révolte face à deux candidats aux options radicalement différentes. "L'Egypte entre un cheikh et un général", résumait en Une le quotidien indépendant Al-Watan.

L'analyste indépendant Hicham Kassem a souligné qu'il s'agissait de "l'une des situations politiques les plus difficiles que l'Egypte ait jamais connue". "Nous faisons face au risque de maintenir le régime de Moubarak ou d'islamiser le pays", a-t-il déclaré à l'AFP.

Un militant en vue, Omar Kamel, exprimait le désarroi des "révolutionnaires" sur son blog: "Allons-nous livrer l'Egypte à un représentant de l'ancien régime (...) comme si la révolution n'avait pas eu lieu? Ou allons-nous satisfaire la soif de pouvoir des Frères musulmans?", qui contrôlent déjà le Parlement.

Les attributions du futur président, élu pour quatre ans, sont encore imprécises, l'ancienne Constitution ayant été suspendue et la rédaction de la nouvelle n'ayant même pas commencé en raison de blocages politiques. liberation

 

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Trois importants candidats à la présidentielle déposent des recours, dénonçant des fraudes

 

 

Trois importants candidats à la présidentielle égyptienne ont déposé des recours devant la commission électorale avant l'expiration du délai dimanche, dénonçant des irrégularités lors du premier tour.

Les 13 candidats en lice avaient jusqu'à ce dimanche pour déposer les recours après le premier tour organisé mercredi et jeudi dernier. D'après les résultats préliminaires partiels, le second tour des 16 et 17 juin prochains opposera le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, qui serait arrivé en tête avec environ 25% des suffrages, et le dernier Premier ministre de l'ancien président Hosni Moubarak Ahmed Shafiq. Les résultats officiels du premier tour sont attendus lundi ou mardi.

Ahmed Shafiq, arrivé en seconde position selon les résultats préliminaires, a déposé un recours, expliquant que des votes en sa faveur n'avaient pas été comptabilisés dans une des provinces.

Le socialiste Hamdeen Sabahi, qui se veut le défenseur des pauvres, a réclamé de son côté un nouveau décompte partiel, après être arrivé troisième à 700.000 voix d'Ahmed Shafiq.

L'équipe de campagne d'Hamdeen Sabahi a fait savoir dimanche dans un communiqué avoir demandé à la Commission électorale que les résultats officiels ne soient pas proclamés avant que la validité de l'inscription des électeurs de cinq provinces n'ait été vérifiée.

Abdel-Moneim Abolfotoh, un islamiste modéré qui a terminé en quatrième position, a également déposé dimanche un recours. Son avocat a dit que son équipe de campagne disposait de preuve qu'on avait fait voter des électeurs décédés ou que des pots de vin avaient été versés en échange de suffrages.

D'une manière générale, le scrutin, convoqué après la démission en février 2011 de Hosni Moubarak sous la pression de la rue, a été considéré comme le plus libre et transparent organisé en Egypte depuis des décennies. tempsreel.nouvelobs

 

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مرسي وشفيق يكثفان جهودهما لكسب دعم القوي السياسية‏ ... و‏21‏ حزبا تطالب بحل جماعة الاخوان مقابل تأييد مرشح

 

 

كثفت حملتا المرشح الإخواني محمد مرسي‏,‏ والمستقل أحمد شفيق‏,‏ جهودهما أمس لاستقطاب أكبر عدد ممكن من الأحزاب والقوي السياسية إلي معسكريهما‏,‏ استعدادا لجولة الإعادة الفاصلة‏.

بينما أعلنت لجنة الانتخابات الرئاسية أنها تحتفظ بحق الإعلان عن النتائج النهائية لجولة الاقتراع الأولي دون غيرها, وهو ما قد يعلن خلال الساعات القليلة المقبلة.


وطالب حزب النور السلفي جماعة الإخوان بالعمل علي بلورة توافق وطني مع كل القوي السياسية, والقضاء علي مسببات الاحتقان معها, بهدف حماية ثورة يناير في المقام الأول, ودعا سيد مصطفي نائب رئيس الحزب مرشح الإخوان وحزب الحرية والعدالة محمد مرسي, إلي وضع تصور لشكل مؤسسة الرئاسة ومعاونيه ونوابه, وبرنامج عملهم, لضمان تحرك كل القوي السياسية معه واعتباره مرشح الثورة, وكان حزب النور قد أعلن دعمه رسميا لمرشح الإخوان, ويشغل النور ثاني أكبر كتلة من النواب في مجلس الشعب بعد الحرية والعدالة. وبالتزامن مع دعوة حزب النور, أعلن ياسر علي منسق حملة محمد مرسي, أن مرشح الرئاسة سوف يعقد اجتماعا خلال الساعات المقبلة مع القوي السياسية, لبحث تشكيل مؤسسة الرئاسة المنشودة, كما نفي المنسق ما رددته وسائل الإعلام عن تقديم جماعة الإخوان عرضا للمرشحين عبدالمنعم أبو الفتوح وحمدين صباحي, لتولي منصب نائب الرئيس في حالة فوز مرسي بالمنصب, وقال: إنهما رفضا المسألة من حيث المبدأ.


كما عقد رؤساء وممثلو21 حزبا سياسيا اجتماعا موسعا أمس في مقر حزب السلام الديمقراطي, طالبوا خلاله بحل جماعة الإخوان, وتشكيل مجلس رئاسي مدني من قيادات الثورة وشبابها, مقابل تأييد مرسي خلال جولة الإعادة, واشترطت هذه الأحزاب إصدار مشروع بقانون يتضمن المعايير والضوابط التي حددتها قبل جولة الإعادة, وفي المقابل, فتحت هذه الأحزاب الباب أمام تأييد شفيق, في حالة الالتزام بأهداف الثورة, وعدم استنساخ النظام القديم.


وطالب الدكتور عبدالمنعم أبوالفتوح المرشح الحاصل علي المركز الرابع اللجنة العليا للإنتخابات بعدم إجراء جولة الإعادة إلا بعد صدور حكم المحكمة الدستورية بشأن قانون العزل السياسي, موضحا أن هناك احتمالا جديا لبطلان نتائج الإنتخابات إذا صدر هذا الحكم, كما طالب المحكمة الدستورية بإصدار حكمها بسرعة. كما أقام محام دعوي قضائية مثيرة أمس ضد كل من رئيس اللجنة العليا, ورئيس المجلس الأعلي للقوات المسلحة, طالب فيها بصدور حكم قضائي يعطي الأحقية لحمدين صباحي في خوض انتخابات الإعادة. وأصدرت حملة صباحي بالإسكندرية بيانا أمس, أكدت فيه عدم تأييد أي من المرشحين خلال جولة الإعادة, وأوضح محمد عبده منسق الحملة بالإسكندرية, أن نتائج الاقتراع في الجولة الأولي مازالت غير نهائية.


وتسببت نتائج الاقتراع ـ غير الرسمية ـ في تصدع داخل حزب الوفد, فأعلن51 عضوا من الحزب في محافظة الدقهلية استقالتهم احتجاجا علي ما وصفوه بخيانة الوفد للمرشح المستقل عمرو موسي, ووصف المستقيلون موقف الحزب بأنه سكتة دماغية تجاه مرشح للرئاسة, أعلن الوفد عن تأييده قبل بدء التصويت, ووصف المستقيلون مواقف قيادات الحزب تجاه موسي بالخيانة. وتلقت اللجنة القضائية العليا لانتخابات الرئاسة طعونا من أربعة مرشحين هم: أحمد شفيق, وعمرو موسي, وحمدين صباحي, وعبدالمنعم أبو الفتوح.
ونفي المستشار عمر سلامة, عضو الأمانة العامة للجنة, ما بثته قنوات فضائية مساء أمس الأول بشأن تلقي

اللجنة بلاغا بتصويت900 ألف مجند خلال جولة الاقتراع الأولي

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 06:52

Attaque du siège de la chaîne privée Al Hiwar


Les locaux de la chaîne de télévision privée Al Hiwar Ettounissi ont été saccagés hier soir. La police technique du district de la Manouba est sur l’enquête.

 

Selon Aymen Rezgui, responsable à Al Hiwar Ettounissi, la caméra de surveillance a été arrachée et il y a eu entrée par effraction. «Les locaux ont été saccagés et les portes ont été cassés», a-t-il dit à Kapitalis. Et d’ajouter qu’il y a eu  des vols de PC et autres appareils d’enregistrement. «Il s’agit d’un message. Des croix étaient griffonnés un peu partout».

Il y a deux jours, les journalistes de la chaîne ont été agressés par des barbus à Moncef Bey alors qu’ils filmaient l’incendie qui a ravagé des boutiques d’électroménagers.

Les journalistes de la chaîne dans les régions ont été à plusieurs fois menacés par des extrémistes. «Il y a eu comme une campagne contre l’équipe. Nous sommes menacés sur Internet par des extrémistes. Nous avons quelques enregistrements vidéo avant que la caméra de sécurité ne soit arrachée. Nous attendons les résultats de l’enquête de la police technique pour identifier les auteurs des dégradation», a ajouté M. Rezgui. kapitalis

 

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Les salafistes multiplient les coups d'éclat

 

Postes de polices incendiés, débits d'alcool attaqués: les salafistes radicaux, pourtant très minoritaires en Tunisie, multiplient les coups d'éclat et provoquent l'inquiétude de la société civile qui s'interroge sur l'absence de réaction des autorités.

 

Les actions des groupes salafistes, spectaculaires et destinées à marquer les esprits, se sont enchaînées ces 10 derniers jours. Le week-end dernier à Sidi Bouzid (centre), ils intimaient aux propriétaires de points de vente d'alcool de fermer, et devant le refus de ces derniers, ont incendié un établissement.

 

Samedi, ils s'en sont pris à des postes de police et ont attaqué des bars dans plusieurs localités du gouvernorat de Jendouba (nord-ouest). Armés de bâtons ou de sabres, criant "Allahou Akbar", les "barbus", qui, selon certaines sources, comptent dans leurs rangs de nombreux jeunes désoeuvrés ou voyous recrutés pour "casser", effrayent et sèment la panique.

Ils sont pourtant très minoritaires en Tunisie: les chercheurs les estiment à une petite dizaine de milliers, et leur meeting annuel dimanche dernier à Kairouan (centre), qui se voulait une démonstration de force, n'a rassemblé que quelques milliers de personnes.

Mais leur capacité de nuisance, ainsi que le passé jihadiste de certains de leurs leaders, inquiète. Le chef de file du mouvement Ansar Al Charia (parmi les plus radicaux), Seif Allah Ben Hassine, alias Abu Yiadh, a combattu en Afghanistan et a été inscrit en 2002 sur une liste de l'Onu des personnes ou groupes liés à Al-Qaïda. Condamné à plus de 60 ans de prison par le régime Ben Ali, il a bénéficié de l'amnistie après la révolution.

 

"Des groupes violents hors la loi propagent la terreur", a mis en garde vendredi le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh), Abdessatar Ben Moussa, à l'occasion du 35e anniversaire de son organisation.

 

Ils "agressent physiquement et moralement des femmes, des intellectuels, des journalistes, des créateurs, des syndicalistes, des politiciens ainsi que des militants des droits de l'Homme", a-t-il énuméré, tandis que son prédécesseur Mokhtar Trifi estimait qu'ils "menaçaient les libertés en Tunisie".

 

Sans compter l'impact possible sur le tourisme, admis la semaine dernière par le ministre du Tourisme Elies Fakhfakh, qui s'est inquiété de "l'image fausse et agressive" qui pouvait être véhiculée.

 

Le gouvernement désarmé ?

 

Le président d'honneur de la Ltdh Mokhtar Trifi a appelé vendredi à l'"application de la loi" aux salafistes, alors que des personnalités de la société civile ou de l'opposition dénoncent régulièrement "l'impunité" dont ils jouissent et le "laxisme" du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda.

 

"Le gouvernement serait-il désarmé face aux salafistes ?" s'interrogeait dimanche le quotidien Le Temps, critiquant "le décalage criant entre les paroles et les actes".

En début de semaine, le ministre de la Justice Nourredine Bhiri a assuré que "la promenade" était terminée pour les salafistes et que "ceux qui dépassent les lignes rouges" seraient "punis".

Mais le journal La Presse, qui titrait en une dimanche "L'Etat défié", évoquait "le laxisme des autorités, pour ne pas dire la faiblesse".

Le parti Ennahda, tiraillé entre faucons et colombes, fait très attention à ne pas s'aliéner sa base, dont une grande partie est proche de la doctrine salafiste, rappelait récemment à l'AFP le chercheur Alaya Allani, spécialiste des mouvements islamistes au Maghreb.
Le congrès du parti, prévu en juillet, permettra peut être l'adoption d'une ligne plus claire, ajoutait-il.

 

En attendant, les salafistes continuent à occuper le devant de la scène. Et alors que certains sur twitter ou facebook n'hésitent pas à évoquer le spectre d'une "guerre civile", d'autres s'indignent que les "vrais problèmes de la Tunisie", le chômage et la crise économique et sociale, soient totalement éclipsés par la question salafiste. Jeuneafrique

 

 

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Les Tunisiens ont peur, le peuple tunisien est inquiet

 

Peur de la voie sans issue dans laquelle le Gouvernement de la Troïka , sous la domination d’Ennahdha , persiste à engager le pays, jour après jour.

Peur des annonces et déclarations faites par ses facteurs, les présidents de l’Assemblée constituante et de la République.

Inquiets pour l’avenir, car ils constatent qu’Ennahdha, incapable de les rassembler, elle cherche à les opposer, à les diviser (pour mieux régner ?) entre musulmans (ses partisans) et mécréants (tous les autres).

Inquiets, car jour après jour, des violences et des provocations sont commises par des groupes, on parle de milices, ciblant des intellectuels, des journalistes, des membres de l’opposition les empêchant de s’exprimer ou d’exercer leur droit de grève ( Zied Krichène, Hamadi Rdissi, Jaouhar Mbarek, Maya Jéribi… ) des femmes, des libraires , l’UGTT…

Des menaces sont proférées, des tentatives ici et là pour appliquer la charia (attaque des bars, tentative de couper la main à une personne accusée de vol à Jendouba …) la situation se tend et la paix civile est menacée, tout cela devant une passivité complice du Gouvernement.

Inquiets, parce que préservation et développement des libertés publiques et privées, de l’esprit de tolérance, et de l’État civil demeurent des promesses …non tenues et à la place, c’est un climat délétère, de suspicion et de stigmatisations qui s’instaure (procès de journalistes, harcèlement et atteinte à leur intégrité physique, atteintes au droit de grève, assimilé à une activité politique qu’il faut combattre en faisant appel à des «partisans du pouvoir».

l’UGTT est accusée de servir les intérêts des contre révolutionnaires, tout opposant au Gouvernement, partis, associations, fait partie soit des résidus du régime déchu, soit des alliés objectifs des contre révolutionnaires, elle s’oppose à la volonté du peuple, il s’oppose à la réalisation des objectifs de la Révolution (A. Lariadh)

Inquiets, parce que tous ces interdits leur font craindre (aux tunisiens) un retour vers des heures funestes.

Inquiets, car jour après jour Ennahdha se dévoile et peine à maintenir une façade modérée et son discours sur son choix pour un État civil n’est plus crédible (même si elle donne l’impression de lâcher du lest devant la pression de la société civile) et son projet de transformation de la société prend forme, en effet, elle cherche à changer notre société, notre mode de vie, attenter à nos libertés et à nos acquis.

 

La main mise sur les rouages de l’État

 

Elle s’acharne à procéder à une opération de destruction méthodique, insidieuse et subtile des acquis de modernité, de tolérance et de liberté, nous séparer de nos enfants disent ils (dixit Mourou) est ce pour en faire des fanatiques, rétrogrades et intolérants ou des kamikazes au service de causes (Syrie,Irak…) voulues et programmées ailleurs par Qaradhaoui, et autres Émirs des pays du golfe ?

Inquiets, parce qu’au prétexte fallacieux de réformer et d’assainir, l’objectif, en cours de réalisation, est de mettre la main et de contrôler les secteurs clefs de l’administration et des institutions publiques.

En effet, jusqu’ici, les seules «réformes» opérées et parfois en catimini, se résument en la nomination de parents, amis et apparatchiks dans les administrations et les institutions publiques (en dépit des règlements et lois en vigueur), non pas sur la base de la compétence et de l’expérience mais uniquement sur la base de l’allégeance et l’appartenance aux partis de la troïka et surtout à celui d’Ennahdha (21 gouverneurs sur 24, 40 délégués, les PDG des entreprises les plus importantes…).

Ces nominations confirment les appréhensions et soupçons que le seul objectif poursuivi est celui de la maîtrise des rouages de l’État en vue des prochaines élections. (Le ministre du Sport a d’ailleurs annoncé qu’Ennahdha serait au pouvoir au moins jusqu’en 2017)

Ce qui se passe actuellement avec la télé et les radios nationales entre dans ce cadre, l’objectif étant de contrôler ces médias et d’en faire un outil de propagande.

De même pour la destitution du directeur général de l’INS (parce qu’il a donné des chiffres qui ne plaisent pas) – c’est comme si casser le thermomètre faisait disparaître la fièvre !- ou celle de l’OTC et président de l’ACEP (association des chefs d’entreprises publiques) on le destitue parce que, coupable d’appeler au respect de la loi et à la concertation, lors de la nomination des hauts cadres de l’administration, le prochain serait ce le Gouverneur de la BCT ?

Inquiets, parce que ils réalisent que c’est une politique voulue, conçue et planifiée pour mettre au pas l’administration et tous les autres pouvoirs (les médias, la justice, les juges et les avocats) selon un schéma bien rodé : On accuse les concernés d’être corrompus, (nous détenons des listes) ou d’agir au profit d’agendas politiques de l’opposition, on sort au besoin les nervis de service pour harceler, intimider puis agresser, ou on crée des problèmes /diversions pour détourner l’attention du peuple.

Les salafistes à l’université de la Manouba, tantôt c’est l’importation de prédicateurs aux discours obscurantistes semant « la fitna », une autre fois c’est la profanation du drapeau, un sit-in devant la maison de la télévision nationale ou l’Assemblée Constituante réclamant la privatisation des médias publics ou l’application de la chariaa, ou l’interdiction aux « destouriens » de se présenter aux prochaines élections.

Le ministre des Domaines de l’État S.Hmidane insulte tous ceux qui ont travaillé sous l’ancien régime et les menace de les pendre s’ils ne se taisent pas, au même moment son adjoint N.Hnène s’érige, au mépris de la loi, en inquisiteur veut faire passer la liste des personnes dont les biens seront confisqués de 175 à au moins 2000 et de transiger avec ceux qui voudront bien se confesser à lui !!!…) puis vient le tour d’un ministre de donner le ton tantôt c’est Lotfi Zitoune ou Dilou suivi de A.Laraidh (Echaab yourid) puis la sentence finale est donnée par le président Ghanouchi (Radhia allahou Anhou) et on procède aux nominations sans tenir compte ni de la protestation de l’opinion publique ni de celle des administrés.

Il ne faut pas chercher ailleurs, l’origine de ce climat insurrectionnel qui règne dans le pays de Aïn Draham à Gafsa, ce ne sont ni l’UGTT ni l’opposition qui en sont les instigateurs, c’est cette inquiétude quant à leur devenir et la désespérance dans laquelle les plonge l’incurie et l’incompétence du Gouvernement qui en sont la cause.

 

Les attentes du peuple reléguées au second plan face aux priorités du Gouvernement

 

En effet les Tunisiens sont Inquiets, car, fatigués par une année d’une angoissante incertitude, ont vu, dans le retour à une certaine légitimité par les urnes, la fin ou du moins l’allègement de leurs souffrances causées par la précarité, l’insécurité et la peur du lendemain et ont cru que le Gouvernement, comme promis dans la campagne électorale, allait, enfin s’occuper de leurs problèmes urgents, problèmes qui ont été à l’origine de sa Révolution :

• Trouver une solution au chômage qui ne cesse de croître,

• Réduire les inégalités régionales et œuvrer à une meilleure justice sociale dans la répartition des richesses entre les différentes catégories de la population.

• Rédiger une nouvelle constitution (c’est la tâche essentielle pour laquelle ont été organisées les élections du 23 octobre 2011)

Ils constatent, cinq mois après la formation du Gouvernement Jebali et la répartition des postes (les parts du gâteau ?) entre les membres de la Troïka après d’âpres discussions, et 17 mois après la révolution, que la situation n’a pas changé, elle a plutôt empiré!

• Le chômage (surtout celui des diplômés) continue à battre des records 19, 2% contre 10,5% en moyenne dans les pays de l’UMA

• Les prix, surtout ceux des produits alimentaires atteignent des sommets inconnus, l’inflation est passée en un an de 3,5 à 5,5%

• La constituante n’a pas écrit une seule ligne de la future Constitution (l’accueil de Qaradhaoui, et les discussions pour l’amélioration des émoluments des élus sont plus urgents !)

• Le dossier des martyrs et des blessés n’a pas connu l’once d’un progrès – C’est vrai qu’ils ne sont pas membres du parti- le paiement de la compensation due aux militants d’Ennahdha passe avant !

• Le Gouvernement n’a pas fixé de délais, à part des annonces contradictoires des uns et des autres membres de la Troïka, pour les prochaines échéances électorales, ni donner des précisions sur l’organe qui supervisera les élections…)

• Pas de feuille de route (pour la réforme des médias, de la Justice), ni de programme économique et social, pour rassurer les bailleurs de fonds et nos partenaires étrangers et inciter les investisseurs locaux et étrangers.

 

Les apprentis politiques et la logique des controverses

 

Les ministres, incompétents/inexpérimentés pour la plupart, parce que le seul critère retenu pour leur nomination a été le nombre d’année de prison ou le degré de parenté avec le guide Ghannouchi (Radhia Allahou Anhou) sont occupés à régler leur compte avec l’histoire avec un esprit revanchard plutôt qu’à régler les problèmes des citoyens, de caser leurs proches ou d’essayer de détourner l’attention du peuple sur des questions marginales.

Pour le ministre des Affaires Religieuses, la constitution d’un fonds pour le mariage (sic) passe avant de rendre les mosquées à leur fonction première, qui est la prière et non la distillation de la haine et l’appel au meurtre.

Pour le ministre de la Réforme administrative la semaine de cinq jours est une réforme urgente qui ne peut attendre et la gestion de son parti est une tâche prioritaire qui ne peut être déléguée.

Pour le ministre des Droits de l’homme, l’indemnisation des ex-prisonniers, militants de son parti est légitime et urgente, alors que les réponses aux doléances des martyrs et blessés de la Révolution, peuvent attendre, comme l’instauration de la justice transitionnelle.

Pour les ministres chargés de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur, le retour de l’enseignement zeitounien est une ardente obligation et passe avant les réformes que réclame le corps enseignant.

Le ministre des Affaires Sociales, quant à lui, il veut imposer aux couches laborieuses une année blanche au niveau des augmentations salariales alors que les prix connaissent une flambée inconnue à ce jour, quand on sait que les ministres ou ayant rang et attributions de ministres, dont le nombre dépasse 80 bénéficient de 4600D de salaire et d’avantages exorbitants en nature (voitures, essence, femmes de ménage…) et certains cumulent logement et indemnité.

Les élus à la Constituante négocient en catimini l’augmentation de leurs indemnités – pour les faire passer à 4200D- parce que la vie est devenue chère et qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts ! alors le gel des salaires des petits devient une proposition indécente.

 

Le Tunisien et la Loi de Finances complémentaire:

 

Vainement, il attend (le Tunisien) l’ébauche d’un programme, même la Loi des finances complémentaire, qui selon le Gouvernement devait répondre aux aspirations des populations, ne parait pas si « révolutionnaire » qu’il devait l’être. Plusieurs dispositions ne sont que la reprise de celles déjà inscrites dans la Loi de finances élaborée et conçue par le Gouvernement Caïd Essebsi ou pire encore dans les Lois de finances successives prises par le Président déchu. Il en est ainsi pour :

- La non application des dispositions de l’article 43 du Code de l’Impôt,

- L’abandon des pénalités de retard et frais de poursuite en cas de règlement du principal,

- Le soutien fiscal à l’embauche,

- La prise en charge de la quote-part patronale au régime de la CNSS,

- La prise en charge du différentiel entre le taux d’intérêt des prêts et le TMM pour le secteur du tourisme,

- L’abandon de 50 % du principal et l’abandon des pénalités de retard et frais après dépôt de déclarations rectificatives, etc…

Plus grave encore, pour une Loi de finances complémentaire qui se veut être la première Loi de finances post-révolution, voilà que l’on assomme les entreprises par des dispositions complexes, voire inapplicables comme :

– l’inscription des montants exonérés de l’impôt au passif du bilan dans un compte de réserve spéciale (art. 24 et 25 de la Loi de finances complémentaire), chose le plus souvent impossible sur le plan comptable;

– la nouvelle définition donnée au déficit fiscal (art. 37 de la Loi de finances complémentaire);

– le « blocage » par les banques de tout transfert vers l’étranger de peur d’être condamnées à payer, à titre de sanction, 20 % du montant transféré;

– l’augmentation injustifiée du tarif du droit fixe d’enregistrement (art. 43 de la Loi de finances complémentaire);

– l’application avec effet rétroactif d’une disposition contestable tendant à appeler en responsabilité solidaire les dirigeants d’entreprises (art. 51 de la Loi de finances complémentaire);

– etc…

Quant au budget complémentaire pour 2012, comment ne pas s’inquiéter devant certaines données :

1. Un taux de croissance de 3,5 % alors que le MAROC et la TURQUIE n’ont retenu pour 2012 qu’un taux de 3 % pour tenir compte des difficultés et aléas de l’Economie Mondiale.

2. Un pourcentage minoré du déficit budgétaire par rapport au PIB = 6,6% alors que, selon les calculs de la BCT, le déficit doit se situer autour de 8,9 % (6.218 MD et non pas 4.568 MD).

En effet, les autres ressources exceptionnelles et non récurrentes, correspondant au produit des confiscations (1.200 MD) et la contribution volontaire (450 MD), ont été tout simplement assimilées à des ressources normales alors que de toute évidence elles ne le sont pas!

3. Des dépenses imprévues et non affectées qui font, en l’espace de quelques mois, un bond extravagant : 4,1 % du budget initial 2012 à 5,55 % du budget complémentaire 2012.

Mais les inquiétudes ne s’arrêtent pas là, car il en reste une et de taille :

Doit-on croire que le Gouvernement a élaboré un budget complémentaire et une Loi de finances complémentaire juste pour « s’approprier » une réserve générationnelle provenant de la cession de Tunisie Telecom en 2004?

Or, une réserve générationnelle de 1.200 MD ne peut être « consommée » par un Gouvernement et par une même et seule génération, en l’occurrence celle qu’a vécue la cession de Tunisie Telecom.

L’idée n’était-elle pas au départ de réserver cette manne aux générations futures et non pas à celle du moment?? Est-ce normal? Est-ce juste?

La question mérite bien d’être posée!

Inquiet, les tunisiens constatent , que le gouvernement au lieu de chercher à calmer le jeu, à rechercher le consensus, ne cesse d’inventer et de créer des problèmes, de les instrumentaliser pour faire diversion et détourner l’attention du peuple de ses vrais problèmes, que les partis au pouvoir donnent l’impression par leurs agissement et leurs déclarations qu’ils n’ont pas l’intention de se plier aux exigences de l’étape transitoire rompant avec les impératifs du consensus qu’exige la transition, Ennahdha, et ses complices cherchent par tous les moyens, sous couvert de légitimité électorale, à assoir leur pouvoir malgré la résistance et l’âpreté des protestations des régions laissées seules sans encadrement, ni appui ni couverture politique (à part quelquefois des communiqués laconiques des partis d’opposition)

La Tunisie a peur parce que la machine à perdre de l’opposition s’est mise en marche, les partis politiques de l’opposition continuent à s’étriper, sitôt unis sitôt de nouveau divisés, ils restent empêtrés dans leurs querelles intestines et stériles de leadership, au désespoir de la société civile fatiguée de s’opposer , seule, aux partis de la troïka et à leurs affidés, pourtant ce n’est pas la réalisation de miracles qu’il leur est demandé , s’unir autour d’une plate forme minimale, en un Front pour la République, pour la réalisation des objectifs de la révolution. Ce front qui groupera le pôle centriste en gestation (parti joumhouri,et celui de la voie sociale), le pôle des destouriens qui doivent s’ (ré)unir , ce Front doit s’ouvrir à toutes les ONG et associations qui acceptent d’adhérer à cette plate forme.

Mr Béji Caid Essebsi a vocation, de par son prestige et l’autorité morale qu’il a acquise, à les fédérer et à créer la dynamique salutaire à assurer un minimum de coordination, à mon avis si El Béji doit rester au dessus des partis, une référence, un garant

Il est demandé à ces chefs de l’opposition un peu plus de modestie et de savoir faire, taire leurs égo devant l’essentiel, et d’arrêter de se décharger sur la société civile, de tout ce qui est censé être leur rôle ; sensibiliser, encadrer, dénoncer, de peur qu’elle (la société civile) ne perde ses illusions et son enthousiasme.

Ennahdha est mise à nue, les tunisiens réalisent que ses membres ne sont pas ces anges qui craignent Dieu et dont on attendait tant, avant les élections du 23 octobre, et dont on a cru les promesses, ils se sont avérés, tout aussi avides de pouvoir, de privilèges, pratiquant le népotisme et le clientélisme que ne l’était Ben Ali, rarement gouvernement n’a été aussi rapidement usé par l’exercice du pouvoir, , l’espoir est permis, encore faut il qu’il y ait quelqu’un en face.

« N’attends pas que les événements arrivent comme tu souhaites, décide de vouloir ce qui arrive …et tu seras heureux » car

« Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte » tunisienumerique

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 05:58


 

 

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Hamma Hammami : "Non aux augmentations de salaire à l'ANC, oui à celle du SMIC"


 

Hamma Hammami : "Non aux augmentations de salaire à l'ANC, oui à celle du SMIC" 

 

Hamma Hammami, secrétaire général du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie(PCOT), a exprimé ce mardi 22 mai son opposition à l'augmentation des salaires des élus à l'Assemblée nationale constituante (de 2300 à 4200 dinars par mois).

 

Dans le même temps, Hamma Hammami s'est dit favorable à une augmentation du salaire minimum ou SMIC, qui devrait selon lui passer de 286 à 400 dinars par mois en raison de la cherté de la vie. Le secrétaire général du PCOT a même avancé le chiffre de 600 dinars, tout en précisant que les conditions actuelles ne le permettent pas.

 

Hamma Hammami a par ailleurs démenti les propos de l'élue Hajer Azaiez (Ennahdha), qui a affirmé qu'Ahmed Essafi (liste L'Alternative Révolutionnaire) serait à l'origine de la proposition d'augmentation des salaires à l'ANC. Selon le leader du PCOT, Essafi aurait seulement proposé une revalorisation salariale pour les fonctionnaires travaillant à l'Assemblée, essuyant un refus de la part du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar. "Cela va devenir la République du Bardo" aurait déclaré ce dernier, en référence à l'époque beylicale. shemsfm

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 05:19

 

 

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Révocation de 81 magistrats "compromis" avec l'ancien régime Ben Ali

Le ministère tunisien de la Justice a annoncé la révocation de 81 magistrats soupçonnés de corruption et ayant été "compromis" avec l'ancien régime de Ben Ali, selon un communiqué du ministère.

"Il est devenu impératif de mettre un terme à cette situation qui porte atteinte à l'honneur de la magistrature, à sa dignité et son intégrité", indique le communiqué publié samedi.

Les magistrats, dont l'identité n'est pas précisée, sont accusés d'avoir "obéi à des ordres et trempé dans des malversations, en prononçant des jugements en violation de la loi pour protéger des intérêts personnels", a précisé le ministre de la Justice Nourredine Bhiri dans un entretien dimanche au quotidien Achourouk.

Il a précisé que les juges visés représentaient une "minorité" et que la majorité des quelque 2.000 magistrats du pays étaient "intègres".

Leur révocation fait suite à une "enquête approfondie", précise le communiqué, ajoutant que certains dossiers seront "si nécessaire" transmis à la justice.

Le syndicat et l'association des magistrats tunisiens se sont déclarés dimanche "étonnés" et "surpris" par cette décision.

"Cette procédure ne permet pas à ceux qui ont été révoqués de se défendre", a protesté la présidente du syndicat Raouda Laabidi, citée par l'agence TAP.

Sous Ben Ali, la justice et la presse étaient aux ordres de l'exécutif, particulièrement dans les procès politiques et d'opinion. tempsreel.nouvelobs


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 Mobilisation des juges pour l’élection rapide d’une instance indépendante de la magistrature

 

L’Assemblée générale extraordinaire de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a drainé ce matin du dimanche 27 mai 2012 la grande foule de la corporation à Tunis. Ils étaient plus de 400 juges à répondre à l’appel de l’AMT pour la tenue de cette réunion en cette étape cruciale de la transition démocratique en Tunisie.

Cet appel à la mobilisation générale vient en réponse à la proposition divulguée la semaine dernière par le ministère de la Justice sur la question de l’élection d’une instance indépendante de la magistrature, telle que stipulée par l’organisation provisoire des pouvoirs. Laquelle proposition ministérielle a suscité un rejet systématique de la part de toutes les structures de la corporation, à savoir l’association, le syndicat et l’observatoire, ce qui explique la présence massive des magistrats.

L’ordre du jour de l’assemblée a comporté outre la prise de position par rapport au mode de création et de fonctionnement de cette instance qui sera en charge de la magistrature, le roulement des magistrats et le groupement judiciaire chargé des dossiers de corruption.

Durant l’assemblée générale, les interventions se suivaient et concordaient sur la mise en garde contre le projet ministériel qui ‘éternise la mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature’, faisant dire au juge Faïçal Moncer, qu’il ‘ne lui manque qu’un appel au retour de Ben Ali et de Tekkari’.

Le président de l’Observatoire de l’indépendance de la justice, Ahmed Rahmouni, a appelé à une lecture raisonnable de l’état des lieux et à une réaction rationnelle. ‘La révocation de 81 juges est certes une reconnaissance de l’existence de la corruption que n’a cessé de soulever le courant indépendant au sein de la corporation. Mais ce n’est pas du ressort du ministre de la Justice de prendre une telle décision. Il y a là un vice de fond et de forme. Sur le fond, chaque juge révoqué devrait être écouté concernant les dépassements qu’on lui reproche. Nous sommes contre les sentences arbitraires. Sur la forme, et en vertu de l’organisation provisoire des pouvoirs, ce n’est pas au ministre de la Justice de prendre cette décision mais plutôt c’est au chef du gouvernement’, a expliqué Ahmed Rahmouni.

 

 

Pour sa part, Mme Kalthoum Kennou, présidente de l’AMT, a souligné que ‘le ministère de la Justice pourrait répondre que le projet présenté ne serait que l’avis du département et que les juges pourraient soumettre à la Constituante leur projet à eux, tel qu’ils le pensent’. Mme Kennou a proposé ‘d’insister sur des réponses explicites à la vision contenue dans le projet du ministère’. ‘Il faut être pratique et faire des propositions claires à l’Assemblée nationale constituante, tout en insistant sur le fait que notre projet devrait être examiné par l’instance législative’, a-t-elle proposé.

Les dizaines d’intervenants qui se sont succédé à la tribune ont insisté sur l’inéluctabilité d’élections imminentes de l’instance indépendante des magistrats. Ils ont également appelé à des mouvements de contestation pouvant aller jusqu’au boycottage des élections et à la grève ouverte si jamais le ministère insistait pour passer son projet.

A souligner que, pour la première fois depuis la création du Syndicat des magistrats tunisiens, des appels se font entendre au sein de l’Association des magistrats afin de réunir les rangs surtout que les deux corporations ont exprimé les mêmes prises de position à l’encontre des propositions du ministère. Coordination en vue… 

Mounir Ben Mahmoud; businessnews

 

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 04:29

Des salafistes attaquent un commissariat et des débits de boissons

 

Des salafistes se sont violemment attaqués samedi à des locaux de la police et à des débits d'alcool dans la ville de Jendouba (nord-ouest), rapporte l'agence officielle tunisienne TAP. La police a procédé à plusieurs arrestations, a-t-on précisé de sources sécuritaires.

D'après l'agence, ces actes de violence faisaient suite à l'interpellation d'un salafiste présumé lors d'un coup de filet menée la veille au soir par les forces de l'ordre. En réaction, quelque 200 salafistes ont attaqué samedi matin le siège du district de la sécurité nationale de Jendouba à coup de pierres et de cocktails Molotov.

Les forces de sécurité ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour protéger le bâtiment et disperser ces groupes qui ont mis le feu au bureau de la police judiciaire. Armés de matraques et de sabres, les assaillants, au nombre de 500 personnes selon TAP, se sont dirigés ensuite au centre-ville, incendiant et pillant des bars et des points de vente de boissons alcoolisées.

Devant une population terrorisée, ils ont scandé des slogans appelant au djihad, avant de se réfugier dans une mosquée. Plusieurs unités des forces de l'ordre se sont déployées pour empêcher ces groupes de s'attaquer à d'autres magasins et à un hôtel, alors que l'armée a renforcé sa présence autour des bâtiments publics, a ajouté la TAP.

C'est la seconde fois en une semaine que des groupes de salafistes s'attaquent aux espaces de vente et de consommation des boissons alcoolisées. Le 19 mai dernier, des bars de Sidi Bouzid (centre-ouest) avaient été vandalisés et un dépôt d'alcool incendié. Les commerçants avaient répliqué en mettant le feu à des pneus et en tirant des coups de feu à l'aide de fusils de chasse devant une mosquée.

Le lendemain, des salafistes avaient mené une démonstration de force à Kairouan, une ville sainte du centre du pays, lors d'un rassemblement de leurs partisans venus de diverses régions. Habillés à l'afghane, sabre au poing, les uns effectuaient à des chevauchées à cheval, d'autres s'adonnant à des exercices d'arts martiaux, sous l'oeil de leur chef, Abou Yadh (de son vrai nom Seifallah ben Hassine), un ancien "Afghan" condamné à 42 ans de prison avant d'être amnistié après la chute du régime de l'ancien président Ben Ali.

Face à la multiplication de ces incidents, le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, avait alors haussé le ton. "Je dis à ces gens qui pensent que l'Etat a peur d'eux que la promenade est terminée. Ceux qui dépassent les lignes rouges vont être punis", avait-il averti sur les ondes de la radio privée Express FM. tempsreel.nouvelobs

 

 

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Les violences salafistes selon Berne et Washington

 

L’image de la Tunisie en tant que destination touristique a été dangereusement malmenée, alors même que la reprise venait tout juste d’être annoncée. Les violences commises par les groupes salafistes en Tunisie, notamment à Jendouba, ont désormais les «honneurs» de la presse internationale, et de la diplomatie européenne.

Le quotidien américain «The Washington Post» a ainsi ouvert ses colonnes, dans son édition du samedi 26 mai, aux «exploits» accomplis par les extrémistes religieux dans cette ville du tunisienne. Il évoque même au passage la démonstration de force effectuée dimanche 20 mai, à Kairouan en parlant de «quelques centaines de salafistes habillés comme des Afghans».

L’hebdomadaire français «L’Express» en rajoute une couche, en titrant, le 26 mai, «Des salafistes tunisiens terrorisent une ville du nord-ouest», rien de moins. Le magazine cite un témoignage particulièrement angoissant : «des salafistes au visage masqué et armés de sabres, de cocktails Molotov et de cailloux ont attaqué des boutiques en ville et détruit les biens qui y étaient stockés. Ils ont ensuite incendié le commissariat de police». Une scène digne d’un film d’horreur, décrite dans un journal réputé pour son sérieux et sa crédibilité.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, voici que le département fédéral des Affaires Etrangères suisse évoque carrément des «risques d’attentats terroristes». La diplomatie helvétique avertit ainsi ses ressortissants qui comptent visiter la Tunisie, dans une note publiée sur son site officiel le 22 mai 2012 et qui reste valable à ce jour : «Le gouvernement peut décréter un couvre-feu en cas de violences. Dans les centres touristiques, la petite délinquance a augmenté. Il y a un risque d’attentats terroristes sur l’ensemble du territoire. Faites preuve d’une vigilance accrue. Prenez également en considération la rubrique terrorisme et enlèvements». Un message clairement inquiétant, et pas vraiment susceptible d’encourager le suisse moyen à visiter la Tunisie, à moins qu’il ne soit à la recherche d’émotions fortes, ou…  reporter de guerre.

Une chose est sûre : ce genre de témoignages risquent de porter un coup fatal à la saison touristique, et à un secteur qui constitue l’un des piliers de l’économie tunisienne déjà chancelante depuis le camouflet que lui a infligée la décote de Standard and Poor’s. Alors que visiblement, les autorités tunisiennes sont pour le moins permissives face à ce phénomène qui prend une ampleur inquiétante, au regard de l’opinion publique internationale.  Moez El Kahlaoui;
mag14

 

 

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Agression d'un homme de théâtre par des salafistes dans la ville de Kef

Tunis : des journalistes agressés par des salafistes et menacés de mort… 

 

Jandouba  : hôtel et restaurants servant du vin incendiés par des salafistes

 

Jandouba  : poste de police incendié par des salafistes


 

 

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des groupes salafistes "menacent les libertés" selon une ONG

Le président d'honneur de la Ligue tunisienne de la défense des droits de l'Homme, Mokhtar Trifi.

Le président d'honneur de la Ligue tunisienne de la défense des droits de l'Homme, Mokhtar Trifi. © AFP 

 

Des groupes salafistes menacent les libertés en Tunisie, a estimé vendredi le président d'honneur de la Ligue tunisienne de la défense des droits de l'homme (Ltdh) l'avocat Mokhtar Trifi.

 

"Des groupes salafistes qui veulent imposer un mode de vie précis menacent les libertés en Tunisie", a-t-il précisé à l'AFP lors de la célébration du 35ème anniversaire de la Ltdh, doyenne des organisations de défense des droits de l'homme en Afrique et dans le monde arabe.

 

La mouvance salafiste se partage entre les piétistes, qui ne se mêlent pas de politique, les politiques et les jihadistes, pour qui la violence est légitime pour imposer la religion.

"Des groupes violents qui sont hors la loi propagent la terreur et agressent physiquement et moralement des femmes, des intellectuels, des journalistes, des créateurs, des syndicalistes, des politiciens ainsi que des militants des droits de l'Homme", a déploré de son côté Abdessatar Ben Moussa le président de la Ltdh.

 

Depuis les élections d'octobre 2011, les islamistes radicaux regroupés dans la nébuleuse salafiste se manifestent à tout bout de champ: dans les universités pour imposer le port du niqab devant les tribunaux pour fustiger une chaîne de télé accusée d'avoir diffusé un film blasphématoire et dans les manifestations.

M. Trifi qui a appelé à "l'application de la loi" sur ces salafistes, a ajouté que la pratique de la torture continue dans la nouvelle Tunisie.

 

A l'ouverture de la cérémonie, le président tunisien Moncef Marzouki qui a présidé la Ligue en 1989, a affirmé qu'"un régime démocratique n'empêche pas l'existence des abus, de la torture et de la corruption".

 

Lutter contre la torture

 

La Tunisie s'est engagée début mai à mettre en place avant fin juillet un mécanisme de prévention de la torture, prévoyant notamment des visites régulières dans les lieux de détention et les postes de police, selon le ministère des droits de l'Homme.

 

"La volonté politique de lutte contre la torture doit se traduire au plan juridique et se hisser au niveau constitutionnel afin qu'elle ne soit pas un simple slogan", avait déclaré le ministre des droits de l'Homme l'islamiste Samir Dilou.

 

Plusieurs cas de tortures ont été enregistrés dans des prisons ou commissariats après la révolution, selon des ONG de défense des droits de l'Homme.

La cérémonie de la Ltdh a réuni également des ONG tunisiennes et étrangères, des diplomates outre le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jafaar. jeuneafrique

 

 

 

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Des voix s’élèvent contre l’abolition de l’adoption par Ennahdha


Des juristes sonnent la mobilisation contre le projet du parti islamiste Ennahdha de remplacer l’adoption par le régime islamique de la «kafala», qui ne garantit pas à l’adopté les mêmes droits qu’un enfant légitime.

C’est désormais officiel. Dans ses tentatives répétées d’apporter une touche «verte islam» à la nouvelle Constitution tunisienne en cours d’élaboration, le mouvement islamiste Ennahdha, qui domine le gouvernement et l’Assemblée nationale constituante (Anc), pèse de tout son poids pour imposer le remplacement de l’adoption proscrite par la chariâ par la«kafala» (le recueil), un régime spécifique au droit musulman dans lequel l’adopté ne reçoit pas le nom de son adoptant et ne dispose pas des mêmes droits d’héritage qu’un enfant légitime.

L’alerte a été donnée par Salma Mabrouk Saâda, membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc) élue sous les couleurs du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl ou Ettakatol), en marge d’une journée d’étude sur le thème: «Regards croisés sur l’adoption», organisée jeudi à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales  de Tunis (Fsjpst).

«Le sujet de l’adoption est au cœur des débats. Sur les 22 membres de la Commission des droits et des libertés de l’Anc, dont je suis membre, la moitié  des élus sont déjà favorable à l’abolition de l’adoption et l’instauration de la ‘‘kafala’’», a affirmé cette jeune militante du parti social démocrate allié d’Ennahdha. Il n’en fallait pas plus pour que le débat s’emballe lors de la journée d’étude organisée avec le concours de la Fondation Hanns Seidel- Maghreb.

Fadhel Moussa: "La Tunisie est en train de faire un saut de 60 ans en arrière".


Un vieux débat remis au goût du jour

Membre de l’Assemblée constituante élu sur les listes du Pôle démocratique moderniste (Pdm) et doyen de la Fsjpst, Fadhel Moussa a tiré la sonnette d’alarme en estimant que la Tunisie est en train de faire un saut de 60 ans en arrière aussi bien absurde que scandaleux. «Les thèmes qui sont au cœur du débat public actuellement, comme l’inscription de la chariâ dans la nouvelle constitution ou encore la réinstauration de la polygamie  et de la kafala sont les mêmes débats qui ont marqué les années ayant précédé la mise en place de la première Assemblée constituante ayant rédigé la constitution de 1959. Juste après l’indépendance, les progressistes menaient une lutte farouche contre les obscurantistes. Près de soixante ans plus tard, c’est le processus inverse qui est en train de s’enclencher», a-t-il martelé sur un ton qui trahit une certaine colère.

Indiquant  que la Tunisie fait figure d’exception, dans le monde musulman, en ce qui concerne l’adoption, aux côtés notamment de l’Indonésie, Kalthoum Meziou, professeur à la Fsjpst, a rappelé qu’une loi votée par le premier parlement de la Tunisie indépendante reconnaît l’adoption plénière. Elle aussi précise que la loi n°98-75 du 28 novembre 1998 relative à l’attribution d’un nom patronymique aux enfants abandonnés et de filiation inconnue constitue une innovation sans précédent dans le monde arabe.

Neila Sellini: "La jurisprudence islamique comme n'a pas un caractère sacré".


Des réactions isolées et peu audibles

La juriste a également noté que cette propension de la politique législative tunisienne à protéger la femme et l’enfant est plus que jamais remise en question depuis la victoire d’Ennahdha aux élections du 23 octobre. «Le référent religieux devient désormais omniprésent dans le discours religieux. Des leaders politiques, des cheikhs obscurantistes et des oulémas autoproclamés ne cessent de réclamer un retour aux interprétations les plus rétrogrades du droit musulman», s’est-elle inquiétée. Et de renchérir: «Les craintes sont, aujourd’hui, d’autant plus fondées que les réactions relatives à la proposition d’Ennahdha d’abolir l’adoption sont jusque-là isolées et peu audibles, contrairement à celles ayant trait à l’abolition de la polygamie ou à l’excision. On risque fort de voir les démocrates se mobiliser pour sauver les acquis de la femme et sacrifier l’adoption».

Mme Meziou a précisé, par ailleurs, que l’adoption présente plusieurs avantages. Il s’agit essentiellement d’éviter l’infanticide auquel recourent plusieurs mères célibataires pour enterrer leur «péché», de cimenter des couples infertiles qui risquent de se fissurer et répondre aux besoins affectifs de l’enfant naturel. «Supprimer l’adoption et l’établissement de la filiation naturelle revient à s’attaquer aux personnes les plus fragiles de la société et à condamner l’enfance à une grave misère affective», a-t-elle averti.

Yadh Ben Achour: "L'Anc est en train de se transformer en un organe législatif".


Désacraliser la jurisprudence islamique

Professeur de civilisation islamique à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, Neïla Sellini, a noté que l’adoption d’un enfant naturel dont le père est connu est autorisée par la loi islamique. Elle a souligné, dans ce même chapitre, que certaines écoles de jurisprudence islamique (fiqh) autorisent l’adoption de l’enfant naturel dont le père n’est pas connu. Selon ces écoles, l’adopté baptisé «moustalhak» (rattaché) ne reçoit pas le nom de son père adoptif, mais dispose des mêmes droits d’héritage qu’un enfant légitime. «Cela revient à dire qu’une grande partie de la législation islamique est une œuvre humaine influencée un contexte social bien particulier et des coutumes bien déterminées. Il est très dangereux de considérer toute la jurisprudence islamique comme ayant un caractère sacré», a-t-elle affirmé, rappelant que l’imam Al-Chafiî a changé ses fatwas édictées en Irak lorsqu’il s’est installé au Caire.

Le constitutionnaliste et ancien président de la Haute instance pour la réforme politique et la réalisation des objectifs de la révolution (Hiror), Yadh Ben Achour, a, quant à lui, contesté le bien-fondé de la discussion de ce genre de question par une Assemblée constituante. «Elu pour rédiger une constitution qui trace les grandes lignes de la deuxième république, cette assemblée est en train de se transformer en un organe législatif. Si elle continuera à débattre de ce genre de questions, l’Anc risque de se transformer en café à palabres et de se perdre dans les interminables discussions et divisions», a-t-il averti. Avertissement dont les constituants seraient bien inspirés de tenir compte…       par Wahid Chedly;  kapitalis


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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 05:34

Médecins du public en Tunisie : « On ne peut plus soigner les gens! »

 

Les 30 et 31 mai, les médecins du secteur public se mobilisent pour deux jours de grève dans tous les établissements publics de santé de Tunisie. Conditions de travail déplorables, manque d’équipements, vétusté des hôpitaux…

Habiba Mizouni, médecin et secrétaire générale du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes universitaires, s’insurge.

Pourquoi organiser ces deux jours de grève à ce moment précis ?

Cela fait longtemps que la situation est grave. En fait, nous avions déjà fait grève sous Ben Ali, nous avions même posé un préavis de grève de deux jours pour le 17 janvier 2011… Mais avec la révolution, il n’en a plus été question. Nous avons continué à exercer, certains de nos collègues ont risqué leur vie. Aujourd’hui, un an et demi après, nous en sommes toujours au même point, et cela ne peut plus durer. Nous ne voulons plus nous taire et nous avons assez repoussé l’échéance.

Quelles  difficultés rencontrez-vous au quotidien ?

Les moyens dont nous disposons ne nous permettent pas de soigner les gens! On manque de lits, de matériel. La sécurité des patients est compromise par les conditions très précaires dans lesquelles nous sommes contraints d’exercer. La violence en milieu médical ne cesse par ailleurs de s’accentuer. La semaine dernière, à Bizerte, un jeune a été tabassé à l’hôpital à cause des mauvaises conditions de travail. On ne voit rien venir de la part du gouvernement, on a l’impression qu’il cherche des prétextes pour ne pas discuter sérieusement. On se sent totalement abandonnés.

En tant que syndicat public, quelles sont vos revendications ?

Outre une révision profonde des normes des hôpitaux et une amélioration des conditions de travail, nous revendiquons la régularisation de notre statut de médecins-enseignants. Nous demandons simplement que notre travail soit reconnu et aligné sur celui de nos collègues universitaires. Parce qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas rétribués pour notre travail d’enseignement, nous le faisons gratuitement ! Pire : quand un médecin spécialiste devient assistant en CHU, il a plus de travail… mais voit son salaire baisser. On assiste à des vagues de démissions, il y a une complète inversion de la pyramide des âges avec de moins en moins de jeunes médecins dans le public. C’est inacceptable. Si on veut la paix sociale, la justice, si on veut une vraie démocratie, il faut un secteur public.      Recueillis par Hélène Vaveau (Celsa); la-croix.


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«Honteuse» augmentation des salaires des députés

La confiance est-elle brisée entre les électeurs tunisiens et leurs élus?

Les députés de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) de Tunisie ont récemment décidé d’augmenter par eux-mêmes et avec un accord unanime leurs salaires provoquant un tollé sur Internet et dans les médias comme le remarque le site Nawaat.org.

 

Les députés de la Constituante ont consacré le 17 mai leur séance de travaux à la condition des députés. Au cours cette dernière, qui s’est déroulée à huit clos, ils ont débattu notamment de sujet comme la couverture sociale ou le congé maternité pour les députés femmes.

 

Mais il semble que ce soit le sujet des salaires qui aient jeté un pavé dans la marre.

De combien parle-t-on?

 

Les premiers chiffres qui ont fuité indiquaient que les députés allaient désormais recevoir 4.800 dinars (2392 euros) au lieu des 2.300 (1146 euros) qu’ils percevaient chaque mois.

Après la publication de ce chiffre sur Business News,plusieurs députés ont réagi et démenti en réajustant le montant accusant même le site de diffamation. Certains ont déclaré que le salaire passera à 3.700 dinars (1844 euros), d’autres à 4.200 dinars (2092 euros) en incluant des primes de logements et de transports.

 

Des primes utiles selon leurs dires pour permettre aux députés qui n’habitent pas à Tunis de se loger décemment ou de se déplacer plus facilement. D’autres ont aussi fait valoir que cette augmentation était légale et pouvait aussi permettre d’éviter la corruption.

 

Au milieu de tout cela, Sahbi Atig, président du groupe parlementaire du parti Ennahda a déclaré que son parti s’opposait à la mesure —bien que les membres de son groupe l’aient approuvé le 17 mai— et qu’il souhaitait qu’une partie du salaire de ses députés soit versée pour financer les réformes de l’emploi. Opportunisme? Très certainement pour le site Webdo.

 

Cette affaire a provoqué une grande cacophonie donc. De quoi entacher l’image des députés auprès des citoyens tunisiens.

 

Le magazine Kapitalis qualifie cette augmentation de «honteuse» étant donné le niveau de vie de nombreux Tunisiens et l'état de l'économie

«Cette augmentation est une faute morale qui donne aux gens l’envie de redescendre dans la rue pour re-faire la révolution. Parce qu’ils ont l’impression que les acteurs ont changé mais qu’on continue de leur jouer la même pièce de théâtre», note le magazine.

 

Même son de cloche pour Business News :

«Il est lointain le jour où les Tunisiens patientaient dans les très longues files d’attente pour insérer dans l’urne leur bulletin de vote. C’était il y a sept mois à peine, pourtant. Mais il n’en fallait pas plus pour que les électeurs, toutes tendances confondues, perdent confiance en leurs élus.»

Au final, et toujours d’après Business News, il semblerait que le ministre des Finances, Houcine Dimassi ait décidé de suspendre le virement des salaires des députés et de ne pas valider —pour l’instant— l’augmentation. slateafrique

 

 

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Maherzia Laâbidi coûte plus 190.000 dinars par an aux caisses de l’Etat

       

C’est ce qui ressort d’un document interne de l’Assemblée nationale constituante (Anc), qui circule sur les réseaux sociaux. Si c’est un faux, ces chers députés seraient bien inspirés de nous révéler les chiffres exacts.

 

Selon une décision prise à l’issue de sa réunion du 5 avril 2012 consacrée aux  indemnités et avantages des constituants, les deux vice-présidents de l’Anc perçoivent une indemnité spéciale accordée aux membres de l’Anc, soit  6.771.600 dinars net par mois pour le premier (ou, plutôt, pour la première, la «Nahdhaoui» Maherzia Laâbidi en l’occurrence), qui plus est payable en devises étrangères, et 3.420.000 dinars net pour le second, comme le précise la note dont une copie circule sur les réseaux sociaux.

Mme Lâbidi a droit aussi à une «indemnité complémentaire» (sic!) 4.662.900 net par mois (payable également en devises étrangères). Son collègue, lui, n’a droit «qu’à» 2.355 dinars.

En plus, les deux vice-présidents perçoivent, mensuellement, une indemnité de logement de 1.855.500 dinars net par mois et une indemnité de transport de 2.598.750 dinars net par mois, pour la première, payable par devises, et 1.312.500 dinars pour le second.

Toutes ces indemnités (à l’exception de celle de logement) sont imposables et soumises à la contribution aux caisses de sécurité sociale.

Les deux députés bénéficient aussi d’une voiture de fonction et de 200 litres de carburant par mois.

Tout en relevant l’écart existant entre les montants des indemnité accordées à la première et au second vice-président de l’Anc, on notera ici que les seules indemnités accordées à Mme Laâbidi coûtent au contribuable tunisien plus de 15.000 dinars par mois, soit plus de 190.000 dinars par an. Pire encore: 90% de ce montant est payable en devises étrangères.

Le document d’où nous avons tiré ces données peut bien être un faux. Si c’est le cas, nous attendons de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Anc, qu’il fasse la lumière sur les émoluments de tous membres de l’Anc, de leurs primes et avantages, en argent et en nature. On attendra également que le président de la république et le chef du gouvernement fassent de même pour leurs équipes respectives.

 

Pour revenir à ces chers députés, on peut dire, sans risque de nous tromper, que s’il y a un Tunisien ou plutôt une Tunisienne à laquelle la révolution a beaucoup profité, c’est bien à Mme Laâbidi, une illustre inconnue, dont personne ne se souvient du passé militant et encore moins des sacrifices, et qui se trouve propulsée par Ennahdha à un poste auquel elle n’aurait jamais rêvé, et qui coûte très très cher à l’Etat. kapitalis

 

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