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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 20:43

 

 

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Présence massive et grande détermination au meeting d’Al Joumhouri

 

Au Palais des Congrès, aux environs de 15h30, samedi, 13 octobre 2012, le meeting du parti Al Joumhroui a réuni quelques milliers de présents comptant plusieurs députés du parti à l’Assemblée Nationale, mais aussi, des indépendants, des dirigeants de Nidaa Tounes et du Massar ainsi que de l’UGTT. Notons la présence de Mohamed Brahmi, député du Mouvement Echaâb,  en grève de la faim depuis plusieurs jours.

 

Un événement marqué par une remarquable organisation ainsi qu’une importante présence policière devant le Palais des Congrès, veillant à assurer le bon déroulement du meeting et éviter tout éventuel débordement.


Lors de son discours, Ahmed Néjib Chebbi déclare : « Je vois le bout du tunnel, ceux en haut du pouvoir ne supportent plus les pressions, ceux d’en bas, n’en peuvent plus de cette situation ».

 

Il a également insisté sur « le 23 octobre, comme date butoir ». Il affirme « qu’aucun député ne pourra prolonger son mandat au-delà de la durée déterminée. C’est une question de droit et de morale. Les Tunisiens ont voté pour un an et les députés ont été élus pour un an seulement ».

 

Samir Taieb, quant à lui, compare la situation actuelle à « celle des derniers jours du régime déchu » et martèle « Ce gouvernement a un problème avec tout le peuple, ce gouvernement n’est pas populaire ». Et d’ajouter « Les partenaires d’Ennahdha ne sont plus seulement partenaires mais de véritables dérivés du parti islamiste. Ils se sont collés aux chaises ».

 

Dans un discours enflammé, Jawhar Ben Mbarek soutient : « Nous sommes la Révolution. Ils sont la contre-révolution. La Troïka ne fait désormais plus partie de la solution mais est à l’origine de la crise ». businessnews

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 05:31

Entretien avec Béji Caied Essebsi, (Nidaa Tounès)


 

 

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Interview de BCE : Ennahdha a failli, et l’histoire ne leur pardonnera pas !

 

L’ancien chef de gouvernement de la Tunisie et président fondateur de Nidaa Tounes, Béji Caïed Essebsi, a eu un long entretien, diffusé en prime-time, ce soir, sur la chaine satellitaire privée Hannibal TV.

 

Cet entretien a été l’occasion de passer en revue les avis de ce politicien chevronné, concernant la situation actuelle dans le pays et les solutions qu’il proposerait pour en sortir.

 

Son parti, Nidaa Tounes

 

Ce parti a le mérite de proposer aux électeurs une alternative aux formations au pouvoir actuellement qui ont fait preuve d’un échec total.

 

Non, Béji Caïed Essebsi, n’est pas le seul lien qui regroupe la constellation de personnalités qui gravitent dans son parti ! Ce qui les unit est plus grand et plus important : c’est leur amour de la patrie, de son drapeau et de son hymne national, « ce qui est devenu de nos jours, denrée rare » a-t-il tenu à préciser en allusion à ceux qui jurent par « la Oumma arabe » et par le « fanion noir ».

 

Son parti n’est pas là pour critiquer, il possède et propose des olutions pratiques pour les problèmes du pays.

 

Son parti ne recycle pas les RCDistes comme se plaisent à le répéter ses détracteurs, il est le seul, dans sa formation, à pouvoir se réclamer d’un passé de responsable dans le RCD.

 

Le parti doit compter dans les 50 milles adhérents, actuellement, et leur nombre ne cesse d’augmenter de jour en jour.

 

Ennahdha a recours à la politique de l’épouvantail quand elle parle de Nidaa Tounes, dans le sens où le parti ramènera au pouvoir, les RCDistes, mais le tunisien est assez intelligent pour savoir qui, des deux derniers gouvernements a recruté des RCDistes. Le peuple jugera !

 

Les alliances avec les autres partis

 

Nidaa Tounes est toujours en pourparlers avec le Parti Républicain et El Massar, la déclaration de cette alliance à été reportée de quelques jours pour éviter de « parasiter » les assises de l’initiative de l’UGTT.

 

BCE s’attend à ce que d’autres formations politiques rejoignent son « front », à l’instar du Parti socialiste, qui partage avec eux les mêmes visions.

 

Ce front ne sera pas une fusion ni une union des partis, chaque parti sera autonome, ils auront en commun un programme d’action et une feuille de route pour la période à venir.

 

Il se dit prêt à collaborer avec les partis « destouriens », ils ont libéré et construit le pays, ils ont le droit d’exister et de contribuer à la vie politique !

 

Le projet de loi de l’exclusion

Il est contre cette loi, qui ne dérange pas outre mesure son parti. Sur toute sa formation, il est le seul sur qui s’appliquerait cette loi, d’ailleurs, il sait qu’il est le seul visé par toute cette manœuvre.

 

Il s’attend plutôt à voir la tête de certains membres du gouvernement actuel, quand ils seront rattrapés par cette loi !

 

Pour lui, cette loi va « achever » le gâchis qu’a entamé la révolution, en termes de compétences de la Tunisie. Cette loi va exclure en premier, le peuple, qui sera exclu de son droit de donner son avis.

 

Ce projet de loi, si cher aux Abbou, Mr et Mme, (c’est leur fond de commerce !) ne pourra pas marcher. Puisque les nahdhaouis placent l’Egypte au pôle de leader des pays arabes, comme l’avait affirmé Lotfi Zitoun, la loi égyptienne, et plus précisément, l’arrêté de la cour suprême, qui a cassé une loi semblable votée en Egypte, fera jurisprudence. D’ailleurs, ce même arrêté, stipule que seule la justice est habilitée à exclure ou pas des gens, et que ce n’était nullement du ressort de l’assemblée.

 

Les salafistes et la violence politique

La connivence d’Ennahdha avec les salafistes est flagrante. Elle a mené le pays au chaos. Ils se permettent d’agresser les membres de l’ANC, de saboter des réunions de partis, de s’attaquer aux intérêts étrangers… Cette violence a fait perdre toute la crédibilité que la Tunisie a si chèrement acquise sur cinquante ans de travail et de sérieux.

 

L’histoire retiendra que pour les occidentaux, il y aura avant le 14 septembre 2012 et après le 14 septembre 2012. Et comme disent les anglais, l’aide à la Tunisie… « Forget it ! ».

 

La vidéo de Rached Ghannouchi

Il doute fort que cette vidéo a été filmée ou diffusée à l’insu du parti Ennahdha. De toutes les façons, les déclarations qu’elle renferme ne sont pas étonnantes car elles reflètent la réalité de Ghannouchi et ses principes salafistes connus.

 

Pour BCE la rediffusion de cette séquence  avec ce timing n’a qu’une seule explication, celle de vouloir descendre l’initiative de l’UGTT. D’ailleurs, c’est pour ça qu’il pense qu’elle profite à ceux d’Ennahdha qui sont contre la réussite ou la participation à cette initiative.

 

Les solutions dans l’immédiat

La Troïka a tout foiré, elle a créé une tension politique intense dans le pays. Elle a œuvré à diviser le pays et le peuple. Elle n’a rien fait dans la rédaction de la constitution. Elle n’a même pas fait la moindre tentative pour réaliser ne serait-ce qu’un seul objectif de la révolution. Elle ne jouit plus de la légitimité électorale, il lui faudra rechercher une légitimité consensuelle. Il faut réduire les membres du gouvernement à 20 ministres au maximum, il faut confier les ministères de souveraineté à des technocrates indépendants,

 

Il faut surtout s’attabler autour de l’initiative de l’UGTT, puisque c’est actuellement la seule proposition disponible, dont il faut profiter pour sortir du blocage actuel. Car la solution est dans le consensus le plus large, et sans exclusion !

 

Le mot de la fin

Il l’adresse aux gens d’Ennahdha : « L’histoire ne vous pardonnera pas » ! tunisienumerique


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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 04:29

 

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 L’irrésistible ascension du Front Populaire

front-populairePrivé de la coupole d’El Menzah par Ennahdha, c’est dans un palais des Congrès plein à craquer que démarre, ce dimanche 7 octobre, le grand meeting du Front Populaire, à Tunis. Plus de 10 000 militants, sympathisants se sont ainsi bousculés pour se faire une place dans une salle archicomble.


Au point que des centaines de citoyens se sont résolus à se rassembler à l’extérieur, dans la rue, faute de place. C’est donc peut-être pour s’épargner le spectacle d’une coupole d’El Menzah pleine comme un œuf que certains décideurs au sein du gouvernement, aient voulu empêcher le Front Populaire d’y organiser son meeting. Pour le coup, c’est raté. Emotion à fleur de peau, dans une ambiance vibrante, renforcée par ce flux de Tunisiens venus de toutes parts accourir à l’appel de notre front de gauche national.


«Ni Sebssi, ni Jebali, notre Révolution est la Révolution des humbles (l’intraduisible zawwali)». Tel est le cri de ralliement des présents, venus des horizons politiques les plus divers. Un refus déclaré de ceux qui se sont proclamés les héritiers du Destour bourguibiste, et une opposition marquée au parti religieux d’Ennahdha. Un double refus, donc, alors que la vie politique tunisienne semblait s’enfoncer jusqu’ici dans la bipolarité, depuis que des partis comme Ettakatol et le Congrès pour la République ont fini par faire une allégeance quasiment sans condition à leur partenaire dominant Nahdhaoui.

 

Hamma Hammami, s’exclamera dans son discours inaugural : «Ils se sont servis des Droits de l’Homme, et veulent en priver le peuple tunisien. Pourquoi donc ont-ils choisi les pays démocratiques pour leur exil et non ceux où règne la chariaâ ? Pourquoi n’ont-ils pas choisi l’Arabie saoudite» ? Une question qui trouve un écho retentissant dans un contexte où les députés d’Ennahdha à l’Assemblée Nationale Constituante tentent d’éviter la référence aux Droits de l’Homme.

front-populaire

Pour ceux qui l’auraient oublié, les membres actuels du Front de Gauche ont connu les prisons, les matraques, la torture, sans jamais abandonner la partie et la patrie, pour se réfugier sous les cieux londoniens ou parisiens. Hamma Hammami n’a en effet jamais baissé le ton, ni composé pour se compromettre avec des négociations en catimini avec la dictature. Alors même que resurgissent des boîtes d’archives des félicitations transmises à l’intention de Sakher El Materi, des messages accommodants pour ramener Ben Ali à de meilleurs sentiments.


Et en répondant à une vraie demande politique, le Front Populaire, avec le Parti des Travailleurs (ex-POCT) en figure de proue, n’en finissent pas de grimper dans les sondages, acquérant tous les jours plus de crédibilité et de poids, dans un contexte marqué par des revendications sociales, celles-là mêmes qui ont débouché sur la Révolution. Des revendications des régions oubliées de Sidi Bouzid, de Kasserine jusqu’au bassin minier n’ont en effet jusqu’ici pas trouvé de réponse, enflammant de nouveau ces mêmes régions, qui furent un temps le berceau de la Révolution.


Les différentes composantes de la Gauche Révolutionnaire tunisiennes, des nationalistes arabes, en passant par les écolos reprennent ce dimanche en chœur, les slogans entonnés dans les rues de la Tunisie, du 17 décembre au 14 janvier. Les hurlements de détresse montés de nos régions sont ceux de cette gauche que d’aucuns ont voulu escamoter, camoufler, dans l’espoir de récupérer pour leur compte l’élan de ces mouvements.


Le Front Populaire saura-t-il pour autant faire taire les rivalités des composantes de la gauche, faire parler néo-baassistes, nassériens, et ex-staliniens d’une même voix ? C’est en tous cas le pari difficile que comptent relever ces milliers de militants aujourd’hui rassemblés. Et en attendant, c’est «Pain, Liberté, dignité, patriotisme» que clame la foule comme un seul homme.  mag14

 

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Discours de Hamma Hammami, membre fondateur du Front Populaire et le prisonnier politique célèbre

 

Hamma Hammami : « Si le Front populaire propose ma candidature aux prochaines présidentielles, j’accepterai »
Hamma Hammami : « Si le Front populaire propose ma candidature aux prochaines présidentielles, j’accepterai »
 

Hamma Hammami, représentant du parti du Front populaire, était, lundi, l’invité de Wassim Ben Larbi dans le cadre de la matinale Expresso. La question du jour : le meeting tenu, hier dimanche, par le front, à Tunis, avec la participation de quelque dix mille participants venus de tout le pays.

 

Idéologie du front. Le Front, qui réunit toutes les composantes de gauche (ex-staliniens, nassériens, néo-baasistes, écolos…), ne se veut pas un simple parti d’opposition mais un mouvement d’alternative politique qui se propose d’accéder au pouvoir sur la base d’un programme cohérent articulé autour du droit de tout tunisien à une vie digne, à un emploi, au développement, à la participation à la chose publique et à une culture au service de la justice sociale et de la démocratie.

 

Troïka. Selon Hamma Hammami, cette coalition qu’il a qualifiée de « gouvernement de dépannage » est parvenue à avoir sur le dos l’ensemble des corps professionnels (magistrats, médecins, journalistes, architectes, étudiants, police…) et n’a pas réussi à résoudre les problèmes pour lesquels la révolution a été déclenchée. Il s’est étonné que le gouvernement se réjouisse du taux de chômage estimé à 17% et à plus de 40% à Tataouine et à Gafsa, alors qu’il constitue un véritable témoignage de l’échec de sa politique.

 

Le Front, 3ème force politique du pays. Interpellé sur le futur positionnement du Front, il a soutenu que le Front sera la troisième force politique du pays avec cette qualité d’être « la mouvance politique la plus saine et la mieux indiquée pour les tunisiens » en ce sens où le Front ne fait pas de la politique pour la politique mais pour réaliser les réformes qui consacrent le développement équitable des régions et la justice sociale.

 

Candidature aux prochaines présidentielles.
 « Si l’Assemblée constituante opte pour le régime présidentiel auquel le parti Ennahdha ne serait plus opposé, selon ses informations, et si le Front populaire propose ma candidature aux prochaines présidentielles, j’accepterai », a-t-il dit.

 

Culture & Education. Hamma Hammami a mis l’accent sur l’impératif de réformer le système éducatif, de l’adapter aux beoins réels du pays et d’accorder une importance particulière à l’amélioration des conditions d’études et d’enseignement dans le monde rural (logistique et équipement…). « Il est inadmissible que des écoliers ne puissent pas aller à l’école à cause des crues d’un oued », a-t-il noté.

 

Au rayon de la culture
, il a déclaré qu’un peuple non cultivé est « un désert d’hommes », que la culture constitue une composante de la félicité de l’homme et que l’Etat a un rôle déterminant à jouer pour que la culture ne soit pas élitiste mais à la portée de tous les tunisiens partout où ils se trouvent.

 

Economie et finances. Il s’est prononcé pour la réduction de la dépendance de l’économie du pays de l’étranger et tiré à boulets rouges contre les accords sur le statut privilégié et l’Open sky «dérèglementation aérienne) que la Tunisie s’apprête à signer avec l’Union européenne.

 
Il s’est dit également pour la nationalisation des secteurs stratégiques (énergie, mines…) et pour leur exploitation au service de la population locale. Il a plaidé pour l’équité fiscale et pour la fiscalisation des activités off shore. Hamma Hammami a insisté sur l’enjeu d’axer le développement de l’économie autour de l’agriculture et d’initier une réforme agraire à même de promouvoir ce secteur et d’en faire une locomotive de développement, rappelant que sans les deux bonnes récoltes successives en 2011 et en 2012, la situation économique du pays aurait été dramatique.

 

Libertés individuelles. 
Contrairement au parti Ennahdha qui ne se soucie que des libertés collectives, le Front populaire, a-t-il dit, fait des libertés individuelles son credo.

 

Nidaa Tounes.
 Interrogé sur les slogans hostiles brandis au cours du meeting contre ce parti « «Ni Sebsi, ni Jebali, notre Révolution est la Révolution des zawwali», il a indiqué qu’à travers ces slogans, des militants voulaient protester contre la bipolarisation politique (Ennahdha - Nidaa Tounes) et attirer l’attention sur la nécessité de diversifier le paysage politique. 
radioexpressfm.       Pour écouter l'interiew

 

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La Polit-Revue: Une Tunisie en situation pré-insurrectionnelle ?

Le pays est-il virtuellement en phase de pré-insurrection ? Il y a tout lieu de le penser : comme en 2010, c’est la région de Sidi Bouzid qui donne le la, en bastion de l’insoumission. Un symbole aux allures de déjà-vu, et dont un gouvernement aux abois n’avait pas besoin.

Sidi Bouzid, l’indomptable

Siège du gouvernorat de Sidi Bouzid. Crédit image : Malek Khadhraoui | www.nawaat.org

 

Ingouvernable Sidi Bouzid ? Dimanche soir, son impopulaire gouverneur est discrètement remplacé, « à sa demande », précise un laconique communiqué du ministère de l’Intérieur.

 

Vendredi, siège du gouvernorat, Mohamed Nejib Mansouri est conduit vers la sortie manu militari par une foule en liesse. Quelques milliers de manifestants, venus des 4 coins du gouvernorat, entonnent un hymne national entremêlé de youyous festifs.

 

Insolite, la scène est l’aboutissement de plusieurs mois d’un bras de fer acharné entre l’homme à poigne volontariste imposé par Ennahdha, et des locaux tour à tour syndicalistes, employés municipaux contractuels, et jeunes chômeurs d’al Omrane, petite localité érigée en village martyr de sit-inneurs durement réprimé.

 

Autoritariste, la gestion de ces mouvements sociaux par le pouvoir central est symptomatique d’un certain autisme politique à plus grande échelle.

 

Véritable fuite en avant, comme pour rappeler que non seulement les principaux chantiers de la révolution n’ont pas avancé d’un iota, mais que la tentation existe encore de mâter via une même tradition des expéditions punitives.

L’impasse Dar Assabah

 

Parmi ces chantiers en suspens, l’affaire Dar Assabah VS Lotfi Touati donne à voir un cas emblématique de blocage. Là aussi un indéfectible « homme de la situation » est désigné par le parti au pouvoir à la tête du plus grand quotidien du pays.


Mardi, le caricaturiste Hamdi Mezhoudi (unique dessinateur du Temps – Assabah) et les journalistes Monia Arfaoui, Nizar Dridi et Sabah Chebbi, déterminés à en découdre, entament une grève de la faim.


Seul Khalil Zaouia, ministre Ettakatol des Affaires sociales, daigne faire le déplacement samedi pour négocier une sortie de crise.


Si de nombreux médias évoquent une simple stratégie du pourrissement, le dossier Assabah n’en demeure pas moins un dossier complexe, aux ramifications tentaculaires.


Parmi les enjeux moins médiatisés, il y a la pressante volonté de la famille Cheikhrouhou de récupérer son bébé lucratif depuis sa mise sous tutelle judiciaire, des demandes strictement syndicalistes de titularisation, la légitime offensive contre des propagandistes de l’ex régime toujours en place dans le journal, mais aussi Ennahdha en embuscade tentant de faire main basse sur le média, histoire de faire d’une pierre deux coups…

Djerba s’embrase

Guellela cette après midi. Crédit image : Lìonel Tunisianò

C’est l’escalade que personne n’attendait. De mémoire de touriste, la paisible île de Djerba n’avait pas connu pareille dévastation depuis l’attentat de la Ghriba qui remonte à avril 2002.

Le paysage de désolation est cette fois précédé par des émeutes aussi violentes que soudaines, déclenchées par un fait divers : la réouverture d’une décharge publique à Guellala, suivie d’un sit-in de protestation.


Néanmoins le malaise social devait être profond pour que 8 véhicules de police soient incendiés, une cinquantaine de policiers blessés, et que le bureau local d’Ennahdha soit détruit au passage.


Intervenant en pleine 3ème vague de la saison touristique, cette journée de la défiance marquera d’autant plus les esprits qu’elle remet en ligne de mire le spectre du 23 octobre. Elle pourrait bien en être un avant-goût grandeur nature.


C’est que la date est dans tous les esprits, des plus opportunistes putschistes d’entre eux, aux plus sincèrement démocrates qui comptent bien se faire entendre de la part d’élus voulant jouer aux prolongations.


Liste des 113 élus : Une rente viagère « à l’insu de leur plein gré »

Constituent Assembly. Photo courtesy of Thierry Brésillon

Pendant ce temps-là, des élus maitrisant décidément l’art de la polémique non-stop ont encore trouvé le moyen de se couper un peu plus d’un peuple excédé. L’ex Takatol Salah Chouaïb fait circuler dans les couloirs de l’Assemblée un texte plaidant pour une pension à vie censée « préserver la dignité des constituants au terme de leur mission ». Aussitôt la chose ébruitée, les signataires du document invoquent une méprise sur son contenu exact.


Les détracteurs de la proposition pointent du doigt un esprit qui contraste avec le désintéressement des membres d’autres assemblées, comme celle de 1959 ou plus récemment la haute instance de Yadh Ben Achour qui œuvrai des mois durant à titre

bénévole.

Même avortée, la tentative ternit un peu plus l’image de l’ANC auprès de l’opinion, ce qui n’est pas pour déplaire aux organisateurs des manifs du 23 octobre.


Démonstration de force du Front Populaire, « Yassar contre Massar »

La semaine politique s’achève sur un bouleversement des lignes de démarcation à gauche. Le fraichement constitué Front Populaire s’est offert un rassemblement géant au Palais des Congrès : 10 000 personnes réclamant la « chute du régime ».


Après une assez incompréhensible timidité post révolutionnaire consistant en une gauche qui rechigne à s’affirmer sous le label gauche (elle fut notamment taxée d’« apostasie » et d’« idéologie athée »), tout porte à croire que les prochaines échéances électorales verront émerger une gauche radicale décomplexée qui ose le tout social et le 0 concessions à la contre-révolution. nawaat

Et ...

Thala en grève générale ! "Honte à toi gouvernement !","Thala est en feu","Thala doit être un gouvernorat" ce sont là les cris des thalois en attendant la désobéissance civile.... 

 

 

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 02:47

 

Quand les dirigeants du Tak coulent le parti


 

Mesdames, Messieurs,Nous venons par la présente vous présenter nos démissions de nos responsabilité et engagement militants au sein du parti Ettakatol.Pendant une période de 20 mois nous nous sommes engagés avec une énergie rare et au détriment de nos vies privées et professionnelles pour créer la fédération France. Nous avons défendu les intérêts du parti. Nous avons contribué à construire le programme à distance puis nous avons sillonné le territoire français pour le faire connaître et pour diffuser nos valeurs.

 

L’élection de 2 députés (ce qui constitue un score plus élevé que la moyenne nationale) a constitué pour nous la récompense de notre travail.Nous savions que la décision d’Ettakatol d’entrer dans un gouvernement avec uniquement Ennahdha et le CPR était dangereuse pour la préservation de nos principes. Néanmoins, nous l’avons acceptée pour défendre les intérêts de la Tunisie et éviter la bipolarisation de la vie politique.

 

Depuis lors, une succession de déceptions nous ont fait perdre confiance dans la possibilité d’Ettakatol de représenter dans l’avenir une voie socio-démocrate, progressiste et humaniste.Nous constatons avec regret qu’un grand nombre de décisions ou absences de décisions relève de l’amateurisme ou de l’opportunisme.

 

Les intérêts personnels nous semblent prévaloir. Pour nous qui nous sommes engagés pour l’intérêt de notre pays, ces faits ne nous semblent pas répondre à nos attentes. 


 

1. Le premier d’entre eux a été le manque de discernement pendant la négociation du périmètre des pouvoirs des 3 partis de la troïka lors de la constitution du gouvernement. Nous nous attendions à ce que toute l’énergie des négociateurs d’Ettakatol soit investie dans la mise en place d’une procédure formelle pour la prise des décisions importantes du pays, procédure faisant intervenir obligatoirement Ettakatol dans les décisions. Au lieu de cela, nous avons assisté à un triste spectacle de négociation de fauteuils duquel Ettakatol est sorti perdant et avec un poids limité sur la scène politique.


 

2. La conséquence de cette première erreur est qu’aujourd’hui, nous avons tous l’impression qu’Ettakatol laisse Ennahdha gouverner seule et cautionne ses décisions politiques et économiques. Non seulement, nous n’avons que peu de poids dans un grand nombre de décisions régaliennes, mais Ettakatol a fait le choix de ne pas critiquer les actions d’Ennahdha. Cette décision a conduit à l’image nouvelle d’Ettakatol, celle d’un parti aligné sur les islamistes. Cette image a détourné l’électorat initial qui nous interpelle dans les régions.


 

3. Par ailleurs, nous ne cautionnons pas le choix des députés ministres de ne pas avoir démissionné de leurs postes de députés. Ce cumul des mandats conduit à un absentéisme lors des votes de lois et à un affaiblissement du groupe parlementaire Ettakatol. La seule explication que nous donnons à ce choix est celle de l’intérêt individuel des personnes concernées. Où est l’intérêt de la Tunisie dans cette décision ? La seule préoccupation que nous, militants, avions, était la rédaction d’une constitution progressiste et sa défense par tous les moyens !


 

4. Nous nous attendions à ce qu’Ettakatol défende en priorité le dossier des victimes de la révolution, bien avant celui des salaires des parlementaires. Aujourd’hui, nous nous attendons à ce que les députés Ettakatol fassent preuve de sérieux et d’abnégation devant un pays à la dérive économiquement et ne cautionnent pas les demandes de privilèges (augmentation de salaires, retraites, etc.).


 

5. La situation sécuritaire constitue un autre échec d’Ettakatol. Les violences se multiplient (universités assiégées, drapeau profané, manifestations pacifiques réprimées, artistes et universitaires agressés, femmes et hommes violés, école américaine brulée, etc.). Nous sommes outrés par le manque de réactivité d’Ettakatol pendant cette année où les violences se sont multipliées et où les forces de l’ordre et la justice ont parfois montré leur incompétence. L’argument de « faits isolés » défendus par les dirigeants du parti ne tient plus … mais rien ne change !


 

6. Lorsque nous analysons les choses avec une année de recul, nous constatons une dérive extrêmement grave : dans les choix politiques d’accès aux libertés, il existe deux poids et deux mesures. D’un côté, certains mouvements sectaires salafistes ont une liberté quasi totale d’exprimer leur haine, leurs appels aux meurtres et à la violence. Lorsqu’ils passent à l’acte, les sanctions ne sont pas proportionnelles à leurs actes. En face, nous constatons un recul très net des libertés d’expressions individuelles et du droit de manifester des artistes, des féministes, des minorités et des personnes qui ont un mode de pensée progressiste. La liste des faits prouvant cette dérive est tellement longue qu’on ne peut tout énumérer ici pour convaincre. Comment Ettakatol peut encore s’arguer de défendre les libertés individuelles ? Quelles sont alors les libertés que le parti défend ? Il était du devoir d’Ettakatol de mettre tout son poids dans la balance pour agir dans ce sens.


 

7. Notre dernière source de désenchantement, et non des moindres, est la gestion interne du parti. Nous dénonçons depuis 20 mois le manque de transparence dans les décisions qui nous concernent. Ceci nous conduit à avoir un sentiment de trahison. Nous n’avons jamais eu de réponses aux différentes lettres et motions envoyées. Les décisions sont prises sans consultation préalable des députés et des Secrétaires Généraux des différentes fédérations. 


 

8. Enfin, nous déplorons aussi le système de copinage qui existe et qui entrave le processus démocratique au sein du parti. Les contacts informels ont à plusieurs reprises pris le pas sur une procédure d’information hiérarchique. Ce court-circuitage permanent donne le sentiment de devoir jouer des coudes et avoir une attitude clientéliste pour trouver sa place. Les militants intègres ne peuvent pas la trouver dans ces conditions. L’image d’Ettakatol en interne s’en trouve affectée. Un parti repose en général sur des bonnes volontés bénévoles. La moindre des choses est de témoigner d’une réelle reconnaissance pour le travail fourni, celle-ci n'a été ni formulée ni démontrée tout au long de cette période.


 

Pour conclure, nous souhaitons mettre toutes nos énergies pour défendre les libertés en Tunisie, ainsi qu’un programme socio-démocrate et progressiste aux prochaines élections. La position actuelle d’Ettakatol ne laisse pas penser qu’il soit le meilleur parti pour défendre une telle orientation. A force de se mettre à dos tous les autres partis progressistes/modernistes, qui seront nos partenaires dans l’avenir ?


 

Militants actifs signataires de la démission

 

1. Sondes Zouaghi (secrétaire générale Ettakatol France – membre du bureau fédéral - représentante au Conseil National – présidente Association Forum démocratique)

 

2. Foued Laroussi (3ème de liste – France Nord- élections à l’Assemblée Constituante)

 

3. Tahar El Aouni (5ème de liste– France Nord- élections à l’Assemblée Constituante)

 

4. Sophia Bensedrine (5ème de liste – France Sud - élections à l’Assemblée constituante)

 

5. Hédia Mohsen Ben Ameur (trésorière – membre du bureau Fédération France) 

 

6. Ali Lazzem (responsable organisation – membre du bureau Fédération France)

 

7. Fethi Ouardani (responsable de la commission Finance/ Responsable Newletter)8. Sarrah Ben Haj Yahia (co-responsable édition news-letter)

 

9. Myriam Bouhlel (co-responsable édition news-letter, contact médias, et création support com)

 

10. Héla Ouchem (responsable Délégués de liste)

 

11. Meriem Bouchoucha (militante active)

 

12. Hayfa Habbej (militante active)

 

13. Mehdi ben Salah (militant actif)

 

14. Karim Zili (militant actif)

 

15. Mona Kara (militante active)

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 20:19
Déclaration de Hamma Hammami

 
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Ce rassemblement des forces de la gauche ouvrière et nationaliste arabe cherche à constituer un 3e pôle politique face à Ennahdha et à Nida Tounes pour les prochaines élections.

 

Le Front populaire a été lancé officiellement, dimanche, lors d’un meeting qui a eu lieu au palais des congrès à Tunis, en présence de plusieurs milliers de militants de la gauche nationaliste.

 

«Le Front populaire est la meilleure alternative pour gouverner le pays durant la prochaine étape et réaliser les objectifs de la révolution, à la faveur de son programme clair et ses hautes compétences», a affirmé le secrétaire général du Parti des travailleurs tunisiens (Ptt) Hamma Hammami.

 

Le Front populaire, a-t-il ajouté, est «une véritable force de changement» capable de jeter les fondements d’une république civile démocratique qui consacre la souveraineté du peuple. «Se trompe celui qui croit en la bipolarité politique entre le mouvement Ennahdha et Nida Tounes», a-t-il encore tenu à préciser.

 

Le Front populaire est capable de gouverner le pays, dès lors qu’il croit que le chômage et la marginalisation ne sont pas une «fatalité inéluctable», a pour sa part indiqué le secrétaire général du Parti de l’avant-garde arabe Ahmed Seddik. «Le Front va s’engager dans les prochaines élections fort d’une approche monétaire, fiscale et sociale efficace et de solutions réelles à tous les problèmes du peuple tunisien», a-t-il expliqué.

 

Pour Chokri Belaid, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates (Watad), le Front populaire n’est pas une «coalition de partis», mais il s’agit bel et bien d’un front qui milite contre les projets rétrogrades et les diktats extérieurs au service de l’instauration d'un Etat démocratique et civile.

 

Le Front populaire regroupe 11 partis de gauche et/ou nationalistes arabes, ainsi que plusieurs personnalités politiques indépendantes. Les partis en question sont :


- Parti des Travailleurs (ex-Poct);

- Parti de la Lutte progressiste;

- Mouvement démocrate socialiste;

- Mouvement Baâth;

- Parti d’avant-garde arabe démocrate;

- Fédération du Courant ouvrier;

- Parti de Tunisie verte;

- Citoyens démocrates;

- Front populaire unioniste;

- Parti populaire pour la liberté et le progrès;

- Parti national socialiste. kapitalis

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 02:58

Entrevue : Taieb Baccouche, secrétaire général de Nidaa Tounès

 

 

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Taieb Baccouche “Nidaa Tounes ne transporte pas de valises de billets de banque”

 

 

Au cours de l’émission “Saraha Raha” dans sa nouvelle saison sur Hannibal TV, Taieb Baccouche secrétaire général de Nidaa Tounes a, en réponse à une question de Samir El Wafi sur la transparence des finances du parti, affirmé que Nidaa Tounes ne transporte pas de valises de billet de banque en allusion à Ennahdha.


 

En effet, on rappelle que le mouvement avait démenti les informations faisant état de l’arrestation de Belgacem Ferchichi conseiller du premier ministre à l’aéroport de Paris en possession d’une valise contenant de l’argent liquide.

 

Evoquant les rapports avec Ennahdha Taeib Baccouche a indiqué que Nidaa Tounes ne considère pas le mouvement d’Ennahdha comme un ennemi à abattre et personne n’a au sein du parti n’a appelé à la chute du gouvernement.

 

Il a estimé que les critiques formulées par les dirigeants de Nidaa Tounes sont objectives et concernent des réalités ayant trait à des engagements ou des échéances non respectées par le gouvernement ou les dirigeants de la Troïka.

 

Taeieb Baccouche a souligné son opposition au principe de l’exclusion, affirmant que les anciens RCDistes ne doivent être écarté que sur la base d’une décision de justice prouvant leur implication dans des actes répréhensibles.

 

Le responsable de Nidaa Tounes a critiqué également le manque de volonté de la part du gouvernement de mettre en place une justice transitionnelle , précisant qu’après une année d’exercice, le gouvernement et l’Assemblée constituante ne sont pas arrivés à la mise en place de structures pour mettre en œuvre la justice transitionnelle.

 

Il a souligné, à ce propos, que la justice qui se pratique aujourd’hui est sélective. Taieb Baccouche a ajouté que la question des RCDistes n’a été soulevée avec véhémence qu’après la création du parti Nidaa Tounes.

 

Il a rappelé aussi que plusieurs partis destouriens ont été crées bien en avant l’apparition de Nidaa Tounes sur la scène politique et n’ont pas suscité pour autant toute cette crainte à l’égard du retour des RCDistes. Il a affirmé que ces partis œuvrent actuellement à se regrouper pour s’unir et constituer une force politique.

 

Parlant  des tentatives de rapprochement entre Nidaa Tounes, le parti Républicain et Al Massar, Taieb Baccouche a affirmé que plusieurs rencontres ont été organisées en vue de trouver un consensus et harmoniser leurs positions à l’égard de la situation qui prévaut dans le pays et des perspectives d’avenir du pays.   tunisienumerique

 

 

 

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Nida Tounes, héritier du Destour ?!

 

Le nouveau parti politique « Nida Tounes » dirigé par Béji Gaïed Essebsi focalise depuis sa création beaucoup d’attention de la part des Tunisiens notamment du côté de ceux qui le considèrent comme un adversaire politique.


Cet intérêt prend des fois des sinuations le moins qu’on puisse dire aux relents inquisitoires à l’adresse non seulement de son fondateur, mais aussi à l’égard de ses dirigeants et ses sympathisants qui ne sont pas encore connus. Quoi qu’il en soit la polémique née de la naissance de ce parti ne fait que commencer et va prendre à n’en point douter de l’ampleur avec la mise en place des structures, notamment régionales et locales de ce parti.

 

Les incidents qui ont émaillé la réunion des femmes de « Nida Tounes » à Sfax et ceux de Testour lors de la mise en place de la structure locale de cette ville en disent long sur l’état d’esprit des adversaires de ce parti et des intentions qui les animent à son égard. Mais le plus marquant dans cette polémique demeure l’affirmation que ce parti n’est qu’une nouvelle version de l’ancien Destour et du R.C.D Qu’en est-il au fait du degré de véracité de ce qui s’apparente à une accusation plutôt qu’à un constat objectif qui essaie de positionner ce parti au sein de la carte politique du pays ?

 

Aujourd’hui et après la publication des listes des personnalités composant l’Instance exécutive et l’Instance élargie, communiquées le 20 septembre, on peut dire que les Tunisiens sont mieux éclairés sur ce parti : Idéologiquement « Nida Tounes » est inclassable, plusieurs courants politiques s’y trouvent représentés , les syndicalistes ont aussi une place de choix (Taïeb Baccouche est hiérarchiquement, le second homme après Béji Caïed Essebi), les hommes d’affaires ne sont pas du reste (certains d’entre-eux faisaient partie du R.C.D. et du Destour, mais il y en a d’autres qui n’y étaient pas), la société civile a sa part de représentativité au sein du parti et l’on sait très bien que ses activistes sont des indépendants dans leur majorité et certains d’entre-eux sont proches de la gauche progressiste et moderniste.

 

La lecture attentive des composants des deux instances dirigeantes nous permet d’affirmer que les Destouriens et les Rcédistes, tous en étant présents sont toutefois minoritaires à « Nida Tounes » qui s’apparente plus à un mouvement ouvert à toutes les sensibilités idéologiques et politiques et aux représentants de la société civile et des organisations corporatistes sans distinction, ni contraintes idéologiques. Dire que ce « parti-mouvement comme l’avait défini son fondateur » est l’héritier du Destour, c’est vraiment aller trop vite en besogne pour ne pas dire faire preuve de légereté à l’encontre du Tunisien en l’induisant en erreur. Boujemâa R’mili, Taïeb Baccouche, Abdelmajid Sahraoui, Mohsen Marzouk, Abdelaziz Mzoughi, Lazhar Karoui Chebbi, Tahar Ben Hassine et autres Adel Chaouech, ou Khemaïes Ksila on ne leur connaît pas de passé destourien ou rcédiste.

 

C’est pour dire que ce parti encore en construction est loin d’être une copie du parti qui a mené la lutte de libération et qui a gouverné le pays pendant plus de trente ans et son dérivé le R.C.D. qui a dominé la scène politique vingt ans durant. La rivalité politique est une chose, la calomnie en est une autre, même  si parmi les destouriens et les Rcédistes il faudrait faire la part des choses pour séparer le bon grain de l’ivraie, et ceci n’en déplaise à beaucoup de gens est valable pour toutes les formations politiques en Tunisie nées avant et après le 14 janvier 2011 comme ailleurs.  Majed Slah letemps

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 04:46

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Ennahdha en tête, Nidaa Tounes et le Parti des travailleurs en hausse (sondage)

 

Un sondage réalisé par le «Forum des sciences sociales appliquées" de Tunis, sur les intentions de vote, dans les prochaines élections, que le  parti "Ennahdha" continue à occuper la première place, avec 22,3% des intentions, suivi par le mouvement "Nidaa Tounes" avec 7,9% et le parti des travailleurs (ex-Parti ouvrier communiste tunisien - PCOT), avec 4,6%.



Le même sondage, réalisé au cours de la période allant du 29 aoot au 7 septembre 2012, a dévoilé la régression du Parti du Congrès pour la République (CPR) qui n'a plus que 2,1% d'intentions de vote et qui occupe désormais la 4ème place, et le positionnement du Parti républicain à la 5ème place avec 1,8%, avant le parti Ettakattol qui n'a eu que  1,7%, puis Al Aridha populaire avec 1,4%.


Le parti Ennahdha enregistre, d'après le même sondage, un recul dans les indicateurs des intentions de vote (de 29% en avril 2012 à 22,3% en aoot 2012), même si elle demeure, encore, en tête.


Le rapport sur les résultats de ce sondage dont l'agence TAP a reçu une copie, lundi, fait ressortir que 43,7% de l'échantillon choisi sont indécis, alors que 11,5% refusent de voter.

 

Le sondage, qui est le cinquième du genre, a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1280 personnes des différentes catégories de la société tunisienne, sur la base des changements de l'appartenance géographique, du niveau d'instruction, du genre social et du milieu professionnel.

 

Ce sondage a été préparé par le Forum des sciences sociales appliquées, une association qui a vu le jour après la révolution, dans le cadre de son programme "le baromètre arabe de la démocratie", avec l'aide d'une équipe d'experts spécialistes dans le domaine du comportement électoral.

 

La progression du Parti des travailleurs dans les intentions de vote est due essentiellement à "la nature militante de ses bases", selon le rapport qui indique, en outre, que le "parti a tiré profit de l'élargissement de ses bases et du recul du CPR".

 

Concernant le parti Ennahdha, le taux de "fidélité électorale" atteint 50%, ce qui est expliqué dans le rapport par l'existence d'un noyau dur d'électeurs religieux conservateurs"

 

Le socio-politologue, Abdelwaheb Ben Hfaiedh, président du Forum a considéré, dans une communication téléphonique avec l'agence TAP, lundi, que le mouvement Ennahdha se trouve dans "une situation sereine", alors que le CPR fait face à "une situation délicate" qui nécessite un réexamen, bien que son candidat, à savoir l'actuel président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, garde "un charisme efficient".

 

M. Abdelwaheb Ben Hfaiedh a souligné, d'autre part, que le "destin de la Troïka sera déterminé par son comportement, au cours de la période restante, ainsi que par son degré de respect de l'agenda national pour l'achèvement de l'écriture de la constitution et la création d'instances constitutionnelle".

 

En parallèle, il n'écarte pas "la possibilité d'un recul du mouvement Nidaa Tounes dans les sondages, au cours des prochains mois, s'il ne présente pas un programme économique et social clair, s'il ne réussit pas à s'étendre à l'échelle régionale et s'il ne clarifie pas ses relations avec "la famille destourienne".

 

Le socio-politologue a, par ailleurs, expliqué le penchant de l'échantillon interrogé pour le mouvement par ce qu'il a qualifié de "réaction face à l'instabilité sociale et sécuritaire, et la lenteur des réformes". Il a indiqué, à ce propos, que "Nidaa Tounes est un mélange de groupes de l'extrême droite et de l'extrême gauche, mais son rayonnement est lié au charisme de son président, Béji Caïd Essebsi."

 

Le sondage a dévoilé, dans un autre volet de ses résultats, la régression des indicateurs de confiance, par  rapport à la vague d'avril 2012, sur le plan du retour à la stabilité (80% à 78%) et l'avenir de l'emploi (81% à 64%). Les résultats reflètent, en outre, l'orientation vers une préférence de 29% pour un régime républicain, contre 28% pour un régime parlementaire et 25% pour un régime présidentiel modifié. maghrebemergent

 

 

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Limite des sondages _ De la théorie ! 


 

 

 

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Vincent Geisser : “Ennahdha est en train de se “salafiser” et c’est regrettable pour la Tunisie...”

 

 


Ennahdha est-il réellement le mouvement de la situation en Tunisie, à même d'amorcer ce virage démocratique crucial pour l’avenir du pays, dont les deux prochaines étapes majeures seront l’élaboration d’une nouvelle constitution et la tenue de l’élection présidentielle à l’horizon 2013?

Sur les ondes d’Expressradiofm, le politologue Vincent Geisser, spécialiste de la Tunisie et chercheur à l'Institut français du Proche-Orient, s’est montré très critique vis-à-vis du parti plébiscité par les urnes et chapeautant une Troïka où les dissensions sont sensibles. Alimentant tous les débats et au cœur d’un véritable enjeu de société, la délicate question du salafisme est dans tous les esprits, Vincent Geisser remettant directement en cause l’arbitrage par trop complaisant d’Ennahdha en la matière, qui pourtant s'en défend. 

Les récentes interventions de Rached Ghannouchi à l’AFP, dans lesquelles il s’est engagé à "serrer la vis" pour contrer des salafistes djihadistes qualifiés de "danger", notamment après l'attaque de l'ambassade américaine, soulignant que "Ces gens-là représentent un danger non seulement pour Ennahda, mais pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité, c'est pour cela que, tous, nous faisons face à ces groupes, mais avec des outils respectueux de la loi", ne constituent pas, aux yeux du politologue, des gages politiques suffisants susceptibles de rassurer sur les intentions du parti tunisien majoritaire.

Aujourd’hui, alors que la Tunisie mène une situation économique et sociale particulièrement dure, on parle beaucoup de religion et notamment de la fameuse question salafiste; devenue le centre des débats publics” a déclaré Vincent Geisser.

il y a une gestion opportuniste et populiste de la question salafiste de la part du gouvernement" a poursuivi ce dernier, commentant : “Le mouvement Ennahdha, à vouloir trop protéger les salafistes, risque de perdre son âme dans ce combat politique”.

A propos du salafisme djihadiste, Vincent Geisser a indiqué que “le mouvement Ennahdha a collaboré à la lutte contre le djihadisme en travaillant avec certains services de sécurité. De plus, ledit parti a participé à lutter contre le djihadisme à Londres et à Paris”.

Il a par ailleurs ajouté “qu’on voit bien la difficulté d’un certain nombre de leaders du mouvement Ennahdha de faire la part des choses entre leur position spirituelle et celle politique. Ceci dit, le mélange des deux, produit une incohérence totale”.

Et ciblant plus particulièrement le long règne de Rached Ghannouchi, le sociologue a lancé :“on ne peut pas dire qu’on va lutter contre la présidence à vie et être soi-même depuis 30 ans à la tête du même mouvement”. oumma.com

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Ennahdha en mode «3annaqni»

samir-dilouLes Tunisiens assistent éberlués au revirement d’Ennahdha.

 

Ghannouchi évoque le danger de ses enfants salafistes, alors que Samir Dilou apparaitrait presque sous les traits d’un militant moderniste pour les beaux yeux d’un journal français. Si le slogan a3taqni (libère-moi) a été revendiqué par les progressistes, voici que les Nahdhouis passent en mode 3annaqni (embrasse-moi). Qui dit mieux?

 

Le ton est donné par cette déclaration de Rached Ghannouchi, le dirigeant d’Ennahdha, à l’intention de l’Afp ce vendredi 21 septembre. «Les salafistes jihadistes sont un danger pour la Tunisie, et après l'attaque de l'ambassade américaine l'Etat tunisien doit serrer la vis» dit-il.

 

«A chaque fois que des partis, ou des groupes outrepassent d'une façon flagrante la liberté il faut être ferme, serrer la vis et insister sur l'ordre», a-t-il souligné, avant de marteler «Ces gens là représentent un danger non seulement pour Ennahda mais pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité».

 

Samir Dilou, figure phare du mouvement d’inspiration islamique, ministre des droits de l'homme et de la justice transitionnelle, et accessoirement porte-parole du gouvernement aura également brillé, ce même vendredi, par ses déclarations progressistes et éclairées, lors d’une interview accordée au journal français «L’Express». Si les Tunisiens sont plutôt habitués aux démentis de M. Dilou, célèbre pour sa faculté à arrondir les angles, voici qu’il apparaîtrait presque sous les traits d’un sympathisant de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD). C’est dire que Samir Dilou pousse cette fois-ci loin le bouchon.

 

Dilou donne raison à Kazdaghli !
samir-dilou

 

Interrogé sur les violences salafistes, il répondra «dorénavant, c'est tolérance zéro». Sur le procès de l’artiste plasticienne, il rétorquera «De mon point de vue, Nadia Jelassi n'aurait jamais dû être convoquée par la justice».Mieux : Il ira jusqu’à affirmer que «les poursuites engagées contre les artistes entachent l'image de la Tunisie et de sa révolution». A l’égard des députés d’Ennahdha qui tenaient mordicus à faire passer un projet de loi considérant la femme comme complémentaire de l’homme, Dilou se fera même cinglant «nos élus feraient mieux de s'occuper des vraies questions au lieu de perdre leur temps à argumenter sur la protection du sacré ou la complémentarité entre les sexes».

 

Samir Dilou donnera même raison à Habib Kazdaghli, un universitaire pourtant vilipendé par Ennahdha. Au sujet du niqab, Dilou affirmera : «le visage n'est pas seulement une partie du corps, il reflète la personnalité, les sentiments. Un professeur a besoin de savoir comment son enseignement est reçu, comment réagit son élève». Le porte-parole du gouvernement semble prêt à tout pour faire passer la pilule, puisqu’il reconnait «nous avons commis des erreurs et je suis conscient qu'elles ont entaché l'image de la Tunisie révolutionnaire».

 

Ennahdha version moderniste
 

 

En somme, c’est un tout autre visage d’Ennahdha que dévoile Samir Dilou aujourd’hui. Pour un peu, on le prendrait pour l’un de ces militants modernistes ridiculisés par les supporters de son propre parti. A se demander ce qu’il fait encore dans un mouvement qui compte dans ses rangs des personnalités comme Sadok Chourou, qui s’est rendu célèbre en appelant à démembrer les manifestants ou Habib Ellouz qui a appelé à attaquer les journalistes.

 

A l’origine d’un revirement
 

 

Les causes d’un aussi spectaculaire revirement ? Elles sont certainement à chercher dans la radicalisation des salafistes qui ne reculent plus devant rien, face au laxisme des autorités. Ces groupes extrémistes hier encore considérés par Ghannouchi comme «ses enfants», en sont arrivés au point de déclarer une guerre ouverte à Ennahdha, jusqu’à ridiculiser le ministre de l’Intérieur à la mosquée El Fath. Mais des paroles bien senties de l’ambassadeur des Etats-Unis ont également pu contribuer à remettre quelques idées en place. L’incendie de l’école américaine vaut bien une ingérence.

 

Par ailleurs, les prochaines élections promettent d’être rudes. Ridha Belhaj, le porte parole de «Nida Tounes»  a déclaré à Mosaïque FM que «les fautes commises par Ennadha et le gouvernement actuel jouent en faveur de  son parti  et accroissent sa notoriété». On aura par ailleurs relevé que Béji Caid Essebsi lui-même, s’était distingué, au cours de la conférence de presse tenue le jeudi 20 septembre, par son appel à dresser «la liste noire des RCDistes corrompus». Une conférence qui a surfé sur les échecs du gouvernement au point de déclarer «la fin de la Troïka». Plus que jamais le spectre du Destour se fait donc menaçant.

 

C’est donc dans ce contexte que s’inscrit la nouvelle campagne Nahdhaouie, dans une tentative désespérée de ravaler une façade qui s’est trop vite défraîchie. Le maquillage résisterait-il au lacrymogène ?  Moez El kahlaoui mag14

 

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Ennahdha ou la chronique d’un ratage annoncé

 

Malgré le changement de son discours sur les salafistes jhadistes, Ennahdha n’a réellement pas changé d’avis sur ces derniers. Il attend que la tempête soir passée pour opérer un nouveau rapprochement avec cette jeunesse qui constitue malgré tout pour elle un vivier électoral.

 

Ennahdha qui a perdu la majorité au niveau de la constituante du fait des nombreuses défections au niveau du CpR et Ettakatol, ses deux alliés à la «troïka» au pouvoir, ne pouvait plus passer les lois de la protection du sacre et de la constitutionnalisation du haut conseil des savants musulmans.

 

Une véritable démonstration de force

 

Le film ‘‘Innocence of Muslims’’ a été pour elle une aubaine. Ainsi, organiser une manifestation géante de protestation pouvait être suivi rapidement par une pression pour passer ces lois. Tout a été fait pour que la manifestation du vendredi 14 septembre devant l’ambassade américaine soit une réussite. Ennahdha a fait appel à ses troupes et aux salafistes et a assuré la logistique. Le service d’ordre était assuré par les militants salafistes et/ou nahdhaouis.

 

Cette manifestation  pacifique devait être une véritable démonstration de force pour faire infléchir les Tunisiens d’une part et montrer à l’allié américain la capacité organisationnelle de ce parti.

 

Rached Ghannouchi devait parler immédiatement après la manifestation et nous imposer ces différentes lois.

 

Le faible nombre des policiers devait montrer comment Ennahdha pouvait organiser de manière impeccable et pacifique une manifestation. C’était sans compter avec la présence d’éléments perturbateurs incontrôlables qui se sont joints à cette manifestation de manière spontanée ou sous l’influence d’un commanditaire.

 

Ghannouchi à la manœuvre

 

Les conséquences nous les avons tous vécu en direct. Du coup, le discours de M. Ghannouchi préparé à l’avance était devenu complètement décalé et inaudible.

 

La réaction du grand ami américain ne s’est pas faites attendre et Ennahdha s’est trouvé devant un dilemme. Continuer à soutenir les salafistes en expliquant qu’ils n’ont rien a voir avec les violences et que celles-ci sont le fait de casseurs infiltrés dans la manifestation, comme l’a fait Sadok Chourou, et prendre le risque de se discréditer définitivement aux yeux de l’ami américain et du peuple tunisien, ou opérer un repli tactique et sacrifier les amis salafistes. Tactiquement, c’est la deuxième option qui a été choisie.

 

En voyant cette réaction peu amicale d’Ennahdha, les salafistes, quant à eux, se sont mis à crier à la trahison et ont cru qu’Ennahdha était responsable des violences et les avait piégés en les invitant à la manifestation pour pouvoir les  accuser de violence et les éliminer plus facilement.

 

Le discours d’Abou Yadh, quelques jours après les faits, à la mosquée El Fath, devient ainsi plus compréhensible.

 

Ennahdha n’a réellement pas changé d’avis sur les salafistes et attend que la tempête soir passée pour opérer un nouveau rapprochement avec cette jeunesse qui constitue malgré tout pour elle un vivier électoral. kapitalis

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 03:26

Entrevue avec Essebsi

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Béji Caïd Essebsi président du parti Nidaa Tounes a affirmé que ni son parti ni le mouvement d’Ennahdha ni tout autre parti ne peut, à lui seul, diriger le pays, soulignant que la phase actuelle a besoin d’un consensus pour sortir le pays du goulot d”étranglement.

 

Il a révélé qu’il n’a pas l’ambition de diriger le pays ou d’occuper le poste de président, soulignant que le parti Nidaa Tounes regorge de compétences capables de se présenter à la présidence.

 

Le chef du parti Nidaa Tounes a annoncé que son mouvement possède tout un programme économique élaboré par 50 experts chevronnés.

 

Essebsi a concédé tout de même que s’il sera sollicité par accomplir le devoir national il ne refusera point. Il a souligné que le pays ne sera pas abonné au désordre comme ce qui s’est passé le 14 septembre et que le sang des martyrs qui se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays ne sera oublié.

 

Il a souligné que l’intérêt du pays est au-dessus de toute considération affirmant que son engagement en politique vise à servir la Tunisie.

 

“J’œuvre à faire ancrer l’idée de la démocratie qui signifie l’alternance au pouvoir de manière pacifique en bannissant le parti unique et le pouvoir d’un seul homme”, a-t-il martelé. tunisienumerique


 

 

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Sondage : Les trois nouveaux premiers partis de Tunisie


troikaLe dernier sondage de l’Institut 3C Etudes a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1.009 citoyens et citoyennes, durant la période du lundi 17 au jeudi 20 septembre. Et il laisse apparaître un bouleversement total de la scène politique tunisienne, même si Ennahdha semble garder sa place de leader, au prix d’un rétrécissement notable de son électorat (31%).

 

Voici donc la nouvelle hiérarchie issue des résultats de ce sondage, si des élections législatives se devaient se tenir l’année prochaine :


  1. Ennahdha  30,4%
  2. Nida Tounes 20,8%
  3. Al Joumhouri 7,6%
  4. CPR    6,5%
  5. Parti des Travailleurs (ex-POCT) 5,6%
  6. Al Aridha 5,4%
  7. Ettakatol  4,1%

 

Le parlement tunisien apparait donc sous un tout autre jour. Exit donc le Congrès pour la République et Ettakattol. Le nouveau trio de tête est composé, selon ce sondage d’Ennahdha, de Nida Tounes, puis d’Al Joumhouri qui annoncerait ainsi son retour fracassant sur la scène politique.

 

Les émeutes face à l’ambassade américaine n’ont pas servi Ennahdha, et ne pouvaient se traduire que par des points en moins auprès de l’opinion. Or le sondage d’opinions de l’Institut 3C Etudes a été trois jours après ces violences qui ont fait la une des médias internationaux. Or il parait clair que le timing choisi pour sa réalisation peut influer sur les réponses des sondés.

 

A en croire ces résultats, les deux alliés d’Ennahdha ne sortent pas vraiment grandis de leur alliance avec leur puissant partenaire. Le Congrès pour la République semble particulièrement touché avec 39% d’électeurs en moins.

 

La bataille des régions
 

 

Au niveau des régions, le sud tunisien apparait toujours dominé par Ennahdha qui arrive en tête dans les régions de Gabès (58% des voix), Médenine (50%), Tataouine (36%). Au nord, c’est Béja qui apparaît comme un bastion Nahdhaouie puisque le parti de Ghannouchi s’y accaparerait 48% des voix. A contrario, c’est dans le berceau de la Révolution, à savoir à Sidi Bouzid, qu’Ennahdha réaliserait son score le plus bas avec tout juste 19%, contre 25% pour le Grand-Tunis.

 

Quant au parti fondé par Béji Caïd Essebsi, c’est à La Manouba qu’il réaliserait ses meilleurs résultats avec 33%. Nida Tounes glanerait également  27% à Tunis et à l’Ariana, puis 26% à Sousse et 25% à Ben Arous. Mais c’est dans les bastions sudistes d’Ennahdha que le parti de Caid Essebsi réaliserait les taux les plus bas, avec à peine 2% du côté de Tataouine, Kébili et Gabès.

 

Crédibilité du sondage
 

3C Etudes est le sixième institut à avoir obtenu une reconnaissance officielle en France, puisqu’il a été avalisé par la Commission des Sondages (française), en charge du contrôle des sondages d’opinion (politiques). Il s’est d’ailleurs distingué par ses sondages effectués lors des élections présidentielles françaises de 2007 et de 2012. Toutefois, ce sondage a été accompli alors que l’opinion tunisienne était encore fortement marquée par les violences qui ont visé l’ambassade américaine. Et les éventuels retournements ne sont donc pas tout à fait à exclure.  Soufia B.A  mag14

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 03:32

Mohsen Marzouk : « L’échec de la campagne ''Ekbess'', a mis la lumière sur la réelle minorité d’Ennahdha »


 

« Ce qui s’est passé aujourd’hui confirme que le triomphe de la démocratie et de la liberté sur la violence et le chaos est pour bientôt et a permis de faire la lumière sur le réel équilibre entre les pouvoirs politiques et la véritable minorité d’Ennahdha », déclare Mohsen Marzouk, sur sa page officielle, aujourd’hui, vendredi 7 septembre 2012 affirmant que le recours d’Ennahdha à « des campagnes ridicules et fallacieuses » est expliqué par « l’état d’isolement politique et populaire dans lequel le parti se trouve aujourd’hui ». 


Selon Mohsen Marzouk, « Ennahdha qui s’est cachée derrière la campagne ratée de « Ekbess » a voulu reprendre les choses en main et rassembler ses leaders et militants pour une journée qui devait être historique. L’échec a été fulgurant cette fois-ci et il s’est avéré que Ennahdha n’est aujourd’hui capable de rassembler que quelques milliers malgré tous les moyens mis à sa disposition, dont le pouvoir de l’Etat et des mosquées ». Une manifestation qui « n’a pas rassemblé le dixième de celles du 20 mars, du 1er mai ou du 13 août, organisées par  les forces démocratiques ».

 

« Ennahdha se dirige vers une violence organisée avec ces dérapages et l’immaturité de ses bases dirigeantes et elle sera seule à en payer le prix, politiquement et pénalement. Il ne reste à Ennahdha que très peu de temps pour maitriser les dérapages dans ses rangs afin d’éviter le point de non-retour ». 

 

Le membre fondateur de Nidaa Tounes certifie également qu’« aussi longtemps que Ennahdha continuera à nourrir sa haine grandissante envers Nidda Tounes, notre parti n’en sera que plus fort chaque jour ». «Privilégiant l’intérêt de la Tunisie, nous annonçons notre volonté de nous associer avec les forces démocratiques afin d’ouvrir une porte au dialogue, qui sera une dernière chance avant le ternissement de la légitimité des élections du 23 Octobre ». businessnews

 

 

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Des milliers d'islamistes dans la rue pour assainir la Tunisie


Des milliers de sympathisants d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, manifestaient vendredi pour appeler le gouvernement à assainir le pays des vestiges du régime déchu, médias et opposition en tête, au moment où ce mouvement est accusé de dérive autoritaire.

La foule s'est réunie place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement, vers 08H00 GMT et ont participé à une prière collective à la mi-journée, selon un journaliste de l'AFP.

Ils ont commencé à se disperser dans le calme peu après.

Les manifestants réclament une purge accélérée dans les administrations, les médias et le monde politique des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Serrez la vis, RCD dégage, Le peuple veut l'assainissement de la justice, Le peuple veut l'assainissement des médias, pouvait-on lire sur les pancartes.

La manifestation a été organisée via les réseaux sociaux par un mouvement informel baptisé Ekbes (Magne-toi), proche d'Ennahda.

Plusieurs hauts responsables du parti se sont adressés à la foule, multipliant les attaques contre les partisans de l'ancien régime qui contrôleraient les médias et l'Appel de la Tunisie, le parti de Béji Caïd Essebsi, chef du deuxième gouvernement post-révolutionnaire, qui gagne en popularité.

Il n'est pas logique, qu'après une révolution, l'information soit entre les mains des ennemis de la révolution, a lancé Habib Ellouze, une des figures d'Ennahda, prônant la fermeté contre les forces qui complotent, notamment dans les médias.

Ennahda est en conflit ouvert avec plusieurs rédactions après avoir nommé des proches à leur tête, laissant craindre une ingérence du pouvoir politique. Les islamistes assurent simplement écarter des personnalités corrompues.

Riadh Chaïbi, un autre haut responsable islamiste, a lui lancé une attaque en règle contre l'Appel de la Tunisie, promettant une loi pour interdire de vie politique les tenants de l'ancien régime tel M. Essebsi.

L'Appel de la Tunisie est le nouveau RCD!, a-t-il lancé, nous oeuvrons pour que l'Assemblée nationale constituante adopte une loi empêchant les RCDistes de faire de la politique pendant dix ans, a-t-il ajouté.

L'opposition accuse pour sa part Ennahda de recruter des anciens du RCD et proches de l'ancien régime dont quelques caciques ont été emprisonnés.

Une première manifestation similaire avait été organisée la semaine dernière. Si celle de vendredi a réuni plus de monde, elle était loin d'être millionnaire, l'objectif affiché des organisateurs avant le rassemblement du 1er septembre.

La manifestation a eu lieu alors qu'Ennahda, qui domine la coalition au pouvoir, est accusé par une partie de la société civile et l'opposition de tenter de s'accaparer les pouvoirs en vue d'élections prévues en 2013.

Elle a aussi lieu dans un contexte d'impasse institutionnelle, la rédaction de la nouvelle Constitution, qui devait être adoptée fin octobre à l'origine, ayant pris, semble-t-il, des mois de retard. romandie

 

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La marche Ekbess s'essoufle devant l'ANC 


Après le rassemblement à la Kasbah, conclu par un appel à la vigilance et à la persévérance par Hbib Ellouz, une partie de la foule a pris la direction de l’Assemblée Nationale Constituante. Mahzeria Laâbidi : "Nous ne décevrons jamais les révolutionnaires".

Après des heures sous un soleil de plomb, la foule qui s’était rassemblée à la Kasbah s’est dispersée après le prêche du vendredi dans lequel Hbib Ellouze a souligné : "Il n’y aura pas de pardon pour ceux qui ont fait du mal à notre pays et qui continuent sur le même chemin. Notre peuple ne sera clément qu’avec ceux qui se sont repentis. Entre le bien et le mal, la confrontation est éternelle et nous comptons sur tout le peuple tunisien pour mettre fin à la corruption et juger les coupables. Tant que les objectifs n’ont pas été atteints, continuons à nous rassembler et à nous battre et que Dieu soit avec nous".

Venus de différentes régions de la Tunisie, les manifestants ont repris le chemin de leurs villes respectives et une partie d’entre eux s’est dirigée au Bardo devant le siège de l’ANC. Le nombre a considérablement baissé, ce qui a mis certaines en colère: "Je suis dépité voire choqué. Nous aurions aimés être plus nombreux ici pour exercer une plus grande pression sur l’ANC. Mais hélas, il y a encore du travail à faire", nous a affirmé, Mohamed Jelassi, un des organisateurs.

Les slogans de la foule, composée d’environ 2 mille personnes,  étaient tous destinés au gouvernement afin qu’il soit plus « rigoureux » et « sévère » vis-à-vis de ceux 
qui doivent être jugés. Qui sont-ils ? Les médias occupent la première place, suivis ensuite par la Police en passant par les symboles de l’ex RCD qui « reviennent par la fenêtre » après avoir été chassés par le peuple.

La vice présidente de l’ANC, Mehria Laâbidi a ensuite fait irruption dans la place du Bardo. Pour elle, cet endroit deviendra la "Place Tahrir" de la Tunisie : «Nous sommes là grâce à vous et nous ne vous trahirons jamais. Les coupables seront très bientôt jugés. Nous comprenons votre impatience, mais sachez que nous sommes parfaitement conscients de vos exigences. Malgré tous les obstacles, nous avançons pour une Tunisie meilleure". La foule s’est ensuite dispersée, mais a pris un autre rendez-vous. Ekbes3 aura lieu le 21 septembre..













Reportage photos et vidéos de Selim Slimi gnet.

 

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Un des mots d’ordre : « Vive Ennahdha salafiste, Tounès État islamique »


 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 03:04

«Nidaa Tounes » poursuit l’installation de ses structures locales et régionales


 

 

Le secrétaire général du mouvement « Nidaa Tounes », Taïeb Baccouche, a indiqué que l’installation des structures régionales, locales et à l’étranger du mouvement se poursuit dans les meilleures conditions et sur la base d’un plan bien précis. Joint, mercredi, au téléphone par l’agence TAP, il a ajouté que le nombre des structures régionales de Nidaa Tounes sera au nombre de 27, soit l’équivalent du nombre des circonscriptions électorales alors que celui des structures locales s’élève à 264, soit le même nombre des délégations dans le pays. 

 

S’agissant des adhésions au mouvement, M. Baccouche a souligné que le nombre d’adhérents parmi les compétences nationales ne cesse, aujourd’hui, d’augmenter.

 

Les dirigeants et le nombre des bureaux régionaux et locaux, déjà mis en place, seront ultérieurement dévoilés par le mouvement, lit-on mercredi dans un communiqué de « Nidaa Tounes ». directinfo

 

 

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Interview de Taieb Baccouche S.G de Nida Tounès : « pourquoi ont-ils peur de nous ? »

 

 

 

La résistance laïque et moderniste à Ennahdha et consort s’organise.

 

 

«  Fouloul» contre-révolutionnaires, «corrompus» : jamais un parti n’aura polarisé autant de critiques alors qu’il est en voie de constitution. Secrétaire général de Nida Tounès, Taieb Baccouche fait justice de ces accusations auxquelles il a une explication : «Notre parti fait peur, alors qu’il incarne, plutôt, l’espoir».

Dans une interview à Leaders, il passe en revue les objectifs de son parti, écarte tout projet d’alliance avec Ennahdha, évoque la possibilité de création  d’un groupe parlementaire et répond à ceux qui lui prêtent des ambitions nationales: «Pour l’instant, ma seule ambition c’est de concrétiser les objectifs de mon parti». Une réponse qu’on a déjà entendue dans la bouche de nombre de futurs présidents dans le passé. Mais, il ajoute : « Parler de candidature avant la promulgation de la nouvelle constitution serait à mon sens insignifiant ». Interview.

 

Combien sont-ils : 20 000, 50 000 et 100 000 entre adhérents effectifs et virtuels à avoir choisi votre parti. Mais abondance de biens peut aussi nuire.  Ces adhérents viennent d’horizons divers, ils sont libéraux, socialistes, anciens communistes, conservateurs, progressistes et autres Destouriens repentis. Au niveau des cadres, c’est surtout le trop-plein qu’il faut craindre. Comment faire cohabiter au sein d’un même parti des hommes et des femmes aussi différents et dont le seul dénominateur commun est la peur d’Ennahdha ? Comment éviter de devenir le parti de la peur et créer une force de proposition, un parti qui pourrait constituer une alternative à la Troïka ?



 

Vous posez là plusieurs questions liées en une. Le chiffre en soi est très relatif, car il y a les demandes d’adhésions directes ou par internet qui dépassent les cent mille; et les adhésions effectives avec cotisations et reçus qui augmentent de jour en jour après vérification des demandes. C’est un travail administratif que nous ne suivons qu’épisodiquement.

 

On dit souvent qu’il vaut mieux gérer l’abondance que la pénurie. Il est vrai qu’ils viennent d’horizons différents. 

Mais dire que ce qui les unit est la peur d’un quelconque parti n’est pas exact car ce serait une définition par la négative. La réalité est que nous nous définissons par la positive, à savoir l’attachement au régime républicain, civil et démocratique où toutes les libertés et tous les droits de l’Homme sont respectés et où tous les acquis sociaux sont consolidés et développés. 



Si des partis ne respectent pas leurs engagements et cultivent la duplicité ou menacent ces acquis et ces choix sociétaux, il est normal et légitime de les dénoncer. Ce n’est donc pas la peur qui nous motive mais le devoir national envers la patrie. 

Notre objectif stratégique et notre ambition est de cimenter ces forces vives de la Nation pour créer le néo-mouvement national dont la Tunisie a plus que jamais besoin en rétablissant et renforçant les ponts — que certains veulent détruire— avec le mouvement national qui a conduit le pays à l’indépendance et à l’édification d’un Etat moderne malgré les dérives qu’il a connues au fil des ans.

Il ne faut jamais perdre de vue que ce mouvement national avait deux piliers: le mouvement politique - symbolisé par le leader Habib Bourguiba- et le mouvement social— symbolisé par le leader syndical, le martyr Farhat Hached. Il n’y a donc pas de trop-plein à craindre car il y a de la place pour tous ceux qui veulent servir leur patrie et non leur parti.



 

Depuis sa création, Nida Tounes est devenu la cible privilégiée des partis de la Troïka et notamment Ennahdha. Comment expliquez-vous cet acharnement ?



 

Ça ne s’explique que par la peur car c’est là qu’on peut parler de peur. Ceux qui nous attaquent avant même que nous soyons constitués  prouvent qu’ils ne sont pas démocrates et n’ont probablement pas la volonté de jouer le jeu démocratique. Je pense que nous les dérangeons parce que nous posons les vrais problèmes et nous leur rappelons leurs engagements pris mais non respectés, ainsi que les devoirs qui fondent la véritable légitimité. 
Nous leur rappelons le gouvernement Caïd Essebsi qui semble constituer psychiquement leur mauvaise conscience car il leur a légué le pouvoir d’une manière civilisée en bons démocrates pour la première fois dans l’histoire du pays. S’ils avaient l’intention de se comporter comme nous, ils ne nous auraient pas attaqués avec un tel acharnement.



 

Que vous inspirent les déclarations contradictoires des dirigeants de la coalition gouvernementale à propos de la finalisation de la Constitution ? 
Ne craignez-vous pas un report des prochaines élections à l’automne 2013 ?



 

Les déclarations contradictoires des dirigeants de la coalition gouvernementale sont devenues le pain quotidien des Tunisiens. 

Elles ne s’expliquent pas seulement par l’incompétence tangible de certains ou par l’alliance opportuniste contre nature, mais surtout par l’absence de feuille de route et de politique cohérente, claire et convaincante. 

Le report de toutes les échéances ne nous surprendra pas. La société politique et civile doit s’y préparer d’ici la fin de cette année car elle aura son mot à dire



 

Accepteriez-vous de gouverner un jour avec Ennahdha ?




Il faut distinguer alliance électorale et gouvernement. Une alliance électorale contre nature n’est pas envisageable. Ce parti n’a pas respecté ses engagements électoraux de se transformer en parti républicain civil. Il se comporte de plus en plus comme un parti religieux. L’Islam est notre religion et n’est l’apanage d’aucun parti qui voudrait le confisquer et le dénaturer ou imposer à la société sa propre conception de la religion.Mais les partis appelés à gouverner ne se définissent pas dans l’absolu mais suite aux résultats d’élections réellement démocratiques.



 

Au rythme des ralliements de constituants à Nida Tounes, envisagez-vous de créer un groupe parlementaire ?



Si leur nombre est respectable, pourquoi pas? Le ralliement est libre et légal. Mais nous évitons par principe toute pratique déloyale



 

Où en êtes-vous dans la formulation de la plateforme politique, économique et sociale du parti ?




Plusieurs dizaines d’experts, membres ou sympathisants de Nida Tounes travaillent d’arrache-pied depuis quelques semaines sur ce chapitre en commissions. Nous verrons début septembre l’essentiel des résultats du travail de ce think tank.



 

Que peut apporter Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, au parti ?



 

Beaucoup. Sa longue expérience politique et diplomatique. Il a dirigé avec succès le gouvernement de la première transition et assuré la première passation pacifique et civilisée du pouvoir à l’actuel gouvernement de la seconde transition. Ceux qui ne suivront pas cet exemple auront perdu leur premier rendez-vous avec l’Histoire, sans parler de leur légitimité.Il peut donc toujours contribuer par le truchement de Nida Tounes, même indirectement, au succès de la transition démocratique.



 

Vous êtes le secrétaire général de Nida Tounes. Quel est précisément votre rôle? 



 

Le règlement intérieur est en cours de finalisation. Mais je peux dire que les rôles respectifs  du président et du secrétaire général sont complémentaires, pas seulement dans l’absolu mais particulièrement dans notre cas, vu la nature de nos parcours respectifs.  
Dans le précédent gouvernement, j’ai eu l’occasion d’apprécier en Si Béji les qualités d’homme d’Etat et de le respecter comme un grand frère.



 

On vous prête des ambitions nationales?  Seriez-vous candidat à la présidentielle ?



 

Les gens sont libres de me prêter ce qu’ils veulent. Mon ambition actuelle est de contribuer avec les militants de Nida Tounes à réaliser les objectifs que j’ai définis dans mes réponses précédentes.Parler de candidature avant la promulgation de la nouvelle constitution serait à mon sens insignifiant.
 afrique-asie

 

 

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Un député de Wafa rejoint Nidaa Tounes

 

Le député Mohamed Ali Nasri, député au sein de l’Assemblée nationale constituante et membre du groupe parlementaire « Wafa » vient de rejoindre le parti Nidaa Tounès. C’est ce qu’annonce le parti Nidaa via sa page Facebook officielle.

Rappelons que Mohamed Ali Nasri a été élu sur les listes du parti du Congrès pour la République.
Ainsi, selon toute vraisemblance, M. Nasri devrait quitter le groupe parlementaire Wafa, dont Abderraouf Ayadi est le président. Le groupe n’aurait plus alors suffisamment de membres (un minimum de 10 membres étant requis pour créer un groupe au sein de l’ANC) pour pouvoir continuer à exister. businessnews

 

 

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