Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 03:27

La Tunisie fêtée à Paris

 

Un "Village du jasmin" s'est installé sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris ce week-end pour présenter un visage différent et réconfortant du tourisme en Tunisie, celui des gîtes et du tourisme artisanal et solidaire. Une initiative de la Mairie de Paris en faveur du peuple tunisien, au lendemain de la "révolution du jasmin". Une grande exposition de photographies revient sur cette page importante du printemps arabe. De 10h30 à 20h. Entrée et animations gratuites.

 

Lien : http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/Depeches/La-Tunisie-fetee-a-Paris-318171/?sitemapnews

 

__________________________________________________________

 

Le Village du Jasmin à Paris perturbé par des manifestants

 

Un parfum de jasmin qui donnait un avant-goût de vacances, voila ce qui attendait les visiteurs et riverains du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, les 21 et 22 mai 2011, grâce au Village du Jasmin, une animation destinée à promouvoir le tourisme en Tunisie nouvelle.

C’était sans compter sur un groupe d’une douzaine de manifestants qui ont fait irruption sur les lieux en scandant les mots de « liberté « et de « papiers », pour rappeler le sort des immigrés tunisiens de Lampedusa actuellement toujours dans la capitale, qui avaient manifesté la veille, porte de la Villette.
________________________________________________
Clandestins: 3.200 Tunisiens renvoyés
 
AFP _ La France a renvoyé plus de 3.200 Tunisiens clandestins vers l'Italie ou la Tunisie depuis la fin février, a déclaré aujourd'hui le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
Parmi ces clandestins, a-t-il confirmé au Grand rendez-vous Europe1/Le Parisien, figuraient quelques cas de détenus de droit commun sortis des prisons tunisiennes ou d'anciens policiers du régime de Ben Ali, identifiés en France. "Je confirme cette information et il y en a qui sont arrivés en France, peu nombreux. Ce n'est pas un phénomène massif", a dit Claude Guéant.

"La France n'accepte pas l'immigration irrégulière et d'autant moins d'ailleurs que nous avons avec la Tunisie un accord qui organise l'immigration régulière", a ajouté le ministre, qui s'est rendu à Tunis en début de semaine pour évoquer cette question. "Les autorités tunisiennes sont tout a fait d'accord de mettre en oeuvre cet accord" signé en 2008, a-t-il ajouté.

Plus de 20.000 Tunisiens ont quitté leur pays après la chute, le 14 janvier, du régime de Ben Ali, renversé par une révolte inédite, pour affluer à bord d'embarcations de fortune sur l'île italienne de Lampedusa. Quelque milliers d'entre eux se sont rendus en France à la recherche d'un emploi, provoquant une crise entre Rome et Paris et mettant à l'épreuve l'accord de Schengen sur la libre circulation aux frontières européennes.
Partager cet article
Repost0
10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 06:50
JPEG - 35.9 ko
©UN Photo/Paulo Filgueiras

M. Al-Khatib (parle en anglais) : Je remercie le Conseil de sécurité de me donner encore une fois l’occasion de l’informer sur la situation en Libye et sur les efforts continus que je ne cesse de déployer pour établir et maintenir un dialogue avec toutes les parties concernées afin de faire appliquer les résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011). Je voudrais d’abord rappeler les derniers faits nouveaux significatifs survenus en Libye.

Tout récemment, le sud et l’ouest du pays ont été le théâtre de combats acharnés. De violents combats continuent d’opposer les forces pro-Kadhafi aux forces d’opposition dans la région occidentale, les montagnes de l’ouest et le district de Nalout, y compris dans les villes de Yafran et de Zinten, ainsi que dans la partie sud-est du pays, dont Koufra et Jalou.

Des combats ont éclaté dans les montagnes de l’ouest, et ces affrontements ont ensuite débordé dans la ville de Dehiba, dans l’est de la Tunisie, lorsque les forces pro-Kadhafi et les forces d’opposition ont tenté de prendre le contrôle du poste frontière clef de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, le poste de Dehiba-Wazin. L’armée tunisienne a renforcé ses positions sur la frontière méridionale avec la Libye. Des milliers de Berbères libyens ont fui vers la Tunisie. Dans la région isolée du sud-est du pays, les forces du régime auraient avancé et pris le contrôle de la ville de Koufra. Par ailleurs, le dimanche 1er mai, les forces pro-Kadhafi auraient investi l’oasis de Jalou, au sud d’Ajdabiyah.

Ces derniers mois, comme le Conseil le sait, les combats n’ont cessé de s’intensifier dans la ville occidentale de Misrata, troisième ville du pays et principale voie d’accès à Tripoli, la capitale libyenne. Alors que, le 30 avril, le colonel Kadhafi déclarait à la télévision qu’il était prêt à accepter un cessez-le-feu et à négocier à condition que l’OTAN mette fin à ses frappes, Tripoli a déclaré un blocus maritime contre la ville assiégée de Misrata.

Dans l’après-midi de samedi dernier, j’ai reçu un message du colonel Kadhafi indiquant que l’OTAN avait bombardé la résidence familiale, tuant son fils, Saïf Al-Arab et quelques-uns de ses petits-enfants, mais que lui-même et son épouse avaient survécu à cette attaque. Le colonel Kadhafi a appelé la communauté internationale à agir, déclarant que la situation actuelle n’était plus tolérable.

J’ai répondu en exprimant mes condoléances au colonel Khadafi et à sa famille, ainsi qu’à toutes les familles libyennes qui ont perdu des enfants ou des proches. J’ai en outre déclaré que son décès tragique soulignait la nécessité de mettre fin immédiatement à l’emploi de la force afin d’ouvrir la voie à une solution politique, conforme aux revendications et aux aspirations légitimes du peuple libyen.

Les bâtiments de l’ONU à Tripoli ont été mis à sac plus tard dans la nuit. La mission humanitaire des Nations Unies à Tripoli a dû quitter provisoirement le pays en raison de la situation générale en matière de sécurité. Le Gouvernement a envoyé une nouvelle lettre le 2 mai, dans laquelle il déplorait les dégâts causés au bâtiment de l’ONU à Tripoli. Il a présenté ses excuses pour cet incident et a confirmé le rôle important joué par l’ONU, en particulier pour ce qui est des aspects humanitaires de son mandat.

M. Pascoe ayant présenté il y a quelques jours au Conseil un exposé détaillé sur la situation humanitaire dans le pays, je ne ferai état que des derniers faits survenus. Plus de 665 000 personnes ont fui la Libye depuis le début du conflit. Alors que les hostilités se poursuivent dans les montagnes du Nefoussa dans l’ouest du pays, les combats à Zintan, Nalut et autour de Wazin ont à ce jour contraint environ 39 000 personnes à traverser la frontière pour se réfugier en Tunisie, dont plus de 21 500 depuis le 21 avril.

Des mines marines ont été découvertes le 30 avril au large de Misrata. D’après les informations dont nous disposons, les forces gouvernementales bombarderaient le port et d’autres parties de la ville de Misrata. Un navire affrété par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est depuis samedi dans l’incapacité d’accoster pour évacuer un millier de personnes environ, principalement des migrants africains et des dizaines de civils libyens blessés. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a provisoirement suspendu ses opérations en mer. À ce jour, l’OIM a évacué de Misrata près de 12 000 personnes, pour la plupart des ressortissants de pays tiers. L’OIM estime que 500 à 1 500 autres personnes doivent encore être évacuées.

Je crois comprendre que, depuis mon dernier exposé au Conseil, le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques ont fourni au Conseil de sécurité des informations détaillées sur les conférences de Doha et du Caire. Je reprendrai donc le fil des événements à partir de là.

Le 17 avril, je me suis rendu à Tripoli pour la troisième fois. J’étais accompagné de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valérie Amos. Nous avons rencontré de hauts responsables du Gouvernement, y compris le Premier Ministre, M. Mahmoud Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, le Ministre des affaires étrangères, M. Abdulati Al-Obeidi, et d’autres hauts dirigeants, pour poursuivre l’examen de la situation politique et humanitaire en Libye en tenant compte des faits survenus dernièrement. Le Gouvernement libyen a signé un accord humanitaire avec l’ONU autorisant l’accès de l’aide humanitaire internationale à toutes les zones libyennes touchées par le conflit. Le Gouvernement a accepté de permettre aux travailleurs humanitaires d’accéder à ces zones en toute sécurité pour qu’ils puissent fournir une assistance à ceux qui en ont besoin et d’autoriser les travailleurs étrangers à quitter le pays s’ils le souhaitent.

Je me suis rendu une nouvelle fois à Benghazi le 29 avril pour rencontrer les membres du Conseil national de transition. Je sais gré au Gouvernement italien d’avoir facilité cette visite et d’avoir fourni l’appui nécessaire à sa réalisation. Je me suis entretenu avec le Président du Conseil national de transition, M. Mustafa Abdeljalil, et plusieurs autres membres du Conseil. J’ai également rencontré des représentants de la communauté internationale et des bailleurs de fonds présents à Benghazi ainsi que le personnel de l’ONU dont l’action humanitaire est très appréciée.

À chacune de ces réunions et dans tous mes échanges avec le Gouvernement libyen et le Conseil national de transition, j’ai réitéré avec force et insistance les appels du Secrétaire général et de la communauté internationale à la pleine application des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité et condamné l’emploi de la force contre les civils libyens. J’ai rappelé que c’est au Gouvernement qu’incombe l’entière responsabilité de répondre aux aspirations de sa population et de garantir la mise en œuvre intégrale des résolutions de l’ONU. À cet égard, j’ai exhorté les autorités libyennes à veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne à tous ceux qui en ont besoin, en particulier à Misrata. J’ai appelé à nouveau au plein respect d’un cessez-le-feu, réel et vérifiable, en tant que première mesure d’un processus politique ouvert permettant d’aboutir à un dialogue national et à une transition politique véritables. S’agissant de Misrata, j’ai exhorté le Gouvernement à mettre immédiatement fin à toutes les opérations militaires.

J’ai assisté le 25 avril à la réunion du Comité ad hoc de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye. Outre les ministres des affaires étrangères des États membres du Comité de haut niveau, j’ai rencontré de hauts responsables de l’Union africaine, des représentants du Gouvernement libyen, notamment le Ministre libyen des affaires étrangères, et des représentants de l’opposition. La position du Comité de l’Union africaine demeure inchangée. Il estime que les parties libyennes doivent se retrouver, dans le cadre d’un processus politique, autour de la table de négociation pour discuter des questions les plus pressantes, parmi lesquelles un cessez-le-feu, en s’appuyant sur les résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité, et que l’Union africaine doit jouer un rôle majeur dans la surveillance de tout mécanisme de cessez-le-feu, en coopération étroite avec l’ONU.

Le rôle de l’Union africaine, de même que celui d’autres organisations régionales et internationales, est capital. Je continue d’affirmer qu’il est nécessaire que l’ONU et les organisations régionales, notamment l’Union africaine, la Ligue des États arabes et d’autres, travaillent ensemble pour trouver une solution durable à la crise libyenne.

Le 28 avril, j’ai rencontré les Ministres turc et italien des affaires étrangères pour évoquer la crise actuelle en Libye à la lumière des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité de l’ONU. À Ankara, j’ai eu un échange de vues avec le Ministre turc des affaires étrangères sur la manière de faire respecter un cessez-le-feu et sur le moyen de trouver une issue à la situation en Libye. Il a de nouveau indiqué que la Turquie était déterminée à coordonner avec l’ONU toutes ses activités diplomatiques en rapport avec la crise libyenne. Le Gouvernement turc a pris la tête des efforts humanitaires en évacuant plusieurs centaines de blessés de Misrata vers Benghazi à bord de navires humanitaires.

J’ai rencontré le Ministre italien des affaires étrangères le même jour. Au cours de cet entretien, nous avons tous deux insisté sur la nécessité de protéger d’urgence les civils et d’aider les Libyens à obtenir gain de cause pour leurs revendications et leurs aspirations légitimes, tout en soulignant qu’il fallait continuer d’encourager la coordination des efforts internationaux visant à fournir de l’aide humanitaire à ceux qui en ont désespérément besoin.

J’en viens aux positions des parties libyennes sur la question d’un cessez-le-feu. Les autorités libyennes ainsi que le Conseil national de transition m’ont informé qu’ils étaient disposés à respecter un cessez-le-feu, à condition que l’autre partie fasse de même. Les deux parties se disent prêtes à cesser toutes les hostilités si l’autre partie manifeste un réel désir de faire de même, de manière équitable.

Toutefois, pour les autorités libyennes, un cessez-le-feu doit s’accompagner de l’arrêt des attaques de l’OTAN pour permettre l’ouverture d’un dialogue national. Elles m’ont fait savoir que si les attaques de l’OTAN cessaient, le Gouvernement libyen serait alors en mesure d’évoquer la question des élections, de la démocratie et de la réforme de la Constitution. Les autorités libyennes ont stipulé que pour sortir de l’impasse actuelle, il fallait que le cessez-le-feu, vérifié par des observateurs impartiaux, soit fixé à une date et une heure précises auxquelles les bombardements aveugles contre les militaires et les civils devaient cesser simultanément. Les autorités ont également accepté que l’ONU, en coopération étroite avec l’Union africaine, coordonne un mécanisme international chargé de surveiller le cessez-le-feu.

Le Conseil national de transition m’a pour sa part indiqué qu’un cessez-le-feu ne suffira pas à mettre fin au conflit en Libye s’il ne s’accompagne pas directement du départ du colonel Kadhafi et de sa famille. Le Conseil national de transition a clairement fait savoir qu’il n’y aura aucune négociation avec le colonel Kadhafi ou sa famille.

J’ai insisté auprès des deux parties sur le fait qu’un cessez-le-feu réel et véritable devait faire partie d’un ensemble de mesures plus larges, comprenant notamment la levée du siège dans toutes les villes, en particulier à Misrata et à Zintan ; le retrait des forces armées de toutes les villes ; l’accès immédiat de l’aide humanitaire à toutes les villes visées par les attaques militaires ; la libération de tous les détenus ; la reprise des services de base, notamment l’eau, l’électricité, la fourniture de médicaments, les combustibles et les communications, dans tout le pays ; et l’évacuation en toute sécurité des travailleurs étrangers bloqués dans ces villes.

En ce qui concerne leur disposition à lancer un dialogue national, les autorités gouvernementales ont affirmé qu’elles étaient prêtes à engager un dialogue politique national pour débattre, avec tous les acteurs concernés, de toutes les réformes appropriées à mener dans le pays. En outre, elles ont affirmé que les institutions juridiques nationales avaient commencé à enquêter sur les événements qui sont à l’origine de la crise, dans le but de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité.

Le Conseil national de transition a fourni une feuille de route pour un processus de transition, et a appelé la communauté internationale à le reconnaître comme seul interlocuteur légitime entre elle et le peuple libyen. La feuille de route mentionne les prochaines mesures qu’il envisage de prendre dans les domaines politique et économique.

Sur la question du gel des avoirs, le Gouvernement libyen a déclaré qu’il est confronté à de graves pénuries de fournitures humanitaires à cause du gel des avoirs imposé par le paragraphe 17 de la résolution 1970 (2011). Il a exprimé sa profonde préoccupation quant aux incidences de certains aspects de la résolution 1973 (2011), en particulier sur la fourniture de biens de première nécessité et la prestation des services de base à l’ensemble de la population. À cet égard, le Gouvernement a demandé qu’on lui permette d’utiliser les avoirs gelés pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population libyenne. Il a en outre protesté contre la vente du pétrole brut.

En ma qualité d’Envoyé spécial en Libye, je suis en contact permanent avec les dirigeants et les interlocuteurs, de manière formelle et informelle. Et je continuerai de ne ménager aucun effort pour tenter de trouver une solution durable à la crise libyenne, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. Pour ce faire, il importe de développer un sentiment de convergence des objectifs et des processus chez tous les acteurs qui s’emploient à trouver une solution pacifique au conflit libyen. Chaque pays et chaque organisation régionale qui participe aux efforts pour parvenir à une solution durable apporte ses atouts et perspectives spécifiques. Par conséquent, je continuerai à collaborer avec les États Membres et les organisations régionales pour faire en sorte que ces efforts s’harmonisent et envoient un message cohérent.

Mon travail dans l’immédiat est de poursuivre d’urgence les consultations avec les autorités de Tripoli et Benghazi, et avec les autres interlocuteurs concernés, sur les éléments clefs des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011), à savoir l’accès sans restriction à l’aide humanitaire là où elle est nécessaire ; un cessez-le-feu immédiat ; et un processus politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen.

Une présence humanitaire des Nations Unies et d’autres organisations humanitaires à Benghazi et l’accord signé le 17 avril avec le Gouvernement libyen sur l’aide humanitaire sont les premières étapes nécessaires à cette fin. À cet égard, les cessez-le-feu humanitaires doivent faire partie des négociations pour veiller à ce qu’une protection et une aide humanitaire soient fournies aux populations vulnérables, préserver l’espace humanitaire et promouvoir un meilleur respect du droit international humanitaire.

Il faut conclure un cessez-le-feu réel et crédible pour mettre fin aux actes d’agression et au meurtre de civils innocents, y compris les femmes et les enfants. Il faut déclarer un cessez-le-feu, que ce soit formellement ou, dans un premier temps, dans le cadre d’une entente informelle entre les forces en présence en Libye. Les deux camps ont exprimé leur accord sur la nécessité d’un cessez-le-feu vérifiable. J’étudie avec les experts à l’ONU et les représentants des organisations régionales, en particulier de l’Union africaine, les modalités spécifiques qui pourraient être adoptées.

Le problème qui se pose dans les échanges et les négociations est multiforme et délicat, et il est soumis à des contraintes de temps, la difficulté étant de trouver une interface entre un cessez-le-feu vérifiable et crédible et un processus politique viable qui demeure ouvert à toutes les parties concernées. La principale difficulté à ce stade est d’amener toutes les parties à se mettre d’accord sur les éléments essentiels d’un processus politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen. Pour y parvenir, j’espère pouvoir bénéficier sans entrave de l’appui sans faille et sans réserve du Conseil.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 06:36

 

Le nombre de morts résultant des frappes aériennes américaines, françaises et anglaises continue d'augmenter et promet de s'accroître notablement tandis que les puissances impérialistes intensifient leurs attaques sur des cibles militaires comme civiles.

Le lendemain du jour où les Etats-Unis ont déployé des drones Predator armés de missiles Hellfire et où l'OTAN a averti les civils de "s'éloigner des troupes et des installations de l'armée de Kadhafi", la télévision d'état libyenne rapportait que neuf personnes avaient été tuées pendant la nuit lors d'une attaque aérienne de l'OTAN sur Sirte, la ville natale du dirigeant libyen Muammar Kadhafi. Le communiqué de al-Jamahiriya disait qu'une partie des personnes tuées travaillaient au service des eaux de l'Etat.

Ce communiqué succédait à un autre qui jeudi faisait état de sept civils tués et 18 blessés dans un raid aérien sur le faubourg de Khellat al-Ferjan au sud-ouest de Tripoli mercredi soir tard dans la nuit, et à un autre encore qui annonçait la mort de quatre civils dans le bombardement des avions de l'OTAN sur la ville de Bir al-Ghanam, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale libyenne.

Le déploiement des drones américains armés de missiles fait suite à l'annonce de la France, de l'Angleterre et de l'Italie que ces trois anciennes puissances coloniales d'Afrique du Nord allaient envoyer des "conseillers" militaires pour aider les soi-disant forces rebelles basées à Benghazi et dirigées par le Conseil national de transition. Il fait suite aussi à la lettre ouverte du président américain Obama, du premier ministre Cameron et du président français Sarkozy déclarant que la guerre en Libye continuerait jusqu'à ce que Kadhafi soit écarté du pouvoir.

Le Secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a annoncé qu'Obama avait autorisé l'utilisation des drones meurtriers jeudi, et affirmé que leur capacité à frapper des cibles avec "précision" permettrait aux forces des Etats-Unis et de l'OTAN de détruire l'armée et l'artillerie de Kadhafi situées dans des secteurs urbains très peuplés, comme la ville orientale de Misrata, terrain d'une lutte sans merci, sans que les civils ne souffrent trop.

Sans le moindre débat public ni même un débat formel au Congrès, l'escalade a été déclenchée le jour même. Les Predator ont été envoyés mais le mauvais temps a empêché les drones de tirer leurs missiles. Le Wall street Journal a annoncé vendredi qu'il y aurait en permanence deux drones équipés de missiles Hellfire dans le ciel libyen.

Washington ne fait même pas semblant de s'intéresser à ce que les citoyens pensent de tout cela. Le New York Times a publié vendredi les résultats d'un sondage réalisé par le New York Times et CBS News qui montre que 45% des gens désapprouvent la manière dont Obama gère l'intervention militaire et 39% l'approuvent. Un autre sondage de CBS réalisé en mars indiquait 50% de soutien et 29% d'opposition.

Le carnage dont sont responsables les drones américains en Afghanistan, Pakistan, Irak et Yémen a été souligné vendredi par une nouvelle attaque dans le Waziristan, région du nord du Pakistan en bordure de l'Afghanistan, qui a fait 25 morts dont au moins sept femmes et enfants. Le gouvernement pakistanais a recensé des centaines de morts - en majorité des civils- causées par les attaques de drones sur les régions limitrophes au cours des dernières années.

L'escalade de mort et de destruction que les Etats-Unis et ses alliés infligent à la Libye fait voler en éclat les mensonges utilisés pour justifier le lancement de la guerre il y a cinq semaines. Une intervention qui fut présentée -et autorisée- par le Conseil de Sécurité de l'ONU comme une action humanitaire de courte durée pour établir une zone d'exclusion aérienne et protéger les civils, se révèle être en fait une guerre coloniale cynique dont le but est de renverser le gouvernement en place pour le remplacer par des agents et des collaborateurs au service des Américains et des Européens.

En dépit des dénégations de Washington, Londres et Paris, les préparatifs pour l'envoi de troupes au sol sont bien avancés. Une des raisons qui explique que cela ne soit pas encore fait est l'existence de sérieuses dissensions entre les puissances en guerre qui résultent de la lutte intestine qui se mène sur le partage du butin dans la Libye d'après Kadhafi. Le pays est un exportateur majeur de pétrole et possède les plus larges réserves de pétrole de toute l'Afrique.

La France, qui a été le pouvoir le plus agressivement en faveur de la guerre et qui est le seul des principaux acteurs à avoir à ce jour reconnu le Conseil national de transition, a essayé depuis le début de prendre la tête de la campagne militaire. Mais les Etats-Unis et la Grande Bretagne y sont farouchement opposés et utilisent l'OTAN pour l'en empêcher.

Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que l'Union européenne avait toujours l'intention d'envoyer des forces au sol pour -officiellement- apporter de l'aide humanitaire à Misrata. Elle attend l'aval de l'ONU selon un porte parole français.

Cependant selon le Financial Times de vendredi "un officiel du ministère anglais de la Défense affirmait au contraire qu'il était impossible que l'Union européenne envoie des forces au sol en Libye pour mettre en place un corridor humanitaire vers Misrata."

La logique des événements ainsi que les tensions internes poussent les pouvoirs en guerre à intensifier la violence militaire et à finalement envoyer des troupes au sol. Cinq semaines de bombardements intensifs ont affaibli les troupes de Kadhafi mais n'ont pas réussi à renverser le régime en grande partie à cause du manque de soutien populaire aux soi-disant rebelles et du fait de l'incompétence militaire de ces derniers.

Dans une allocution aux troupes stationnées à Bagdad, l'amiral Mike Mullen, président des états-majors conjoints, a dit que les frappes américaines et européennes avaient privé Kadhafi "de 30 à 40% de ses forces au sol" ce qui impliquerait l'élimination de milliers de soldats. Cependant il a reconnu que "la coalition" avait fait peu de progrès et a ajouté qu' "elle se dirigeait sans doute vers une impasse."

Des officiels américains des réseaux de politique intérieure et étrangère de plus en plus mécontents de la politique de l'administration d'Obama veulent une accélération plus décisive des opérations militaires. John McCain, Républicain le plus influent du Comité du service des armes du sénat, s'est rendu à Benghazi vendredi pour faire pression en faveur d'une action militaire plus agressive.

McCain a appelé l'assortiment d'anciens officiels de Kadhafi, qui furent longtemps les cartes maîtresses de la CIA et des services secrets européens et qui sont aujourd'hui à la tête du Conseil national de transition, ses "héros", il a appelé à l'intensification des bombardements des forces pro-Kadhafi et il a pressé Washington de reconnaître le Conseil national de transition comme le seul gouvernement légitime de Libye.

A une conférence de presse à Benghazi, McCain a dit que les nations devraient fournir au Conseil "toute l'assistance nécessaire" y compris "de l'aide pour le contrôle et le commandement, des renseignements sur le champ de bataille, de l'entraînement et des armes." Il a aussi pressé l'administration Obama de remettre aux soi-disant rebelles une partie des milliards de dollars des avoirs libyens saisis.

Vendredi le Wall Street Journal, sous le titre "La coalition de l'ambivalence" se faisait l'écho de la position de McCain en dénonçant ce qu'il appelait "la tiédeur de la campagne de bombardements destinée à arrêter les forces de Muammar Kadhafi au nom de la protection des civils." Le journal recommandait à Washington et à l'OTAN de renoncer à faire semblant de mener une guerre limitée et "humanitaire" et d'intensifier la violence pour éliminer rapidement le régime de Kadhafi.

Anthony Cordesman du groupe de réflexion très influent de Washington, le Centre d'études stratégiques et internationales, a révélé, avec la brutalité d'une personne assoiffée de sang, les motivations véritables qui se cachent derrière les belles paroles humanitaires. Voici ce qu'il écrit le 20 avril:

"Le vrai problème est que la farce est encore utilisée à la place de la force... Il n'y a aucun besoin de nouvelles résolutions de l'ONU, la France, l'Angleterre, les Etats-Unis et les autres membres de la coalition qui veulent vraiment aider le peuple libyen n'ont qu'à utiliser le caractère vague de la résolution actuelle pour atteindre des résultats décisifs.

"La France, l'Angleterre, les Etats-Unis et les autres membres de la coalition doivent modifier leur tactique pour que les bombardements atteignent et détruisent l'armée et les forces de sécurité de Kadhafi dans leurs bases et dans leurs mouvements sur le terrain - avant qu'elles n'atteignent les forces rebelles. Il faut prendre pour cibles Kadhafi, les nombreux membres de sa famille et ses principaux alliés qui se sont tous rendus coupables d'attaques contre des civils libyens même s'ils se trouvent au milieu des civils. Il faut les obliger à choisir entre l'exil et la mort et les bombardements doivent être assez violents pour qu'ils comprennent qu'ils doivent se décider rapidement.

"Ce genre d'opération ne peut pas être "chirurgicale" -si "chirurgical" signifie à présent qu'il faut éviter de faire couler le sang que le patient meure ou pas. Il faut faire des choix difficiles et parfois cruels...."

De par la nature même de telles entreprises impérialistes, il faudra inévitablement faire encore plus de "choix cruels" pour noyer dans le sang la résistance populaire à la domination néocoloniale.

 

Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24502

Partager cet article
Repost0
29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 05:46

L'accord entre le Fatah et le Hamas, rivaux, arrive dans un contexte où l'Égypte et la Syrie sont trop occupées avec leurs mouvements populaires respectifs pour s'ingérer dans les affaires palestiniennes.

De notre correspondante à Jérusalem.
Après quatre années de rupture, les deux principales factions palestiniennes, le Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis juin2007 et le Fatah qui détient le pouvoir en Cisjordanie, ont annoncé leur réconciliation en vue de former un «gouvernement d'union nationale» et de tenir des élections d'ici un an (Le Télégramme d'hier). La nouvelle a été donnée, mercredi, depuis leCaire, là même où d'autres nombreuses tentatives de réconciliation avaient échoué auparavant. Un accord formel et détaillé reste à signer, donc rien n'est encore tout à fait sûr. Cependant, il semble que, cette fois, les pourparlers qui sont à l'oeuvre depuis des semaines grâce aux bons offices de l'Égypte aient une chance d'aboutir.

Accord rendu possible par le contexte actuel

Mais pourquoi ce qui avait achoppé jusqu'ici réussirait aujourd'hui? Essentiellement parce que le contexte régional a été bouleversé. «Le changement en Égypte et dans le monde arabe est un facteur essentiel de l'accord de réconciliation, dans le sens où il n'y a plus de parties tentant d'entraver la réconciliation parce que toutes sont accaparées par leur situation interne», souligne l'analyste politique palestinien Hani al-Masri. En clair, d'un côté, le Hamas, émanation des Frères musulmans égyptiens, est mieux considéré par la nouvelle équipe égyptienne que par l'ancien président Hosni Moubarak ; du coup, l'Égypte s'avère plus efficace dans son rôle de négociateur. De l'autre, la Syrie, partisane d'une ligne dure qui accueille la branche la plus radicale du Hamas à Damas, fragilisée par les émeutes, a d'autres chats à fouetter. Par conséquent, les membres du Hamas ont pu assouplir leurs positions. Cette réconciliation répond au souhait de nombreux Palestiniens qui la demandaient notamment depuis l'explosion des révoltes dans le monde arabe.

Unité nécessaire pour la création d'un État

Dernier point majeur, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a impérativement besoin de cette réconciliation pour demander aux Nations Unies de voter, en septembre, la création d'un État palestinien. «Les divisions palestiniennes ne peuvent perdurer alors que des efforts sont faits en vue d'assurer la reconnaissance d'un État palestinien», a d'ailleurs précisé le ministre des Affaires étrangères, Nabil Elaraby. Si l'unité palestinienne faisait défaut au moment de ce vote, celui-ci serait une coquille vide. La nouvelle de la réconciliation palestinienne a été plutôt mal accueillie par les responsables israéliens. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a sommé Abbas de choisir entre le Hamas et Israël, l'objectif du Hamas étant «de détruire Israël». Quant au Président, Shimon Pérès, il a précisé que «les Nations Unies ne pouvaient pas, en septembre, accepter ou reconnaître une organisation terroriste comme un État.»

  • Catherine Dupeyron

lien: http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/palestine-les-revolutions-ont-favorise-l-accord-fatah-hamas-29-04-2011-1285076.php

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 19:37
Partager cet article
Repost0
22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 15:12
Partager cet article
Repost0
22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 04:23
 
Partager cet article
Repost0
20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 03:54
Partager cet article
Repost0
19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 14:36

 "Nous nous devons de répondre à la situation de précarité dans laquelle se trouvent ces jeunes migrants", plaide Pierre Henry, le président de France terre d'asile alors que Paris rechigne à les accueillir sur son sol. Par Benjamin Harroch

  migrants-tunisie

  Des migrants tunisiens et un groupe de militants français et italiens manifestent sur les voies ferrées le 17 avril 2011 à Vintimille. (c) Afp

 

Comment avez-vous accueilli la décision de la France de suspendre temporairement le trafic ferroviaire entre Vintimille et Menton dimanche ?

 

Pierre Henry (France terre d'asile) : C’est une mesure disproportionnée qui, si elle est conforme à la réglementation européenne sur les règles de circulation à l’intérieur de l’espace Schengen, n’est pas adaptée à l’idée de solidarité qui devrait prévaloir dans l’Union. Il s’agit là d’une comédie flattant les égoïsmes nationaux. Aujourd’hui, c’est au tour de la France de batailler avec l’Italie. Hier, c’était à la Grande-Bretagne de mettre en scène sa brouille avec la France à propos des migrants de Calais.

La France commet une erreur historique en réagissant ainsi avec les migrants tunisiens. Historique parce qu’il y a une révolution en cours de l’autre côté de la Méditerranée. D’autre part, et il faut le répéter, il n’y a pas d’envahissement et nous avons les outils pour faire face à cet afflux temporaire.

La Tunisie est francophone et francophile et c’est là un très mauvais signal que nous envoyons à nos amis Tunisiens. Nous nous devons de répondre à la situation de précarité dans laquelle se trouvent ces jeunes migrants. Notre réponse doit être digne même s’il peut parfois s’agir de négocier un retour.

 

La commission européenne a donné raison à la France. Est-ce à dire que l’Europe n’a plus les moyens d’accueillir des étrangers ?

 

- La commission a simplement rappelé les règles de circulation dans l’espace Schengen. Mais si la décision de Claude Guéant est conforme à la lettre de Schengen, elle ne l’est pas dans l’esprit. A ce que je sache, on ne contrôle pas les un million et sept cent mille personnes titulaires d’un visa Schengen, pas plus que les 72 millions de touristes qui visitent chaque année notre pays. C’est une mise en scène.

Ce qui est regrettable, c’est l’absence de volonté commune au sein de l’Union pour faire face à une situation exceptionnelle. Cécilia Malmström, la commissaire européenne aux affaires intérieures, a parfaitement résumé la situation en expliquant que l’accueil se faisait sur une base souveraine et que la solidarité s’exerçait sur la base du volontariat. C’est une façon de dire que chacun fait ce qu’il veut et que l’Europe politique est à l’agonie. L’Europe a accueilli des dizaines de milliers des réfugiés du Kosovo pendant la crise des Balkans, nous avons les outils et le savoir-faire en la matière, et quoi qu’on en dise, les moyens d’accueillir de manière temporaire. Pourquoi serions-nous aujourd’hui incapables d’apporter une solution européenne digne et respectueuse des droits de l’homme ?

 

 Interview de Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile, par Benjamin Harroch

 

Lire la suite : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20110418.OBS1508/migrants-tunisiens-la-france-a-commis-une-erreur-historique.html

 


Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 04:35
par Manlio Dinucci

 

 Aux rebelles libyens seront fournis « non seulement des armes mais aussi des instruments de communication et des appareils pour l’interception des communications radio du régime » : c’est le ministre des affaires étrangères Frattini qui l’a annoncé à son retour de la réunion du « Groupe de contact » (dont font partie 20 pays et organisations internationales) qui s’est déroulée à Doha, capitale du Qatar. Siège idéal pour la défense des « droits humains » en Libye, requise par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, lui aussi présent à Doha : le Qatar, qui participe à la guerre de Libye avec les chasseurs-bombardiers Mirage que la France lui a vendus, est gouverné par une monarchie héréditaire qui non seulement concentre tous les pouvoirs dans ses mains et nie à son peuple les plus élémentaires droits humains mais a envoyé des troupes au Bahrein pour écraser dans le sang la requête populaire de démocratie.


Alors que tous les participants sont d’accord pour financer les rebelles, a dit Frattini,  sur la fourniture d’armes « il n’y a pas une unanimité de prévision et chaque pays pourra évaluer comment aider ». Parmi les rebelles se trouvent en fait des groupes islamistes -comme le Groupe combattant islamique, fondé en Afghanistan par des moudjahidine libyens et relié à la Cia et au MI6 britannique- qui sont aujourd’hui utiles contre Kadhafi mais pourraient demain être dangereux pour les intérêts étasuniens et alliés en  Libye. Italie, France et Qatar ont en tous cas accepté de fournir des armes aux rebelles, a dit la porte-parole du « Comité national transitoire » à Bengazi, en précisant qu’on est en train de « définir les derniers détails ». Naturellement, avec les armes, seront aussi envoyés en Libye des instructeurs italiens et français pour entraîner les rebelles à leur utilisation.

 

Le « Groupe de contact », qui se réunira de nouveau à Rome début mai, a été unanime pour demander à l’Alliance atlantique d’ « intensifier les raids aériens contre les forces du régime ». Depuis que l’OTAN a pris le commandement de la guerre en Libye, renommée « Opération protecteur unifié », sa Task force conjointe, dont le quartier général est à Naples, a effectué en deux semaines, avec environ 200 avions, plus de 2.000 raids en Libye : une moyenne de 160 par jour.

A ces attaques, effectuées surtout par des chasseurs-bombardiers britanniques et français, participent aussi les étasuniens qui sont passés de l’US Air Force à l’OTAN. Parmi les avions étasuniens mis à disposition de l’OTAN se trouvent les A-10 Thunderbolt et AC-130 Specter (avions furtifs) : ceux dont les canons tirent jusqu’à 6.000 projectiles à la minute, en majorité à l’uranium appauvri.

D’après les comptes-rendus officiels de l’OTAN, en une seule journée (le 12 avril) ont été détruits par les attaques aériennes, 16 chars d’assaut et d’autres véhicules. La vidéo, effectuée par un avion britannique à Misurata, montre un char qui est pris dans le viseur et explose tout d’un coup, avec une déflagration de l’intérieur : l’effet typique d’un missile à tête à uranium appauvri qui, en perçant le blindage et en explosant à l’intérieur, développe une température de milliers de degrés.

A l’explosion du char d’assaut, filmée par l’avion, un grand nuage s’élève et se propage dans la zone habitée alentour : c’est le nuage de poussière radioactif qui provoque des tumeurs et même des malformations dans les générations suivantes. Les attaques aériennes ne suffisent pourtant pas et le « Groupe de contact » demande qu’elles soient intensifiées. Tandis que le secrétaire général de l’ONU déclare, à la réunion de Doha, être « préoccupé par la situation humanitaire en Libye ».

Lien : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24352

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories