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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 19:17

 

 

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Des miliciens incendient un bâtiment de la sécurité à Tripoli

Des miliciens libyens ont mis le feu dimanche à un bâtiment des services de sécurité dans le centre de Tripoli, où l'on signale des pillages et des affrontements avec une milice rivale.

Des combattants pro-gouvernementaux ont également pillé des boutiques dans le secteur de la rue Zawiya, jonchée de biens et de débris.

Les troubles ont éclaté peu après minuit lorsque deux milices autorisées par le Comité suprême de sécurité (SSC) se sont disputées à propos de l'arrestation de l'un des leurs, ont rapporté des riverains du quartier de Sidi Khalifa, dans le sud de la capitale. 20minutes


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Accrochages entre milices à Tripoli, deux blessés

Des accrochages ont opposé dimanche deux milices dans le centre de la capitale libyenne, Tripoli, faisant au moins deux blessés, ont indiqué des sources locales.

Des hommes armés ont bloqué les accès à la Rue Zawiyah, où les affrontements ont éclaté après minuit entre des habitants et une milice terrée dans un immeuble qui autrefois abritait les locaux des anciens services de renseignements, ont indiqué des habitants.

Selon un habitant du quartier, Mohammed Senoussi, « les accrochages les plus violents ont eu lieu entre 02H00 (00H00 GMT) et 07H00 (05H00 GMT) ».

Ces violences n'ont pas fait de mort, a indiqué un responsable à l'hôpital le plus proche, des membres d'un comité de défense faisant état de deux blessés par balles.

Des tirs à l'arme automatique ont retenti également dans l'après-midi, poussant les habitants à se mettre à l'abri, a-t-on constaté, en faisant état d'hommes armés occupant des positions stratégiques dans les rues.

Selon certains habitants, les violences ont été provoquées par une affaire d'enlèvement et de torture, d'autres affirmant que les résidents s'étaient armés et avaient tenté de chasser la milice, accusée d'implication dans la vente de drogue et d'alcool.

« Les choses ne sont pas claires. Nous essayons à l'heure actuelle de protéger nos rues », explique Ali Mohammed, un habitant armé à un point de contrôle établi dans une ruelle adjacente.

Les violences nocturnes entre groupes armés ne sont pas inhabituelles à Tripoli, où les armes abondent depuis le conflit qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le ministre de l'Intérieur sortant Fawzi Abdelali, cité par l'agence officielle LANA, a désavoué une des milices impliquées dans les violences. Les autorités cherchent à renforcer la jeune armée et la police, mais ont recours fréquemment pour faire respecter la loi à des milices formées par d'ex-rebelles ayant combattu Kadhafi, à la loyauté incertaine et la discipline inégale. lexpressiondz

 

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Explosion d'une voiture à Benghazi, 3 policiers blessés

 

Trois policiers ont été blessés dimanche dans l'explosion d'une voiture près d'un poste de police à Benghazi (est), la deuxième ville de Libye, ont annoncé des témoins.

L'explosion s'est produite avant l'aube dans le quartier de Hadaiq. Un photographe de l'AFP a vu la carcasse du véhicule calcinée et le sol jonché d'éclats de verre.

"Plusieurs suspects ont été arrêtés", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Ezzedine al-Fazzani, assurant que l'explosion n'avait "pas fait de morts" mais "seulement des blessures mineures".

Benghazi, berceau de la révolution contre le colonel Mouammar Kadhafi en 2011, a été le théâtre de plusieurs explosions et d'une vague d'assassinats ces derniers mois.

Un colonel des services de sécurité intérieure sous l'ancien régime a ainsi été tué le 2 septembre dans l'explosion de sa voiture, qui avait été piégée.

Ces attentats sont généralement attribués aux islamistes radicaux, qui tenteraient de se venger de leurs anciens bourreaux après avoir été victimes d'une répression sévère sous Kadhafi.

Le 11 septembre, le consulat américain avait été la cible d'une attaque -- attribuée elle aussi aux islamistes extrémistes -- qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Chris Stevens.

Les nouvelles autorités libyennes, qui tentent de mettre en place une armée et une police nationales, ne sont pas parvenues à désarmer les groupes d'ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi. tempsreel.nouvelobs

 

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Un gouvernement contesté par les  milices armées ...

 


 

 

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Le gouvernement libyen est-il condamné d'avance ?

Des bandes armées ont récemment investi le siège du tout nouveau gouvernement libyen pour réclamer la démission d'une dizaine de ministres, jugés trop proches de l'ancien pouvoir. Dépourvue de moyens d'assurer l'ordre et confrontée à des centaines de milices indisciplinés, la transition démocratique assurée par le CNT semble déjà bien compromise.

 

Atlantico : Le congrès général de Libye, siège du tout récent gouvernement, a été investi hier par plusieurs miliciens armés en désaccord avec l’entrée en fonction d’une dizaine de ministres. Ce coup d’éclat repose-t-il sur un sentiment populaire où s’agit-il de la protection d’intérêts purement privés ?

Mathieu Guidère : L’intrusion d’éléments armés au sein du Congrès général libyen pour contester la composition du nouveau gouvernement est un fait nouveau et extrêmement grave parce qu’il remet en cause la légitimité démocratique à la fois du congrès élu et du gouvernement qui a reçu l’aval du parlement. Cela reflète néanmoins un sentiment de raz-le-bol populaire, doublé d’une incompréhension du processus transitoire et d’une lutte politicienne pour le pouvoir entre les différentes factions du pouvoir libyen.

 

Ces miliciens avancent l’argument que ces ministres sont trop proches du régime Kadhafi. La Libye n’est-elle pas cependant forcée de composer avec la seule classe politique expérimentée à sa disposition, à savoir celle de l’ancien régime ?

Le recours aux caciques de l’ancien régime est effectivement au cœur de la contestation populaire et milicienne. Elle indique un déphasage entre l’élite politique, les anciens rebelles et les masses populaires. Pour les élus du Congrès général populaire, il est nécessaire de faire appel aux cadres expérimentés de l’ancien régime pour assurer la continuité de l’État libyen et pour éviter l’amateurisme politique dans cette phase difficile et sensible de la reconstruction du pays. À l’inverse, pour les anciens rebelles qui ont fait la révolution et pour une bonne frange de la population, il est urgent de purger l’État libyen et ses appareils de toute trace de l’ancien régime pour tout reconstruire à partir de zéro. Ce sont deux conceptions radicalement différentes qui s’opposent aujourd’hui concernant la gestion de la phase transitoire : l’une est pragmatique, voulant exploiter les compétences disponibles ; l’autre est utopique, exigeant de rompre définitivement avec le passé et ses représentants. Si un compromis n’est pas trouvé entre les tenants de ces deux approches, il est à craindre que la violence ne prenne le dessus pour imposer l’une ou l’autre stratégie.

La légitimité du CNT est-elle suffisante pour opposer une pression politique à celle des armes ? Quel est généralement l’état d’esprit de l’opinion vis-à-vis d’un gouvernement soutenu par l’Occident ?

Il existe aujourd’hui en Libye une opposition forte entre deux types de légitimité : la légitimité révolutionnaire acquise par les rebelles au fil des combats contre les forces de l’ancien régime, et la légitimité démocratique acquise par les élus du peuples lors des élections du Congrès général libyen en juillet dernier. Aucune de ces deux légitimités n’a réussi à s’imposer dans les faits à l’ensemble de l’opinion ni même sur l’ensemble du territoire libyen. L’une comme l’autre pâtit d’un déficit de légitimité auprès d’une partie de l’opinion et sur certaines régions du pays. Mais il est clair qu’un gouvernement ayant des orientations trop visiblement occidentales ou clairement soutenu par l’Occident ne peut recueillir l’assentiment de la majorité. Des événements récents comme l’attaque du consulat américain à Benghazi et l’assassinat de l’ambassadeur américain le 11 septembre 2012, ont ravivé l’anti-américanisme latent de la population. Le positionnement pro-occidental de la plupart des leaders politiques, qui craignaient des attaques de drones en représailles, ont donné le sentiment à la population que la nouvelle classe politique avait peur et n’était pas apte à conduire la destinée du pays dans la phase transitoire actuelle.

De plus, cela a renforcé le clivage existant entre les rebelles armés, prêts éventuellement à en découdre avec les États-Unis si ceux-ci envisageaient une intervention militaire en Libye, et les élus politiques qui préféraient temporiser avec les Américains en attendant la fin de la tempête médiatique et de la surenchère électorale qui prévaut actuellement dans la présidentielle américaine. Tout cela fait que l’opinion publique libyenne, après avoir voté pour un congrès relativement équilibré entre libéraux et islamistes, ne sait plus à quel saint se vouer ni, surtout, en quels leaders politiques avoir confiance. C’est ce manque de confiance qui explique aujourd’hui la situation d’instabilité et de confusion qui prévaut en Libye.source

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 16:55

 

 

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Ali Zeidan obtient la confiance des députés pour son gouvernement

 

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan, le 11 mai 2011 à Doha.Le Premier ministre libyen Ali Zeidan, le 11 mai 2011 à Doha. © Karim Jaafar/AFP

 

 

Le deuxième Premier ministre de l'ère post-Kaddafi a réussi à former son gouvernement. Ali Zeidan a été soutenu, mercredi 31 octobre, par une forte majorité des députés du Congrès général national libyen.

 

L’échec du précédent Premier ministre, Mustapha abou Chagour, à former un gouvernement ne s’est pas répété. Son successeur Ali Zeidan a réussi à faire approuver par l'assemblée nationale, mercredi 31 octobre, la liste du nouvelle exécutif libyen.

« Le Congrès général national apporte sa confiance au gouvernement d'Ali Zeidan », a annoncé l'agence de presse officielle Lana. Selon la télévision publique, la majorité obtenu par le Premier ministre est sans appel : 105 députés ont soutenu le nouveau gouvernement, seul neuf ont voté contre et 18 se sont abstenus.

 

Pourtant, c’est dans une ambiance tendue que le vote a eu lieu, mercredi soir. La veille, des manifestants avaient fait intrusion dans la salle du CGN, alors que les députés allaient passer au vote, qui a du coup été reporté. Les manifestants reprochaient à Zeidan d’avoir inclus dans sa liste certains ministres ayant collaboré avec le régime de Mouammar Kaddafi.

 

 

Libéraux et islamistes

 

 

Le nouveau cabinet, élargi, compte 30 ministres. Il est marqué par la forte présence de libéraux et d'islamistes. Un équilibre difficile à trouver et rendu d’autant plus instable que la sécurité même des députés n’est pas encore assurée.

 

Les locaux du CGN ont été investis à plusieurs reprises par des manifestants. L'Assemblée a maintes fois discuté ce problème sans lui trouver de solution satisfaisante. En présentant son programme devant le CGN le 14 octobre, Ali Zeidan avait d'ailleurs précisé que la construction d'une armée et d'une police serait « la priorité de ses priorités ». C'est d'abord à cette aune que son action sera donc jugée en Libye, pays toujours miné par les divisons et en proie aux exactions des milicesJeuneafrique

 

 

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Le Premier ministre propose un gouvernement élargi 

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a proposé mardi à l' un  élargi d'une trentaine de ministres, bénéficiant de l'appui des partis des libéraux et des islamistes qui y sont représentés.
 

Les ministères régaliens ont été confiés à des indépendants, selon M. Zeidan qui s'exprimait devant les 200 membres du du Congrès général national (CGN).


 

 "J'ai décidé de nommer des indépendants à la  des ministères de souveraineté:

Les Affaires étrangères, la Coopération internationale, les Finances, la Justice, l'Intérieur et la Défense", a-t-il déclaré. 

Ainsi, deux officiers expérimentés de la ville de Benghazi (est) ont été proposés respectivement pour l'Intérieur et la Défense.

Au ministère de l'Intérieur, M. Zeidan a nommé Achour Chwayel, 58 ans, un docteur en droit qui a travaillé dans la police durant 35 ans.

Le portefeuille de la Défense a été attribué à Mohamed al-Barghathi, 71 ans, un pilote de guerre en retraite depuis 1994 et qui a été parmi les premiers officiers à rejoindre la rébellion dès le déclenchement de l'insurrection en février 2011 à Benghazi.

Le ministère des Affaires étrangères a été confié à l'ambassadeur de Libye aux Etats-Unis, Ali al-Oujli, 65 ans, un diplomate qui a 45 ans de carrière.

Abdelbari Al-Aroussi, un docteur en environnement, de la ville de Zawiyah, a été proposé au ministère stratégique du Pétrole.

M. Zeidan a proposé par ailleurs de créer un nouveau ministère du Tourisme, une première dans ce pays ultra-conservateur, avec à sa tête une femme, Ikram Bach Imam.

Le CGN doit discuter mardi de la composition du gouvernement avant de voter pour ou contre. 

S'il est accepté, le futur gouvernement doit remplacer celui du Premier ministre sortant Abdelrahim al-Kib, en poste depuis novembre 2011.

Selon le plan de transition, le nouveau gouvernement aura un mandat d'un an jusqu'à la tenue de nouvelles élections sur la base d'une nouvelle Constitution dont la rédaction se fait attendre.

Ali Zeidan, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, a été élu le 14 octobre Premier ministre par le CGN.

Bénéficiant de l'appui de l'Alliance des forces nationales (AFN, libérale), M. Zeidan l'avait emporté avec 93 voix contre 85 pour le candidat des islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC). 

L'AFN de Mahmoud Jibril, une coalition de petits partis libéraux menée par des architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient 39 sièges sur les 80 réservés aux partis politiques.

Le PJC est la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges.
Les 120 sièges restants sont détenus par des candidats indépendants aux allégeances et convictions diverses. 

Diplomate de carrière, Ali Zeidan a passé plus de 30 ans en exil après avoir fait défection en 1980 alors qu'il était en poste à l'ambassade de Libye en Inde.

En présentant son programme devant le CGN le 14 octobre, M. Zeidan, a précisé que la construction d'une armée et d'une police sera "la priorité de ses priorités".

Il prévoit ainsi "une campagne intensive de formation et de recrutement dans les rangs de la police et de l'armée" en vue d'intégrer de nouveaux éléments et de remplacer les officiers ayant travaillé sous le régime de Mouammar Kadhafi.

Parmi ses priorités, il avait cité aussi l'activation de la justice transitionnelle et la réconciliation nationale, au moment où la tension et les rivalités entre tribus et régions risquent de plonger le pays dans la guerre civile. leparisien

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 06:11

La Libye a un nouveau premier ministre

Ali Zeidan lors d'une entrevue en France en mars 2011  Photo :  PC/Jacques Brinon
 Le parlement libyen a élu Ali Zeidan au poste de premier ministre. Cet ancien adversaire de Mouammar Kadhafi l'a emporté avec 93 voix contre 85 pour le ministre Mohamed al-Hrari, qui était appuyé par les islamistes.

Au total, 179 membres sur 200 du parlement libyen, le Congrès général national (CGN), étaient présents. Ali Zeidan a deux semaines pour former son gouvernement.

Si son cabinet est accepté, il prendra officiellement ses fonctions et remplacera Abdelrahim al-Kib, en poste depuis novembre 2011.

En présentant son programme devant l'assemblée, M. Zeidan a précisé que la construction d'une armée et d'une police sera « la priorité de ses priorités ». Il a aussi parlé de justice et de réconciliation nationale, au moment où le pays risque de plonger dans la guerre civile à cause des tensions entre tribus rivales.

Le vote est intervenu une semaine après l'éviction du premier ministre élu Moustapha Abou Chagour par l'Assemblée nationale, qui a rejeté à deux reprises la composition du gouvernement qu'il avait proposée.

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Âgé de 62 ans, Ali Zeidan est originaire du centre de la Libye et a grandi dans une famille de commerçants. Il est nommé à l'ambassade de Libye en Inde à la fin des années 1970. Au début des années 1980, il démissionne de son poste et rejoint l'opposition en exil contre le régime du dictateur Mouammar Kadhafi, sous la bannière du Front national du salut libyen (FNSL).

Après le déclenchement de la révolte en Libye, au début de 2011, M. Zeidan a contribué aux efforts diplomatiques de la rébellion pour faire reconnaître le Conseil national de transition (CNT) par les capitales occidentales.

Il avait été élu membre du CGN lors des premières élections libres dans l'histoire du pays, en juillet dernier. 
radio-canada

 

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 Ali Zeidan, un ex-opposant à Mouammar Kadhafi, élu Premier ministre

Ali Zeidan, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, a été élu dimanche soir Premier ministre par l'Assemblée nationale libyenne et a un délai de deux semaines pour former son gouvernement, a indiqué le président de l'Assemblée. (c) Afp

Ali Zeidan, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, a été élu dimanche soir Premier ministre par l'Assemblée nationale libyenne et a un délai de deux semaines pour former son gouvernement, a indiqué le président de l'Assemblée. (c) Afp

 

Ali Zeidan, un ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, a été élu dimanche soir Premier ministre par l'Assemblée nationale libyenne et a un délai de deux semaines pour former son gouvernement, a indiqué le président de l'Assemblée.

Bénéficiant de l'appui des libéraux, M. Zeidan, 62 ans, l'a emporté avec 93 voix contre 85 pour l'actuel ministre de la Gouvernance locale, Mohamed al-Hrari, appuyé par les islamistes, selon les résultats annoncés par le président de l'assemblée, Mohamed al-Megaryef, à la télévision libyenne.

179 membres du Congrès général national (CGN) étaient présents sur 200.

"Ali Zeidan est le Premier ministre et il lui est demandé de former son gouvernement dans un délai de deux semaines à partir de la date de son élection", a déclaré M. Megaryef.

L'opération de vote a été diffusée en direct par la télévision libyenne.

Selon le règlement intérieur de l'Assemblée, le gouvernement, qui doit être proposé par le nouveau Premier ministre dans les deux semaines, doit obtenir la confiance du CGN.

Si son cabinet est accepté, M. Zeidan prendra officiellement ses fonctions et remplacera le Premier ministre sortant Abdelrahim al-Kib en poste depuis novembre 2011.

En présentant son programme dimanche devant l'assemblée, M. Zeidan, a précisé que la construction d'une armée et d'une police sera "la priorité de ses priorités".

Il prévoit ainsi "une campagne intensive de formation et de recrutement dans les rangs de la police et de l'armée" en vue d'intégrer de nouveaux éléments et de remplacer les officiers ayant travaillé sous le régime de Mouammar Kadhafi.

Parmi ses priorités, il a cité aussi l'activation de la justice transitionnelle et la réconciliation nationale, au moment où le pays risque de plonger dans la guerre civile, avec la tension qui monte de plus en plus entre tribus rivales, notamment entre Bani Walid, un des derniers bastions de Kadhafi, et la ville voisine de Misrata.

Ex-opposant radical au dictateur défunt Mouammar Kadhafi, Ali Zeidan a reçu le soutien de l'Alliance des forces nationales (AFN, libérale).

Ce diplomate de carrière a passé plus de 30 ans en exil après avoir fait défection en 1980 alors qu'il était en poste à l'ambassade libyenne en Inde, tout comme le président du CGN, Mohamed al-Megaryef, qui était ambassadeur de la Libye à New Delhi.

Il avait rejoint le Front national du salut libyen, une formation qui regroupait les opposants de l'ancien régime en exil, avant de la quitter et de se consacrer depuis Genève à la défense des droits de l'Homme en Libye.

M. al-Hrari, un universitaire de 56 ans, a bénéficié pour sa part des votes des islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC) issu des Frères musulmans ainsi que des indépendants appartenant ou influencés par différents courants islamistes.

L'AFN de Mahmoud Jibril, une coalition de petits partis libéraux menée par des architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient 39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques.

Le PJC est la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges.

Les 120 sièges restants sont détenus par des candidats indépendants aux allégeances et convictions diverses.

Le vote est intervenu une semaine après l'éviction du Premier ministre élu Moustapha Abou Chagour par l'Assemblée nationale, qui a rejeté à deux reprises la composition du gouvernement qu'il avait proposée.

Selon M. Abou Chagour, son renvoi, le 7 octobre, a été motivé par son refus d'accepter les exigences de l'AFN et du PJC pour former son cabinet.

M. Abou Chagour, un technocrate de 61 ans, avait été élu Premier ministre par le CGN le 12 septembre avec seulement deux voix d'avance sur le chef de l'alliance des libéraux, Mahmoud Jibril. tempsreel.nouvelobs

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 06:43

      Dernière nouvelle _ Dimanche 07-octobre, vers 19h : un gouvernement réduit ! 

Le Congrès Général National vient de jeter le nouveau gouvernement réduit proposé par le Premier ministre M. Abou Chagour  et partant  de retirer sa confiance au premier ministre... 

125 élus retirent leur confiance;    44  renouvèlent leur confiance;  25  abstentions


 

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Le Premier ministre propose un "gouvernement de crise" réduit

 

Le Premier ministre libyen Moustapha Abou Chagour a proposé dimanche à l'Assemblée nationale un "gouvernement de crise" restreint à dix ministères, affirmant avoir privilégié la compétence à d'autres considérations géographiques ou politiques. 

"Face aux dangers qui menacent le pays, je vous présente un gouvernement de crise restreint à dix ministères, rejetant toute considération géographique", a déclaré M. Abou Chagour devant les 200 membres du Congrès général national (CGN). 

 
Les membres du CGN qui avaient rejeté jeudi une première proposition de M. Abou Chagour doivent discuter dans la soirée le nouveau cabinet proposé. En cas d'un nouveau rejet, M. Abou Chagour sera démis d'office de ses fonctions et le CGN sera appelé à élire un nouveau Premier ministre. 

 
Abdessalem Jadallah al-Salihin, un colonel de l'armée de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi qui avait fait défection pour diriger les opérations militaires des rebelles dans l'est du pays, a été proposé au ministère de la Défense, tandis qu'un général de la police libyenne et docteur en droit, Achour Chwayel, a été proposé pour l'Intérieur. 

 
M. Abou Chagour a affirmé qu'il n'a pas tenu compte des intérêts géographiques ou politiques, critiquant dans la foulée les membres du congrès et les blocs politiques représentés au sein de l'assemblée qui avaient rejeté jeudi une première proposition du Premier ministre. 
 

"Le premier gouvernement n'était pas parfait. Et nous aurions pu le discuter et le remanier (...) mais les demandes des membres du congrès étaient irréalistes: quelques uns exigeaient un portefeuille bien précis pour leur région, l'un des blocs politiques a demandé onze portefeuilles et un autre en a exigé neuf". 
 

"Je n'assumerai pas la responsabilité d'une équipe que je n'ai pas composée de mon propre gré", a-t-il ajouté, appelant le CGN à "assumer ses responsabilités à ces moments historiques". 
 

"Je n'abandonnerai pas mes principes et mes convictions. Je ne suis pas revenu en Libye (après des dizaines d'années d'exil) pour devenir chef de gouvernement mais je suis revenu pour servir le pays et les enfants du pays", a-t-il encore dit. atlasinfo

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Le congrès rejette le nouveau gouvernement libyen

 

En réponse aux protestations, le Premier ministre libyen Mustafa Abushagur a retiré jeudi 4 octobre le gouvernement qu'il avait proposé pour accord au Congrès général national.

Abushagur a maintenant jusqu'au dimanche 7 octobre pour présenter une nouvelle composition, au lendemain des protestations.

 

Plusieurs révolutionnaires d'Az-Zawiya contestant le gouvernement proposé par Abushagur ont envahi le siège du Congrès général national à Tripoli, jeudi dans la matinée, alors que l'assemblée était réunie en session matinale.

 

Un député du congrès a déclaré que les révolutionnaires avaient demandé la démission d'Abushagur et le rejet de son gouvernement après qu'Az-Zawiya eut été exclu de la formation du gouvernement.

 

Ce représentant a ajouté que le président du congrès, Mohamed Magarief, avait négocié avec les manifestants qui avaient envahi le bâtiment et promis d'examiner leurs demandes, soulignant que le congrès n'était pas satisfait par la liste proposée et qu'elle ferait l'objet de discussions.

 

Pour sa part, Abushagur a déclaré à la télévision libyenne qu'il allait modifier certains noms et présenter des alternatives pour une nouvelle composition, qu'il annoncera dimanche.

"J'espère que les gens comprendront et reviendront à l'essentiel, aux régimes politiques qui connaissent le succès dans le monde, afin que la Libye puisse sortir de son impasse", a commenté Hakam al-Houni. "Nous devons revenir au fédéralisme, parce que c'est le régime qui a permis à la Libye de prospérer pendant treize ans."

 

Tayeb Abdelmalek a quant à lui déclaré : "Je veux connaître les critères que le Dr Abushagur a utilisé dans le choix de son gouvernement, car celui-ci ne comporte aucun nom présentant une expérience de dirigeant ou universitaire. Il y a également des ministres qui ont développé leurs ministères, et nous nous attendions donc à ce qu'ils restent en poste. Mais ils ont été limogés."

 

Issa Abdelhamid a expliqué que la liste proposée comportait plusieurs personnalités de l'ancien gouvernement, ce qu'il a considéré comme "un indicateur négatif au vu des critiques de la rue".

 

"Conserver les mêmes vieux visages que l'on a vus pendant deux ans et qui n'ont rien pu changer a été une erreur", a déclaré Fathi Amin. "En fait, le milieu politique libyen est fermé sur lui-même et ne voit pas plus loin que le bout de son nez."

 

Mais tous n'étaient pas opposés à cette liste gouvernementale. "C'est une formation gouvernementale qui présente plus d'aspects positifs que de points négatifs", a expliqué Essam al-Imam. "Nous leur souhaitons le succès, et nous espérons que le Congrès général national remédiera aux points négatifs lors de ses prochaines sessions."

 

Pour sa part, Mahmoud Shammam, la personne en charge du dossiers des médias de l'ancienne instance exécutive au début de la révolution, a laissé entendre que le gouvernement d'Abushagur était "contrôlé par les partis islamistes".

"Nous voulons un gouvernement de consensus national, un gouvernement de salut national composé de toutes les factions libyennes, et non d'un seul parti", a-t-il expliqué.

 

Adel al-Talhi se demande pour sa part : "Pourquoi semer le doute sur la capacité de ces ministres ? Ne sont-ils pas le produit d'un environnement libyen "?

"Coopérons avec eux, et aidons-les à surmonter les obstacles et les difficultés qui les attendent", a-t-il ajouté. "Nous devons nous appuyer sur un partenariat réel pour construire notre nation et notre gouvernement, afin que la caravane de la révolution puisse atteindre les rives de la sécurité et réaliser ses objectifs : une société dans laquelle prévaudront la justice sociale, la liberté et la dignité, une société pour tous, où chacun aura des droits et des devoirs envers la nation. magharebia

 

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Des manifestants interrompent un vote de confiance du gouvernement

 

Des manifestants ont fait irruption jeudi au Parlement libyen et ont interrompu le vote de confiance au nouveau gouvernement, pour réclamer que leur ville, Zaouia (nord-ouest), soit mieux représentée. Les manifestants ont perturbé les activités du Parlement en scandant des slogans contre le Premier ministre récemment élu, Mustafa Abou Chagour. Les députés ont alors quitté le parquet du Congrès national général en déclarant qu’ils ne voteraient pas sous la pression de manifestants, a déclaré le porte-parole Omar Humidan. Cette démonstration de force reflète les divisions qui tiraillent la Libye, où des tribus et groupes rivaux réclament une meilleure représentation institutionnelle. Mercredi, le Premier ministre Mustafa Abou Chagour présentait à la Chambre la composition de son gouvernement, majoritairement composé de technocrates venus des plus grandes villes du pays, dont une femme. mediarabe

 

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 Pétrole rouge sang

Le second épisode de « Humanitarian War   », fameuse fiction washingtonienne sur la Libye, est sorti.

Voici la bande-annonce : après avoir aidé les Libyens à se débarrasser du féroce dictateur, les gentils, conduits par l’héroïque Chris, continuent à les aider avec le même désintérêt ; mais les méchants –les terroristes encore nichés dans le pays- tuent Chris qui « risquait sa vie pour aider le peuple libyen à construire les bases d’une nouvelle et libre nation » (Hillary Clinton) et, « fait particulièrement tragique, ils le tuent à Benghazi, ville qu’il avait aidé à sauver (Barack Obama) ; le Président envoie  une « force de sécurité » en Libye, mais ce sont les habitants de Benghazi, descendus spontanément dans la rue avec des pancartes à la gloire de Chris, qui chassent les méchants de leurs tanières.

En attendant le troisième épisode, jetons un coup d’œil sur la réalité. Chris Stevens, ambassadeur en Libye depuis mai dernier, avait été représentant spécial Usa au Cnt de Benghazi pendant la guerre : c’est-à-dire le metteur en scène de l’opération secrète par laquelle avaient été recrutées, financées et armées contre le gouvernement de Tripoli même des milices islamiques désignées comme terroristes peu de temps auparavant encore.

Nouvel apprenti sorcier, Chris Stevens a été renversé par les forces qu’il avait lui-même crées quand, une fois le gouvernement de Tripoli abattu, il a dirigé en habit d’ambassadeur étasunien l’opération pour neutraliser les milices jugées par Washington non fiables, et intégrer  les fiables dans les forces gouvernementales. Opération extrêmement complexe : il y a en Libye au moins 100mille combattants armés, appartenant à toutes sortes de formations, y compris quelques unes fidèles à Kadhafi.

Tripoli ne contrôle aujourd’hui qu’une partie mineure du territoire.

Exportation du pétrole libyen avant la guerre en Libye en 2011

La désagrégation de l’état unitaire a commencé, fomentée par des intérêts partisans. La Cyrénaïque –où se trouvent les deux tiers du pétrole libyen- s’est de fait autoproclamée indépendante, et le Fezzan, où sont d’autres gros gisements, veut l’être aussi ; et ne resteraient à la Tripolitaine que ceux qui sont devant les côtes de la capitale.

La balkanisation de la Libye entre dans les plans de Washington, s’il n’arrive pas à contrôler l’état unitaire. Ce qui est urgent pour les Etats-Unis et les puissances européennes c’est de contrôler le pétrole libyen : plus de 47 milliards de barils de réserves assertées, les plus grandes d’Afrique. Il est important pour eux de disposer aussi du territoire libyen pour le déploiement avancé de forces militaires.

La force de déploiement rapide desmarines, envoyée par Obama en Libye avec l’appui des drones de Sigonella (base aéronavale étasunienne en Sicile), officiellement comme réponse à l’assassinat de l’ambassadeur, n’est ni la première ni la dernière. Le Pentagone avait déjà envoyé des forces spéciales et des contractorspour surveiller les plus grandes plates-formes pétrolières, et il se prépare maintenant à une action « antiterroriste ». Il y a longtemps qu’ont débarqué les compagnies pétrolières qui, avec des accords officiels ou en sous-main (grâce à la corruption diffuse), obtiennent des contrats beaucoup plus avantageux que les précédents.

En même temps se prépare la privatisation de l’industrie énergétique libyenne. Participe aussi à la répartition du butin le Qatar qui, après avoir contribué à la guerre de Libye avec des forces spéciales infiltrées et des fournitures militaires, pour une dépense de plus de 2 milliards de dollars, a obtenu 49% (mais de fait le contrôle) de la Banque libyenne pour le commerce et le développement.  Un bon investissement, celui de la guerre.

Edition de mardi 25 septembre de il manifesto  Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio  mondialisation

 

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À la suite de l'attaque de l'ambassade US

Le FBI enquête en Libye

 

 

Trois semaines après l'attaque contre le consulat américain à Benghazi, une équipe d'enquêteurs du FBI est à pied d'œuvre sur le site, a affirmé jeudi à Washington le procureur général Eric Holder. Pour sa part, le porte-parole du Pentagone, George Little a déclaré jeudi qu'une mission de soutien militaire américain  accompagne l'équipe du FBI qui, d’après lui,  est arrivée  mercredi soir à Benghazi. 


Il semble que les problèmes de sécurité in situ ont conduit le FBI à retarder sa visite à Benghazi. Les agents du FBI et militaires avaient  notamment exigé une protection militaire adéquate en cas de nouvelle attaque. D'après Little, les enquêteurs disposent déjà de plusieurs pistes. “Vous ne devriez pas supposer que tout ce que nous pourrions faire se trouve uniquement à Benghazi. Il existe une variété d'autres endroits dans le pays et hors du pays où des choses pertinentes pourrait être réalisées”, a déclaré le procureur général Eric Holder.

Le responsable américain  qui s'adressait à des journalistes se félicitera déjà de l'avancée de l'enquête en indiquant qu'elle constituait  une priorité pour le département américain de la Justice. Pour Kevin Perkins, directeur adjoint du FBI, interrogé lors d'une audition au Congrès “un nombre significatif d'agents du FBI, des analystes et des employés de soutien divers” étaient affectés à cette affaire. “Nous menons des entretiens et la collecte de preuves en essayant de démêler les faits, en collaboration avec nos partenaires de la communauté du renseignement, afin de déterminer avec exactitude ce qui s'est passé sur le terrain ce soir-là” a- t-il déclaré le 19 septembre au Comité sénatorial de la sécurité et des affaires gouvernementales. Il est à rappeler que l'échec des enquêteurs pour visiter le site au lendemain de l'attaque avait soulevé  aux États Unis outre la question de leur  intégrité  physique, des préoccupations concernant notamment la présence de documents sensibles laissés à l'abandon.


Un journaliste du  Washington Post qui a visité cette semaine le consulat US de Benghazi affirme avoir trouvé des documents sensibles, y compris les dossiers du personnel libyen chargé d'assurer la sécurité, les protocoles d'évacuation d'urgence et les détails des efforts américains de collecte d'armes. Un responsable du département d'État a déclaré à ce sujet à CNN qu'aucun des documents classifiés n’avait été laissé sur les lieux.  Il est à rappeler qu’au début, les officiels américains avaient imputé l’attaque contre le consulat US de Benghazi  qui a coûté la vie à l'ambassadeur en Libye Christopher J. Stevens ainsi qu”à trois autres Américains à la violence spontanée provoquée par le film “The Innocence of Islam”. Ils se raviseront quelques jours après en déclarant  que c'était “une attaque terroriste planifiée”. 


Le secrétaire à la Défense, Léon Panetta, qui lui-même détient cette affirmation estime  qu'il  “a pris un certain temps” et le recueil d'information pour tirer une telle conclusion à savoir une attaque  terroriste délibérée, organisée et perpétrée, un 11-Septembre   par des extrémistes affiliés ou sympathisants d'Al-Qaïda. À suivre !  liberte

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 05:11

 

 

 

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Un mort et quatre blessés dans l'attaque du siège du gouvernement


Les autorités libyenne ont fait usage de la force mardi pour déloger des ex-rebelles armés qui avaient pris d'assaut le siège du gouvernement à Tripoli pour réclamer des primes, provoquant des affrontements qui ont fait un mort et quatre blessés, selon le gouvernement.

Le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a indiqué au cours d'une conférence de presse au siège du gouvernement, qu'une intervention des services de sécurité avait été "nécessaire" pour repousser les assaillants et évacuer les fonctionnaires.

Selon lui, un membre de la Haute commission de sécurité, qui dépend du ministère de l'Intérieur, a été tué, et trois autres blessés, dans des affrontements avec les assaillants, qui comptent un blessé de leur côté.

Il a estimé que les assaillants, venus de la ville de Yefren (ouest), étaient au nombre de 200 environ, équipés de 50 véhicules sur lesquels étaient montés des armes de différents calibres.

Le gouvernement libyen a commencé il y a quelques mois à verser des primes aux rebelles ayant participé aux combats contre les forces de Mouammar Kadhafi durant les huit mois du conflit libyen, avant de les suspendre quelques semaines plus tard suite à des "irrégularités".

Cette suspension a provoqué l'ire d'ex-rebelles qui n'ont pas reçu leur part.

M. Manaa a indiqué avoir rencontré des représentants des ex-rebelles et leur avoir expliqué que leurs droits étaient "garantis, que le gouvernement l'avait inscrit parmi ses priorités" et que la suspension des primes était provisoire.

Il a ajouté qu'avant et pendant ce dialogue, des coups de feu ont été tirés dans la cour du bâtiment et que des armes de différents calibres ont été utilisées, allant du revolver jusqu'aux lance-roquettes.

"Il est du devoir du gouvernement de protéger les institutions de l'Etat et l'autorité de l'Etat", a-t-il dit, ajoutant que le ministère de l'Intérieur et sa Haute commission de sécurité étaient intervenus pour évacuer les fonctionnaires, déclenchant des affrontements.

En début de soirée, les alentours du siège du gouvernement étaient sous le contrôle des autorités qui ont tenu à organiser leur conférence de presse dans ce bâtiment, dont les abords étaient jonchés de douilles et plusieurs vitres brisées.

La tension était palpable dans la ville où plusieurs check-points ont été installés.

Le chef de la Haute commission de sécurité de Tripoli, Khaled Becher, a indiqué que sept véhicules armés avaient été confisqués et 14 assaillants arrêtés.

En début d'après-midi, un responsable du ministère de l'Intérieur avait fait état d'un bilan de deux à quatre morts, dans l'attaque contre le siège du gouvernement.

Un responsable du gouvernement avait indiqué qu'un "grand nombre" d'hommes armés encerclaient le bâtiment.

"Ils ont tiré dessus avec des armes, dont des canons anti-aériens", a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat ce responsable qui trouvait dans les locaux au moment de l'attaque.

"Un groupe a réussi à entrer dans le bâtiment et il y a eu des tirs à l'intérieur", a-t-il ajouté.

Des témoins ont rapporté que des voitures armées avaient encerclé le siège du gouvernement et fermé toutes les routes autour du bâtiment, provoquant des embouteillages.

Un groupe d'ex-rebelles avait déjà attaqué le siège du gouvernement le 10 avril, provoquant l'indignation du cabinet du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib et du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir).

Le gouvernement a été à plusieurs reprises critiqué pour son échec à asseoir son autorité et à s'opposer aux milices formées par les ex-rebelles qui font la loi dans le pays.

Un plan d'intégration de ces combattants, a conduit toutefois au recrutement de plusieurs milliers d'entre eux par les ministères de l'Intérieur et de la Défense. tempsreel.nouvelobs

 

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Des ex-rebelles attaquent le siège du gouvernement


 

Des membres du gouvernement de transition libyen, le 31 mars 2012 : le premier ministre Abdel Rahim Al-Kib, entouré du ministre de la défense, Osama Juili, à sa gauche, du chef des armées libyennes, Yussef Al-Mangush, et du porte-parole du gouvernement, Salah Al-Manaa à sa droite.

Des membres du gouvernement de transition libyen, le 31 mars 2012 : le premier ministre Abdel Rahim Al-Kib, entouré du ministre de la défense, Osama Juili, à sa gauche, du chef des armées libyennes, Yussef Al-Mangush, et du porte-parole du gouvernement, Salah Al-Manaa à sa droite

 

 

Des dizaines d'ex-rebelles ont attaqué, mardi 8 mai, le siège de gouvernement libyen, au centre de Tripoli, encerclant le bâtiment et tirant dessus pour réclamer leur part des primes distribuées aux rebelles ayant combattu l'ancien régime, selon un responsable du gouvernement. Au moins deux gardes ont été tués et plusieurs autres blessés, selon un responsable du ministère de l'intérieur.

"Un grand nombre d'hommes armés encerclent le bâtiment. Ils ont tiré dessus avec des armes, dont des canons antiaériens", a indiqué à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un responsable qui se trouvait dans les locaux au moment de l'attaque. "Un groupe a réussi à entrer dans le bâtiment et il y a eu des tirs à l'intérieur", a-t-il ajouté, affirmant ne pas être en mesure d'indiquer s'il y a eu des victimes.

Selon des témoins, des voitures armées encerclent le siège du gouvernement et toutes les routes autour du bâtiment  ont été fermées, provoquant des embouteillages.

 

SUSPENSION DES PRIMES AUX REBELLES

Le porte-parole du gouvernement Nasser Al-Manaa a minimisé les violences, affirmant que des ex-rebelles étaient venus au siège du gouvernement en signe de protestation au "sujet des primes". "Ils sont maintenant en réunion avec le ministre de la défense pour trouver une solution", a-t-il ajouté, sans autre détail.

Le gouvernement libyen a commencé il y a quelques mois à verser des primes aux rebelles ayant participé aux combats contre les forces de Mouammar Kadhafi durant les huit mois du conflit libyen, avant de les suspendre quelques semaines plus tard à la suite à d'"irrégularités".

Cette suspension a provoqué l'ire de plusieurs ex-rebelles, qui n'ont pas reçu leur part. Certains d'entre eux avaient déjà attaqué le siège du gouvernement le 10 avril, provoquant l'indignation du cabinet du premier ministre Abdel Rahim Al-Kib et du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir.

 

 

Premier procès devant un tribunal civil de partisans de Kadhafi

 


Le premier procès civil de partisans du régime de l'ancien dirigeant libyen s'est ouvert mardi au tribunal de Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli, avant d'être reporté à la semaine prochaine. Dans une salle d'audience flambant neuve, cinq accusés comparaissaient. Selon un responsable du tribunal, Ali Al-Chaab Mohamed, ce procès était le premier de pro-Kadhafi qui se tient devant un tribunal civil. Il a précisé que les cinq détenus sont "accusés notamment de former une bande criminelle dans le but de commettre des actes de sabotage et de port d'armes sans autorisation".

Plusieurs responsables de l'ancien régime et des centaines de ses partisans, militaires et civils, croupissent depuis des mois - certains depuis plus d'un an - dans des dizaines de prisons en Libye, dont la plupart, sous la coupe des milices d'ex-rebelles, échappent au contrôle des autorités. Mais, depuis quelques semaines, le pouvoir a annoncé avoir pris le contrôle de plusieurs prisons dans le pays et rétabli la justice. lemonde

 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 03:40

ADOPTION D’UNE LOI LIBERTICIDE PAR LE CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION

 

Reporters sans frontières s’insurge contre l’adoption d’une loi par le Conseil national de transition (CNT), le 2 mai 2012, visant à condamner toute” insulte au peuple libyen et à ses institutions”.

“Cette loi enfreint les dispositions constitutionnelles provisoires adoptées par le Conseil national de transition et celles du droit international auxquelles le CNT est soumis, estime l’organisation. Le fait de vouloir sanctionner, de manière pénale, en allant jusqu’à prévoir des peines privatives de liberté, un délit d’opinion constitue un danger pour la liberté d’expression et la liberté d’information, d’autant plus que les critères énoncés dans la loi sont plus que flous et imprécis, laissant une place très importante à l’arbitraire”.

Avant d’ajouter : “L’adoption de cette loi, dont les termes rappellent tristement les dispositions liberticides du régime de Kadhafi, constitue une menace pour le processus de transition démocratique en Libye, notamment pour l’ensemble des médias qui ont vu le jour depuis le début de la révolution. Aussi, nous demandons l’abrogation pure et simple de cette loi.”

Reporters sans frontières rappelle l’importance que soit réaffirmée dans la future constitution la liberté d’opinion et d’expression. L’adoption d’un code de la presse protecteur de ces libertés constitutionnelles fondamentales est également crucial.

La loi n°37 considère la diffusion de “fausses informations” ou de “propagande” “mettant en péril la sécurité de la nation, terrorisant les populations ou affaiblissant le moral des citoyens” comme une infraction pénale. Toute personne qui exprime des propos portant atteinte à la Révolution libyenne du 17 février, ou glorifiant l’ancien régime et la personne du Colonel Khadafi et de ses fils, ou encore offensant le peuple libyen, son drapeau, et l’Islam, sera également poursuivie.

Les contrevenants aux dispositions de la loi risquent à une peine d’emprisonnement ferme, dont la durée n’a pas été fixée par la loi. La perpétuité pourra être invoquée en cas de diffusion de “rumeurs ou informations”, si elles causent des dommages au pays.

Il est à noter que l’interdiction de contredire et de formuler la moindre critique à l’encontre de la Révolution du 17 février s’inspire directement de l’article 195 du code pénal libyen adopté sous le Colonel Kadhafi, condamnant tout propos portant atteinte à la Grande révolution d’Al-Fatah et à son Guide.

Crédit photo : AFP;  fr.rsf.org

 

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 Human Rights Watch veut que la Libye annule une loi brimant la libre expression

 

L'organisme Human Rights Watch (HRW) a pressé samedi le nouveau gouvernement libyen de révoquer une loi qui criminalise le fait de glorifier l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi ou de répandre de la «propagande» qui insulte ou met en danger l'État.

Cette loi adoptée la semaine dernière fait partie d'une série de lois que le Conseil national de transition (CNT), les dirigeants intérimaires de la Libye, ont présenté récemment pour gérer l'héritage du tyran. Ces lois ont été critiquées par des groupes internationaux et locaux de défense des droits de la personne parce qu'elles violent la liberté d'expression ont sont trop vagues pour être mises en pratique.

HRW, basé à New York, a critiqué la loi adoptée la semaine dernière qui criminalise la dissémination de «fausses» nouvelles ou de «propagande» qui met en danger la sécurité du pays ou terrorise le peuple. Glorifier Kadhafi et son régime est considéré comme un crime, précise la nouvelle législation.

Si les nouvelles nuisent au pays, le crime est punissable d'un emprisonnement à perpétuité.

Selon HRW, la loi ne respecte pas l'engagement de la Libye envers la défense des droits de la personne au niveau international. Elle est également vague dans sa description des crimes punissables.

Pour Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cette loi punit les Libyens pour ce qu'ils disent, ce qui rappelle le régime totalitaire qui vient d'être renversé. Cela va restreindre la liberté d'expression, alimenter la dissension, et miner les principes sur lesquelles est basée la révolution libyenne, a-t-elle ajouté. Salwa Fawzi al-Deghali, le plus haut responsable des dossiers juridiques au sein du CNT, a refusé de commenter, affirmant qu'il n'y avait pas eu de plaintes formelles de la part des groupes de défense des droits de la personne.

La loi punit également toute personne qui «offense» la révolution libyenne, qui a débuté avec des manifestations le 17 février 2011, jusqu'à la capture et la mort de Kadhafi en octobre dernier. Dans une description brève et vague, la loi dit également punir ceux qui offensent l'Islam, le prestige de l'État ou ses institutions, et le peuple libyen ou son drapeau. Il n'y a pas de spécifications quant à ce qui constitue une offense.

Sous Kadhafi, rappelle HRW, critiquer le chef d'État ou son arrivée au pouvoir était punissable de mort. Aux yeux de Mme Whitson, la nouvelle loi est une «gifle» pour les Libyens qui se sont battus pour obtenir de meilleurs droits de la personne.

«On dirait que le CNT a effectué un boulot de "copier-coller" avec les lois de l'ère Kadhafi, a dit Mme Whitson. Les nouveaux leaders de la Libye devraient savoir que les lois restreignant ce que les gens peuvent dire peuvent mener à une nouvelle tyrannie.» HRW a demandé aux gouvernements soutenant la transition en Libye, ainsi qu'à la mission onusienne dans le pays, de condamner la loi, et tout autre tentative de restreindre la libre expression et le droit à la libre assemblée.

Une autre loi adoptée par le gouvernement intérimaire a également soulevé l'inquiétude des groupes de défense des droits de la personne. Cette loi instaure des critères pour déterminer qui peut se présenter aux prochaines élections visant à pourvoir les 200 sièges de l'Assemblée afin de former un gouvernement et préparer la rédaction d'une nouvelle constitution libyenne. Les groupes de défense des droits soutiennent que la loi établit des critères vagues pour interdire la participation électorale de ceux associés au régime Kadhafi. La loi interdit la participation des gens qui sont «connus pour avoir glorifié» l'ancien régime ou s'ils «se sont opposés» à la révolte. 
985fm

 

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Le CNT rend hommage à Nicolas Sarkozy et félicite François Hollande

 

Le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye, a rendu hommage lundi au rôle de la France de Nicolas Sarkozy dans la révolution libyenne et a félicité en même temps le nouveau président François Hollande.

Au moment où nous louons le rôle de la France représentée en la personne de Nicolas Sarkozy, dans son soutien moral et matériel à la révolution libyenne (...), nous présentons nos chaleureuses félicitations au président élu François Hollande, a indiqué à l'AFP le porte-parole du CNT, Mohamed Harizi lisant un communiqué.

La France a été le fer de lance de l'opération menée par l'Alliance atlantique pour protéger les civils libyens de la répression de Mouammar Kadhafi qui a été tué en octobre dernier après plus de 42 ans de pouvoir.

Nicolas Sarkozy avait été par ailleurs parmi les premiers dirigeants occidentaux à dérouler en 2007 le tapis rouge au dictateur Mouammar Kadhafi qui avait fait miroiter des contrats de plusieurs milliards de dollars.

Des accusations sur un financement libyen de la campagne de M. Sarkozy en 2007, lancées en 2011 par le fils du colonel Kadhafi, Seïf Al-Islam, ont par ailleurs ressurgi au cours de sa campagne 2012.

A Bengahzi, fief de la rébellion dans l'est de la Libye, Nicolas Sarkozy est toujours présenté comme un sauveur, des avions français, les premiers à intervenir, ayant frappé en mars 2011 une colonne de chars des forces pro-Kadhafi aux portes de la ville.

Nous aurions souhaité que Sarkozy brigue un deuxième mandat. Son rôle en Libye et surtout à Benghazi ne sera jamais oublié, a indiqué Walid al-Hassar, 32 ans

Le chef de rédaction du journal Barniq basé à Benghazi, a remercié de son côté Nicolas Sarkozy pour son rôle en Libye. Mais en tant qu'Arabe et musulman je suis content de la victoire de Hollande, a-t-il dit.

De toute façon il n'y aura pas un grand changement dans les relations franco-libyennes. La France a des intérêts en Libye, a-t-il ajouté.

Sur les réseaux sociaux, les Libyens ont rendu hommage à Nicolas Sarkozy.

Je suis Libyen et je suis très triste après la victoire de Hollande. Bonne chance Sarkozy, peut-on lire sur Twitter. Ou encore: Merci Sarkozy. Nous n'oublierons jamais ce que vous avez fais pour nous. 
romandie

 

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 L’histoire ne repasse pas les plats

 

Mohamed Albichari, fils d’un ancien ministre des Affaires étrangères du colonel Kadhafi mort en 1997 dans un curieux « accident de la route », n’est pas de ces opportunistes qui ont quitté le navire quand il devint évident que le régime allait s’effondrer sous les coups de boutoir de l’Otan et des milices. Dès le début de la révolte, il a apporté, sont soutien aux insurgés de Benghazi, mais crié « danger » si l’intervention occidentale dépassait les limites de la ville. Pour lui, Mohamed al-Senoussi, réfugié à Londres, petit-fils du roi Idris 1er renversé par l’organisation des Officiers libres le 1er septembre 1969, aurait dû s’envoler immédiatement pour la Cyrénaïque pour refonder le mouvement Senoussi, « seul, parmi les tribus libyennes, à disposer d’une véritable légitimité », et à dépasser « les clivages claniques et tribaux ».

Après l’évacuation des forces loyalistes de Misrata, Mouamar Kadhafi était affaibli. La crise libyenne aurait alors pu se régler par la négociation – avec ou sans lui - et éviter une guerre civile dont personne ne peut prédire la fin. Le prince héritier est resté prudemment à Londres, probablement parce que l’Otan avait un autre agenda. L’histoire, comme on dit, ne repasse pas les plats.

 

 « Le cauchemar libyen » *, seul témoignage de l’intérieur du régime, écrit par Mohamed Albichari, n’est pas tendre pour le système Kadhafi, « assemblage hétéroclite d’institutions disparates ». Il dénonce la main mise de la famille du Guide et de son clan sur les « postes susceptibles de rapporter des sommes importantes », la création d’un Etat informel composés d’un réseau de sociétés et d’institutions administré par ses fils et parents proches. Après les « révolutions arabes » de Tunisie et d’Egypte, l’auteur redoutait une explosion incontrôlable en Libye, du fait de la complexité des rapports entre les composantes de la société. La suite des événements lui a donné raison. 

 

Où va la Libye ?

 

Selon Albichari, interviewé par Al Qarra TV (1), la décision d’en finir une fois pour toutes avec Kadhafi a été prise « en juillet » après la chute de Misrata, alors que tout le monde savait que les milices ne s’entendaient pas entre elles, qu’il n’y avait pas de « personnage central capable de gérer la situation », qu’il s’agissait d’un règlement de compte interne entre des opposants ayant résidé pendant des décennies en Occident et Kadhafi, aucune alternative crédible au pouvoir n’avait été constituée.

 Mohamed Albichari regrette que le Conseil national de transition (CNT) n’ait pas choisi la voix du dialogue avec le régime affaibli. Pour lui, « On a remplacé le mauvais par le pire ! Pourquoi susciter une guerre civile quand on peut l’éviter ? ». Mais, le CNT le pouvait-il ? Création de l’Otan, sans légitimité nationale, il était coupé des réalités des jeunes combattants thowars (révolutionnaires) ou djihadistes. Pessimiste, Albichari pense que le chaos actuel va durer longtemps parce qu’il est entretenu par « certains intérêts pétroliers, certaines milices et certains pays étrangers ». Ce ne sont pas les élections prévues en juin, si elles ont lieu, qui apaiseront les esprits : une grande partie de la population, accusée de collusion avec l’ancien régime, en sera exclue. 

 * Le cauchemar libyen, par Mohamed Albichari (Ed. Favre – Lausanne, 2011- 13 euros)

 

(1) Où va la Libye ? Débat avec Mohamed Albichari, Majed Nehmé, Hélène Bravin (28/2/12)

 http://www.alqarra.tv/2012/en-quesn/ou-va-la-libye/ ; 

 

par Gilles Munier; mondialisation

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 08:57

La Libye criminalise l'éloge de Kadhafi et autorise les partis religieux

       

Le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye, a annoncé mercredi l'adoption d'une loi criminalisant la glorification du dirigeant libyen défunt Mouammar Kadhafi, de ses fils ou de son régime.

Le CNT, la plus haute autorité législative du pays, a renoncé par ailleurs à un article dans la loi sur les partis politiques qui interdisait les formations politiques fondées sur des bases religieuses, tribales ou ethniques, selon le texte de loi lu mercredi devant la presse.

La loi sur la "criminalisation de la glorification" du régime de Kadhafi prévoit des peines de prison dont la durée n'est pas précisée pour quiconque fait "l'éloge de Mouammar Kadhafi, son régime, ses idées ou ses fils" ou "la propagande de ce régime et de ses membres sous quelque forme que ce soit".

"Est passible de la peine de prison celui qui diffuse de fausses informations ou rumeurs (...) durant la guerre (...) de sorte à porter atteinte aux préparatifs militaires pour la défense du pays ou à semer la terreur parmi les gens ou à affaiblir le moral des citoyens", affirme le texte qui précise qu'il "est considérée comme une guerre la situation que traverse le pays" actuellement.

La loi prévoit la perpétuité si "les rumeurs ou informations (...) causent tout dégât au pays".

Une deuxième loi, qui concerne la période de transition en Libye, prévoit de punir de peines de prison toute personne "qui porte atteinte à la révolution (libyenne) du 17 février ou qui humilie la religion musulmane, ou l'autorité de l'Etat ou ses institutions".

Une autre loi annoncée mercredi par le CNT place sous le contrôle de l'autorité judiciaire tous les biens et fonds accumulés par la famille Kadhafi et plusieurs figures de son régime, selon une liste de noms de personnes et de sociétés établie par le CNT.

Concernant la loi sur les partis, le CNT a abandonné un article controversé prévoyant notamment l'interdiction des partis religieux, en prévision des prochaines élections d'une Assemblée constituante, prévues en juin.

Le texte lu mercredi par le comité juridique du CNT ne comprenait aucune mention de l'interdiction des partis religieux ou tribaux, contrairement à ce qui avait été annoncé par le CNT la semaine dernière.

Le 24 avril, le porte-parole et des membres du CNT avaient affirmé que la loi comprenait un article interdisant les partis fondés sur des considérations religieuses, régionales, ethniques ou tribales.

Un membre du CNT a expliqué mercredi à l'AFP sous couvert de l'anonymat que cette annonce était un "ballon d'essai pour tester les réactions".

Cette loi, la première du genre depuis 1964, empêchait telle que formulée la semaine dernière les islamistes radicaux et les fédéralistes de s'organiser politiquement, une stratégie d'"exclusion" dénoncée par leurs représentants. tv5

 

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La Libye abandonne l'interdiction des partis religieux


 

Le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye a renoncé à un article dans la loi sur les partis politiques qui interdisait les formations politiques fondées sur des bases religieuses, tribales ou ethniques, selon le texte de loi lu mercredi devant la presse.

 

Le texte lu par le comité juridique du CNT ne comprenait aucune mention de l'interdiction des partis religieux ou tribaux, contrairement à ce qui avait été annoncé par le CNT la semaine dernière.

 

L'adoption de cette loi avait été annoncée le 24 avril par le porte-parole et des membres du CNT, qui avaient affirmé que la loi comprenait un article interdisant les partis fondés sur des considérations religieuses, régionales, ethniques ou tribales.

 

Un membre du CNT a expliqué mercredi à l'AFP sous couvert de l'anonymat que cette annonce était un "ballon d'essai pour tester les réactions".

 

Cette loi, la première du genre depuis 1964, empêchait telle que formulée la semaine dernière les islamistes radicaux et les fédéralistes de s'organiser politiquement, une stratégie d'"exclusion" dénoncée par leurs représentants.  lorientlejour

 

 

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« Bye Bye Sarkozy ! » – La vengeance posthume de Mouammar Kadhafi

 

 

Après une enquête de près de 10 mois, le site Mediapart a publié, le 28 avril dernier, une lettre signée par Moussa Koussa, chef des services de renseignement extérieur libyen de 1994 à 2011, affirmant que le Bureau de liaison du comité populaire général libyen « appuyait » la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy à hauteur de cinquante millions d’euros. Le document, trouvé dans les archives des services secrets, devrait permettre à des juges français – ou à une commission parlementaire – de savoir si la somme, non déclarée à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CCFP), a été versée. Après l’attaque de la Libye par les forces de l’Otan, Seïf al-islam Kadhafi a dit détenir  « tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert » de l’opération, et demandé au « clown » Sarkozy de rendre les cinquante millions d’euros au Trésor libyen. Aujourd’hui, il est incarcéré à Zenten dont la milice arabo-berbère doit beaucoup aux parachutages d’armes par la France. Visé par un mandat d'arrêt de la CPI pour « crimes contre l'humanité », Seïf al-islam n’a pour l’instant été inculpé que de « non licence pour ses chameaux» et «élevage illégale de poissons» ! Le CNT – c'est-à-dire les amis de Sarkozy et de BHL - réclament en vain son transfert à Tripoli pour y être jugé… ou assassiné au cours d’une fausse tentative d’évasion.

 

Côté libyen, outre Seïf al-islam, deux dirigeants peuvent être entendus par d’éventuels enquêteurs :

 

- Abdallah al-Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi, recherché par la CPI, est théoriquement en résidence surveillée en Mauritanie. Comme Seïf al-islam, il affirme avoir les preuves du financement de la campagne de 2007. Senoussi est également recherché par la France où il a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, pour son rôle dans l’attentat contre un DC 10 d’UTA en septembre 1989 au-dessus du Niger (170 morts dont 54 Français). Nicolas Sarkozy, dit-il, lui aurait promis de « tourner la page ». Depuis, le vent a tourné…

 

- Bachir Saleh, ancien directeur de cabinet de Kadhafi, était le grand argentier du régime. Francophone, il présidait le Libyan African Portfolio (LAP), un fonds souverain libyen pesant 8 milliards de dollars par lequel transitaient certaines opérations occultes du régime. Bien que recherché par Interpol pour escroquerie – selon Le Canard Enchaîné du 4 avril dernier – il a été exfiltré en France où il a aussitôt obtenu un titre de séjour… « au nom du regroupement familial » !

 

Une très grave affaire d’Etat


Bachir Saleh et Moussa Koussa - qui vit luxueusement au Qatar - ont évidement démenti les « allégations » de Mediapart, tout comme Brice Hortefeux – ancien ministre de l’Intérieur et ami de trente ans de Sarkozy -  en présence duquel aurait été validé l’accord « sur le montant et les modes de versement » des cinquante millions d’euros. Il a déclaré n'avoir « jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh ». Interviewé sur Canal +, à quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle française, Nicolas Sarkozy a qualifié l’article de Mediapart d’ « infamie », de « montage ». Il s’est étonné que des journalistes donnent « du crédit aux fils Kadhafi et aux services secrets de Kadhafi », alors qu’il entretenait les meilleures relations avec ces derniers lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, et ensuite par l’intermédiaire de Claude Guéant.


Pour Ziad Takieddine, intermédiaire franco-libanais qui a introduit la sarkozie en Libye, l’enquête sur cette affaire «sera difficile parce que beaucoup d'intervenants sont morts pendant la guerre en Libye ». Il pense « qu'ils ont essayé par tous les moyens de tuer Seïf al-Islam » pour le punir de ses révélations.  Ziad Takieddine est également persuadé que Claude Guéant l’a fait arrêter à son retour de Tripoli – le 5 mars 2011, sur l’aéroport du Bourget - parce qu’il croyait que les documents prouvant le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy étaient dans ses bagages.


Un président illégitime, si…


La plainte de Nicolas Sarkozy contre Mediapart pour publication de « faux grossier », si elle n’est pas retirée après la présidentielle, promet un beau déballage sur les dessous de la guerre de Libye. Si l’affaire est « réelle », a déclaré Ségolène Royal sur BFM-TV, cela voudra dire que Nicolas Sarkozy «a exercé son mandat de façon illégitime ». Dans le camp de François Hollande, la prudence est néanmoins de mise. Bernard Cazeneuve, un de ses porte-paroles, a simplement déclaré : «Si les faits révélés par Mediapart étaient définitivement confirmés par d’autres documents ou les instructions judiciaires en cours, il serait alors établi que le président sortant à menti aux Français, pour dissimuler la réalité d’une très grave affaire d’Etat».


Reste à savoir si le candidat socialiste, élu président le 8 mai prochain, laissera la justice faire son travail jusqu’au bout. Ceux qui ont enquêté sur le financement des campagnes présidentielles de François Mitterrand et de Jacques Chirac n’ont pas été bien loin. mondialisation

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 08:31

 

 

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Au moins 2 morts dans des affrontements entre groupes armés à l'ouest

 

Les affrontements ont repris mercredi entre des groupes armés près de Zouara, à l'ouest de Tripoli, faisant au moins deux morts, alourdissant le bilan des combats meurtriers à au moins 20 morts depuis lundi, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Des tirs sporadiques d'armes lourdes et légères étaient entendus dans cette région, située à une soixantaine de kilomètres des frontières tunisiennes, et des colonnes de fumée se dégageaient des localités de Jamil et Regdaline où s'affrontaient depuis lundi des ex-rebelles libyens et d'autres groupes armés, selon ce journaliste. 

Selon le directeur du seul hôpital de Zouara, Chokri Al-Arabi, deux combattants de Zouara, ont été tués mercredi, et plusieurs autres blessés. Il n'était pas possible dans l'immédiat d'avoir un bilan pour les deux autres villes. 

La situation devient à nouveau critique. Jusqu'ici, nous avons reçu deux morts et un grand nombre de blessés, a déclaré Dr Al-Arabi à l'AFP.

Jamil et Regdaline sont situées à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, à quelques kilomètres au sud de la ville côtière de Zouara.

Les affrontements se déroulent notamment sur deux fronts, au sud-ouest de Zouara où se concentrent la principale force de cette ville et au sud, sur les hauteurs d'une colline surplombant Jamil et Regdaline.

Des armes légères, mais aussi des canons anti-aériens installés sur des pick-up, des lance-roquettes et des chars sont utilisés dans les combats.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre dernier, la tension est palpable entre Zouara, dont les habitants sont d'origine amazighe, et les villes proches de Jamil et Regdaline, accusées d'avoir soutenu le régime durant la révolution libyenne, de février à octobre 2011.

Selon un dernier bilan des autorités et de sources hospitalières, les affrontements ont fait au moins 18 morts lundi et mardi.

Le Conseil national de transition (CNT) avait annoncé mardi avoir envoyé des délégations dans la région pour rétablir le calme et résoudre le problème, précisant que les hostilités avaient commencé quand des ex-rebelles de Zouara avaient été arrêtés lors de leur passage dans la ville de Jamil.

Après une intervention du CNT, ces ex-rebelles ont été libérés et un accord a été trouvé entre les deux parties pour mettre fin au différend. Mais peu après, des ex-rebelles de Zouara ont relancé les hostilités, selon le Conseil.

Ces affrontements interviennent après des combats meurtriers entre tribus à Sebha, dans le sud de la Libye, qui ont fait la semaine dernière plus de 147 morts et 395 blessés. Le gouvernement est parvenu vendredi à imposer un cessez-le-feu.

Depuis octobre, les nouvelles autorités peinent à contrôler les dizaines de brigades d'ex-rebelles ayant combattu les forces de Kadhafi, qui continuent de faire la loi dans le pays.

Des tribus et habitants de plusieurs régions se sont servis dans l'arsenal militaire hérité de Mouammar Kadhafi, et n'hésitent pas à recourir aux armes au moindre conflit d'intérêts. romandie

 

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La guerre civile en Libye point de départ de la déstabilisation du Mali

 

Comment expliquer qu’en si peu de temps, un État comme le Mali soit au bord de l’explosion ? Une analyse parue dans le quotidien algérien "la Liberté" apporte un éclairage intéressant, en voici des extraits.

Le lien entre la Libye et la situation au Mali a été établi par la junte qui a déposé Amadou Toumani Touré, qu’elle accuse d’avoir laissé la rébellion targuie du Nord prendre ses aises jusqu’à en découdre avec l’armée régulière et s’emparer de territoires. La rébellion des Touaregs est revenue sur les accords de paix conclus dans les années 1990 — sous le parrainage de l’Algérie — lorsque ses supplétifs de la légion étrangère de Kadhafi sont rentrés chez eux, celui-ci vaincu par la coalition occidentale est assassiné par le CNT libyen. L’Algérie avait alerté à l’époque sur la circulation des armes dans la région. Les Touaregs ne sont pas rentrés chez eux bredouilles : ils s’étaient copieusement servis dans les arsenaux de Kadhafi. Le MNLA (rebelles touareg-NDLR) se sentant revigoré a tourné le dos à la conciliation avec Bamako pour revendiquer un État sur toute la région des Azawad, dont Kidal serait la capitale. Voilà pourquoi l’instabilité qui s’est installée au Mali est considérée comme un accident collatéral de la crise libyenne post-Kadhafi. La même cause a produit la nouvelle situation qui frappe la Tunisie : l’instabilité libyenne a encouragé les salafistes tunisiens dans leur passage aux actes. Donc, tout a commencé en Libye où depuis plus d’un mois les combats entre tribus rivales sont montés en cadence. Ils faisaient rage samedi à Sebha, dans le sud, avec plus de 147 morts et 395 blessés en six jours !

 

Plus d’État en Libye

Pour faire court, cinq mois après la fin des opérations de l’OTAN, les milices rebelles refusent de faire allégeance au CNT (Conseil national de transition), officiellement reconnu comme le pouvoir de la Libye post-Kadhafi par la communauté internationale. Ce CNT doit, en principe, poursuivre sa mission jusqu’à l’élection d’une assemblée constituante en juin prochain, mais son autorité n’est pas établie en Libye. Le pays est déchiré par des rivalités régionales et tribales alimentées par des milices surarmées qui s’adonnent à des activités mafieuses : l’ONU a enregistré des rapts, des liquidations et des tortures. Rien que pour la capitale, trois groupes se disputent son contrôle dont celui de l’islamiste Belhadj, un ancien de l’Afghanistan lié à Al-Qaïda. Et aucun de ces seigneurs de guerre ne veut rendre ses armes et encore moins se fondre dans la nouvelle armée nationale du CNT. Celui-ci n’est pas également accrédité par les notables tribaux qui réclament une Libye fédérale, divisée en trois grandes régions : la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque, laquelle a décrété son autonomie il y a trois semaines. Cette région abrite 80% des gisements d’hydrocarbures. Évidemment, les tribus sans pétrole ne sont pas d’accord, comme les Toubous et les Berbères. D’où les affrontements malgré l’envoi par le CNT de forces militaires pour tenter d’imposer une trêve.

 

Un nouvel Irak ? 

Cette crainte de voir la Libye subir une évolution à l’irakienne est valable pour le Mali où les rebelles touareg sont entrés samedi dans la ville de Gao, place forte du Nord des troupes d’une junte désormais prise en tenailles par la sédition touareg et les menaces d’embargo, voire d’intervention, des pays voisins qui exigent un retour à l’ordre constitutionnel. Les voisins du Mali sont inquiets et se demandent, à l’unisson avec la CEDEAO, comment préserver l’intégrité territoriale de ce pays ? En attendant, depuis que des militaires mutinés ont pris le pouvoir, les rebelles multiplient les attaques et ils gagnent du terrain.

 

200.000 personnes déplacées depuis le mois de janvier

Le Haut Commissariat aux Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est déclaré "profondément préoccupé" par la dégradation de la situation politique et sécuritaire au Mali, où des milliers de personnes continuent à fuir leurs maisons en raison des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles touaregs dans le nord du pays. La reprise des combats dans le nord du Mali a déplacé plus de 200.000 personnes depuis le mois de janvier, la majorité ayant fui dans les pays voisins et 93.000 étant probablement déplacés à l’intérieur du pays.

"Le nord du pays devient de plus en plus dangereux du fait de la prolifération des groupes armés dans la région", a déclaré la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, dans un communiqué. Selon elle, la majorité de ces réfugiés sont Touaregs, mais également des Peuls, des Arabes et des Bambaras. Elle a expliqué que les réfugiés qui affluent dans les pays voisins rapportent la présence de milices armées et d’unités de garde locales mises en place par les communautés locales pour se défendre. "La plupart ont déclaré au personnel du HCR qu’ils ont fui parce qu’ils craignaient les attaques de bandits armés et l’intensification des combats dans le nord, tandis que les autres ont déclaré être partis car ils ne trouvaient plus de nourriture dans leurs villages", a indiqué Mme Fleming.

"D’autres ont dit à nos équipes qu’ils avaient décidé de quitter le Mali quand les espoirs d’une paix négociée entre le gouvernement et les rebelles touaregs dans le nord se sont évanouis après le coup d’État", a ajouté la porte-parole. Elle a indiqué que l’agence renforçait son assistance aux réfugiés maliens à travers la région du Sahel qui est confrontée à des pénuries graves d’eau et de vivres. "Les combattants touaregs ont pris plusieurs grandes villes dans le nord la semaine dernière, empêchant le HCR et les autres agences d’aide d’accéder à ceux qui ont besoin d’une assistance. "Le HCR invite toutes les parties à s’abstenir de toute action qui pourrait mettre les populations en fuite en danger ou entraver leurs déplacements vers des zones plus sûres", a indiqué le porte-parole du HCR. temoignages

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 06:10

Les nomades noirs Toubous dénoncent un «massacre»

 

Les combats dans la ville libyenne de Sabha (700 km au sud de Tripoli) ont fait 70 morts et 150 blessés, a annoncé le 28 mars le porte-parole du gouvernement libyen, Nasser al-Manaa, rapporte Al-Jazeera.

Ces affrontements à l’arme lourde opposent la tribu Ouled Slimane, qui a soutenu l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les Toubous, une communauté nomade noire déployée dans le sud de la Libye, au Tchad et au Niger.

Les premiers accusent les seconds d’avoir tué l’un des leurs lors d’un braquage de voiture qui aurait mal tourné le 25 mars au soir.

«Il est regrettable que plus de 70 personnes aient été tuées et plus de 150 blessées», a déclaré le porte-parole du gouvernement libyen lors d’une conférence à Tripoli le 28 mars.

Le Conseil national de transition (CNT) a promis des mesures pour ramener le calme et garantir une trève, notament par l’envoi de 3.000 soldats et gardes-frontière, précise RFI.

«Il y a encore des affrontements mais pas aussi intenses», a indiqué Abdelmajid Seif al-Nasser, un fonctionnaire qui a quitté le CNT le 27 mars pour protester contre ces violences, rapporte la BBC.

Or, les Toubous se disent encerclés et dénoncent un «massacre».

Pour réagir à la situation sanitaire, très critique étant donné le manque de moyens médicaux dans le sud, des ambulances supplémentaires et du personnel hospitalier ont été acheminés.

Vidéo amateur tournée à l'hôpital de Sebha le mardi 27 mars 2012.

Nasser al-Manaa a également annoncé l’arrivée sur place d’une délégation ministérielle.

«Cette délégation est chargée d’évaluer la situation, de répondre aux besoins et d’écouter l’opinion publique. Nous espérons que les autorités locales y participeront autant que possible».

Le porte-parole du gouvernement a nié les accusations de représentants Toubous selon lesquelles le CNT et l’armée nationale ont pris part au bombardement du camp de Tayuri, au sud de Sabha. Les combattants Toubous y seraient retranchés. 

Depuis plusieurs années, des milliers de Toubous ont émigré des pays limitrophes, notamment du Tchad et du Niger et se sont installés en Libye où ils réclament la citoyenneté.

Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansour, dénonce un «plan de nettoyage ethnique», et a déclaré le 27 mars vouloir créer un nouvel Etat.

Le porte-parole du gouvernement libyen a immédiatement réagi, constate l'AFP.

«Le gouvernement n'acceptera pas une entité qui s'appelle la province des Toubous. La Libye est unifiée et celui qui a une opinion ou une idée, il n'a qu'à l'exposer pacifiquement.»

Et d’ajouter: «Il faut que la situation se calme pour pouvoir décider par la suite qui [parmi les Toubous] a le droit de rester et qui ne l'a pas.»

Pour cette ethnie de nomades et de contrebandiers du désert qui dénonçait sa marginalisation sous l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, la situation s'est empirée depuis l'arrivée des nouvelles autorités. slateafrique

 

 

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Nouveaux combats meurtriers entre tribus à Sebha

 

Au moins huit personnes ont été tuées jeudi à Sebha dans de nouveaux combats entre tribus, a indiqué une source médicale de l'hôpital de cette ville du sud de la Libye où selon le Conseil national de transition (CNT) la "situation est calme" et une trêve imminente.

"La situation est très mauvaise. Au moins 8 corps sont arrivés à l'hôpital durant les trois dernières heures", a indiqué à l'AFP Abdelrahmane al-Ariche, un médecin de l'hôpital de Sebha.

Les combats qui opposaient depuis lundi des Toubous à des tribus arabes à Sebha ont fait 70 morts et 150 blessés, selon un bilan du gouvernement arrêté mercredi soir.

Selon M. Ariche, "sept autres corps de personnes tuées durant les derniers jours ont été retirés d'un lieu inaccessible jusqu'ici".

Le médecin a fait état également de plusieurs blessés graves, sans plus de précision.

Peu avant, le porte-parole du CNT, Mohamed Harizi, a déclaré que la "situation est calme" dans la ville, affirmant au cours d'une conférence de presse, qu'un accord sur une trêve allait être signé "incessamment".

Cet accord prévoit notamment le retrait de toutes les forces armées Toubous vers la ville de Qatroun, plus au sud, selon M. Harizi.

Des responsables locaux ont démenti par ailleurs l'arrivée de 1.500 ex-rebelles sous les ordres du ministère de la Défense, annoncée la veille par le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa.

"Ce n'est pas vrai. Seulement 300 éléments sont arrivés jusqu'ici", a indiqué à l'AFP le colonel Nasr Al-Bey, responsable de la sécurité à Sebha.

L'ex-représentant de la ville au CNT, Abdelmajid Seif al-Nasr, a indiqué de son côté que des forces du ministère de la Défense se "préparaient à s'interposer entre les deux parties du conflit" et à "contrôler les points de contrôle stratégiques dans la ville".

"La situation se calmera dans peu de temps", a-t-il assuré à l'AFP.

Zeinab Mohamed, une habitante d'Al-Hijara, un quartier Toubou, a indiqué à l'AFP que les combats continuaient jeudi en début d'après-midi, accusant les autres tribus d'incendier les maisons des Toubous.

Le chef de la haute Commission de sécurité de la région sud, Abdelrahmane Seif al-Nasr, a fait état quant à lui de l'arrestation d'"éléments étrangers", notamment tchadiens, qui auraient combattu avec les Toubous.

Les combats à Sebha ont éclaté après que des tribus arabes ont accusé les Toubous d'avoir tué un des leurs.

Les Toubous affirment qu'ils se défendent contre les tribus arabes de la région appuyées, selon eux par les autorités, et dénoncent un "nettoyage ethnique".

Le porte-parole du CNT a reconnu jeudi qu'un avion avait bombardé il y a deux jours une colonne de véhicules armées se dirigeant depuis le sud vers la ville de Sebha, tout en affirmant ignorer à qui appartenaient ces véhicules.

D'autres sources locales avaient indiqué auparavant à l'AFP, qu'un avion militaire avait bombardé une colonne de voitures de Toubous, venus du sud pour porter main forte aux leurs.

Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du sud du pays, notamment à Koufra et Sebha.

Ils sont accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, notamment tchadiens. tempsreel.nouvelobs

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 06:13

 

Plus de 70 morts dans des combats entre tribus à Sebha

 

Les combats qui ont opposé depuis lundi des Toubous à des tribus arabes dans la ville libyenne de Sebha (sud) ont fait 70 morts et 150 blessés, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa.

"Il est regrettable que plus de 70 personnes aient été tuées et plus de 150 blessées", a déclaré le porte-parole au cours d'une conférence de presse à Tripoli.

Un bilan précédent de source hospitalière faisait état d'une quarantaine de morts et de quelque 130 blessés, en prenant en compte uniquement les victimes des tribus arabes de Sebha qui combattent des membres armés de la tribu des Toubous.

Les Toubous font état de leur côté de dizaines de morts et de blessés.

Un responsable de la région a indiqué que les affrontements avaient baissé d'intensité, alors que les Toubous se disaient encerclés et dénonçaient un "massacre".

M. al-Manaa a ajouté que 1.500 éléments de l'armée libyenne en cours de formation et des gardes-frontières étaient arrivés à Sebha pour tenter d'imposer une trêve, ajoutant que 1.500 autres soldats sont en route vers la ville située à 750 km au sud de Tripoli.

"Une délégation ministérielle s'est rendue également dans la ville pour tenter de convaincre toutes les parties de cesser les hostilités", a ajouté le porte-parole, qui reconnaît une "réaction tardive" des autorités.

M. al-Manaa a appelé "tout le monde à la retenue et à résoudre le problème pacifiquement".

Les combats à Sebha ont éclaté après que des tribus arabes ont accusé les Toubous d'avoir tué un des leurs.

Mercredi, les combats ont baissé d'intensité, a indiqué à l'AFP Abdelmajid Seif al-Nasser, représentant de la ville de Sebha au Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) qui a démissionné mardi pour dénoncer l'"incapacité" des autorités.

Les Toubous ont affirmé de leur côté qu'ils étaient "encerclés" par les tribus arabes, qui les bombardaient "sans cesse depuis la matinée", faisant état de plusieurs morts parmi les civils.

Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansour, qui dénonce un "plan de nettoyage ethnique" visant sa tribu, avait brandit mardi la menace séparatiste, dans une déclaration à l'AFP.

"Le gouvernement n'acceptera pas une entité qui s'appelle la province des Toubous. La Libye est unifiée et celui qui a une opinion ou une idée, il n'a qu'à l'exposer pacifiquement", a réagi mercredi le porte-parole du gouvernement.

Les Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du sud du pays, notamment à Koufra et Sebha.

Ils sont accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, notamment tchadiens.

"Il faut que la situation (dans le sud) se calme pour pouvoir décider par la suite qui (parmi les Toubous) a le droit de rester et qui ne l'a pas", a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.

Depuis plusieurs années, des milliers de Toubous ont émigré des pays limitrophes, notamment du Tchad et du Niger et se sont installés en Libye où ils réclament la citoyenneté.

Cette ethnie de nomades et de contrebandiers du désert qui dénonçait sa marginalisation sous l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, estime que la situation s'est empirée depuis l'arrivée des nouvelles autorités. tempsreel.nouvelobs

 

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le chef des Toubous dénonce un "nettoyage ethnique" au sud du pays


Les conflits tribaux se sont multipliés en Libye depuis la chute de Kaddafi.

 

 

Des affrontements tribaux ont fait des dizaines de morts à Sebha depuis le lundi 26 mars. Le chef d’une des tribus concernées, les Toubous, estime être victime d’un "nettoyage ethnique" et accuse les autorités libyennes de complicité.

Le sud libyen est-il le théâtre d’un « nettoyage ethnique » contre la tribu des Toubous ? C’est en tout cas ce qu’affirme leur chef Issa Abdelmajid Mansour, un ex-opposant au régime de Mouammar Kaddafi. Les Toubous, qui vivent sur un territoire couvrant la Libye, le nord du Tchad et du Niger, sont impliqués depuis février dans des affrontements meurtriers avec des tribus locales du sud du pays, dont les Zwei à Koufra (sud-est). Mais « aujourd'hui, le problème s'est transformé d'un conflit tribal en conflit racial », a affirmé Issa Abdelmajid Mansour mardi 27 mars, précisant que « les attaques ciblent toute personne à la peau noire ».

 

Les derniers affrontements qui ont débuté lundi 26 mars à Sebha ont fait des dizaines de morts. « Aujourd'hui (mardi 27 mars) le bilan est de 15 morts et de 63 blessés », a déclaré un médecin de la ville, Abdelrahman Arich, ajoutant que 16 personnes avaient été tuées et 60 autres blessées lundi 26 mars. Ce bilan prend en compte uniquement les victimes des tribus de la ville de Sebha qui combattent des membres armés de la tribu des Toubous. Le chef des Toubous, Issa Abdelmajid Mansour, a fait état quant à lui de 40 morts parmi les membres de sa tribu.

 

Le CNT mis en cause

 

Dans l’incapacité d’étendre son autorité sur l'ensemble du territoire libyen, le Conseil national de transition (CNT) est directement mis en cause par Issa Abdelmajid Mansour. Il accuse les autorités libyenne de faire usage d'avions militaires et de chars pour bombarder des positions des Toubous au sud de la ville de Sebha, et soupçonne également des ex-rebelles de combattre sa tribu sous la bannière du CNT.

Abdelrahmane Seif al-Nasr, chef du Comité de sécurité de la région de Fezzane (sud), a confirmé à l'AFP que des avions avaient bombardé une colonne de véhicules se dirigeant vers Sebha depuis la région de Qatroun, pas loin des frontières nigériennes et tchadiennes, après que ces « avions de reconnaissance » aient essuyé des tirs de canons anti-aériens.

 

Le représentant de la ville de Sebha au Conseil national de transition a de son côté indiqué à la chaîne de télévision Libya Al-Hourra qu'il démissionnait de son poste pour dénoncer « la passivité » du gouvernement et son « incapacité à réagir ».

Face à une situation jugée « dramatique » par le colonel Mohamed Boussif, directeur de la sûreté nationale à Sebha, le chef des Toubous a annoncé « la réactivation du Front toubou pour le salut de la Libye (FTSL, mouvement d'opposition sous l'ancien régime) », dissout après la chute du régime en août. « S'il le faut, nous allons demander une intervention internationale et œuvrer pour un État comme le Soudan du Sud », a-t-il ajouté.

 

"Nous devons nous protéger"

 

« Il s'est avéré que le CNT et le régime de Kaddafi ne sont pas différents. Le CNT a un programme pour nous exterminer », estime Issa Abdelmajid Mansour, dont la tribu avait joué un rôle clé dans la rébellion contre Mouammar Kaddafi depuis le sud du pays. « Nous avions dit que l'unité de la Libye était au-dessus de toute considération. Mais maintenant nous devons nous protéger et protéger les autres minorités », a-t-il encore poursuivi.

 

Un incident qui ne risque pas d'améliorer la situation dans le sud-libyen. Tout comme dans le reste du Sahel, victime collatérale de la chute de Mouammar Kaddafijeuneafrique

 

 

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Le CNT impuissant face aux milices tribales qui s'entretuent

 

 

Plusieurs mois après le renversement de Mouammar Kadhafi, le Conseil national de transition (CNT) a toujours des difficultés à imposer son autorité en Libye, constate Al-Jazeera.

Pour preuve, les derniers affrontements entre milices dans le sud du pays qui ont fait 20 morts.

Ahmed Abdelkadir, un conseiller local, a expliqué que ces affrontements avaient éclaté le 25 mars entre anciens combattants rebelles de Sabha, la quatrième plus grande ville de la Libye, et des hommes armés de la tribu Toubou.

Un groupe d'hommes Toubou auraient essayé de voler la voiture d'un membre de la milice Sabha.

Ahmed al-Hamrouni, ancien commandant rebelle, a déclaré que des tirs de mitrailleuses et de roquettes avaient été échangés dans les rues principales de la ville, et qu’on pouvait voir une épaisse fumée noire s’échapper de l’aéroport de Sabha, précise la BBC.

Un médecin local, Ibrahim Misbah, a indiqué que 20 combattants étaient morts de blessures par balle et plus de 40 personnes avaient été blessées.

Il a confié à Reuters que «l'équipe médicale travaille nuit et jour depuis lundi soir [26 mars] et les blessés continuent d'affluer».

Un combattant de Sabha, Oweidat al-Hafnawi, a assuré que si l'aéroport était maintenant sous contrôleil y avait «des snipers Toubou partout dans le centre-ville de Sabha et le nombre de blessés ne cesse d'augmenter».

Pour Issa Abdel Majid Mansour, représentant toubou au sein du CNT, le gouvernement veut«exterminer» son peuple, dont les membres vivent également au Tchad, au Niger et au Soudan.

«Nous annonçons la réactivation du Front toubou pour le salut de la Libye pour protéger le peuple toubou du nettoyage ethnique... Si nécessaire, nous demanderons l'intervention internationale et travaillerons sur la création d'un nouvel Etat, comme le Soudan du Sud».

Les forces gouvernementales sont arrivées dans la ville pour tenter de rétablir le calme et un comité de réconciliation aurait été mis en place pour essayer d'arrêter les violences, rapporte la BBC.

«La situation est très dangereuse et délicate. Nous suivons de près la situation et le chef de l'armée travaille sur l'envoi d'une équipe de la défense à Sabha» a déclaré à la télévision libyenne le vice-ministre de l'Intérieur Omar al-Khadrawi, rapporte Al-Jazeera.

Moustapha Abdeljalil, président du CNT, déplore l’absence d'une armée nationale forte qui pourrait convaincre les milices de se joindre aux forces armées et à la police.
 

«Je ne suis pas satisfait de la façon dont gouverne le CNT, parce qu'il est trop lent à prendre des décisions et manque de confiance dans son processus décisionnel», a-t-il déclaré à l'agence Associated Press lors d'une visite à Benghazi.

Il a également annoncé que des ministres incompétents pourraient être démis de leurs fonctions dans les mois à venir et qu'une assemblée de 200 membres élus en juin prochain aura la tâche de nommer les ministres du nouveau cabinet, rapporte Al-Jazeera. slateafrique

 

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