Olfa Riahi appelle à l’ouverture d’une enquête à défaut elle portera plainte elle-même”
“La bloggeuse Olfa Riahi est décidée à poursuivre ses démarches concernant ce qu’elle a qualifié ‘’d'éventuelles malversations de l'actuel ministre des affaires étrangères Rafik Abdesslem’’ au cours de l’émission ‘’Labès’’, en annonçant ce dimanche 30 décembre sur sa page Facebook, qu'elle compte porter plainte auprès du procureur de la République si une enquête n'est pas ouverte d'ici le 7 janvier 2013.
"Si les autorités judiciaires ou administratives concernées n'entreprennent pas les mesures nécessaires à l'ouverture d'une instruction concernant l'authenticité des informations que j'ai révélé à l'opinion publique, et ce dans un délai ne dépassant pas le lundi 7 janvier 2013, je déposerai une plainte auprès du procureur de la République à cet effet. Tout citoyen tunisien souhaitant signer la plainte est le bienvenu" a-t'elle écrit.” tunivisions.net
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Création d'une page Facebook «Je soutiens Olfa Riahi»
Lancée dimanche, la page Facebook «Je soutiens Olfa Riahi» a compté, en quelques heures, 1200 fans. Comme son nom l'indique, cette page est ouverte à tous ceux qui soutiennent la célèbre blogueuse qui a révélé l'«affaire du Sheraton».
Alors que des pages Facebook administrées par des proches d'Ennahdha tempêtent contre la blogueuse en la traitant de tous les noms, exhibant sa vie privée dans des vidéos et montant de toutes pièces des histoires à propos d'Olfa Riahi, l'empêcheuse de tourner en rond, des citoyens croient fermement en la sincérité de la blogueuse qui a fourré son nez dans les habitudes du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem. Ils ont créé, à cet effet, une page de soutien à Olfa Riahi. kapitalis
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Révélations sur le don chinois versé aux Affaires étrangères
Le fameux « Sheratongate » a fait la Une de toute la presse tunisienne et a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Le ministre des Affaires étrangères est accusé de gaspiller l’argent public à la lumière de documents révélés par la blogueuse Olfa Riahi. Ceux-ci feraient état du versement d’un don d'un million et demi de dinars de la République Populaire de Chine sur le compte du ministère des Affaires étrangères. Riahi a par ailleurs demandé l’ouverture d’une enquête sur cette transaction qui apparaît comme irrégulière puisque tout don doit être viré à la Trésorerie générale avant de pouvoir atterrir sur le compte d'un ministère.
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Hicham Bayoudh, a voulu lever les doutes sur ce don qui a atterri sur le compte du ministère, en affirmant à Radio Kalima : « Nous avons informé le ministère des Finances de l’existence de ce don et nous lui avons demandé de le déposer sur le compte de notre ministère ».
Pourtant, cette déclaration contredit un des documents publiés en ligne lorsque l’affaire a éclaté. Voici en effet le texte de ce qui a toutes les apparences d'une authentique correspondance du ministère des Finances au ministère des Affaires étrangères. Datée du 25 octobre 2012, la lettre demande le virement du don de la Chine à la Trésorerie générale :
« Nous avons l’honneur de vous informer que le montant du don accordé par la République Populaire de Chine pour soutenir le budget de l’État doit être versé à ce numéro de compte courant du Trésor auprès de la Banque Centrale de Tunisie : 000380004050000000-40. Dans ce sens, nous vous prions de permettre à vos services concernés de prendre les mesures nécessaires pour transférer le montant du don, estimé à 1 million de dinars, au compte courant du Trésor cité plus haut, et ce dans les plus brefs délais ».
La correspondance est signée par le secrétaire général aux Finances, Selim Besbes, qui était ministre des Finances par intérim au moment des faits. Radio Kalima a donc pris contact avec lui ce 31 décembre : il a déclaré que le ministère des Finances avait été informé de ce don attribué par la Chine au ministère des Affaires étrangères dans le cadre de l’organisation de conférences et de formation. Il a ajouté que les Affaires étrangères avaient été également informées, via la correspondance en question, de la nécessité de transférer ce montant au compte de la Trésorerie générale.
L’ancien ministre par intérim a précisé que dans ce genre de situation, le ministère des Finances était informé en premier lieu pour que le don soit viré au compte de la Trésorerie générale avant que se coordonnent le ministère concerné et celui des Finances pour effectuer les dernières procédures concernant les raisons de ce don.
Donc selon Selim Besbes, quelle que soit la nature de l’argent public, don, crédit ou prêt, il doit obligatoirement passer par la Trésorerie générale avant d'être transféré vers les comptes communs. Pourquoi donc le ministère des Affaires étrangères n’a-t-il pas jugé nécessaire de répondre, depuis le 25 octobre, à la correspondance du ministère des Finances concernant le transfert du montant au compte de la Trésorerie ? Et pourquoi, en premier lieu, la partie chinoise avait-elle reçu le numéro de compte du ministère des Affaires étrangères, et non pas celui de la Trésorerie ? kalima-tunisie
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Affaire du million de dollars chinois au ministère des Affaires étrangères. La BCT dément l’avocat. Que cache cette affaire ?
L’affaire du ministre des Affaires étrangères tunisien, Rafik Abdessalem, fait encore des vagues dans les milieux politico-financiers et bientôt judiciaires en Tunisie.
Après l’affaire personnelle, appelée par certains médias le «SheratonGate », du nom de l’hôtel où il séjournait, la blogeuse Olfa Riahi avait évoqué l’existence d’un compte au nom du ministère des Affaires étrangères, auprès la banque STB et qui aurait été crédité de la somme d’un millions UDS.
A entendre, cependant, l’avocat Fethi Layouni, la partie défenderesse du ministre et du ministère, invité par Zitouna TV du fils du ministre Moncef Ben Salem, il s’agirait d’un don du gouvernement chinois, remis en cachette à la Tunisie pour l’aider lors de l’organisation du sommet sino-arabe [Pékin 269 au 31 mai 2012].
Dans cette déclaration où on a surtout entendu le nombre incroyable d’articles de loi par lesquels seront jugés la blogeuse et l’hôtel tunisien, il est répondu que cette somme de 1 MUSD a été versée dans un compte ouvert à la Banque Centrale de Tunisie où l’argent existe toujours. Toujours tremblant de peur d’accompagner Olfa Riahi en prison pour une longue période, comme l’avocat Layouni en brandit la menace, nous faisons tout de même ces remarques :
- Sans vouloir remettre en cause les déclarations de l’avocat (il serait capable de nous envoyer en prison avec Olfa Riahi), nous sommes en droit de nous poser la question de savoir comment a été dépensé ce 1 million USD (1,553 MDT) qui fait maintenant scandale ?
De plus, pourquoi la Chine, gouvernement oligarchique et qui n’a de compte à rendre à personne, chercherait-il à cacher ce don ? Pour ne pas avoir à en donner de pareil à d’autres pays amis, répond l’avocat Layouni. Cela est-il vrai pour un pays qui en donne tant pour les pays africains où il prend de plus en plus pied ?
Pourquoi ne pas publier, maintenant que le don est du domaine public, le contenu de cet accord pour respecter la sacro-sainte règle de la transparence ?
- Un compte, au nom du ministère des Affaires étrangères tunisien, est bien ouvert à la STB, nous en avons vérifié l’existence auprès de l’établissement concerné. Ce dernier a cependant refusé de nous en dire plus, secret bancaire oblige. Le ministère a-t-il le droit d’ouvrir un tel compte ? Certains trouvent l’ouverture de comptes commerciaux auprès des banques de la place, chose normale et font état de l’existence de tels comptes d’autres ministères, comme celui de l’intérieur.
Plusieurs spécialistes des finances publiques tunisiennes que nous avons pu contacter, soulignent tous, cependant, que le ministère n’a pas qualité juridique (qualité morale ou physique) à ouvrir un compte commercial, à moins qu’il passe par le Trésor et soit ouvert au nom d’un projet ou d’une manifestation bien déterminés.
Dans ce cas, soulignent les connaisseurs des mécanismes du ministère des finances, il devrait être clos, une fois le projet ou la manifestation terminés. On comprendrait, alors, la lettre émanant du ministère des Finances et rapportée par la blogeuse, demandant au ministre, qui serait l’ordonnateur de dépenses dans le cas d’un tel compte, de rendre l’argent au Trésor.
D’autres insistent pour dire qu’il faut, dans ce cas, ouvrir un «fond de concours » qui permettrait de budgétiser ce don et le verser dans le trésor public. Dans toute cette affaire, il y a manifestement quelque chose qui n’a pas été faite dans les règles de l’art. Est-ce de la mauvaise gestion ou de simples procédures de comptabilité qui n’ont pas été respectées ?
- «Le ministre a donné instruction à la direction financière du ministère des Affaires étrangères qui a pris contact avec la BCT et ouvert un compte, sous l’appellation de compte d’organisation des manifestation internationales en Tunisie, compte dans lequel a été versée la donation de 1 MUSD au profit du ministère des Affaires étrangères ». C’est ce qu’a intégralement dit l’avocat Layouni dans la vidéo de Zitouna TV qui est affichée sur la page Facebook du ministère.
Contacté par nos soins, le vice-gouverneur de la BCT, a formellement démenti l’existence d’un tel compte et d’un tel versement. «Nous n’avons aucun lien avec cette affaire. Nous n’avons pas de compte et nous n’avons pas vu le chèque», précise, de manière catégorique, Mohamed Rekik qui ajoute qu’il n’existe même pas de compte satellite, relié au ministère des Affaires étrangère, dans le compte du trésor public ouvert auprès de la BCT, comme l’y oblige le règlement.
Où est donc passé le million de dollars et pourquoi l’avocat tient-il à affirmer le contraire ? Pourquoi occulte-t-il de parler du compte ouvert à la STB, de son contenu et de sa régularité ? Que cache, réellement, cette affaire et pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas enquêté sur le dossier et tenu conférence de presse pour s’en expliquer, avant de prendre position, solidaire de Rafik Abdessalem ?
Mystère et boule de gomme, comme tout ce que fait le Gouvernement d’Ennahdha depuis qu’il s’est emparé de tous les pouvoirs ! africanmanager.com
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Manar Skandrani, conseiller politique du ministre des Affaires étrangères
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ABDELWAHEB EL HÉNI : ''L'HISTOIRE DU SHERATON EST UNE HONTE''
Abdelwaheb El Héni président du parti Al Majd était l'invité de Boubaker dans le dernier numéro de A la Page de l'année 2012 et est revenu sur plusieurs affaires qui ont fait l'actualité en 2012. Parmi ces affaires, celle du Sheraton et qui implique le ministre des affaires étrangères Rafik Abdesslam.
Pour Abdelwaheb El Héni, cette affaire est une honte pour la diplomatie tunisienne et remet en doute toutes les institutions de l'état. cliquer pour écouter
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