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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 03:40

Cliquer pour contacter l’Association tunisienne de soutien des minorités

 

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L'Association tunisienne de soutien des minorités accuse des militants pro-islamistes de l'avoir attaquée

 

L'Association tunisienne de soutien des minorités, qui lutte contre l'antisémitisme et l'homophobie, a accusé mercredi une organisation controversée de militants proches des islamistes au pouvoir d'avoir vandalisé et cambriolé ses locaux.

 

"Notre local a été vandalisé et cambriolé, nous venons de porter plainte. Nous savons très bien qui a fait ça, c'est la Ligue de protection de la révolution qui nous a menacés à plusieurs reprises", a déclaré à l'AFP Yamina Thabet, la présidente de l'assocation.

 

Elle a précisé que les sections de la Ligue dans les quartiers du Kram et de la Goulette (banlieue de Tunis) avaient mis en garde l'association, via le réseau social Facebook et oralement, contre des représailles à cause de l'organisation le 29 décembre d'une commémoration de la déportation des juifs tunisiens durant la Seconde guerre mondiale.

 

"Ils nous ont traités de sionistes, et d'autres choses que je n'ose pas répéter. Ils nous ont dit 'on v'a s'occuper de vous'", a ajouté Mme Thabet.

 

Selon elle, le ministre de l'Intérieur Ali Larayedh a promis de "se charger lui-même de l'affaire".

 

La Ligue de protection de la révolution, sorte de milice favorable aux islamistes d'Ennahda qui dirigent le gouvernement, est au coeur de plusieurs scandales.

 

Elle est accusée d'avoir attaqué en décembre les locaux du principal syndicat du pays, l'UGTT, et d'être responsable du meurtre en octobre d'un militant de l'opposition dans le sud du pays. De nombreux partis et ONG ont demandé la dissolution de cette organisation.

L'Association tunisienne de soutien des minorités est très active dans les domaines de la lutte contre l'antisémitisme et la reconnaissance des droits des homosexuels, alors que l'homosexualité est passible de trois ans de prison en Tunisie.

 

En décembre, cette ONG a porté plainte pour incitation à la haine contre un imam de la banlieue de Tunis, dont un prêche appelant à un génocide divin des juifs avait été diffusé à la télévision en direct le 30 novembre. Jeuneafrique

 

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Yamina Thabet, présidente de l'ATSM

 

 

 

___________________________________________________Une des contributions à l'Histoire de la Tunisie initiée par  l’Association Tunisienne de Soutien aux Minorités......__________


 

Colloque sur le statut des juifs tunisiens, lors de l’occupation allemande

 

Pour la première fois en Tunisie, la question du statut des Juifs tunisiens, lors de la Seconde Guerre mondiale, a été débattue lors d’un colloque organisée par l’Association Tunisienne de Soutien aux Minorités (1).

Les historiens Abdelkarim Allagui et Habib Kazdaghli sont revenus sur une période relativement méconnue du grand public tunisien. Serge Moati, Sophie Bessis, Claude Nataf ont rappelé la situation des juifs tunisiens sous occupation allemande.

L’objectif de cette démarche était de mieux connaître ce qui s’est réellement passé afin de se prémunir des réflexes nécessaires à la détection des dérives antisémites qui se propagent aujourd’hui en Tunisie post-révolutionnaire. Était présent également, François Gouyette, ambassadeur de France à Tunis.

Il faut rappeler que plusieurs lacunes historiographiques planent sur l’histoire des Juifs de Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale. D’abord, le manque de sources, tant écrites qu’orales, sur les camps de Tunisie, limite le travail de recherche. Il faut savoir qu’une forte censure de la presse a été mise en place dès novembre 1942, date qui correspond à l’arrivée du représentant du maréchal Pétain, Georges Guilbaud. Tous les journaux sont interdits, pour ne publier plus qu’un seul quotidien en français.

Dans les années qui suivent la fin du conflit mondial, les Juifs tunisiens commencent à émigrer massivement, vers la France ou Israël. Ce mouvement migratoire, accentué à partir de 1956 avec la décolonisation et la reprise du pays par les Tunisiens musulmans, a contribué à la dispersion de la communauté juive tunisienne, ce qui rendra difficile la récolte d’informations et de témoignages sur la question de la Shoah en Tunisie.

La Tunisie fut le seul territoire français hors métropole, à subir une occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale : six mois entre novembre 1942 et mai 1943, un temps trop bref pour procéder à un massacre massif de la population juive locale, mais suffisant pour la terroriser, avec en particulier une rafle de 4000 hommes en décembre 1942, envoyés dans des camps de travail ou sur les lignes de front, où hélas une cinquantaine, presque tous très jeunes, furent tués ; une poignée de résistants et de militants antifascistes furent aussi déportés en Europe, où ils furent assassinés …

Durant ces six mois terribles d’occupation, des jeunes hommes de la communauté furent conduits vers l’un des plus grands Camps de Travail forcé du coté de Bizerte (au nord de la Tunisie).

Les familles des travailleurs forcés, quand à elles, subissaient l’humiliation et toute l’injustice de l’occupant nazi. Les Juifs de la ville de Sousse avaient même porté l’étoile jaune qui eut une fonction de marquage, désignant les Juifs aux nazis lors des rafles.

Durant le Rafle des Juifs de Tunis, le jour du 9 décembre 1942 (le 2 Tevet 5703) quelques 2 000 juifs furent arrêtés. Des centaines d’entre eux ont trouvé la mort et plusieurs d’entre eux ont trouvé la route de la déportation.

Si les citoyens juifs tunisiens étaient progressivement réduits dès 1942 au statut de sous-citoyens, par contagion de lois antisémites de Vichy, la situation des Juifs n’était pas idéale avant l’occupation allemande, car ces derniers étaient souvent traités de manière inéquitable par les tribunaux tunisiens.

Cette discrimination était d’ailleurs le prétexte d’interventions et de pressions auprès du Bey de Tunisie et de son gouvernement. Les juridictions tunisiennes ne cessaient de faire preuve d’une particulière sévérité à l’égard de cette fraction de la population locale. En 1857, l’affaire « Batou Sfez » (2) allait être l’occasion pour la France et la Grande-Bretagne d’intervenir au nom de la défense des droits de l’homme. Grâce à l’intervention des puissances européennes, cette communauté échappa au statut séculaire de la dhimma. 

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(1) Extrait Vidéo du colloque : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hZdStFR1DJc

(2) Batou Sfez était un cocher juif qui fut accusé d’avoir injurié le Prophète, lors d’une altercation avec un musulman. Il fut inculpé, jugé coupable en dépit de ses protestations d’innocence et condamné à la peine capitale. L’émotion et l’indignation furent vives dans la communauté juive. La France et la Grande-Bretagne exercèrent une pression politique et militaire telle que le Bey dut céder et proclamer une série de réformes rassemblées en un Pacte fondamental.   Ftouh Souhail

 

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 16:05

La communauté juive demande la protection de l'armée nationale


 

Le chef de la communauté juive à l'île de Djerba, Birs Trabelsi a demandé au gouvernement d'assurer la protection des juifs en Tunisie, par l'armée nationale. 
Ces déclarations interviennent après l'arrestation d'un groupe d'individus qui complotaient pour le kidnapping de deux jeunes juifs à Zarzis. 
 
Birs Trabelsi a déclaré qu'un agent de police est impliqué dans cette tentative de kidnapping.  Écouter M. Birs Trabelsi, compatriote juif de Djerba

 

 

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Un policier tunisien a été arrêté alors qu'il préparait avec quatre Libyens l'enlèvement d'un jeune juif pour obtenir une rançon.

Perez Trabelsi, président de la communauté juive à Djerba, demande une protection de l'armée.

Perez Trabelsi, président de la communauté juive à Djerba, demande une protection de l'armée. © Fethi Belaid / AFP

La communauté juive en Tunisie a réclamé dimanche sa protection par l'armée après l'arrestation de quatre Libyens et d'un policier tunisien préparant l'enlèvement d'un jeune juif tunisien pour obtenir une rançon, a déclaré le président de cette communauté à Djerba (sud). "Après l'implication d'un policier dans cette affaire, nous voulons que notre protection soit aussi assurée par l'armée", a précisé Perez Trabelsi, ajoutant que la communauté juive a "une grande confiance en l'armée".

La garde nationale tunisienne a découvert le 17 octobre un projet d'enlèvement d'un jeune juif à Zarzis (sud) après les aveux d'un policier tunisien recruté par quatre Libyens, selon un haut responsable policier. Le but du crime "était d'obtenir une rançon", avait indiqué la même source, assurant qu'il n'y avait aucune motivation religieuse. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, avait indiqué que cinq personnes avaient été arrêtées, soupçonnées de préparer "l'enlèvement d'un ou de deux juifs issus de familles aisées pour obtenir une rançon". Il n'avait cependant pas identifié les suspects.

La communauté juive en Tunisie s'est réduite à 1 500 âmes, contre 100 000 en 1956 avant l'indépendance de la Tunisie. Elle reste la plus importante du monde arabe. Des insultes antisémites scandées lors de manifestations en 2011-2012 par des islamistes radicaux avaient provoqué l'inquiétude de cette communauté. Le 11 avril 2002, un Tunisien avait fait exploser un camion-citerne devant la synagogue de la Ghriba à Djerba, le plus ancien lieu de culte juif enAfrique, tuant 21 personnes, 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français. Source


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Arrestation de quatre Libyens et un policier tunisien projetant d'enlever des membres de la communauté juive

"Il y a une grande inquiétude à Djerba et Zarzis. Le gouvernement doit nous fournir davantage de protection", a déclaré Perez Trabelsi, président de la communauté juive de Djerba. Il estime qu’une campagne d’intimidation était en cours pour contraindre les juifs à quitter la Tunisie.

Cinq personnes, quatre Libyens et un policier tunisien, soupçonnés de préparer l'enlèvement de membres de la communauté juive dans le but d'obtenir une rançon ont été arrêtées à Zarzis dans le sud de la Tunisie.

 

Selon un haut responsable policier à Zarzis, la garde nationale tunisienne a mis au jour le 17 octobre ce projet d'enlèvement d'un jeune juif après les aveux d'un policier tunisien recruté par quatre citoyens de la Libye voisine. 

Le but du crime "était d'obtenir une rançon", a indiqué la source, assurant qu'il n'y avait aucune motivation religieuse.   

Les cinq personnes sont désormais détenues dans une prison près de Tunis.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, a confirmé l'arrestation de cinq personnes suspectées de préparer "l'enlèvement d'un ou de deux juifs issus de familles aisées pour obtenir une rançon". Il n'a  cependant pas identifié les suspects.

Selon les chiffres officiels, 201 juifs vivent à Zarzis, sur les quelque 1.500 que compte la Tunisie. Ils étaient environ 100.000 à l'indépendance en 1956.

 La communauté juive s'est inquiétée après que des islamistes radicaux ont scandé des insultes antisémites lors de manifestations en 2011-2012.

"Il y a une grande inquiétude à Djerba et Zarzis. Le gouvernement doit nous fournir davantage de protection", a déclaré Perez Trabelsi, président de la communauté juive de Djerba. Il estime qu’une campagne d’intimidation était en cours pour contraindre les juifs à quitter la Tunisie.

"C’est notre pays, nous ne le quitterons pas", a-t-il dit.

Quelques semaines après la chute du président Zine Ben Ali en janvier 2011, une synagogue avait été incendiée à Gabès, sans faire de victimes, et l’incident est resté isolé.

En 2002, un attentat au camion piégé près d’une synagogue de Djerba revendiqué par Al Qaïda avait coûté la vie à 21 touristesSource

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 03:24

Le reportage a été filmé dans plusieurs villes et régions amazighes et plusieurs personnalités parmi elles, des présidents d’association, des militants et de simples citoyens. Ce reportage fera donc la lumière sur la population amazighe en Tunisie.

Remarque : Dans le reportage, plusieurs régions berbérophones n’ont pas été évoquées. Il va sans dire que parler des Amazighs et de leur culture ne se limite pas à quelques villages ou à quelques personnalités. En effet, l’origine du peuple tunisien est pour sa majeure partie d’origine amazighe et la culture amazighe est une culture nationale pour le peuple tunisien dans ses us et coutumes , costumes et tolérance. kabyle

Chanson : berbères de Tataouine (sud de Tunisie)

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 20:29

L’administrateur de ThalaSolidaire, M. Noureddine Bourougaa Mnasri est admis à l’hôpital pour des malaises au niveau du cœur… Il est hors de tout  danger, mais son état exige du repos. Il sera de retour dès que possible. Nous lui souhaitons un bon rétablissement et nous tenterons de poursuivre son travail … Merci pour votre compréhension!

Kali Mnasri

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Que nos voix s'unissent pour condamner définitivement!

 

Par Gilles Jacob Lellouche

A vous messieurs qui nous gouvernez, à vous qui représentez la majorité parlementaire, à vous qui avez la légitimité populaire, la Tunisie est blessée, la Tunisie est à terre, la Tunisie est moribonde allez-vous laisser une bande de traine savate, une bande de «repris de justesse» menés par des prédicateurs débordant de haine, de bave venimeuse, animée par une soif de sang, donner l’estocade à notre pays ?

C’est un Tunisien ordinaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, un Tunisien comme 11 millions d’autres, un Tunisien qui ne rêve que de paix et de prospérité pour son pays.

Aujourd’hui, au cours d’une démonstration et d’un déballage de haine, un homme s’adressant à une foule de jeunes déguisés selon un thème moyenâgeux, a appelé une fois encore au meurtre des juifs.

Cela n’était pas la première démonstration de ce type dans notre pays depuis le mois de janvier dernier, cela s’est reproduit à plusieurs reprises. Personne n’osait y croire au début, on a souvent pensé qu’il y avait un amalgame maladroit entre juifs et sionistes, il y a eu des condamnations et au bout de la énième fois, on peut légitimement penser qu’il ne s’agit nullement d’un amalgame, mais que cet homme appelait bel et bien au meurtre d’un groupe de personnes, d’un groupe de Tunisiens, une communauté attachée à cette terre qui les a vu naitre, qui a vu naitre leurs parents, les parents de leurs parents en remontant à des dizaines voir des centaines de générations.

Doit-on une fois de plus attendre un semblant de condamnation du bout des lèvres, une condamnation ferme et définitive ou un arrêté d’expulsion tel qu’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon en avaient eu le courage.

Je crois sincèrement qu’aujourd’hui, l’Etat tunisien, cet Etat qui me représente autant qu’il représente les 1500 juifs de Tunisie et les 11 millions de Tunisiens avec eux, doit vraiment se confronter à ses démons, et affronter ses responsabilités. Cet Etat qui a été mis en place au nom de la démocratie et la dignité permettra-t-il encore que des enfants gâtés, des enfants terribles dictent leurs lois et sèment la terreur et la panique dans notre pays ?

Au nom de cette dignité, au nom de cette démocratie naissante, au nom de l’amour que nous pouvons tous avoir pour notre pays réagissez monsieur le président de la République, réagissez, monsieur le Premier ministre, réagissez monsieur le président de l’Assemblée avant qu’il ne soit trop tard et qu’un «fou» décide de prendre au mot les élucubrations de ce prédicateur hystérique!

Croyez messieurs en mon dévouement et mon amour pour ma patrie.

Gilles Jacob Lellouche  
Un Tunisien ordinaire 

 

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Le ministère des affaires religieuses dénonce «les appels à combattre les juifs»




Le ministère tunisien des Affaires religieuses et plusieurs partis politiques ont dénoncé mardi des slogans antisémites criés lors d'une manifestation islamiste à Tunis.

"L'appel à combattre les juifs est aberrant. Le ministère refuse l'atteinte à tout citoyen tunisien", écrit le ministère dans un communiqué, ajoutant que "les juifs tunisiens sont des citoyens à part entière".

Des menaces contre les juifs ont été proférées par un salafiste lors d'une manifestation pour l'inscription de la charia dans la constitution dimanche à Tunis, a rapporté la presse tunisienne.

Un incident similaire s'était produit en janvier lors de la visite en Tunisie du chef du gouvernement palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Dans un communiqué mardi, le parti Ettajdid (gauche) a également condamné "les appels à la violence, à la haine et même au meurtre émanant de groupes salafistes fanatisés qui ont ciblé encore une fois les citoyens de confession juive".

"Ce sont des slogans inadmissibles et nous réitérons notre solidarité avec la communauté juive", a aussi déclaré à l'AFP Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, parti de gauche allié aux islamistes d'Ennahda.

Dans un communiqué, la présidence de l'Assemblée nationale constituante a exprimé sa "profonde préoccupation" et dénoncé "les slogans visant à semer la discorde au sein de la société tunisienne toute races et origines confondues".

Lors d'une conférence de presse lundi, le chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, avait condamné des "dérapages". "La Tunisie garantit les droits de tous ces citoyens. Nous défendons toutes les minorités dont la minorité juive", a-t-il dit.  maghrebemergent

 

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Condamnations après des slogans antisémites lors d'une manifestation


Le ministère tunisien des Affaires religieuses et plusieurs partis politiques ont dénoncé mardi des slogans antisémites lors d'une manifestation islamiste dimanche à Tunis.

L'appel à combattre les juifs est aberrant. Le ministère refuse l'atteinte à tout citoyen tunisien, écrit le ministère dans un communiqué, ajoutant que les juifs tunisiens sont des citoyens à part entière.

Des menaces contre les juifs ont été proférées dimanche à Tunis par un salafiste lors d'une manifestation pour l'inscription de la charia dans la constitution, a rapporté la presse tunisienne.

Un incident similaire s'était produit en janvier lors de la visite en Tunisie du chef du gouvernement palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Dans un communiqué, le parti Ettajdid (gauche) a également condamné les appels à la violence, à la haine et même au meurtre émanant de groupes salafistes fanatisés qui ont ciblé encore une fois les citoyens de confession juive.

Ce sont des slogans inadmissibles et nous réitérons notre solidarité avec la communauté juive, a aussi déclaré à l'AFP Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, parti de gauche allié aux islamistes d'Ennahda.

Dans un communiqué, la présidence de l'Assemblée nationale constituante a exprimé sa profonde préoccupation et dénoncé les slogans visant à semer la discorde au sein de la société tunisienne toute races et origines confondues.

Lors d'une conférence de presse lundi, le chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, avait condamné des dérapages. La Tunisie garantit les droits de tous ces citoyens. Nous défendons toutes les minorités dont la minorité juive, a-t-il dit.

Le représentant de la communauté juive (qui compte environ 1500 personnes), Roger Bismuth, a été reçu mardi par le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar. Je lui ai dit que ce qui s'est passé a des conséquences (en) Tunisie mais aussi à l'étranger. Nous avons besoin du tourisme, la saison va reprendre et ce qui s'est passé n'est pas bon pour le tourisme, a-t-il déclaré sur Mosaïque FM.

Dans une lettre ouverte, Gilles Jacob Lellouche, un Tunisien de confession juive qui s'était présenté sur une liste aux élections du 23 octobre, a exhorté les autorités à réagir avant qu'il ne soit trop tard.

Je crois sincèrement qu'aujourd'hui l'Etat tunisien, cet Etat qui me représente autant qu'il représente les 1.500 juifs de Tunisie et les 11 millions de Tunisiens dans leur ensemble, doit vraiment se confronter à ses démons et affronter ses responsabilités, écrit-il, en signant un Tunisien ordinaire.

Par ailleurs, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) a condamné un autre incident survenu lors de la manifestation dimanche, lorsque des salafistes s'en sont pris à des comédiens qui jouaient devant le théâtre municipal de Tunis, avenue Bourguiba.

Un groupe de salafistes a cassé du matériel, et prononcé des slogans haineux et racistes à l'encontre des artistes, écrit la LTDH en dénonçant des actes qui menacent la stabilité du pays et portent atteinte à la liberté de création et d'expression.

La Ligue demande l'ouverture d'une enquête et s'étonne que le ministère de l'Intérieur ait autorisé les deux manifestations concomitantes sans prendre les mesures de sécurité adéquates.romandie

 

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Les islamistes reculent sur la charia, satisfaction des modernistes

Le camp moderniste tunisien a estimé mardi que le parti islamiste Ennahda avait "enfin" "levé l'ambiguïté" en renonçant à l'inscription de la charia dans la Constitution, se félicitant que les "faucons" du parti aient été mis en minorité.

En annonçant son soutien au maintien de l'article premier de la Constitution tunisienne de 1959, Ennahda, parti dominant à l'Assemblée constituante, a renoncé à l'inscription de la charia dans la future Constitution, se sont réjouis des responsables politiques issus du camp "moderniste".

"La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain: sa religion est l'islam, sa langue l'arabe et son régime la république", stipule cet article, suffisamment ambigü, selon les juristes, pour garantir à la fois le caractère séculier de l'Etat et son identité islamique.

Un débat houleux était engagé depuis un mois à l'Assemblée nationale constituante entre les tenants --majoritairement islamistes-- de l'inscription de la charia dans la future constitution, et ceux qui y voyaient la porte ouverte à une théocratie.

Le débat a largement débordé dans la rue, et les manifestations d'islamistes --dont la dernière, dimanche, a réuni plus de 8.000 personnes à Tunis-- et celles de "modernistes" se succèdent quasiment toutes les semaines.

L'article premier "fait l'objet d'un consensus entre toutes les composantes de la société, préserve l'identité arabo-musulmane de la Tunisie et garantit aussi les principes d'un Etat civil et démocratique", a déclaré lundi le chef historique du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi.

"On ne va pas avoir recours à la loi pour imposer la religion", a-t-il dit, soulignant que la charia restait encore une "notion floue pour l'opinion publique".

La veille, le comité constitutif d'Ennahda avait tranché en faveur du maintien de l'article premier par 52 voix contre 12.

"C'est une levée de l'ambiguïté, un engagement politique de premier niveau qui va nous permettre d'avancer dans la rédaction de la constitution", a déclaré à l'AFP Meher Hanin, un responsable du Parti démocrate progressiste (PDP, opposition).

la "Constitution doit être moderne"

"Ennahda a fait des déclarations claires, le caractère civil de l'Etat est maintenu. Maintenant, il faudra honorer ces engagements", a-t-il ajouté.

"Ennahda a opté pour l'union des Tunisiens autour de la constitution et a rejeté la division. Nous espérons que les actes iront dans le sens des déclarations", a déclaré de son côté Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, un des deux partis de gauche alliés aux islamistes.

"Nous avons beaucoup insisté sur le fait que la Constitution doit être moderne et au rendez-vous de l'histoire. Il faut mettre les Tunisiens sur les rails du progrès et de la démocratie, et notre message a été bien entendu", s'et-il félicité.

Pour sa part, Abdeljawed Jouneidi, responsable d'Ettajdid (gauche, opposition), a qualifié de "positives" les déclarations d'Ennahda, tout en insistant sur la nécessité de les "concrétiser".

"Ghannouchi a voulu apaiser l'opinion publique, et rappeler à l'ordre les extrémistes, mais il faut que les actes suivent et que soit mis fin au laxisme sur le terrain", a-t-il souligné, se référant aux incidents provoqués par les radicaux salafistes.

Il a notamment cité des slogans anti-juifs criés lors de la manifestation de dimanche, appelant le gouvernement à "mettre fin à cette escalade et à punir ces appels à la haine".

Lors de sa conférence de presse, M. Ghannouchi a condamné ces "dérapages" et assuré qu'Ennahda défendait "toutes les minorités".

"Le droit de manifester est protégé mais si quelqu'un recourt à la violence verbale ou physique la loi doit être appliquée", a-t-il dit.

Selon le politologue Slah Jourchi, "Ennahda n'a pas voulu diviser les Tunisiens dans cette période très délicate et a enfin pris une décision, celle de ne pas inscrire la charia dans la constitution. Pourtant, les faucons ont essayé par tous les moyens, y compris en mobilisant la rue pour montrer qu'il y avait une pression populaire". tempsreel.nouvelobs

 

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Ennahda renonce à inscrire la charia dans la Constitution

 

 

Le président du parti islamiste Ennahda, Rachid Ghannouchi, lors d'une précédente conférence de presse à Ariana, près de Tunis, en octobre 2011. | AFP/FETHI BELAI

Le président du parti islamiste Ennahda, Rachid Ghannouchi, lors d'une précédente conférence de presse à Ariana, près de Tunis, en octobre 2011.

 

Ennahda a tranché. Le chef de file du parti islamiste tunisien au pouvoir, Rachid Ghannouchi, a annoncé devant la presse, lundi 26 mars, que l'article1 de la Constitution de 1959, qui stipule que "la Tunisie est un Etat libre indépendant, et souverain, sa religion est l'islam, sa langue l'arabe et son régime la République", serait maintenu en l'état dans la rédaction du futur texte que prépare l'Assemblée constituante.

Cet article "fait l'objet d'un consensus entre toutes les composantes de la société et préserve l'identité arabo-musulmane de la Tunisie""[Il] garantit aussi les principes d'un Etat civil et démocratique", a souligné M.Ghannouchi, ajoutant: "On ne va pas avoir recours à la loi pour imposer la religion." La querelle s'envenimant entre partisans et adversaires de la charia, Ennahda a été contraint de réagir."Ces derniers temps, il y a eu une controverse sur le sujet de l'application de la charia, la loi islamique, dans la future Constitution, à tel point que la société a failli être divisée sur des bases idéologiques en deux clans: des pro et anticharia", a reconnu M.Ghannouchi.

Les manifestations des salafistes, qui réclament la charia, se succèdent à Tunis. Et le parti islamiste n'est lui-même pas homogène sur cette question. Des militants, mais aussi quelques-uns de ses députés, se sont parfois mêlés aux rassemblements organisés par les salafistes. Dimanche, à la veille de rendrepublique la ligne de conduite du parti, M.Ghannouchi avait donc réuni les 52 membres du bureau politique. Une douzaine d'entre eux ont exprimé leur désaccord. Mais pour que le message soit bien clair le lendemain, M.Ghannouchi a pris soin d'être accompagné de Sahbi Atig, le chef de la délégation parlementaire d'Ennahda.

Mi-mars, M.Atig expliquait au Monde que, certes, l'article 1 de la Constitution faisait"consensus" mais qu'il "faudrait une référence à la charia dans la Constitution". Le député, emprisonné dix-sept ans sous le régime Ben Ali, comme bon nombre de responsables d'Ennahda, envisageait un compromis dans un article additionnel qui mettrait à la fois en avant l'identité arabo-musulmane, "c'est un acquis général, même pour les communistes", soulignait-il, et les principes de la révolution: "liberté, dignité, égalité entre les régions".

TENSIONS AVEC LES SALAFISTES

Cette partie-là est loin d'être finie. D'autant que la tension avec les salafistes ne cesse de croître. Les premières réactions sur Internet des fondamentalistes religieux, après les déclarations de M.Ghannouchi, vont dans ce sens. Et le ministre de l'intérieur, Ali Larayedh, est désormais visé par de violentes attaques verbales après un entretien au Monde, le 21 mars, dans lequel il annonçait "nous allons vers un affrontement" avec la branche djihadiste des salafistes.

Dans ce contexte, le retour sur le sol tunisien, le 24 mars, de Tarek Maaroufi, ex-cofondateur du Groupe combattants tunisiens (GCT), détenu plusieurs années enBelgique, est passé quasi inaperçu. Le gouvernement doit en prime gérer la délicate mission de rapatrier quelque 160 anciens combattants tunisiens en Irak, tués ou emprisonnés. En novembre 2011, malgré l'intervention de M.Ghannouchi, un jeune Tunisien, Yosri Trigui, emprisonné depuis 2006 et accusé d'attentats, y avait été exécuté.

Lundi, le président d'Ennahda a tenté de tenir les deux bouts de la chaîne en soulignant les risques de division de la société tunisienne, tout en cherchant àapaiser une partie de sa base. "Les Tunisiens sont unis autour de l'islam et sur les principes de la démocratie, a-t-il répété. 90 % de la loi tunisienne est inspirée de la charia." lemonde

 

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Quand El Aritha [La Pétition Populaire] devient plus extrémiste qu'Ennahdha quant à la Charia 

 

 

__________________________________________Rumeurs ! ? 

 

Début de «tractations» entre certains dirigeants de la Troïka et des figures salafistes


TunisieNumérique a appris de sources sûres que des tractations ont commencé entre certains dirigeants de la Troïka et des figures salafistes, à l’instar de la visite  qu’avait effectuée le leader salafiste jihadiste Abou Iyadh (Seifallah Ben Hassine leader du mouvement salafiste « Jamaat Ansar achariaâ ») à l’étude de l’un des dirigeants du parti « Congrès pour la République » (CPR).  tunisienumerique

 


 

 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 18:32

Une manifestation anti-Caïd Essebsi dimanche à Tunis

 

En réponse au meeting de Monastir, samedi, quelques milliers de religieux se sont donné rendez-vous à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, agitant leurs bannières noires ou blanches et criant «Essebsi ennemi de Dieu!» Manifestation salafiste à Tunis.

 

Dimanche matin, un rassemblement d’artistes a eu lieu devant le Théâtre municipal de Tunis à l'occasion de la Journée mondiale du théâtre, réclamant un «masrah pour tous» (un théâtre pour tous). Le rassemblement était autorisé et annoncé plusieurs jours à l’avance, notamment via les médias. Et voilà qu’un groupe d’islamistes a surgi de nulle part pour perturber leur mouvement pacifique. Tout était bon, le jet de pierres, d'oeufs et même de bout de métal tranchant. Alertée par des comédiens, notamment Jalila Baccar, la police stationnée tout près- le siège du ministère de l'Intérieur est à moins de 100 mètres- n'a pas jugé urgent d'intervenir, ne fut- ce que pour protéger les enfants en costume qui participaient à l'évènement.

Peu après 10 heures, quelques milliers d’islamistes ont investi l’avenue Habib Bourguiba. Ont-ils été autorisés par le ministère de l’Intérieur comme le voudrait le règlement ? La réponse à cette question incombe à Ali Lârayedh, ministre de l’Intérieur.

Les manifestants islamistes ont paradé autour de l’Horloge et interrompu la circulation des voitures. Ils ont même utilisé des petits enfants qui, munis de hauts parleurs et érigés sur les épaules d’adultes, criaient «Takbiiiiiiiiiiii…..r», aussitôt suivis par des cris «Allah Akbar» (Dieu est grand) bien retentissants.

Il s’agit, pratiquement, des mêmes personnes (2.500 à 3000 individus) qui étaient, vendredi 16 mars, devant l’Assemblée constituante au Bardo et, vendredi 23 mars, dans cette même avenue appelant à l’adoption de la chariâ comme source principale de la constitution.

Cette dernière manifestation – qui a coïncidé avec la Journée du Saint Coran, proclamée lundi dernier par le ministère des Affaires religieuses –, était en réponse à la manifestation pour la démocratie qui a rassemblé, le 20 mars, quelques 20.000 manifestants dans cette même avenue Habib. kapitalis

 

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Des salafistes attaquent des artistes devant le Théâtre municipal de Tunis 

 

Une manifestation culturelle était prévue, ce dimanche 25 mars 2012, sur l’avenue Habib Bourguiba, par des artistes tunisiens. Suite au rassemblement des salafistes appelant à l’application de la Chariâa, le spectacle a été empêché et de nombreux artistes et comédiens ont dû se replier devant le Théâtre municipal de Tunis. 

Plusieurs salafistes se sont dirigés vers les artistes, assis sur les marches du Théâtre et se sont mis à les insulter et à leur jeter des projectiles divers. La police a dû intervenir pour rétablir l’ordre, formant un cordon entre les artistes d’une part, avec leurs drapeaux tunisiens, et les salafistes de l’autre, avec leurs drapeaux noirs. 

Mise à jour 15h: 
Pour des raisons encore inconnues, le cordon des policiers séparant les artistes des salafistes a été retiré et ces derniers se sont rués vers les artistes retranchés sur les marches du Théâtre. Selon des sources concordantes, certains artistes et leurs sympathisants ont réussi à fuir les lieux, pendant que d’autres ont trouvé refuge à l’intérieur du Théâtre municipal, poursuivis par les manifestants salafistes. 
À noter que le spectacle des comédiens sur l’avenue Habib Bourguiba était prévu et autorisé depuis plus d’une semaine. 
businessnews

 

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 Manifestation culturelle (Théâtre) perturbée par les salafistes 

 

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مسرحييون يوجهون نداء الى قوات الامن للتدخل

حسب ما افاد به مراسلنا من امام المسرح البلدي بالعاصمة فان عددا من المسرحيين و الفنانين و الموسيقيين يوجهون نداء الى قوات الامن للتدخل و حمايتهم من عدد من الملتحين الذين قامو برشقهم بالعظام و التهديد بالاعتداء عليهم بالعصي .
 و تعود اسباب الحادثة الى تنظيم المسرحيين و الفنانين و الموسيقيين بالاحتفال امام المسرح البلدي باليوم العالمي للمسرح لكن عدد من الملتحين يحملون الراية السوداء قاموا برشقهم بالعظام و تهديدهم بالاعتداء عليهم بالضرب .
 و حسب مراسلنا فان الفنانين يحتمون الان داخل المسرح البلدي في انتظار تدخل قوات الامن لحمايتهم

kalima-tunisie

 

 

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 Appel au meurtre des juifs

 

Appel à l'application de la charia et au Jihad 

«Essebsi, ennemi du Dieu» !  

Escalade de la fameuse  Horloge de Ben Ali sans la moindre sécurité et  en toute impunité. La police ne semble pas être intéressée à protéger la sécurité des citoyens…

 
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 05:32

 

Le rédacteur en chef d’Attounissia raconte son arrestation

 

M. Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounissia, actuellement en grève de la faim, est maintenu sous contrôle judiciaire à partir du lundi 20 février, en attendant son procès. Habib Guizani, Rédacteur en chef du quotidien revient sur son arrestation, et affirme que l'affaire Attounissia est une «affaire politique». Interview.


Tekiano : Comment s'est passé votre arrestation?


attounissia-210212Habib Guizani : Le scénario de notre arrestation a été bien orchestré. Quand je suis arrivé au siège du journal le matin du 15 février, on m'a informé qu'on avait de la visite. Deux personnes : Un homme et une femme, qui se sont avérés être agent et officier de police judiciaire, attendaient le directeur du journal M. Nassreddine Ben Saida. A son arrivée, il les a reçus dans son bureau, et est venu m'informer qu'ils voulaient se réunir avec nous au sujet de la photo de la Une du journal. On nous a ensuite amenés au siège de la police judiciaire à la Kasbah, où on nous a signalés que nous devions répondre, chacun à part, à un interrogatoire enregistré. A ce stade-là, nous avons commencé à sentir qu'il ya quelque chose qui se tramait. Il commençait à se faire tard et il fallait qu'on rejoigne le siège du journal. L'officier de police judiciaire, nous a informés qu'elle devait s'en remettre au procureur de la République à qui d'ailleurs, elle a téléphoné à maintes reprises. Elle nous a signifié ensuite, qu'il est très important de saisir le numéro dans les kiosques et qu'il fallait retirer le maximum d'exemplaires distribués. Nous avons alors téléphoné à l'un des responsables du journal pour l'inciter à bouger rapidement et en saisir le maximum. Et alors que nous attendions la décision du procureur de la République, on nous informe que nos portables sont confisqués jusqu'à nouvel ordre et que nous étions en état d'arrestation ! On nous a dépouillés de nos affaires : montres, briquets et argent, et on a insisté à ce que le journaliste ayant traité l'article et la photo soit présent avec nous. Après avoir rédigé un procès d'arrestation, on nous a conduits, tous les trois, au centre de détention de Bouchoucha, escortés par des agents de la police, les mains menottées, comme des criminels.

Le lendemain, vers 8h15, on nous a remis nos affaires avant de nous conduire au Palais de Justice, tout en nous signifiant que nous allons passer devant le juge d'instruction pour être jugés selon l'article 121 du code pénal (NDLR : atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l'ordre public).Une fois arrivés, on nous a enfermés dans une geôle. On y est resté 9 heures avant qu'on appelle mon confrère, vers 19h, pour rencontrer le juge d'instruction.

 

Que vous a dit le procureur durant votre détention, et que pensez-vous du fait que le directeur du journal Attounissia, Nassreddine Ben Saïda, soit encore détenu en prison?


J'ai fait remarquer au juge que le fait d'arrêter un journaliste pour une photo est une première en Tunisie depuis l'indépendance, que les avocats qui sont là allaient démontrer que l'affaire de la photo n'est qu'un prétexte, et que l'affaire est une affaire de liberté d'expression et de liberté de la presse. L'un des avocats a fait remarquer que le procureur de la publique tenait à donner une leçon au reste des journalistes, ce qui explique l'acharnement sur le directeur du journal en le détenant en prison.

 

Pourquoi avez-vous refusé de parler à la presse au moment de votre arrestation?


Nous n'avons pas refusé de parler à la presse parce que notre arrestation a été faite sous silence. Au moment où nous avons étéa arrêtés, personne n'était au courant.

 

Quel est votre regard sur la polémique autour de l'affaire?


L'affaire est politique. On veut mettre la main sur la presse et lui confisquer sa liberté, surtout que notre journal est réputé pour son intégrité, sa crédibilité et sa neutralité. L'affaire de "Attounissia" a dévoilé le vrai visage du gouvernement actuel qui veut imposer un diktat multidimensionnel sur le peuple tunisien.

 

Cela remet-il en cause selon vous l'indépendance de la justice?


Bien sûr. L'affaire remet en cause l'indépendance de la justice dans la mesure où il s'est avéré que le procureur de la république ne faisait qu'exécuter les ordres, ce qui le met en confrontation avec les avocats. Seulement, ceux qui ont dicté les ordres ne s'attendaient pas à voir pas moins de 70 avocats se mobiliser, gratuitement, pour défendre une cause très chère à tous: la liberté d'expression !

Propos recueillis par Lilia Blaise

source tekiano


 

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Le directeur du journal Ettounsia comparaîtra jeudi

 

Le directeur du journal tunisien Ettounsia, détenu depuis le 15 février pour avoir publié en Une la photo d'une femme nue, comparaîtra jeudi devant le tribunal de première instance de Tunis pour atteinte aux bonnes mœurs portant des risques de troubles à l'ordre public.

M. Nasreddine Ben Saïda va comparaître jeudi (...). C'est un grave incident et un vrai scandale pour la justice tunisienne!, a déclaré mardi son avocat Khaled Krichi.

Nous ne nous attendions pas à un tel traitement réservé aux journalistes, qui nous rappelle les mêmes pratiques de l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali. Nous sommes contre la publication de cette photo qui est contre nos principes arabo-musulmans mais il ne faut pas criminaliser un tel acte, a-t-il ajouté.

Nous sommes étonnés de l'introduction de la justice et de la sécurité dans cette affaire, a souligné Me Krichi.

M. Ben Saïda a été arrêté sur la base d'un article du code pénal, et non du code de la presse.

Le quotidien arabophone Ettounsia a reproduit mercredi dernier en Une une photo montrant le footballeur du Real Madrid, Sami Khedira (d'origine tunisienne) posant avec sa compagne, nue dans ses bras.

Arrêtés le jour même pour atteinte aux bonnes mœurs, le directeur de ce journal, le rédacteur en chef et un journaliste avaient été interrogés le lendemain par un juge d'instruction au tribunal de première instance de Tunis qui avait décidé de maintenir le directeur en détention et de libérer les deux autres journalistes.

Le scenario de notre arrestation a été bien orchestré, a déclaré mercredi au site Tekiano le rédacteur en chef d'Ettounsia, Habib Guizani, qui a raconté que les trois journalistes avaient été menottés comme des criminels. L'affaire est politique, et dévoile le vrai visage du gouvernement actuel, selon lui.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui représente 600.000 journalistes, a exprimé mardi sa profonde inquiétude et exigé la libération immédiate de M. Ben Saïda.

L'emprisonnement d'un journaliste pour la publication d'une photo est une sanction disproportionnée et inadmissible (..) il est plus que jamais temps que le gouvernement tunisien assume ses responsabilités et commence à activer les lois relatives à la liberté de la presse, selon la FIJ.

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) avait demandé samedi la libération immédiate de M. Ben Saïda, et appelé l’ensemble de la classe politique à exiger l’application du code de la presse et à se mobiliser pour protéger les médias, garants de la démocratie et du pluralisme.

Selon RSF, M. Ben Saïda, qui a entamé samedi une grève de la faim, encourt de six mois à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 120 à 1.200 dinars (environ 60 à 600 euros).

source maghrebemergent

 

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 L'homosexualité tunisienne fait sa révolution

De nouveaux médias consacrés à la communauté gay de Tunisie font leur apparition sur internet. Les réactions se multiplient.

En Tunisie, les limites des libertés individuelles viennent d'apparaître plus distinctement. L'actuel gouvernement à majorité conservatrice craint de voir se démocratiser les sites internet consacrés aux gays malgré la loi toujours en vigueur qui condamne l'homosexualité. Mis en service en mars 2011, le e-magazine interactif GayDay a publiquement été menacé d'interdiction par l'actuel ministre des Droits de l'Homme, Samir Dilou, qui s'exprimait sur une chaîne de la télévision tunisienne. Ce dernier s'est fermement opposé à l'idée de voir s'installer ce type de presse en Tunisie:

«Il n'est pas question que la perversion sexuelle soit un droit humain. Ces personnes devraient plutôt se faire soigner», déclarait le ministre sur Hannibal TV.

Une forme d'«homophobie» affichée et qui se trouve être partagée par la majorité des Tunisiens. «Faites ça chez vous et bouclez-la!», conseillait un internaute au nouveau magazine. Depuis la chute de l'ex-président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali et de son régime de censure, devant l'émergence de médias spécialisés, la Tunisie fait face à une nouvelle polémique autour d'un sujet de société pour le moins explosif: la représentation de la «communauté homosexuelle» tunisienne.

Un militantisme discret

Les publications de GayDay magazine, la mise en service d'une web radio, Tunisia Gay's, et l'évolution générale du militantisme LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Tunisie, accréditent une réalité concomitante à la révolution: ces nouveaux supports d'informations ciblent un lectorat bien réel et revendiquent le droit à la liberté d'expression.

Pour Fadi, rédacteur en chef et fondateur du magazine, il s'agit ni plus ni moins pour la Tunisie d'un «challenge temporaire» devant lequel il se montre «prudemment optimiste»:

«On espère parvenir à un Etat démocratique basé sur la transparence et le respect absolu des droits de l'homme», confiait le militant à Slate Afrique.

Concernant la légalité et les autorisations, remises en cause par le ministre des Droits de l'Homme, les responsables et activistes précisent en réponse qu'ils «n'ont pas demandé d'autorisation»considérant que «c'est notre droit de s'exprimer sur le net»«en utilisant des ressources gratuites du web». Du point de vue de l'audience, la radio Tunisia Gay's compte environ 40 à 60 auditeurs les soirs d'émission, tandis que le site du magazine GayDay oscille entre 1000 et 6000 visites en fonction des mises à jour.

En guise d'exemple de parution, le magazine GayDay a révélé au mois de décembre 2011 sasélection des dix plus beaux hommes tunisiens avec photos. Particulièrement actifs sur les réseaux sociaux, les militants ont également demandé à leur membres sur Facebook d'afficher un message sur leur profil en réponse au ministre en charge des droits humains:

«Je suis un homme, monsieur le ministre des Droits de l'Homme.»

Les pages web de ces nouveaux médias appellent entre autres à la «dépénalisation de l'homosexualité», à la promotion de la culture gay ou encore, à la sensibilisation aux problèmes de santé. Des nouveaux points de ralliements pour une minorité restée isolée et condamnée à la marginalité. Mais sur leurs pages Facebook qui comptent en moyenne un millier de membres et«dont la mission est de parler des individus LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres)»,les administrateurs modèrent nombre de provocations et menaces de mort.

«Il y a plein de messages homophobes hostiles et menaçants sur la page de Gayday magazine et les autres pages gays et lesbiennes», témoignait l'un des administrateurs interrogé par Tekiano.

«Les lignes rouges» de la liberté d'expression

Car dire que le sujet est tabou en Tunisie est un euphémisme. En dehors des insultes, peu de Tunisiens désignent ouvertement al-liwatt (l'homosexualité en français). La plupart ont conscience de cette «vieille réalité», savent qu'il y en a «beaucoup en Tunisie», issus de toutes les couches sociales, parfois «mariés depuis plus de 20 ans» ou se rendant «régulièrement à la mosquée», mais rares sont ceux qui osent vraiment en parler.

«En Tunisie, le vrai interdit c'est de se dire homo, pas d'avoir des pratiques homos», confiait le réalisateur tunisien Mehdi Ben Attia.

Avec son film Le fil, sorti en France en avril 2011, le réalisateur expose en dehors de la Tunisie, l'une des réalités silencieuses de son pays natal:

«Il y a une forte demande de liberté, de respirer, contre la censure. Un climat favorable. Pour exemple, mon film a été interdit en Tunisie. Mais j'ai bon espoir qu'il soit bientôt diffusé. Ce serait peut-être un bon indice du changement», estime le réalisateur.

L'homosexualité tunisienne est un secret de Polichinelle. Dans l'illégalité -le Code pénal tunisien prévoit de trois mois à six années d'emprisonnement- cette minorité invisible a perduré sous la dictature, les répressions policières et la pression sociale, en partie grâce à internet. Un an après la fuite du dictateur Ben Ali, elle revendique un espace d'expression et de liberté. Seulement «la liberté d'expression a des limites» en Tunisie, soulignait le ministre des Droits de l'Homme.

Effectivement, la religion, la culture, les codes sociaux et familiaux, tout interdit et décourage pareilles revendications sur la scène publique. «Ce sont des citoyens, mais ils doivent respecter les lignes rouges fixées par notre religion, notre héritage et notre civilisation», insistait Samir Dilou.

Une arme politique

En politique, la question épineuse de l'homosexualité tunisienne -jugée déplacée par les plus modernistes compte tenu de la situation économique critique du pays- a pourtant été relancée durant les campagnes et la période post-électorale. Pour rassurer les électeurs, des membres de partis conservateurs tels que Ennahdha n'hésitaient pas à déclarer qu'ils respecteraient les droits des homosexuels, allant parfois jusqu'à proposer comme Riad Chaibi à ces personnes«dévalorisées» de réexaminer le problème de leur «dignité» en société.

Mais cet élan de générosité s'est progressivement érodé. A la fin du mois de janvier 2012, une vidéo explicite que certains disaient truquée mettait en cause l'honneur de l'actuel ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, membre du parti Ennahdha. Le déferlement des propos violents qui suivirent sur les réseaux sociaux traduisait tout le malaise du sujet pour la population. Un nouveau scandale qui venait s'ajouter à la libération de Naji Behiri, le fils du ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, accusé de viol sur un jeune homme et profitant au mois de janvier d'une amnistie présidentielle.

«Une révolution à deux vitesses»?

Le thème est alors redevenu un moyen de pression politique, le même dont usait l'ancien régime pour dégrader l'image de ses opposants. Récemment, la pression internationale s'est intensifiée sur le sujet. Tandis qu'en France la question du mariage gay est devenue l'un des thèmes de la campagne présidentielle, au début du mois de février, Ban Ki Moon, le Secrétaire général des Nations unies, invitait les chefs d'Etats africains lors du 18e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba en Ethiopie à réexaminer la question des droits de la population homosexuelle.

«Il fallait s'y attendre, confie un partisan d'Ennahdha à La Marsa une banlieue de Tunis. Ces gens-là pensent qu'ils ont droit à la liberté d'expression. Mais il faut qu'ils comprennent que la révolution n'est pas la même pour tous. Aucun Tunisiens ne souhaitent les voir s'afficher librement. Même sur internet, ça reste choquant pour beaucoup d'entre nous.»

En matière de liberté d'expression, le chemin à parcourir pour cette minorité risque d'être beaucoup plus long que pour d'autres. «Une révolution à deux vitesses et une dignité bien délimitée», résumait un internaute. Car même s'ils ont conscience que la démocratie implique ce type de revendications, les Tunisiens ne sont définitivement pas prêts à tout voir et à tout entendre.

par Mehdi Farhat

source slateafrique

 

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 04:35

Debout les femmes, on nous menace au nom de la Charia


Depuis le début  de son histoire, la Tunisie a compté avec ses femmes. En fondant Carthage, puis en s’immolant par le feu pour sauver son honneur,Elyssa en est  la  plus  illustre.  Elle  a  gravé,  dans l’histoire de notre pays, son nom pour l’éternité.

La  Tunisie se retrouve ainsi la riche  héritière d’une « symbolique » qui ne peut nous mener que vers le progrès, et n’en déplaise à ceux qui n’y croient pas, seule la femme libre est l’avenir de l’homme et  de son pays.

Dans notre histoire ancienne et contemporaine, beaucoup de femmes se sont distinguées : d’Al Kahena à…Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba(OmZied), souheir

belhassen, les femmes démocrates …sans oublier nos grands- mères et nos mères qui ont pris part à la lutte pour l’indépendance, dont Bchira Ben Mrad,Chedlia Bouzgarou, Khadija Tabbel, Bakhta Dahane et bien d’autres.

Après l’indépendance, LesTunisiennes ne se sont pas fait prier pour poursuivre le combat, cette fois-ci, contre l’obscurantisme et les discriminations contre les femmes…Ellesavaient gagné en la personne du  Président HABIB BOURGUIBA,  leur  meilleur allié et protecteur et en  TAHAR HADDAD, penseur du début du XXe siècle etfigure emblématique du mouvement  de libération de la femme, leur meilleur défenseur.

Une fois le code du statut personnel promulgué, les Tunisiennes se libèrent et se jettent corps et âme dans le combat national. Fières de cet acquis,  elles relèvent à leur tour le défi de faire de leur émancipation un exemple pour notre monde arabe. 

Armées de leur courage, ces femmes réussissent  dans les années 60  à rallier à leur cause un grand nombre de  leurs compatriotes  qui ne savaient pas trop ce qui leur arrivait puisqu’ elles ignoraient  encore ce que signifiait le mot « émancipation ». Ce sont ces filles de « bonnes familles » qui sont allées à la rencontre de la Tunisie profonde pour  convaincre du bien-fondé de la  lutte qu’elles avaient décidée de mener.L’engouement et la mobilisation ont dépassé tous les espoirs : des centaines puis des milliers de Tunisiennes, toutes couches sociales confondues, ont montré leur détermination à devenir des citoyennes à part entière. 

Ces femmes courageuses ont, au détriment de leur famille et de leur vie personnelle, au grand dam de leurs pères, leurs frères et leurs maris, sillonné les quatre coins de la Tunisie pour apporter  des solutions, du soutien et de l’aide aux familles dans le besoin et dans l’ignorance.

L’Union nationale des femmes tunisiennes  qui a vu  le jour ces années-là avait  réalisé  à elle seule plus d’exploits dans le domaine social  et de l’éducation que n’importe quelle autre organisation  gouvernementale de l’époque et  sans doute même plus tard.

Toutes ces femmes élevées dans la tradition musulmane n’ont pas hésité à répondre à l’appel de la nation « le jihad »,le vrai. Elles se sont battues  jusqu’ au bout de leurs forces, dans une société encore machiste. Tous ces efforts n’ont pas été  déployés pour voir,aujourd’hui  proliférer en Tunisie le « niqab », symbole de la honte d’être une femme. D’autres ont préféré garder le visage découvert mais ont opté pour des tenues  obscures et fantomatiques qui balayent avec leur longueur démesurée les rues  et les avenues, et assombrissent en passant un paysage jusque-là clair et sécurisant. L’élégance est-elle devenue une tare dans notre pays ?
Nos députées, quant à elles, tout en respectant leurs convictions religieuses pourraient faire un effort pour offrir une meilleure image de la femme tunisienne qu’elles représentent : une pointe de bon goût  et un sourire de temps à autre seraient les bienvenus. La retransmission télévisuelle ne pardonne pas. 

Sur un autre plan, ce serait un vrai gâchis si, malgré notre précieux héritage historique et civilisationnel   avec ce qu’il compte de valeurs issues de notre identité arabo-musulmane,nous nous laissions faire sans réagir par un gouvernement qui ne nous dit pas tout  et qui ne prend pas ses responsabilités laissant la population sous la menace permanente d’un groupe de Salafistes dangereux  qui veut imposer ses lois et ses châtiments. Les derniers événements de Bir Ali ben khlifa  et de Sejnane en sont la preuve irréfutable.

Les  exemples d’exactions sont de plus en plus nombreux dans notre pays post révolutionnaire, exactions  dont sont surtout victimes les élites, le corps enseignant, les journalistes, les intellectuels, les artistes, les femmes non voilées … L’expérience terrifiante de l’université de la Manouba est encore douloureusement présente dans les esprits et ne nous rassure nullement sur l’avenir de nos universités.

Ikbal Gharbi professeur à l’université Zeytouna,menacée et renvoyée de son  lieu de son travail, Radio Zitouna, qu’elle n’a jamais pu réintégrer en est un exemple significatif. 

LesSalafistes sont les maîtres de certains lieux sous le regard complaisant d’un gouvernement qui n’a manifestement pas envie de les contrarier continuant à minimiser  la menace qui ne pèse plus  que sur les femmes  mais  sur tout le pays. Jusqu’à  ce jour,  aucun signe de compassion manifesté ni protection assurée,aucun geste symbolique n’a été fait, pour soutenir ces femmes menacées, notamment les universitaires qui n’ont plus que leur courage pour se défendre. 

Il est vrai que nous nous sommes laissées longtemps bercer par le rêve que nous étions intouchables.Nous avions naturellement  baissé la garde avec le temps que l’on  croyait nôtre : erreur impardonnable. On est  en train de passer lentement du voile au niqab, de l’école publique à l’école coranique, de la prière à la maison à celle dans les mosquées,de la tolérance au rejet de l’autre. Voilà la situation exacte dans laquelle se trouve notre pays.
En effet,ce qui nous a échappé c’est que nos compatriotes d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Les reconquérir et essayer de les convaincre est désormais le grand défi à relever. Si nous ne bougeons pas nous allons rattraper plus tôt que prévu le cortège des pays  enfermésdans leur intolérance et fiers de l’être et nous risquons d’être à notre tour entrainées dans cette nébuleuse terrifiante.

Mêmeles petites filles  n’yéchappent pas, on leur impose le voile dans le meilleur des cas,  le niqab au pire. Et selon les dernières déclarations de Salafistes véreux, elles sont dès leur jeune âge destinées à être mises à la disposition des mâles. N’est-ce pas là des pratiques attentatoires à l’enfance ou est-ce que l’horreur n’a plus de limite ?

 Où sont les défenseurs  des Droits de l’Homme en Tunisie ? Où sont  les militantes d’hier dont on était si fières ? Que fait  Moncef Marzouki (ex)défenseur des Droits de l‘Homme, aurait-il perdu, en route pour la présidentielle, sa vocation pour ne conserver que le burnous de Monsieur le Président ?

Nous avons longtemps cru que  le  Code du statut personnel (CSP)  était une protection inviolable et notre émancipation un acquis non négociable. Le parti Ennahdha  a, non seulement, brisé notrerêve,mais certains de ses partisans sont devenus une menace pour la frange la plus combative de la société : LES FEMMES.

Debout les Femmes,suivons l’exemple  de toutes ces Tunisiennes qui nous ont tracé le chemin,nos enfants sont en danger, nos acquis sont en danger, la religion à laquelle nous appartenons toutes est  instrumentalisée  par l’islam politique toutes tendances  confondues.Les déclarations  commencent  à préparer l’opinion publique et  l’opposition est impuissante devant cette machine qui veut nous broyer.

Le 7 janvier à l’ouverture du 42ème  forum économique mondial de Davos, où la Tunisie n’a pas particulièrement brillé, Desmond Tutu déclarait : « Nous avons besoin d’une révolution  menée par les femmes … Elles devraient dire aux hommes :- vous avez fichu la pagaille, sortez et laissez nous entrer. »

Faut-il rappeler qu’en 1956 Bourguiba tenait les mêmes propos « sans une révolution féminine,aucun progrès n’est possible. »

 

Oui, le salut viendra par nous toutes, parce que nous sommes des mères, et les mères …on ne touche pas à leurs enfants.

par Latifa Moussa, Journaliste

 source leaders

 

 

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Habib Khedher : les lois issues de la Chariâa seront laissées à l’appréciation du pouvoir législatif

 

 

Interrogé sur la chaîne de Télévision nationale concernant le problème que poserait l’inscription de la Chariâa dans la prochaine Constitution, Habib Khedher, rapporteur général de la Constitution, estime que cet article est naturel dans un pays musulman et qu’il s’ajoute à l’actuel premier article de la Constitution, sur lequel il semble y avoir un consensus, mais qui, selon Habib Khedher, est insuffisant pour l’élaboration des lois selon l’Islam.


Même si la lecture de la Chariâa diffère selon les différents courants islamiques, et pourrait laisser place à de nombreuses interprétations, plus ou moins modérées, Habib Khedher estime que cela ne pose pas de problème et que l’élaboration des lois se fera par le futur pouvoir législatif, en fonction de l’interprétation qu’il ferait de la Chariâa. 

Il s’agit donc d’un article subversif qui, s’il venait à être adopté par l’Assemblée constituante, présenterait un danger certain pour la future République, étant susceptible d’être utilisé pour établir des lois antidémocratiques, laissées à l’appréciation de nos futurs législateurs. 

source businessnews

 

 

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Entretien avec Habib Khedher au sujet de son Charia... 

 

 

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Samir Dilou critiqué par un magazine suisse gay


Dans une interview accordée à la chaîne Hannibal Tv, M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitoire, porte-parole du Gouvernement, a exprimé sa vive réprobation à la publication du premier magazine gay de Tunisie.

« La liberté d'expression a des limites », a-t-il prévenu. «Ce sont des citoyens, mais ils doivent respecter les lignes rouges fixées par notre religion, notre héritage et notre civilisation.». Et le ministre de conclure qu’  « il n'était pas question que la perversion sexuelle soit un droit humain et que ces personnes devraient plutôt se faire soigner ».

Cette déclaration, n’a pas échappé au magazine suisse gay 
360°.ch qui a publié à la Une un article intitulé « la liberté d’expression ne s’applique pas aux gays ». Un article dans lequel il relâte les dires du ministre tout en rappelant que ce dernier n’est pas « n'importe quel ministre, puisque Dilou est en charge des droits de l'homme au sein du cabinet intérimaire dominé par le parti islamiste Ennahda ».

Par la suite la revue suisse reprend le témoignage de l’éditeur du magazine tunisien gay ainsi que l’avis d’autres tunisiens (avis repris d’autres journaux anglophones). Les déclarations des uns et des autres convergent pour dénoncer l'hostilité explicite et agressive des tunisiens envers les homosexuels.

http://www.espacemanager.


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LA LIBERTÉ D’EXPRESSION NE S’APPLIQUE PAS AUX GAYS


samir-dilou-gayday
D'après le ministre Samir Dilou, le magazine «Gayday» ne devrait pas être autorisé à paraître.
Ministre en charge des droits de l'homme, Samir Dilou a menacé le premier magazine LGBT tunisien d'interdiction. Interviewé à la télévision, il a martelé que la «perversité» n'avait rien à voir avec un droit humain.
  

 

Le premier magazine gay de Tunisie n'est pas passée inaperçu du gouvernement. Interviewé à la télévision, le ministre Samir Dilou a exprimé sa vive réprobation à la publication de«Gayday». Et pas n'importe quel ministre, puisque Dilou est en charge des droits de l'homme au sein du cabinet intérimaire dominé par le parti islamiste Ennahda. «La liberté d'expression a des limites», a-t-il prévenu en réponse à une question du présentateur vedette Samir El-Wafi, lui-même connu pour ses tirades homophobes. «Ce sont des citoyens, mais ils doivent respecter les lignes rouges fixées par notre religion, notre héritage et notre civilisation.» Le ministre a reconnu ne pas savoir si «Gayday» avait une autorisation de publication, mais il s'assurerait que si c'était le cas, il la lui retirerait. Et de conclure sur le ton de la plaisanterie que bien sûr, il n'était pas question que la perversion sexuelle soit un droit humain. Les homos devraient plutôt se faire soigner, a-t-il conclu.

 

Le magazine «GayDay» a sorti son premier numéro en mars 2011, peu de temps après le renversement du régime Ben Ali. L'attaque survient alors que l'homosexualité est devenue l'injure à la mode dans la politique tunisienne, notamment après un scandale impliquant l'actuel ministre de l'Intérieur. Une vidéo mise en ligne au début de l'année avait surgi sur le web: elle prétendait montrer Ali Laarayedh ayant un rapport sexuel avec un autre homme en prison, au début des années 1990.

 

Fadi, éditeur de «Gayday» confirme qu'en tant que responsable du seul média LGBT du pays, il est la cible d'attaques virulentes et de menaces, notamment via les réseaux sociaux. Mais il relativise. «On dirait que l'homosexualité n'est plus un tabou, à en juger au nombre de commentaires homophobes postés sur le web tunisien, confie-t-il au site britanniquePinkNews. Ça a des aspects positifs, parce que cela met ce sujet sur la place publique. Ce qui nous inquiète est l'utilisation massive de l'homophobie comme une arme politique.»

 

 

TOUTES LES LIBERTÉS, SAUF SEXUELLES

 

Fin janvier, une manifestation de l'opposition a rassemblé 10'000 personnes à Tunis pour protester contre les atteintes à la liberté d'expression.GayMiddleEast note que les homos et trans tunisiens n'étaient pas les bienvenus à cette «Marche pour les libertés, toutes les libertés». Le site recueille l'avis de quelques gays. «Ça n'avait aucun sens que j'y aille, explique par exemple Marwan, un étudiant de 24 ans. Les droits des gays ne figuraient pas sur leur liste. En fait, ils ne nous considèrent même pas comme humains.»


 

 

source 360.ch/blog/magazine


 

M. Ksila était aujourd’hui, mercredi 8 février sur le plateau de Midi Show,  écoute l’interview en intégralité speaker
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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 01:47

L’intégration économique otage des contraintes géopolitiques

 Le Grand-Maghreb face à la nouvelle donne régionale

 

 


Zoubir Yahia, professeur en relations internationales et directeur de recherche en géopolitique à Euromed Management, affirme qu’«il y a des possibilités, mais il y a trop de flou en ce moment pour s’attendre à ce qu’il y ait des changements». La dernière visite du président Bouteflika en Tunisie pour assister à la commémoration de la première année de la chute de Ben Ali où celle effectuait la semaine dernière par le ministre des Affaires étrangères marocain en Algérie «donnent l’impression qu’il existe une volonté de changement, mais ce n’est pas la première fois qu’il y a de tels mouvements» qui sont davantage révélateurs d’«une politique des petits pas». Si l’arrivée des islamistes au pouvoir est une certitude dans les pays précédemment cités, on ne peut pas en dire autant pour les perspectives de l’UMA dans ce contexte, car il reste encore «des inconnus», selon M. Yahia.
Bien que des changements soient intervenus dans certains pays du Maghreb avec l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Libye, une relance de l’Union maghrébine, qui aboutirait à une intégration économique de la région, est encore peu probable, de l’avis des experts nationaux et étrangers.

«La situation libyenne n’est pas superbe, il existe encore une instabilité qui pose un problème sécuritaire aux frontières non seulement pour l’Algérie, mais aussi pour la Tunisie, il y a les législatives qui vont avoir lieu en Algérie et on ignore si l’arrivée du PJD au Maroc va changer la donne». Sans compter, ajoute-t-il, qu’il «reste beaucoup de problèmes à régler : le Sahara occidental, mais aussi la réouverture des frontières algéro-marocaine et sous quelles conditions». Pour Didier Billion, directeur des publications de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), «aujourd’hui, on est dans une nouvelle configuration politique, mais ce n’est pas le caractère islamiste ou pas de ceux qui se retrouvent aux affaires dans certains pays du Maghreb qui va modifier fondamentalement la question ;  les contraintes géopolitiques dépassant largement les référents idéologiques».

Il s’agit, selon lui, de savoir si les nouvelles équipes au pouvoir «ont plus de volonté politique indépendamment de leur affiliation idéologique à tenter de se rapprocher avec leurs voisins pour construire un certain nombre de projets communs». Or, «personne ne peut répondre à cette question parce qu’on est encore dans des problèmes de transition», mais «peut-être que l’initiative peut venir de l’Algérie qui elle connaît une stabilité plus affirmée que les autres pays de la région». Autant d’incertitudes qui laissent à penser que les solutions politiques aux marasmes de l’UMA devront encore attendre, reléguant au second plan l’objectif d’une intégration économique. Car loin des discours officiels, la réalité est tout autre.

 

Chacun pour soi…

Dans un livre intitulé L’Algérie et le Maroc : Quelles convergences économiques, Camille Sari, docteur en sciences économiques, note que le Maghreb est la seule région au monde qui ne connaît pas de construction régionale et où le commerce intra-maghrébin est insignifiant. Forts de leurs propres atouts économiques (l’énergie pour l’Algérie et la Libye, l’agriculture et le phosphate pour le Maroc, le tourisme et les services pour la Tunisie), les pays du Maghreb semblent très bien s’accommoder de l’absence d’un marché commun.  

«Pour le moment, chacun pense qu’il peut s’en sortir seul», estime le professeur Yahia pour qui l’intégration est néanmoins «nécessaire» au vu des «pertes considérables» pour les pays en termes de croissance. Selon la Banque mondiale, le coût du non Maghreb coûte à la région un à deux points de croissance.  Selon cette institution l’intégration maghrébine pourrait accroître le PIB réel par habitant en Algérie, au Maroc et en Tunisie de respectivement 34, 27 et 24% entre 2005 et 2015.

Cela sans compter qu’un marché intégré «attirerait beaucoup plus les investisseurs étrangers que les pays pris individuellement», pense M. Yahia. C’est d’autant plus vrai, explique-t-il, que pour l’instant, les économies maghrébines sont à la peine : l’économie tunisienne a été fragilisée avec la chute de Ben Ali et la baisse des recettes du tourisme, en Libye c’est l’instabilité politique, alors que l’Algérie reste à la merci du pétrole et avec 47 milliards de dollars d’importations comme l’année dernière ça peut être une catastrophe comme en 1986 si les prix baissent.

 

Une monnaie commune pour faciliter les échanges

Pour Camille Sari, l’intégration économique maghrébine est un moyen de «gagner en indépendance économique». Pour y arriver, il considère «indispensable de créer une union douanière» afin que le libre-échange soit de mise à l’intérieur des frontières de l’UMA et que les entreprises maghrébines ne payent pas de droits de douane.
Il propose dans un second temps de mettre en place une monnaie commune le «dinrham» (contraction des mots dirham et dinar) qui cohabiterait avec les monnaies nationales.Son rôle est de faciliter les échanges de biens, de services et de capitaux sans altérer le droit de battre monnaie de chaque Etat. L’objectif est de passer d’un taux des échanges entre pays du Maghreb de 2% à 40%, ce qui est la moyenne des échanges au sein des zones économiques internationales.

Les islamistes seront-ils plus enclins à jouer la carte de l’intégration économique au-delà des clivages politiques ? Rien n’est moins sûr. Pour l’ancien diplomate algérien Abdelaziz Rahabi, «le courant islamiste au Maghreb n’a pas encore une doctrine économique claire sur le plan interne et des réponses aux vrais problèmes posés par le démantèlement tarifaire contenu dans les accords d’association avec l’Union européenne, l’adhésion à l’OMC ou encore la zone le libre-échange arabe». Il n’est d’ailleurs pas exclu, selon lui, «que les islamistes reproduisent le discours des années soixante sur le Maghreb des peuples dans une première phase avant de passer au libre commerce dans une deuxième phase pour revenir à la case départ dans 4 ou 5 années». Quant à l’Algérie, «faute de débat national, on risque de payer, encore une fois, le coût du dogmatisme qui a marqué notre politique maghrébine depuis les années quatre-vingt», estime M. Rahabi.    

source elwatan

 

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Alger la blanche ... 


 

 

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امازيغ تونس الاحرار


 

يبدو ان السلاح الاخير لبعض الاطراف السياسية هو الركوب على الحركة الامازيغية في تونس فتقوم باستعمالها في خدمتها بتصريحات معادية للامازيغية من الامازيغ انفسهم لشل النشاط الامازيغي في تونس وبث البلبلة داخل الجمعيات الناشطة في الثقافة الامازيغية وهذا ما جاء في تصريح اليوم في صحيفة "الضمير" التونسية حيث صرح بعض الناشطين يتهمون فيها النشاط الامازيغي وجمعية الثقافة الامازيغية في تونس ويتبنون مواقف الاسلاميين العروبيين بتوجيه تهم العمالة والاجندات الخارجية واثارة نعرة الاقليات وهي تهم تقليدية بالية يستعملها المبتدؤون في ضرب الامازيغية.ويبدو ان هؤلاء لم يستوعبوا الدرس حتى بعد الانتخابات ومازالوا منخرطين في لعبة الربيع العربي القذرة ويصرحون بانهم امازيغ ومدافعين عن الثقافة الامازيغية.قلتها ونزيد نقولها تونس امازيغية من شمالها الى جنوبها ناطقين وغير ناطقين والي يعتقد انو الامازيغية محصورة في الناطقين راهو غالط على طول وراهي الامازيغية ماهياش زراوة وتمزرط ودويرات وشنني وجربة اكاهو وبالتالي فالحديث عن اقلية امازيغية في تونس مقابل اغلبية عربية هو طرح غربي انكشف منذ زمان وكذلك لعبة الاستباق بتوجيه تهم العمالة والاجندات الخارجية اصبحت ورقة محروقة و كان ثم شكون من الناطقين يدعي انو امازيغي اكثر من غيرو الي موش ناطق راهو غالط وزادة كان هو راضي بالذل والحقرة ومايطالبش بحقو هو حر اما مايمليش مواقفوا على غيرو لانو الامازيغية في تونس ماهياش ملك حتى حد.

 

لأول مرة في تاريخ المغرب تنظم مسابقة لاختيار ملكة الجمال لعام 2012، ومن المفارقات أن أو مسابقة لاختيار ملكة لجميلات المغرب تجري في عهد أول حكومة يرأسها الإسلاميون. وهم نفس الإسلاميين الذين اعترضوا على تنظيم مثل هذه المسابقة بداية الألفية الحالية، ونظموا وقفة احتجاجية أمام الفندق الذي كان سيحتضن الحفل في مدينة الرباط.

حفل تنظيم مسابقة اختيار ملكة جمال المغرب سيجري بمنتجع سياحي بمدينة الجديدة الشاطئية، ولحد الآن لم يصدر أي رد فعل عن الإسلاميين الذين يرأسون الحكومة، كما أن الجريدة الناطقة باسمهم "التجديد" والتي كانت تتخذ من مثل هذه المناسبات مواضيع للانتقاد والمعارضة تغاضت عن الحدث وكأنه ليس ذي موضوع بالنسبة لمحرريها.

وبحسب المنظمين فإن نحو 2491 شابة من ثمانية مدن كبيرة شاركن في المسابقة، سيتم اختيار 12 منهن من قبل لجنة التحكيم، و5 يختارهن الجمهور عبر رسائل الهاتف القصيرة. وسوق يعتمد اختيار ملكة جمال المغرب من بينهن بالإضافة إلى أربع وصيفات لها، من طرف لجنة التحكيم ورسائل الجمهور عبر رسائل الهاتف القصيرة، على مقاييس ترتبط بقوة شخصية المشاركات، وجمالهن وأناقتهن، وحضور بديهتهن، بالإضافة إلى عناصر المعرفة والثقافة، وحسن اللباقة والكياسة.

source lakome

 

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Le Maroc va enfin avoir sa Miss !

Pour la première fois de son histoire, le Maroc va élire sa Miss nationale à El Jadida ce samedi soir.

 

C'est un titre qui, bizarrement, ne figurait pas encore au patrimoine culturel du Royaume des... gazelles raffinées. Cette ineptie va enfin être réparée ce samedi. Le concours de beauté le plus réputé du monde va se décliner au Maroc. Et pour la première de son histoire, le pays va élire sa Miss. Organisé par « Night Star Maroc », détenteur de la marque « Miss Maroc », la cérémonie va se dérouler au Mazagan Beach Resort d’El Jadida. « Nous travaillons sur le projet depuis deux ans maintenant et le but est de redorer l'image de la femme marocaine et maghrébine en général », a expliqué Naamane Touimer, un des organisateurs de l'événement.

Cliquez ici !
Sortir du complexe de Miss France

« Le but est de trouver une femme qui puisse représenter le Maroc à sa juste valeur et sortir du complexe de Miss France, qui est invitée systématiquement à toutes les occasions que ce soit pour un défilé, un dîner de gala, ou une table ronde lors de la Journée de la femme... », poursuit Naamane Touimer.

Pour ce faire, un casting grandeur nature a été lancé le 5 décembre dernier afin de dénicher les perles rares du Royaume. De Tanger à Agadir, en passant par Casa, Rabat et Marrakech, les équipes du concours ont évalué plusieurs milliers de candidates (2.491 inscrites exactement), avec pour critères essentiels le charme bien sûr, l'intellect et  le raffinement.

Une voiture, une parure et un voyage à gagner

Samedi soir, elles seront dix-huit candidates à la couronne. Dix-huit jeunes femmes marocaines, âgées de 18 à 25 ans, qu'il a fallu « former » au protocole, aux règles de savoir-vivre, à l'élégance aussi (savoir se tenir, marcher...) Au programme de la cérémonie diffusée en direct sur une chaîne locale : défilé en robe du soir, en costumes régionaux, en tenues de ville et l'interview par l'animateur des 12 Miss sélectionnées, puis des cinq Miss restantes (*).

Et un agenda déjà bien rythmé pour la gagnante puisque « Miss Maroc 2012 » (qui remportera une voiture, une parure, un voyage aux Seychelles et un salaire de cadre pendant un an) sera l'invitée d'honneur de la prochaine Journée de la femme, reçue par l'Ambassadeur des Seychelles pour discuter du tourisme marocain au sein de l'île, et attendue à Dubaï sur un événement où le Maroc est à l'honneur. Prévu sur un contrat de 30 ans, ce concours va enfin permettre au Maroc de véhiculer à l'étranger une nouvelle image. Plus douce, plus féminine. Un visage et un sourire que l'on imagine, d'avance, rayonnant.

source francesoir.

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 18:37
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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 06:59
Le concept d’Open Gov, introduit en Tunisie

Une garantie de totale transparence 

Hamma Hammami (Secrétaire Général du PCOT) : «Permettre aux citoyens de contrôler l’action du gouvernement»- Mohamed Bennour (Porte-parole d’Ettakatol) : «il permet de regagner la confiance du citoyen»- Hamadi Redissi (Universitaire) : «Cela peut encourager les abstentionnistes à voter» - 

 

 

 

L’OpenGov est un concept initié en 2009 aux Etats-Unis, lorsque Barack Obama, à l’époque candidat à l’élection présidentielle avait ouvert sa campagne aux réseaux sociaux. Arrivé au pouvoir, il a mis en pratique l’ « Open Gouvernement Initiative ».

 

Le projet institue la transparence totale comme règle de gouvernance. Des membres de la Constituante, se sont impliqués dans cette initiative. Ils appartiennent à des horizons politiques différents. On y trouve, entre autres, Mabrouka Mbarek , Haythem Belgacem du Congrès pour la République (CPR), Lobna Jéribi, Selim Ben Abdessalem et Karima Souid d’Ettakatol, Noomane El Fehri d’Afek Tounes, Iyed Dahmani du Parti Démocrate Progressiste (PDP) et Nadia Chaâbane du Pôle Démocratique Moderniste (PDM). D’autres citoyens se sont joints à ce premier groupe. L’objectif de leur action est de favoriser l’inscription dans la Constitution de la transparence totale comme règle de gouvernance et d’agir pour la promulgation de lois garantissant le droit d’accès à l’information. Un réforme conséquente doit être opérée dans l’administration tunisienne.

 

 

Hamadi Redissi, universitaire, intellectuel connu pour son franc- parler, déclare qu’il est « totalement favorable à cette initiative. Déjà, transmettre les débats de la Constituante sur les chaînes de télévision est bon. En élargissant cette ouverture à l’Internet, on ne peut que développer l’esprit citoyen. Cela peut encourager les abstentionnistes à se déplacer la prochaine fois et aller voter après avoir intériorisé les mécanismes du débat parlementaire. Le hic en Tunisie est qu’on peut invoquer le manque de moyens. Les représentants du peuple ne peuvent être hostiles à ce genre de choix ».

Hamma Hammami, secrétaire général du Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT), pense qu’après « la Révolution contre l’absolutisme, l’injustice, l’information propagandiste, il est évident que la transparence devienne la base essentielle de l’action politique, que ce soit du Gouvernement ou de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC). L’objectif est de permettre aux citoyens et citoyennes de suivre ce qui se passe dans la sphère publique et s’en faire une idée claire. En même temps, cela permet aux citoyens de jouer leur rôle de contrôle en tant qu’individus, membres de partis, syndicats, ou associations ».

 

Mohamed Bennour, porte-parole d’Ettakatol, considère que l’OpenGov est « la meilleure solution pour garantir la transparence totale. Elle permet de regagner la confiance du citoyen. Aujourd’hui, le citoyen doute de tout. Nous avons subi 23 ans de trafic, de marchés publics accordés grè à grè. Les hommes d’affaires veulent travailler dans un climat serein et dans la transparence totale. Les investisseurs étrangers feront davantage confiance à la Tunisie avec l’institution de l’OpenGov. Après la Révolution de nouveaux acteurs sont sur la scène. Ils ne peuvent réussir sans l’OpenGov. Ainsi, personne ne sera tenté de faire des choses occultes. C’est, aussi dissuasif. A Ettakatol, nous avons bataillé pour la transparence. D’ailleurs, Lobna Jéribi qui fait partie de ceux qui proposent l’OpenGov, est un des grands cadres du parti. Elle a beaucoup travaillé dans la rédaction de notre programme ».


L’action entreprise par les jeunes élus a permis d’obtenir la publication des rapports des travaux des différentes commissions dans le site web de la Constituante. Au cas où leur action gagne davantage d’appui au sein de la société civile, le pays pourra connaître l’extension de cette opération à l’action du gouvernement.

 

source letemps

 

 

 

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Hamadi Jebali sur un toit brûlant 

 

Le gouvernement Hamadi Jebali a lancé un cri d’alarme face aux tensions sociales et à la dégradation de la situation économique, marquée par des pertes énormes, estimées à 2.500 millions de dinars.

 

Près de la moitié de ces pertes (1.200 MD) a été enregistrée par la Compagnie de phosphate de Gafsa (Cpg) et le Groupe chimique tunisien (Gct), suite à la paralysie du processus de production, de transport et de transformation du phosphate, conséquence des sit-in, grèves et blocages de routes et de voies ferrées par des chômeurs ou des employés en sous-traitance exigeant la titularisation.

 

Ces données alarmantes ont été avancées par le chef du Gouvernement Hamadi Jebali au cours de l’entretien télévisé préenregistré qu’il a accordé à trois chaînes de télévision nationales Watania 1, Hannibal et Nessma, et diffusé samedi soir.

 

Ces agissements, qui ont abouti à la fermeture de nombreuses entreprises et la suspension de plusieurs projets d’investissement, les promoteurs étant généralement sensibles à l’instabilité régnant dans les régions intérieures, «sont dénuées de toute civilité et portent atteinte aux objectifs de la révolution», a estimé M. Jebali.

 

Un mandat limité à un an 

Evoquant le programme de son gouvernement, le chef de l’Etat, qui s’est montré très consensuel et ouvert aux propositions des forces de l’opposition, a affirmé que la durée du mandat de son gouvernement ne dépassera pas le délai convenu, qui est limité à une année avec, si besoin est, une prolongation de quelques mois. «Nous ne cherchons pas à garder le pouvoir et nous sommes soucieux de respecter les règles de l’alternance démocratique. C’est pourquoi nous nous félicitons des tentatives actuelles des partis de l’opposition de constituer des coalitions plus larges en vue des prochaines élections», a affirmé M. Jebali. Qui a réitéré la volonté de son gouvernement de faire participer toutes les composantes de la société civile, les partenaires sociaux et les représentants des régions dans l’élaboration du programme détaillé du gouvernement avant la fin du mois de février prochain.

 

La priorité dans ce programme sera accordée aux régions intérieures et aux couches défavorisées, avec notamment le développement des infrastructures et l’attribution d’aides financières à 235.000 familles pauvres, en plus du payement de la seconde tranche des compensations décidées pour les familles des martyrs et pour les blessés de la révolution. Ces derniers bénéficieront de cartes de soin et de transport gratuits et les membres de leurs familles auront la priorité en matière de recrutement dans la fonction publique, a affirmé M. Jebali.

 

Evoquant la hausse des prix, qui rogne le pouvoir d’achat des classes moyennes et des couches pauvres de la société, M. Jebali a estimé que le blocage des routes et des voies ferrées, la spéculation et la contrebande transfrontalière ont provoqué une hausse des prix des produits, appelant les Tunisiens à reprendre le travail et à mettre fin aux mouvements de protestation, grèves et sit-in qui ont porté un coup à l’économie du pays et à ses intérêts vitaux. «Ceux qui pensent pouvoir ainsi faire fléchir le gouvernement et à le faire tomber de cette manière se trompent», a averti le chef du Gouvernement, ajoutant qu’«à vouloir ainsi faire tomber le Gouvernement, on risque de faire tomber le pays».

 

La loi reste au-dessus de tout parti

Revenant sur les raisons de l’instabilité qui règne actuellement, M. Jebali a accusé les sbires de l’ancien régime d’être derrière certains mouvements sociaux, surtout dans les régions intérieures, qu’ils tentent de monter contre le gouvernement, soulignant que ces parties ne parviendront pas à réaliser leur dessein qui est, selon lui, «de faire échouer la révolution».

 

Interrogé sur le sit-in des éléments salafistes à la faculté des lettres de Manouba, le chef du Gouvernement a souligné son attachement au dialogue et son refus de recourir à la force contre les sit-inneurs, quels qu’ils soient, parce que la contestation et la protestation sont un droit inaliénable ; «et c’est la preuve que le pays jouit aujourd’hui de la liberté et de la démocratie», a-t-il dit, en ajoutant cependant que «la démocratie a besoin d’être protégée par la loi qui reste au-dessus de tout parti, tout groupe et tout individu».

 

Tout en admettant que son gouvernement n’a peut-être pas su communiquer avec les citoyens, M. Jebali a réitéré son rejet de toute information qui cherche à redorer l’image du gouvernement, émettant l’espoir de voir les médias «s’éloigner de la langue de bois pour devenir un miroir où les citoyens puissent se voir.»

 

«Ayant exercé moi-même le métier de journaliste, je ne saurais être celui qui cherche à museler l’information», a dit aussi le chef du Gouvernement en réponse aux critiques qui lui sont adressées à ce sujet, après les récentes nominations qu’il a décidées à la tête des médias publics. «Il s’agit de médias publics et non de médias gouvernementaux, comme je les avais qualifiés moi-même une fois par erreur», a-t-il tenu à préciser.

Sur un autre plan, M. Jebali a déploré la campagne menée contre le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, avec la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo truquée, présentant ce dernier dans des postures sexuelles. Il s’agissait d’une manipulation de l’ancien régime qui remonte au début des années 1990. «Ce piège m’était aussi destiné, mais comme il n’a pas réussi avec Ali Laârayedh, ils ont abandonné l’idée de refaire la même opération avec moi», a-t-il précisé.

 

Les Juifs et les Chrétiens sont nos frères 

Interrogé sur les slogans racistes scandés par des partisans d’Ennahdha à l’encontre des Juifs lors de l’accueil de l’ex-Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, à son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage il y a deux semaines, M. Jebali a exprimé son rejet catégorique. «Ces agissements sont contraires à la morale et aux principes auxquels nous croyons, car les Juifs et les Chrétiens sont nos frères et nous rejetons tous slogans appelant à la ségrégation raciale ou religieuse», a-t-il tenu à préciser.

 

Au cours de cet entretien, au cours duquel il s’est montré conciliant, consensuel, fédérateur, n’hésitant pas à avouer les erreurs et les manquements de son gouvernement, le chef du Gouvernement a voulu aussi montrer sa détermination à transcender les clivages idéologiques et à mettre les intérêts du pays au-dessus de toute considération partisane. Son appel à la solidarité nationale, en cette phase difficile que traverse le pays, sera-t-il reçu cinq sur cinq par ceux-là mêmes auxquels il est adressé, à savoir les dirigeants de l’opposition, les investisseurs, les responsables syndicaux, les journalistes, et au-delà, les Tunisiens dans leur ensemble ?

 

On peut l’espérer. Reste que le gouvernement ne peut se contenter d’invoquer les obstacles mis sur son chemin par ses adversaires pour justifier son attentisme, son immobilisme et son manque de proposition. Il doit dépasser cette attitude de suffisance que lui donne sa domination de la scène politique pour mettre la main à la pâte et avancer des solutions concrètes aux problèmes du chômage, de la pauvreté et des inégalités régionales.

 source kapitalis

 

 

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LA TUNISIE EN PLEINE «PANIQUE HOMOSEXUELLE»

 

faux-flyer1
Un faux flyer diffusé par des opposants au parti islamiste Ennahda. Son slogan: «Etre pédé, c'est conforme à la Chariah».
Deux scandales, dont l'un implique le ministre de l'Intérieur filmé lors d'ébats homosexuels, enflamment la rue tunisienne. Le résultat d'une surenchère d'accusations et d'intox, dont les gays et lesbiennes font les frais.
  

 

Le 18 janvier 2012, une vidéo de 45 minutes en noir et blanc était postée sur YouTube: deux hommes ayant des relations sexuelles dans une prison. Quelques gros plans de visages montraient que l'un des protagonistes ressemblait étrangement à Ali Larayedh, l'actuel ministre de l'Intérieur et membre du parti islamiste au pouvoir Ennahda. La mauvaise qualité du clip, qui depuis a été supprimé du site, rend difficile l'identification de l'individu. Mais on sait que dès 1990, Ali Larayedh était détenu pour ses activités politiques au sein d'Ennahda, alors interdit. Il avait écopé de 15 ans de prison. La vidéo a été mise en ligne peu après l'annonce par le gouvernement tunisien que trois mandats d'arrêts avaient été délivrés contre des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, encore noyauté par des anciens fidèles du président déchu.

 

Le téléchargement de la vidéo a été revendiquée par un militant de gauche, Jalel Brick. Ce dernier a précisé qu'il avait reçu le document d'un officier de la police secrète. Il se pourrait bien que Larayedh ait été victime de ce qu'Ahmed Manaï appelle la «porno-politique». Une des tactiques utilisées par Ben Ali pour discréditer ses opposants politiques dans les années 1990 était l'exposition, voire la fabrication de scandales sexuels. A fortiori homosexuels.

 

 

ENNAHDA «PARTI DE PÉDÉS»

Deux jours avant cet incident, le 16 janvier, Naji Behiri, le frère du ministre tunisien de la Justice, était libéré de prison en vertu d'une amnistie présidentielle, bien qu'accusé d'avoir violé un jeune garçon dans sa ville d'origine. «Une vague de colère s'est soulevé dans le pays, accusant Ennahda d'être de mèche avec les homosexuels et les pédophiles, des termes interchangeables, explique Tarek, correspondant de Gay Middle East en Tunisie. Des commentaires homophobes d'une extrême violence ont été postés sur les sites rapportant la nouvelle et les réseaux sociaux, la plupart exigeant que Behiri reste en prison et soit jugé et puni.

 

Ces deux scandales ont fait naître une sorte de «panique homosexuelle». Certains réclament la démission du ministre de l'Intérieur, son comportement violant les valeurs islamiques, tandis que d'autres exigent qu'il soit inculpé. Le discours public est saturé de théories selon lesquelles le parti est plein d'homosexuels, d'individus qui protègent les gays/pédophiles ou qui sont incapables de protéger la Tunisie d'une épidémie d'homosexualité. On voit aussi circuler des blagues faisant d'Ennahda un parti de «pédés». Une parodie d'affiche du parti diffusée via Facebook (voir ci-dessus), montre deux femmes voilées s'embrassant sur la bouche. Le slogan: «Etre pédé, c'est conforme à la Chariah».

 

Pour tenter de faire cesser ces allégations, Samir Dilou, un porte-parole du gouvernement tunisien a affirmé que la vidéo était une fabrication et que la vie privée des politiciens ne devait pas être utilisée comme arme politique. Tous les partis ont condamné la vidéo, dont les médias n'ont pas montré le moindre plan.

 

 

GUERRE DES TRACTES

Cette effervescence homophobe remonte à la période pré-électorale. D'abord, pour discréditer la dictature, Ennahda avait prétendu que Ben Ali, comme son prédécesseur Habib Bourguiba, encourageait l'homosexualité, la prostitution et le vice. Les islamistes s'étaient aussi attaqué au mouvement laïc, jetant le soupçon sur les marches nationales «Aatakni» («Laisse-moi tranquille»). Ils avaient notamment exploité le fait que le drapeau «Peace», similaire à la bannière arc-en-ciel LGBT ait été brandie durant ces défilés pour prétendre qu'il s'agissait de gay prides clandestines. Ainsi, un faux flyer estampillé du logo des partis laïcs mélangeait des images de défilés homosexuels – notamment israélien – aux photos du mouvement laïc tunisien. «Voici des images de la marche Aatakni autour du monde. Cherche avec nous les photos du défilé de Tunis», pouvait-on y lire. Le message était clair: «Aatakni» = pédés = sionistes.

 

Différents partis d'opposition font les frais de cette tactique. Ici, c'est une image manipuléepar des partisans d'Ennahda: un calicot du Parti socialiste est modifié pour qu'on y lise «La sodomie est la base de la république», au lieu de «La liberté est las base de la république». Ce genre de tour de Photoshop ferait fureur sur les blogs et les pages Facebook.

 

Les partisans d'Ennahda n'en sont pas restés là: ils ont vilipendé tout leader ou personnalité publique opposé à leurs idées au moyen d'allégations scabreuses sur leur sexualité ou leur soutien présumé aux «vices sociaux». C'est notamment le cas de Olfa Youssef, une intellectuelle, auteure, psychanalyste et directrice de la Bibliothèque nationale de Tunisie qui apparaît souvent à la télévision et écrit de nombreux articles sur la liberté, les droits de la femme et les droits humains en général. Elle est continuellement traitée d'amie des prostituées et des «pédés».

 

 

EFFET BOOMERANG

La «panique homosexuelle» actuelle prend donc ses racines dans les campagnes lancées par Ennahda contre les partis rivaux. Les islamistes ont utilisé des tactiques bien plus radicales et publiques que la «porno-politique» de l'ère Ben Ali. Cela s'est fait en reliant des sujets tabous, comme l'homosexualité et la prostitution, dans le but de semer la peur, de multiplier les rumeurs et de ridiculiser ses contradicteurs. Mais ces discours ont été à leur tour utilisé par l'opposition dans les récents scandales Naji Behiri et Ali Larayedh. Ils ont trouvé un public rendu réceptif par une campagne électorale imprégnée d'homophobie.

 

«Ce qui me choque le plus, explique Tarek, c'est l'enthousiasme avec lequel l'opposition, qui se fait par ailleurs l'avocat des droits de l'homme et de la démocratie, a sauté à pieds joints dans le discours homophobe utilisés jusque là par les islamistes. Je ne pensais pas qu'ils utiliseraient cette arme. Cela a créé une sorte de consensus et de conscience de l'homosexualité comme quelque chose de mauvais et de malsain.» Principal victime de ce phénomène, la communauté LGBT tunisienne. Dans le public, homosexualité est devenu synonyme de pédophilie et d'hypocrisie, renforçant encore les stéréotypes. «Sous Ben Ali, au moins, nous étions invisibles, conclut le correspondant de Gay Middle East, mais cette campagne a enflammé lopinion, et amène une peur immense pour les gays et lesbiennes vivant dans le pays.»

 

Traduction: Antoine Gessling pour «360°»

source blog/magazine

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