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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:45

La loi sur l’ISIE, récemment adoptée par l'ANC, «en deçà des espérances»

Le secrétaire général de l'Académie internationale de droit constitutionnel, Ghazi Ghrairi, a fait savoir que la loi relative à l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) adoptée, récemment par l'Assemblée nationale constituante (ANC) est «en deçà des espérances», vu que les garanties de l'indépendance et de la neutralité de l'ISIE «ne sont pas à la hauteur de celles accordées à l'ancienne instance»

En marge de la rencontre-débat, organisée lundi 17 décembre 2012, à Gammarth, par l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Ghrairi a indiqué que, selon le décret-loi relatif à l’ancienne ISIE, l’administration doit, impérativement, apporter son appui à l’ISIE, alors que la nouvelle loi emploie les termes «coopérer autant que possible».
 

La nouvelle loi n’évoque pas le principe de contrôle du financement des campagnes électorales, fait-il remarquer.
 

M. Ghrairi a, également, émis des réserves sur le statut des agents de l’ISIE qui est établi par décret, c’est à dire par le chef du gouvernement, ce qui, selon lui, conduit à l’absence de neutralité, vu que le gouvernement «ne peut être à la fois juge et partie».
Ces lacunes, a fait remarquer M. Ghrairi, peuvent être rattrapées car la loi n’est pas en vigueur tant qu’elle n’a pas été ratifiée par le président de la République, ni publiée dans le Journal officiel.

Pour sa part, le président de l’ancienne ISIE, Kamel Jendoubi a imputé ces insuffisances au choix de la feuille blanche comme point de départ des travaux de l’ANC dans l’examen de ce projet de loi et à l’absence de collaboration avec l’ancienne ISIE, ajoutant, dans une déclaration à l’agence TAP, que l’adoption de la loi s’est faite dans la précipitation.

Créée le 24 mars 2011, ATIDE a pour but la promotion et la protection des valeurs démocratiques et, particulièrement, le droit de vote. businessnews

 

 

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Kamel Jendoubi fait des griefs à la nouvelle loi sur l’ISIE

Kamel Jendoubi

Kamel Jendoubi, ancien président de l’instance indépendante supérieure des élections, qui a supervisé les premières élections transparentes et démocratiques en Tunisie, ayant suscité l’admiration du monde entier, fait grief à la nouvelle loi sur l’ISIE adoptée mercredi 12 décembre, et lui reproche "d’instituer une administration électorale et non une instance électorale indépendante". Dans une interview à Assabah dans son édition de ce samedi, il annonce que l’ancienne ISIE a intenté un recours en justice contre Me Fethi Laâyouni pour fausses accusations et calomnie. 


Sur la question de savoir s’il est toujours candidat de la troïka à la présidence de l’ISIE, Kamel Jendoubi rétorque qu’il ne sait pas.  "La question se pose à la troïka, et à ceux qui présentent les candidatures de personnalités pour présider l’instance. Je ne suis pas concerné par ces tiraillements". 

L’ancien président de l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE) estime que la loi lui permet de se porter candidat, considérant toutefois qu’il y a "un ennui à sa candidature, en l’occurrence une enquête ouverte sans l’existence d’un crime, ou d’un chef d’inculpation, au moment où l’assemblée nationale constituante était en train de discuter la loi de l’instance électorale. Il faut attendre que cette affaire diligentée contre Jendoubi, soit tranchée et on sait que la décision de la justice prend beaucoup de temps". 

Mais le but de cette campagne est-il de le dissuader de porter sa candidature à l’ISIE ? Il répond : "Sous le grand titre de l’indépendance de la justice, alors qu'on sait que la justice n’est pas indépendante, ne l’était pas et ne l’est pas devenue, une affaire a été montée contre l’ISIE, où la justice a été entraînée et instrumentalisée pour lui attenter. Son but est d’entacher l’action de l’instance, ce qui conduirait à la suspicion et l’interrogation, et équivaudrait à une exclusion. Cela ne concerne pas uniquement ma personne mais tous les membres de l’instance centrale et régionale".

Sur les réactions de l’instance aux accusations qui lui ont été adressées, Kamel Jendoubi souligne : "l’instance a étudié ce sujet, les remarques ne nous posent aucun problème, elle va présenter une réponse détaillée à toutes les accusations. L’instance saisira par ailleurs la justice. Un document officieux a été fuité, et utilisé pour dénoncer l’instance, celle-ci a été diffamée. Suite à cela, il a été décidé de déposer une plainte contre Me Fethi Laâyouni, car ce dernier a accusé et calomnié les membres de l’instance, et a présenté des chiffres erronés sur le coût de l’électeur, et des élections, et a accusé l’instance de gaspillage et de dilapidation de l’argent public. L’instance a également déposé une deuxième plainte contre tous ceux dont la responsabilité sera établie quant à la fuite du document."

Au sujet de son évaluation de la loi de l’instance électorale, il souligne que cette dernière est appelée "instance supérieure indépendante des élections, il y a donc l’intention pour la continuité, ce qui est positif. Mais en examinant l’écho de cette appellation et son interprétation concrète dans le texte, on s’aperçoit de point de vue légal, qu’on n’avait pas le souci d’assurer la continuité et de tenir compte des acquis réalisés par la précédente instance. 

Par ailleurs, j’ai désormais la conviction que la philosophie sur laquelle cette loi a été bâtie, était de s’éloigner dans la mesure du possible de l’instance, notamment de ses acteurs et responsables. La continuité n’était pas, à mon avis, l’idée qui présidait à l’élaboration de cette loi. Celle-ci répond plutôt à la question : qui sera dans la prochaine instance ? Et non pas : comment on construit une instance indépendante, etc."

"La loi tend à construire une administration électorale, et non une instance électorale, dans la mesure où les articles relatifs à l’administration se sont taillés la part du lion", ajoute-il. 

"Nous avons conclu lors de la précédente expérience à la nécessité de l’existence d’une administration électorale, la loi a répondu à cette nécessité, mais elle l’a présentée selon une formule quasi-dominante sur l’instance, et a annulé la place des instances régionales". 

 
Selon ses dires, "il existe une unanimité autour de la mise en place d’une instance constitutionnalisée, dont la mission est d’organiser les élections, et non pas une administration. La loi prévoit que l’instance se compose d’un conseil de l’instance et d’un organe exécutif (administration), mais la plupart des articles ont convergé vers la mise en place d’une administration et non d’une instance. Lorsqu’on lit cette loi, on ne retrouve pas des articles fixant les prérogatives du conseil de l’instance et des missions du président de l’instance. Alors que la partie relative à l’organe exécutif, est claire et détaillée, fixe les missions, en allant jusqu’à donner au directeur exécutif la mission de proposer le règlement intérieur, et c'est à l’instance de l’entériner. Si la loi ne donne pas des prérogatives claires au conseil de l’instance, le législateur se dirige vers l’instauration d’une administration, et non d’une instance indépendante des élections. Il faut que l’on clarifie les prérogatives de l’instance et celles de l’organe exécutif, et si l’on veut créer un organe exécutif pour organiser les élections, qu’on le dise sans que l’on mette dessus le nom d’instance indépendante des élections". 

Kamel Jendoubi estime que "cette loi n’a pas réussi à dépasser les défaillances du décret-loi n’o 27, organisant l’ISIE. Je pense que la nouvelle instance va se heurter aux mêmes difficultés et aux mêmes défis, dans des conditions totalement différentes. J’ai beaucoup de réserves que j'exprime avec objectivité, le but est de constituer une instance supérieure indépendante des élections, qui jouit de la personnalité morale et l’indépendance financière et administrative. Mais, on constate que l’article 27 inhérent au budget touche à l’indépendance financière de l’instance, et dans sa relation avec les pouvoirs publics qui "aident selon la loi, et dans la limite du possible". En cas de problème, l’instance à recours au tribunal administratif…Aura-t-elle le temps d’intenter et de suivre des procès". 

"La loi stipule également que l’action de l’instance sera dans la limite du contrôle. Le contrôle est indéniablement nécessaire, la transparence et le questionnement le sont aussi, la question est néanmoins de savoir si ce contrôle est utilisé pour en renforcer l’indépendance, ou pour l’affaiblir. Nous la voulons une instance efficace, qui travaille sous pression, réalise les élections à l’échéance prévue. Elle n’aura pas le droit à l’échec. 

Il faut qu’on institue une instance forte, dotée des instruments suffisants lui permettant de réaliser des élections transparentes et réussies, et joue un rôle d’arbitre, car c’est elle qui va arrêter les contrevenants…selon l’autorité de la loi, il lui est possible de prendre une décision grave à l’instar de la suspension d’une liste ou l’invalidation d’une  candidature. Il s’agit là de la revendication de l’ensemble des Tunisiens, une instance efficace et forte, à même ce conquérir la confiance de l’électeur, de rassurer le citoyen et de présenter des résultats crédibles". 

L'ex-président de l'ISIE est également critique envers la composition de la commission ad hoc qui va sélectionner les candidatures, qui obéit à ses yeux "au principe d’appartenance partisane entre les groupes parlementaires". Il en est de même, d'après son opinion, du choix des neuf membres de l’ISIE à une majorité des deux tiers qui se fera "selon une espèce de consensus forcé, et des considérations partisanes. Tout consensus ne renforce pas l’indépendance". gnet.tn

 

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Mobilisation pour la défense de Kamel Jendoubi et de l'Isie

Tunisie : Mobilisation pour la défense de Kamel Jendoubi et de l’IsieUn rassemblement de soutien à Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), se tiendra lundi 17 décembre, à 9h30, devant le tribunal de première instance de Tunis, avenue Bab Benat.

Selon la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (Ftcr) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie (Crldht), associations de Tunisiens en France, qui appellent les démocrates tunisiens à participer massivement à ce rassemblement de soutien à Kamel Jendoubi, le président de l'Isie «défend l'honneur de la démocratie et l'indépendance des élections».

Ce dernier est convoqué au tribunal suite à la plainte qu'il a déposé contre l'avocat controversé Fathi Layouni pour diffamation et calomnies contre les membres de l'Isie.

«Cet avocat qui longuement travaillé avec le régime de Ben Ali participe à une campagne de dénigrement et de calomnies contre l'Isie et son président dont le véritable objectif est de remettre en cause le travail accompli au service des premières élections démocratiques et indépendante en Tunisie», notent la Ftcr et le Crldht dans le communiqué appelant à ce rassemblement.

Les deux associations «s'adressent aux démocrates tunisiens, aux partis, associations et aux organisations démocratiques afin qu'ils se mobilisent plus fortement pour défendre nos valeurs communes de démocratie et de libertés.» Car, ajoutent-elles dans le même communiqué, «cette plainte vise à défendre l'honneur de tous les démocrates qui sont attachés à l'indépendance et à la transparence des élections et rejettent les calomnies et les pratiques empruntées aux bassesses des affidés de Ben Ali qui ont repris leurs sale travail avec la protection de certaines forces au pouvoir.»  kapitalis

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 04:43

 

 

 

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Le Front Populaire dans le tiercé gagnant

front-populaireSi Ennahdha continue de caracoler en tête des partis les plus plébiscités par les Tunisiens, Nida Tounes s’en rapproche de plus en plus. Quant au Front Populaire, il continue son irrésistible ascension, puisqu’il se place désormais dans le tiercé gagnant, coiffant au poteau Al Jomhouri, Al Aridha, et même le CPR.

Tels sont en tous cas les résultats d’un sondage réalisé du 13 au 19 novembre 2012 par l’institut d’études marketing, media et opinion 3C Etudes au cours de, auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus, de 1648 personnes. Voici les résultats détaillés.

  1. Ennahdha récolterait 31,4% des suffrages, en hausse de 0,5 point sur le mois précédent.
  2. Nida Tounes poursuit lui aussi son ascension mais à un rythme plus soutenu : Après les 7,3 points gagnés en octobre il progresse encore de 1,5 point en novembre et s’approche davantage d’Ennahdha en remportant 29,6% des intentions de vote. Seulement 1,8 point les sépare désormais.
  3. Le Front Populaire arrive en troisième position avec 6,9% des suffrages, en hausse de 1,3 point 
  4. Al Jomhouri recule de 0,4 point en obtenant 5,4%.
  5. Al Aridha garde la cinquième place avec 4,7% malgré un recul de 0,9 point.
  6. CPR avec 4,6%  (-0,4 point),
  7. Ettakatol avec 3,8% (+0,4 point),
  8. l’UPL avec 2,7% (-0,1 point),
  9. Al Moubadara avec 1,9% (-0,4 point),
  10. Hizb Attahrir avec 1,6% (=) et Achaab avec 1,1% ((-0,1 point) pour nous arrêter au seuil de 1%. mag14

 

 

 

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 Nida Tounes talonne Ennahdha aux législatives (Sondage)

 

L’institut 3C Etudes vient de publier les résultats de la onzième vague de son baromètre politique du mois de novembre, réalisé du 13 au 19 novembre 2012 par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus, de 1648 personnes. 

Selon les résultats contenus dans un communiqué dudit Institut, dont Gnet a obtenu une copie, 41% des Tunisiens se déclarent satisfaits de la prestation du gouvernement et seulement 27% de celle de l’opposition. La prestation des médias, restant au niveau record, est satisfaisante pour 67% des Tunisiens et la situation sécuritaire, en hausse, ne satisfait cependant que 42% d’entre eux.

En cas d’élections législatives, Ennahdha récolterait 31,4% des suffrages, en progression d’un demi-point, Nida Tounes la talonne avec 29,6% des voix, en hausse de 1,5 point. Le Front Populaire occuperait la troisième place avec 6,9% et devancerait ainsi Aljoumhouri  avec 5,4%.

En cas d’élections présidentielles, Béji Caïed Essebsi resterait en tête pour le deuxième mois consécutif et obtiendrait 10,9% des voix, suivi de Moncef Marzouki à 7,2%, Mustapha Ben Jaafar récolterait 3,6% et pour la première fois à ce stade, Taïeb Baccouche enregistre 2,5%. 42% des Tunisiens indécis.

Le degré de satisfaction quant à la prestation du gouvernement

Après des baisses successives au cours des trois derniers mois qui lui ont fait perdre 12 points depuis le mois d’août, le degré de satisfaction des Tunisiens de la prestation du gouvernement se reprend au mois de novembre et enregistre une hausse de 3 points par rapport au mois d’octobre en atteignant 41%.
Parallèlement, 54% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation du gouvernement, en recul de 4 points par rapport au mois précédent.

Le degré de satisfaction quant à la prestation de l’opposition

Après avoir gagné 8 points  au mois d’octobre, le niveau de satisfaction des Tunisiens quant à la prestation de l’opposition recule de 2 points au mois de novembre pour se situer à 27%.
Parallèlement, 58% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation de l’opposition (en hausse de 1 point) et 40% totalement insatisfaits (en hausse de 2 points). Ce taux de satisfaction ou plutôt d’insatisfaction continue à handicaper les chances de l’opposition de jouer un rôle majeur dans l’avenir politique qui est en train de se dessiner dans le pays. On constate cela dans les intentions de vote pour les partis dans le cadre de prochaines législatives. Par ailleurs, il est à noter que Nidaa Tounes n’est pas clairement identifié à cette opposition dont on n’est pas suffisamment satisfait. En effet, on constate qu’une bonne partie de ceux qui ont l’intention de voter Nidaa Tounes sont justement des personnes faisant partie de cette majorité se déclarant non satisfaite de la prestation de l’opposition !

Le degré de satisfaction de la prestation des médias

Au mois de novembre, le degré de satisfaction des Tunisiens quant à la prestation des médias garde son niveau du mois d’octobre soit 67 %, soit le record absolu enregistré, tous indicateurs confondus, depuis le début de ce baromètre.
En revanche, 29% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation des médias, en recul d’un point par rapport au mois précédent.

Satisfaction par rapport à la situation sécuritaire

Au mois de novembre, la situation sécuritaire du pays est mieux appréciée par les Tunisiens. Ils sont 42 % à en être satisfaits, en hausse de 5 points par rapport à octobre. Par conséquent, ils ne sont plus que 56 % d’insatisfaits, en baisse de 5 points.

Si des élections législatives avaient lieu l'année prochaine, pour quel parti voteriez-vous ?
  

En cas de tenue d’élections législatives l’année prochaine, Ennahdha récolterait 31,4% des suffrages, en hausse de 0,5 point sur le mois précédent. Nida Tounes poursuit lui aussi son ascension mais à un rythme plus soutenu : Après les 7,3 points gagnés en octobre, il progresse encore de 1,5 point en novembre et s’approche davantage d’Ennahdha en remportant 29,6% des intentions de vote. Seulement 1,8 point les sépare désormais. Le Front Populaire arrive en troisième position avec 6,9% des suffrages, en hausse de 1,3 point  et dépasse ainsi Al Jomhouri qui recule de 0,4 point en obtenant 5,4%. Al Aridha garde la cinquième place avec 4,7% malgré un recul de 0,9 point. Arrivent ensuite le CPR avec 4,6%  (-0,4 point), Ettakatol avec 3,8% (+0,4 point), l’UPL avec 2,7% (-0,1 point), Al Moubadara avec 1,9% (-0,4 point), Hizb Attahrir avec 1,6% (=) et Achaab avec 1,1% ((-0,1 point) pour nous arrêter au seuil de 1%.

Si des élections présidentielles avaient lieu aujourd’hui, pour qui voteriez-vous ?

 En cas de tenue, aujourd’hui, d’élections présidentielles, Béji Caïed Essebsi viendrait en tête avec 10,9% des suffrages, quoiqu’en baisse de 3,1 points par rapport aux résultats du sondage du mois d’octobre. Moncef Marzouki viendrait en deuxième position et récolterait 7,2% des voix, en recul de 2,5 points. La troisième place reviendrait à Mustapha Ben Jaafar avec 3,6% (en hausse de 0,3 point). Taïeb Baccouche entrerait au Top 4 avec 2,5% (en doublant pratiquement le nombre de ses électeurs) et damerait ainsi le pion à Hamadi Jebali qui perdrait 0,8 point et obtiendrait 2,3% des suffrages. Hamma Hammami récolterait 2,1% des voix (en hausse de 0,3 point). Samir Dilou passerait de la douzième à la septième place avec 1,9% des voix. Arrivent ensuite Mohamed Abbou (1,4%), Ali Laaraïedh (1,3%), Zine El Abidine Ben Ali (1,2%), Ahmed Nejib Chebbi (1%) à égalité avec Rached Ghannouchi et enfin Abdelfattah Mourou (0,9%).

Cependant il ne faut pas perdre de vue que 42,1% des Tunisiens ne savent pas encore pour qui voter (contre 38% en octobre). gnet.tn

 

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41% des Tunisiens se déclarent satisfaits de la prestation du gouvernement et seulement 27% de celle de l’opposition. La prestation des médias, restant au niveau record, est satisfaisante pour 67% des Tunisiens, et la situation sécuritaire, en hausse, ne satisfait cependant que 42% d’entre eux.

En cas d’élections législatives, Ennahdha récolterait 31,4% des suffrages, en progression d’un demi-point, Nida Tounes la talonne avec 29,6% des voix, en hausse de 1,5 point. Le Front Populaire occuperait la troisième place avec 6,9% et devancerait ainsi Al joumhouri avec 5,4%.

En cas d’élections présidentielles, Béji Caïed Essebsi resterait en tête pour le deuxième mois consécutif et obtiendrait 10,9% des voix, suivi de Moncef Marzouki à 7,2%, Mustapha Ben Jaafar récolterait 3,6%, et pour la première fois à ce stade, Taieb Baccouche enregistre 2,5%. 42% des Tunisiens sont indécis.

Tels sont les résultats de la 4ème vague du baromètre politique fait et présenté, lundi 26 novembre 2012, par Hichem Guerfali, du cabinet 3C Etudes, spécialisé en audiométrie et en sondage d’opinion en Tunisie et ailleurs. Ces résultats appellent quelques remarques.


- Ennahdha crée son propre ennemi, politique.

D’abord, la petite montée, d’un sondage à l’autre, des intentions de vote pour Ennahdha, de seulement 0,5 point entre octobre et novembre. En face, ce sont les intentions de vote en faveur de Nida Tounes qui montent de 0,8 point. Le mauvais rendement du gouvernement Jbali, la superbe lenteur dans les réalisations économiques, la hausse du coût de la vie ou encore les tribulations du trublion Lotfi Zitoun, tout comme les positions d’Ennahdha dans l’affaire des Salafistes, pourraient bien expliquer cette petite hausse.

Guerfali, quant à lui, expliquera que Nida Tounes augmente les intentions de vote dont il est crédité en grappillant sur le reste des partis et, peut-être aussi, que le fort taux des mécontents du rendement de l’opposition (59 %), expliquerait cela, surtout que Nida Tounes n’est pas comptabilisé parmi les opposants et n’a, de toutes les façons, pas l’occasion de médiatiser son éventuel mauvais rendement, comme le fait le reste de l’opposition, à travers l’ANC, et la très mauvaise image refléchie par l’opposition dans cette agora politique. Loin, très loin derrière ces deux principaux partis tunisiens qui attirent de plus en plus l’attention et polarisent, jour après jour, la scène politique tunisienne de l’après Ben Ali, il y a le Front Populaire qui ne reçoit que 6,9 % des intentions de vote en hausse de 1,3 points et le parti Républicain (Al Joumhouri) qui ne reçoit que 5,4 % des intentions de vote, en baisse, lui par contre, de 0,4 points. Le reste des parti, reste en grande majorité à la baisse. Tout ceci conforte l’explication de grignotage fournie par Guerfali.


 

Cette avancée de Nida Tounes qui se profile de plus en plus comme la seule force capable de faire face à Ennahdha, est confortée par les résultats du sondage d’opinion d’intentions de vote, en cas d’élections présidentielles. En cas de tenue, aujourd’hui, des élections présidentielles, Béji Caïed Essebsi viendrait en tête avec 10,9% des suffrages, quoiqu’en baisse de 3,1 points par rapport aux résultats du sondage du mois d’octobre. Moncef Marzouki viendrait en deuxième position et récolterait 7,2% des voix, en recul de 2,5 points. La troisième place reviendrait à Mustapha Ben Jaafar avec 3,6% (en hausse de 0,3 point). Taieb Baccouche entrerait au Top 4 avec 2,5% (en doublant pratiquement le nombre de ses électeurs) et damerait ainsi le pion à Hamadi Jbali qui perdrait 0,8 point et obtiendrait 2,3% des suffrages. Hamma Hammami récolterait 2,1% des voix (en hausse de 0,3 point). Samir Dilou passerait de la douzième à la septième place avec 1,9% des voix. Arrivent ensuite Mohamed Abbou (1,4%), Ali Larayedh (1,3%), Zine El Abidine Ben Ali (1,2%), Ahmed Néjib Chebbi (1%) à égalité avec Rached Ghannouchi et enfin Abdelfattah Mourou (0,9%).


- Les Tunisiens, à 67 % contents de leurs journalistes, n’en déplaise à Ennahdha.

Certains politiciens présents à la présentation de ce baromètre politique du mois de novembre 2012, expliqueront les petits pourcentages d’intentions de vote pour leurs partis, par les médias qui feraient plus de bruit autour des uns en défaveur d’autres. A tous ceux-là, le même sondage d’opinion répondait par un taux de satisfaction du rendement de la presse qui plafonnait à 67 % !!

Ceci en bouchera certainement un coin aux détracteurs de la presse tunisienne de l’après Ben Ali et tous ceux qui la traitent de «information de la honte » et autres qualificatifs de la même eau repris par Ennahdha notamment !


- Nida Tounes survivra-t-il à son président ?

Par-delà ces résultats, par bien des côtés anecdotiques, mais tout de même révélateurs, comme pour le cas du nom de Ben Ali, d’un certain ras le bol qui en viendrait jusqu’à invoquer le diable, il y a lieu de remarquer que de plus en plus, Nida Tounes semble n’avoir grâce aux yeux des électeurs, que par la personne de Béji Caïed Essebssi. Il est vrai que l’homme est un véritable personnage, un routard de la politique et qui en deviendrait presqu’une véritable bête politique. Il n’y a en tout cas presque pas de doute, que la cabale que conduit Ennahdha contre la personne de Caïed Essebssi, ne fera que renforcer sa présence sur la scène politique. Il ne faut pas oublier, à ce sujet, que le très fort taux (54 %) de mécontentement du rendement du gouvernement, nahdhaoui en majorité, jette aussi une lourde ombre sur l’image d’Ennahdha et multiplie le nombre des déçus qui lui chercheront inévitablement, un remplaçant. Pour le cas de Nida Tounes, ce parti devra certainement prendre en considération cette donnée de la fusion d’images entre le parti et son président et y trouver une solution. Peut-être même serait-il en train de le faire. On remarque en effet l’apparition, pour la première fois, d’un autre visage de Nida Tounes, dans les sondages d’opinion pour les intentions de vote pour les présidentielles. Le nom de Taieb Baccouche, manifestement non introduite comme possibilité de vote par 3C Etudes dans son sondage, est, en effet, une première. Personnage syndical connu, persécuté pendant le règne de Ben Ali, Taieb Baccouche deviendrait-il un solide remplaçant à l’image, de plus en plus vieillissante de Caïed Essebssi, image aussi de plus en plus étriquée par les affaires plus ou moins sérieuses instruites contre lui ou restera-t-il un eternel dauphin ? Le 12ème baromètre politique de 3C Etudes y répondra peut-être.


- Attention aux 42,1 % d’indécis !

L’autre remarque importante à faire, c’est ce taux de 42,1% des Tunisiens qui ne savent pas encore pour qui voter. Un taux en hausse par rapport à octobre dernier où il n’était que de 38%. Ce fort taux d’indécis, rappelle celui qu’il était, à la veille des élections d’octobre 2011.

Et c’est cette indécision qui avait largement profité à Ennahdha qui se parait alors normalement de la religion et des vertus religieuses. Depuis, la scène politique tunisienne avait complètement éclaté, avec les scissions et les regroupements, l’émergence des Destouriens et l’implosion, quoiqu’en dise la troïka, de la coalition gouvernante qui donne de plus en plus, par les déclarations et positions contradictoires comme pour l’affaire de Baghdadi Mahmoudi, l’affaire de la BCT, le dossier de l’information ou celui de la Constitution, l’image d’un puzzle dont les parties ne s’imbriquent les uns dans les autres que difficilement. C’est tout cela, à notre avis, qui a totalement redistribué les cartes de la scène politique tunisienne et recréé ce haut taux d’indécision dans les intentions de vote. Ce qui est sûr, c’est que ce taux, s’il ne baisse pas, deviendra une donnée, essentielle et inquiétante, pour le sort des prochaines élections … lorsqu’elles auront lieu. En attendant, «la poule attend toujours que le blé lui vienne de Béja » pour reprendre un dicton tunisien bien connu !  Khaled Boumiza  www.africanmanager

 


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Au nom de la «protection de la révolution»
Ghannouchi veut mettre Caïd Essebsi hors jeu

 

Le chef d’Ennahda et maître absolu de la Tunisie, Rached Ghannouchi, a compris que le profil rassembleur de ce nouveau parti qu’est Nidâ Tounes, en plus du charisme de son leader, Béji Caïd Essebsi, constituent un danger mortel pour la mainmise d’Ennahda et de la troïka sur la Tunisie. Rached Ghannouchi s’est donc juré d’écarter de sa route Béji Caïed Essebsi. Et il n’y a pas mieux que la recette de «protection de la révolution» pour passer ces projets. Il suffit de trouver le cadre adéquat pour «engloutir» Béji. Or, tout le problème est là. Y a-t-il une machine qui peut broyer l’ennemi juré d’Ennahda ?

Les 86 ans de Béji Caïd Essebsi ne l’ont pas empêché d’être un ennemi redoutable des islamistes d’Ennahda, l’unique à pouvoir leur damer le pion selon les observateurs. L’ex-Premier ministre de la transition est parvenu en quelques mois à réunir autour de lui un melting-pot de politiciens ayant roulé leurs bosses dans la société civile ou dans les sphères flirtant avec l’ex-RCD au pouvoir sans lui appartenir vraiment. Gravitent autour de lui des éminences grises diplômées des grandes universités de l’Occident, des personnalités de la société civile ayant marqué la lutte contre Ben Ali, en plus de toutes les sphères des milieux d’affaires, notamment les éclairés parmi eux. Ce savant mélange a réussi à drainer de larges segments de la population dans toutes les régions de la Tunisie. Il suffit de jeter un regard sur les locaux de Nidâ Tounes et la logistique accompagnant leurs meetings pour comprendre la popularité du mouvement et la puissance d’argent qu’il y a derrière.

 

Essebsi fait peur aux islamistes

En plus «Bajbouj», comme aiment à l’appeler le commun des Tunisiens, a mené à bon port la première phase de la transition démocratique en Tunisie, ce qui a renforcé son capital sympathie auprès de la population. Laquelle sympathie a été acquise durant un parcours de militant dans l’école du leader historique Habib Bourguiba que Béji Caïd Essebsi, tout en le vénérant, n’a pas manqué de critiquer sur la question de la démocratie politique. Cette lutte pour la démocratie a chambardé les rapports de BCE avec Bourguiba et, ensuite, avec Zine El Abidine Ben Ali, dont il a quitté l’entourage depuis 1991.

S’il a joué franc jeu avec les islamistes à qu’il a remis le pouvoir du 23 octobre, à partir du 26 janvier 2012, BCE a commencé à taquiner la troïka gouvernante en lui rappelant, d’abord, dans une lettre ouverte, qu’une feuille de route est nécessaire pour la réalisation des objectifs pour lesquels la Constituante a été élue, notamment la rédaction de la Constitution et la préparation des conditions objectives pour les prochaines échéances électorales. Ensuite, il a commencé à réunir autour de lui les franges politiques et syndicales modérées et éclairées, qui appellent au respect de l’échéancier de la deuxième phase de la transition.

Finalement, BCE a annoncé le 16 juin 2012 la création de son parti, Nidâ Tounes, qui a obtenu sa reconnaissance officielle le 6 juillet 2012. En quelques mois, ce parti est déjà crédité d’un taux d’intentions de vote proche de celui des islamistes d’Ennahda. Il y a de quoi perturber la sérénité de Rached Ghannouchi. Le projet présenté prévoit ainsi d’écarter ceux ayant travaillé avec Ben Ali du 2 avril 1989 au 14 janvier 2011 de la haute sphère de la scène politique, structurée pendant une période de dix ans à partir de la promulgation de la loi. Pourquoi maintenant ?

 

Hors d’état de nuire…

Selon le politologue Néji Jalloul, «il s’agit d’une manœuvre de diversion d’Ennahda contre Nidâ Tounes, notamment son leader Béji Caïd Essebsi, qui ne cesse de monter dans les intentions de vote». «Ennahda est consciente que Nidâ Tounes tire sa force du charisme de son président fondateur. Les islamistes essaient donc de lui faire obstacle par tous les moins possibles», a poursuivi le politologue.

Il y a lieu de noter que la quasi-majorité des citoyens garde une sympathie évidente pour BCE et ne garde que de bons souvenirs de son passage au premier ministère. N’est-il pas l’un des principaux artisans de la réussite des élections du 23 octobre 2011 ?

Mais ce projet, malgré une majorité garantie à la Constituante, risque de rencontrer des réactions violentes dans les sphères politiques. L’élue du bloc démocratique, Nadia Chaâbane, s’est indignée contre le principe même de cette loi qu’elle juge antidémocratique. «Cela fait un an qu’ils sont au pouvoir et il n’y a toujours rien concernant la Justice transitionnelle. Pourtant toutes les problématiques comprises dans ce projet relèvent de la justice transitionnelle. Mais il semble qu’il y ait une volonté d’installer plutôt une justice transactionnelle», a-t-elle déclaré.

Et la députée d’ajouter que seuls «les sionistes et les nazis ont procédé à des sanctions collectives».
Les tracasseries de la Constitution et de la transition ne suffisant pas pour meubler la scène politique, Ennahda y ajoute du sien avec ce projet de loi d’exclusion. Histoire d’occuper ses adversaires pendant quelques mois.  elwatan

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 02:11

 

 

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Flux et reflux sur la candidature de Kamel Jendoubi à la présidence de l’ISIE


La cabale menée, sur divers fronts, politique, juridique et médiatique, contre Kamel Jendoubi, président de l’Instance supérieur indépendante des élections (ISIE) et candidat à sa propre succession, non seulement défraie la chronique mais notamment brouille la vision et invite à l’interrogation. Le sujet partage les observateurs et déstabilise l’opinion publique tunisienne, cultivant le doute sur la personne, son instance et sa gestion.

Pressenti pour reconduire l’ISIE suite au consensus dégagé au sein de la Troïka et annoncé le 13 Octobre 2012, outre le fort mouvement de sympathie dont l’opposition a fait preuve autour de son nom, Kamel Jendoubi est, à peine un mois après, voué à la vindicte médiatique et vraisemblablement lâché par ceux-là même qui ont parrainé et propulsé sa candidature. Qu’est ce qui s’est passé entretemps motivant un tel retournement de situation?
 

 

Situation truffée d’interrogations !

D’abord, et il s’agit là d’un constat imparable suggérant la maladresse tactique de Kamel Jendoubi au moins sur deux plans :
 

1- En effet, celui-ci est tombé dans son propre piège. Il s’est répandu sur les plateaux médiatiques, le ton virulent parfois, avant même qu’il ne soit reconduit officiellement à son poste. Aurait-il cherché à forcer la main de la Troïka pour précipiter sa confirmation à la tête de l’ISIE ? Aurait-il voulu prendre à témoin l’opinion publique juste pour accroitre la pression sur la Troïka ? La question mérite d’être posée d’autant plus qu’il semble que Kamel Jendoubi se soit desservie là où il croyait se servir.
 

2- Au sujet du rapport préliminaire de la Cour des Comptes, Kamel Jendoubi aurait du temporiser et attendre le rapport final et les doléances ou requêtes de la cour avant de se prononcer. Après tout, il ne s’agit que d’un document tronqué et fuité, donc dépourvue de toute force légale. En faire un tel foin sur un rapport sorti de nulle part, qui n’est ni crédible ni opposable (du moins d’un point de vue juridique), n’est pas incontestablement l’approche idoine. D’autant plus que le rapporteur général de la Cour des Comptes n’a pas hésité à traiter l’auteur de la fuite de personne de bas étage.
 

D’autres questions interpellent : Pourquoi il a fallu attendre une année pour attaquer Kamel Jendoubi sur sa gestion financière de l’ISIE ? Est-ce fortuit que le rapport préliminaire de la Cour des Comptes soit fuité au moment même où une action en justice est intentée contre l’ISIE, accusée, sous sa présidence, de détournement de fonds publics ? N’est-il pas louche, voire franchement suspect que le revirement de la Troïka, en particulier son chef de file Ennahdha, intervienne également au même moment ? Les coïncidences prolifèrent et rivalisent de saisissement quand on sait qu’au même moment l’Assemblée Nationale Constituante(ANC) planche sur le projet de loi portant création de la nouvelle ISIE. Pour le commun des observateurs, derrière la multiplication et la simultanéité des offensives à l’encontre de Kamel Jendoubi, dans un timing bien défini (imminence de sa désignation), se faufileraient bien des intentions de cabale sinon de complot.
 

 

Florilège des reproches à l’encontre de Kamel Jendoubi

Les griefs lancés contre Kamel Jendoubi seraient de deux sortes :
D’aucuns avancent que le caractère trempé, l’esprit d’indépendance et la probité intellectuelle et morale dont se prévaut Kamel Jendoubi, outre son expérience et sa maitrise du processus électoral et le quasi consensus dont il fait l’objet sur la scène politique national, ont constitué tout autant de facteurs ayant rebuté la Troïka. C’est le tribut de la réussite et de l’honnêteté, diraient certains.

Quiconque alors se demanderait pourquoi la Troïka a proposé son nom dès lors qu’elle est convaincue que Kamel Jendoubi ne pouvait être son homme de main ?

La réponse est essentiellement d’ordre politique dans la mesure où la Troïka, en annonçant sa feuille de route le 13 Octobre 2012, se devait de citer un nom pour l’ISIE, l’objectif étant de saboter la Conférence Nationale convoquée par l’UGTT. Par conséquent, Kamel Jendoubi a été utilisé comme effet d’annonce et dès que la pression sur la Troïka s’est desserrée, il a été jeté. Pour ce faire, il fallait bien tricoter tout un tissu de réquisitoires et d’écrans de fumée pour le discréditer et justifier ainsi le désistement. Après avoir empêtré Kamel Jendoubi dans le dénigrement, la décision de son éviction n’en sera que moins ardue et plus argumentée.

D’autres épinglent Kamel Jendoubi sur sa gestion de l’ISIE et même sur la fiabilité de son cursus universitaire et l’authenticité de son CV. L’ISIE et son président sont accusés de détournement de fonds publics. Entre autres manquements imputés à sa gestion figurent l’absence d’un commissaire aux comptes au sein de l’ISIE durant le mandat de Kamel Jendoubi cette instance, le contrôle défaillant des sources de financement des partis politiques en course, la corruption des électeurs, l’achat des voix, le bourrage d’urnes, favoritisme dans l’octroi des marchés de publicité et d’imprimerie.

Que de dysfonctionnements et manœuvres dont l’ISIE et Kamel Jendoubi seraient, dans une large mesure, responsables. Un noyau dur, à la position très tranchée, assène même que l’ISIE n’était que le bras électoral d’Ennahdha et que son président un simple pion dans l’échiquier politique et le cheval de bataille de la Troïka, qui n’a été désigné que pour assurer la victoire de cette dernière. A se demander si Kamel Jendoubi, en qualité de président de l’ISIE, était à ce point complice de la Troïka pourquoi celle-ci se démènerait-elle à l’en déloger ? En plus, s’il était coupable de magouilles et de malversations pourquoi aurait-il fallu attendre toute une année pour relever l’anguille sous roche, si anguille il y a ?! Quant à l’authenticité de son CV, il est curieux d’en parler aujourd’hui comme il est non moins bizarre que personne ne s’en soit rendu compte en temps utile !!

 

La double visée de la cabale

En tout état de cause, la cabale contre Kamel Jendoubi (il en s’agit bien d’une), laisse penser, pour le moins, que le bonhomme est dans la mire de nombreux acteurs politiques. L’objectif pourrait être double : Soit l’évincer une fois pour toute pour le remplacer par un homme moins rigide et plus instrumentable, prochaines échéances électorales obligent. Soit, consentir à reconduire Kamel Jendoubi à l’ISIE mais dans une position fragilisée, truffé de boulets, étant entendu qu’un homme vulnérabilisé est plus facile à maitriser et à presser. Les visées coulent de la même source, à savoir, la main mise sur le prochain scrutin.

Au-delà de son timing et de sa justesse ou non, cette campagne montre que nous autres tunisiens nous n’avons pas encore acquis la culture des institutions, nous continuons à personnifier les choses. Dans le cas de figure, nous focalisons trop sur Kamel Jendoubi, reléguant au second plan l’ISIE et sa commission centrale et réduisant celle-ci à son président.
Juste un dernier mot : Il semble que ni l’expérience acquise lors du précédent scrutin ni le don d’une partie des ses émoluments à la société civile n’aient pesé lourd dans la balance de la Troïka ou été tenus en ligne de compte pour juger l’homme et son capital électoral. africatime  Copyright Tunisie Numerique

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 19:19

Hamnma El Hammami : « Il s'agit d’accusations dangereuses et si ce site possède des documents secrets, il est nécessaire qu'ils soient publiés. Cela servira à rendre justice au peuple tunisien et à tous les partis victimes de ces falsifications. Également, j'invite tous ceux mis en cause par ces rumeurs de réagir publiquement …»


 

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Sans les ONG américaines, les islamistes tomberont aux prochaines élections
« Rached Ghannouchi tombera dans les prochaines élections, mais je conseille aux Tunisiens de demander que ces élections soient placées sous le contrôle de l’ONU et pas des ONG américaines », déclare le célèbre chroniqueur d’une TV égyptienne, qui révèle par ailleurs l’existence d’une base américaine en Tunisie. Nous en déduisons que l’ISIE n’est pas une instance proprement tunisienne, mais un cheval de Troie de la CIA.
Sans la corruption de l’ISIE et la complicité de Kamel Jendoubi, Ennahda n’aurait pas été majoritaire et le CPR aurait obtenu un score inférieur à celui du POCT. Les documents explosifs que nous venons d’obtenir et qui feront l’objet d’un dossier complet, nous permettent d’affirmer que les premières élections « transparentes » et « démocratiques » du 23 octobre 2011 ont été trafiqué. 

L’ISIE, instance-écran de la NED 

 
L’on peut d’ores et déjà avancer que l’ISIE n’était qu’une instance écran, crée à la hâte pour réaliser « les objectifs de la révolutions » selon l’agenda américain. Ceux qui ont préparé, financé et organisé les élections tunisiennes sont en réalité de pseudo ONG américaines, principalement l’International Foundation for Election Systems(IFES), qui est une ramification de la National Endowment For Democracy (NED), l’organisation secrète de la CIA qui a joué un rôle majeur dans le démantèlement de l’URSS, qui a été le laboratoire du « printemps arabe » et qui continue aujourd’hui à mener une campagne subversive contre la Chine, l’Iran, le Venezuela et Cuba. Joe Lieberman et John McCaïn en sont les principaux dirigeants. 

 
Pour ne pas s’enfoncer dans les théories du complot, nous allons laisser un ancien haut fonctionnaire du Département d’Etat américain nous présenter cette ONG de bienfaisance, fondée par Ronald Reagan en 1983, qui, en amont (formation des cybers-collabos) et en aval (mainmise sur les différentes structures postrévolutionnaires), a restructuré le paysage politique tunisien. Dans son livre Rogue State : A guide to the World’s Only Superpower (Common Courage Press, 2001), William Blum écrit que le NED « allait pouvoir faire à peu près ouvertement ce que, pendant des années, la CIA avait fait en douce », en agissant « souvent dans le sens opposé à sa vocation proclamée ». Selon lui, le NED « intervient dans les affaires intérieures de pays étrangers de plusieurs façons. Il fournit fonds, savoir-faire techniques, entraînement, matériel didactique, ordinateurs…, à des organisations de citoyens, à des syndicats, à des mouvements de dissidents politiques ou d’étudiants, à des éditeurs, à des journaux et autres médias ». 

 
La rencontre secrète du 25 octobre 2011 

 
C’est donc cette ONG qui a pris le contrôle du processus « révolutionnaire » jusqu’à son aboutissement logique : les élections du 23 octobre 2011, qui ont consacré le triomphe d’Ennahda, du CPR et du Ettakatol. La Fondation Carter, plus crédible et bénéficiant de l’aura moral de son créateur, n’a été associée en tant qu’observateur que pour faire passer la pilule. Nous reviendrons sur le rôle trouble d’une autre ONG suédoise. 

 
Selon les documents que nous avons reçus, une réunion secrète a eu lieu, le 13 août 2011 entre Rached Ghannouchi, Hammadi Jebali, Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafar. Elle s’est déroulée dans la nuit du 13 août dans le domicile de Nasr Ali Chakroun. 
C’est ce soir-là qu’a été décidé le partage du gâteau tunisien et la
 répartition des quotes-parts.
Plus importante encore que cette réunion, la rencontre du 25 octobre 2011, dans un appartement au quartier Ennasr, avenue Hédi Nouira, entre Kamel Jendoubi (ISIE), Mohamed Abbou (CPR), Mohamed Bennour (Ettakatol), Ali Larayedh (Ennahda), et un certain Marc Zartmann, un américain dont nous n’arrivons pas encore à identifier la fonction, ni à délimiter le rôle exact qu’il a joué dans l’organisation des élections du 23 octobre. Pour nous, Marc Zartmann est un proche collaborateur de John McCaÏn au sein de la National Endowment For Democracy (NED). Nous en apporterons les preuves. Tout porte à croire donc que les résultats du scrutin ont été arrangé selon les exigences américaines et conformément à l’accord secret du 13 août 2011 entre les responsables de la future Troïka. Ce qui expliquerait d’ailleurs le retard de plusieurs jours avant de rendre public les résultats de ces « premières élections démocratiques » dans l’histoire de la Tunisie. 

 
Une leçon pour l’avenir  

 
A notre avis, avec ou sans ces combines mafieuses entre partis, Ennahda aurait de toute façon gagné ces élections, pour des raisons tout à fait objectives : psychologie sociale d’une grande partie de Tunisiens qui voyaient dans l’islamisme un retour à la morale religieuse, décapitation préalable du RCD, métastase de partis parasitaires (plus de 120), dispersion des forces de gauche, financement occulte d’Ennahda par le Qatar…  L’enjeu n’était donc pas la victoire d’Ennahda, qui est acquise, mais le choix des partenaires qui devaient servir au décor démocratique. 
                 
 
Et ceci nous amène aux propos du chroniqueur égyptien Taoufik Okacha, qui semble bien informé. Ce dernier « conseille au peuple tunisien d’exiger le placement des prochaines élections sous le contrôle des Nations Unies et non point des organisations non gouvernementales…pour que ne se reproduise pas en Tunisie ce qui s’est passé dans les élections égyptiennes ». On notera que pour plusieurs observateurs égyptiens, celui qui aurait gagné les élections n’est pas le Frère musulman Mohamed Morsi mais le nassérien Hamdeen Sabbahi. Il a dû se passer en Egypte ce qui s’est passé en Tunisie le 23 octobre 2011, choix stratégique américain oblige !   http://www.tunisie-secret.com  Karim Zemerli


 

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Le Wikileaks tunisien jette un pavé dans la marre
Tunisie, Mohamed Abbou, qui méprise l'opinion tunisienne, a raison : nos informations ne sont pas absolument fausses, mais elles sont, comme il le dit, "vagues et imprécises". Si la réunion du 25 octobre 2011 n'était pas aussi secrète, pourquoi donc s'y était-il rendu en taxi et non pas dans sa propre voiture? Les nouvelles révélations de Tunisie-Secret sur les relations troublantes entres l’ISIE et la NED, ainsi que sur les réunions du 13 août 2011 et du 25 octobre 2011 ont provoqué la panique dans les rangs des fossoyeurs de la démocratie en Tunisie. Voici notre message « rassurant » pour eux.


Le Wikileaks tunisien jette un pavé dans la marre
Une fois de plus, l’article que Karim Zemerli a publié au sujet des élections du 23 octobre 2011 a fait l’effet d’une bombe. Notre confrère Brahim de la radio Jawhara FM, recevant à l’occasion M.Hamma Hammami, n’a pas hésité à dire que « les informations de Tunisie-Secret ont foudroyé certains et glacés certains autres ». Nous sommes vraiment désolés pour les uns et pour les autres. Nous conseillons aux premiers de s’équiper de bons paratonnerres pour éviter la foudre et aux seconds de réussir leur décongélation ! En tout cas, inutile de lancer des attaques contre notre site. Avant de le mettre en ligne il y a quatre semaines, nous avions pris toutes les précautions informatiques. Jusqu’à présent, nous avons pu faire face à toutes les attaques et, même si nos ennemis parviennent à détruire notre site, nous réapparaitrons sous une autre configuration dans les 48h. Alors, message à tous ceux que Tunisie-Secret empêche de dormir : ne perdez pas votre énergie et votre argent ; vous allez devoir vous habituer à notre présence.  

Pour lever toute confusion 

 
Nous disons cela car, le présentateur de Politica a lui-même constaté à la fin de son émission que l’article par lequel le scandale est arrivé a disparu. Mieux encore, nos amis à Tunis nous ont confirmé que, dans la journée du 15 novembre, c’est tout le site de Tunisie-Secret qui n’était plus accessible entre 10h21 et 11h45, heure locale, puis entre 16h05 et 17h10. La censure est donc de retour et dans peu de temps, elle touchera tous les autres sites et comptes facebook qui ont su garder leur indépendance. 

 
A l’origine de cette panique, la reprise de notre article par le quotidien arabe  Attounissia, dans sa livraison du 15 novembre. Nous remercions nos courageux confrères et nous attirons leur attention sur le fait que, dans leur article, il y a eu confusion entre les propos du chroniqueur égyptien Taoufik Okacha et les affirmations de Tunisie-Secret. Ce n’est pas de leur faute puisque la vidéo d’Okacha que nous avons joint à notre article comme pièce à conviction n’était plus visible pour nos lecteurs en Tunisie ! Dès que nous en avons été alertés par nos correspondants à Tunis, nous y avions remédié. C’est donc Tunisie-Secret qui assume l’entière responsabilité des propos repris par Attounissia et Jawhara FM

 
Qui est Marc Zartmann ? 

 
Il va sans dire que nous garderons le secret absolu sur l’origine de nos sources. Notre devoir est de protéger nos informateurs et de publier ce que nous recevons, après investigation et authentification. D’ailleurs, dans la plupart des cas, c’est de façon anonyme que nous avons reçu certains dossiers effectivement explosifs. Notre seul point faible dans l’article en question, c’est que nous avons beaucoup de mal à identifier le mystérieux Marc Zartmann. A ce jour, et malgré des recherches poussées, nous n’arrivons toujours pas à le situer. Nous lançons par conséquent cet appel à tous nos lecteurs qui détiendraient des informations sur cette personne américaine (c’est certain) travaillant pour la National Endowment For Democracy (NED).
Marc Zartamann –est-ce son vrai nom ou une fausse identité comme cela est de coutume dans les services de renseignement- est au cœur de cette affaire d’Etat, que nous ne lâcherons plus avant de l’élucider totalement. Qui est Marc Zartmann ? Que faisait-il dans la réunion tenue secrète du 23 octobre 2011 ? Quel a été le rôle exact (apport financier, soutient logistique, lobbying) de la NED lors des élections du 23 octobre 2011 ? De quelle nature et à quel degré ont été les rapports entre l’ISIE et la NED ? 

 
La National Endowment For Democracy  pourrait d’ailleurs répondre à ces questions, puisqu’elle se présente (www.ned.org/node/529 ) comme étant une organisation non gouvernementale, transparente et comme une « Fondation privée à but non lucratif, engagée dans le renforcement et le progrès des institutions démocratiques dans le monde entier » ! Que son porte-parole nous dise alors quels individus et quelles associations elle a financé avant le 14 janvier 2011, et quels partis politiques et journaux numériques elle a financé depuis la chute du régime. Et si cette Fondation « transparente » conjointement crée par les démocrates et les républicains américains ne daigne pas communiquer, que nos lecteurs le lui demandent à ce numéro : (202) 378 9700. 

 
Mohamed Abbou méprise l’opinion tunisienne 

 
Au moment où nous nous apprêtons à mettre en ligne le présent article, nous apprenons que Mohamed Abbou a démenti nos informations dans le quotidienAttounissia de ce matin (16 novembre). Il a déclaré que les propos de Tunisie-Secret sont « vagues et imprécis », donc peu crédibles. Nous lui posons alors cette question qui n'est pas vague et imprécise mais claire et limpide et qui va lui rafraichir la mémoire : puisque la réunion du 23 octobre 2011 dans un appartement avenue Hédi Nouira à la cité Ennasr n’était pas si secrète, pourquoi donc est-il arrivé en taxi et non pas dans son propre véhicule ? Est-ce que ce petit détail lui suffit pour prendre au sérieux les informations de Tunisie-Secret et pour cesser de prendre les Tunisiens pour des imbéciles ? 
       
 
Pourquoi accordons-nous une telle importance à cette affaire ? Pour que les coupables et complices en rendent compte devant la justice et, surtout, pour que cela ne se reproduise pas dans les prochaines élections qui vont définitivement sceller l’avenir de la Tunisie. Mais d’ores et déjà, trois conditions sont absolument nécessaires pour garantir à ces élections la transparence, la régularité et l’authenticité. 

 
Comment garantir la transparence des prochaines élections ? 

 
Premièrement, contraindre l’ISIE à publier son rapport détaillé sur les 140 millions d’euros dépensés pour les élections du 23 octobre 2011, avant de dissoudre cette instance transnationale et procéder à la création d’une nouvelle instance nationale qui sera constituée par des spécialistes en droit électoral, par les représentants des quinze premiers grands partis du pays, par les représentants de la centrale syndicale (UGTT), par les représentants de la société civile, ainsi que par cinq personnalités politiques au-dessus de tout soupçon et sans aucune ambition politique (un comité de sages en quelque sorte).
Deuxièmement, placer ces élections sous le contrôle exclusif des Nations Unies en interdisant à toutes les ONG américaines et européennes d’y mette leur nez. Ces pseudo-ONG ne sont pas financièrement indépendantes ni politiquement désintéressées. De façon très subtiles, elles travaillent pour les intérêts stratégiques de leurs Etats. Troisièmement, réactiver l’ancienne loi sur les financements des partis et en garantir la stricte application. Même dans les démocraties les plus anciennes, l'argent a toujours été le principal talon d'Achille. A plus forte raison dans la jeune démocratie tunisienne que les dollars du Qatar, d'Arabie Saoudite et des Etats-Unis ont déjà gangréné.  http://www.tunisie-secret.com/Le-Wikileaks-tunisien

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 02:28

Pétition de soutien à Kamel Jendoubi

 

Soutenons Kamel  Jendoubi [défenseur  emblématique infatigable des Droits de l’Homme, qui a été contraint à l'exil pendant dix-sept ans pour son engagement et son militantisme, Président de plusieurs Associations de Défense des Droits Humains, en particulier, le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme, et  Président de l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Elections)], en signant et en diffusant la Pétition suivante : 

Signature de la Pétition de soutien à Kamel Jendoubi

 

Pour aller plus loin :

1. Rachid Barnat a écrit :

« QUI VEUT LA PEAU DE Kamel JENDOUBI ?
Suivez mon regard ...

La "pratique" reprise à ZABA
 [sobriquet du Dictateur déchu Zine el-Abidine Ben Ali], trahit le commanditaire de la cabale médiatique conte cet homme dont à l'unanimité, les tunisiens ont salué le travail à la tête de l'ISIE 

Ennahdha [Parti Islamiste Tunisien au Pouvoir] n'ayant pu ni l'écarter ni le corrompre, a eu recours à ce qu'elle sait bien faire, hérité de ZABA et dont elle a eu à souffrir : la médisance médiatique ! 

Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de rage !

Sauf que les tunisiens ne sont plus dupes de ces pratiques qu'ils croyaient disparues avec celui qu'ils ont dégagé !
 ».


2."Tunisie - Haro sur Kamel Jendoubi ! "

http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Haro-sur-Kamel-Jendoubi,519,34538,1

3." Il est clair que Kamel Jendoubi est au centre d’une campagne de discréditation dont Ennahda est la cheville ouvrière "

http://www.elwatan.com/international/ennahda-trouve-jendoubi-trop-independant-14-11-2012-192268_112.php

4."Qui est derrière la cabale contre Kamel Jendoubi ? "

http://www.leaders.com.tn/article/qui-est-derriere-la-cabale-contre-kamel-jendoubi?id=9853&nuid=34190&did=816

5."Tunisie – Qui veut la tête de Kamel Jendoubi ? "

http://www.tunisienumerique.com/tunisie-qui-veut-la-tete-de-kamel-jendoubi/153187

6."Tunisie - La Cour des comptes dénonce la fuite de son rapport sur l’ISIE, M. Jendoubi s’explique "

http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---La-Cour-des-comptes-d%C3%A9nonce-la-fuite-de-son-rapport-sur-l%E2%80%99ISIE,-M.-Jendoubi-s%E2%80%99explique,520,34554,3  Salah Horchani   http://blogs.mediapart.fr

 

Signature de la Pétition de soutien à Kamel Jendoubi

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Kamal Jendoubi (Partie I)

Partie II

Partie III


 

 

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 Adoption des articles 3 et 4 du projet de loi relatif à l'ISIE

L'Assemblée Nationale Constituante (ANC) a adopté, mercredi, les articles 3 et 4 du projet de loi organique sur l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), après trois jours de discussions.

L'article 3, fixant la mission de l'instance électorale, a été adopté après une légère modification à une majorité de 142 voix. L'article 4, relatif à la composition de l'instance, a été adopté, sans modification, à une majorité de 136 voix.

Le projet de loi organique sur l'ISIE comprend 36 articles. Les discussions, article par article, ont commencé le lundi 5 novembre.   http://www.businessnews

 

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Le projet de loi relatif à l'ISIE : les travaux de la « Consstituante »


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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 02:44

Intentions de vote : 1,3 million pour Ennahdha et 1 million pour Nidaa Tounes

 

L'année 2013 est une année électorale par excellence. A fin octobre 2012, quand l’agence Sigma Conseil a posé aux Tunisiens la question "Si les élections législatives ont lieu aujourd'hui, pour quel parti voteriez-vous ?", on estime à près de 1,3 million d'intentions de vote pour Ennahdha, soit 36,1% des voix exprimées et on estime à un peu plus d'un million de votants potentiel pour Nidaa Tounes, représentant 29,1% des personnes ayant exprimé un choix. 
Les autres partis sont loin derrière en termes d'intentions de vote avec dans l'ordre : le CPR (12,4% grâce à « l'aura » de M. Marzouki notamment chez une partie de l'électorat), suivi du Front populaire (avec 5,3% des intentions de vote, en nette hausse par rapport à la vague comparable de septembre 2012). Vient ensuite Ettakatol avec 4,1% en baisse, Al Aridha avec 3,4% en hausse, Al Joumhouri 2,2% en hausse, Ettahrir 2,1% en baisse, Al Moubadara 1,3% en baisse, Al Wafa 1,1%, stable et 0,6% pour Al Massar, stable. 

On assiste de fait à une bipolarisation de la vie politique en Tunisie avec deux pôles principaux qui peuvent rallier d'autres formations politiques afin de prétendre le jour J à disposer d'une majorité de gouvernement. 
L'électorat d'Ennahdha n'étant pas inscrit dans une logique bilancielle, mais plutôt attaché à des valeurs et une approche identitaires, ne s'avère pas suffisamment sensible aux échecs relatifs du rendement du gouvernement pour améliorer le quotidien des Tunisiens. 
L’électorat Nidaa Tounes est motivé par la crainte d'un changement du mode de vie actuel des Tunisiens, considéré comme étant un acquis pour la société tunisienne avec une phobie des signes "rétrogrades" et d'insécurité perçue ça-et-là. Le parti Nidaa Tounes a siphonné l’électorat libéral, national et des partis socio-démocrates.

C'est ce qui ressort du dernier sondage SIGMA datant du mois d'octobre 2012 sur les intentions de vote auprès d'un échantillon de 1 800 tunisiens résidant en Tunisie en âge d'aller voter, sélectionnés selon la méthode d'échantillonnage stratifié et par grappes. Les individus sont sélectionnés selon le gouvernement (24) et le milieu (2 : rural ou urbain), obtenant ainsi 46 strates (Tunis et Monastir étant totalement communalisés). 
Des blocs d'une moyenne de 800 habitants sur tout le territoire sont constitués, pour par la suite en tirer aléatoirement et d'une façon ordonnée (selon la taille des strates) des grappes (zones de numérotation) où 10 ménages seront sélectionnés aléatoirement. De ces ménages et à l'aide de la table de Kish, un membre est tiré au hasard afin d’être interrogé en face à face tout en respectant la répartition 50-50 entre hommes et femmes. http://www.businessnews

 

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Slahedine Jourchi:'L'abstention lors des prochaines élections jouera en faveur d' Ennahdha"

 

 

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Une partie à deux, Ennahdha-Nidaa Tounes

La bipolarisation (Ennahdha, Nidaa Tounes) dont on parle depuis plusieurs semaines et qui semble s’installer sérieusement, en dépit des rejets et des protestations des acteurs politiques. Certains acteurs vont même jusqu’à appeler « à barrer la route à la bipolarisation dans l’intérêt de la Nation » (MDS), d’autres se mobilisent avec un slogan de type « non à la bipolarisation politique ».

Pour d’autres, la bipolarisation rampante de la scène politique est un fait, « nous nous retrouvons à scruter les résultats non des plus importants protagonistes mais des seconds couteaux comme on dit. Ainsi et selon qu’on accepte le sondage de Sigma ou celui de 3CEtudes on n’a pas la même coalition au pouvoir ».

Le dernier sondage politique de Sigma confirme cette bipolarisation, avec pour Ennahdha 36,1% d’intentions de vote et une forte progression de Nidaa Tounes qui atteint 29,1% et 12,4% pour le CPR. http://directinfo


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Vers une alliance des forces libérales et de gauche pour contrer Ennahdha

 

 

Tunisie. Vers une alliance des forces libérales et de gauche pour contrer Ennahdha La Voie démocratique (Al Massar), le Parti républicain (Al Jomhouri) et Nida Tounes tentent de se rapprocher du Front populaire pour constituer ensemble un Front électoral.

C'est ce qu'a affirmé aujourd'hui, sur ShemsFM, Samir Ettaïeb, porte-parole d'Al Massar. Selon lui, un comité a été constitué pour négocier avec le Front populaire, regroupant des partis de gauche et nationalistes arabes, pour rejoindre l'alliance Al Massar- Al-Jomhouri et Nida Tounes.
 

«Aujourd'hui, le choix est crucial et il n'y a que deux projets et non trois», a-t-il précisé.

Ce que M. Ettaïeb ne dit pas mais qui se lit entre les lignes, c'est que ce front est la seule alternative pour les forces modernistes, libérales et de gauche, pour battre le parti islamiste Ennahdha lors des prochaines élections. http://www.kapitalis

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 23:14

 

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DOSSIER DE PRESSE

‘‘ATIDE’’ présente une analyse critique du projet de loi organique

sur l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections et explique certaines lacunes mettant en péril le principe d’indépendance, de neutralité et d’intégrité de l’ISIE et du processus électoral

Tunisie - 05 novembre 2012 :

 

L’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections (ATIDE) organise, lundi 05 novembre 2012 à la Cité des Sciences de Tunis, une Conférence de presse consacrée à l’analyse et l’évaluation du projet de loi relatif à l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), lequel sera soumis, à partir du mardi 06novembre 2012, en séance plénière à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

 Cette conférence de presse, intitulée :

« L’ISIE : entre tiraillements politiques et manque de transparence », verra la participation du comité directeur, cadres et experts juridiques de l’Association « ATIDE » qui apporteront des notes critiques à ce projet de loi, considéré par eux « contradictoire aux principes d’indépendance et de transparence, seuls garants de l’intégrité et de la démocratie des élections ».

La commission de la législation générale au sein de l’ANC a, en effet, conclu ses travaux par un projet de loi organique régissant l’ISIE.

Bien que présentant d’importants aspects positifs, notamment les dispositifs prévus par le chapitre II relatif à l’organe exécutif, ce projet recèle néanmoins, selon l’association ‘‘ATIDE’’, un certain nombre de lacunes mettant en péril le principe d’indépendance, de neutralité et d’intégrité de l’ISIE et du processus électoral.

Ces insuffisances sont les suivantes :

1. Absence de pouvoir de l’ISIE lui permettant de mettre fin aux dépassements et infractions pouvant affecter l’intégrité du processus électoral. Telles que présentées, les différentes propositions de la commission de législation générale de l’ANC ne font aucune mention explicite aux pouvoirs d’auto-saisine, d’injonction ou de sanction.

2. Absence manifeste de dispositions garantissant la transparence des travaux de l’ISIE liés au processus électoral.

3. Le choix de plusieurs alternatives sur les articles les plus sensibles du texte de loi est révélateur de tiraillements politiques pouvant conduire à une Instance Supérieure DEPENDANTE pour les Elections. (voir article 6).

4. Les deux propositions relatives aux modes de constitution du conseil de l’instance sont contraires aux principes de neutralité de l’instance en question. (voir article 6).

5. L’indétermination d’un calendrier précis des différents travaux de la commission spéciale de l’ANC chargée de l’examen et de la sélection des dossiers de candidatures risque de retarder la création de l’ISIE.

6. Le projet de loi dans son ensemble n’est pas exhaustif aussi bien en matière de processus de vote pour les membres du conseil de l’ISIE qu’en matière de détermination de la grille des critères de sélection des candidats. Ceci est bien évidemment de nature à bloquer les travaux de création de l’ISIE.

7. L’indétermination, dans le projet de loi, du contenu de la grille des critères des élections des candidats, pour le confier à la commission spéciale de l’ANC chargée de l’examen et de la sélection des dossiers de candidatures, risque d’aboutir à des décisions partisanes quant au choix des candidats.

8. Enfin, le projet de loi ne fait aucune mention aux principes de parité dans la composition du conseil de l’ISIE.

 

Les initiatives de l’association ‘‘ATIDE’’ au sujet du projet de loi relatif à l’Instance supérieure indépendante des élections

L’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections (ATIDE) est une organisation non gouvernementale neutre, indépendante et œuvrant dans le cadre de la convention universelle des droits de l’Homme. Son principal objectif consiste à contribuer à la mise en place des mécanismes démocratiques en Tunisie ainsi qu’à la surveillance et l’observation du processus électoral.

Dans ce cadre, l’ATIDE a déposé un projet de constitutionnalisation de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et a été auditionnée par la commission constitutionnelle le 29 mai 2012.

L’ATIDE a également déposé un projet de loi portant création de l’ISIE parrainé par un groupe de parlementaires de différents horizons politiques, projet pour lequel elle a été auditionnée par la commission de législation générale le 9 Octobre 2012.

Dans cette même perspective et en partenariat avec d’autres acteurs de la société civile opérant dans le domaine de l’observation du processus électoral (réseau « Mourakiboun» et coalition «Ofia»), l’ATIDE a développé une analyse critique du projet de loi de constitution de l’ISIE présenté par le gouvernement, jugé incohérent avec les principes d’indépendance et de neutralité de l’ISIE. Suite à cette analyse, des amendements de ce projet ont été proposés à l’ANC et ont fait l’objet d’une audition auprès de la commission de législation générale.

Dans ce contexte d’échange dynamique et enrichissant entre acteurs politiques de l’ANC et société civile, l’ATIDE ne peut que louer cette forme de collaboration inédite et qui se présente comme un véritable fondement d’une société bâtie sur des principes de gouvernance participative. L’ATIDE félicite les élus de l’ANC pour leur volonté de conduire le processus constitutionnel dans un esprit de concorde nationale.

L’ATIDE salue également le long et patient travail accompli par les différentes commissions consultatives de l’ANC dont le résultat est présenté à l’ensemble des députés pour discussion et vote.

Mais aujourd’hui ‘‘ATIDE’’ exprime ses inquiétudes au sujet du projet de loi organique sur l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections, eu égard aux lacunes respectée dès l’étape de la présélection. ATIDE

 

 

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Moez Bouraoui (ATIDE): Le projet de loi relatif à la création d'une instance indépendante pour les élections manque de transparence
 
Le président de l'association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Moez Bouraoui a déclaré sur les ondes de ShemsFm qu'il existe beaucoup de lacunes concernant le projet de loi relatif à la création d'une instance indépendante pour les élections. 
 
Selon Moez Bouraoui, ces lacunes résultent dans la forme et dans le contenu du projet, ce qui affecterait sur la composition de l'Instance pour les élections. 
 
D'autre part, l'invité de Studio Shems a fait savoir que le projet est soumis à l’absence du principe de transparence et d'égalité homme-femme, ce qui provoqué une divergence au sein de la commission de la législation générale.
 
Sami Ben Slama, membre de l'instance indépendante pour les élections a insisté sur la nécessité de maintenir l'instance pour les élections à l'écart des conflits politiques fondés sur le partage du pouvoir. 
 
Il a mis en doute l'indépendance du comité relevant de la commission de la législation générale, qui veillera à choisir les membres de l'ISIE, se demandant comment ce comité pourrait être indépendant alors qu'il est composé de plusieurs partis politiques?"
 
Le président de l'association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Moez Bouraouia a indiqué que des rumeurs circulent selon lesquelles la liste de la composition de l'Instance pour les élections est prête, ajoutant que l'abandon de l'instance actuelle engendrera le doute sur l'intégrité des prochaines élections et provoquera des tensions dans le pays. Entrevue

 

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Instance Supérieure Indépendante des Elections

Les inquiétudes du Centre Carter


Mardi prochain, l’Assemblée Nationale Constituante, tiendra une séance plénière pour débattre de la loi instituant l’Instance Supérieure Indépendante des Elections, organisme à travers lequel jailliront les résultats des prochains scrutins électoraux et dont dépend en grande partie la crédibilité des opérations de vote.

La mise en place de cette instance est ardemment revendiquée par tous les acteurs sur la scène politique. C’est une première étape combien importante pour fixer un agenda et déterminer les prochaines échéances électorales. Beaucoup de projets ont été proposés pour le cadre juridique de cette instance.

De son côté, le Centre Carter qui avait observé, minutieusement les élections de la Constituante et décidé de suivre le processus de rédaction de la Constitution et la mise en place du cadre institutionnel et juridique pour les prochaines élections, ne pouvait pas ne pas s’intéresser à l’action de l’ISIE et aux projets de loi la concernant.

Ses remarques sont établies en prenant pour repères les lois nationales et les obligations de la Tunisie en vertu des traités internationaux auxquels elle a adhéré, y compris, entre autres, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Dans un communiqué publié, dernièrement, le Centre Carter « félicite la Commission de législation générale de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour son approche consultative concernant le projet de loi portant sur l’établissement d’une instance électorale. La Commission a pris des mesures importantes pour promouvoir la participation du public au processus, en impliquant des parties prenantes extérieures. Toutefois, malgré ces efforts, le projet de loi qui doit être examiné la semaine prochaine par l’ANC manque encore de mesures suffisantes pour garantir la transparence et l’indépendance de l’instance. Le Centre encourage l’ANC à adopter les dispositions légales nécessaires afin de garantir que les élections en Tunisie soient organisées par une instance totalement transparente et indépendante ». 

Dans cet ordre d’idées, il signale que « le respect des standards internationaux sur la transparence exige de la part de l’instance de diffuser suffisamment d’informations afin de permettre aux acteurs politiques et aux citoyens de vérifier par eux-mêmes et de manière indépendante l’intégrité de chaque étape du processus électoral, et en particulier le dépouillement des bulletins et l’agrégation des résultats. En permettant la vérification de chaque étape du processus, l’instance renforcera l’intégrité des élections ainsi que la confiance de l’électorat dans les résultats, et sera à l’abri de toutes ingérences extérieures ».

La transparence n’est pas totalement garantie dans le projet de loi actuel. Les experts du Centre pensent que « ces garanties sont insuffisantes. Il est seulement prévu que les règlements de l’instance seront publiés au journal officiel (article 19). Cette obligation ne garantit pas un accès complet et en temps utile à l’information portant sur le processus électoral ».

Par ailleurs, la publication des résultats par bureau de vote, même si elle n’est pas exigée par les obligations internationales, elle est bien souhaitée et appréciée pour permettre à un ةtat de remplir ses obligations en matière de transparence et d’accès à l’information. Si cette exigence n’est pas inscrite dans le texte actuel, elle pourrait l’être dans la loi électorale.

Pour davantage de transparence, le Centre recommande que le texte régissant l’instance électorale rende obligatoire la publication immédiate de toutes les décisions et règlements de l’instance sur son site web, la publication, en temps utile, des résultats complets des élections sous forme désagrégée, afin de permettre une vérification adéquate de ces résultats durant la période consacrée aux plaintes et appels et la tenue de sessions d’informations régulières avec les partis politiques, les candidats, les médias et les observateurs. 

A côté de la transparence, c’est l’indépendance de l’ISIE qui a attiré l’attention des experts du Centre Carter. Ils considèrent que cette indépendance est essentielle pour «garantir que le processus électoral soit mené de façon impartiale et soit à l’abri de toute ingérence extérieure ». Il y va de la confiance des électeurs et des candidats dans l’opération électorale. Cette indépendance exige que « les membres de l’instance bénéficient d’une protection légale, et que l’instance dispose de moyens humains, légaux et matériels suffisants pour remplir ses fonctions sans avoir à dépendre des décisions d’autres institutions ». Or, les articles 14 et 15 permettent de lever l’immunité d’un membre de l’instance à la majorité simple. Cette fragilité permettra à n’importe quelle majorité politique de mettre son grappin, sur les membres de l’instance. L’indépendance de l’Instance serait aléatoire. Il faudra opter pour la majorité des deux-tiers.

Par ailleurs, au niveau du fonctionnement de l’instance électorale, des points pratiques devraient être clarifiés. « Les compétences du directeur exécutif restent principalement centrées sur les affaires administratives et financières, ce qui soulève des questions quant à savoir qui sera en charge des opérations électorales ». De même la coopération avec les services du Premier ministère ne doit pas se muer en une subordination.

Par ailleurs, le Centre apprécie le fait que les neuf membres de l’Instance soient élus par l’ANC. Ils éliront à leur tour leur président parmi eux. De même chaque membre sera issu d’une catégorie professionnelle ou jouit d’une expertise. 27 candidats seront présélectionnés à la majorité des trois-quarts. « Malgré une procédure qui peut comprendre jusqu’à trois tours de vote, rien ne garantit que les neufs sièges puissent être pourvus soit à la majorité des deux tiers requise lors des deux premiers tours de vote, soit à la majorité absolue requise lors du troisième, ce qui peut aboutir à un blocage ». Le Centre Carter préfère une procédure de vote qui évite le blocage.

Enfin pour éliminer toute discrimination à l’égard des femmes, le Centre recommande que le projet de loi doive prévoir des dispositions visant à renforcer la parité au sein de l’instance. Vu que les membres de l’instance représentent des catégories socioprofessionnelles, il faudra au préalable que la parité soit respectée dès l’étape de la pré-sélection. letemps

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 20:28

 

Devant ce qu'ils désignent par la ANC ! 

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Les uns ...

Les autres...



 

 

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Au nom de quel Dieu cherchez-vous à nous diviser ?

 

Que ne fût mon étonnement, lorsqu’ à la suite d’une interview, madame Souad Ben Rhima a eu cette réponse envers les jeunes filles mères !Une réponse parachutée qui ne rentrait dans aucun contexte et qui était un peu trop amplifiée pour être normale : c’était plutôt une affirmation politique qui cherchait à stigmatiser un problème pour en faire un débat. Je regrette que l’on ait tant écrit et débattu de ce problème, parce que ce n’était qu’une nouvelle tactique d’Ennahdha .

N’est-il pas clair que cette dame est là pour choquer , provoquer et inciter les laïques à répondre massivement, de telle sorte que le débat publique ne soit plus axé sur les vrais problèmes des tunisiens ,comme le chômage et la pauvreté, mais sur la morale et les valeurs sociales. Si les partis politiques et une partie de la société civile sont au courant de cette nouvelle stratégie ,la majorité des tunisiens l’ignorent , et il est essentiel de les sensibiliser pour ne pas tomber dans ce piège.

Par la suite, certaines nouvelles pages qu’on voyait rarement sur Facebook avant, deviennent plus fréquentes et reflètent une certaine légèreté dans les tenues vestimentaires;alors que certains se mettent à poster des images d’actrices habillées légèrement ,probablement pour leur rôle, donc des images sorties de leur contexte . Toutes ces nouvelles manœuvres de diffamation ne peuvent pas être le fruit du hasard. Serait-ce une nouvelle stratégie de certains partis politique religieux, pour pouvoir s’ériger comme le gardien de la vertu et des valeurs de l’islam face à la « décadence »de la société tunisienne , et remporter ainsi les prochaines élections. ?

Plus grave encore , il paraîtrait que Ennahdha chercherait à vulgariser certaines pratiques passées du parti dissolu R.C.D. , pratiques visant à diffamer ses opposants ; ceci à travers la formation de ses militants pour leur apprendre les différentes manipulations de l’image entre autre . A ce sujet, voila ce qu’une page facebook a affiché aujourd’hui :


بوليس الانترنات من جديد و بي ثوب جديد

حركة النهضة تخصص دورات تكوين في منتاج الفيديو من اجل استخدامها في تشويه خصومها على الفايس بوك

نظم المكتب المحلي لحزب حركة النهضة بسوسة جوهرة دورة تكونية في تقنيات المونتاج وذالك من اجل استخدامها ضد خصوم النهضة السياسيين و يذكر ان هذا التجمع المنحل كان يستعمل هذا الاسلوب لضرب و تشويه المعارضة التونسية عبر تدريب مجموعات من الشباب و كان يطلق عليها خلايا النضال الرقمي و كانت مختصة في التشويه و المهاجمة و الدمغجة و التجسس

ثبتو فيهم واحد واحد و افضحوهم يا رجال سوسة


 

Maintenant, j’aimerais poser une question directe à ce parti politique, à ses dirigeants et à ses militants : Jusqu’où irez-vous pour le pouvoir ? Pour un parti qui se dit musulman , vous avez déjà OFFENSÉ DIEU 3 FOIS . A moins que vous l’ayez déjà oublié , à force de courir derrière ce pouvoir !

Avant l’avenue de ce parti ,Il n’y avait ni barbu ni nikabée à El Kasba , seulement des tunisiens et des tunisiennes tous unis contre la dictature et l’injustice. Nous voilà aujourd’hui divisés en deux clans qui s’épient et se regardent avec méfiance ; pourtant à ma connaissance, nous sommes tous musulmans , et l’islam n’était pas le problème . Vous avez divisé les tunisiens , vous avez réussi à semer la discorde entre eux , commettant ainsi un péché capital : al fitnat . Alors que Dieu dit « Al fitnatou achadou minal qatl » .

Quant à cette façon de salir la réputation des tunisiennes, à travers l’acharnement sur les jeunes filles mères et l’adoption de leur progéniture, elle est digne de nos ennemis pas de nos compatriotes . Nous condamnons tous la vie dissolue et les fautes de certaines ,mais faire passer les femmes tunisiennes pour des dévergondées , juste parce qu’elles sont un peu trop indépendantes pour le goût de certains cheiks ou émirs arabes attardés, hraaaaam: vous n’avez pas le droit, Dieu ne peut tolérer une telle injustice.

Enfin, la troisième offense faite à Dieu est le fait de croire que la fin justifie les moyens, et que tous les moyens sont bons pour arriver à son bût :ce qui est anti-musulman . Un vrai musulman fait de son mieux bien sûr et essaye tout ce qu’il peut dans la limite légale, pour arriver à son bût ; mais s’il n’y arrive pas, si les choses échappent à son contrôle quand même ,il doit savoir accepter et se dire que c’est la volonté de Dieu :il ne doit pas vendre son âme et sa foi en suivant les conseils de stratèges américains peu scrupuleux . Après tout ces gens-là pensent que l’islam est une religion bidon, et ils n’ont pas l’impression de trahir ses fondements-mêmes et ses vraies valeurs ,mais vous ??

Avec tout ça , pour un parti qui se dit musulman , je ne crois pas que Dieu vous regarde d’un bon œil : Dieu vous teste et sachez messieurs que le test du pouvoir est un test bien plus difficile à réussir que celui de la prison ou de l’exil . Fairouz Boudali nawaat.___________________________________________________

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 03:57

3C Etudes   Communiqué de presse

 

Baromètre politique 3C Etudes. Dixième vague, octobre 2012

 

    38% des Tunisiens uniquement se déclarent satisfaits de la prestation du gouvernement et encore moins,

    29% satisfaits de celle de l’opposition.

    Seuls 37% sont satisfaits de la situation sécuritaire.

    La prestation des médias atteint un record absolu et satisfait 67% des Tunisiens.

·   Les ministres composant le gouvernement actuel ne sont pas jugés fidèles aux principes de la Révolution par la majorité des Tunisiens.
Leur intégrité et leur efficacité sont contestées.

·   En cas d’élections présidentielles, Béji Caïed Essebsi passerait pour la première fois en première position avec 14%, Moncef Marzouki obtiendrait 9,7% des voix, Mustapha Ben Jaafar 3,3% et Hamadi jebali 3,1%. 38% des Tunisiens sont indécis.

 

 

Ce sondage est dédié à la mémoire de Ali Ben Ghedhahem et à celle du Commandant.

 

Tunisie (18 octobre 2012). L’institut d’études marketing, media et opinion 3C Etudes a réalisé du 8 au 14 octobre  2012 la dixième vague de son baromètre politique post-élections qu’il a lancé en janvier 2012.

Le sondage a été réalisé par téléphone en mode CATI (Computer Assisted Telephony Interviewing) auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus, de 1665 personnes.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas respectant 5 variables de contrôle: l’âge (6 tranches), le sexe (2), la région (8), le milieu d’habitation (urbain ou rural et pondération par taille) et la Catégorie Socioprofessionnelle ou CSP (9 catégories).

Il est à rappeler que seul 3C Etudes applique la 5ème variable de contrôle en Tunisie, alors que celle-ci est absolument obligatoire pour constituer un échantillon représentatif, et qu’il est exceptionnel que les instituts tunisiens tiennent compte de la 4ème variable de contrôle qui est tout aussi indispensable pour constituer un échantillon représentatif de la population tunisienne.

L’attention des médias, des politiciens et des utilisateurs est attirée sur la vigilance qu’ils doivent employer pour apprécier la significativité de tout sondage censé éclairer l’opinion publique. Ne pas respecter ces variables de contrôle retire à tout recueil de données la faculté de le généraliser à l’ensemble de la population et prive de sens tout sondage qui se base dessus.

 

Les principaux résultats de la dixième vague – Octobre 2012

Le degré de satisfaction quant à la prestation du gouvernement

38% des Tunisiens affirment être satisfaits de la prestation du gouvernement, en recul de 2 points par rapport au mois de septembre et de 11 points par rappeur au mois d’août. Parallèlement, 58% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation du gouvernement, en augmentation de 3 points par rapport au mois précédent.                                                                                                         

 

Le degré de satisfaction quant à la prestation de l’opposition

Après avoir reculé de 7 points  au mois de septembre, le niveau de satisfaction des Tunisiens quant à la prestation de l’opposition reprend du poil de la bête et gagne 8 points au mois d’octobre pour se situer à 29%. Logiquement, le niveau d’insatisfaction recule de 5 points pour se situer à 57%. Malgré cette reprise de la hausse ce taux de satisfaction reste  le plus faible de tous les indicateurs de satisfaction mesurés, et cela depuis dix mois.

 

Le degré de satisfaction quant à la prestation des médias

La satisfaction des Tunisiens quant à la prestation des médias, rebondit de 6 points  en ce mois d’octobre et se situe à 67% après la légère baisse de 3 points au mois de septembre. Déjà que ce taux était élevé, le plus élevé de tous les indicateurs mesurés dans le cadre de ce baromètre, en atteignant 67%, ce taux de satisfaction atteint un record historique depuis le début du baromètre, tous indicateurs confondus. Record, autrefois à 66% de taux de satisfaction quant à la prestation du gouvernement, enregistrée en janvier 2012, dont on est bien loin actuellement.

En parallèle, 30% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation des médias, en recul de 3 points par rapport à septembre.

 

Satisfaction par rapport à la situation sécuritaire

Après avoir dégringolé de 22 points au mois de septembre, le niveau de satisfaction des Tunisiens vis-à-vis de la situation sécuritaire du pays garde au mois d’octobre le même niveau de 37%. Notons qu’il y a  quand même 13% de Tunisiens qui sont très satisfaits de la situation sécuritaire. Parallèlement 61% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la situation sécuritaire, représentés majoritairement par des personnes totalement insatisfaites par rapport à cet aspect (41%).

 

Pensez-vous que le gouvernement cherche à modifier le mode de vie des Tunisiens?

Nous avons introduit dans cette vague du baromètre, une interrogation qui est au fond des débats publics et qui constitue l’arrière fond de tous les conflits, pour l’instant qui tournent autour de la rédaction de la constitution tunisienne, et qui pourraient prendre une toute autre tournure en l’absence de consensus très large. La question s’impose donc à notre baromètre. Nous espérons que la réponse des Tunisiens servira les deux camps à la fois. Pour revenir aux résultats, 54% des Tunisiens estiment que le gouvernement cherche à modifier leur mode de vie et 16% trouvent qu’il cherche à le modifier complètement. En parallèle 35% jugent que le gouvernement ne cherche pas à modifier le mode de vie des Tunisiens et même qu’il ne cherche pas du tout à le faire pour 25% d’entre eux.

 

Evaluation des ministres du gouvernement actuel dans leur ensemble.

Nous avons également introduit dans cette dixième vague de notre baromètre politique une évaluation des ministres de l’actuel gouvernement en demandant de leur attribuer une note collective pour chacune des qualités suivantes : l’intégrité, l’efficacité et la fidélité envers les principes de la révolution,

L’intégrité des ministres, elle est jugée de manière défavorable par 30% des Tunisiens et même très défavorable pour 14% d’entre eux ; alors que 27% la trouvent passable et 22% bonne, mais seulement 5% la trouvent très bonne.

L’efficacité des ministres est jugée insuffisante par 37% des Tunisiens, et même très insuffisante pour 18% d’entre eux. 29% la trouvent passable et 14% bonne.

44% des Tunisiens trouvent que les ministres ne sont pas fidèles envers les principes de la Révolution et 28% les trouvent totalement infidèles à ses principes. En parallèle 21% les trouvent passables sur cet aspect et seuls 17% les considèrent fidèles aux principes de la révolution.

A chaque fois, le reste est constitué par des personnes qui ne sont pas capables d’évaluer ces aspects chez les ministres en place.

 

Si des élections législatives avaient lieu l'année prochaine, pour quel parti voteriez-vous ?  

La date du 23 juin 2013 a été proposée par la troïka au pouvoir, un jour avant la fin de notre baromètre, mais le congrès tenu le 16 octobre à l’initiative de l’UGTT vient de rejeter cette date la considérant non adéquate pour la société tunisienne en raison de plusieurs inconvénients parmi lesquels la tenue des examens nationaux universitaires et  du  baccalauréat mais n’a pas fixé un calendrier alternatif.

Notre sondage montre qu’en cas de tenue d’élections législatives l’année prochaine, et à mi-octobre 2012,

Ennahdha récolterait 30,9% des suffrages en hausse de 0,5 point sur le mois précédent.

Nida Tounes réconforterait sa deuxième place de 7,3 points et ramasserait 28,1%  des voix. Le tout nouveau parti commence à talonner de très près le leader des sondages et des urnes.

Le Parti Républicain garderait la troisième place malgré une baisse de 1,8 point et obtiendrait 5,8% des voix.

Le front populaire récolterait 5,6% des voix en gardant le même score enregistré le mois précédent, et ne ressent pas encore l’impact favorable de l’arrivée des nationalistes démocrates.

Au même score, soit 5,6%, on retrouve Al Aridha qui dépasserait ainsi le CPR.

CPR reculerait de 1,5% en ramassant 5% des suffrages.

Ettakatol perdrait 0,7 point en atteignant 3,4% des voix..

l’UPL consolide et  obtiendrait 2,8% des voix,

Al Moubadara 2,3% avec un recul de 0,6 points,

Hizb Attahrir 1,6% recule de 0,4 points.

Mouvement Achaab 1,2% gagnerait 0,4 points.

Al Massar 1,1% reculerait quant à lui d’autant, soit 0,4 points.

 

Si des élections présidentielles avaient lieu aujourd’hui, pour qui voteriez-vous? 

En cas de tenue, aujourd’hui, d’élections présidentielles, 14% voteraient pour Béji Caïed Essebsi, en hausse de 3,6 points par rapport au mois d’août (au baromètre du mois de septembre cette question n’a pas été posée).

C’est la première fois que BCE accède à la première place depuis le début de notre baromètre post-élections, habitué qu’il était à une bien confortable deuxième place, sans avoir jamais été inquiété, et d’où il observait malicieusement son rival à la magistrature suprème. Moncef Marzouki, puisque c’est de lui qu’il s’agit, viendrait en deuxième position et récolterait 9,7% des voix, en recul de 4 points en deux mois.

La troisième place reviendrait à Mustapha Ben Jaafar avec 3,3% (en baisse de 2,2 points).

Hamadi Jbali perdrait 1,9 point et obtiendrait 3,1% des suffrages.

Hamma Hammami se maintient en 5è place en gardant pratiquement le même score avec 1,8% des voix (contre 2,2% il y a deux mois).

Mohamed Abbou obtiendrait 1,5% des voix et apparaît pour la première en aussi bonne position avec un doublement de ses voix.

Taïeb Baccouch apparaît également pour la première fois à ce niveau avec 1,3%,

Zine El Abidine Ben Ali 1,2% à égalité avec Ali Laaraïedh et Kamel Morjène

et enfin,

Rached Ghannouchi 1,1%.

Il est important de signaler que 38% des Tunisiens ne savent pas encore pour qui voter.

blog.3cetudes

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 04:23

Isie, instance de la discorde 


Kaïs Saïed pourrait être nommé à la tête de l'Isie.

Kaïs Saïed

 

La possible nomination de Kaïs Saïed, un spécialiste du droit constitutionnel, à la tête de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) provoque des tensions entre Hamadi Jebali, le chef du gouvernement, et Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC.

 

Alors que la rédaction de la Constitution tunisienne piétine en raison de profonds désaccords sur la question des libertés et du statut des femmes, l'Assemblée nationale constituante (ANC) travaille à la mise en place de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée de l'organisation des prochains scrutins.

 

Le gouvernement avait laissé entendre qu'il pourrait reconduire à sa tête Kamel Jendoubi, mais certaines sources suggèrent que le poste échouera finalement à Kaïs Saïed, un spécialiste du droit constitutionnel soutenu par Abderrazak Kilani, le ministre délégué chargé des Relations avec l'ANC et proche de Hamadi Jebali, le chef du gouvernement.

 

Cette nomination suscite des tensions entre ce dernier et Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC, qui est favorable à Jendoubi.  Jeuneafrique

 

 

________________________________________

L’Assemblée Constituante se prépare aux futures élections

"Microcosme", Assemblée Nationale de la Constituante, Le Bardo. 10 décembre 2011. Photographie Hamideddine Bouali

 

Après les élections réussies du 23 octobre 2011 qui ont abouti à notre actuelle Assemblée Constituante, la Tunisie se prépare déjà à celles qui auront lieu l’année prochaine. Les Tunisiens, habitués au monopartisme et ce depuis plus d’une cinquantaine d’années, semblent perdus quant à la question des élections prochaines. Auraient-elles lieu au mois de mars 2013 ou pas comme l’avait annoncé le chef du gouvernement provisoire Hammadi Jebali ? Cela semble peu probable selon le député Fadhel Moussa compte tenu du volume de travail encore inachevé.

 

Instance Permanente des élections inscrite dans la Constitution

Entre un régime parlementaire, présidentiel ou mixte, les débats houleux foisonnent. Bien qu’Ennahdha persiste pour instaurer un régime parlementaire, les surprises dans la politique tunisienne ne peuvent être écartées.

Selon la député Nadia Chaabane

les élections ne peuvent avoir lieu qu’après la mise en place de l’instance qui s’occupera de les organiser. Le texte de la création de l’instance sera à l’étude et passera au vote au mois de septembre 2012. A partir de là, l’instance peut être créée. La nature du régime et le type de vote ne peuvent être définis avant la constitution. Après qu’elle soit votée, on saura la nature du régime politique et à partir de là la loi électorale sera rédigée. (président élu ou pas, etc) / donc la réponse est tributaire de la constitution.

En effet, conformément à la loi relative à l’organisation des pouvoirs, dans le chapitre VII : “L’Instance des élections”, il est stipulé dans l’article 25 que


L’Assemblée Nationale Constituante, adopte une loi créant une Instance Publique Indépendante Permanente, chargée de gérer, d’organiser et de superviser les élections et les référendums. Ladite loi fixera la composition et l’organisation de cette instance.

 

Ainsi, désormais notre nouvelle Constitution comportera des articles qui définiront les prérogatives et caractéristiques d’une Instance Indépendante Permanente des Elections. Voici quelques points et principes qui ont été discutés au cours de ces derniers mois au sein de la commission des Instances Constitutionnelles tels que :

-La gestion des élections nationales, régionales, et les référendums
-La composition :9 membres élus du pouvoir législatif pour une période de 6 ans non renouvelables
-Accord sur les cinq principes : indépendance, transparence, neutralité, intégrité et professionnalisme des membres de l’Instance.

 

Projet de loi et propositions pour une Instance Provisoire Indépendante des élections

Par ailleurs, une Instance Provisoire Indépendante des élections sera créee dans quelques mois et ce, conformément à notre future Constitution. Trois documents ont été déjà déposés à l’Assemblée Constituante depuis le mois de juillet : Leprojet de loi du gouvernement Jebali, la proposition de loi du Pari Républicain (Al Jomhouri) et la proposition commune de l’Ugtt, la LTDH et de l’Ordre des avocats.

Ces documents vont être encore discutés par les députés mais la rédaction ne sera probablement finalisée qu’à la fin de cette année 2012. La version finale dont se chargent la commission des Instances Constitutionnelles et de la commission des droits, libertés et relations étrangères- comportant les variations habituelles- sera soumise à la commission de la législation générale qui la portera devant la plénière pour passer enfin au vote. Le processus risque donc d’être un peu lent.

Entre ces trois documents, un point de divergence essentiel divise, notamment la question de la nomination du Président de cette instance. Car, dans le projet de loi du gouvernement Jebali, dans l’article 5, il est dit que le Président est choisi par le Président de la République, le Premier ministre et le Président du pouvoir législatif. Ce choix se doit d’être approuvé par la majorité absolue des députés.

M. Nôomen Fehri, député de la commission des instances Constitutionnelles nous a affirmé que ce projet ne peut être accepté puisqu’il y a consensus entre les députés de cette même commission au sujet de l’élection et non pas de la nomination du Président de l’Instance Indépendante Provisoire des Elections.

 

Repos et relecture des brouillons !

Après des mois de dur labeur, le comité central de coordination s’est réuni aujourd’hui 11 août pour discuter des derniers points des brouillons des commissions de l’Assemblée Constituante. A la fin de la réunion, la vice Présidente de l’ANC nous a informé que les copies ne sont pas encore mises au point et d’autres n’ont toujours pas fini la rédaction des textes. Certaines commissions ont même préféré demander la relecture de leurs “drafts” au lieu de les remettre au comité.

Jusqu’au 3 septembre 2012, les députés partent donc en vacances pour un repos bien mérité. Contrairement aux séquences amputées qu’on voit sur internet, il faudra reconnaître le travail acharné de l’Assemblée Constituante. Toujours en déplacements, en réunions, en discussions, travaillant plus de huit heures par jour, même pendant les premiers jours du mois de Ramadan où ils rentrent tard- à peine une heure avant la rupture du jeûne pour retravailler jusqu’à trois heures du matin, les députés tentent de résister à la pression du travail colossal qu’ils doivent effectuer et aux critiques tous azimuts qu’ils reçoivent de la part des citoyens et des médias.


Pour mieux suivre les travaux de l’Assemblée Nationale Constituante Tunisienne, veuillez visiter les sites suivants:

Le site almarsad
Le site de l’Assemblée Constituante

Le site Open data, Open government  

nawaat
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