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Manifestation contre la torture
Vendredi 14 septembre
15 h 30
La Kasbah, Tunis
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Un groupe de jeunes tunisiens, mené par le blogueur Yassine Ayari, estime que les «médias et la classe politique» font preuve de désintérêt à l'égard du dossier de la torture en Tunisie. Il lance un appel à manifester ce vendredi à la Kasbah pour «imposer» ce dossier à l'opinion publique.
Un appel à manifester contre la torture, vendredi 14 septembre, 15h 30 à La Kasbah, a été lancé sur Facebook. «C'est une tentative d'imposer le dossier de la torture à l'opinion publique ». Les initiateurs de la manifestation estiment que ce dossier n'a pas été assez soulevé dans les médias, ni chez l'élite et les politiques «malgré sa grande importance ».
Le blogueur Yassine Ayari, un des organisateurs de la manifestation affirme que cette initiative n'est « ni avec Ennahdha, ni contre Ennahdha, ni avec le gouvernement, ni contre le gouvernement, ni avec la Gauche ni contre la gauche, ni avec, ni avec les salafistes, ni contre les salafistes, ni avec Nida Tounes ni contre Nida Tounes», mais contre «toute atteinte à l'intégrité physique et toute atteinte à la dignité humaine ». Il insiste sur le fait que son action est « apolitique » et au dessus des «clivages politiques». «C'est pour que nos enfants ne subissent pas la torture » souligne-t-il dans un communiqué de presse rendu public le 10 septembre.
Cette manifestation vise à «déclencher des poursuites sérieuses contre les tortionnaires et leurs complices par le silence» précisent les organisateurs qui appellent à dépasser toutes les considérations politiques dans l'ouverture de ce dossier, que «hommes de loi et policiers sont en train de fuir » selon leurs dires. tekiano
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Un Tunisien écroué pour un vol présumé est décédé des suites d'actes de "torture" dans les locaux de la police à Tunis, a dénoncé lundi Radia Nasraoui, présidente de l'Association de lutte contre la torture.
Abderraouf Kamassi, 40 ans, est mort samedi à l'hôpital où il avait été admis une douzaine de jours plus tôt "dans un état comateux, un gros hématome à la tête, après avoir séjourné dans des locaux de la police", a déclaré Me Nasraoui à l'AFP.
Le ministère de l'Intérieur a de son côté annoncé l'arrestation de quatre policiers parmi ceux qui étaient en charge de l'interrogatoire de la victime.
L'homme avait été arrêté le 28 août et avait dû être hospitalisé le jour même dans un état de coma profond, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajouant que l'examen médical avait révélé un traumatisme cranien.
Une enquête a été ouverte le 30 août, et le juge d'instruction a ordonné l'arrestation de quatre policiers après le décès d'Abderraouf Kamassi, a précisé le ministère.
Selon Me Nasraoui, l'homme originaire de Jerissa (nord-ouest) avait été arrêté alors qu'il se trouvait au chevet de son épouse alitée dans l'hôpital des maladies cancéreuses à Tunis, à la suite d'une plainte pour vol déposée par une voisine.
"Ce drame apporte la preuve que la torture continue d'être pratiquée en Tunisie après la chute du régime Ben Ali", a déclaré Me Nasraoui, militante réputée des droits de l'Homme.
Radhia Nasraoui avait déjà accusé le gouvernement dominé par la parti islamiste Ennahda de laisser se poursuivre la torture, qui était monnaie courante sous Zine El Abidine Ben Ali, renversé en janvier 2011.
Plusieurs cas de tortures ont été enregistrés dans des prisons ou commissariats, selon des organisations de défense des droits de l'Homme.
Les autorités tunisiennes post-révolution se sont engagées à mettre en place un mécanisme de prévention de la torture, prévoyant en particulier des visites régulières dans les lieux de détention et les postes de police. tunisie-secret
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Radhia Nasraoui ,présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture, a déclaré, mardi, que Abderraouf Khammassi, décédé samedi dernier alors qu’il était en détention, avait été « frappé sauvagement ».
La militante des droits de l’homme s’est déclarée, toutefois « satisfaite » de l’ouverture d’une enquête judiciaire à ce sujet et de l’arrestation dans ce cadre de quatre agents de l’ordre.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Mme Radia Nasraoui a indiqué que la victime « qui souffrait d’un cancer avait été arrêtée de façon illégale et inhumaine à l’hôpital Charles Nicole où il était au chevet de sa femme, également atteinte d’un cancer ».
Il a ensuite été conduit au poste de police de Sidi Hassine, a-t-elle ajouté, « où il a été frappé sauvagement, ce qui lui a causé un traumatisme crânien qui a entraîné sa mort après plusieurs jours de coma ».
Le cas de Abderraouf Khammassi et plusieurs autres cas similaires qui parviennent quotidiennement à son association, confirment selon Mme Nasraoui « la persistance du recours à la violence par les forces de sécurité et de la torture ».
Elle a indiqué avoir présenté deux demandes au ministère de l’Intérieur afin de s’entretenir avec le ministre de l’Intérieur au sujet de ces « dépassements », mais ses demandes sont restées lettres mortes. « Cela n’augure rien de bon », a-t-elle dit.
Le ministère de l’Intérieur avait annoncé, lundi, avoir décidé l’ouverture d’une enquête administrative à ce sujet et informé le ministère public qui a pris en charge l’affaire et engagé une enquête judiciaire depuis le 30 août dernier. Le juge d’instruction a ordonné de placer en garde à vue les quatre agents de l’ordre qui avaient été chargés de l’interrogatoire du défunt. unisiefocus
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Des dizaines de détenus ont été torturés en Tunisie depuis la révolution qui a chassé du pouvoir en janvier 2011 le président Zine ben Ali, a déclaré mercredi Radhia Nasraoui, présidente de l'Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT).
Radhia Nasraoui était auparavant allée dans le sens de l'avocat d'Abd Raouf Kammassi, un homme mort lundi dans un hôpital de Tunis, qui a accusé la police de l'avoir torturé et d'avoir provoqué ce qui constituerait le premier décès de ce genre depuis la révolution.
"Après la révolution, la torture ne s'est pas arrêtée dans les prisons et les postes de police, elle est devenue un phénomène endémique, ce qui est triste pour la Tunisie", a dit Radhia Nasraoui à Reuters, évoquant "des dizaines de cas".
"Les actes de torture concernent des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées", a-t-elle ajouté, précisant que les victimes étaient des militants politiques et des criminels de droit commun.
Selon Radhia Nasraoui, appuyée par l'ONG Amnesty International, les victimes de torture ont reçu des coups de poings et de bâtons, et ont été traînées à terre.
Le ministère de la Justice a démenti ces allégations, affirmant que même si la situation était "mauvaise dans les prisons", elle n'était pas assez grave pour évoquer des actes de torture.
Le ministère de l'Intérieur a, en revanche, confirmé que trois policiers avaient été arrêtés à la suite d'accusations, relayées par l'ALTT, de viol d'une jeune fille en pleine rue, la semaine dernière.
Tarek Amara, Julien Dury pour le service français tempsreel.nouvelobs
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Partie I
Partie II
Mais bon sang! Réglons définitivement le dossier des blessés de la révolution tunisienne !
«Une image vaut mille mots», disait le penseur chinois Confucius. L’image des blessés de la révolution qui se sont cousu la bouche est une condamnation sans appel de la lenteur des procédures d’indemnisation.
Certes, il y a parmi les dossiers des blessés certains cas frauduleux…
Certes, ne le nions pas, comme cela arrive partout dans le monde en pareille circonstance, il y a des opportunistes et des escrocs qui essaient de rentrer dans le moule pour profiter d’une aide.
Ces héros et héroines qui se sont battus pour faire dégager Ben Ali
(Ph. A Tunisiangirl Blogspot).
En Tunisie, certains «faux blessés de la révolution», avec l’aide de médecins corrompus et peut-être de fonctionnaires malhonnêtes, ont essayé d’escroquer le système. Dans ce cas, le gouvernement doit être sévère pour l’exemple et surtout pour éviter que les vrais blessés ne soient pas pénalisés. Et le peuple tunisien le soutiendra dans cette démarche car il est intolérable que l’argent du peuple soit attribué à des voleurs.
Mais hormis ces cas frauduleux, il reste qu’il y a actuellement des dossiers de réels jeunes (et moins jeunes) de blessés de la révolution qui sont en souffrance. Des réels héros et héroïnes qui se sont battus pour faire dégager Ben Ali et pour que des élections aient lieu en Tunisie. Car n’oublions pas que tous les changements qui ont eu lieu depuis le 14 janvier 2011 ne sont que la suite de ce qui s’est passé dans les jours qui ont suivi l’immolation de Mohamed Bouazizi. Ceux qui nous gouvernent actuellement en Tunisie n’ont pu revenir en Tunisie ou se présenter aux élections que parce que ces jeunes ont fait «le sale boulot, le plus dangereux et le plus ingrat», à savoir affronter les balles pour pousser le régime à abdiquer.
Ne l’oublions pas, ne soyons pas amnésiques. Surtout, traitons ce dossier rapidement car le moins que l’on puisse dire est qu’actuellement les choses prennent trop de temps.
Ces blessures qui ne guérissent pas (Ph. A Tunisian Girl Blogspot).
Il est en effet incompréhensible que malgré plus d’un an et demi passés, on en est encore à avoir des images de personnes handicapées ou blessés se coudre la bouche en signe de protestation car leurs dossiers n’avancent pas.
Ce qui est dit ici n’est pas d’accorder tout ce qui est demandé et de s’incliner face à n’importe laquelle des revendications. Ce qui est dit ici est qu’enfin ces personnes soient reçues, entendues et qu’on négocie avec elles une sortie positive dans leur dossier.
Avant d’indemniser les victimes de Ben Ali, il faut solder celui des blessés de la révolution.
Au moment où l’on parle d’indemniser d’anciennes victimes de Ben Ali avec une enveloppe de plusieurs centaines millions de dinars (et disons-le clairement, cette indemnisation est légitime en soi car c’est ce qui se fait dans tous les pays où il y a eu de tels abus); au moment où l’on veut indemniser des victimes de la dictature, certains cas ayant eu lieu il y a plus de vingt ans, il serait plus logique et judicieux de traiter rapidement et efficacement ce dossier des blessés de la révolution et nous épargner ces insoutenables images de personnes condamnées à en arriver à se coudre la bouche pour se faire entendre.
Blessé de la révolution (Ph. A Tunisian Girl Blogspot).
Confucius disait qu’une «image vaut mille mot». Espérons rapidement que l’image de ces bouches cousues laisse la place à celle plus joyeuse de bouches souriantes de blessés enfin satisfaits que leurs actes courageux aient été pris en compte. Nous attendons cette image.
Par Hakim El Frigui; kapitalis
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Plusieurs blessés de la Révolution se cousent la bouche devant l'ANC
Des blessés de la Révolution ont décidé de se coudre la bouche devant le siège de l'Assemblée Constituante en protestation contre le silence et l'ignorance du gouvernement.
Selon un des manifestants, les autorités concernées ont refusé de négocier avec les blessés de la révolution alors que certains d'entre-eux se trouvent dans des situations critiques.
La même source a indiqué que le ministère des droits de l'homme et de la justice transitionnelle essaye de manipuler l'opinion publique en promettant de régulariser la situation des blessés de la révolution.
Plusieurs blessés de la Révolution se cousent la bouche devant l'ANC, shemsfm
Le bilan du soulèvement en Tunisie qui a fait chuter en janvier 2011 le régime totalitaire de Zine el-Abidine Ben Ali a été revu à la hausse par la commission chargée d'enquêter sur les abus commis pendant cette révolte. Dans son rapport final parvenu samedi à l'Associated Press, elle dit avoir recensé 338 morts et 2.147 blessés. Jusqu'ici, le seul bilan avancé par des organisations onusiennes faisait état de 300 morts et 700 blessés.
Selon le document, 66% des victimes ont été tuées par balle, en particulier dans les régions du Grand-Tunis et du sud-ouest du pays comme Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid. C'est dans cette dernière que l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant, a mis le feu aux poudres dans tout le pays en décembre 2010.
Les jeunes de moins de 40 ans représentent 82% des morts et 76% des blessés. Quelque 96,5% de ceux qui ont péri sont des hommes et 3,5% sont des femmes. Dans les rangs des blessés, le rapport dénombre 89% de sexe masculin et 11% de sexe féminin.
La Commission nationale d'investigation sur les dépassements et les violations (CIDV) impute la responsabilité du sang versé en premier lieu au président déchu qui, avant de fuir en Arabie saoudite, avait ordonné de tirer sur les manifestants. Son Premier ministre de l'époque, Mohamed Ghannouchi, a récemment assuré que M. Ben Ali était décidé à écraser la révolte "même au prix d'un bain de sang".
Le rapport met en cause aussi les ministères de l'Intérieur, de la Défense, de la Santé et de la Communication de l'époque et attribue à la police benaliste 79% des meurtres et 96% des blessés.
La commission conduite par l'avocat Taoufik Bouderbala, ancien président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH), a mis 15 mois pour identifier les abus et à déterminer les responsabilités. Elle dit avoir mené un travail de terrain "ardu" en sillonnant le pays pour rencontrer les familles des "martyrs" et des blessés et en se rendant dans les hôpitaux et dans les établissements judiciaires et administratifs concernés.
Me Bouderbala a noté que la liste des blessés n'était pas encore définitive, certains dossiers ayant été remis directement à d'autres départements. Récemment, le ministère de la Santé a dévoilé des centaines de certificats médicaux falsifiés fournis par de "prétendus blessés de la révolution" dans le but de bénéficier de dédommagements. tempsreel.nouvelobs
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La police responsable de 79% des morts de la Révolution
La police est responsable de la mort de 79% des victimes de la Révolution indique le rapport de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violences (Cnidv), rendu public le vendredi 4 mai. Le ministère de l’Intérieur est également impliqué dans 96,18% des cas de blessures.
La commission Bouderbala s’est basée sur l’étude et le dépouillement de 2489 dossiers, parmi lesquels 338 cas de décès (dont 86 prisonniers, 14 policiers, et 5 militaires), et 2147 blessés (dont 62 prisonniers et 28 policiers.
Le rapport précise (à la page 25), que jusqu’au 14 janvier 2011, la police a été responsable de 98,89% des cas de décès et de 99,86% des cas de blessures. Mais après cette date, les forces du ministère de l’Intérieur sont responsables de 51% des morts contre 49% pour l’armée. Quand aux cas de blessures, c’est toujours la police qui apparait comme étant le responsable de 81% des cas, contre 19% pour l’armée.
Le rapport souligne également que 68% des blessés ont été touché touchés entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011. Par contre, 61% des morts sont survenues après la fuite de l’ex-dictateur Ben Ali en Arabie Saoudite. A noter que des armes à feu ont été utilisées pour tuer 66% des morts, et pour atteindre 45% des blessés.
Premier verdict dans un procès de policiers
Il aura pourtant fallu attendre le 30 avril, pour que justice soit rendu, dans l’un de ces dossier. Le premier verdict de l’un des procès des martyrs de la Révolution a été, en effet, prononcé dans la nuit du 30 avril par le tribunal militaire permanent de Sfax. Deux agents de police, Mohamed Saïd Khalouda et Omrane Abdelâal, ont été condamnés à 20 ans de prison chacun et à verser 80 000 dinars d’indemnisations à la famille de la victime, le jeune Slim Hadhri, tué le 13 janvier 2011, à Kerkennah.
Mais la réaction de la police ne s’est pas fait attendre. Le mardi 1er mai, le syndicat des unités d'intervention a qualifié la condamnation de leurs deux collègues, d’une mesure intervenue pour «calmer l’opinion publique». Alors qu’en parallèle, du côté des autorités, on fait peser de lourds soupçons sur les blessés de la Révolution, parmi lesquels, précise le ministère de la Santé, se seraient infiltrés des faussaires. D’autres relèveront même des cas de corruption flagrants au sein de l’administration, qui aurait ainsi permis ces dérives. Reste à espérer que les résultats de l’enquête menée par la commission présidée par Taoufik Bouderbala puissent servir à accélérer le cours des choses, et surtout, à tirer au clair les (trop) nombreux éléments demeurés dans l’ombre. mag14
Des blessés de la révolution accusent Ennahdha de mensonge et réclament leurs DROITS. L’intervention musclée de la police contre une blessée a été interprétée par les manifestants comme un retour à violence policière tant utilisée par Ben Ali. Les cris de «Jbali Dégage», «Ennahdha mensonge» se levèrent pour dénoncer cet accueil policier humiliant et digne des régimes du Golfe… Et pourtant ce sont les exemples de ces femmes et de ces hommes blessés qui ont permis à ceux et à celles qui cherchaient le POUVOIR de le retrouver confortablement sans la moindre égratignure… Misère ! Noureddine Bourougaa
Ennahdha: sur les pas d'un Parti-Etat ?
Il paraît que certaines personnes n'ont pas encore réalisé qu'il y a eu une révolution dans ce pays. Depuis le 23 octobre et la victoire "relative" d'Ennahdha aux élections (pour moi elle est relative), le parti ne cesse de grignoter du terrain : attaques contre les médias, nominations douteuses au gouvernement... et hier, c'est l'Etat lui-même qui a été piétiné.
Une visite officielle du Chef du Hamas Ismail Haniya. Pour l’accueillir, en compagnie du Premier Ministre Hamadi Jebali, on retrouve c'est Rached Ghannouchi et Abdelfattah Mourou, les deux co-fondateurs d'Ennahdha. Devrions-nous préciser qu’être leader de son parti ne confère aucune responsabilité au sein de l'Etat ?
A Kairouan, on peut lire une banderole avec "Le gouvernorat de Kairouan souhaite la bienvenue à Ismail Haniya" avec... le logo d'Ennahdha sur la banderole. Alors c'est le gouvenorat ( et donc l'Etat) ou le parti Ennahdha qui accueille le chef du Hamas? Parce que les deux, ce n'est pas possible...
Et ce matin, une manifestation des blessés de la révolution à la Kasbah pour crier leur colère contre le gouvernement; pour maintenir l’ordre, il y avait la police, mais aussi des civils portant les gilets Ennahdha dans les parages( certains disent qu'ils seraient là pour encadrer la visite d'Ismail Haniya à la Médina. En gros, c'est du pareil au même... )
Chers Nahdhaouis, permettez-moi de vous dire cette fois vous avez largement dépassé les bornes. Nous n’avons pas viré le RCD pour que vous le remplaciez. Le temps du parti-Etat est révolu. Si vous êtes là où vous êtes aujourd'hui, c'est parce que le tunisien a décidé de ne plus accepter des pratiques qu'aujourd'hui vous utilisez... vous savez mieux que quiconque qu’on est prêt à redescendre dans la rue à tout moment.
source un-oeil-sur-la-planete
Mohamed Bouazizi
Sur le terrain ... Sidi bouzid le 18 -12-10
La version de la Tv nationale (7 novembre), 21 -12-2910
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Archives
Le jeune Tunisien, dont l'immolation par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest) a déclenché une révolte contre le chômage, a été inhumé mercredi dans un climat de tension, après avoir succombé à ses blessures la veille dans un hôpital de Tunis.
Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'était immolé devant les bureaux du gouverneur (préfet) de Sidi Bouzid (260 km de Tunis) pour protester contre la saisie musclée par la police de son étal de fruits et légumes qu'il vendait sans permis pour faire vivre les siens.
Entre tristesse et colère, une foule estimée à 5.000 personnes a marché derrière son cercueil en criant vengeance jusqu'au cimetière de "Garaat Bennour", à 16 km de Sidi Bouzid, a rapporté à l'AFP Kamel Laabidi, un syndicaliste.
"Adieu Mohamed nous te vengerons!", "ton sang n'aura pas coulé pour rien", "Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte", ont scandé les habitants, a ajouté ce témoin présent dans le cortège.
La foule a aussi crié sa colère contre la cherté de la vie "qui a conduit Mohamed au suicide", répétant "Honte au gouvernement!", a dit M. Laabidi.
"Mohamed a sacrifié sa vie pour attirer l'attention sur sa condition et celle de ses frères", a déclaré l'oncle de la victime Mehdi Horchani, décrivant "une douleur immense et un sentiment d'injustice ressentis par tous" à Sidi Bouzid en ce jour de "deuil".
"Mohamed est devenu le symbole du refus du chômage et du mépris et son décès risque d'exaspérer la tension déjà vive à Sidi Bouzid et dans les régions alentours", a dit à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Bien qu'il ne soit pas diplômé de l'université, "son acte est symptomatique du malaise des jeunes diplômés acculés à gagner leur vie dans le commerce informel", a-t-il analysé.
Le mouvement de protestation parti de l'acte de Mohamed Bouazizi a dégénéré provoquant à ce jour quatre morts: deux manifestants tués par balles à Menzel Bouzaiane et deux suicides, celui de Mohamed et d'un autre jeune qui s'était jeté d'un pylône sur des câbles électriques, en lançant un cri contre la misère et le chômage, selon un témoin, Ali Zari.
Le gouvernement a contesté la thèse de ce 2e suicide et mène une enquête.
Mercredi soir, à Sidi Bouzid, les autorités ont coupé l'électricité pour prévenir un suicide collectif, celui d'une femme et ses trois enfants qui avaient escaladé ce même pylône pour exiger du travail et un logement, ont indiqué à l'AFP des syndicalistes témoins.
Par ailleurs, près de Tunis, un lycéen s'est immolé par le feu pour des raisons liées à ses mauvais résultats et la crainte d'être renvoyé de son établissement dont il était accusé d'avoir endommagé une porte, ont indiqué à l'AFP ses camarades et professeurs.
Ces incidents coïncidaient avec les funérailles de Mohamed Bouaziz.
Sa mort a été annoncée depuis Paris et confirmée à Tunis par sa famille, avant que le ministère de la Santé n'en fasse état dans un communiqué.
Le ministère y affirmait que le jeune homme avait été entouré d'une "grande attention à l'hôpital des grands brûlés de Ben Arous" et rappelé qu'il avait reçu le 28 décembre la visite du président Zine El Abidine Ben Ali.
Fin décembre, M. Ben Ali avait regretté les événements de Sidi Bouzid et dénoncé une "instrumentalisation politique de certaines parties".
Il avait reçu la famille au palais de Carthage.
Mercredi soir, un syndicaliste de Tala, une localité du centre-ouest, a fait état de "nombreuses" arrestations parmi des jeunes qui étaient pourchassés par la police en armes. Selon Sadok Mahmoudi la police les a poursuivi jusque sur les hauteurs de la ville.
source france24
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Voilà un an, que le jeune marchand ambulant, originaire de Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, s'était immolé par le feu pour protester contre l'injustice et l'inégalité sociale.
Le 17 décembre 2010, cette première étincelle de la révolution s'est rapidement propagée à travers le pays et a réussi à destituer le régime de la dictature qui a gouverné la Tunisie durant 23 ans.
Parmi les principaux événements qui ont eu lieu depuis la révolution figurent :
17 décembre. : Mohamed Bouazizi s'immole par le feu à Sidi Bouzid.
22 décembre : Un jeune se suicide électrocuté à Sidi Bouzid.
24 décembre. : Protestations à Menzel Bouzayane (gouvernorat de Sidi Bouzid). Les forces de police tirent sur les manifestants faisant un tué et neuf blessés.
28 décembre : Le président Ben Ali s'adresse au peuple et promet des solutions.
30 décembre: Limogeage des gouverneurs de Sidi Bouzid, Jendouba et Zaghouan.
4 janvier : Bouazizi succombe à ses brûlures.
8 et 9 janvier : Mouvements de protestations à Tala, Kasserine et Regueb faisant de nouvelles victimes.
10 janvier : L'ancien président prononce un second discours dans lequel il menace de traduire en justice les protestataires et annonce la création de trois commissions nationales chargées de la réforme politique, de l'investigation sur la corruption et sur les dépassements enregistrés lors des mouvements de protestation.
11 janvier : Suspension des cours dans les établissements scolaires et universitaires.
11 janvier : grève générale de trois jours organisée par l'UGTT.
11 janvier : Nouveau suicide d'un jeune à Sidi Bouzid.
11 janvier : Les protestations se déclenchent pour la première fois dans la capitale Tunis.
12 janvier : Limogeage du ministre de l'Intérieur et du Développement local Rafik Belhaj Kacem.
12 janvier : libération des personnes interpellées lors des manifestations.
12 janvier : Couvre-feu dans le Grand Tunis de 20H00 à 05H00.
13 janvier : Les protestations s'étendent à d'autres régions faisant de nouveaux martyrs.
13 janvier : Ben Ali prononce un troisième discours et décide la dissolution du gouvernement et l'organisation d'élections législatives dans six mois.
14 janvier : Des milliers de manifestants à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis revendiquent le départ de Ben Ali.
14 janvier : Fuite de Ben Ali et de son épouse vers l'Arabie Saoudite.
14 janvier : Arrestations de 30 membres de la famille de Ben Ali et celle de son épouse.
14 janvier : Mohamed Ghannouchi annonce qu'il assure la présidence de la République par intérim conformément à l'article 57 de la constitution.
15 janvier: Foued Mebazâa nommé président de la République par intérim conformément à l'article 56 de la constitution.
16 janvier : Ouverture d'une enquête judiciaire à l'encontre de l'ancien directeur de la garde présidentielle Ali Seriati.
17 janvier : Ghannouchi forme "un gouvernement d'union nationale".
19 janvier : Libération de 1800 détenus dont des prisonniers d'opinion du mouvement Ennahdha.
20 janvier : Manifestations pacifiques dans le différentes régions contre la présence des symboles de l'ancien régime dans le gouvernement.
23 janvier : Assignation à résidence surveillée de Abdelaziz Ben Dhia, Abdallah Kallel et Abdelwahab Abdallah.
23 janvier : "La marche de la liberté" part de Sidi Bouzid à destination de la Kasbah de Tunis pour revendiquer la destitution du gouvernement.
26 janvier : Mandat d'arrêt international contre Ben Ali et son épouse.
27 janvier : Constitution d'un nouveau gouvernement. Plusieurs symboles de l'ancien régime sont écartés.
30 janvier : Retour à Tunis de Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennadha de son exil en Angleterre.
3 février : Nomination de nouveaux gouverneurs dans toutes les régions.
18 février : Création de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, présidée par Iyadh Ben Achour.
19 février : Amnistie en faveur des prisonniers politiques.
20 février : Organisation "d'El Kasbah 2" pour revendiquer la démission de Mohamed Ghannouchi et la création de l'Assemblée nationale constituante.
27 février : Démission de Ghannouchi et nomination de Béji Caïd Essebsi à la tête du gouvernement.
2 mars : Foued Mebazâa annonce l'organisation des élections de l'Assemblée nationale constituante pour le 24 juillet.
7 mars : Formation d'un nouveau gouvernement de technocrates.
9 mars : Dissolution du RCD (l'ancien parti au pouvoir) et autorisations pour la création de nouveaux partis.
15 mars : Mis en place de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), présidée par Kamel Jendoubi.
8 avril: Interdiction de voyage à tous les impliqués dans des affaires de corruption et aux ministres, conseillers et proches de Ben Ali.
11 avril: Interdiction aux cadres du RCD dissous de se présenter aux élections de l'Assemblée Constituante.
13 avril: Ben Ali poursuivi dans 18 affaires dont conspiration contre la sécurité du pays, meurtre avec préméditation et consommation et trafic de drogue.
3 mai: Premier rapport du syndicat des journalistes (SNJT) sur la situation des journalistes après le 14 janvier.
4 mai: Premier jugement de Ben Ali, condamné par contumace à 15 ans de prison pour port d'armes et détention de stupéfiants et de pièces archéologiques.
5 mai: Les déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi sur les dangers qui menacent le pays et les élections défraient la chronique et déclenchent des manifestations à l'avenue Habib Bourguiba.
7 mai: Mebazâa limoge Farhat Rajhi de son poste de président du comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Couvre feu décrété sur le grand Tunis.
9 mai: La commission d'établissement des faits sur la corruption et les malversations saisit de grandes quantités de bijoux et de devises au palais de Sidi Bou Saïd.
11 mai: L'affaire Ben Ali et Haj Kacem déférée devant le tribunal militaire.
28 mai: 3e jugement pas contumace de Ben Ali, la sentence totale monte à 66 ans d'emprisonnement.
8 juin: Report au 23 octobre de la date des élections de l'Assemblée Constituante
15 juillet: Les forces de sécurité avortent la tentative d'un 3e sit-in à la Kasbah.
15 août: Des centaines de tunisiens descendent dans la rue pour revendiquer l'indépendance de la justice après la libération d'anciens ministres.
1er octobre: Démarrage de la campagne électorale pour la Constituante.
6 octobre: Interpol arrête à Rome Moez Trabelsi, neveu de Leila Ben Ali, objet d'un mandat d'arrêt international.
7 octobre: Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, reçu à la maison blanche.
14 octobre: Protestations contre la diffusion par Nessma TV du film d'animation Persépolis. Le domicile du directeur de la chaîne attaqué.
16 octobre: Des milliers de citoyens manifestent à Tunis pour le respect de la liberté d'expression et contre la violence.
20-22 octobre: Vote à l'étranger pour l'élection de la Constituante.
23 octobre: Scrutin pour la Constituante dans toute la Tunisie. Le parti islamiste Ennahdha remporte 89 sièges sur 217.
27 et 28 octobre: Violences à Sidi Bouzid après l'annulation de plusieurs listes gagnantes d'Al-Aridha.
3 novembre: La Cour d'Appel maintient les jugements à l'encontre d'une trentaine de proches de Ben Ali, dont sa femme Leila Trabelsi.
22 novembre: L'Assemblée Constituante élit son président, Mustapha Ben Jaâfar, président du parti Ettakatol.
28 novembre: Des étudiants salafistes observent un sit-in devant le bureau du doyen de la Faculté des lettres de la Mannouba en protestation contre la décision du conseil scientifique d'interdire l'accès d'étudiantes portant le Niqab aux salles d'examen.
30 novembre: La justice militaire inculpe Ben Ali et le condamne à 5 ans de prison.
11 décembre: L'Assemblée Constituante adopte le projet de loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics (mini constitution).
12 décembre: Election de Moncef Marzouki président de la République par les membres de la Constituante.
13 décembre: Marzouki prend ses fonctions de président.
14 décembre: Marzouki charge Hamadi Jebali de constituer un gouvernement dans un délai ne dépassant pas 21 jours.
source TAP
Noureddine Bourougaa
Violé, torturé et contraint à accuser les partis et les groupes sociaux les plus propres et les plus militants d’avoir offert de l’argent à des jeunes casseurs pour provoquer la «pauvre police » tunisienne, la demande d’Oussama d’établir, par un certificat médical, les preuves de sa torture et de son viol fut refusée par de nombreux médecins. Mais dans tout univers de complicité avec le pouvoir, il existe souvent une voix libre et Oussama l’avait trouvé chez un courageux médecin qui a pu enfin établir les preuves de la violence policière sur le corps de ce citoyen tunisien…
Ce double viol physique et moral n’est que la conséquence logique de l’impunité généralisée appliquée aux criminels et aux responsables de la dictature Ben Ali combinée avec la punition généralisée appliquée à toutes les voix libres qui militent pour la démocratie et la protection de la révolution du Karama… Le cas d’Oussama fait partie intégrante de cette dynamique ravageuse de tout État de droit et de toute forme de stabilité du pays…
C’est pourquoi la solidarité avec Oussama et le combat pour que les responsables (y compris le ministre de l’intérieur) de son viol et de sa torture soient poursuivis et traduits devant la justice est un combat pour la Tunisie… Un combat qui devrait concerner tous les tunisiens et ce, abstraction faite de toute orientation idéologique ou politique…
Noureddine Bourougaa
Violé, torturé et contraint à accuser les partis et les groupes sociaux les plus propres et les plus militants d’avoir offert de l’argent à des jeunes casseurs pour provoquer la «pauvre police » tunisienne, la demande d’Oussama d’établir, par un certificat médical, les preuves de sa torture et de son viol fut refusée par de nombreux médecins. Mais dans tout univers de complicité avec le pouvoir, il existe souvent une voix libre et Oussama l’avait trouvé chez un courageux médecin qui a pu enfin établir les preuves de la violence policière sur le corps de ce citoyen tunisien…
Ce double viol physique et moral n’est que la conséquence logique de l’impunité généralisée appliquée aux criminels et aux responsables de la dictature Ben Ali combinée avec la punition généralisée appliquée à toutes les voix libres qui militent pour la démocratie et la protection de la révolution du Karama… Le cas d’Oussama fait partie intégrante de cette dynamique ravageuse de tout État de droit et de toute forme de stabilité du pays…
C’est pourquoi la solidarité avec Oussama et le combat pour que les responsables (y compris le ministre de l’intérieur) de son viol et de sa torture soient poursuivis et traduits devant la justice est un combat pour la Tunisie… Un combat qui devrait concerner tous les tunisiens et ce, abstraction faite de toute orientation idéologique ou politique…
Cliquer pour suivre ce débat au Conseil de l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution http://www.facebook.com/video/video.php?v=115603628524091&oid=208276145849310&comments
Écouter l'entrevue d'Oussama Achouri : http://www.shemsfm.net/actualite/actualites_shems-news/oussama-achouri-a-shems-fm-j-ai-ete-viole-et-je-peux-le-prouver/42
Cliqieur pour avoir plus d'informations sur l'affaire Oussama Achouri : Quand les médias officiels tunisiens érigent le mensonge en système pour semer le doute dans l’esprit des tunisiens quant aux véritables forces contre révolutionnaires : le RCD et ses acolytes