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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 04:16

 

 

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Ancien chef des services du renseignement de Kadhafi : la Libye doit s'efforcer d'obtenir la justice, pas la vengeance


La CPI a émis un mandat d'arrêt contre Abdullah al Senussi pour deux chefs de crimes contre l'humanité.

 

Un an après que le colonel Mouammar Kadhafi eut été capturé et tué, Amnesty International demande aux autorités libyennes de remettre immédiatement à la Cour pénale internationale (CPI) l'ancien chef du renseignement militaire du régime, afin qu'il réponde des charges de crimes contre l'humanité pesant contre lui.

Bien qu'il fasse l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI depuis juin 2011, Abdullah al Senussi a été extradé vers la Libye le 5 septembre, après avoir été arrêté en Mauritanie en mars de cette année.

Depuis qu'il est incarcéré en Libye, ni ses proches, ni ses avocats ni aucune organisation indépendante n'a semble-t-il pu avoir accès à lui, s'inquiète Amnesty International.

Le cas d'Abdullah al Senussi est symptomatique d'une situation plus générale en Libye, celle d'une justice totalement désorganisée.

« Un an après la fin des hostilités, les victimes de graves violations des droits humains, qu'elles aient été commises par l'ancien gouvernement ou par l'opposition de l'époque, attendent toujours justice. Ce que nous voyons aujourd'hui en Libye, ce n'est pas la justice, c'est la vengeance, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

« Juger Abdullah al Senussi en Libye, où le système judiciaire reste faible et où les procès demeurent inéquitables, c'est compromettre le droit des victimes d'obtenir justice et réparation. Il faudrait au contraire qu'il soit amené à répondre dans le cadre d'une procédure équitable des charges de crimes contre l'humanité portées contre lui par la CPI. »

Un nouveau Congrès général national a été élu en Libye, mais le système judiciaire du pays reste pratiquement paralysé.

Des milliers de personnes accusées d'avoir combattu pour le régime Kadhafi, ou de l'avoir soutenu, sont toujours détenues, pour la plupart sans inculpation ni jugement. Certaines sont ainsi privées de liberté depuis 18 mois, voire plus. Un grand nombre de détenus ont déclaré qu'ils avaient subi des tortures ou d'autres formes de mauvais traitements, et qu'ils avaient dû signer des « aveux » sous la contrainte ou la torture.

Lors d'une mission en Libye en septembre, Amnesty International a rencontré des procureurs, des policiers, des chargés d'enquêtes pénales et d'autres personnes travaillant dans le secteur judiciaire, ainsi que des avocats qui ont souligné les difficultés et les menaces auxquelles ils sont confrontés dans l'exercice de leur mission, compte tenu de la situation actuelle en matière de sécurité et du fait que ce sont les milices armées qui exercent de facto l'autorité.

Que ce soit pour des raisons idéologiques ou par crainte de représailles, très peu d'avocats acceptent de représenter ceux qui se sont montrés fidèles au colonel Kadhafi.

Ces craintes sont justifiées. Amnesty International a recueilli des informations sur plusieurs cas d'avocats défendant des partisans présumés de Mouammar Kadhafi et qui ont fait l'objet de violences, menaces ou actes de harcèlement. Des proches de personnes accusées d'avoir soutenu l'ancien gouvernement disent qu'ils ne trouvent pas d'avocat pour défendre leur parent, ou qu'on leur demande des honoraires exorbitants.

Par ailleurs, l'arrestation et le placement en détention, en juin 2012, d'une équipe de juristes de la CPI venue en Libye pour s'entretenir avec le fils de l'ancien dirigeant, Saif al Islam Kadhafi, a jeté de sérieux doutes quant à la capacité et à la volonté sincère de la Libye de juger selon des procédures équitables les anciens responsables du régime déchu.

Contrairement au dossier al Senussi, la demande de remise de Saif al Islam Kadhafi à la CPI a été suspendue, dans l'attente d'une décision sur une requête de la Libye contestant la compétence de la cour internationale.

Complément d'information

En juin 2011, la CPI a délivré un mandat d'arrêt contre Abdullah al Senussi, Mouammar Kadhafi et le fils de celui-ci, Saif al Islam Kadhafi, pour deux chefs de crimes contre l'humanité – meurtre et persécution – commis dans la ville de Benghazi (est de la Libye) en février 2011. Abdullah al Senussi a été arrêté à l'aéroport de Nouakchott, la capitale mauritanienne, en mars 2012. Il est resté détenu en Mauritanie jusqu'à son extradition.

La législation libyenne ne reconnaît pas les crimes contre l'humanité, ce qui constitue un obstacle supplémentaire et important empêchant le pays de mener des enquêtes et des poursuites effectives dans de telles affaires.

Amnesty International estime qu'Abdullah al Senussi et les autres soutiens ou soutiens présumés de l'ancien gouvernement courent un danger réel de subir des tortures ou d'autres formes de mauvais traitements en détention. La législation libyenne prévoit par ailleurs l'application de la peine de mort, à laquelle l'organisation est opposée en toutes circonstances, car il s'agit d'une violation du droit à la vie et du châtiment le plus cruel, le plus inhumain et le plus dégradant qui soit.

Abdullah al Senussi a été publiquement accusé d'autres crimes commis au cours des 40 dernières années en Libye, notamment de l'exécution extrajudiciaire de plus de 1 200 détenus dans la prison d'Abu Salim en 1996. Amnesty


 

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Les milices poursuivent leur offensive à Bani Walid


Des miliciens de Misrata, qui ont pris mercredi le contrôle de la cité voisine de Bani Walid, ancien fief de Mouammar Kadhafi, ont poursuivi leur offensive urbaine, vendredi, utilisant des armes à feu
et des lance-roquettes.


Le groupe de combattant baptisé "Bouclier de Libye" et affilié au ministère de la Défense a bombardé pendant plusieurs jours la localité située sur des hauteurs, provoquant la fuite de plusieurs milliers de familles.

Ces combats ont fait des dizaines de tués et des centaines de blessés après la demande du gouvernement que les autorités de Bani Walid livrent les ravisseurs et les tortionnaires d'Omar Chaabane, un combattant rebelle qui avait participé à la capture de Kadhafi à Syrte le 20 octobre 2011.

Chaabane, originaire de Misrata, est mort des suites de ses blessures dans un hôpital parisien en septembre après deux mois de captivité à Bani Walid.

Cette intervention des miliciens illustre une nouvelle fois l'incapacité du gouvernement libyen à imposer son autorité sur les groupes armés qui ont officiellement fait voeu d'allégeance au pouvoir central mais continuent à faire ce qu'ils veulent sur le terrain.

"Il y a des personnes recherchées à Bani Walid et nous sommes prêts à les livrer mais elles ont également des droits", a dit un étudiant membre de la tribu Warfala vivant à Benghazi. "Vous pensez vraiment que nous allons les remettre aux milices qui n'ont aucune légitimité ?" a-t-il interrogé.

Beaucoup d'habitants de cette ville de 70.000 âmes située à 170 km au sud de Tripoli appartiennent à cette tribu dont la majorité des membres demeura loyale à Kadhafi. Longtemps isolée du reste de la Libye, l'agglomération craint désormais des représailles et s'inquiète de son avenir.

Ils redoutent de subir le même sort que la cité portuaire de Syrte, dernier bastion des partisans de Kadhafi, qui estime être aujourd'hui abandonnée par le gouvernement libyen en signe de représailles.

EFFORTS DE RECONCILIATION

Le nouveau pouvoir a mis en place des comités chargés d'assurer la sécurité, les services et de veiller au retour des réfugiés à Bani Walid mais les miliciens sont déterminés à rester en place pour, disent-ils, garantir la sécurité.

"Ce genre de groupes ont un passé et une certaine perception de ce que devrait être la Libye et cela ne correspond pas nécessairement avec celle des élus du Congrès national (au pouvoir)", explique Claudia Gazzini d'International Crisis Group.

"Cela risque de retarder les efforts de réconciliation qui auraient pu se développer d'une manière pacifique entre Bani Walid et le reste de la Libye", ajoute-t-elle.

La situation actuelle de la ville illustre les défis auxquels sont confrontés les nouveaux dirigeants libyens pris entre une nécessaire réconciliation et les rancunes tenaces à l'égard de ceux qui - souvent par peur, parfois par intérêt mais aussi par loyauté à l'égard de Kadhafi - choisirent de ne pas soutenir la rébellion.

Le gouvernement sait qu'il doit imposer un équilibre afin d'écarter le risque de nouveaux troubles.

Les Nations unies ont appelé les milices à faire preuve de retenue, une recommandation qui n'a pas été entendue alors que le système judiciaire libyen est largement désorganisé. maghrebemergent

 


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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:42

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Confusion autour du sort de Moussa Ibrahim, ex-porte-parole de Mouammar Kadhafi

Des annonces contradictoires se sont succédé ces dernières heures sur le sort de Moussa Ibrahim. Son arrestation a été annoncée par le bureau du chef du gouvernement libyen, par les médias officiels, puis les autorités ont commencé à manifester des réserves. Enfin, une personne se présentant comme Moussa Ibrahim a finalement démenti, sur internet, l'arrestation. Mais cet enregistrement lui-même n'est pas authentifié.

Où se trouve donc Moussa Ibrahim, l'ancien porte-parole de Mouammar Kadhafi ? L'homme qui, depuis le début de la révolte, incarnait devant les caméras de télévisions internationales le point de vue loyaliste. A-t-il été pu être arrêté par les autorités libyennes?

Alors qu'on le disait jusqu'ici en fuite à l'étranger, la rumeur de son arrestation a commencé à circuler, samedi 20 octobre en Libye, dans la matinée. Puis le gouvernement, dans un bref communiqué, a annoncé sa capture à un barrage de Tarhouna, à une cinquantaine de km au sud-est de Tripoli. Le vice-Premier ministre, Moustapha Abouchagour lui-même, a confirmé l'interpellation sur son compte twitter : «Le criminel Moussa Ibrahim, pouvait-on lire, a été arrêté et il est en route pour Tripoli

Quelques heures après, le doute commence cependant à naître quand le porte-parole du gouvernement libyen intervient sur la chaîne privée Libya Al-Ahrar. «Le gouvernement,indique-t-il, n'a rien donné d'officiel jusqu'ici sur l'arrestation de n'importe quel membre de l'ancien régime

C'est une déclaration, diffusée sur internet, qui a fini de semer la confusion. On y entend un homme, qui dit parler de l'extérieur de la Libye. «Je suis le docteur Moussa Ibrahim, affirme cette voix qui n'a pas pu être authentifiée. Au sujet des informations sur mon arrestation aujourd'hui», déclare cet homme, «il s'agit d'une tentative pour détourner l'attention sur les crimes commis par les rebelles de l'OTAN contre nos gens à Bani Walid

Les combats à Bani Walid, ancien bastion de Mouammar Kadhafi encerclé par les forces pro-gouvernementales, ont fait au moins 26 morts et quelque 200 blessés ces dernières heures.rfi

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Les combats entre milices libyennes continuent à Bani Walid

 

Des miliciens affiliés à l'armée et venus majoritairement de la ville voisine de Misrata ont bombardé dimanche le centre de Bani Walid, un ancien bastion de Mouammar Kadhafi, symbole des profondes divisions qui minent la Libye un an après la mort du dictateur.

Des groupes armés opérant avec l'aval du ministère de la Défense pilonnent depuis plusieurs jours cette ville de 70.000 habitants située à 150 km au sud-est de Tripoli.

Selon l'agence nationale de presse LANA, les récents combats ont fait 14 morts et 200 blessés.

"Les attaques se poursuivent. Les bombardements proviennent de partout", a déclaré par téléphone Abdelkarim Ghomaid, responsable d'une milice de Bani Walid.

Selon lui, les combattants de la ville ont mis la main sur 16 voitures appartenant à des miliciens de Misrata. Cette information n'a pu être vérifiée.

"Les combats se poursuivent aujourd'hui. De la fumée s'élève dans certains quartiers de la ville", a déclaré un habitant de Bani Walid. Des centaines de familles ont fui les combats ces dernières 48 heures pour se réfugier à Tarhouna, à 80 km de là.

Les nouveaux dirigeants libyens sont parvenus à organiser des élections, mais peinent à imposer leur autorité sur l'ensemble d'un territoire regorgeant d'armes et de munitions.

A Tripoli, plusieurs dizaines de personnes ont fait irruption dimanche au siège du Parlement pour exiger un arrêt des violences à Bani Walid.

 

CONFUSION

La rivalité entre Misrata et Bani Walid, distantes de 140 km, trouve notamment son origine dans l'enlèvement et la mort d'Omran Chaban, un ancien rebelle décédé après deux mois de détention à Bani Walid, où il aurait été torturé.

Omran Chaban, originaire de Misrata, est l'homme qui a découvert Mouammar Kadhafi terré dans une canalisation à Syrte le 20 octobre 2011. Selon ses proches, il a été blessé par balles et torturé par ses ravisseurs. Libéré à la suite d'une médiation, il a succombé le 24 septembre dans un hôpital parisien des suites de ses blessures.

Le Congrès national libyen au pouvoir a ordonné aux ministères de la Défense et de l'Intérieur de retrouver ses ravisseurs.

La confusion qui règne en Libye a été illustrée samedi par l'annonce par les autorités de l'arrestation de l'ancien porte-parole de Kadhafi, Moussa Ibrahim. Un homme se présentant comme l'intéressé a ensuite démenti cette arrestation dans un message audio sur Facebook, qui n'a pu être authentifié.

Le gouvernement libyen a déjà par le passé annoncé sans fournir de preuves l'arrestation de responsables de l'ancien régime. Il n'a cette fois diffusé aucune photographie montrant Ibrahim en détention.

Certains responsables libyens ont annoncé la capture à Bani Walid du fils de Mouammar Kadhafi, Khamis, puis sa mort après son transfert à Misrata. Le gouvernement n'a toutefois publié aucun communiqué officiel à ce sujet. tempsreel.nouvelobs

 

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La Libye depuis un an est devenue source d’insécurité

C’est dans la crainte de lendemains incertains que les Libyens ont fêté hier le premier anniversaire de la chute du régime de Mouammar El Gueddafi. Un an n’a, en effet, pas été suffisant pour que la stabilité revienne en Libye et dans les régions avoisinantes, tout particulièrement au Sahel. Au contraire, la situation s’empire de jour en jour au Mali où les éléments d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) contrôlent plusieurs villes du nord. Abandonnée à elle-même par ceux-là mêmes qui l’avaient aidée à se débarrasser de la famille El Gueddafi, l’ex-Jamahiriya reste aujourd’hui une poudrière. En l’absence d’institutions crédibles et fortes… ou tout simplement d’un Etat libyen, les spécialistes les plus optimistes soutiennent qu’il faudra entre 3 et 10 ans pour la remettre sur les rails.
Et le premier défi pour les Libyens sera de maintenir leur unité nationale.

 

Morcelé entre tribus et clans surarmés, le pays menace d’éclater à tout moment. En l’absence d’une police et d’une armée libyenne, les ex-rebelles, constitués en milices, font la loi. La tribu des Warfalla, qui était celle d’El Gueddafi, continuerait pour sa part à résister et à contester la légitimité du pouvoir en place. Il en va de même pour les populations Toubou du Sud libyen qui accusent les rebelles du nord de chercher à les exterminer et, donc, à les exclure du nouvel ordre libyen en construction.

 

Le tout nouveau président de l’Assemblée libyenne (Congrès général national, CGN), Mohamed El Megaryef, voit par contre dans l’attitude de ces tribus rebelles de la défiance. Une défiance qui, pour lui, doit recevoir une réponse musclée. M. El Megaryef a estimé, à ce propos, que la «libération» du pays du régime de Mouammar El Gueddafi n’a pas été complètement réalisée et qu’il faut donc terminer le travail. «La libération du pays n’a pas été complètement réalisée dans certaines régions», a-t-il dit dans un discours diffusé dans la nuit de vendredi à samedi, citant en particulier la ville de Bani Walid, présentée comme un des derniers bastions de l’ancien régime. Cette semaine, des groupes d’ex-rebelles se réclamant de l’armée libyenne ont d’ailleurs attaqué la localité pour, ont-ils dit, y déloger les pro-Gueddafi. Depuis plusieurs mois, les rebelles accusent la ville d’abriter des criminels et des partisans de l’ancien régime recherchés par la justice.

 

Très violents, les affrontements aurait ainsi empêché jeudi le président du CGN, la plus haute autorité politique du pays, d’entrer dans Bani Walid, où il devait tenter de négocier un compromis avec les chefs tribaux et militaires. La rupture des négociations a certainement du réjouir les partisans de la solution du «tout-militaire». Les dignitaires de Bani Walid refusent, quant eux, l’entrée de «milices hors la loi» et mettent en doute la neutralité de l’«armée nationale» qui n’existe pas encore, selon eux. Ils redoutent un sort similaire à celui réservé à la ville de Touarga, dont les habitants accusés d’avoir participé aux exactions de l’ancien régime contre Misrata durant le conflit de 2011, avaient été chassés de chez eux et leurs maisons détruites et brûlées.     

 

Dans sa plaidoirie, M. El Megaryef ne s’est par ailleurs pas empêché de critiquer le bilan du Conseil national de transition (CNT) présidé par Mustapha Abdeljalil et de dresser un bilan sombre de la période post-El Gueddafi. Il a particulièrement parlé d’un «retard et d’une négligence» dans la constitution d’une armée et d’une police, le contrôle des armes, et la non-intégration des ex-rebelles dans les institutions de l’Etat.

 

El Megaryef tire sur le CNT et les Gueddafistes


Le président du CGN a cité, en outre, un retard dans la réforme de la justice ainsi que le dossier de la réconciliation nationale.
«Cette situation a engendré un état de mécontentement et de tension parmi les différentes composantes de la société ainsi que la propagation du chaos, du désordre, de la corruption, ce qui a engendré une faiblesse dans le rendement des différents organismes gouvernementaux», a-t-il déclaré. Mohamed El Megaryef a sans doute raison de noircir le tableau.

 

En témoigne l’attaque, le 11 septembre dernier, du consulat américain à Benghazi, l’instabilité chronique qui caractérise la Libye depuis un an est devenue une importante source d’insécurité. La chute de Mouammar El Gueddafi a, de plus, ouvert un grand boulevard aux islamistes. Et même si le Parti pour la justice et la construction (PJC), vitrine des Frères musulmans en Libye, n’a pas obtenu la majorité au Parlement, celui-ci dispose tout de même de relais importants dans la société.
 

 

L’influence des Frères musulmans dépasse de loin – y compris au Parlement – celle du parti qui les représente. Et tout indique qu’ils ne négligeront aucun moyen, le moment venu, pour marquer de leur emprunte le système politique libyen en construction. Au plan économique, la situation est beaucoup moins catastrophique.

 

L’extraction de pétrole, qui était tombée à presque zéro durant la guerre, est repartie de plus belle. Elle atteint presque le niveau d’avant l’intervention franco-italo-britannique. Les affaires semblent aller tellement bien que le Fonds monétaire international (FMI) prédit à la Libye une croissance record de 116,6% cette année.Il est peu probable toutefois que les Libyens profitent de cette croissance. Ils manquent tellement de tout qu’ils sont souvent obligés d’aller faire leurs emplettes en Tunisie ou en Egypte. Le pétrole surnage en quelque sorte au-dessus d’un chaos institutionnalisé. Et la situation est malheureusement bien partie pour durer. elwatan

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 01:05

 

 

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 La mort de Khamis Kadhafi

Khamis Kadhafi

 

Selon des sources libyennes citées à l’instant par la télévision « Al Arabiya », Khamis Kadhafi est mort des suites de ses blessures graves, après sa capture à Bani Walid. En début de soirée, les forces gouvernementales du « Bouclier de la Libye » (de Misrata notamment) avaient annoncé l’arrestation de Khamis, après avoir été gravement blessé dans les combats de Bani Walid où les combats ont fait ce samedi 11 morts et 122 blessés. Peu de temps après, Khamis aurait succombé à ses blessures.

Notons également que le porte-parole du colonel Kadhafi, Moussa Ibrahim, a été arrêté par les forces de Misrata, alors qu’il tentait de quitter la ville de Syrte à bord de sa voiture. mediarabe

 

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Khamis Kadhafi tué lors d'affrontements à Bani Walid

 

Khamis Kadhafi tué lors d'affrontements à Bani Walid

TRIPOLI, 20 octobre (Xinhua) - - Khamis Kadhafi, l'un des fils de l'ancen dirigeant libyen Mouammed Kadhafi, a été tué lors d' affrontements avec les forces gouvernementales, a annoncé samedi un porte-parole du Conseil national libyen.

Le porte-parole, Omar Hamidan, a annoncé à la télévision que Khamis Kadhafi a été tué samedi lors d'affronements dans la ville de Bani Walid, à 170 km au sud-ouest de Tripoli.

Bani Walid, un ancien bastion de Kadhafi, est assiégé depuis plusieurs jours par les forces gouvernementales qui demandent la remise de certaines personnes accusées d'avoir enlevé et torturé Omran Shaban, qui avait participé à la capture de Kadhafi l'an dernier.rench.china.


 

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 18:35

 

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L'ex-porte-parole de Kadhafi arrêté près de Bani Walid assiégée

Moussa Ibrahim, lors d'une conférence de presse le 29 juillet 2011 à Tripoli

Les autorités libyennes ont annoncé samedi l'arrestation d'un des derniers sbires de Mouammar Kadhafi, son porte-parole Moussa Ibrahim, un an jour pour jour après la mort du dictateur à l'issue de huit mois de conflit armé.

Quelques heures plus tôt, les autorités avaient déploré le fait que le pays n'avait pas été "totalement libéré" du régime kadhafiste, citant notamment Bani Walid, une ville accusée d'abriter des fidèles du "Guide" déchu recherchés par la justice et théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements meurtriers.

"Arrestation de Moussa Ibrahim par des forces appartenant au gouvernement libyen de transition à un barrage de Tarhouna", une ville située entre Bani Walid et Tripoli, affirme un bref communiqué du gouvernement envoyé à la presse, après des rumeurs persistantes depuis le matin.

M. Ibrahim est en route pour "Tripoli où il sera remis aux autorités compétentes pour entamer son interrogatoire", précise le texte.

Le vice-Premier ministre Moustapha Abou Chagour a confirmé l'arrestation de M. Ibrahim sur son compte Twitter, affirmant que "le criminel Moussa Ibrahim a été arrêté et il est en route pour Tripoli".

Des rumeurs avaient circulé depuis le matin sur l'arrestation de Moussa Ibrahim et de deux autres personnalités du régime déchu alors qu'ils tentaient de fuir la ville de Bani Walid assiégée par des forces pro-gouvernementales depuis plus de deux semaines.

Cette arrestation coïncide avec le 1er anniversaire de la mort du colonel Kadhafi le 20 octobre 2011 au terme de huit mois de conflit armé.

Elle intervient également quelques heures après que les autorités ont reconnu que "la libération du pays n'a pas été complètement réalisée dans certaines régions", selon le président de l'assemblée nationale libyenne, Mohamed al-Megaryef.

Dans un discours diffusé dans la nuit de vendredi à samedi, M. Megaryef a dressé un bilan sombre de la période post-Kadhafi, faisant état d'un "retard et une négligence" dans la formation d'une armée et d'une police, le contrôle des armes, et la non intégration des ex-rebelles dans les institutions de l'Etat.

Le chef de l'assemblée nationale a cité aussi un retard dans la réforme de la justice et dans le dossier de la réconciliation nationale.

Il a affirmé que cette situation a permis à "des vestiges de l'ancien régime à l'intérieur du pays de s'infiltrer dans les organes de l'Etat et de comploter avec ceux qui sont à l'extérieur du pays contre la révolution et sa direction légitime".

Campagne pour le retour à la légitimité

Pour justifier l'opération militaire lancée contre Bani Walid, un des derniers bastions de Mouammar Kadhafi, M. Megaryef a indiqué que cette ville était "devenu un abri pour un grand nombre de hors-la-loi hostiles à la révolution et même à des mercenaires".

"Ce n'est pas une guerre d'extermination ou de nettoyage ethnique comme certains le prétendent à tort mais une campagne pour le retour à la légitimité et pour rétablir la sécurité et la stabilité", a-t-il dit.

Plus d'une quinzaine de personnes sont mortes à Bani Walid cette semaine dans des bombardements menés par des groupes d'ex-rebelles opérant pour le compte de l'armée libyenne.

Dans son discours, M. Megaryef a estimé que les forces armées "relevaient des autorités légitimes", ouvrant ainsi implicitement la voie à une attaque de plus grande envergure à Bani Walid.

"Les autorités ont donné le feu vert aux milices pour exterminer la ville", a estimé Salem al-Ouaer, chef militaire du plus important groupe armé de Bani Walid, appelant l'ONU et l'Occident à protéger les civils dans la ville.

"Bani Walid est la cible depuis ce matin de violents bombardements. La situation humanitaire est très mauvaise", a-t-il dit à à l'AFP.

Le porte-parole du chef d'état-major Ali Chikhi a de son côté fait état d'une avancée de ses forces vers le centre de la ville.

La menace d'un assaut pesait depuis plusieurs semaines sur Bani Walid à la suite de la mort d'un ex-rebelle de Misrata, enlevé et torturé dans la ville, qui a exacerbé les tensions entre Misrata et Bani Walid, cités voisines et rivales historiques ayant choisi des camps opposés lors du conflit l'an dernier.

Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué samedi une caserne dans la banlieue-ouest de Tripoli, selon l'armée et des témoins, qui n'étaient pas en mesure d'identifier les assaillants. 20minutes

 

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La Libye après Kadhafi : entre espoir et difficultés persistantes

Un an après la disparition du guide libyen, les circonstances autour de sa mort demeurent toujours aussi floues. Mais qu'est-ce que ça a changé à la situation du pays ? Maxime Pinard, chercheur à l'Iris, revient sur les nombreux obstacles à surmonter pour atteindre la démocratie, mais aussi les quelques lueurs d'espoir.

Mouammar Kadhafi, le 10 juin 2009 à Rome (FILIPPO MONTEFORTE/AFP)

Mouammar Kadhafi, le 10 juin 2009 à Rome (FILIPPO MONTEFORTE/AFP).

 

Il y a un an jour pour jour, le colonel Kadhafi mourrait à Syrte, marquant ainsi la chute symbolique de son régime dans des circonstances qui demeurent toujours assez confuses. La joie provoquée par sa disparition a donné beaucoup d’espoir aux Libyens qui aspiraient à tourner la page, après quarante années de privation de liberté et de pouvoir sans limite du colonel.

L’anniversaire de sa mort est donc l’occasion de faire le point sur la situation de la Libye un an après et de constater qu’en dépit de plusieurs indices positifs, la situation demeure relativement inquiétante. Le chemin vers la démocratie et la stabilisation du pays est clairement parsemé d’embûches…

 

Le poids trop important des milices


La nuit dernière, le président de l’assemblée nationale libyenne, Mohamed al-Megaryef a prononcé un discours où il a estimé que la libération du pays n’était pas finalisée et que des poches de résistance demeuraient.

Ce terrible constat rappelle que la Libye demeure un territoire où l’insécurité prédomine, comme en témoigne l’assassinat de l’ambassadeur américain le 11 septembre dernier à Benghazi, et encore plus récemment les violences dans la ville de Bani Walid. Située à 140 km au sud-est de Tripoli, elle est soupçonnée d’avoir été un bastion du colonel et d’abriter encore ses partisans. Les tensions sont d’autant plus vives que des nostalgiques du régime de Kadhafi ont kidnappé et torturé à mort Omrane Chabaane, présenté comme celui qui avait capturé le colonel. Les milices de Misrata ont décidé de rendre justice elles-mêmes, inquiétant les autorités libyennes qui redoutent un embrasement.

En effet, l’un des problèmes majeurs de la Libye est le poids trop important des milices, surtout celles de Misrata et Zenten, qui sont suffisamment puissantes (elles ont à disposition des chars et des lance-roquettes) pour mener leurs opérations qui sont souvent hors du cadre judiciaire (arrestations arbitraires, exécutions…), sans être réellement inquiétées par les autorités qui ne se sentent pas nécessairement assez légitimes pour les freiner. Bien qu’affiliées aux ministères de l’Intérieur et de la Défense, elles conservent une relative autonomie, néfaste pour la sécurité du pays.

 

Instabilité politique


Cette insécurité manifeste n’avait pourtant pas empêché la – relative – bonne tenue des élections de juillet dernier, où il n’y a cependant pas eu de majorité claire qui s’est dégagée. La seconde position du parti Justice et construction (PJC), proche des Frères musulmans, très loin derrière l’Alliance des forces nationales (AFN) est certes une bonne nouvelle pour ceux qui craignaient une prise du pouvoir par les Frères musulmans mais qui doit être relativisée : sur les 200 sièges que compte l’Assemblée, 120 sont détenus par des députés indépendants, ce qui créera nécessairement un jeu complexe d’alliances entre les deux partis affichés et ces députés aux objectifs très divers.

Et ce d’autant plus que l’Assemblée a clairement l’intention d’être un acteur de premier plan dans les prises de décision. Elle a ainsi contraint le Premier ministre Moustapha Abouchagour à la démission en septembre (renvoyé avant même sa prise de fonction), ce dernier ne parvenant à présenter une liste de ministres représentant toutes les sensibilités et les régions et convenant à l’AFN et au PJC. Ceux-ci détiennent en quelque sorte les clés du pouvoir, pouvant faire chuter un Premier ministre qui ne tiendrait pas suffisamment compte de leurs demandes. Le successeur Ali Zeidan y parviendra-t-il ? On devrait le savoir le 23 novembre prochain.

L’instabilité politique doit cesser rapidement, de même qu’une personnification du pouvoir libyen doit apparaître, pour attirer de nouveau les investisseurs étrangers. L’économie libyenne a un potentiel certain : l’extraction de pétrole qui avait quasiment cessé pendant la guerre a repris à un niveau similaire à la période pré-intervention franco-anglaise. Des entreprises comme Total sont de retour, même si des hésitations demeurent pour les compagnies occidentales, contraintes d’assurer elles-mêmes la sécurité de leurs employés. L’attaque du consulat américain en septembre a renforcé un peu plus les craintes des investisseurs occidentaux.

 

Deux points forts : le pétrole et l'absence de dette


Cela n’empêche pas pourtant le FMI de prévoir à la Libye une croissance phénoménale de 116.6%pour cette année, chiffre à relativiser cependant vu d’où la Libye partait. Un rapport récent de la BAD (Banque africaine de développement) et de l’OCDE rappelle que la guerre a provoqué en 2011 une récession du PIB estimée à environ 42%, mais souligne également que l’économie devrait repartir rapidement dès que la situation politique sera stabilisée.

La Libye a deux points forts : elle possède les plus importantes réserves de pétrole d’Afrique, qui est par ailleurs d’excellente qualité (son raffinage est plus simple que pour le pétrole des pays voisins), et comme le précise l’économiste Lahcen Achy, chercheur au centre Canergy pour le Moyen-Orient, le pays n’a quasiment pas de dette extérieure et possède des avoirs extérieurs atteignant 175 milliards de dollars.

Les atouts libyens sont une réalité mais le développement économique et sociétal du pays ne pourra se faire tant que l’insécurité demeurera et que le pouvoir politique ne sera pas clairement assumé et assuré d’une réelle pérennité. Une Libye forte et stable serait en outre une pierre importante à l’édifice d’une région plus sûre. leplus.nouvelobs

 

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Un an après, le flou demeure sur la mort de Kadhafi


Image tirée d'une vidéo présentée comme la capture de Mouammar Kadhafi, 20/10/11

 

Dans quelles circonstances et par qui l'ancien dictateur libyen a-t-il tué le 20 octobre 2011 ? L'incertitude -et les polémiques qui vont avec- demeure.

Un an après, les circonstances de la capture et de la mort deMouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011 près de Syrte, restent très floues. L'Otan, qui a bombardé le convoi dans lequel il se trouvait, était-elle au courant de sa présence ? Et surtout, comment est mort le dictateur ? Sur ce point, plusieurs versions divergent.

 

La version officielle
Elle est très simple : selon les autorités de transition en Libye, Mouammar Kadhafi, qui tentait de s'enfuir après le bombardement de son convoi, a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs avec les rebelles.
 

 

La version "vidéo"

Depuis un an, la version officielle libyenne est de fait contredite par les vidéos, filmées au téléphone portable, qui ont fait le tour du monde : on y voit l'ancien dictateur libyen prisonnier des rebelles, ensanglanté, mais encore en vie et sur le point de se faire lyncher. Si ces images sont vraies, il n'a donc pas pu être tué lors d'un échange de tirs. Il l'aurait été ensuite, d'une balle dans l'estomac selon le légiste, probablement par le chef de la Katiba (brigade) qui l'a arrêté. A quel moment et à quel endroit ? Rien de précis sur ce point. 

 Cette version se rapproche d'un rapport de Human Rights WatchL'ONG a publié en début de semaine un document très complet revenant sur les événements de la journée du 20 octobre.  Les preuves réunies suggèrent tout d'abord que des miliciens de l'opposition ont exécuté sommairement au moins 66 membres du convoi de Kadhafi . Sur la mort de Mouammar Kadhafi, HRW fait état de nouvelles images vidéo et de témoignages montrant que la dictateur a bien été capturé vivant. Il saignait alors d'une blessure à la tête. On voit sur ce document les rebelles le battre violemment et il semble avoir été blessé à la baïonnette sur les fesses.  Selon l'ONG, "il apparaît  ensuite sans vie" au moment d'être transporté, à moitié nu, dans une ambulance.

 

La version "DGSE"

Cette théorie a fait surface il y a quelques semaines. Dans une interview donnée à une télévision égyptienne, Mahmoud Jibril, l'ex-Premier ministre du gouvernement de transition et actuel président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT), a affirmé qu'un "agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi".

Quelques jours plus tard, leCorriere della Sera, l'un des principaux journaux italiens, a annoncé que cet agent étranger était un membre des services secrets français. LaFrancen'a bien sûr fait aucun commentaire sur le sujet. Cette thèse laisse aussi sceptique les spécialistes du dossier. fr/monde

 

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 Kadhafi est mort, mais pas sur Internet !


Capture d'écran d'une page Facebook pro Kadhafi intitulée "Bani Walid ne se soumettra pas"

 

Bon nombre de Libyens se demandent : où sont passés ces milliers de manifestants pro-Kadhafi qui scandaient son nom sur la Place verte ? Ont-ils soudainement disparu après la révolution ?

En consultant les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, force est de constater que de nombreux internautes sont toujours fidèles au défunt Guide de la révolution. Ces derniers se cachent derrière des pseudonymes comme "Boumeniar [autre patronyme de Kadhafi] m’a recommandé à vous", "Fils de Kadhafi", "Amoureuse de Khamis Kadhafi [le fils de Mouammar]", "Mouammar et c’est tout", etc. Certains d’entre eux utilisent ces pseudonymes uniquement pour provoquer les internautes sur les réseaux, d’autres s'en servent pour contribuer à des pages Facebook ou des chaînes YouTube ouvertement contre-révolutionnaires.

 Sur Facebook, on trouve plusieurs pages qui soutiennent toujours l’ancien régime. La plupart nient même la mort de Kadhafi et affirment que la personne qu’on a tuée et que l'on voit sur les vidéos d'amateurs n’était que son sosie. Sur ces pages, comme celle de "L’armée du leader et chef Mouammar Kadhafi sur Facebook" (9400 abonnés) ou celle de l’ancienne chaîne de radio "Libya Fm" (11 134 abonnés) qui est encore active sur les réseaux, des nostalgiques commentent l’actualité en Libye, notamment les incidents impliquant des groupes armés supposés pro-Kadhafi. Ils échangent notamment sur les affrontements à Bani Walid et les bavures de l’armée et des rebelles dans cette ville. Ils y incitent par ailleurs les tribus locales à soutenir les combattants de Bani Walid. D’autres pages Web se focalisent sur la résistance armée, par exemple la chaîne libyenne de la résistance et de renseignements (6810 abonnés) qui diffuse des informations sur des opérations militaires de pro-Khadafi. Certaines de ces informations sont authentiques, mais d’autres sont montées de toutes pièces.

Sur YouTube, plusieurs chaînes pro-Kadhafi dénoncent les violences commises par d'ex-rebelles, ou de fausses informations qu'ils diffusent. Ces chaînes, comme "Partisans du martyr Mouammar Kadhafi" ou "Great Werfalla", mettent en ligne des vidéos de miliciens pro-Kadhafi sur fond de chants à la gloire de l’ancien leader. Sur Internet, la guerre fait toujours rage entre partisans et détracteurs du guide. Et les salves d’insultes n'ont pas fini de fuser...   Alaa Ben Othmaneobservers.france24

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 04:41

La guerre en Libye est toujours en cours


On a récemment fêté le premier anniversaire du début de la révolution. Il y a quelques mois, le Secrétaire général de l’OTAN, Rasmussen, a annoncé que la ‘mission’ en Libye a été « une des missions les mieux réussie de l’histoire de l’OTAN ». Cependant, dans beaucoup d’endroits dans le pays, des milices armées règnent de sorte que les tensions et la violence augmentent.

 

L’opération Unified Protector (Protecteur Unifié), comme l’on a nommé la guerre de l’OTAN contre la Libye, a officiellement pris fin le 31 octobre 2011. Nous pouvons lire sur le site web de l’OTAN que « la mission de l’Alliance de protéger les civils contre des attaques ou des menaces a ainsi été achevée ».

 

Cela fait penser un peu au moment mémorable le 1er mai 2003 où le président Bush prononce trop vite les mots ‘mission accomplie’ de son porte-avions Abraham Lincoln. Le régime de Saddam Hussein était tombé. Toutefois, quelques années plus tard il semblera que le pays s’était retrouvé dans un chaos avec de nombreux massacres.

 

Depuis que la mission a réussi avec ‘succès’, on constate le silence du côté de l’OTAN. Quatre mois après la changement de pouvoir, il semble que la Libye est tombée dans les mains des centaines de milices qui ont pris les rênes. Le problème est connu dans les quartiers généraux de l’ouest, mais on préfère ne pas trop en parler. Il s’agit de milices soutenues et même armées par l’OTAN et ses alliés dans leur combat contre le régime libyen. Quand le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rendu visite au pays au début du mois de février, il a promis de libérer des fonds pour aider au désarmement. D’après ce qu’on dit, le ministre trouvait qu’il était trop dangereux d’y passer la nuit et donc il a continué son voyage vers Tunis.

 

Un rapport récent d’Amnesty International (AI) donne une image peu positive de la situation dans le pays. La situation est ‘hors contrôle’, résume l’organisation des droits de l’homme. Selon ce rapport, des centaines de milices armées agissent individuellement, en dehors de l’autorité du gouvernement central. Leurs actions et refus de désarmer menacent de déstabiliser le pays. Les milices entrent régulièrement en conflit entre elles causant plusieurs morts et blessés. Il est question des ‘milliers’ d’emprisonnés soupçonnés d’être des partisans de Kadhafi. Beaucoup d’entre eux se font maltraiter et torturer entrainant, dans certains cas, la mort.

Le rapport d’AI n’est pas une surprise. Ainsi, il a été découvert que l’ancien ambassadeur en France, Omar Brebesh, a été tué par une de ces milices après son arrestation. Selon le rapport de l’autopsie, il avait succombé à des blessures qu’il n’a pu recevoir que pendant son emprisonnement.

 

Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà dénoncé la situation. En janvier, l’organisation avait annoncé qu’elle retirait son personnel médical du centre de détention à Misrata : la torture de centaine de prisonniers venait d’être avérée. Selon MSF, l’organisation devait recoudre les prisonniers pour qu’ils soient maltraités à nouveau.

 

Un autre fait connu : la poursuite, les violences et même les nettoyages ethniques de la population noire. Les 30.000 habitants noirs de Tawargha qui ont été chassés de leur ville pendant la guerre, ne peuvent toujours pas retourner car les milices de la ville voisine de Misrata leur en empêchent. Ensuite, des milliers d’habitants ont fui leur maison, surtout dans les monts Nefoussa, à Syirte et à Bani Walid. Ils sont toujours visés en raison de leur supposé soutien au régime de Kadhafi.

La Libye en tant qu’Etat n’existe plus. Non seulement le Conseil National de Transition (CNT) n’a pas de prise sur ses milices armées, mais il témoigne même d’un certain refus de les désarmer et de les mettre sous son autorité. De plus, aucune action n’a été faite pour examiner les crimes. Ainsi, aucune analyse a été menée sur les 65 corps que l’on a trouvés dans un hôtel à Syrte, bien que tout un tas de preuves sur les responsables existent.

 

Un rapport d’International Crisis Group (ICG) donne tout aussi peu une image réjouissante de la situation et craint une fragmentation du pays. L’ICG estime que les milices possèdent autour de 125.000 armes et sont en train de ‘s’institutionnaliser’. Elles prennent plusieurs assument des actions, indépendamment du pouvoir central, telles que la registration des personnes et l’arrestation ainsi que l’enfermement des présumés coupables. La disparition du pouvoir central et le fait que pendant la guerre les opérations militaires avaient lieu à basse échelle, font que le paysage politique est plein de tensions. Les loyalistes de Kadhafi qui sont passé à l’opposition et qui ont ensuite été mobilisés contre leurs anciens dirigeants, sont maintenant accusés par les révolutionnaires d’appartenir à l’ancien ordre. Dans différents endroits comme à Bani Walid ou à Koufra, il y a eu des affrontements armés entre plusieurs tribus. A Koufra, au sud de la Libye, il y aurait eu plus de 100 morts selon l’agence de presse AFP. Il y a également eu des tensions religieuses entre séculaires et islamistes. Depuis le début de la guerre, les islamistes radicaux ont utilisé la situation pour s’armer dans les entrepôts non surveillés et désertés. Selon les services secrets algériens, beaucoup d’armes modernes seraient tombées dans les mains d’Al-Qaida au Maghreb islamique.

 

D’après l’ICG, une hypothèque lourde pèse sur l’avenir de la Libye. Beaucoup de Libyens risquent de perdre leur foi dans le procès politique, à moins que le CNT arrive à reprendre contrôle sur les milices. Il semble que l’OTAN aura de nouveau crié victoire trop tôt.   Ludo De Brabander   michelcollon

 

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Al Sanoussi inquiète la France


L'ancien chef des services de renseignement libyen Abdallah al Senoussi, actuellement détenu en Mauritanie où il tentait de trouver refuge, inquiète la France.

Cet ancien homme-lige de Mouammar Kadhafi détiendrait des informations sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Surnommé "la boîte noire de Kadhafi", Senoussi, gendre de l'ancien dictateur libyen est détenu au quartier général des services de sécurité à Nouakchott en raison de son rôle dans la répression menée contre les insurgés en 2011.

L'homme intéresse les puissances occidentales et en particulier la France en raison des informations auxquelles il a eu accès pendant le règne de Kadhafi.

"C'est le principal témoin de la corruption financière et des accords qui ont impliqué de nombreux dirigeants et pays, dont la France", dit une source haut placée dans le renseignement arabe.

"Il sait tout de l'attentat de Lockerbie, de l'accord qui a suivi, (de l'attentat contre le DC-10) d'UTA, des canaux financiers, du financement par Kadhafi de présidents et de leur campagne électorale. Il était au centre du réseau de corruption financière qui a existé pendant 40 ans sous Kadhafi", ajoute cette source.

Selon Noman Benotman, analyste libyen de la Quilliam Foundation, Senoussi, qui est âgé de 62 ans, était au courant de tous les secrets et complots meurtriers ourdis par Kadhafi.

D'après lui, Nicolas Sarkozy nourrit un intérêt particulier pour l'arrestation de Senoussi, pas seulement parce que sa cote de popularité pourrait bénéficier d'un procès de l'homme qui était derrière l'attentat contre le DC-10 d'UTA qui avait coûté la vie à 170 personnes au-dessus du désert du Ténéré en 1989.

En privé, des sources au sein des services de renseignement affirment que Nicolas Sarkozy souhaite l'extradition de Senoussi vers la France surtout pour empêcher un procès public qui pourrait aboutir à la révélation d'informations gênantes.

Parmi celles-ci figure le versement supposé de 50 millions d'euros par Kadhafi pour soutenir la campagne électorale du candidat Sarkozy en 2007. Le financement aurait été organisé via un réseau complexe et secret de banques et de sociétés.

Une information de même nature a été rapportée il y a une dizaine de jours à Paris par le site internet d'information Mediapart qui faisait état d'une note rédigée par un témoin devenu enquêteur privé, Jean-Charles Brisard, rapportant les propos d'un deuxième homme censé avoir eu connaissance du versement de la somme par le régime Kadhafi. 
maghrebemergent

 

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 À Syrte, les fidèles de Kadhafi ruminent leur déchéance

Une rue dévastée de Syrte, en novembre dernier. Selon le maire, la ville aurait perdu 30% de ses habitants. Crédits photo : Lorenzo MOSCIA/ARCHIVOLATINO-REA/Lorenzo MOSCIA/ARCHIVOLATINO-REA

L'ancien fief du Guide, détruit comme nulle autre ville, se sent aujourd'hui abandonné par les autorités de Tripoli.

À Syrte, aux environs désertiques de laquelle Mouammar Kadhafi est né et où il a été tué dans l'ultime bataille de la guerre civile, une population de vaincus rumine sa déchéance. La vitrine des rêves mégalomaniaques du Guide est plus détruite qu'aucune autre ville en Libye. Peu d'immeubles symbolisant l'ancien pouvoir ont été épargnés et dans plusieurs quartiers totalement dévastés, chaque maison regarde sa voisine par la béance de ses trous d'obus.

Les boutiques de l'avenue Dubaï n'ont pas encore toutes rouvert. Les belles villas du quartier Dollar, où réside encore un cousin du dictateur, et où se retrouvait jadis le premier cercle du régime, sont souvent encore fermées. Mais, plus loin, la vie reprend, et les habitants reviennent. Des ONG occidentales se chargent des bombes, obus, roquettes et grenades qui n'ont pas explosé. Déjà près de 2000 engins explosifs, dont quelques bombes de l'Otan, ont été neutralisés, sur place, ou dans le désert proche. «La situation à Syrte était comparable à celle de Sarajevo ou Bagdad», indique Paul McCarthy, responsable de DDG, la première organisation à être arrivée en ville, début novembre 2011.

Les animaux ont disparu

Ceux qui ont pris en main les destinées de la ville tentent maladroitement de donner le change, s'inventant un passé de «Malgré-nous» ou de résistant. Le petit peuple, composé de fils de Bédouins attirés par un appartement, l'eau courante et le téléviseur, pleure sur ses biens perdus et paraît déboussolé. «Moi j'étais pour la révolution, certifie Assil Kadhafi Warfalli, un dandy issu de la tribu de l'ex-dictateur, mais maintenant il faudrait que les étrangers qui ont gagné la guerre ne se mêlent plus des affaires intérieures libyennes.»«Il y a des choses que j'ignorais, en fait je ne savais rien», affirme de son côté Omar Houasse, qui a gardé son poste de journaliste à l'unique radio de la ville, laquelle encourageait à repousser les «croisés» et le «retour des colonisateurs italiens» au début de la bataille de Syrte.

«Mais al-Jazeera et al-Arabiya [deux télévisions arabes] mentaient aussi!», s'insurge Mohammed Bouchaala. «Un jour al-Arabiya a annoncé que 800 personnes avaient manifesté contre Kadhafi au carrefour sous mes fenêtres. Et il n'y avait personne!», À côté de Mohammed, son jeune frère s'est manifestement battu jusqu'au bout face aux rebelles de Misrata. «Oui, on nous avait donné des armes et des uniformes. C'était pour défendre nos maisons», explique l'aîné de cette nombreuse fratrie qui a regagné le quartier n° 2 de Syrte, aujourd'hui complètement détruit. «Dès le début de la guerre, c'est à des civils, à des voisins que je connaissais, qu'on a appris à utiliser des mitraillettes et des mortiers. Même les missiles Grad, ce n'est pas compliqué à faire marcher. Mais regardez, poursuit Mohammed en montrant les ruines du quartier n° 2. Quand nous avons fui, les révolutionnaires ont tout cassé et ils ont pillé nos maisons»…

Le 17 février dernier, jour du premier anniversaire de la révolution, alors que Tripoli et Benghazi étaient en fête, les gens de Syrte sont, eux, restés chez eux. «Le 17, on avait peur de leur réaction, mais, en fait, eux aussi avaient peur», explique Moussa Saouessi, qui commande la petite vingtaine de jeunes combattants de la brigade Ali Bouchofa. Avec une poignée de copains, il est allé s'entraîner près de Tripoli, avant de revenir avec les unités de Benghazi.

Les jeunes de la katiba Ali Bouchofa ont pris possession de l'ancienne ferme de Mouammar Kadhafi. Sur 400 ha clos par de hauts murs, la terre est encore verte et tranche avec la sèche nudité ocre des alentours. Aujourd'hui vides, les silos à grain et les hangars attestent de l'activité agricole passée. Le matériel d'arrosage ne fonctionne plus. Les animaux ont disparu, même les pigeons ont déserté leurs tours. La demeure et la tente du Guide ont été pillées et détruites.

2997 maisons détruites

Dans ce qui fut la maison réservée à des gardes, Moussa Saouessi s'enorgueillit de «n'avoir pas fait d'arrestation». Il avoue «comprendre le sentiment de rage des habitants de Syrte». «La tribu de Kadhafi a aussi subi ce qu'ont vécu les autres Libyens», dit-il, avant d'estimer que «c'est maintenant de l'histoire ancienne».

Dans l'ancien quartier des ministères, Mohammed Kablane revendique de n'avoir pas organisé de festivités le 17 février dernier. Mohammed Kablane est le nouveau maire intérimaire de Syrte. Il est également le nouveau président du conseil de toutes les villes et bourgades de la région. Personne ne sait qui l'a nommé. «Nous avions formé le conseil en secret, avant la chute de Syrte», chuchote-t-il dans le salon en cuir de son bureau de 70 m2 qui était jadis celui du ministre de l'Éducation.

Le représentant de Syrte souffre que sa ville soit marginalisée, mais affirme que les habitants ont pris en main leur destin. Ce sont eux, et eux seuls, qui font la police. Maintenant, veut croire le maire, «il faudra que les brigades des autres villes présentent des preuves pour que des accusés leur soient livrés».

Mohammed Kablane ne dispose pas de statistiques sur le nombre de personnes tuées, disparues ou arrêtées. Il assure en revanche qu'encore 30% des quelque 50.000 habitants de Syrte ne sont pas revenus, que 2.997 maisons ont été détruites, et que plus de 2000 méritent des réparations lourdes.

C'est dans ces résidences réservées jadis aux hôtes de marque africains que nombre de sans-logis ont trouvé refuge. Forcé d'abandonner son appartement détruit et pillé du quartier de Giza, Mohammed Daou a élu domicile dans une villa de deux niveaux d'environ 200 m2 face à la mer. Sol en marbre, larges baies vitrées, cuisine aménagée, au rez-de-chaussée, chambres et salle de bains équipée au premier. «Non, je n'ai pas essayé le sauna et le Jacuzzi, parce que je ne veux pas m'habituer à ce luxe», confesse ce fils de Bédouin, qui n'a que faire de la modernité africaine fantasmée deMouammar Kadhafi. Mohammed Daou veut quitter cette villa car, explique-t-il, «ce n'est pas une maison pour nous, Libyen». Il montre les larges baies vitrées, qui ne permettent pas de protéger l'intimité des femmes de son foyer. Et puis il pointe au plafond les dispositifs anti-incendie. «Nous, les Libyens, souligne-t-il sans rire, nous fumons chez nous. Eh bien, mon voisin, il n'a pas compris quand de l'eau venue du plafond lui est tombée sur la tête! lefigaro

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 07:37
Senoussi, pilier de l'ex-régime libyen de Kadhafi, arrêté en Mauritanie


Pilier du régime libyen déchu de Mouammar Kadhafi dont il était le beau-frère, le colonel Abdallah al-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Nouakchott en Mauritanie. (c) Afp

Pilier du régime libyen déchu de Mouammar Kadhafi dont il était le beau-frère, le colonel Abdallah al-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Nouakchott en Mauritanie. (c) Afp

Pilier du régime libyen déchu de Mouammar Kadhafi dont il était le beau-frère, le colonel Abdallah al-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Nouakchott en Mauritanie.

La Libye a très vite annoncé avoir demandé son extradition, la France qu'elle allait le faire rapidement, mais selon une source policière, la Mauritanie doit enquêter avant de se prononcer sur ces demandes.

Ancien chef des services libyens de renseignements, Senoussi a été arrêté par les services de sécurité mauritaniens au moment où il arrivait de Casablanca par un vol régulier de Royal air Maroc, selon une source sécuritaire mauritanienne, qui a précisé qu'il voyageait avec "un passeport malien falsifié".

Il a été conduit dans les locaux de la sûreté de l'Etat à Nouakchott, selon cette source, mais on ignorait les intentions du gouvernement mauritanien à son égard, en particulier s'il serait livré à la CPI à La Haye, ou extradé en Libye ou en France.

La Mauritanie n'est pas signataire du statut de Rome portant création de la CPI et n'a en théorie pas l'obligation de lui livrer Senoussi.

A Tripoli, le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) a confirmé l'arrestation et fait savoir qu'il avait demandé son extradition, se disant prêt "à le juger lors d'un procès équitable".

La présidence française a également déclaré qu'elle réclamerait "dans les prochaines heures" que lui soit livré l'ex-responsable.

"Abdallah Senoussi fait en effet l'objet d'un mandat d'arrêt international à la suite de sa condamnation par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l'affaire de l'attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français", a expliqué l'Elysée.

L'association des familles de l'attentat du DC10 d'UTA ont estimé que la France a l'avantage de "l'antériorité" sur la CPI et la Libye, dans sa demande d'extradition.

"Crimes contre l'humanité"

A Nouakchott, une source policière a affirmé que la Mauritanie va devoir, en association avec Interpol, enquêter sur M. Senoussi avant d'examiner les demandes d'extradition, sans préciser le temps que cela prendrait.

Beau-frère de l'ancien "Guide de la révolution" libyenne, Senoussi, un colonel âgé de 62 ans, faisait partie du premier cercle des fidèles entourant Kadhafi. Il a longtemps été chef des renseignements militaires de Libye, l'"un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime", selon la CPI.

Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a salué dans un communiqué l'arrestation de Senoussi, qui "comme tous ceux qui ont pensé pouvoir échapper à la justice, va devoir répondre de ses actes et être jugé" pour ce dont il est accusé.

L'arrestation de Senoussi, selon William Hague, rappelle de nouveau à toutes "les personnes à tous les niveaux, qu'elles doivent penser aux conséquences de leurs actes, soit en ordonnant des attaques contre des civils, soit en les menant ou bien en supprimant la volonté du peuple qui veut un meilleur avenir".

Des sources de sécurité nigérienne et malienne avaient affirmé en octobre 2011 qu'Abdallah al-Senoussi, invisible depuis la chute de Tripoli, en août 2011, était passé du Niger au Mali avec quelques-uns de ses hommes.

Un mois plus tard, en novembre, le nouveau régime libyen avait annoncé son arrestation dans la région de Sabha, dans le sud de la Libye. Mais depuis aucune image de lui n'avait été diffusée.

La CPI avait émis un mandat d'arrêt à son encontre le 27 juin 2011, l'accusant d'avoir, "par l'intermédiaire de l'appareil d'État libyen et des forces de sécurité libyennes", commis "des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l'humanité" dès le début de la révolte anti-Kadhafi à la mi-février, en particulier à Tripoli, Benghazi et Misrata.

"Il y a des motifs raisonnables de croire que, du 15 février 2011 au 20 février 2011 au moins, à Benghazi en particulier, la population civile a été victime d'actes inhumains commis par les forces de sécurité sous le commandement d'Abdallah al-Senoussi", ajoutait la CPI dans son mandat d'arrêt.

L'ancien responsable est aussi pointé du doigt dans le massacre de la prison d'Abou Salim, où se trouvaient de nombreux prisonniers politiques, à Tripoli, et où plus d'un millier de prisonniers ont été tués dans une fusillade en 1996.

Abdallah al-Senoussi est resté fidèle à Mouammar Kadhafi jusqu'au bout. Le 21 août 2011, jour de l'entrée des rebelles dans la capitale, il était venu parler aux journalistes étrangers à Tripoli, en accusant "les renseignements occidentaux et l'Otan de travailler côte à côte avec Al-Qaïda pour détruire la Libye".

source tempsreel.nouvelobs

 

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Tripoli a demandé l'extradition d'Abdallah al-Senoussi


Le gouvernement libyen a annoncé samedi qu'il avait demandé à la Mauritanie l'extradition de l'ex-chef des renseignements libyens, Abdallah al-Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) et arrêté à Nouakchott.

Le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a indiqué au cours d'une conférence de presse qu'une demande d'extradition avait été envoyée à Nouakchott via Interpol.

Le gouvernement libyen est prêt à recevoir Abdallah al-Senoussi, à le détenir dans une prison libyenne et à le juger lors d'un procès équitable, a-t-il précisé.

M. Manaa a ajouté qu'Abdallah al-Senoussi avait été arrêté alors qu'il était en compagnie d'une autre personne qui pourrait être son fils.

L'arrestation de cet ancien pilier du régime déchu de Mouammar Kadhafi à l'aéroport de Nouakchott, dans la nuit de vendredi à samedi, a été annoncée par une source sécuritaire mauritanienne.

Abdallah al-Senoussi, beau-frère de Mouammar Kadhafi, a été interpellé par les services de sécurité mauritaniens au moment où il arrivait de Casablanca, au Maroc, par un vol régulier, a ajouté cette source en précisant qu'il voyageait avec un passeport malien falsifié.

Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé que la France allait demander l'extradition de M. Senoussi, condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l'affaire de l'attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 (170 morts dont 54 Français).

Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT), qui dirige la Libye depuis la chute du régime Kadhafi, a pris note de la demande de la France mais a insisté que M. Senoussi devrait être jugé en Libye pour les crimes commis dans le pays.

Les juges libyens ont la priorité en ce qui concerne le jugement de Senoussi, a-t-il souligné, remerciant les autorités mauritaniennes pour son arrestation.

M. Harizi a dit ne pas avoir de détails sur comment et quand M. Senoussi, qui selon lui semble être en bonne santé, avait quitté la Libye.

La Mauritanie n'est pas signataire du statut de Rome portant création de la CPI et n'a en théorie pas l'obligation de lui livrer Senoussi accusé de crimes contre l'humanité durant la révolte contre Mouammar Kadhafi. Ce dernier est mort après sa capture par les rebelles en octobre 2011.

source romandie

 

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تساؤلات حول كيفية دخول السنوسي إلى المغرب وإقامة به

اعتقل عبدالله السنوسي، احد اركان نظام معمر القذافي والملاحق من المحكمة الجنائية الدولية ليل الجمعة السبت في مطار نواكشوط بموريتانيا. وافادت مصادر امنية موريتانية ان اجهزة الامن الموريتانية اعتقلت رئيس الاستخبارات العسكرية سابقا لدى وصوله من الدار البيضاء في المغرب على متن رحلة جوية عادية موضحة انه كان يسافر "بجواز سفر مالي مزور".

'لاماب' تنشر الخبر دون الإشارة إلى المغرب

ونشرت وكالة الأنباء الرسمية المغربية الخبر بدون الإشارة إلى أنه كان يوجد في المغرب، مكتفية بالإشارة إلى الرجل البالغ من العمر 62 سنة، صدرت بحقه مذكرة توقيف من قبل المحكمة الجنائية الدولية.

من جهة أخرى قالت مصادر أمنية موريتانية لوكلة فرانس بريس، إنه تم اقتياد السنوسي الى مقر امن الدولة في نواكشوط، ولم يتبين ما الذي تنوي الحكومة الموريتانية ان تفعله به وهل ستسلمه الى مقر المحكمة الجنائية الدولية في لاهاي. فيما طالبت ليبيا وفرنسا بتسليمه لهما.

وافاد بيان من الرئاسة الفرنسية ان "مذكرة توقيف دولية صدرت بحق عبد الله السنوسي بعدما دانته محكمة فرنسية غيابيا بالسجن مدى الحياة في التاسع عشر من سبتمبر 1999 لدوره في اعتداء العاشر من سبتمبر 1989 على طائرة كانت تقوم برحلة يوتا 772، والذي اسفر عن مقتل 170 راكبا منهم 54 فرنسيا".

وقاد العقيد عبد الله السنوسي (62 عاما)، صهر معمر القذافي ومن المخلصين له لمدة طويلة جهاز الاستخبارات العسكرية في ليبيا الذي تعتبره المحكمة الجنائية الدولية "احد اقوى الاجهزة واكثرها فاعلية بين اجهزة القمع في النظام".

وقد اكدت مصادر امنية في النيجر ومالي في اكتوبر 2011 ان عبد الله السنوسي، الذي اختفى منذ سقوط طرابلس في غشت 2011، انتقل الى النيجر ثم مالي مع عدد من رجاله. وبعد شهر من ذلك اعلن النظام الليبي الجديد اعتقاله في منطقة سبها جنوب ليبيا لكن لم تبث له اي صورة من حينها.

وقد اصدرت المحكمة الجنائية الدولية بحق السنوسي مذكرة توقيف في السابع والعشرين من يونيو اكدت فيها انه "من خلال نظام الدولة الليبية وقوات الامن الليبية" ارتكب السنوسي "جرائم ومطاردة بحق مدنيين تشكل تهمة جريمة ضد الانسانية" منذ اندلاع الثورة الليبية منتصف فبراير 2011 وخصوصا في طرابلس وبنغازي ومصراتة.

وقالت المحكمة الجنائية في مذكرة التوقيف "هناك اسباب معقولة تدفع الى الاعتقاد انه من 15 فبراير 2011 حتى 20 فبراير 2011 على الأقل وخصوصا في بنغازي، تعرض المدنيون لأعمال غير انسانية ارتكبتها قوات الامن بقيادة عبدالله السنوسي".

كما اتهم السنوسي بالتورط في مذبحة سجن ابو سليم في طرابلس حيث كان يعتقل العديد من السجناء السياسيين وحيث قتل اكثر من الف منهم بالرصاص سنة 1996.

كيف دخل السنوسي إلى المغرب؟

ويطرح اعتقال السنوسي، في حالة ما إذا تأكد أنه كان يقيم في المغرب الكثير من الأسئلة حول طريقة دخوله إلى المغرب وإقامته فيه والمدة التي أقامها فيه.

وكانت صحيفة ليبية هي "برنيق"، قد كشفت أن مجموعة من المطلوبين لدى السلطات الليبية يوجدون بالأراضي المغربية. وذكر الموقع الالكتروني للصحيفة أن مجموعة من كبار المسؤولين الأمنيين في نظام العقيد القذافي يوجدون في المغرب، ومن بينهم من مازالوا يصدرون أوامرهم الهاتفية للقيام بعمليات تخريبة في ليبيا على حد ما جاء في نفس الموقع.

أسلحة بسفارة ليبيا في الرباط

وكانت مصادر إعلامية قد كشفت في وقت سابق عن أن السلطات الليبية عثرت مؤخرا على كمية من المتفجرات والأسلحة داخل مقر سفارة ليبيا في العاصمة المغربية الرباط، مؤكدة العثور أيضا على سيارة من نوع (بي أم دبليو) مفخخة أمام مبنى السفارة.

وذكر في وقت سابق أن التحقيقات الأولية كشفت عن أن هذه التحركات كان القصد من ورائها اغتيال الملك عبدالله بن عبدالعزيز آل سعود، موضحا أن العناصر التي كانت مكلفة بهذه العملية قادمة من دولة موريتانيا

source lakome

 

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La Libye et la France demandent l'extradition d'al-Senoussi ex-bras droit de Kadhafi
Abdallah al-Senoussi, ancien chef des services de renseignement libyens et beau-frère de Mouammar Kadhafi, arrêté à Nouakchott, dans la nuit du 17 au 18 mars 2012.
Abdallah al-Senoussi, ancien chef des services de renseignement libyens et beau-frère de Mouammar Kadhafi, arrêté à Nouakchott, dans la nuit du 17 au 18 mars 2012.
Reuters

Le colonel Abdallah al-Senoussi, recherché par la CPI, a été arrêté dans la nuit du 17 au 18 mars à l'aéroport de Nouakchott. Al-Senoussi était un pilier de l'ancien régime libyen, beau-frère de Kadhafi et ancien chef des services libyens de renseignement. Une fois l'information connue, plusieurs demandes d'extradition ont été formulées. La Mauritanie peut choisir seule où elle extradera Abdallah al-Senoussi, réclamé à la fois par la France, la Libye et la CPI. De source mauritanienne, l'arrestation de l'ancien chef de services libyen de renseignement, est le fruit de la coopération de plusieurs services.

D’après plusieurs sources diplomatiques, Abdallah Senoussi avait été repéré depuis plusieurs jours. Son arrestation serait le fruit de collaboration entre plusieurs services de renseignement occidentaux et régionaux, et ceux notamment de la France, de la Mauritanie et du Maroc. Le communiqué publié par l’Elysée quelques heures après son interpellation mentionnait qu’elle était « le résultat d’efforts conjoints des autorités françaises et mauritaniennes ».

Toujours de source diplomatique, on apprend que l’ex-chef des renseignements militaires libyens aurait possédé plusieurs passeports dont le faux passeport malien avec lequel il a été arrêté. Ces passeports feraient mention de noms d’emprunt et leur photo montrerait un Abdallah Senoussi que se serait fait pousser la barbe pour masquer son visage.

C’est donc à son arrivée à Nouakchott dans la nuit de vendredi à samedi qu’Abdallah Senoussi a été arrêté. Il voyageait en provenance de Casablanca sur un vol régulier de la Royal Air Maroc prévu d’atterrir à 23H45 . Un membre du personnel de l’aéroport souligne que l’arrestation a été particulièrement discrète. « J’étais sur place, à l’arrivée de l’avion, et je n’ai rien vu. Pas même une présence sécuritaire renforcée », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, des sources sécuritaires laissent entendre qu’Abdallah Senoussi ne séjournait pas au Maroc, mais aurait fait plutôt escale en provenance d’un autre pays africain mais elles refusent d’en dire plus sur son éventuel pays de départ.

Abdallah al-Senoussi se trouve pour le moment dans les locaux de la sûreté de l'Etat dans la capitale mauritanienne.

Al-Senoussi, un pilier de l'ancien régime libyen

Fidèle parmi les fidèles, le colonel Senoussi soutiendra jusqu'au bout Mouammar Kadhafi. Proche du Guide libyen depuis les années soixante-dix, il prendra au fil du temps de plus en plus de pouvoir. Véritable patron des services de renseignements Abdallah Senoussi sera l'homme de toutes les basses oeuvres du régime de Tripoli.

Impliqué dans plusieurs attentats, la justice française l'a condamné à la perpétuité par contumace pour son rôle dans l'attentat en 1989 du DC 10 d'UTA qui a couté la vie à 170 personnes, dont 54 Français. Senoussi est d'ailleurs toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la France.

En Libye, il est accusé d'avoir ordonné la fusillade en 1996 de plus d'un millier de détenus de la tristement célèbre prison d'Abou Salim. Aujourd'hui c'est la Cour pénale internationale qui l'accuse de crimes contre l'humanité pour avoir ordonné des meurtres et des persécutions de civils dès le début de l'insurrection contre le régime Kadhafi en février 2011.

Depuis la chute de Tripoli, le colonel Senoussi circulait ces derniers temps entre le Mali et le Niger. Sa cavale semble donc se terminer en Mauritanie. Le gouvernement mauritanien qui n'est pas signataire du traité de Rome livrera t-il Abdallah Senoussi à la CPI ou bien aux Français ou encore aux Libyens qui pourraient vouloir le juger?

On devrait être fixé rapidement sur le sort que Nouakchott va réserver au dernier pilier du régime de feu Mouammar Kadhafi.

La demande d'extradition de la Libye

Hier, le porte-parole du gouvernement libyen a déclaré que tous les efforts nécessaires seraient déployés pour « juger au plus vite » Abdallah Senoussi en Libye-même. Mais dans le climat de fébrilité actuelle, le gouvernement est-il capable de mener à bien un procès aussi sensible ?

Salah Al Manaa, porte-parole du gouvernement libyen déclare que Tripoli « est prêt à accueillir Abdallah Senoussi pour jugement, un jugement équitable. Conforme aux normes internationales et conforme aux critères de la cour pénale internationale. Cette cour s'est exprimée à propos du cas de Seif Al Islam Kadhafi, en faveur d'un jugement en Libye. Nous travaillons pour que le cas de Abdallah Senoussi suive le même chemin ».  

Salah Al Manaa

Porte-parole du gouvernement libyen

Nous demandons à nos frères mauritaniens une réponse rapide afin que le suspect soit jugé pour sa participation à de nombreux crimes. Le peuple libyen souhaite que ce criminel soit jugé le plus vite possible devant la justice de son pays.

18/03/2012 par Aabla Jounaïdi

Il faut rappeler que la Mauritanie n'est pas signataire du statut de Rome portant création de la Cour pénale interntionale, ce qui veut dire qu'elle n'a pas en théorie l'obligation de lui livrer Abdallah al-Senoussi. Amnesty international, l'organisation des droits de l'homme a réagi en affirmant qu'il devait être déféré devant la CPI.

 

La demande l'extradition de la France

Rien ne s'oppose à ce que l'ex-bras droit de Mouammar Kadhafi soit rejugé, mais ce n'est pas sans risque pour le pouvoir français comme l'explique Patrick Haimzadeh, ex-officier de l'armée française et spécialiste de la Libye où il a été en poste comme diplomate.

Patrick Haimzadeh

Ex-officier de l'armée française et spécialiste de la Libye

Paris pourrait récupérer al-Senoussi et le rejuger . Mais l'ex-colonel libyen pourrait faire des révélations embarrassantes pour le pouvoir français.

18/03/2012 par Ghislaine Dupont

Patrick Haimzadeh est l'auteur de l'ouvrage «Au coeur de la Libye de Kadhafi» paru aux Editions Jean-Claude Lattès.

En réclamant que lui soit livré Abdallah al-Senoussi, la présidence française s'appuie sur la condamnation de l'ex-responsable libyen en 1999 par le tribunal de Grande instance de Paris par contumace à la prison à perpétuité dans l'attentat du DC 10 d'UTA en 1989. Cela fait dire alors à Guillaume Denoix de Saint Marc, président de l'association des familles de l'attentat, que dans sa demande d'extradition, la France a l'avantage de « l'antériorité » sur la CPI et la Libye. 

Guillaume Denoix de Saint Marc

Président de l'association des «Familles de l'attentat du DC10 d'UTA»

Nous voulons que Senoussi soit jugé pour répondre de l'ensemble de ses crimes.

 

18/03/2012 par Sylvie Koffi

source rfi.fr

 

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_________________________________________L’Autre Point de Vue

 

Abdallah al-Senoussi, le poker menteur international et l’arrogance française.

Abdallah al-Senoussi

Abdallah al-Senoussi

Il n’y a que les pays africains qui acceptent le diktat insipide des instances dites internationales, mises sur pied pour poursuivre l’esclavage. Le colonel Abdallah al-Senoussi, beau-frère du frère guide Mouammar Kadhafi, et ex dignitaire libyen, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott en Mauritanie. En provenance du Maroc, il portait sur lui un passeport malien semble-t-il. La Libye et la France demandent son extradition.  

On saura si la Mauritanie est un pays indépendant, dans la mesure où, d’un côté, il n’a pas ratifié le traité de Rome et par conséquent n’a pas l’obligation de livrer al-Senoussi à la CPI; et de l’autre, d’accepter les doléances des renégats libyens et de la France. Cette dernière, qui met en avant le dossier du crash du désert du Ténéré au Niger, veut le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Dans un communiqué, l’Elysée stipule:

“Abdallah Senoussi fait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt international à la suite de sa condamnation par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de l’attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français”.

Pour rappel, Abdallah al-Senoussi faisait partie de la délégation qui accompagnait Mouammar Kadhafi à Paris en 2007. Où était donc l’Elysée ? Une vaste escroquerie en l’espèce donc, car, le 13 septembre 2003, malgré le fait que l’implication de la Libye est discutable dans ce crash décliné en attentat, il y avait eu un accord. Seif al-Islam, le fils du frère guide Mouammar Kadhafi, alors président de la fondation de bienfaisance Kadhafi, avait révélé la teneur de l’accord entre la Libye et la France. L’accord signé avec la France prévoyait l’abandon de toutes les procédures intentées contre la Libye et ses citoyens (6 citoyens libyens avaient été condamnés par contumace par la justice française pour le crash du DC10 d’UTA) et l’indemnisation à hauteur de 1 millions de dollars par famille. Renverser la table est simplement hypocrite et malsain. Une preuve supplémentaire que ces gens ne respectent rien, d’autant plus qu’il y a une élection à venir. Bien sûr, aucun média ne va rappeler cet épisode. Aucun. 

Renvoyer cet homme en Libye est aussi criminel dans la mesure où, tout le monde sait ce qui se passe sur place. Pire, avec le sang nègre qui coule dans ses veines, mélangé avec celui de la tribu des  kadhafa, on sait le sort qui lui sera réservé avec les fausses accusations à son encontre. Bien sûr, ce n’est pas un saint, et les autres, non plus. 

source allainjules

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 06:20

 


 

 

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Libye : un an après le soulèvement, des milices au comportement "anarchique" commettent des violations massives


 

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Un détenu de Misratah montre à Amnesty International les cicatrices de ses blessures (c) AI

 

Le nouveau rapport d’Amnesty International, intitulé "Militias threaten hopes for new Libya", fait état des graves abus systématiques, parmi lesquels des crimes de guerre, commis par une multitude de milices contre des partisans présumés du colonel Kadhafi ; un certain nombre de personnes ont été illégalement placées en détention, puis torturées – parfois à mort.

Des milices armées en activité à travers la Libye se rendent responsables d’atteintes massives aux droits humains en toute impunité, alimentant l’insécurité et freinant la reconstruction des institutions de l’État. Amnesty International fait un constat accablant dans un nouveau rapport publié un an après le début du soulèvement de février 2011.

Migrants et réfugiés africains ont également été pris pour cible, et des attaques en représailles ont été menées, conduisant au déplacement de populations entières – tandis que les autorités n’ont rien fait pour enquêter sur les abus ni pour obliger les responsables présumés à rendre des comptes.

 

« Le fonctionnement des milices libyennes est en grande partie anarchique et l’impunité générale dont elles bénéficient fait le lit de nouveaux abus et perpétue l’instabilité et l’insécurité. »  Donatella Rovera, conseillère principale sur la réaction aux crises à Amnesty International.

 

Il y a un an, des Libyens risquaient leur vie afin de demander justice. Aujourd’hui, leurs espoirs sont menacés par des milices armées criminelles qui piétinent les droits humains en toute impunité. Le seul moyen de rompre avec ces pratiques établies par des décennies d’abus sous le régime autoritaire du colonel Kadhafi est de veiller à ce que personne ne soit au-dessus des lois et à ce que des enquêtes soient menées sur ces violations.

 

La torture pratiquée dans des centres de détention


En janvier et au début du mois de février 2012, des délégués d’Amnesty International se sont rendus dans 11 centres de détention utilisés par diverses milices dans le centre et l’ouest de la Libye ; dans 10 de ces centres, des détenus ont affirmé avoir été soumis à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements sur place, et ont montré à Amnesty International des lésions résultant d’abus récents. Plusieurs détenus ont dit avoir avoué des viols, des meurtres et d’autres crimes qu’ils n’avaient pas commis, dans le seul but que la torture cesse.

Depuis septembre, au moins 12 personnes placées en détention par des milices sont mortes à la suite d'actes de torture. Leurs corps étaient couverts d'hématomes, de plaies et d’entailles, et certaines avaient eu les ongles arrachés.

Des personnes détenues à Tripoli, Gharyan, Misratah, Syrte, Zawiya, et aux alentours ont dit à Amnesty International qu’elles avaient été suspendues dans des positions contorsionnées, battues des heures durant avec des fouets, des câbles, des tuyaux en plastique, des bâtons, des chaînes et des barres métalliques, et qu’elles avaient reçu des décharges électriques infligées à l’aide de câbles sous tension et d’armes à décharges électriques semblables à des Taser.

Dans un centre de détention de Misratah, un délégué d’Amnesty International a vu des membres d’une milice armée frapper et menacer des détenus dont la libération avait été ordonnée. Un détenu d’un certain âge, originaire de Tawargha, était accroupi, recroquevillé contre le mur, pleurant alors qu’un milicien lui donnait des coups de pied et le menaçait. Ce milicien avait déclaré à Amnesty International : « Ceux de Tawargha ne seront pas relâchés ou bien nous les tuerons. »

Dans des centres d’interrogatoire de Misratah et Tripoli, Amnesty International a trouvé des détenus que les responsables essayaient de cacher ; ils avaient été sauvagement torturés, l’un d’eux à tel point qu’il pouvait à peine bouger ou parler.

 

Impunité générale et un clair manque d’enquête

 

À la connaissance d’Amnesty International, pas une seule enquête digne de ce nom n’a été menée sur les cas de torture, même lorsque des détenus sont morts après avoir été torturés dans des quartiers généraux de milices ou dans des centres d’interrogatoire officiellement ou officieusement reconnus ou liés aux autorités centrales.

Les milices dont il est établi qu’elles ont fait subir des sévices à des détenus ne doivent tout simplement pas être autorisées à incarcérer qui que ce soit, et l’ensemble des détenus doivent immédiatement être transférés dans des centres de détention autorisés, placés sous le contrôle du Conseil national de transition. 

Aucune enquête n’a non plus été menée sur d’autres graves violations, telles que l’exécution extrajudiciaire de détenus et d’autres crimes de guerre, comme l’homicide de quelque 65 personnes dont les corps ont été retrouvés le 23 octobre dans un hôtel de Syrte qui servait de base à des combattants de l’opposition originaires de Misratah.

Sur des vidéos obtenues par Amnesty International, des membres de milices peuvent être vus en train de frapper et de menacer de tuer un groupe de 29 hommes se trouvant sous leur garde. On peut entendre l’un d’eux dire: « prenez-les tous et tuez-les ». Leurs corps faisaient partie de ceux qui ont été retrouvés trois jours plus tard à l’hôtel ; beaucoup avaient les mains attachées derrière le dos et avaient été abattus d’une balle dans la tête.

Les autorités libyennes n’ont jusqu’à présent pris aucune mesure contre les milices ayant déplacé de force des populations entières – ce qui constitue pourtant un crime de droit international. Des miliciens de Misratah ont ainsi chassé de chez eux tous les habitants de Tawargha, soit environ 30 000 personnes, et ont pillé et incendié leurs logements en représailles contre des crimes que des Tawarghas sont accusés d’avoir commis pendant le conflit. Des milliers de membres de la tribu des Mashashyas ont eux aussi été forcés à quitter leur village par des miliciens de Zintan, dans le massif du Nefoussa. Ces populations et d’autres continuent à vivre dans des camps de déplacés improvisés à travers le pays, tandis que rien n’est fait pour amener les responsables présumés à rendre des comptes ni pour permettre aux déplacés de rentrer chez eux.

« L’impunité générale dont jouissent les milices fait passer le message que ces violations sont tolérées, et contribue à rendre ces pratiques acceptables dans le pays. Les individus responsables de ces abus doivent rendre des comptes pour leurs actions et être suspendus des fonctions qui leur permettraient de répéter ces violations » Donatello Rovera

 

Il est impératif que les autorités libyennes montrent clairement qu’elles sont déterminées à rompre avec des décennies de violations systématiques, en maîtrisant les milices, en enquêtant sur toutes les violations actuelles et passées, et en poursuivant les responsables - quel que soit leur camp - conformément au droit international.

Participez à notre action, signez le message à l’ambassadeur de Libye en France.SIGNEZ

source amnesty

 

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 Minorités en Libye : massacre des Toubous à Koufra

 La fin du régime de Kadhafi laisse la Libye dans une instabilité politique sans précédent, le Conseil national de transition (CNT) n'ayant pas de prise sur le pays et sur des milices prêtes à réprimer les Toubous ou autres « minorités » qui oseraient contester le nouvel ordre.

 

Le racisme envers les Toubous est ancestral. En 2008, de violents affrontements contre des migrants subsahariens s'étaient concentrés sur eux.

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Carte de Koufra, en anglais (Wikimedia Commons/CC)

Depuis dimanche, un massacre est en cours à Koufra, dans le sud libyen. Un appel téléphonique reçu mardi à 11h30 d'un ami toubou depuis Tripoli nous informe d'une « boucherie » (« majzara ») et d'« une guerre raciale » (« harb irqi »).

Plus personne n'est joignable à Koufrapuisque électricité, mobiles et Internet sont coupés. D'après cet ami toubou, il s'agirait de représentants des forces rebelles sous l'égide du CNT, qui auraient pris la ville de Koufra et qui seraient en conflit avec les Toubous.

Rumeurs sur l'anniversaire de la révolution

Suite à ces évènements, des bruits courent sur le premier anniversaire de la révolution libyenne qui aura lieu vendredi 17 février. Ils annoncent un regain de tensions dû à des conflits d'ordres racial et politique issus de la Libye du régime de Kadhafi, et qui furent camouflés aux yeux de l'opinion internationale.

Les Toubous sont une population qui se déploie du nord du Tchad au sud de la Libye et au nord-est du Niger et dont la langue, saharienne, appartient à une autre famille que les langues arabes et amazighes. Des décennies de marginalisation (« tahmich ») et de persécution (« idtihad ») jusqu'à la démolition pure et simple de villages toubous par l'Etat, ont mené ce groupe à des conditions de vie précaires ou à un exil dans les pays africains frontaliers (Niger, Tchad, Soudan).

« Les dents d'un même peigne »

Une délégation de six citoyens toubous était présente au dernier Congrès mondial amazigh en octobre dernier à Djerba (Tunisie).

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« Wind after the revolution(s) » (Lotfi Ghariani)

 


Venus par route des confins du sud-est de la Libye, les Toubous envisageaient la cause amazighe comme leur seule recours de protection, si ce n'est comme une condition de survie : ils ont mis en garde contre leur marginalisation à l'avenir, ne voulaient pas être chassés une deuxième fois et ne demandaient qu'à être traités comme tous citoyens libyens, comme « les dents d'un même peigne »

 

 

source rue89

 

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Nouveau message du président Bouteflika à Mustapha Abdeljalil. Cette fois, le président algérien a saisi l’occasion du premier anniversaire de la révolution libyenne pour assurer son homologue libyen  du « soutien et de l'appui » de l'Algérie à la Libye.

« Au moment où la Libye célèbre le premier anniversaire de sa révolution, (...) Je tiens à saisir cette heureuse occasion pour vous exprimer notre soutien et notre appui en cette étape cruciale de l'Histoire de votre pays pour amorcer une ère nouvelle qui reflète la volonté du peuple libyen frère à réunir les conditions d'une vie digne au sein d'institutions démocratiques qu'il aura choisies », écrit le président algérien dans un message, diffusé ce jeudi 16 février.

« Je tiens également à vous faire part de ma ferme détermination à œuvrer de concert avec vous pour renforcer les liens de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui unissent nos deux peuples et porter les relations bilatérales à des niveaux supérieurs au mieux des intérêts de nos deux pays et de notre région », a‑t‑il ajouté.

C’est le deuxième message adressé par le président Bouteflika à Abdeljalil en moins de deux mois. Le 27 décembre dernier, dans une lettre adressée au président libyen à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays, il avait réitéré son attachement au renforcement des relations algéro‑libyennes (lire). Le 15 novembre dernier, le chef de l’État algérien s’était déplacé au Qatar spécialement pour rencontrer le numéro un libyen.

Mais ces initiatives du président Bouteflika n’ont pas contribué à améliorer les relations entre les deux pays. Annoncée par les Algériens à plusieurs reprises depuis maintenant plusieurs mois, la visite d’un haut responsable libyen à Alger n’a toujours pas eu lieu. Le CNT reproche toujours à Alger son soutien au régime de Kadhafi. L’Algérie est l’un des derniers pays à avoir reconnu le nouveau pouvoir en Libye. 

source tsa-algerie

 

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Un an après, qu'est devenu le clan Kadhafi ?


L'ancien Guide libyen a été le 20 octobre 2011 près de Syrte, sa ville natale. (Xu Suhui/CHINE NOUVELLE/SIPA)

L'ancien Guide libyen a été le 20 octobre 2011 près de Syrte, sa ville natale. (Xu Suhui/CHINE NOUVELLE/SIPA)


 

  • Mouammar Kadhafi

Capturé vivant après plusieurs semaines de résistance dans sa ville natale de Syrte, l'ancien Guide libyen a été tué par des rebelles le 20 octobre 2011. Il avait été retrouvé dans un tunnel d'une zone industrielle de Syrte, après que l'Otan eut bombardé son convoi qui tentait de fuir la ville. Les images de son lynchage par la foule ont fait le tour du monde.

Son corps sans vie a ensuite été amené à Misrata (ouest), avant d'être enterré quelques jours plus tard dans un lieu inconnu.

  • Seif al-Islam Kadhafi 

Longtemps présenté comme le successeur potentiel de son père, Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, a été arrêté en novembre 2011 dans le sud libyen.

Il aurait perdu trois doigts dans un raid de l'Otan au sud de la ville de Bani Walid. Il est actuellement détenu à Zenten, dans l'ouest du pays.

  • Mouatassim Kadhafi

Né en 1975, médecin et militaire de carrière, il avait dirigé le Conseil de sécurité nationale et était le principal concurrent de Seif Al-Islam.

Capturé vivant avec son père, le 20 octobre à Syrte, il a connu le même sort que lui. Son corps a également été enterré dans un lieu inconnu.

  • Saadi Kadhafi 

Footballeur à la réputation de playboy, né en mai 1973, il est réfugié depuis le 11 septembre au Niger et recherché par les nouvelles autorités libyennes. Lors d'une déclaration à une télévision arabe, il a récemment promis de retourner en Libye pour y conduire la résistance, provoquant l'ire de Tripoli. Le Niger l'a ensuite placé en résidence surveillée et l'a privé de moyens de communication.

  • Khamis Kadhafi

Khamis a joué un rôle important dans la répression de la révolte à Benghazi et commandait la dernière base militaire tombée à Tripoli.

Sa mort, annoncée fin août par le Conseil national de transition (CNT), a été confirmée mi-octobre.

  • Mohamed, Hannibal et Aïcha Kadhafi 

Mohamed Kadhafi, fils aîné qui présidait l'organisme des Télécommunications et le Comité national olympique, s'est réfugié en Algérie le 29 août avec sa soeur Aïcha, son frère Hannibal et l'épouse de Kadhafi Safia Farkach.

  • Abdallah Senoussi

Visé par un mandat de la CPI pour crimes contre l'humanité, l'ex-chef des renseignements et bras répressif du régime serait toujours en cavale. En novembre 2011, le CNT avait annoncé son arrestation dans le sud désertique avant de se rétracter.

  • Baghdadi Mahmoudi

L'ancien Premier ministre libyen a été arrêté en Tunisie le 21 septembre. Il y était poursuivi pour "franchissement illégal de la frontière" et a été acquitté le 14 février.

Il est sous le coup de deux demandes d'extradition de la part des autorités libyennes. Le président tunisien Moncef Marzouki a promis de remettre à Tripoli Mahmoud Mahmoudi dès que les conditions d'un procès équitable seront garanties.

  • Mansour Daw et Ahmed Ibrahim 

Mansour Daw, chef de sécurité intérieure, et Ahmed Ibrahim, cousin de Kadhafi et principal dirigeant des Comités révolutionnaires, l'épine dorsale de l'ancien régime, ont été arrêtés le 20 octobre 2011. Ils faisaient partie du convoi de Kadhafi. Ils sont détenus à Misrata dans une prison contrôlée par les ex-rebelles. 

  • Moussa Koussa et Chokri Ghanem

Chef des renseignements extérieurs, puis ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, tout comme le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, avaient fait défection au cours de la révolution, contribuant à la chute du régime. Ils sont partis à l'étranger.

  • Moussa Ibrahim 

Moussa Ibrahim était devenu, pendant la révolution, la personne la plus en vue du gouvernement. Il apparaissait régulièrement à l'écran en tant que porte-parole pour défendre le régime.

Il avait pu s'échapper la veille de la "libération" de Tripoli et serait actuellement à l'étranger d'où il est toujours actif sur sa page Facebook, continuant à défendre la même cause.

source tempsreel.nouvelobs

 

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Premier anniversaire de la révolution

 Une prière pour une Libye meilleure…


 

C’est un pays presque en lambeaux qui s’apprête à célébrer demain le premier anniversaire de sa révolution du 17 Février. Sans El Gueddafi.

Bien qu’El Gueddafi ne soit plus là, le nouveau régime peine à asseoir son autorité sur un immense territoire où le tribalisme s’est révélé être le plus grand défi à résoudre. En effet, il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu’un accrochage meurtrier ne soit signalé dans les quatre coins de la Libye entre les éléments des tribus rivales. Le fait est que, malgré les promesses du CNT de Abdeljalil d’assurer la sécurité des gens, les armes lourdes sont encore à la portée de tout le monde.  Les différends entre groupes sociaux et parfois entre personnes se règlent, hélas, à coups de kalachnikov. Une année après le prometteur soulèvement contre la dictature d’El Gueddafi, les Libyens, sous la férule du CNT, semblent, eux aussi, avoir perdu la boussole.

 

Le nouveau gouvernement dirigé par Abderrahim El Kib peine lui aussi à régler l’épineux problème de la dissémination des armes. Les images retransmises par les chaînes de télévision, montrant des civils armés régler la circulation, inquiètent plus qu’elles ne rassurent. Rien n’est vraiment fait ou si peu pour restaurer l’ordre dans un pays ouvert aux quatre vents. Les ex-rebelles (thowar), qui ont combattu El Gueddafi, se donnent désormais tous les droits au nom d’une «légitimité révolutionnaire». Après avoir abattu leur ex-guide le 20 octobre 2011, ces derniers n’ont pas rendu leurs armes. Ils ses sont transformés en miliciens, qui agissent en «redresseurs des torts» s’offrant des pouvoirs de police et de l’armée. «Ils ont pris les armes pour se libérer du joug de la dictature. Mais quand ils ont obtenu la liberté, ils n’ont pas lâché les armes», déplore Issam, un journaliste tripolitain cité par l’AFP.    Hafedh Al Ghwell, un conseiller à la Banque mondiale, pense que ces milices ont développé des «intérêts qu’elles refusent d’abandonner», dans un rapport récent. Ayant puisé dans l’arsenal hérité de l’ancien régime, les milices sont très armées et n’hésitent pas à sortir l’artillerie lourde au moindre conflit d’intérêt, faisant à chaque fois des victimes.  

 

Et «l’ordre» que font régner ces thowars est loin de rassurer les Libyens et les voisins immédiat de ce pays. Pour cause, ce pays dépourvu d’Etat et d’institutions est devenu un cadavre encerclé pour ceux qui voudraient le transformer en poudrière. La nébuleuse Al Qaîda ne se fera pas prier pour planter son étendard dans ce pays stratégique près du Sahel et du Maghreb et même de l’Europe. Le pétrole libyen qui chatouille les narines des dirigeants occidentaux est aussi un motif d’inquiétude, surtout dans un contexte marqué par la crise économique et énergétique. Après avoir détruit l’infrastructure du pays, les pays atlantistes voudraient se réserver la part du lion dans la reconstruction et, pourquoi pas, la réorientation stratégique de la Libye.

 

Le fait que le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir a du mal à tenir parole en organisant les élections, autorise toutes les possibilités. Preuve en est, les nombreuses manifestations contre le ce conseil accusé de vouloir «voler la révolution».
 

En attendant les élections promises pour le mois de juin prochain, les Libyens vivent la peur au ventre. Maigre consolation : le nouveau régime a élaboré une loi électorale qui donne un rôle privilégié à la femme et aux jeunes. Pour autant, le cœur n’est pas encore à la liesse d’une célébration festive. Ce vendredi, premier anniversaire de la révolution, sera juste un jour de prière pour les Libyens. Une prière pour une Libye meilleure..

source elwatan

 

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Le fameux discours de  Kadhafi du 22 févier 2011

 
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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 06:05

Les guerres de l’an 12 (1)

Nobles causes


Il y a comme un malaise, sur « ces guerres qu’on dit humanitaires ». Ces « guerres justes » qui sont bien souvent « juste des guerres » — sujet d’un récent numéro de Manière de voir —, même si de grandes ou moins grandes figures intellectuelles les défendent au nom d’un providentiel « usage moral de la violence » : de bien « nobles causes », chantent-t-ils, tout en faisant l’impasse sur les critères ou grilles de valeurs leur permettant de les célébrer. Alors que le droit ou devoir d’ingérence, présenté comme impérieux, est souvent une resucée de la loi du plus fort, du plus offrant ou du plus intéressé. Que la « responsabilité de protéger les populations » ne connaît plus trop de limites. Et qu’un bizarre mélange des genres, entre militaire et humanitaire, nations et coalition, public et privé, a tendance à devenir la règle…

 

Les caractéristiques des engagements militaro-« humanitaires » en Côte d’Ivoire, Libye, ou Afghanistan ont été souvent décrites, sur ce blog et ailleurs :

— des résolutions glissantes : on part du minimum (une zone d’exclusion aérienne, pour la Libye ; une condamnation de la violence, pour la Syrie, plus récemment), en comptant bien — de proche en proche — élargir le champ de la « mission » ; 
— des mandats arrachés au Conseil de sécurité des Nations unies (qui ne peut refuser grand-chose à ses puissances fondatrices), et souvent réinterprétés (au grand dam, dans le cas de la Libye, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Union européenne, et même de la Russie, qui se sont senties flouées) ; 
— un sentiment du « deux poids-deux mesures » (on traite certains cas, d’autres non), qui suscite l’amertume dans le monde arabe et africain (où l’on enrage de constater que, par exemple, la Cour pénale internationale ou les tribunaux spéciaux — Rwanda, Sierra Leone — ciblent surtout des dirigeants africains) ; 
— l’invocation, pour se justifier, du soutien d’une « communauté internationale » largement virtuelle, en tout cas déséquilibrée, la réforme sur l’élargissement du Conseil de sécurité n’ayant jamais abouti.

 

Guerre sana risque

Tout cela est sous-tendu par une sorte de « superbe occidentale » :

— unilatéralisme, difficulté à « penser l’autre », guerre menée « au nom du droit » ou de « l’Etat de droit » (avec même, la présence aux côtés des armées en campagne, de conseillers juridiques militaires) ; 
— distance avec l’ennemi : négation du « dommage collatéral » ; recherche du « zéro mort » (en tout cas, du côté des assaillants, justiciers, etc.) ; frappes lointaines, depuis les airs ou les mers, voire de manière quasi-clandestine (drones), sans troupes au sol ou — quand elles y sont, comme en Afghanistan — en les barricadant.

On y ajoutera cette tendance à l’ingérence tous azimuts dont se gargarise une OTAN se rêvant « sans frontières » (elle qui s’apprête pourtant à mettre fin piteusement à son opération « d’assistance à la sécurité » du régime Karzaï en Afghanistan) ; et dont témoigne la « furia française », avec un président qui aura réussi à se montrer plus vindicatif que les Américains (version Bush) sur des dossiers aussi explosifs que l’Iran, la Syrie, la Libye, Israël…

 

Fabrication de l’ennemi

Et cette autre tendance à se lancer dans des guerres dites « préventives » (où l’on s’érige par avance en juge ou justicier) ou des croisades sociétales (pour la défense des droits des femmes, pour « remodeler le Moyen-Orient ») ce qui revient à s’engager dans une périlleuse « guerre de civilisation » — quitte, en cas de besoin, à fabriquer l’ennemi ou à le démoniser, selon le mode décrit par Pierre Conesa : 
— raconter une belle histoire (avec un scénario simple, opposant les bons aux méchants) ; 
— embarquer les médias dans l’aventure (sans images, pas de crise !) ; 
— identifier si possible la « révolution » grâce à une figure populaire, des héros, des symboles (une couleur, un son, des vêtements, par exemple) ; 
— désigner l’ennemi en inventant une menace, en élaborant un discours stratégique, en impliquant les think tanks, instituts, observatoires, services de renseignement ; 
— faire orchestrer la légitimation de la guerre par des intellectuels ayant accès aux médias dominants, capables de légender cette guerre « juste » et « rédemptrice », voire de présenter des défaites comme des victoires, etc. ; 
— mettre en scène les ONG humanitaires (en sauveurs valeureux, ou en malheureuses cibles).

 

Chauffés à blanc

Le tout sans véritablement se préoccuper des suites ou effets secondaires de ces engagements, rarement à la hauteur des ambitions. Ainsi, en Libye, la guerre des « démocrates » ou « révolutionnaires » aura surtout été menée au nom « d’Allah Akbar ! » ; elle se sera accompagnée d’une « chasse aux Noirs » appuyée sur des considérations racistes ; elle aura contribué à répandre le désordre dans tout le Sahel ; et débouché ces derniers mois sur des affrontements de factions ou de tribus, et desatteintes majeures aux droits de l’homme dans la Libye nouvelle.

N’y avait-il pas, dans ce dernier cas, un calcul « coût-efficacité » à effectuer avant de lancer les machines de guerre ? Quand saura-t-on combien il y a eu au juste de victimes, des deux côtés ? Quand nous prouvera-t-on que « nettoyer » cette dictature finissante était plus important et fécond que la laisser se décomposer d’elle-même, au fil d’une guerre civile qui commençait à se dessiner ?

On insistera aussi sur le rôle central des grands médias, notamment occidentaux, qui multiplient — à chacune de ces crises — les séquences compassionnelles, chauffent à blanc les publics, n’hésitant pas à choisir un camp, attribuant le « beau rôle » à leurs champions — quitte à oublier de rendre compte de la situation « de l’autre côté » (comme en Libye, ou plus récemment en Syrie). La difficulté de « couvrir » l’autre camp, à Tripoli par exemple, en raison de l’hostilité des autorités, ou de la persistance de dangers, ne justifie pas que ce terrain soit déserté, au point de délivrer une information unilatérale, comme ca a été le cas entre mars et septembre 2011 en Libye. Et quitte, aussi, à abandonner franchement le sujet, une fois le Diable liquidé, ou la déception venue : les effets à long terme n’intéressent plus les caméras.


Objectif déminage

Ces considérations, bien sûr, n’empêchent pas qu’il faut « faire quelque chose » face à des situations humainement insupportables, politiquement condamnables, stratégiquement dangereuses, etc. Mais sont à prendre comme une invitation à la prudence, à ne pas banaliser le concept des « guerres justes », à réfléchir à l’avance sur la légitimité des actions entreprises, à s’interroger sur ce recours — faute d’instance opérationnelle à l’ONU — à des alliances marquées politiquement et militairement (comme l’OTAN), à mieux mettre en valeur les outils du droit. Le soutien (et non la guerre) humanitaire, les arbitrages, médiations, négociations, tribunaux internationaux, conférences nationales, commissions vérité et réconciliation sont autant d’instruments de déminage des conflits.

L’idée étant simplement d’obtenir, comme l’écrivait Pierre Micheletti « que la guerre ne fasse pas l’objet d’une “réhabilitation morale”, involontairement aidée par un mouvement humanitaire instrumentalisé ».

par Philippe Leymarie

source mondediplo

 

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"Guerre juste" en Libye : sous l’aile de la Camarde

 

Après huit mois de guerre et de « protection des civils », quel est le bilan humain de l’opération libyenne ? Heu… Il semblerait que ce soit le cadet des soucis de la « communauté internationale ». Mouammar Kadhafi enterré, c’est terminé, tout baigne !

Il y a ces avions de chasse libyens, ces « Sukhoï » [1] que Bernard-Henri Lévy (BHL) prétend avoir vus à la télévision le 23 février 2011, « descendant en piqué sur la foule des manifestants désarmés et qu’ils mitraillent » [2]. Il y a aussi le nombre de victimes avancé par la Ligue libyenne des droits de l’homme, le 2 mars dernier, lors d’une conférence de presse à Paris : six mille morts, dont trois mille à Tripoli et deux mille à Benghazi. Et puis, on se souvient de ces fameuses colonnes de chars kadhafistes en route pour mater Benghazi la rebelle. Tout cela promettait de bien beaux massacres…

par NardoMais le 17 mars 2011, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a mis le holà. Dans sa résolution 1973, il a autorisé la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, sauf le déploiement d’une force d’occupation étrangère – juré, pfft ! –, en vue de protéger les populations civiles. Il fallait éviter un bain de sang. Et qu’a-t-on obtenu ? N’est-il pas l’heure, après le décès peu ragoûtant de Mouammar Kadhafi le 20 octobre dernier et la libération de la Libye décrétée par le Conseil national de transition (CNT) trois jours plus tard, d’établir un premier bilan humain ? Combien cela coûte de vies, la noble mission de « protéger des civils » ? Les chiffres avancés avant l’intervention militaire de la « communauté internationale » ont déjà été commentés et critiqués. En juin dernier, après trois mois passé en Libye, Donatella Rovera, membre d’Amnesty International, assurait que « le nombre de morts a été grandement exagéré. […] On parlait de deux mille morts à Benghazi. Or la répression a fait dans cette ville de cent à cent dix morts. » Ce qui était déjà énorme, mais peut-être point suffisamment émouvant…

Quant au bilan global, après huit mois de guerre, le CNT estimerait à plus de trente mille le nombre de victimes. Un beau massacre, pour éviter une boucherie… Mais l’information est à prendre avec prudence, étant donné la situation chaotique du pays. Car il faut bien admettre qu’il n’est guère aisé de dégoter des données fiables. Contacté par CQFD fin novembre, le responsable de la commission Libye d’Amnesty International France, Alain Mot, concède : « Nous sommes assez embarrassés pour vous répondre, nous n’avons rien de tangible. »

Peut-être que, en s’intéressant à une ville en particulier, on obtiendrait plus de résultats ? Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi, a été le lieu de très violents affrontements en septembre et octobre derniers entre rebelles, aviation de l’Otan et forces pro-Kadhafi. Sur cent mille habitants, 90 % auraient pu fuir avant les combats. Mais qu’en est-il des dix mille restants ? « Nous savons par ouï-dire certaines choses, notamment que les civils de Syrte auraient eu à subir des exactions de la part des forces du CNT, poursuit le responsable d’Amnesty. Mais nous ne pouvons pas vous répondre de façon sûre. Je pense que nous en saurons peut-être un peu plus long un jour. »

Par ouï-dire ? Il y a effectivement cette dépêche de l’AFP, datée du 30 octobre, et titrée « Libye : chaque jour, Mohammed ramasse les cadavres dans les ruines de Syrte ». On peut y lire que « le parfum lourd et douceâtre de la putréfaction plane avec insistance sur la cité totalement dévastée par des semaines de bombardements et de combats de rue. Pas un jour sans la découverte de dizaines de morts enterrés à la hâte dans un jardin, pris dans les décombres de bâtiments effondrés ou pourrissant en plein air. Des civils et des combattants, tués lors d’affrontements ou de bombardements ou encore exécutés par l’un ou l’autre camp. » Fichtre ! Si BHL avait su, il serait intervenu prestement à la tête de nouvelles brigades internationales.

Marc Bastian, le journaliste de l’AFP auteur de cet article, revient pour CQFD sur son séjour à Syrte : « Quand j’y étais, c’était une ville ravagée, détruite, dans un état hallucinant, il n’y avait plus un bâtiment intact. Avec l’association Human rights watch, pendant plusieurs jours, nous avons compté les cadavres. Ceux que l’on trouvait facilement, car il existe sûrement des fosses communes cachées qui apparaîtront plus tard. Tous les jours, on en trouvait des tas. Dans les deux sens du terme : beaucoup, et empilés… »

Il se souvient de ces cinquante-trois corps – apparemment des partisans de Kadhafi – retrouvés dans un hôtel abandonné de la ville. « Certaines victimes avaient les mains ligotées derrière le dos quand elles ont été abattues », a précisé par ailleurs le directeur de la division Urgences à Human rights watch. « Les cadavres que j’ai vus étaient souvent tués par balles, précise Marc Bastian. Cependant, un jour, près d’un immeuble effondré, une ONG libyenne m’a affirmé que c’était le résultat d’un bombardement de l’Otan, et qu’il y avait une cinquantaine de cadavres en-dessous. À l’odeur, il est sûr qu’il y avait bien plus d’un ou deux morts. Et autour, il y avait trois ou quatre impacts de bombes de l’Otan, des cratères de dix mètres de diamètre. Mais est-ce que l’immeuble lui-même a été frappé par l’Otan, je ne peux le garantir, je n’ai pu enquêter davantage. Ce qui est sûr, c’est que la ville a été sévèrement bombardée, et les rebelles y ont volé, pillé, exécuté. »

Après nous avoir enfumé avec des chiffres bidons pour justifier leur intervention, les libérateurs de la Libye sont maintenant avares de détails sur les dommages collatéraux de la guerre « juste » et les méthodes expéditives de leurs alliés libyens. Comme dit le gars d’Amnesty : « Nous en saurons peut-être un peu plus long un jour. »

Notes

[1] Le Bernard-Henri a une vue de lynx pour reconnaître un Sukhoï, avion de chasse de fabrication russe, d’un Mirage construit dans les usines françaises. L’armée de Mouammar Kadhafi possédait les deux types de zincs.

[2] Bernard-Henri Lévy, La Guerre sans l’aimer, Grasset, 2011.

paru dans CQFD N°95, PAR FRANÇOIS MALIET, ILLUSTRÉ PAR NARDO.   source cqfd

 

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Saadi Kadhafi promet de retourner en Libye 

Saadi Kadhafi... (Photo: AFP)

Saadi Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a promis de retourner en Libye où, selon lui, une grande majorité de la population n'est pas satisfaite de la situation actuelle, dans une interview diffusée vendredi par la chaîne Al-Arabya.

 «Je retournerai en Libye à n'importe quel moment», a déclaré Saadi Kadhafi interrogé par téléphone depuis le Niger où il s'est réfugié après la chute de Tripoli qui a mis fin aux 42 ans de dictature de son père.

«70% des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle», a-t-il affirmé, ajoutant que «le peuple libyen est gouverné pas de gangs».

Selon lui, «il y a une rébellion qui s'étend jour après jour, et il y aura une rébellion dans tout le pays».

 

Interrogé sur le Conseil National de Transition (CNT), qui a pris les rênes du pays après la chute du régime, Saadi Kadhafi a estimé qu'«il arrivera un jour où le peuple Libyen sera capable d'exterminer ces gangs».

A mon retour en Libye, «je m'efforcerai à assurer qu'il n'y ait pas d'opérations de représailles ou de vengeance», a-t-il promis.

Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié au Niger en août dernier. Ce pays, qui lui a accordé l'asile, refuse de l'extrader malgré les demandes répétées des nouvelles autorités libyennes. Celles-ci l'accusent de «s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football», selon Interpol qui avait émis une «notice rouge» pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 11 novembre que son pays avait accordé l'asile pour des «raisons humanitaires» à Saadi Kadhafi

source cyberpresse

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سعدي القذافي يهدد "بإشعال انتفاضة"

سعدي القذافي

هدد سعدي القذافي نجل الزعيم الليبي السابق معمر القذافي من مكان لجوئه في النيجر بإشعال انتفاضة في ليبيا

وقال في مقابلة تلفزيونية إن لديه أنصارا في ليبيا في داخل المجلس الوطني الانتقالي.

وقال مراسل بي بي سي في طرابلس إن السلطات الليبية قلقة من قيام أنصار القذافي بأعمال مضادة للنظام الجديد، إلا أن احتمال اندلاع انتفاضة كبيرة بقيادة سعدي القذافي بعيد.

وقال القذافي في مكالمة تلفونية مع محطة "العربية" التلفزيونية إنه قد يعود إلى ليبيا في أي لحظة.

وأوضح أن الانتفاضة التي خطط لإشعالها لن تقتصر على مكان واحد بل "ستغطي جميع أنحاء الجماهيرية"، وقال ان الانتفاضة بدأت فعلا وأنها تكبر كل يوم وهو يتابع أخبارها.

وقال انه على اتصال منتظم مع الميليشيات ومسؤولين في المجلس الوطني والجيش وأعضاء عائلة القذافي.

وكان سعدي القذافي قد فر الى النيجر بعد أن استولت قوات المجلس الوطني الانتقالي على العاصمة طرابلس.

وكانت السلطات المكسيكية قد قالت انها أحبطت محاولة لمنظمة إجرامية لمحاولة تهريب سعدي القذافي إلى ليبيا.

source bbc

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 05:08

Seif el-Islam Kaddafi commence à parler

 

Un enquêteur de l'ONG Human Rights Watch a pu rencontrer Seif el-Islam, toujours détenu en Libye dans une résidence surveillée de la ville de Zintan. Le fils Kaddafi, qui s'est dit correctement traité, en a profité pour faire quelques révélations. 

Seif el-Islam, filmé par la télévision libyenne après son arrestation, le 19 novembre.

Seif el-Islam, filmé par la télévision libyenne après son arrestation, le 19 novembre. © Eyepress/Libyan TV/AFP


Seif el-Islam Kaddafi va mieux. Soigné par un médecin, il est correctement traité et nourri, mais réclame un avocat et... un poste de télévision. Ces informations émanant d'un enquêteur de l'ONG Human Rights Watch (HRW) qui a pu s'entretenir avec le fils de l'ancien dictateur libyen dans sa résidence surveillée de Zintan, le 18 décembre, viennent démentir les nouvelles alarmistes selon lesquelles il souffrirait d'un début de gangrène, à la suite d'une grave blessure à la main droite subie lors d'un raid de l'Otan sur Bani Walid, fin octobre. 
 
Arrêté le 19 novembre non loin de la localité d'Obari, dans le Sud, où il se rendait, dit-il, pour y subir une opération, Seif el-Islam sera transféré à Tripoli dès qu'un lieu de détention sûr aura été aménagé pour l'accueillir, selon les autorités. 
 
Ces dernières, qui se disent déterminées à le juger en Libye, ont promis à la Cour pénale internationale de lui fournir toutes les garanties en ce sens d'ici au 10 janvier. 
 
Lors de sa conversation avec HRW, le fils Kaddafi a par ailleurs fourni une précision intéressante : la villa de Tripoli dans laquelle son frère Seif el-Arab a été tué par un missile de l'Otan en avril, était utilisé comme lieu de rendez-vous secret entre Kaddafi et Moussa Koussa, son ministre des Affaires étrangères. Le « Guide » s'y trouvait encore quinze minutes avant le début du bombardement. Quand on sait que Koussa est « passé à l'ennemi » peu de temps après et que d'aucuns le soupçonnent d'avoir, depuis longtemps, servi d'informateur aux services occidentaux, il est tentant de faire de lui la « gorge profonde » qui a guidé le tir. C'est en tout cas ce que suggère Seif el-Islam. 
source jeuneafrique
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Elle aura le choix entre l’Afrique du Sud, le Venezuela et le Zimbabwe

Aïcha a mis Alger devant le fait accompliAïcha a mis Alger devant le fait accompli

L'Algérie écarte toute éventualité de remettre les membres de la famille de l'ancien dirigeant libyen aux nouvelles autorités, le Conseil national de transition.

 

Le séjour de la famille d'El Gueddafi en Algérie est compté. Son extradition est une affaire de semaines, si ce n'est de quelques jours. Une source diplomatique algérienne a affirmé à L'Expression que Alger a pris la décision d'extrader la famille El Gueddafi.
Cette décision a été prise par les autorités algériennes après la deuxième sortie médiatique de Aïcha, la fille de l'ancien dirigeant libyen. En fait, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait averti Aïcha au lendemain de sa première déclaration lorsqu'elle avait appelé les Libyens à résister aux combattants du CNT. Une déclaration qui a irrité Alger.
 

Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait qualifié cette sortie d'inacceptable. Et d'avertir que des «décisions seront prises pour qu'à l'avenir, des comportements de ce type-là ne puissent plus avoir lieu». Une menace non prise au sérieux par la fille de l'ex-colonel. La déclaration de la fille de l'ex Guide libyen, a en effet mis dans l'embarras l'Algérie. Il faut rappeler le contexte dans lequel a été faite cette déclaration. C'est que l'Algérie faisait face à l'époque, à une violente campagne médiatique orchestrée par le Maroc et selon laquelle l'Algérie soutenait le régime d'El Gueddafi par l'envoi de mercenaires combattre les rebelles libyens.

 
Des assertions démenties au fil des jours aussi bien par la réalité du terrain que par les puissances occidentales. Alors que la tension est tombée et les pont rétablis entre l'Algérie et le CNT, Aïcha El Gueddafi récidive par une autre déclaration. Elle exhorte, dans un message audio diffusé par la chaîne de télévision syrienne Al Rai TV, le peuple libyen à se révolter contre le nouveau pouvoir de Tripoli et se venger contre le sort réservé à son père. Une déclaration de trop. Notre source affirme que ce second appel a provoqué tant de gêne au pays d'accueil. Aïcha a mis Alger devant le fait accompli. Devant une telle situation, la seule riposte des autorités algériennes est de passer à l'action et extrader toute la famille. C'est ainsi que des discussions ont été engagées avec certains pays qui souhaitent accueillir cette famille.

 
A présent, aucune piste n'est affirmée et encore moins privilégiée par Alger. Des pourparlers sont à un stade bien avancé avec au moins trois pays, affirme la même source. Il s'agit de deux pays africains et un autre de l'Amérique du Sud. Avec plus de précisions, les pays en question sont l'Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Venezuela. Comme souligné plus haut, la question n'a pas été tranchée définitivement et que des discussions sont en cours avec toutes «les parties». Toutefois, notre source affirme qu'il n'est pas question que la famille El Gueddafi soit remise aux nouvelles autorités libyennes.

 
Une croix rouge a été mise par Alger sur cette éventualité, précise le même vis-à-vis. Au lendemain de l'assassinat de Mouamar El Gueddafi, le chef du comité exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, avait lancé des appels pour l'extradition des membres de cette famille. Les nouveaux dirigeants de la Libye ne cessent de revendiquer le retour à la Libye de la famille El Gueddafi. Or, Alger a décidé officiellement de ne pas remettre les personnes en question aux dirigeants libyens en place. Selon la même source, cette question était programmée à l'ordre du jour des discussions à l'occasion du déplacement à Alger d'une délégation du CNT.

 
La visite a été reportée maintes fois à cause de la situation d'instabilité que traverse ce pays. Elle devait avoir lieu il y a plus d'un mois. Toujours à l'ordre du jour, aucun calendrier n'est arrêté concernant l'arrivée en Algérie de cette délégation. Il est à rappeler que l'épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants, étaient entrés en Algérie le 29 août dernier, et avaient été accueillis pour des considérations strictement humanitaires.

source lexpressiondz
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Que devient Aïcha Kadhafi?


Depuis sa fuite du 29 Août 2011 avec sa mère Safia et ses frères Mohammed et Hannibal, Aïcha Kadhafi, la fille du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, est réfugiée dans un lieu tenu secret en Algérie. Dès le lendemain de son arrivée, la fille du colonel a accouché à l’hôpital de Djanet. Le gouvernement algérien leur a accordé l’asile pour des « raisons humanitaires », mais depuis qu’il est en voie de réconciliation avec Tripoli, il trouve ses hôtes bien encombrants. Le Conseil National de Transition, qui a repris le pouvoir en Libye, considère que les enfants Kadhafi sont « déterminés à déstabiliser la Libye et à causer beaucoup d'ennuis ».

Et ils n’ont pas tort en ce qui concerne la « Claudia Schiffer du Désert », comme l’a surnommée la presse italienne. La fille de Kadhafi, qui est avocate, milite au sein d’une ONG qu’elle a fondée elle-même, Waatasimou. Elle a toujours eu des ambitions politiques, mais elle avait été éclipsée par son frère Saïf Al-Islam. Depuis le décès de son père, c’est elle qui a repris les rênes du clan.

Depuis son arrivée, elle a enfreint à plusieurs reprises le devoir de réserve que les Algériens lui avaient demandé de respecter en échange de son accueil, notamment en diffusant des satires véhémentes sur une chaîne du satellite, Al-Raï, appelant les Libyens à se soulever contre les "traitres", ce qui n'a pas manqué d'agacer le gouvernement de son pays d'accueil. Mais depuis le début du mois de décembre, Al-Raï a cessé d’émettre à la demande des autorités syriennes. La fille de Kadhafi, devenue veuve depuis que son mari et cousin, l'officier Ahmed Kadhafi Al-Kashi, a été déclaré mort pendant la guerre, est réduite au silence, et ronge son frein. Mais après avoir été déboutée de sa plainte au tribunal de Paris contre les bombardements de l'OTAN, elle poursuit son action pour obtenir une enquête de la Cour pénale Internationale sur les meurtres de son père et de son frère Moatassem.

Le gouvernement algérien a indiqué que la famille Kadhafi pourrait bien migrer vers le Venezuela. Le président Hugo Chavez, qui a toujours eu de la sympathie pour le colonel Kadhafi, serait apparemment prêt à l'accueillir. Saadi, l'un des fils du colonel Kadhafi, qui est actuellement réfugié au Niger, pourrait également la rejoindre.


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QATAR. Les liaisons dangereuses

La minuscule monarchie du Golfe a contribué à la chute des tyrans et aidé à promouvoir la démocratie. Mais elle soutient aussi tous les mouvements islamistes, y compris les plus radicaux. 

23 aout 2011, à Benghazi, un jour après que Tripoli tombe aux mains des rebelles. Un poster de l'émir du Qatar. (Sipa)

23 aout 2011, à Benghazi, un jour après que Tripoli tombe aux mains des rebelles. Un poster de l'émir du Qatar. (Sipa)

 

[...] Après la chute du raïs égyptien Hosni Moubarak, le 11 février 2011, les Qataris s'enhardissent. Fini le soft power. Contre Kadhafi, ils basculent dans la guerre avec d'autant plus d'enthousiasme qu'ils connaissent et hébergent ses principaux opposants. Ils deviennent les mécènes de la rébellion, règlent ses factures, assurent sa logistique et lui offrent un formidable outil de propagande, une télévision clés en main, Libya al-Ahrar. Ils la confient à un Libyen proche du souverain, Mahmoud Chamman, membre du conseil d'administration d'Al-Jazeera. Un futur ministre de l'Information du Conseil national de Transition.


Depuis une grande maison blanche anonyme, à l'entrée du souk de Doha, gardée par des policiers, la chaîne couvre l'ensemble du territoire libyen. “L'émir paie les salaires des 60 collaborateurs venus de toute la planète. Ils logent gratuitement dans un hôtel cinq étoiles, dit sa directrice, Huda al-Serari. Nous étions en contact permanent avec les troupes rebelles. En vue de la prise de Tripoli, nous avons relayé les consignes du CNT et de l'Otan à l'adresse des habitants de la ville.”


Doha se joint aux opérations de l'Otan

 

Plus surprenant encore, Doha se joint aux opérations de l'Otan. Dans la coalition, il faut des partenaires arabes. Hanté par le fiasco irakien, Washington l'exige. Tout le monde s'est défilé, Egyptiens en tête. Restent les confettis du Golfe, les Emirats arabes unis et le Qatar. Dans le ciel, leur participation aux bombardements demeure symbolique. L'émir Al-Thani ne peut envoyer que six Mirage, la moitié de sa flotte. “Ils ont effectué de très rares opérations de frappe à partir de la base de La Sude, en Crète”, dit-on côté français. Les pilotes qataris formés dans l'Hexagone ne sortent qu'en binôme, avec leurs alter ego français qui éclairent leurs cibles.

Dossier Qatar
Pilotes français et qataris engagés dans des missions communes en Libye. (Sipa)

A terre, en revanche, leur action clandestine est déterminante. “Dans cette guerre de l'ombre, le Qatar a effectué les tâches que nous ne pouvions pas officiellement accomplir», dit un responsable occidental. "On aime prendre des risques. On était prêts à faire tout ce qu'on nous demandait", confirme Salman Shaikh, ex-conseiller politique de cheikha Mozah, l'épouse de l'émir. Le chef d'état-major de l'émirat, le général Al-Attiyah, a reconnu lui-même que des centaines de soldats qataris avaient été déployés aux côtés des rebelles. “Ils les ont vraiment épaulés, surtout au début, quand ils les ont vus battre en retraite. Ils leur ont appris à tenir leurs positions", dit-on à Paris. Dans les forces spéciales qataries se glissent aussi des agents français et britanniques.


« Dans le lot, on trouvait des "Maurice du Qatar" et des "Robert de Doha"”», ironise un haut responsable français.

 

Mais les Qataris vont entraîner leurs alliés dans un jeu dangereux. Ce sont eux qui arment les rebelles et pas n'importe lesquels. Ils privilégient presque toujours les chefs islamistes les plus radicaux. Notamment, le djihadiste repenti, Abdelhakim Bel Hadj, proche par le passé d'Al-Qaida, qui a trouvé refuge avec ses hommes dans le djebel Nafoussa, et un autre chef extrémiste, Ismaïl Sallabi, retranché en Cyrénaïque. Pourquoi eux ? "Parce qu'ils les connaissent depuis longtemps”, souligne un diplomate. Ici, comme ailleurs, l'émir choisit d'aider les courants religieux. “Il a compris que ces gens-là avaient le vent en poupe”, explique-t-on de même source. Cet islamiste high-tech partage avec ses affidés une même vision du monde.


Les livraisons d'armes sélectives font hurler

Paradoxe : le matériel militaire livré à ces insurgés très controversés est acheté par l'émirat à la France. Pis encore, ce sont des gros-porteurs français qui se chargent du largage. Un tour de passe-passe effectué avec la bénédiction de Sarkozy. Dans la précipitation de la guerre, l'Elysée a-t-il péché par naïveté ou par cynisme ? En tout cas, sur le terrain, ces livraisons d'armes sélectives font hurler. D'autant que l'aide de l'émirat se poursuit après l'arrêt des combats.


Le général Al-Attiyah a continué de rendre visite à ses protégés avec son petit avion, à la colère des autres Libyens”, raconte un officiel européen.

 

A la fin des hostilités, il tient même à présenter Bel Hadj aux chefs militaires français et britanniques, comme s'il voulait le faire adouber. Mais cette fois, ses interlocuteurs occidentaux sont très méfiants. Avant la réunion, Benoît Puga, chef d'état-major particulier de Sarkozy, s'est muni de la fiche DGSE de l'ex-djihadiste.

 

Le doute s'installe à Paris comme à tripoli sur les intentions qataries. Fin octobre, le Premier ministre du CNT, Mahmoud Djibril, démissionne et critique l'ingérence de Doha. Son ambassadeur à l'ONU va plus loin. “Le Qatar donne de l'argent à des partis islamistes et essaie de dominer la Libye”, dénonce-t-il. Incroyable retournement. L'allié du Golfe jusque-là considéré comme le sauveur au point de voir son drapeau hissé brièvement sur les ruines de Bab al-Aziziya, la caserne de Kadhafi, se retrouve sur le banc des accusés.

 

La charge est reprise en chœur par les autres révolutionnaires arabes. Partout, le soutien des Qataris au camp islamiste soulève la même inquiétude. A Tunis, on va jusqu'à manifester contre la possible venue de l'émir. La raison ?


Il a inondé en sous-main Ennahda d'argent pour lui permettre défaire une campagne à l'américaine", affirme-t-on à Paris.

 

En Egypte, les militaires toujours au pouvoir interdisent les financements des partis et des associations par l'étranger. Le but caché ? Endiguer les pétrodollars qataris qui affluent dans les caisses des Frères musulmans. La mesure permet de saisir une “bonne centaine de millions, raconte un familier du dossier. Gageons qu'une somme bien plus importante est passée entre les filets”.

 

Son nouveau champ de bataille ? La Syrie

Du fait de ses liaisons dangereuses et de ses ambitions démesurées, le petit Qatar qui voulait être aimé par tout le monde se découvre tous les jours de nouveaux ennemis. Qu'importe. Il veut rester le deus ex machina du “printemps arabe”. Son nouveau champ de bataille ? La Syrie. A la Ligue arabe, il mène l'offensive diplomatique contre le régime d'Al-Assad. Et à la frontière turque, il prépare la guerre. Fin novembre, l'émirat a expédié auprès des rebelles de l'Armée dite “de la Syrie libre” Abdelhakim Bel Hadj, encore lui. Afin de les faire profiter de son expérience et de tisser des liens pour l'avenir.

 

par Christophe Boltanski et Vincent Jauvert.

 

source tempsreel.nouvelobs

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 05:28

Des parlementaires panafricanistes Ghanéens saisissent le Parlement sur l'assassinat de Kadhafi


© koaci.com - Des parlementaires panafricanistes Ghanéens regroupés au sein du Conseil Pan - Africain (CPA) viennent de saisir à Accra le Parlement pour enquêter sur la récente crise en Libye et surtout sur l'assassinat du guide de la révolution libyenne, le Colonel Mouammar Kadhafi, par les forces coalisées US/OTAN.

Pour le CPA, cet assassinat est un crime contre l'humanité et par conséquent le gouvernement ghanéen à travers l'Union Africaine (UA) doit s'efforcer d'enquêter sur les tenants et les aboutissants de cette tragédie en particulier les circonstances qui ont conduit à la liquidation physique de Kadhafi le 20 octobre dernier à Syrte. 
La page Kadhafi quoique rangée dans les annales de l’histoire par le Conseil National de la Transition (CNT) en Libye, a refait la semaine dernière un bond spectaculaire au Ghana, à l’hémicycle, auprès des députés qui militent pour la cause de l’union des Africains.

Dans une pétition de trois pages qui révèle l’agenda secret de l’impérialisme occidental en Afrique, le CPA est arrivé à la conclusion que l’occident qui est gourmand en ressources pétrolières, cherche à mettre la main sur des pays riches faibles sur le plan militaire.

Dans leurs accusations, les panafricanistes relèvent que le CNT piloté par Abdeljalil a comploté avec des forces ténébreuses l'assassinat de Kadhafi. Analysant les dessous du lancement de l’opération militaire en Libye, le CPA estime qu’il n'y a aucune raison valable qui justifie la campagne militaire et l'exécution cruelle de Kadhafi. Le groupe panafricaniste se demande si le prix à payer pour la démocratie et la protection des droits humains était de réduire en cendre les infrastructures libyennes et d’exécuter Kadhafi, celui qui a réussi à mettre son pays sur une base solide de développement qui dépasse celle de certains pays Européens aujourd'hui. 

Pour toute réponse la CPA trouve que la motivation de cette guerre n'était pas de protéger les Libyens ou d'arrêter Kadhafi qui selon l’occident tuait son peuple, mais plutôt c’était une guerre aux visées économiques pour s’accaparer des ressources libyennes. Aussi les panafricanistes trouvent-ils que la cause du rapprochement inter-africain que prônait Kadhafi est une raison essentielle de son arrêt de mort. L’insurrection armée déclenchée à Benghazi et épaulée par les forces coalisées était donc la solution toute trouvée pour parvenir au dessein sinistre qui a été planifié. 

En vue d’immortaliser la mémoire de Kadhafi, la coalition ghanéenne anti OTAN « Hands-off Libya, Hands-off Africa » et certains musulmans du Ghana projettent de sensibiliser à Nima, un quartier populaire d’Accra, la population sur le sens de la protection des ressources du continent afin de se parer contre toute influence des pays occidentaux.

http://koaci.com/articles-71923

 

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Les Kadhafi, réfugiés en Algérie, sur le départ vers l’Afrique du Sud ?

 

Le temps est-il venu pour les Kadhafi en exil en Algérie de plier bagage et de s’envoler vers d’autres cieux ? Depuis août dernier, quand la fille du défunt guide libyen Aïcha, sa mère Safia et ses deux frères Mohamed et Hannibal ont foulé le sol algérien pour y trouver refuge, les jours se sont écoulés au rythme du lynchage de Mouammar et Mouatassim Kadhafi, de la prise de pouvoir du Conseil National de Transition (CNT), et au son des multiples interventions médiatiques de l’audacieuse Aïcha, notamment sur la chaîne de TV Al-Raï, basée en Syrie.

Un jour de plus passé sous l’aile protectrice d’Alger serait-il un jour de trop pour les autorités algériennes, qui s’accommodent de plus en plus mal de ces intrus, alors que l’heure de la diplomatie a sonné avec le voisin libyen et ses nouveaux représentants ?

Partir, mais pour où ? Parmi les destinations qui se murmurent, l’Afrique du Sud, terre de la grande amitié qui lia les Kadhafi avec Jacob Zuma, fait figure d’éden idéal, d’autant plus que le président Sud-Africain a apporté un soutien timoré à l’offensive en Libye, et qu’il a refusé de reconnaître la légitimité du CNT quand le pays était à feu et à sang.

« Aïcha aurait évoqué ce projet lors d’une conversation téléphonique avec un proche, précisant que le voyage devrait avoir lieu en janvier 2012 », précise le site de Paris Match. Le temps de tourner la page algérienne semble venu pour les derniers fugitifs du clan Kadhafi, d’autant plus que la visite, très controversée, du CNT, est annoncée de l’autre côté de la rive méditerranéenne.

source /oumma

 

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La fille de l’ancien maître de Tripoli, dont le projet de renversement du nouveau pouvoir est la seule et unique préoccupation, ne s’accommode plus des conditions d’un asile humanitaire imposées par les autorités d’Alger.

 

Sa revanche sur les dirigeants du CNT ne s’exerce pas sans grands moyens financiers et une réelle liberté de ton. D’où son besoin de s’envoler vers le Venezuela, où l’asile politique n’a d’autres conditions que les capacités personnelles de disposer d’un journal en ligne et d’une télévision.

Deux médias à la portée de la fille de l’ancien ami de Chavez, le maître d’un pays où la famille de Kadhafi a également investi plusieurs milliards de dollars dans le secteur de l’énergie et des services.

Aïcha Kadhafi, la fille de l’ancien dictateur libyen, pourrait se réfugier non pas en Afrique du Sud, comme rapporté récemment par une célèbre publication française, mais au Venezuela.

Des sources évoquent avec insistance la fin de son séjour «humanitaire» en Algérie, en compagnie de sa mère Safia et de ses deux frères, en plus de la progéniture de ces derniers. Ces sources estiment que sa volonté de changer de pays d’asile n’est nullement due à des pressions des autorités algériennes, pourtant fortement gênées par ses déclarations et ses rares sorties médiatiques.

Ces appels à la résistance contre le CNT de Tripoli ont mis Alger dans l’embarras, d’autant que Bouteflika s’apprêtait à recevoir une délégation de haut niveau du nouveau régime libyen, après les deux rencontres de Doha. Des informations parlent d’une visite programmée à la fin de la semaine prochaine.

Cependant, selon des sources libyennes rapportées par des médias locaux, le CNT aurait exigé que l’ouverture de nouvelles relations de coopération bilatérales entre Alger et Tripoli passerait par la promesse ferme que l’Algérie n’abriterait aucune opposition politique au nouveau pouvoir libyen. Une exigence qui paraissait toute simple pour l’Algérie, car Bouteflika savait que la fille de Kadhafi, dès la fin de sa période de maternité, allait prendre l’étendard de la résistance, mais non pas en territoire algérien.

Aïcha Kadhafi semble vouloir s’installer à Caracas, la capitale vénézuélienne, où son père avait noué de solides liens avec le président Chavez. Ce dernier avait annoncé à plusieurs reprises qu’il était prêt à recevoir la famille Kadhafi en lui donnant toutes les garanties de déplacement et de maintien d’une vie familiale et politique.

La famille de Kadhafi a également investi plusieurs milliards de dollars dans ce pays dans le secteur de l’énergie et des services, de même qu’elle a mis ses portefeuilles bancaires dans ce pays, afin d’échapper à toute opération occidentale de gel des capitaux.

Nos sources affirment également que l’avocate de Saddam Hussein s’apprête à lancer une chaîne de télévision basée à Caracas, consacrée uniquement à la lutte contre le nouveau régime libyen et ses alliés occidentaux. Elle aurait déjà acheté tout le matériel nécessaire et obtenu les autorisations officielles pour d’éventuelles diffusions.

C’est cette proximité, séjour et militantisme, qui semble avoir fait pencher la balance pour le pays de Chavez, connu pour son discours antiaméricain. De plus, Pretoria ne voulait pas s’accommoder d’une opposition politique présente sur son territoire, alors qu’elle ambitionne de jouer le rôle de leader diplomatique et de médiateur dans les conflits se déroulant sur le continent africain. Si aucune date n’a été avancée quant au moment du départ de la smala de Kaddafi, ces sources estiment qu’il pourrait avoir lieu avant la fin de cette année.

source algerie360.

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