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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 17:50

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"Un contrat entre le Qatar et Ghannouchi pousse Hamadi Jebali à se rebeller " Al Fajer Algérienn

http://www.shemsfm.net/uploads/content/thumbnails/media_temp_1360599609.jpg

Une source bien informée a affirmé que la relation entre Rached Ghanouchi chef du parti Ennahdha et Hamadi Jebali le chef du gouvernement est très tendue. 

Elle a ajouté que la décision du remaniement ministériel  vient en réponse à un contrat entre le Qatar et Rached Ghannouchi, un contrat qui mûrit depuis le mois de novembre dernier et qui vise à implanter le modèle Qatari dans le Maghreb à commencer par la Tunisie. En contre parti la Qatar assure la protection militaire américaine à Ennahdha et particulièrement pendant les prochaines élections. 
Cette même source a ajouté au journal Al Fajer que Rached Ghanouchi s’est rendu plusieurs fois au Qatar discrètement pour discuter de ce contrat. shemsfm

 

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Le parti laïc du président Moncef Marzouki a décidé lundi de maintenir son alliance avec les islamistes d'Ennahda

 

Le parti laïc du président Moncef Marzouki a décidé lundi de maintenir son alliance avec les islamistes d'Ennahda et rejeté le gouvernement de technocrates proposé par le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali contre la volonté de son parti. "Nous avons décidé de geler notre décision de retirer nos ministres du gouvernement, mais si dans une semaine nous ne voyons aucun changement, nous quitterons le gouvernement définitivement", a déclaré le chef du Congrès pour la République (CPR), Mohamed Abbou, lors d'une conférence de presse."Nous avions présenté il y a deux jours la démission de nos ministres, mais nous avons été contactés hier soir par les dirigeants d'Ennahda qui ont répondu favorablement à toutes nos demandes", a-t-il ajouté.

 

Le CPR réclame le départ de deux ministres de premier plan d'Ennahda, ceux des Affaires étrangères et de la Justice. En revanche, Mohamed Abbou s'est prononcé contre l'initiative du Premier ministre de former un gouvernement de technocrates, rejoignant ainsi la ligne d'Ennahda. "Nous sommes contre un gouvernement de technocrates, car cela permettrait le retour des figures de l'ancien régime" de Zine El Abidine Ben Ali renversé par la révolution de 2011, a-t-il affirmé.

Danger de violences

Hamadi Jebali, numéro deux du parti islamiste soutenu par l'opposition et en conflit avec son propre parti, a réitéré lundi qu'il n'avait "pas d'autre choix que de former un gouvernement transitoire, indépendant des partis", arguant de "l'urgence" de la situation et du "danger de violences" en Tunisie. "C'est moi le responsable du gouvernement, je ne peux pas attendre", a déclaré au journal Le Monde le Premier ministre, qui a de nouveau mis sa démission dans la balance. Il n'y a "pas d'autre choix que de former un gouvernement transitoire, indépendant des partis, avec des priorités : le développement des régions, l'emploi, la lutte contre la cherté de la vie, et surtout l'amélioration de la sécurité", a-t-il conclu. lepoint

 

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Faire confiance à Jebali, mais surveiller le processus

 

On en voit de toutes les couleurs depuis que Hamadi Jebali a décidé d'en finir avec ce gouvernement complètement éclaté, anarchique et tellement ingérable qu'il laisse se produire des choses anachronique et en contradiction totale avec les attentes des Tunisiens. 

Le problème est qu'à la base, Hamadi Jebali a hérité d'un gouvernement aux allégeances multiples qui faisaient de lui un Premier ministre coupable mais non responsable.

Je m'explique. La plupart des ministres dépendant de Montplaisir, du CPR ou d'Ettakatol, Hamadi Jebali s'est retrouvé avec des commis des partis, et non de l'Etat. Aucun ministre n'étant directement responsable devant lui, il n'a jamais pu gouverner d'où cet interminable remaniement dont les rebondissements l'ont plusieurs fois poussé à mettre sa démission sur la table. 
 

Lors de ces négociation pour un nouveau gouvernement, Hamadi Jebali a été maintes fois époustouflé par le niveau de certains responsables qui utilisaient des moyens indignes pour rester à la tête de leur département au point que l'ambiance est devenue à couteaux tirés, les machinations sans foi ni loi.

Mais pour remettre les choses dans leur contexte, revenons maintenant au tout début.
Au lendemain de la chute de Ben Ali, tombe Moubarak puis Abdallah Saleh puis Khadaffi, le mouvement s'étend, les monarchies patrimoniales du Golfe tremblent.
Elles décident, au sein du CCG, de lancer une contre révolution. Il faut absolument en finir avec ces principes de liberté et de dignité qui sont en complète contradiction avec le wahhabisme du Golfe qui permet à ces princes d'imposer à leur population un régime esclavagiste.

 

Pétrodollars contre «identité»

Comment détruire ces principes dangereux? Transformer la révolution des libertés et de la dignité en révolution de l'identité. Les Princes du Golfe envoient des centaines de millions de dollars à leurs réseaux jihadistes et la situation devient très vite incontrôlable. Viennent les Etats-Unis. Ils mettent le holà et décident de soutenir les monarchies arabes et les frères musulmans (avec lesquels ils flirtent depuis longtemps, Hamdi Jebali lui même les a reçu longuement lorsqu'il était en résidence surveillée) dans la prise de contrôle des révoltes arabes. Leur «traditionalisme» peut modérer les principes «gauchisants» dangereux pour les monarques. Ceux-ci soutiennent à fond le plan. Les islamistes promettent aux USA beaucoup de choses, la modération, les droits de l'homme et les libertés, mais aussi la normalisation avec Israël et, surtout, la destruction de l'axe Iran-Syrie, donc le financement de la guerre contre l'Iran. (Qui est pour eux une garantie pour contenir la puissance de la Chine en contrôlant son accès au pétrole).

Les islamistes signent et prennent le pouvoir. Seulement, les jihadistes restent incontrôlés, les promesses faites aux USA restent lettres-mortes et - le bouquet - les ambassades US sont attaquées, un ambassadeur est tué et on entend des appels à la mort aux juifs. Accessoirement, les libertés sont bafouées, les femmes sont mises à l'index, le jihadisme monte en puissance, des minis-califats sont proclamés, le jihadisme subsaharien menace toute la région. 

L'opinion des dirigeants occidentaux change : «on n'aurait jamais du leur faire confiance» s'exclame une sous secrétaire d'Etat US devant des «non autorisés» ! La même sous-secrétaire était complètement hermétique aux avertissements quelques mois plus tôt. Branle-bas de combat dans les chancelleries. La situation ne peut perdurer. Les économies périclitent, l'anarchie pointe. De l'autre côté, les intérêts américains sont en veilleuse, la Syrie tient le coup, la destruction de l'axe Iran-Syrie tarde, la Russie et la Chine soutiennent Assad et, devant une résistance désordonnée mais active des démocrates, la contre révolution identitaire échoue. 

Au Sahara, les exactions des jihadistes poussent à une intervention étrangère alors que l'Algérie, subissant elle aussi une attaque, resserre les rangs, dénonce explicitement le complot Qataro-Saoudien et menace le gouvernement Tunisien qui laisse entrer les jihadistes et les armes transiter. 

 

Au bord de l’explosion
 

La situation est au bord de l'explosion quand Chokri Belaid est assassiné. C'est un véritable tremblement de terre. Le système Ghannouchi est désormais dénoncé avec dévoilement des noms à l'appui. Le réseau d'argent sale des wahhabites est mis à l'index (des milliers de transferts sont opérés chaque mois et des centaines de millions de dollars introduits sans aucun contrôle). La population tunisienne monte au créneau suivie par l'armée. Les puissances occidentales suivent l'Algérie et appuient une remise à l'heure des pendules. Hamadi Jebali qui en a vu de toutes les couleurs avec les Ghannouchi, Zitoun, Bouchléka, Ellouze, etc. décide de passer outre les responsables d'Ennahdha. Il convoque Yadh Ben Achour qui lui confirme la possibilité légale de limoger tous les ministres. Hamadi Jebali monte au créneau et lance la bombe. Ennahdha et la Troïka sont prises au dépourvu. 

drapeau-chokri-belaid

L'acte, assimilé à un «putsch» puisqu'il prive le parti dominant de l'Etat. 
Cela paraît tellement incroyable que beaucoup de démocrates se disent que «c'est trop beau pour être vrai» et pensent à une machination.
 

Mais un parti qui s'est montré tellement incapable de gérer quoi que ce soit, à part une islamisation forcée que la population a, en majorité vomi, est-il capable de concevoir une quelconque machination? Et quelle machination peut-il concevoir quand il est dépourvu de l'Etat et que la société civile est désormais attentive? Quelle machination peut-il préparer quand, dès l'arrivée du nouveau gouvernement, les milices, les réseaux d'argent sale, les atteintes aux droits et aux personnes seront les premières cibles visées? 
 

La remise des pendules à l'heure de Hamadi Jebali était fondamentalement nécessaire, maintenant, il appartient à la société civile d'imposer à ce nouveau gouvernement le respect des lois et des attentes du peuple.

En conclusion, il faut aider Hamadi Jebali à former son cabinet et à mettre autour de la table tout le monde y compris Ennahdha et Nida. Il faut l'aider à :

- actionner rapidement la justice transitionnelle sans passer par la loi sur l'exclusion.
- mettre en place l'autorité indépendante de la justice qui se charge du nettoyage en rendant compte à l'ANC pour lancer la lutte contre la corruption.
- organiser des élections pour passer à la phase de consolidation démocratique.

Gardons aussi en tête que l'étude des transitions démocratiques montre que 35% seulement aboutissent à des démocraties.

 

Les démocraties fortes (sans corruption, etc.) représentent 40% alors que le reste sont de faibles régimes. En gros nous avons 14% de chances de réussir (Chiffre magique).
Le seul facteur commun de ces expériences est qu'elles ont été menées avec le consensus sans aucune forme d'exclusion autre que la justice transitionnelle. mag14

 

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La rue maintient la pression sur le gouvernement

http://referentiel.nouvelobs.com/file/5237189.jpg

 

Des centaines de Tunisiens manifestent lundi 11 février devant l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour réclamer la démission du gouvernement et soutenir la veuve de l'opposant Chokri Belaïd dont l'assassinat la semaine dernière a aggravé une profonde crise politique.

Les manifestants scandent "démission, démission" et "le peuple veut la chute du régime". La veuve de l'opposant assassiné, Besma Khalfaoui, est présente, les traits tirés, pour réclamer le départ de l'équipe gouvernementale.

"Ce gouvernement doit démissionner aujourd'hui, pas demain ou après-demain. Quand un gouvernement échoue il doit prendre ses responsabilités", lance-t-elle. Elle indique que le ministère de l'Intérieur n'a pas répondu à une demande d'assurer sa protection et celle de ses deux filles.

Les ministres laïcs restent au gouvernement

Le parti laïc du président Moncef Marzouki a finalement décidé de maintenir son alliance avec les islamistes d'Ennahda et rejeté le gouvernement de technocrates proposé par le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali contre la volonté de son parti.

"Nous avons décidé de geler notre décision de retirer nos ministres du gouvernement mais si dans une semaine nous ne voyons aucun changement, nous quitterons le gouvernement définitivement", a déclaré le chef du Congrès pour la République (CPR), Mohamed Abbou.

"Nous avions présenté il y a deux jours la démission de nos ministre mais nous avions été contacté hier soir par les dirigeants d'Ennahda qui ont répondu favorablement à toutes nos demandes", a-t-il ajouté.

Le CPR réclame le départ de deux ministres de premier plan d'Ennahda, ceux des Affaires étrangères et de la Justice.

"Je ne peux pas attendre"

En revanche, Mohamed Abbou s'est prononcé contre l'initiative du Premier ministre de former un gouvernement de technocrates, rejoignant ainsi la ligne d'Ennahda. "Nous sommes contre un gouvernement de technocrates car cela permettrait le retour des figures de l'ancien régime" de Zine El-Abidine Ben Ali renversé par la révolution de 2011, a-t-il affirmé.

Hamadi Jebali, numéro 2 du parti islamiste soutenu par l'opposition et en conflit avec son propre parti, a lui réitéré lundi qu'il n'a "pas d'autre choix que de former un gouvernement transitoire, indépendant des partis", arguant de "l'urgence" de la situation et du "danger de violences" en Tunisie.

"La situation est difficile et urgente, il y a un danger de violences. C'est moi le responsable du gouvernement, je ne peux pas attendre", a déclaré au journal "Le Monde" le Premier ministre, qui a de nouveau mis sa démission dans la balance. Il n'y a "pas d'autre choix que de former un gouvernement transitoire, indépendant des partis, avec des priorités : le développement des régions, l'emploi, la lutte contre la cherté de la vie, et surtout l'amélioration de la sécurité", a-t-il déclaré. tempsreel.nouvelobs


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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 17:06
Démission de tous les ministres CPR

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Le parti du Congrès Pour la République (CPR) a décidé, samedi soir, de retirer ses ministres du gouvernement actuel, présidé par le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a confirmé le président du conseil national du CPR, Chokri Yacoub, dimanche à l’agence TAP. Le Conseil national extraordinaire du CPR, réuni le week-end dernier (2 et 3 février) avait lancé un ultimatum d’une semaine « avant de retirer ses ministres du gouvernement actuel » si l’accord négocié entre les membres de la Troïka n’est pas signé.

Le document en question prévoit notamment la création d’une commission au sein de la présidence de la République représentant les partis de la coalition au pouvoir et qui sera chargée des concertations sur les décisions politiques et économiques importantes ainsi que sur les nominations aux hautes fonctions.

D’après Chokri Yacoub, le CPR tiendra demain une conférence de presse pour annoncer officiellement le retrait de ses ministres du gouvernement actuel (trois ministres et deux secrétaires d’Etat). Les cinq membres du CPR au sein du gouvernement continueront, toutefois, à assumer leurs responsabilités au sein de leurs ministères respectifs afin d’éviter le vide administratif, a-t-il précisé.

En réponse à une question sur la position du CPR concernant un gouvernement de technocrates avancé récemment par Hamadi Jebali, Chokri Yacoub a indiqué que son parti soutiendra cette proposition au cas où elle sera soumise à l’Assemblée nationale constituante (ANC). «Par souci de neutralité, le CPR s’abstient de suggérer des noms pour ce gouvernement», a-t-il soutenu. directinfo

Les portefeuilles ministériels assurés par le CPR sont:

Ministère de l’Emploi,

Ministère des Domaines de l’Etat

Ministère de la Femme

Plus deux secrétariats d’Etat:

Ministère des Affaires étrangères

Ministère de la Jeunesse et des sports

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 20:31

Un gouvernement de technocrates ....

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 02:47

Le Conseil national exceptionnel du Congrès Pour la République a été conclu par un vote  sur l'importance, entre autres,  d’un changement à la tête  des ministères de la Justice et des Affaires étrangères. Le CPR accorde un délai d'une semaine à Ennahda après quoi la possibilité de son départ du gouvernement sera sérieusement posée.


 

 

 

 

 

 

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Le Congrès Pour la république réunit en Conseil National exceptionnel, ont voté pour le changement des ministres de la justice et des affaires étrangères et ont décidé d’accorder un délai supplémentaire d’une semaine à Ennahdha.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 05:59
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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 04:55

 

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Hamadi Jebali menacé ?

Le premier ministre tunisien à Bruxelles en octobre.

Le Premier ministre, Hamadi Jebali, pourrait être remplacé par Abdellatif Mekki, l'actuel ministre de la Santé.


Selon des proches de la direction d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, le leader du mouvement, souhaiterait écarter le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, pour le remplacer par Abdellatif Mekki, l'actuel ministre de la Santé. L'opération est censée lui permettre de retrouver le soutien des radicaux du parti, qui ne ménagent pas leurs critiques envers Jebali, jugé trop modéré et consensuel. Jeuneafrique

 

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Derrière la bataille avec l’UGTT, la guerre fratricide Jebali-Ghannouchi

Bataille Avec L’UGTT

Des sources proches du chef du gouvernement nous le confirment et savent parfaitement qui est derrière les grabuges… Si le gouvernement est fortement fragilisé, Hamadi Jebali va sauter. Et si Hamadi Jebali saute, il ne va pas être remplacé par un Néjib Chebbi ou un Khelil Zaouia, mais par un Houcine Jaziri, Ameur Laârayedh ou un Abdellatif Mekki.

En bref, Rached Ghannouchi dont la vision qu’il a de l’Etat est radicalement différente de celle de Hamadi Jebali, cherche à placer un des siens à la Kasbah et en finir avec le « Sahélien »
 

D’un côté, nous avons un cheikh qui rêve d’un émirat islamique dont il serait une sorte d’ayatollah ou de guide spirituel, au dessus de la mêlée et des batailles électorales. Tout au long de son parcours politique, il n’a jamais défendu la notion de l’Etat ou milité pour une Tunisie démocratique. Son objectif, clairement déclaré, consiste en un projet islamique où la Chariâa occupe la place centrale
De l’autre côté, il y a Hamadi Jebali, qui a bien mûri durant ses années en prison et s’est tu totalement après sa libération.
Une fois aux commandes du gouvernement, et face à la réalité du terrain, il a fini par admettre que le projet islamique de Ghannouchi n’a aucune chance d’exister à court et moyen terme.
 

On croyait qu’il y avait eu une accalmie, mais les événements des derniers jours semblent prouver le contraire.
 

Dans la majorité des crises ayant touché le pays, on retrouve, derrière, les comités de protection de la révolution et, précédemment, les salafistes.
Hamadi Jebali est fort conscient du degré de nuisance de ces comités de protection de la révolution, « formations qui risquent de compliquer la situation politique dans le pays », a-t-il déclaré le 21 octobre dernier. «Les comités de protection de la révolution auraient dû jouer un rôle positif, notamment en cette phase marquée par un climat politique tendu», avait expliqué alors le chef du gouvernement. « Nous ne voulons pas davantage de tensions, surtout qu’il y a des parties qui sont devenues expertes et artistes, “dans le mauvais sens du terme”, dans la création de la pagaille», a-t-il ajouté.

Selon notre source (proche de la Kasbah), Hamadi Jebali était fou de rage quand il a appris, mardi 4 décembre, les affrontements avec l’UGTT. Le matin même, le ciel était au beau fixe entre lui et la Centrale syndicale. Il y a une partie qui ne voulait pas de cette accalmie et cette partie est clairement identifiée puisque ce sont ces comités qui ont commencé les provocations en allant sur le terrain de l’UGTT pour les insulter.
Les milices des comités de protection de la révolution cherchaient bel et bien l’escalade et voulaient bien fragiliser le gouvernement, quitte à ce qu’Ennahdha, dans son ensemble, perde quelques points.

Biberonné à la violence, le camp Rached Ghannouchi n’oublie pas ses méthodes de jeunesse, toujours efficaces à ses yeux.

Résultat des courses, et comme prévu, l’UGTT a réagi en décrétant une grève générale. Cerise sur le gâteau, elle a choisi une date très symbolique, le 13 décembre, coïncidant avec la probable visite d’Hillary Clinton en Tunisie.

Le gouvernement se doit donc, avant cette date, de détendre l’atmosphère et de céder aux conditions de l’UGTT. Hamadi Jebali n’en sortira donc que plus fragilisé
En parallèle, de nouvelles têtes font leur apparition à la télévision : Abdellatif Mekki, Houcine Jaziri, Mohamed Ben Salem, Rafik Abdessalem… Les proches du camp Rached Ghannouchi en somme.

Situation idéale pour engager des négociations internes pour que le camp Ghannouchi impose les siens dans le prochain remaniement. Voire qu’il impose son propre chef du gouvernement.

En attendant, la Tunisie peut continuer à souffrir, c’est le cadet des soucis de Ghannouchi puisque de cette Tunisie-là, il n’en veut pas ! elkasbah

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 20:12
 
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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 01:47

 

 

 

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Douar Hicher : "Un prélude à un Emirat islamique" (Hamadi Jebali)


Hamadi Jebali.Dans un entretien à la chaîne saoudienne al-Arabiya, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a déclaré que  "ce qui s’est passé à Douar Hicher nous fait peur et fait peur à la société. C’est un prélude à ce qui est appelé Emirat islamique, ça  nous rappelle l’Irak, l’Afghanistan, cela consiste à se substituer à l’Etat, dans tout ce que cela signifie comme sécurité, rôle social e politique", a-t-il dit, citant "les appels au djihad lancés dans les minarets,  et ceux qui disent nos morts sont au paradis et vos morts sont en enfer, le linceul entre les mains. Les tenants de la violence dirigent des patrouilles, voire la police des mœurs, c’est un danger pour le pays on ne se taira pas là-dessus", a-t-il promis. Et de marteler : "c’est une menace pour le mode social et sociétal de la Tunisie. On a accepte la différence de points de vue, même les opinions fanatiques, mais  l’usage de la violence et l’appel à ce qui est qualifié  djihad sont inacceptables". 

Le chef du gouvernement s’est défendu que l’Etat ait démissionné des cités populaires, signalant que" la police accomplit un rôle colossal malgré les conditions médiocres". "Auparavant, l’institution sécuritaire était l’outil de Ben Ali, et maintenant, elle est en convalescence", a-t-il indiqué.

"La situation dans les cités populaires est le résultat de l’état postrévolutionnaire, de la tension, et en grande partie de la pauvreté, et de la situation sociale. C’est un legs constitué de chômage, de  corruption et de déséquilibre régional", a souligné le chef du gouvernement. Il a également expliqué les tensions par "l’association des groupes de criminalité organisée, et des groupes de violence politique". "Douar Hicher réunit les groupes de crime organisé : commerçants d’alcool, de drogue, qui sont utilisés par d’autres parties, la situation est complexe. Il y a des parties politiques qui saisissent cette situation pour semer la tension et poussent à la violence politique", a-t-il déploré.   

Hamadi Jebali s’est gardé de nommer ces parties, en précisant que "les événements de Tataouine, de Gabès et de Sidi Bouzid sont clairs, et maintenant ils cherchent à entraîner Sfax"…Revenant sur les événements de Tataouine et le décès de Lotfi Nakdh,  il a indiqué que "les rapports d’autopsie disent qu’il est décédé d’une crise cardiaque suite à l’échange de violences, mais de là à parler d’assassinat politique, le hiatus est grand. Employer le mot assassinat, et parler de tentative d’assassinat d’untel font entrer la Tunisie dans la violence politique". Il a interpellé la classe politique, "comment peut-on organiser des élections dans une telle situation ?" 

Hamadi Jebali a affirmé que "le mouvement Ennahdha n’adopte pas cette violence, et cette vision de la société, la vision de takfir (traiter les autres de mécréants) et la vision djihadiste". 

S’agissant de la situation des mosquées, il a rappelé que sous Ben Ali, elles étaient sous l’emprise de la police.  "Il y a eu une révolution au niveau de  la conception des mosquées et de la prière", a-t-il dit, reconnaissant qu’il y ait eu défaillance. "Il y  a des gens qui arrivent,  installent des imams et traitent les autres de mécréants, y compris Ennahdha.  Ces gens-là qualifient le  gouvernement d’oppresseur, ils ont qualifié Ali Laârayedh de  mécréant et ont appelé à l’assassiner. La situation dans les mosquées n’est pas facile mais on va y entrer. Il n’est pas question que les  mosquées se transforment en lieux pour stocker Molotov, épées et bâtons et pour appeler au meurtre. N’importe quel endroit n’est pas hors d’atteinte de l’Etat".

Au sujet de la vidéo objet de polémique du président d’Ennahdha, Hamadi Jebali a déclaré que "l’attaque contre Cheikh Rached Ghannouchi est méthodique. Elle a une finalité et des objectifs : attaquer le symbole, l’homme la pensée la position et le parti".  Pour Hamadi Jebali, "c’est une réalité que de dire qu’il y a des islamistes et des laïcs partout", précisant qu’il ne préfère pas utiliser cette formulation pour les institutions dont l’armée. Et de poursuivre : "il y a un accord au sein d’Ennahdha et du gouvernement que ces institutions sont républicaines, et doivent être à l’abri du conflit politique et idéologique, il ne s’agit ni de les laïciser, ni de les islamiser".  

Le chef du gouvernement a reconnu que l’ambassadeur américain l’a informé des risques qui guettent l’ambassade (NDLR : le vendredi 14 septembre), "je lui ai répondu qu’on allait empêcher les manifestants de se rapprocher de l’ambassade. Il y a ceux qui sont venus avant midi à l’ambassade et ont transmis une lettre à l’ambassadeur et sont repartis. Les autres ont joint l’ambassade après la sortie des mosquées, ils sont venus avec les cocktails Molotov, et avec des criminels de différents endroits, ce sont eux qui ont escaladé l’ambassade. Il aurait fallu les interdire avant d’arriver à l’ambassade et c’est là où résidait la défaillance"  

Hamadi Jebali a eu à s’exprimer au début de son intervention sur la situation économique. Il a fait état de l’amélioration de la situation puisqu’on est passé d’un taux de croissance négatif à un taux de 3,2 %. Il a indiqué qu’"on est encore sous l’influence du séisme de la révolution et on ne peut comparer la situation à celle antérieure de 2008/ 2009/ 2010. Il s’agit néanmoins de comparer la situation où le gouvernement a pris le pouvoir, et la situation actuelle". Il a déclaré à l’adresse de l’élite politique que si on arrive à franchir cette situation politique et constitutive avec la rédaction de la constitution et les élections, on arriverait à une situation meilleure, ajoutant que "les prévisions tablent sur un taux de croissance entre 7 et 7,5% en 2017". Il a admis que "l’année 2013 sera difficile avec le remboursement de nos dettes avec les intérêts, les revendications sociales les demandes de développement, mais ce qui est encore plus difficile est qu’on rate le coche, notamment politiquement." http://www.gnet.tn

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 19:03

La menace, au-delà des camps d’entraînements


salafistes-violencesLe ministère de l’Intérieur a démenti l’existence de camps d’entraînements djihadistes en Tunisie, dans un communiqué publié le mardi 30 octobre sur les réseaux sociaux. Le ministère nie ainsi explicitement les allégations d’un documentaire français diffusé par la chaîne Canal+ dans la soirée du lundi, et dont certains propos ont été repris par certains journaux tunisiens.

Le problème, c’est que d’une part, une page Facebook, en l’occurrence celle de notre ministère de l’Intérieur ne peut rivaliser avec la force de frappe informationnelle d’une télévision française. Le mal est donc fait, et on n'a pas fini de payer le prix des dégâts en termes d'image de marque. D’autre part, ces éléments interviennent dans un contexte où les plaintes des policiers eux-mêmes se multiplient face à ce qu’ils considèrent comme le laxisme des autorités vis-à-vis des groupes salafistes. Les forces de sécurité elles-mêmes en arrivent à se plaindre de l’insécurité, puisqu’elles sont désormais la cible d’agressions répétées. Or les syndicats policiers regrettent de ne pas avoir reçu d’instructions les autorisant à sévir contre les groupes extrémistes.

Dernier cas en date, le cas du chef de la brigade de sécurité publique à La Manouba, le commandant Wissem Ben Slimane, victime d’une dans la nuit du samedi à dimanche, d'une agression à l'arme blanche, au niveau de la tête, alors qu'il intervenait pour mette fin à une altercation entre des trafiquants de boissons alcoolisées et un groupe de salafistes à Douar Hicher.

Poussé dans ses retranchements, le ministère de l'Intérieur s’est fendu d’un énième communiqué lundi, et s’est dit «prêt à engager des poursuites contre les groupes qui veulent se substituer à l'Etat et imposer leur propre loi». En d’autres termes, si les autorités nient l’existence des camps d’entraînements sur le sol tunisien, elles ne nient pas l’existence de «ces groupes qui veulent se substituer à l'Etat et imposer leur propre loi». Pis : les salafistes djihadistes contrôlent plus de 400 mosquées de l’avis même du ministère des Affaires Religieuses, et imposent de force leurs imams dans ces lieux de prières, transformés en centres de propagande diffusant une idéologie importée.

Pour la prière de l’Aïd, l’imam d’une mosquée située dans le gouvernorat de l’Ariana, a cru bon, dans son sermon, d’appeler au meurtre des infidèles, sans épargner femmes et enfants, invoquant pour l’occasion des événements historiques inventés de toutes pièces pour les besoins de la (mauvaise) cause.

Ceux qui persistent à se rendre dans ces bastions du djihadisme que sont devenues certaines mosquées, auront relevé la distribution de brochures sur papier glacé, de revues luxueuses dont l’impression aura coûté des dizaines de milliers de dinars. Des associations poussent comme des champignons, louent des locaux dans des quartiers huppés, et font étalage de moyens financiers sans commune mesure avec ceux que pourraient mobiliser de simples citoyens tunisiens.

En définitive, si, à en croire ce communiqué du ministère de l’Intérieur, il n’y a pas de camps d’entraînement en Tunisie, il n’en reste pas moins que cette idéologie foncièrement violente trouvent des relais de plus en plus nombreux dans notre pays. Et c’est ainsi qu’à Douar Hicher, ces groupes ont pu passer de la parole aux actes. Moez El Kahalaoui mag14

 

 

 

 

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Un blogueur condamné à une amende pour atteinte à la pudeur

Le blogueur et opposant tunisien, Sofiène Chourabi, a été condamné mardi à une amende de 104 dinars (52 euros environ) pour ivresse publique et atteinte à la pudeur, a annoncé à l'AFP l'intéressé, qui accuse les islamistes au pouvoir d'avoir orchestré cette affaire.

M. Chourabi et son ami le journaliste Mehdi Jelassi devront s'acquitter chacun de 100 dinars (50 euros) d'amende pour atteinte à la pudeur et quatre dinars (deux euros) pour ivresse publique.

Les deux hommes avaient été arrêtés début août pour avoir consommé de l'alcool dans un lieu public, une plage près de Menzel Temime (Cap Bon, à 100 km de Tunis), durant le ramadan, le mois de jeûne des musulmans. Ils risquaient six mois de prison.

"Je vais faire appel de cette décision du tribunal de Menzel Temime car elle confirme des accusations que je rejette et nie totalement", a déclaré le blogueur.

M. Chourabi a par le passé accusé les islamistes d'Ennahda, qui dirigent le gouvernement tunisien, d'avoir fabriqué ces accusations. Il a aussi affirmé que ses aveux en août lui avaient été extorqués par les policiers.

Cette affaire intervient dans un contexte de tensions en Tunisie au sujet de la liberté d'expression. Plusieurs médias publics sont notamment en conflit ouvert avec le gouvernement qui est soupçonné de chercher à contrôler leur ligne éditoriale.

Par ailleurs, l'opposition tunisienne et une partie de la société civile accusent Ennahda d'organiser une islamisation rampante de la société.

M. Chourabi avait été rendu célèbre par ses écrits contre le régime déchu du président Zine El Abidine Ben Ali. Il travaille désormais pour le site d'informations Institute for War and Peace Reporting (IWPR). france24

 

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 Le ministère de l’Intérieur répond à Néjib Chebbi


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Suite aux déclarations d’Ahmed Néjib Chebbi, selon lesquelles «le ministère de l’Intérieur est sous les commandes de membres d’Ennahdha», le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il dément catégoriquement ces informations. 

Il souligne que les structures du ministère opèrent en indépendance totale de toute influence émanant de parties agissant dans la sphère politique et insiste sur le fait que les décisions de sécurité sont prises exclusivement dans le cadre des structures en conformité avec les procédures légales en vigueur.
Le ministère de l’Intérieur a souligné l'importance de la crédibilité et la nécessité d'éloigner l'institution de sécurité de toute utilisation à des fins politiques afin qu’elle puisse accomplir au mieux son devoir. businessnews


 

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Information judiciaire sur un complot impliquant une partie de l'opposition et des hommes d'affaires. Les intéressés réagissent.


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Le juge d’instruction du 5ème bureau vient d’ouvrir une enquête judiciaire autour d’un hypothétique complot contre l’Etat auquel prendraient part un certain nombre de personnalités politiques et anciens hauts cadres de l’Etat.

 

Seraient concernés par cette enquête l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, l’ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères Kamel Morjane et les anciens ministres de l’Intérieur Ahmed Friâa et Mohamed Jegham, ainsi que deux hommes d’affaires, Kamel Letaïef et Néji Mhiri.

 

Ils sont tous suspectés d’avoir comploté et s’être mis d’accord pour renverser le régime. On leur reprocherait, entre autres, de mettre en doute la légitimité du pouvoir actuel.  A titre préventif, certaines de ces personnes ont d’ores et déjà été frappées d’interdiction de voyage dont Kamel Letaïef.

 

L’enquête aurait été ouverte sur la base d’une requête déposée il y a plusieurs mois par l’avocat Cherif Jebali, un ancien cadre au ministère de l’Intérieur, réputé proche du pouvoir et ce sur la base de l'article 31 du code des procédures pénales. La requête est restée longtemps chez le ministère public qui ne l’a transmise que la semaine dernière au juge d’instruction.

 

Plusieurs avocats ont déjà pris ou s’apprêtent à prendre l’affaire en main pour défendre un ou plusieurs de ces personnalités, dont Ahmed Néjib Chebbi, Bochra Bel Hadj Hmida, Mokhtar Trifi et Abdessattar Ben Moussa. L’enquête en est encore au stade de l’instruction, et en l’absence d’accusés pour le moment, pourrait être classée par le juge d’instruction.

 

On n’écarte pas la possibilité qu’il s’agisse d’une simple manœuvre de diversion puisque les suspicions ne se baseraient sur aucun élément tangible. Force est de constater aussi, que les personnes accusées, forment la partie de l'opposition qui fait l'objet, soit d'un déni pur et simple de la part du parti au pouvoir Ennahdha et sa troïka, soit de personnalités politiques que la troïka cherche à exclure de la vie politique et plus précisément des prochaines élections. Les deux hommes d'affaires, impliqués dans cette accusation de complot, ont de leur côté, longtemps fait l'objet de campagnes médias. De là à accuser ce procès d'être une tentative de règlement de comptes politiques, il n' y a qu'un pas que beaucoup d'observateurs de la place politique tunisienne de la Révolution, ont vit fait de franchir.

 

Kamel Ltaïef dément et s’étonne, Caïed Essebssi et Morjene ne sont pas au courant !

 

Interrogé, mardi 30 octobre 2012, par nos soins au téléphone, Kamel Ltaïef a confirmé l’existence d’une telle affaire portée contre lui et les personnes citées dans notre article, affaire qui a été derrière l’interdiction de voyage décidée à son encontre. L’homme d’affaires qui affirme que la décision d’interdiction de voyage lui aurait été annoncée alors que le dossier d’accusation n’était pas encore instruit, s’étonne aussi que le parquet prenne au sérieux de telles accusations et ne l’entende pas en personne avant de décider de l’interdiction de voyage à son encontre, affirmant qu’il n’a aucune raison de comploter ou de fuir la Tunisie, pays de sa naissance et de ses affaires.

 

Kamel Ltaïef dément, par ailleurs l’accusation de complot portée contre lui et les autres personnes citées dans l’affaire par l’avocat, dont il rappelle qu’il a déjà perdu deux autres plaintes similaires portées contre lui, des affaires dont il aurait par ailleurs parlé, depuis avril dernier, dans le journal d’un autre homme d’affaires qui n’arrête pas de le diffamer.

 

Kamel Ltaïef s’étonne aussi que l’on porte de telles accusations contre des hommes politiques intègres et irréprochables, au moment où la Tunisie vit une période de transition démocratique. L’homme d’affaires rappelle, à ce propos, qu’il ne possède qu’une seule et unique entreprise dont les comptes sont du reste transparents et font plus est, l’objet de contrôles du Fisc et de la CNSS. Il précise aussi qu’il reste, depuis sa dispute avec l’ancien président tunisien Ben Ali en 1992, un homme politique indépendant qui a des relations très variées et qui agit pour le seul intérêt de son pays, sans nulle intention de comploter contre la sécurité ou la stabilité de l’Etat.

 

Interrogé, de son côté par nos soins aussi, le leader de Nida Tounes Béji Caïed Essebssi déclare n'avoir rien reçcu d'officiel à propos de cette plainte et de ces accusations. "Je suis incapable de renverser une assiette, que dire d'un régime", commentet-il avec son humour habituel. Quand à Kamel Mojene, il assure, lui aussi, ne pas être encore au courant de la plainte dont il ferait l'objet.Pour sa part, Mohamed Jgham d'El Watan, indique aussi qu'aucune accusation ne lui a été formellement notifiée et  considère ces accusation comme étant destinées à jetter une ombre sur les prochaines échéances électorales.

 

Réagissant aux informations relatives au complot, l’homme d’affaires, Néji Mhiri, a affirmé à Assabah News, qu’il n’est mêlé à aucune affaire politique, ajoutant qu’il n’est nullement au courant des accusations de complot portées contre lui ainsi que des personnalités politiques.

 

Concernant l’interdiction de voyage, il a indiqué que l’information le concernant n’a aucun fondement, affirmant enfin qu’il œuvre dans l’intérêt de la nation et que son seul et unique objectif est de créer des emplois dont il revendique 48 000.

 

De son côté, Ahmed Friaa, ex-ministre de l’Intérieur, s’est déclaré, dans une déclaration à Assabah News, étonné par l’information l’accusant de complot contre l’Etat, ajoutant qu’il s’est replié, depuis longtemps, chez lui dans sa maison, pour travailler sur la mise au point d’une formule mathématique, se demandant si ce travail de recherche est une conspiration contre la sûreté de l’Etat.

 

S’agissant de Kamel Ltaief, il a indiqué qu’il le connaît effectivement et qu’ils se téléphonent de temps à autre. africanmanager

 

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Réactions 


 

 

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Révolution tunisienne : du rêve à la réalité


Pour la jeunesse, la révolution a apporté la liberté mais n'a pas réglé le chômage. 
Pour la jeunesse, la révolution a apporté la liberté mais n'a pas réglé le chômage. © Ons Abid

 

Au terme d'une année d'exercice parlementaire, les Tunisiens font un premier bilan. Un regard mitigé au moment où les difficultés s'accentuent. Voyage aux quatre coins du pays.

 

« Compatriotes, n'oubliez pas la farine, le sucre... Faites vos courses ; le 23 octobre sera chaud », pouvait-on lire sur Facebook. Le réseau social, qui a été un vecteur essentiel de la révolution tunisienne, s'est transformé en un outil de prosélytisme islamiste, une poche de résistance pour les modernistes, mais le plus souvent un « mur » des lamentations. Oubliées l'euphorie et l'émotion qui avaient mené la Tunisie vers son premier scrutin libre, il y a tout juste un an. Pourtant, dans les villes de l'intérieur, comme Sidi Bouzid, certains édifices portent encore des traces noires délimitant l'emplacement de l'affichage des partis pour les élections de la Constituante du 23 octobre 2011.

 « C'était mes premières élections de citoyenne. Ce jour-là, même le temps était magnifique, mais depuis j'ai déchanté », confie Narjess, cadre d'une banque originaire de la région. Elle avait tenu à voter sur son lieu de naissance. « En moins d'un an, Sidi Bouzid est retournée des siècles en arrière. Les barbus imposent leurs lois, et tout le monde, par crainte de représailles, obtempère. Je ne reconnais plus ceux qui ont tenu tête à Ben Ali », ajoute-t-elle. À Sidi Bouzid, si les stigmates de la révolution ont disparu, les soulèvements sont encore fréquents et donnent la mesure du mécontentement populaire qui fait tâche d'huile en Tunisie. « L'an dernier, nous avons pris notre mal en patience. On nous a fait croire qu'un gouvernement légitime aurait toute latitude pour relancer la région. Nous avons attendu, mais aucune promesse n'a été concrétisée », lance Seif, jeune chômeur et militant d'un parti d'extrême gauche. Son malaise n'est pas seulement celui d'une génération de désoeuvrés mais celui de toute une population qui croyait, avec une certaine naïveté, qu'il suffisait que Ben Ali parte pour que disparaissent ses problèmes.

 

Colère

 

Cette désillusion est aussi palpable dans la région de Gafsa, où les manifestations antigouvernementales s'enchaînent. « Gafsa, réveille-toi, le gouvernement te vole ! » scandent les habitants. Ils constatent que la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), mère nourricière de toute une région particulièrement déshéritée et incontournable employeur pour plus de cinq générations de familles entières, ne peut plus répondre à leurs demandes. Tout un modèle a volé en éclats sans que rien ne vienne le remplacer. « Nous sommes déçus par une Assemblée nationale constituante (ANC) qui, finalement, est bien peu représentative du pays et qui demeure loin de nos préoccupations. Tunis est toujours le pôle pensant où tout se décide sans que nous soyons consultés, alors que la capitale ignore bien souvent la teneur de nos problèmes. Nous sommes des délaissés de la révolution, alors que depuis 2008 nous avons ouvert le chemin à l'insurrection en nous soulevant contre un système odieux. Nous sommes toujours dans l'attente, le pouvoir nous promet depuis si longtemps des solutions et de l'emploi que notre colère est légitime. Il n'y a pas d'avenir pour nos enfants, ni ici ni ailleurs », s'insurge un instituteur de Redeyef. Il reconnaît que sans le soutien de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) la région aurait du mal à se faire entendre.

Le garant de cette transition reste l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Elle devra être dotée des outils nécessaires pour accomplir sa mission dans des conditions optimales.

 

Yadh Ben Achour, Constitutionnaliste

 

La centrale syndicale a pris une réelle envergure en faisant peau neuve depuis les élections de son nouveau bureau, en décembre 2011. Elle a largement contribué à la levée des grèves et des sit-in qui bloquaient l'activité économique du pays. Mais c'est sa contribution et son intervention comme régulateur des tensions politiques qui soulignent sa montée en puissance. Même le patronat menace de faire grève et de suspendre ses activités s'il n'est pas entendu par un gouvernement incapable de prendre les mesures nécessaires pour relancer la machine économique. « On nous annonce de bons chiffres de croissance et des intentions d'investissements, mais dans les faits nous avons une inflation galopante et nous payons très cher le discrédit du pays », déplore un entrepreneur du textile.

 

Pour les Tunisiens, le coeur n'y est plus, la confiance non plus. « Depuis trois mois, nous n'avons pas de ministre des Finances. Qui prépare le budget 2013, dans quelles conditions?

 

Le gouvernement reconnaît ses faiblesses et un manque de compétences. Mais nous n'avons pas besoin d'apprentis. Il nous faut des personnes capables de ramer et de mener la barque à bon port », explique Abdelaziz, un retraité du ministère de l'Économie. « On se bat contre des moulins à vent ; nos dirigeants sont dans l'autisme, ils ne sont même pas sensibles au bon sens. Ils voudraient se saborder qu'ils ne feraient pas mieux », ajoute une militante du mouvement Kolna Tounes (« nous sommes tous la Tunisie »).

 

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La révolution a également favorisé l'émergence de l'extrêmisme religieux. © Ons Abid

 

 

Les islamistes d'Ennahdha, arrivés en tête des élections de la Constituante avec 40 % des suffrages, sont désignés comme les artisans d'une catastrophe socioéconomique. « C'est clair, s'ils avaient voulu faire une Constitution et des institutions réellement démocratiques, sans arrière-pensées, on aurait fini tout ça depuis longtemps. Si Ennahdha avait vraiment agi comme un parti du centre démocrate musulman à la turque, comme ils l'avaient annoncé, ils auraient même gagné des voix aux prochains scrutins. Si les imams dans les mosquées, au lieu de se livrer à des pugilats politiques, avaient enseigné les vrais principes de l'islam, l'hygiène, l'honnêteté, la patience, notre économie se serait redressée et nos villes seraient propres. J'enrage qu'avec des outils pareils et un capital de sympathie énorme ils n'aient réussi qu'à montrer un visage de secte, effrayant et repoussant », s'insurge Mourad Mathlouthi, un sympathisant du Congrès pour la République (CPR), parti de la troïka gouvernementale dont est issu le président de la République, Moncef Marzouki. 

 

Constitution : et la lumière fut

 

Les tensions exacerbées à l'approche de l'échéance du 23 octobre ont provoqué un net revirement des maîtres du pouvoir à Tunis. En moins de quarante-huit heures, les partis de la troïka ont aplani leurs différends et opté pour un régime mixte ; dans la foulée, les mesures liberticides, comme la criminalisation du sacré, ne seront pas inscrites dans la loi fondamentale, et les femmes retrouvent leur statut d'égales de l'homme, tandis que l'État s'engage à garantir le droit de l'enfant, mesure qui ne figurait pas sur le brouillon de la Constitution. Toutefois, Ennahdha ne démord pas de sa position et refuse de citer la déclaration universelle des droits de l'homme parmi les autres référentiels du préambule. Parmi les décisions marquantes, la relance de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) et l'organisation du premier tour des élections législatives et présidentielle le 23 juin 2013 participent à apaiser les esprits, même si l'Isie aura le dernier mot pour fixer définitivement la date du scrutin. Ces nettes avancées sont le résultat des négociations et des pressions exercées par le groupe parlementaire d'Ettakatol au niveau de l'ANC et de la troïka gouvernementale. F.D.

 

Retards

 

Plus que le gouvernement, c'est l'ANC qui est en butte aux critiques. Avec une abstention de près de 50 % et près de 1 million de voix perdues sur des listes n'ayant pas obtenu de sièges, l'Assemblée n'est pas vraiment représentative du pays et ne convainc pas par son rendement. Certains assurent qu'elle a failli à sa mission. La rédaction de la Constitution traîne autour de palabres, les dossiers de la justice transitionnelle sont en instance et le contrôle de l'action gouvernementale semble être une formalité sans effets.

Les Tunisiens prennent la date du 23 octobre comme prétexte pour exprimer leur insatisfaction. Selon le décret-loi appelant aux élections d'une Constituante le 23 octobre 2011, cette dernière avait un an pour préparer la loi fondamentale de la IIe République. Si la légitimité institutionnelle de l'ANC ne peut être remise en question, certains estiment qu'au niveau politique l'ANC et le gouvernement doivent chercher une voie consensuelle. D'autant que la tension est montée de plusieurs crans. Les manifestations se multiplient, et les médias relaient la colère de l'opinion publique. La pression est telle que les autorités accélèrent la marche, ont annoncé un accord pour adopter un régime semi-parlementaire et fixé, dans la précipitation, les prochaines échéances électorales au 23 juin. « Les voilà lançant des miettes aux crédules qui veulent bien les croire ! Les élections n'auront pas lieu le 23 juin 2013. C'est juste pour passer le cap du 23 octobre et désamorcer la colère populaire », affirme Rym Mourali, une ancienne militante d'El-Moubadara.

L'attaque contre l'ambassade américaine le 14 septembre aura sans doute des conséquences négatives à long terme, tandis qu'à Bizerte c'est la prise de possession de l'espace public par les salafistes qui éloigne les touristes. « Ils ont, comme tous les islamistes, souffert de la répression de Ben Ali, mais ils exigent, implicitement, une sorte de dédommagement moral en accaparant les espaces publics et en mettant la main sur le commerce parallèle, quitte à paralyser l'activité économique de la ville. L'influence de la communauté qui vit en France se fait aussi sentir ; cet été, nous n'avons pas vu de "Chez-Nous" [nom donné aux immigrés originaires de Bizerte] en jupe courte ou frimant au volant de décapotables mais un retour massif de barbus et de femmes voilées. Le calme est revenu après les agressions de cet été, mais il suffit d'un rien pour mettre le feu aux poudres », constate Karim Mili, un agent immobilier. Les esprits s'échauffent aussi au Kef et à Jendouba : « On nous a divisés par des discours identitaires ; on nous a promis de prendre aux riches pour donner aux pauvres ; un an après, même les procès intentés pour faire la lumière sur les exactions commises lors de la révolution n'ont pas abouti. Nous sommes en dessous du seuil de pauvreté ; certains en sont à regretter l'ancien temps où, malgré la répression, ils avaient de quoi manger », estime Néjib, un petit libraire de la région. Les oubliés du Nord-Ouest vivent aussi la montée des extrémismes. 

 

« Le conservatisme et l'influence islamiste mettent en péril la position des femmes, alors qu'elles ont un rôle essentiel. Il faut les sensibiliser à leurs droits et mettre en valeur leur travail », affirme un opérateur de l'Office du développement du Nord-Ouest. Dans toute la région, les associations s'activent. À Foussana (Centre-Ouest), l'une d'entre elles, Femme retrousse tes manches, a permis à des artisanes de valoriser leur tissage et de le commercialiser en Europe, tandis que les potières de Sejnane sont sollicitées par les réseaux de commerce équitable et s'assurent plus de 250 euros par exposition.

 

Divisions

 

La question de la femme dans la société tunisienne a été source de dissensions au sein de l'ANC, mais comme sur beaucoup d'autres points, tels que la charia ou la criminalisation des atteintes au sacré, la pression de la rue et des médias a fait reculer les positions islamistes. « Les nouveaux dirigeants du pays ont été impatients et méprisants. Ils ont traité ceux qui n'avaient pas voté pour eux comme quantité négligeable. Les tentatives de divisions d'un peuple éprouvé par une sévère crise socioéconomique sont criminelles », assure Wajdi, un étudiant de HEC Tunis. Si les élites et les nantis n'ont pas vu venir la révolution, ils se sont ensuite largement impliqués dans la société. Malgré l'essoufflement des activités associatives et citoyennes en raison d'une situation sécuritaire précaire, leur esprit critique est toujours vif. Les bobos de La Marsa ou d'El-Manar, bien que parfois déconnectés des réalités, ne sont pas indifférents.

 

 

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Malgré les apprences, les élites et les nantis s'impliquent de plus en plus dans le débat de société. © Ons Abid


« Le regard de la société a changé, je fais attention à ma manière de m'habiller et j'évite de choquer ; les sensibilités sont à fleur de peau et la nouvelle stratégie qui consiste à réprimer les femmes au prétexte des bonnes moeurs est de mauvais augure », avoue une résidente du quartier chic de Mutuelleville. Les partis modernistes, « les zéro virgule » comme les désignent avec mépris les islamistes, sont fatigués, mais restent une force critique, parfois trop critique. Ils alertent, entre autres, sur le risque de bipolarisation politique et craignent un retour des anciennes pratiques. « Nous pensions que nous avions contribué à une révolution propre et rapide, et que la suite se serait inscrite dans la modération à l'image de ce qu'est la Tunisie. Dans notre ignorance de la pratique démocratique, nous ne savions pas que la politique allait changer la donne. Aujourd'hui, entre Ennahdha et Nidaa Tounes, nous sommes pris entre le marteau et l'enclume. Cependant, il est bon que les acquis fondamentaux du pays soient préservés, mais le chemin est encore très long, et il y a lieu d'être optimiste pour mieux résister », explique le réalisateur Walid Tayaa. 

 

Qu'en pensent les abstentionnistes ?


Le 23 octobre 2011, sur 7,546 millions d'électeurs, seulement 3,702 millions se sont rendus aux urnes. Avec un taux d'abstention de près de 50 %, la faible représentativité de l'Assemblée l'a handicapée dans son travail. Chez les abstentionnistes, peu de regrets : « Je n'ai pas voté, je l'assume. Les propositions politiques n'étaient pas satisfaisantes. J'ai encore moins de regrets aujourd'hui. L'Assemblée nationale constituante nous renvoie une image pitoyable. Ma crainte est que dans l'avenir également nous n'ayons pas de choix et qu'il faille voter par défaut », résume Anissa, une doctorante en droit. jeuneafrique

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 02:04

 

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