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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 01:44

Mohamed Abbou: 'Oui, le CPR a demandé le changement de Rafik Abdessalem
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http://www.kapitalis.com/images/abbou_abdessalem-riahi-4.jpg

L'auteure se propose d'analyser les raisons profondes qui ont justifié la révélation des affaires ''Sheratongate'' et ''Chinagate'' impliquant le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessaem.

 

De prime abord, le motif invoqué était une simple réaction à l'humiliation infligée à Moncef Marzouki, président de la république provisoire et président d'honneur du Congrès pour la République (CpR), membre de l'alliance gouvernementale, dont le budget (de la présidence de la république) fut rejeté, dans un premier temps, par ses partenaires d'Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (Anc).

Peu après, un argument plus consistant est avancé, à savoir la volonté du CpR d'évincer l'actuel ministre des Affaires étrangères pour ouvrir la voie à Hédi Ben Abbes, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères chargé des affaires de l'Amérique et de l'Asie et porte-parole du CpR.

Mohamed Abbou de plus en plus seul.

D'ailleurs, les tractations au sein de la Troïka butent, depuis plus de deux mois, entre autres, à cause de ce point, et cette affaire semble tomber au bon moment pour débloquer la situation. En réalité, les choses semblent beaucoup plus compliquées et le CpR a sans doute mal calculé son coup de force.

La fin justifie les moyens!

L'on se rappelle qu'en mai dernier, on a assisté au divorce retentissent du couple Mohamed Abbou-Abderraouf Ayadi. Ce dernier a été même sommé de quitter le siège du CpR sis à la rue Ali Darghouth à Tunis. Il s'ensuit une guerre verbale fratricide alimentée par les partisans des deux hommes.

Fin juin, M. Abbou, tout en démissionnant du gouvernement, parvient à gagner l'estime des Tunisiens en accusant le chef du gouvernement de laxisme en matière de lutte contre la corruption. Dispose-t-il déjà d'éléments du dossier du Sheraton? L'enquête le dira peut-être. Peu après, il sera élu de justesse n°1 du CpR. Il n'a donc pas démissionné pour rien! Plus encore, en avait-t-il le choix ?

Abderraouf Ayadi, le trouble-fête... .

Absolument pas, car M. Ayadi (toujours lui) s'est attelé, depuis janvier 2012, à restructurer le parti et à placer ses proches au niveau régional.

Dès lors, le dilemme pour M. Abbou consistait à choisir entre la perte du ministère «provisoire» ou du parti. Or, le gouvernement Jebali a montré ses limites depuis juin 2012 et M. Abbou a su quitter le navire à temps. Il se trouve aujourd'hui dispensé de rendre compte de sa gestion de la fonction publique, nonobstant les multiples promesses de lutter contre les fléaux qui rongent l'administration. La fonction publique ne s'est jamais aussi mal portée et absentéisme, retard, laisser-aller, faible productivité... sont légion. Pas étonnant que le classement de la Tunisie en matière de lutte contre la corruption se détériore si le ministre en charge de la fonction publique n'hésite pas lui-même à abandonner son poste dès lors qu'il est en désaccord avec son supérieur.

S'agissant de la réforme de l'horaire administratif, portée à bras le corps par l'ex-ministre, elle s'avère être un fiasco total et le chef du gouvernement n'écarte pas la possibilité de sa révision (son discours à l'Anc le 21 décembre dernier). L'Ugtt et une dizaine de gouvernorats l'ont dénoncée et revendiquent son abandon. Quelle veine M. Abbou?

Hedi Ben Abbes en embuscade.

En multipliant les accusations de corruption à l'encontre des fonctionnaires, il a tout simplement réussi à faire réagir – plutôt négativement – les agents de l'Etat. D'où les contre-performances de l'administration et l'inexécution d'une bonne partie du budget de l'Etat.

Plutôt double que quitte!

Politiquement parlant, l'entrée annoncée de M. Ayadi et Skander Rekik, qui vient de rejoindre le parti Wafa, au gouvernement (vraisemblablement aux postes de la Justice et Jeunesse et Sport), si elle aura lieu, serait un coup fatal au CpR qui, plus que jamais, serait catalogué comme un parti annexe d'Ennahdha à cause de ses concessions à répétitions. Ce qui provoquerait la chute de sa «popularité». La montée en puissance de Wafa qui, pour des raisons historiques, partage le même fond de commerce que le CpR, risque d'affaiblir davantage ce dernier menacé plus que jamais de marginalisation voire même d'implosion.

Mustapha Ben Jaâfar logne sur le Palais de Carthage.

Avant-hier, M. Abbou n'a pas caché, sur MosaïqueFM, que son parti renonce (sans doute après moult essais infructueux dans l'ombre) au poste stratégique de ministre des Affaires étrangères, vraisemblablement réservé à Samir Dilou, actuel ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle, ou, éventuellement, à Néjib Chebbi, leader du parti républicain, dans l'espoir de l'éloigner de Nida Tounes et de dessiner le nouveau contour du paysage politique d'avant les élections.

Ainsi le CpR semble devenir le maillon faible de la Troïka, il paie chèrement son alliance contre-nature, qui semble conduire vers un divorce inéluctable, tant il est vrai que le rejet semble atteindre son paroxysme.

Le plus intriguant dans cette affaire c'est qu'Ettakatol, autre membre de la Troïka, bien qu'agonisant, semble mieux tirer son épingle du jeu. Ne vient-il pas de placer l'un de ses poulains, Elyes Fakhfakh, contre toute logique autre que partisane, au poste de ministre des Finances? Sans doute que le gourou d'Ennahdha, Rached Gannouchi, sait apprécier et récompenser le mutisme complice de Mustapha Ben Jaâfar, leader d'Ettakatol.

M. Abbou, avec seulement douze voix à l'Anc, n'a décidément pas les moyens d'imposer son diktat et forcer la main à Ennahdha.

Rien ne sera jamais comme avant

Suite à l'affaire du ''Sheratongate'', va-t-on assister à un déballage généralisé du linge sale de notre classe politique? Ou le mariage de raison se poursuivra-t-il avec plus de partenaires, plus d'antagonisme, plus de suspicions et de tiraillements au fur et à mesure que les échéances électorales s'approchent? Mais alors si rien ne va plus avec la Troïka, pourquoi ça irait mieux avec une coalition plus élargie?

Ce qui est certain c'est qu'aucune personne avisée ne pariera un seul centime sur le maintien du nouveau gouvernement pendant 100 jours, tant il est vrai que nos politiques semblent en totale coupure des attentes réelles des citoyens.

Une autre certitude : rien ne sera jamais comme avant après les affaires révélées par la blogeuse Olfa Riahi. kapitalis

        

 


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Le parquet enquête sur des accusations de corruption contre le chef de la diplomatie tunisienne

 

 

 

 

Le parquet a ouvert mercredi une enquête pour présomption de corruption et de malversation après la publication de documents accusant le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, membre du parti islamiste Ennahda au pouvoir, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. 


 
"Le parquet a ordonné une enquête pour vérifier ces accusations en application de l'article 31 du code pénal", a déclaré à l'AFP Fadhel Saïhi, conseiller du ministre de la Justice. 
L'enquête a été ouverte à la suite de "révélations" d'une bloggueuse, Ofla Riahi, accusant fin décembre le ministre des Affaires étrangères d'avoir encaissé directement un million de dollars offerts par le gouvernement chinois, sans passer par la trésorerie de l'Etat. 
Elle a par ailleurs publié des factures attestant de frais de séjour indus dans un grand hô tel de Tunis au nom du chef de la diplomatie tunisienne, qui était, selon elle, accompagné d'une femme dont l'identité n'a pas été révélée. 

Ces accusations largement relayées par les réseaux sociaux ont provoqué un scandale. 

Olfa Riahi a mis en demeure le gouvernement d'enquêter sur ses "révélations" avant le 7 janvier, menaçant dans le cas contraire de saisir elle-même la justice. 
Mercredi, le secrétaire d'Etat aux Finances Slim Besbes a indiqué que le don chinois avait fait l'objet d'une correspondance avec le ministre des Affaires étrangères mais que ce dernier ne l'avait pas reversé dans les caisses de l'Etat. 


 
Le chef de la diplomatie tunisienne a porté plainte, à son tour, contre la bloggueuse pour "informations infondées destinées à lui porter atteinte ainsi qu'aux institutions de l'Etat", a indiqué son avocat Fethi Laayouni. 


 
Une ONG indépendante, l'Association tunisienne pour la transparence financière, a de son cô té demandé mercredi l'ouverture d'une enquête au sujet de la transaction financière qualifiée de "secrète" entre le gouvernement chinois et le ministre tunisien des Affaires étrangères. atlasi

 




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 L’ATTF réagit à l’affaire "Sheratongate"

 

http://www.businessnews.com.tn/images/album/BN8784logo-ATTF0113.jpg

 

L’Association tunisienne pour la transparence financière (ATTF) a réagit, dans un communiqué en date du 2 janvier 2013, à l’affaire de ce qu’elle appelle "Sheratongate" relative au ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem.

Ainsi, l’association explique, d’abord, que dans le budget alloué au ministère des Affaires étrangères, il n’y a aucune disposition permettant au ministre d’insérer ses charges relatives à son logement dans un hôtel dans la même ville que son domicile. Donc et toujours selon la même source, ces dépenses ne sont ni «acceptables ni justifiables».
En outre, l’ATTF indique que, selon les législations en vigueur, le ministre des Affaires étrangères a le droit soit à un domicile de fonction, soit à une prime de logement de 600 dinars. Le ministère, en prenant en charge le logement du ministre, a fait bénéficier Rafik Abdessalem «du même privilège doublement, sans raison valable et en contradiction avec la législation». 
Concernant le versement d’1 million de dollars, effectué directement par le ministère chinois du Commerce dans un compte hors de ceux de la Trésorerie publique tunisienne, l’Association réclame des explications pour éclairer l’opinion publique, notant que «le Code de la comptabilité publique interdit l’ouverture de comptes spéciaux aux administrations sans un accord préalable du ministre des Finances, et dans les deux cas ceci ne donne pas le droit à la gestion de l’argent public.

Se basant sur son engagement à respecter le principe de transparence et du droit, l’Association déplore le caractère superficiel et flou ayant marqué les communiqués officiels concernant cette affaire. Elle appelle «le chef du gouvernement à autoriser l’Instance de contrôle générale des institutions publiques, et l’Instance de contrôleurs des dépenses publiques relevant du Premier ministère d’ouvrir une enquête détaillée, d’informer l’opinion publique des résultats et de demander au ministre des Affaires étrangères à rendre le montant des dépenses prises en charge par le ministère sans aucun droit».
L’Association tunisienne pour la transparence financière a également appelé tous les organismes de contrôle impliqués à assumer leur responsabilité dans l’élaboration de leur rapport concernant cette affaire et notamment dans le cas ou les dépassements du ministre sont avérés et les soumettre, s’il le faut à la Cour des comptes, selon les dispositions légales. businessnews.

 

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Le groupe des 25 avocats va déposer une plainte contre Rafik Abdessalem

 

 

Le ''groupe des 25'' avocats a décidé de déposer une plainte contre le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem en invoquant l'article 96 du Code Pénal, a déclaré mercredi à l'agence TAP l'avocat Cherfeddine Kellil.

 

 La plainte sera déposée dans une semaine au plus tard "quelque soit la position du ministère public", a avancé Me Kellil, membre du groupe. Il s'est, dans ce sens, dit "certain" que le ministère public n'engagera pas de poursuites "parce qu'il est sous l'emprise du ministre de la justice".

 La blogueuse Olfa Riahi avait publié, fin décembre, des informations, appuyées par des documents authentiques, selon lesquelles M.Abdessalem aurait "résidé à plusieurs reprises à l'hôtel Sheraton à Tunis aux frais du ministère des Affaires étrangères alors que son domicile personnel est proche de son lieu de travail". Ces révélations ont suscité une grande polémique dans les médias et sur le net.

 Le service financier du ministère des Affaires étrangères a affirmé, dans un communiqué, que les dépenses de séjours du ministre dans un hôtel de la capitale aux dates citées par les médias et les réseaux sociaux "sont conformes aux normes de gestion du budget du département".

 La présidence du gouvernement avait pour sa part exprimé sa solidarité avec le ministre des Affaires étrangères et avec tous les membres du gouvernement contre "les campagnes de dénigrement et les rumeurs colportées avant l'aboutissement de l'enquête officielle". maghrebemergen

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commentaires

M
rafik bouchleka doit aussi etre poursuivi pour atteinte aux bonnes moeurs
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