Le conflit d’Air Algérie semble revenir à la case départ et la situation risque de se détériorer avant même le début des négociations, prévues jeudi entre la direction de la compagnie et le personnel navigant commercial.
Et pour cause, les propos tenus par le P-DG, Mohamed Salah Boultif et dans lesquels il a fixé les lignes à ne pas dépasser au sujet des revendications salariales, ont fait réagir le collectif des hôtesses et des stewards.
En effet, le secrétaire général du syndicat estime que le P-DG de la compagnie «ferme carrément le jeu des pourparlers».
M. Boultif s’est montré, à cet égard, intransigeant en affirmant que le plus important pour lui, est de maintenir l'équilibre financier de l'entreprise. «Je ne peux pas donner à une catégorie déterminée une augmentation salariale supérieure à celle d'une autre catégorie de travailleurs. Sinon, ça va flamber», a-t-il prévenu.
Mettant en avant la situation financière de la compagnie, le problème du sureffectif qu'elle connaît et la baisse du trafic aérien, M. Boultif a indiqué qu’une augmentation de 20% des salaires de base de l'ensemble des personnels reste «très raisonnable».
Néanmoins, les hôtesses de l’air et les stewards ne l’entendent pas de cette oreille et pensent que les propos tenus par M. Boultif ne sont pas de nature à apaiser la tension.
Au contraire, cela va dans le sens d’un nouveau bras de fer qui pointe déjà à l’horizon, d’autant que le syndicat du personnel navigant a décidé de revenir à la base pour discuter des suites à donner à leur mouvement de contestation.
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