Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 03:14

Les rafles d’opposants se multiplient en Syrie... 

Bachar el-Assad en compagnie de son frère cadet, Maher. Ce dernier ainsi qu’un cousin du président syrien ont fait l’objet hier de sanctions de l’Union européenne.Ramzi Haydar/AFP
Bachar el-Assad en compagnie de son frère cadet, Maher. Ce dernier ainsi qu’un cousin du président syrien ont fait l’objet hier de sanctions de l’Union européenne.Ramzi Haydar/AFP

 

Renforçant son contrôle de la situation sécuritaire, Damas a estimé hier que la menace du soulèvement contestataire s'écartait. Entre-temps, les arrestations d'opposants se poursuivaient par centaines, alors que la communauté internationale tentait de trouver un consensus pour une nouvelle condamnation du régime à l'ONU. En outre, le Premier ministre turc a demandé à Bachar el-Assad de ne pas répéter les massacres de 1982 à Hama.

La menace que le soulèvement contestataire fait peser sur le régime du président Bachar el-Assad régresse avec la reprise en main de la situation par les forces de sécurité, a estimé hier le gouvernement syrien, sept semaines après le début des manifestations. « J'espère que nous sommes en train d'assister à la fin de cette histoire », a dit Bouthaïna Chaabane, conseillère du président syrien, dans une interview accordée au New York Times. « Je pense que le moment le plus dangereux est désormais derrière nous. Je l'espère, je le pense », a-t-elle ajouté. Mme Chaabane a en outre déclaré qu'elle avait été chargée d'ouvrir des discussions avec certains activistes et qu'elle avait rencontré des personnalités d'opposition. Elle a dit leur avoir promis davantage de liberté pour la presse et les partis politiques ainsi qu'une réforme électorale.
Les manifestations contre le régime de Bachar el-Assad, au pouvoir depuis 2000, ont éclaté le 18 mars à Deraa, dans le sud de la Syrie, avant de s'étendre à travers le pays. Après avoir laissé entrevoir la perspective de réformes, le président syrien a envoyé depuis fin avril l'armée et les forces de sécurité dans plusieurs villes pour éteindre les foyers de contestation. Un témoin a fait état de tirs nourris hier en début d'après-midi à Mouadhamia, une banlieue de Damas. Le témoin, qui a tenté de se rendre sur place, s'est heurté à l'entrée du quartier à des dizaines de soldats en armes qui refoulaient les voitures. Selon des informations non confirmées diffusées par des militants, des blindés sont entrés ces deux derniers jours dans cette grande banlieue. D'après ces militants, le téléphone et Internet ont été coupés, mesure fréquemment utilisée par les forces de sécurité avant de donner l'assaut à des foyers de contestation. Depuis dimanche, des chars sont déployés à Homs, Deraa et Banias. Des soldats se sont aussi massés à l'extérieur de la ville de Hama, où Hafez el-Assad, père de Bachar, avait écrasé en 1982 un soulèvement islamiste armé.

 

Arrestations massives

 
Par ailleurs, l'agence SANA a annoncé que plus de 1 000 personnes se sont rendues dans le cadre d'une amnistie accordée par le ministère de l'Intérieur à ceux qui se rendent d'ici au 15 mai. Mais des mouvements syriens de défense des droits de l'homme ont rapporté, eux, que 8 000 personnes avaient été arrêtées. Un militant a fait état, sous le couvert de l'anonymat, d'informations sur des arrestations effectuées hier à Lattaquié et à Idleb, sans pouvoir fournir de précisions. Toutefois, selon l'Organisation nationale pour les droits de l'homme en Syrie, plusieurs activistes et personnalités d'opposition arrêtés dans le cadre de la répression ont été relâchés lundi soir.
En outre, en dépit de la répression, le site Syrian Revolution 2011 a prévenu hier sur Facebook que « les manifestations se poursuivront tous les jours ».
Au plan des réactions internationales, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui entretenait des liens étroits avec M. Assad et avait envoyé des émissaires en Syrie pour discuter de possibles réformes, a contesté hier la version officielle des violences. « Il n'est jamais juste pour un gouvernement de tirer sur sa population, parce que ce n'est pas sur un groupe armé que vous tirez (...) Ce sont seulement des gens dans ce cas », a-t-il déclaré, selon l'agence de presse Anatolie. M. Erdogan a ajouté que plus de 1 000 civils étaient morts et qu'il ne voulait pas voir de répétition des violences de 1982 à Hama.
Les Occidentaux, eux, ont lancé une nouvelle tentative de condamnation de la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU. Des diplomates ont indiqué que la Grande-Bretagne mène les tractations. Mais ces efforts sont contrecarrés par l'opposition de la Russie et de la Chine notamment. En soirée, le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, a estimé que « la répression du gouvernement syrien dans des villes comme Deraa et Banias ne fait que produire de nouvelles violences et renforcer la résolution et les exigences du peuple syrien ». « Les fausses annonces de réformes, telle que la levée de l'état d'urgence accompagnée de l'arrestation arbitraire d'un plus grand nombre de personnes, ne sont pas non plus une réponse aux problèmes de la Syrie », a-t-il ajouté. Aux journalistes qui lui demandaient si M. Assad avait « perdu sa légitimité », il a répondu que « la fenêtre devenait plus étroite » pour le président syrien.
En Israël, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a critiqué, lui, « les incohérences de la communauté internationale » qui intervient militairement en Libye, mais pas en Syrie ou en Iran. « Ces incohérences adressent un message préjudiciable aux peuples du Moyen-Orient et érode encore plus la voie vers la paix, la sécurité et la démocratie dans notre région », a-t-il ajouté. Enfin, à Téhéran, le président Mahmoud Ahmadinejad a estimé que la Syrie pouvait régler elle-même son « problème » sans interférence extérieure. Téhéran, principal allié de Damas, observe depuis le début de la crise syrienne une retenue contrastant avec le soutien apporté aux autres soulèvements populaires qui ont secoué le monde arabe depuis le début de l'année, et dans lesquels l'Iran voit le signe d'un « réveil de l'islam ».
(Source : agences)


Lien: http://www.lorientlejour.com/category

 

__________________________________________________________________________________

Offensive occidentale pour une intervention du Conseil de sécurité

Les pays occidentaux ont lancé une nouvelle tentative pour que le Conseil de sécurité de l'ONU condamne la Syrie pour sa répression sanglante des manifestations contre le régime et pour empêcher Damas d'obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme.

Les pays occidentaux ont lancé une nouvelle tentative pour que le Conseil de sécurité de l'ONU condamne la Syrie pour sa répression sanglante des manifestations contre le régime et pour empêcher Damas d'obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme.

 

Les Occidentaux ont lancé une nouvelle tentative de condamnation de la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU après la répression sanglante des manifestations contre le régime, et alors que Damas pourrait voir lui échapper un siège au Conseil des droits de l'homme.
Le refus de la Syrie de laisser une mission humanitaire d'évaluation de l'ONU se rendre dans le bastion de la contestation à Deraa a été souligné lundi par la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité.
La Syrie est par ailleurs candidate --initialement avec l'Inde, l'Indonésie et les Philippines-- aux quatre sièges vacants au Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui doivent être attribués au groupe Asie à l'ONU.
Mais la candidature surprise du Koweït, annoncée mardi, risque fort de contrecarrer les plans de Damas. "Ce n'est pas vraiment le moment pour la Syrie de devenir membre du Conseil des droits de l'homme", a insisté lundi l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud.
La Grande-Bretagne mène les tractations en vue d'une résolution au Conseil de sécurité mettant en garde la Syrie contre la répression du régime de Bachar al-Assad, ont indiqué des diplomates à l'AFP.
Mais les efforts pour faire pression sur la Syrie sont contrecarrés par l'opposition de la Russie, de la Chine et d'autres parmi les 15 pays membres du Conseil, qui estiment que les bombardements aériens en Libye sont allés plus loin que ce qui était prévu par le mandat de l'ONU.
"Nous sommes opposés à toute interprétation des résolutions du Conseil de sécurité ou toute action qui aille au-delà du mandat des résolutions du Conseil de Sécurité", a dit l'ambassadeur chinois Li Baodong.
"Les responsables des tueries doivent rendre compte de leurs actes", a souligné l'ambassadeur allemand Peter Wittig. "La violence et les implications régionales sont telles que nous devons nous occuper de la Syrie au Conseil de sécurité".
"Pour la France, la protection des civils et des droits de l’homme est une priorité dans toutes les situations. Nous sommes déterminés à ce que le Conseil de sécurité continue de prendre les mesures adaptées aux situations en cause", a indiqué M. Araud.
La Syrie a soulevé des critiques en refusant de laisser une équipe humanitaire de l'ONU se rendre à Deraa dimanche. Plusieurs centaines de personnes ont été abattues dans cette ville devenue un symbole de la contestation.
"On nous a assuré qu'ils pourraient y aller plus tard cette semaine, j'espère que ce sera possible", a indiqué lundi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos.
Les Nations unies avaient annoncé jeudi que la Syrie était d'accord pour laisser une équipe de l'ONU se rendre à Deraa après un appel téléphonique du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au président Assad.
Selon des organisations de défense des droits de l'homme, plus de 600 personnes ont été tuées et 8.000 ont été arrêtées ou ont disparu dans le pays en huit semaines de contestation.
La Russie et ses alliés ont bloqué la semaine dernière une déclaration au Conseil de sécurité.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà imposé des sanctions contre le régime syrien, y compris un gel des avoirs et une interdiction de voyager contre les dirigeants du pays.
La Grande-Bretagne espère aller "rapidement" cette semaine au Conseil de sécurité, a indiqué un diplomate du Conseil. Elle essaye de réunir des soutiens à une résolution ou une déclaration, a indiqué un autre diplomate.
Ce qui serait une grande réussite, ont indiqué d'autres diplomates.

 

Lien : http://www.elwatan.com/depeches/syrie-offensive-occidentale-pour-obtenir-une-intervention-du-conseil-de-securite-10-05-2011-123961_167.php

___________________________________________________

Le droit ou la loi du plus fort ?

Photo: EPA
L’Union européenne a imposé un embargo sur les exportations d’armes à destination de la Syrie. La réaction de l'ONU a mis en lumière les contractions au sein même de l'organisation.
13 membres du gouvernement syrien sont interdits d’entrée sur le territoire européen et leurs avoirs dans les banques européennes ont été gelés. Dans la déclaration faite par le Conseil européen, il est souligné qu’il s’agit de membres du gouvernement syrien responsables de la mort de manifestants dans ce pays.

Chose étrange, le président syrien Bachar el-Assad ne figure pas dans cette liste des personae non grata. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, partisans des mesures radicales sont à l’origine de ces sanctions qui reprennent en fait le bloc de sanctions voté en février dernier contre la Libye. Il est donc tout à fait légitime de faire des rapprochements.

Entre-temps les Nations Unies ont envoyé en Syrie une commission devant enquêter sur les heurts entre l’armée et les opposants. C’est tout ce que l’ONU peut faire aujourd’hui. Les tentatives de condamner les agissements des autorités syriennes étant bloquées au niveau du Conseil de sécurité. C’est ce qui s’était passé un peu plus tôt avec le projet de déclaration sur le Yémen. De nombreux politologues ont à nouveau souligné la politique de double standard et la nécessité de réformer le système de prise de décision à l’ONU. La Voix de la Russie a interrogé Evgueny Mintchenko, directeur de l’Institut international de l’expertise politique :

« Ce que l'on reproche le plus aux décisions prises par les Nations Unies est leur forme souvent très floue. Cela permet en effet une mise en oeuvre relativement subjective. C’est ce qui c’est passé avec la résolution sur la Libye. Après coup, il est très difficile de contrôler la mise en œuvre de ces décisions. Et puis, à cause du droit de véto des membres permanents du Conseil de sécurité, il peut être très compliqué de prendre une décision. Soit les Américains, soit la Russie, soit la Chine jouent de leur droit de véto. Enfin, il n’y a pas de mécanisme dans la prise de décision concernant le principe de l’intégrité du territoire et le principe de l’autodétermination qui se contredisent l’un l’autre. Mais le plus important est qu’aujourd’hui les mécanismes juridiques ne fonctionnent pas, à leur place on observe le droit du plus fort».

Peut-être que la déstabilisation de la situation au Proche-Orient et en Afrique permettra aux États membres des Nations Unies d'initier une grande réforme de cette organisation internationale, disent les analystes.    

 

Lien : http://french.ruvr.ru/2011/05/10/50093819.html

 

______________________________________________________________  

 

«La méthode Deraa» est maintenant appliquée dans plusieurs villes syriennes : encerclement militaire, répression policière, rupture de l'eau et de l'électricité, arrestation des opposants et des activistes sur le web... 

 

Force militaire en direction de Hama

Centre ville de Homs


 

Deraa encerclée

Jasem le soir du 10-05

Homs, le soir du 10-05

Kafer Nebl Idleb, le soir du 10-05

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories