Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 04:28

GAZA : LES ANONYMOUS ATTAQUENT ISRAËL

 

Affiche des Anonymous Affiche des Anonymous

 

L'Etat hébreu a été la cible de 44 millions de cyber-attaques. Une liste de 35.000 e-mails avec mots de passe a été publiée.

 

44 millions. C'est le nombre "de cyber-attaques détectées contre les sites web du gouvernement", rapporte Israël, dimanche 18 novembre. Après le début de son offensive sur la bande de Gaza, l'Etat hébreu est devenu la cible du mouvement desAnonymous.

 Les cyber-militants dénoncent dans un communiqué "le traitement barbare, brutal et méprisable du peuple palestinien" par l'armée israélienne, Tsahal. "Le Guardian" précise que 10 millions d'attaques ont visé le seul site du président israélien.

 Les Anonymous ont ainsi lancé plus de 700 attaques contre différents sites web d'institutions publiques et privées pour protester contre les raids israéliens. Le groupe a même affirmé avoir réussi à supprimer la base de données de la Bank of Jerusalem et bloqué le site du ministère des Affaires étrangères. Dans un autre communiqué, les cyber-militants annoncent leur intention de "frapper tout site internet dont nous estimons qu'il fait partie du cyberespace israélien en représailles de la maltraitance du peuple à Gaza".

 

Le groupe revendique une défense "du peuple palestinien oppressé", mais aussi "la liberté pour la Palestine".

"La guerre se déroule sur trois fronts"

Toutes ces attaques ont débouché sur de nombreux piratages de sites (rendus inaccessibles ou ayant vus leur page d'accueil modifiée). Les Anonymous ont également récupéré et publié une liste de 3.000 personnes (nom, prénom, adresse et téléphone) soutenant l'organisation sioniste américaine Unity Coalition for Israel (UCI). Le groupe a également dressé une liste de 35.000 adresses e-mail accompagnées de leur mot de passe de citoyens israéliens, sans préciser le lien entre celles-ci ou l'origine des données.

Face à la déferlante Anonymous, le gouvernement israélien s'est dit engagé dans une guerre sur "un deuxième front, celui des cyber-attaques contre Israël", selon le ministre des Finances, Yuval Steinitz. Il affirme que le gouvernement a réussi à déjouer la plupart des tentatives et à éviter des dysfonctionnements ou dégâts sérieux.

"La guerre se déroule sur trois fronts : le premier est physique, le second est sur les réseaux sociaux, et le troisième est le cyberespace", a ajouté Carmela Avner, officier en chef chargé de l'information d'Israël. L'offensive de Tsahal a inauguré une nouvelle étape dans la guerre en temps réel en racontant en direct sur Twitter son assaut sur la bande de Gaza.

Les cyber-militants prédisent déjà que ce mois de novembre "va se transformer en cyber-guerre".

"Notre objectif est de protéger le peuple palestinien"

Les Anonymous se sont enfin insurgés contre la menace de coupure de l'accès internet dans la bande de Gaza. "Quand le gouvernement israélien a menacé publiquement de couper internet et toutes les autres télécommunications entrant ou sortant de Gaza, ils ont franchi une ligne", lance le mouvement. "Notre objectif est de protéger le peuple palestinien qui est menacé par la censure. Nous savons ce qui arrive aux victimes de l'oppression quand les lumières s'éteignent."

Les Anonymous ont ainsi diffusé un "pack de soins" comprenant deux documents. Le premier est un guide pas-à-pas permettant aux habitants de la bande de Gaza de réussir à se connecter à internet, malgré la volonté de l'armée israélienne. Le second document détaille tous les gestes de premiers secours à promulguer à un blessé.

Les médias présents n'ont toutefois pas rapporté de coupure de l'accès à internet.

Message des Anonymous :

http://obsession.nouvelobs.com

_______________________________________________________________________________

 Tunisie _Gaza : la même comédie, mais cette fois-ci les gouverneurs prient et crient à tue-tête «Allahou Akbar»

 

 

 

 

 

_____________________________________________________________________________


Gaza : Mais où sont l’émir du Qatar, le néo-ottoman Erdogan et le pseudo gardien des Lieux saints de l’Islam ?

La solidarité avec Gaza bloquée par les pétromonarchies pro-américaines : La Ligue arabe lance des «appels» alors qu'Israël massacre.

gaza%20qatar.jpg

 

La guerre israélienne soutenue par les Américains contre la population de Gaza s'est poursuivie, hier, alors que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se réunissaient en session extraordinaire au Caire dans un climat de scepticisme sur sa volonté à agir autrement que par des dénonciations verbales. Et pour cause, une note du SG montre que la Ligue se contente de lancer des appels sans prendre des actes concrets. Du déjà vu !   

Au moins dix personnes ont été tuées dans la journée d'hier portant le bilan de pertes palestiniennes à 41 personnes dont plusieurs enfants ainsi que des centaines de blessés. Comme lors de la précédente agression contre Gaza, Israël a entrepris des raids destinés à détruire les infrastructures comme le siège du gouvernement, le Quartier général de la police, l'Université islamique et même le stade Palestine. Ce sont tout simplement des cibles civiles qui sont attaquées sous le prétexte éculé que les tirs de roquettes en proviennent. Les fascistes israéliens n'ignorant pas la densité de la population à Gaza ont ainsi l'assurance de faire des cartons «courageusement» contre des femmes et des enfants. Sur le terrain, les Palestiniens résistent et se déclarent prêts à se battre contre une éventuelle intervention terrestre de l'armée israélienne qui a décidé de mobiliser 75.000 réservistes. Les différentes factions palestiniennes ne croient pas au sérieux des appels à la trêve et ripostent par leurs moyens limités. Cette nouvelle guerre imposée aux Palestiniens de Gaza se fait dans une relative solitude. Pourtant, la disponibilité de quelques missiles iraniens ayant permis d'atteindre Tel-Aviv est un indicateur que la donne peut changer si la profondeur stratégique de la résistance est rétablie.

 

UNE LIGUE COUSUE DE FIL AMERICAIN !

La réunion extraordinaire de la Ligue arabe suscite le scepticisme général sur la volonté et le courage des responsables arabes à changer la donne. Et à sortir d'une apathie qui les pousse à déléguer la « solution » aux Américains qui sont tout sauf des arbitres. Mahmoud Abbas en sait quelque chose, lui qui malgré des concessions extraordinaires n'en finit pas d'essuyer des rebuffades américaines. Obama a même pris le téléphone pour lui signifier que sa demande de reconnaissance de la Palestine à l'Onu est inacceptable. La résistance palestinienne est désormais réfugiée à Ghaza. La chute du régime Moubarak a quelque peu changé la donne mais elle ne l'a pas bouleversée. Le Caire aussi a besoin d'un soutien arabe pour pouvoir se passer des aides économiques et se libérer de la camisole politique qui lui est imposée en vertu des accords de Camp David. Mais il était improbable de voir l'Arabie Saoudite et le Qatar - dont les actions même quand elles paraissent spectaculaires sont concertées avec les Américains - aller dans le sens d'un retour du poids politique de l'Egypte. La note du secrétaire général de la Ligue arabe rendue publique, hier, a été, hélas, tout à fait conforme au scepticisme. Ceux qui attendaient des décisions fermes devront se contenter d'un appel à une « protection internationale » du peuple palestinien. A défaut de prendre leurs responsabilités, les Etats arabes demandent à la « communauté internationale » d'assumer les siennes s'agissant du « maintien de la sécurité et la paix dans la région ».

VŒUX PIEUX ET ROQUETTES FAJR 5

La note du secrétaire général qui devait être soumise aux ministres souligne - quel courage ! - que l'escalade militaire israélienne à Ghaza intervient alors que la communauté internationale passe sous silence les pratiques continues israéliennes. Elle appelle à poursuivre en justice les Israéliens, politiques et militaires, pour ces agressions et demande à la communauté internationale de « sortir de son silence sur les agressions israéliennes contre le peuple palestinien ». La Ligue n'a pas évité aussi le classique « impératif d'apporter le soutien arabe au peuple palestinien face à l'agression israélienne dans la bande de Ghaza et amener Israël à lever le blocus imposé à cette région et mettre fin à l'occupation de tous les territoires palestiniens et arabes occupés depuis 1967 ». Que de vœux pieux alors que la « communauté internationale », réduite dans les faits aux Etats-Unis et aux Occidentaux, est corps et âme avec les agresseurs. Aucune aide concrète n'est envisagée pour les Palestiniens et notamment des moyens de se défendre contre la barbarie. Les pétromonarchies qui contrôlent la Ligue arabe n'ont pas attendu que la Maison Blanche exprime son refus de toute livraison d'armes au Hamas. Les Arabes n'ont pas besoin d'ordre pour obéir. Le message s'adressait à l'Iran après que des roquettes Fajr 5 eurent été tirées sur Tel-Aviv.

L'Iran, par la voix du président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, a démenti qu'elle ait livré ces roquettes. «Nous démentons la livraison de Fajr 5 à la résistance palestinienne. L'objectif de ces accusations est de montrer que cette résistance est faible mais elle est parfaitement capable de se procurer les armes dont elle a besoin», a déclaré Allaeddine Boroujerdi. L'attitude de l'Iran est compréhensible et ces roquettes ont été probablement livrées par le Hezbollah. Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, a indiqué que le tir d'une roquette Fajr 5 était un « développement significatif ». Il est clair que cela ne changera pas le rapport de forces. Mais c'est une indication du chemin à prendre pour modifier le rapport de forces. Mais cela implique que les Etats arabes cessaient de se plier aux ordres américains et que la Ligue arabe se rapproche des peuples et cesse d'être un jouet entre les mains des pétromonarchies. On en est loin afrique-asie.fr

 

____________________________________________________________________

Les surprises de Gaza

 

Au cinquième jour de l’offensive israélienne contre Gaza, le camp du 8 Mars continue à afficher sa confiance dans la résistance palestinienne et dans sa capacité à tenir face à un ennemi qui va de (mauvaise) surprise en (mauvaise) surprise. Même si l’opération devait se poursuivre par une invasion terrestre, les sources proches du 8 Mars estiment qu’elle ne changera plus rien à la nouvelle donne et qu’elle aura uniquement pour objectif de sauver la face d’Israël, désormais incapable de faire taire les missiles à Gaza, un territoire grand comme un mouchoir de proche, sans monts et vallées comme le Sud-Liban, qu’Israël a occupé pendant de longues années...


Ces mêmes sources estiment ainsi que l’opération israélienne ne peut être dissociée d’un plan précis, visant à calmer le jeu à Gaza et entraîner le Hamas dans la voie des négociations, au lieu de la lutte armée. Cette tendance avait été initiée par le Qatar et la Turquie qui, depuis le déclenchement de la révolte en Syrie, ont poussé le Hamas à se dissocier du régime syrien et s’éloigner en même temps de l’Iran jusque-là son principal pourvoyeur de fonds (et d’armes). D’ailleurs, la récente visite spectaculaire de l’émir du Qatar à Gaza, la première d’un dirigeant arabe dans ce territoire depuis la prise du pouvoir par le Hamas, avait pour objectif de proposer à l’organisation islamiste palestinienne une trêve de longue durée avec Israël et le lancement de négociations moyennant des projets de développement dans la bande de Gaza, jusque-là abandonnée et dont les dégâts causés par la guerre de 2008-2009 n’ont pas été réparés.


Israël aurait profité des bonnes dispositions de Hamas pour chercher à se débarrasser de l’aile dure de cette organisation, qui continue de prôner la résistance armée et l’alliance avec l’axe dit de la résistance. Le chef militaire Ahmad al-Jaabari était en réalité l’une des principales figures de cette aile. C’est pourquoi les Israéliens ont voulu le tuer en cherchant en même temps à détruire les rampes de lancement de missiles du Hamas à Gaza, en profitant de la confusion actuelle dans le monde arabe, causée principalement par la crise syrienne et par la nouvelle tendance au sein du Hamas proche du Qatar et de la Turquie. En même temps, le Premier ministre israélien avait en tête des objectifs électoraux, puisqu’il a décidé d’organiser des élections anticipées au début de l’année 2013 qu’il espère remporter haut la main après un éventuel succès de son opération à Gaza.


La première surprise est venue de la réaction des Palestiniens et du Hamas en particulier, qui s’est spectaculairement ressoudé autour de ses chefs militaires. Le Hamas ne s’est pas contenté de riposter en lançant quelques roquettes sur les colonies israéliennes proches comme il le faisait d’habitude, mais il a utilisé des missiles de longue portée, menaçant Tel-Aviv, la capitale économique israélienne et Jérusalem, ainsi que l’aéroport Ben Gourion. Une grande première dans l’histoire du conflit israélo-palestinien. Ce n’était plus une partie limitée d’Israël qui se trouvait sous la menace des missiles palestiniens, mais des centres névralgiques, jusque-là épargnés et que même le Hezbollah n’avait pas bombardés en 2006. L’aviation israélienne a beau intensifier ses raids, la résistance palestinienne continue à lancer des missiles, surprenant ses agresseurs. Le Hamas a ainsi atteint Tel-Aviv, mais il a aussi touché un avion de combat et lancé des obus en direction d’un navire de guerre israélien, montrant qu’il dispose d’un arsenal considérable, qui plus est bien dissimulé. De plus, ces missiles sont en général de fabrication iranienne envoyés via la Syrie. Ce qui renforce au sein du Hamas le courant en faveur de l’axe dit de la résistance, montrant aux sceptiques que c’est le seul efficace contre un ennemi comme Israël.


Pour les sources proches du 8 Mars, tous les efforts déployés depuis un an et huit mois pour éloigner le Hamas (sunnite) de l’Iran et du régime syrien, et le rapprocher du Qatar et de la Turquie ont été balayés par la nouvelle agression israélienne. Celle-ci a eu, jusqu’à présent, des résultats contraires à ceux qui étaient recherchés : les missiles continuent à tomber en Israël, atteignant désormais des cibles à 70 km en profondeur, le Hamas paraît ressoudé et combatif, et les populations arabes sont encore sensibles à ce qui se passe en Palestine. D’ailleurs, la nouvelle attaque israélienne a mis en difficulté les nouveaux dirigeants égyptiens, coincés entre leur volonté de ne pas irriter les Américains et l’Occident en général, et leur base hostile à Israël surtout en période de violences contre les Palestiniens. Les nouveaux dirigeants tunisiens sont dans la même situation et le ministre des Affaires étrangères de ce pays s’est rendu à Gaza. Il sera suivi par une délégation de la Ligue arabe, qui pourtant ces derniers temps ne se réunissait plus que pour traiter du dossier syrien.


En plus de montrer la fragilité du bouclier antimissile mis en place en Israël avec l’aide des États-Unis, la nouvelle offensive israélienne remet le dossier syrien au second plan et réveille la traditionnelle hostilité des populations arabes à l’égard d’Israël, alors que celle-ci était récemment mise en veilleuse par les conflits et les révoltes interarabes. Elle remet aussi en selle l’Iran, le régime syrien et le Hezbollah qui prônent activement la résistance armée contre Israël.

 

Enfin, cette agression est la meilleure réponse au plan de discorde entre sunnites et chiites sur lequel travaillent depuis des mois, voire des années, certaines parties occidentales et israéliennes. Si Israël se lance dans une opération terrestre, celle-ci sera sans doute très coûteuse pour les deux parties. Mais si les Palestiniens sont habitués à mourir et subir des attaques, les Israéliens le sont beaucoup moins. De même, si un cessez-le-feu est conclu rapidement, l’opération israélienne dont les objectifs étaient officiellement modestes, faire cesser les tirs de missiles contre Israël, n’aura pas abouti. Dans ces conditions, le coup électoral de Netanyahu n’aura pas porté ses fruits et, selon la presse israélienne, il songerait déjà à reporter les élections anticipées. Ce qui pourrait ne pas déplaire à « son allié » américain, le président fraîchement réélu Barack Obama... http://www.lorientlejour.

 

____________________________________________________

Israël rappelle 75 000 soldats sous les drapeaux pendant que les bombardements se poursuivent à Gaza

Israël drapeau mur

L’armée israélienne s’est vantée vendredi après-midi d’avoir mené plus de 500 frappes aériennes contre le territoire très peuplé de Gaza depuis le lancement de sa dernière offensive, nommée Pilier de défense. Cette offensive aérienne de plus en plus intense se déploie en même temps que des signes de plus en plus évidents indiquent que le gouvernement israélien est sur le point de lancer une invasion terrestre de Gaza qui entraînerait une énorme aggravation de ce bain de sang.

Ce bombardement ininterrompu a entraîné des destructions très étendues et un carnage, le bilan officiel atteignant 29 morts et 300 blessés vendredi soir. Parmi les dernières victimes, il y a eu un garçon palestinien de 2 ans. La majorité des morts et des blessés sont des civils, dont huit enfants et une femme enceinte.

Le gouvernement et l’armée israéliens ont sans cesse déclaré que les frappes sur Gaza ne visent que des « terroristes » et que toutes les pertes civiles sont la faute du Hamas qui se « cache » parmi la population. La réalité, pourtant, est que les bombes et les missiles détruisent des maisons, des écoles, des lieux de travail, des bureaux du gouvernement et des commissariats.

Il a été confirmé vendredi que l’armée israélienne avait envoyé des textos à au moins 12 000 téléphones portables à Gaza prévenant les gens de rester à l’écart de toute personne liée au Hamas, qui gouverne ce territoire long de 40 Km, s’ils ne veulent pas risquer d’être tués.

Parmi les cibles démolies vendredi, il y avait le service des affaires civiles du ministère de l’intérieur dans la ville de Gaza, lequel abrite les registres d’état civil des Palestiniens des 70 dernières années. Une usine familiale de textiles qui employait 20 personnes a également été frappée, ainsi qu’un magasin d’alimentation.

En réaction à l’assaut israélien, des groupes de résistance palestiniens ont tiré des roquettes sur Israël. Bien qu’elles soient largement inutiles, l’une d’entre elles a atteint la zone de Tel-Aviv vendredi, et une autre a atterri près de Gush Etzion, une colonie sioniste illégale près de Jérusalem dans la zone occupée de la Palestine. Mercredi, une roquette a touché un immeuble dans la ville de Kiryat Malachi au Sud, tuant deux israéliennes et un homme.

Tout indique que les trois premiers jours de la terreur déchainée par l’Etat israélien ne sont qu’un début. « Nous allons intensifier significativement l’opération, » a déclaré un responsable de haut rang aux médias israéliens.

Cette menace est tombée après que le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu ait approuvé la demande de rappel de 75 000 réservistes. Durant la dernière opération terrestre à Gaza, l’opération Plomb durci en 2008-2009, qui a coûté la vie à 1400 palestiniens, le gouvernement n’avait rappelé que 10 000 réservistes.

Reuters a rapporté, dans ce qui indique des préparatifs d’invasion, que vendredi après-midi, « les avions israéliens, les drones et les hélicoptères ont détourné leur attention des sites présumés de roquettes palestiniennes pour se concentrer sur la frontière Nord de Gaza, où leurs bombes ont créé des couloirs d’incursion en détruisant les champs de mines et des nids de mitrailleuses. »

L’armée israélienne a interdit aux civils l’usage de la principale autoroute menant à Gaza ainsi que de deux routes au bord de cette enclave appauvrie où les Palestiniens sont confinés. Des chars, des voitures blindées et de l’artillerie autotractée ont été massés le long de la frontière.

Un porte-parole du Hamas a juré que toute invasion serait confrontée à une résistance. « Il faut que les Israéliens soient conscients des graves conséquences d’un tel raid, et ils devraient apporter leurs sacs mortuaires, » a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri.

Pendant ce temps, l’état-major Israélien a publié des instructions aux autorités municipales pour faire des préparatifs de défense civile pour sept semaines de guerre à Gaza. La dernière guerre contre Gaza il y a près de quatre ans a duré trois semaines du début des frappes aériennes jusqu’à la fin de l’invasion au sol.

Même après seulement trois jours, le blitzkrieg israélien fait planer le spectre d’un désastre humanitaire à Gaza, dont la population de 1,7 millions d’habitants a été soumise à un blocus sans répit de la part des Israéliens. Des documents publiés récemment ont révélé que le gouvernement israélien est allé jusqu’à calculer le nombre minimum de calories nécessaires pour ne pas souffrir de malnutrition chronique pour déterminer la quantité de nourriture autorisée à rentrer dans ce territoire.

Des docteurs des hôpitaux de Gaza ont prévenu qu’ils sont déjà débordés par le nombre de victimes causées par l’offensive israélienne, et que les médicaments et matériels médicaux indispensables s’épuisent rapidement. Vendredi, le ministre de la santé de l’Autorité palestinienne, Hani Abdenne, a fait savoir que l’armée israélienne refusait d’autoriser l’accès à Gaza d’un convoi de 15 camions qui apportaient des médicaments et du matériel médical envoyés par le gouvernement de Ramallah.

Il y a une dose d’extrême témérité dans cette dernière campagne d’agression militaire israélienne. L’affirmation selon laquelle Israël a été contrainte de lancer son offensive par des tirs de roquettes depuis Gaza est un mensonge patent. Les officiels israéliens ont admis que ces attaques, qui n’ont causé aucun décès cette année jusqu’à la frappe de riposte de mercredi, avaient largement baissé lorsque l’opération Pilier de défense a été lancée avec l’assassinat du chef militaire du Hamas, Ahmed Jabari.

Derrière cette nouvelle guerre provoquée délibérément, il y a les calculs au sein du gouvernement Netanyahu selon lesquels une poussée de militarisme servira à divertir l’attention des tensions sociales grandissantes en Israël. Le pays est caractérisé par l’un des plus hauts niveaux de pauvreté et d’inégalité du monde développé, avec 75 pour cent des travailleurs gagnant 1300 euros ou moins par mois et tout juste 20 familles contrôlant l’essentiel de l’économie. Les conditions se sont fortement détérioré sous l’effet de la crise économique mondiale et des politiques économiques et sociales de droite du gouvernement Netanyahu.

Beaucoup ont accusé Netanyahu de jouer un jeu cynique en lançant la guerre quelques semaines seulement avant les élections nationales prévues pour janvier. En réalité, sa coalition de droite n’est confrontée à aucune opposition majeure dans le camp politique sioniste. Ce qui les inquiète bien plus, c’est l’éclatement de luttes de classes et de protestations sociales venant du bas de la société.

L’autre facteur intervenant dans l’assaut contre Gaza est la volonté du régime israélien de mener une guerre contre l’Iran. Cela a été indiqué vendredi dans un article du spécialiste des affaires militaires du quotidien israélien Haaretz, Amir Oren. Intitulé « Pour Netanyahu, l’escalade à Gaza pourrait ouvrir la voie à une frappe contre l’Iran, » l’article prédit que Netanyahu et son ministre de la défense, Ehud Barak, « n’ont pas abandonné le rêve de mener une opération majeure contre l’Iran » et que l’attaque contre Gaza « pourrait servir de…prélude à une opération contre l’Iran. »

« En théorie, » écrit Oren, « une force qui est capable de mener une frappe contre Ahmed Jabari serait capable de repérer la position du président Iranien Mahmoud Ahmadinedjad. Et une force qui a détruit des roquettes Fajr serait à même d’atteindre leurs grands frères, les Shihabs, ainsi que les installations nucléaires iraniennes. »

Cette opération, poursuit-il, permet aux commandants militaires Israéliens de tester leurs armes et leurs tactiques qui seraient utilisées dans une attaque contre l’Iran. Elle permet également à Israël de mesurer la réaction internationale.

L’assaut contre Gaza a été soutenu de façon inconditionnelle par Washington à l’aide de déclarations répétées de la part de la Maison blanche et du ministère des Affaires étrangères affirmant le « droit » d’Israël « à se défendre».

Il a également le potentiel de torpiller toute tentative du gouvernement Obama d’entrer en négociations avec Téhéran au sujet du programme nucléaire iranien.

L’autre front surveillé par Tel-Aviv est la réaction des régimes bourgeois arabes, y compris le gouvernement des Frères musulmans du Président égyptien Mohamed Mursi. Vendredi a vu une brève visite du Premier ministre égyptien, Hisham Kandil, à Gaza, mais, significativement, pas de Mursi lui-même. Le gouvernement de Mursi n’a donné aucune indication qu’il se préparerait à rompre les accords de Camp David ou à prendre des mesures concrètes pour ouvrir ses frontières avec Gaza et permettre à de l’aide, militaire et humanitaire, d’y entrer.

La ligue arabe devrait se réunir au Caire lundi pour discuter de la crise de Gaza. En anticipation de cette réunion, l’envoyé de l’Irak, Qais el-Azzawy, a publié un communiqué vendredi appelant les Etats arabes à utiliser « l’arme du pétrole » pour faire pression sur Israël et ses alliés, principalement les États-Unis. Quelques heures après, pourtant, son ministère s’est distancé de sa remarque et a affirmé que l’Irak n’avait aucune proposition à présenter à la Ligue arabe.

C’est un résumé exact de l’attitude des régimes de la bourgeoisie arabe, dont beaucoup voient le massacre à Gaza comme une distraction malvenue de leur participation dans la guerre américaine pour un changement de régime en Syrie.

Parmi les masses de travailleurs de la région, cependant, l’attaque contre le peuple de Gaza et la perfidie des classes dirigeantes dans leurs pays créent une colère et des troubles grandissants, ce que l’on peut constater dans les manifestations qui ont eu lieu vendredi au Liban, en Égypte, au Yémen et ailleurs pour dénoncer l’attaque israélienne.

Bill Van Auken http://www.mondialisation.ca

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories