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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 05:52

Jeudi soir, quelques centaines de manifestants du mouvement des « indignés » se sont de nouveau rassemblés près du Parlement à Madrid pour protester

Ils ont clamé leur colère contre la « classe politique » et les « violences policières » après des incidents dans la journée à Valence. Selon une journaliste de l‘AFP, peu avant minuit, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement après plus de trois heures d’assemblée générale sur la Puerta del Sol, point de départ du mouvement de contestation.

« Voici nos armes »

Madrid : les indignés ne décampent pas

Entre cordon de policiers et camions de police, les jeunes « indignés » ont scandé des slogans tels que « Plus jamais de violence policière », « Valence n’est pas seule », « Voici nos armes » ou « C’est cela qu’ils appellent « démocratie » »

Valence, théâtre d’incidents

Jeudi, douze personnes ont été blessées à Valence lors d’incidents à Valence. Ces bagarres ont éclaté lorsque la police a dispersé un rassemblement d’indignés devant le Parlement. Cinq personnes ont été interpellées. Un millier de manifestants s’étaient déjà rassemblés devant le Parlement dans la nuit de mercredi à jeudi, pour protester contre une nouvelle réforme du marché du travail, mais surtout contre la classe politique, accusée de ne pas représenter les citoyens frappés par un chômage record (21,29 % des actifs).

Le campement de la Puerta del Sol devrait être levé dimanche, mais d’autres manifestations dans toutes l’Espagne sont prévues pour les jours à venir.

 

lien : http://mcetv.fr/mon-mag/1006-madrid-les-indignes-ne-decampent-pas

 

Nouveau rassemblement des "Indignés" à Paris près de la Bastille

Une centaine d'"indignés" s'est rassemblée vendredi soir près de la place de la Bastille à Paris pour tenter d'y installer un campement "pacifique" sur le modèle de la Puerta del Sol à Madrid, rapidement démonté par les policiers.

Après avoir démonté en quelques minutes les tentes, les policiers ont encerclé les manifestants assis à proximité de la Bastille, qui ont scandé en retour "Résistance pacifique" ou "La vie plus belle, démocratie réelle". La police a confirmé qu'il s'agissait d'un rassemblement "bon enfant" d'une centaine de personnes.

http://lci.tf1.fr/filnews/economie/nouveau-rassemblement-des-indignes-a-paris-pres-de-la-bastille-6528857.html

 

Grèce : place de la Constitution, la nouvelle agora des « Indignés »
 
                      
      

À Athènes, la place de la Constitution ne désemplit pas depuis le 25 mai. Opposés aux mesures d’austérité destinées à enrayer la crise de la dette, des milliers d’« Indignés » occupent cette place située face au Parlement. D’avenir pour les uns, immature pour les autres, ce mouvement fait en tout cas vaciller les structures de pouvoirs traditionnelles et rappelle que la démocratie appartient au peuple. Mais qui sont vraiment ces « Indignés » ?

La place de la Constitution ne désemplit pas le soir. Dans la journée, des dizaines de citoyens restent sur place : « La place est enceinte ! », avertit une nouvelle pancarte place de la Constitution, « Attention au bébé ! ». Parmi les actions organisées, les manifestants ont bloqué mardi 31 mai la sortie du Parlement. Le même jour, le doyen de l’université d’Athènes avait lancé un appel aux cercles intellectuels à venir exprimer leur colère contre le Mémorandum (l’accord signé par la Grèce avec l’UE et le FMI, NdT) : étaient invités des professeurs d’université et Mikis Theodorakis. Ce qui ne devait recueillir qu’une audience limitée s’est transformé contre toute attente en un large mouvement populaire, 48 heures après une énorme mobilisation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Athènes dimanche 29 mai.

Une jeunesse qui peut changer l’avenir ?

Cela rend les choses compliquées pour le gouvernement de Yorgos Papandréou qui semble de plus en plus coupé de la réalité de la société grecque et dont les députés sont sommés de voter de nouvelles mesures imposées pour l’obtention d’un nouveau prêt, s’ils ne veulent pas être radiés du parti. Le chef de l’opposition, Antonis Samaras, a de son côté rompu le consensus politique en refusant de voter ces mesures tandis que le chef du parti de droite radicale LAOS étudie la possibilité de se retirer du Parlement.

Les médias ont dans leur ensemble commenté le mouvement des « Indignés » avec force éloges. On admire leur patience à occuper depuis des jours la place de la Constitution d’Athènes, et d’autres places. À manifester sans violence, sans couleur politique, à ne brandir que le drapeau national grec, parce que leurs salaires ont été amputés, ou que leur école ou leur hôpital manquent de ressources, parce qu’ils ont perdu leur emploi, parce qu’ils ne trouvent pas de travail, parce que leur vie se dégrade. À se mobiliser par milliers pour revendiquer un avenir meilleur. Toutes ces places pleines de monde renvoient l’image d’une jeunesse énergique, d’un collectif, d’une solidarité. Est-ce que, comme le promettent avec enthousiasme certains des participants, ce mouvement peut changer les choses ?

Il est encore trop tôt pour le dire. On ne peut cependant pas nier que ces jeunes « Indignés », qui revendiquent si fort leur différence, dans le ton et la manière dont ils manifestent, vis-à-vis des partis et des syndicats, partagent entre eux un point commun de taille : ils exigent le départ du Mémorandum, de la troïka, du gouvernement, des politiques « voleurs », pensant que de cette façon on surmontera la catastrophe, on vivra mieux, comme avant. Apparemment donc, le refus de comprendre comment notre État en est arrivé à la faillite ne se limite pas aux partis et aux syndicats.

La crise, la responsabilité des Grecs

Ainsi, on peut trouver dans ces manifestations l’enseignant qui refuse d’être évalué, le chef d’entreprise qui évite d’éditer des factures, l’étudiant qui prend le métro sans ticket, sans prendre conscience qu’avec ces pratiques ils nuisent les uns aux autres et à l’ensemble de la société. […] Pendant toutes ces années où l’on a pu dire que le pays connaissait un fort développement, on bénéficiait de prêts à l’envi, personne n’a lutté contre les inégalités de salaires, parmi les plus fortes en Europe, ni contre la fraude fiscale, ni contre la corruption. Et surtout, nous n’avons pas soutenu notre base de production, nous ne l’avons pas élargie, pas rendue plus rentable, rien n’a été fait contre le chômage des jeunes pour créer de nouveaux emplois, meilleurs si possible.

Et ce, par la faute des politiques, sans aucun doute, mais aussi parce que les citoyens ont toléré ce système, et parfois y ont participé directement (tous ceux qui reçoivent ou demandent des dessous de table, par exemple, ou tous ceux qui ont empêché des investissements), poussés par des intérêts mesquins, par indifférence, par ignorance.

Ce n’est pas l’Union européenne qui nous sortira de la crise de la dette. Ce n’est pas la troïka qui nous en sortira non plus, ni aucun gouvernement grec, sans que n’interviennent des changements très importants dans les pratiques économiques et sociales du pays, et dans la redistribution de la richesse nationale. […] Sans aucune participation active, sans expression collective d’initiatives de citoyens, lois et décrets ne suffisent plus pour réussir les « réformes structurelles » et le coût pour la société est beaucoup plus lourd. Les citoyens ont brillé par leur absence pendant la première année du mémorandum, mais aujourd’hui, sur les places, on voit les premiers signes d’une autoorganisation, née sur le terreau d’une colère bien compréhensible. Ne la méprisons pas. La route sera longue.

Une dame d’un certain âge me crie dans les oreilles : « Journalistes, tous des voyous à la solde du gouvernement ! » (…) Puis s’ensuivent les slogans (« voleurs ! voleurs ! ») et des gestes d’insultes en direction du Parlement, puis des mots injurieux à l’égard du Premier ministre, du Parlement, du gouvernement. Tout le monde souligne le caractère pacifique des manifestations des Indignés. Il faut alors supposer que les potences qui se balancent devant la tombe du Soldat inconnu (face au Parlement) ne sont là que pour la décoration. Une blague circule à ce sujet sur Internet : « C’est pour que les politiques fassent de la balançoire »[...]

Deux types d’« Indignés » place de la Constitution

La vérité, c’est que la place de la Constitution a commencé à se partager en deux. Dans la partie haute de la place on trouve les Indignés de l’intérieur, drapeaux grecs sur les épaules, qui psalmodient l’hymne national, luttent avant tout pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et demandent que ceux qui l’ont bradée soient punis. Et il y a les Indignés de l’extérieur, qui suivent l’exemple des Espagnols, qui ont planté leurs tentes sur la partie basse de la place et organisent des meetings et des votes.

Les nationalistes du haut ne voient pas d’un bon œil les idées de démocratie directe défendues par ceux d’en bas, qui ont par exemple, lundi, voté pour l’abolition des machines à valider les tickets de métro et organisent des consultations électorales de plus en plus larges et un rien utopiques : que gouvernements, banques et troïka s’en aillent. Mais pour faire venir qui ? Chuck Norris ? [...]

L’attraction populaire de cette insurrection est très inquiétante. Jamais un mouvement dressé contre l’ordre établi n’aura autant comblé les attentes de cet ordre établi. Le métropolite de Thessalonique Anthimos est aux côtés des Indignés et active la sonnette d’alarme de la mondialisation, Mikis Theodorakis s’adresse aux « patriotes » (sous-entendant que les membres du gouvernement ne le sont pas), le maire est avec eux, même le porte-parole du gouvernement leur fait de l’oeil. Parallèlement, la plupart des media montre les manifestations quotidiennes.

« La révolution ne passera pas à la télévision », chantait Gil Scott-Heron, père du rap, mort le 27 mai. Dans le cas des Indignés, c’est le contraire. Très vite, les Indignés vont se voir proposer des sponsors et leur « révolution » sera soutenue par une entreprise désireuse d’assoir sa popularité. Certains parlent de « reconquête de l’espace public », mais par un groupe de petits-bourgeois mécontents et de passants qui s’ennuient. Ils ont l’impression de revenir au temps de l’antique agora [...], mais la révolution a surtout été adoptée par les commerçants : la bouteille d’eau a augmenté de 20 centimes sur la place de la Constitution depuis le début de la révolution. La seule certitude est que la foule a chassé les skaters de la place. La wasted youth a été exilée de nouveau

lien : http://www.newropeans-magazine.org/content/view/12303/1/lang,english/

 

Espagne : "les Indignés"
Révoltés par une crise financière qui n'en finit pas, furieux contre les banquiers et les hommes politiques, les "Indignés" occupent nuit et jour la place Puerta del Sol à Madrid. Relayé par les réseaux sociaux, leur mouvement s’est étendu à toute l'Espagne et résonne même dans d'autres pays d'Europe.

Depuis la mi-mai, les "Indignados" ont érigé un campement de fortune à la Puerta del Sol à Madrid. Un Campement qui est devenu le symbole de ce mouvement de contestation alternatif. Chaque jour, des centaines de personnes s'y rassemblent et y tiennent des assemblées générales pour tenter d’inventer une autre société plus juste et plus égalitaire: la crise économique qui frappe l'Espagne a laissé beaucoup de monde au bord de la route.

Pour comprendre l'étendue de ce mouvement, nous avons suivi les irréductibles de Sol, et la création d'un groupe d'"Indignados" en banlieue de Madrid.

lien : http://www.france24.com/fr/20110610-reporters-espagne-indignados-madrid-puerta-del-sol

Les «indignés» français veulent reprendre la rue
Des manifestants espagnols ont bloqué hier une entrée... (Photo: AFP)

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Des manifestants espagnols ont bloqué hier une entrée du parlement régional, à Valence, pour dénoncer les effets de la crise sur les jeunes. Des militants français veulent maintenant leur emboîter le pas.

Photo: AFP

Marc Thibodeau
La Presse

(Paris) À l'instar des «indignés» espagnols, des militants tentent de lancer un mouvement de grande envergure en France pour faire entendre la voix des moins nantis.

Bien que le nombre de participants soit pour l'heure sans commune mesure avec celui observé en Grèce ou en Espagne, où des dizaines de milliers de jeunes en colère ont occupé pendant des semaines les places centrales de plusieurs grandes villes, les manifestations en tout genre se multiplient dans l'Hexagone.

Le site Réelle Démocratie publie chaque jour une longue liste des activités prévues pour faire connaître le mouvement, qui se propose de «reprendre la rue» afin de faire pression sur une classe politique «devenue sourde».

«C'est la seule manière pour beaucoup de gens qui se sentent abandonnés par le discours politique de se faire entendre», souligne Ophélie Latil, employée d'ONG de 27 ans.

Venue d'un collectif qui milite contre l'abondance des stages peu rémunérés, voire bénévoles en France, elle souligne que l'objectif est «de créer une nouvelle forme de mobilisation, un nouvel espace de débats» loin des partis et des syndicats.

Les Français, dit-elle, «veulent de nouvelles propositions» pour lutter contre le chômage et la précarité et ne veulent pas faire les frais des plans d'austérité imposés à l'échelle européenne.

«Indignez-vous!»

«Une résistance tacite est en train de se mettre en place en France et un peu partout en Europe», souligne Julien Kien, étudiant à la maîtrise, qui participe au mouvement des «indignés», inspiré en partie par le best-seller Indignez vous!, de l'ancien résistant français Stéphane Hessel.

«Quand on a vu ce qui se passait en Espagne il y a quelques semaines, on s'est dit qu'il fallait proposer un grand rassemblement à la Bastille», note ce Parisien, aussi âgé de 27 ans.

Pendant plusieurs jours, des militants ont convergé vers les marches de l'Opéra Bastille, au coeur de la célèbre place, pour manifester. Le 29 mai, plus d'un millier de personnes étaient présentes lorsque les forces policières ont décidé de les évacuer en utilisant des gaz lacrymogènes.

Depuis, chaque soir, des policiers bloquent l'accès aux marches, relève M. Kien, qui accuse les autorités de «vouloir délibérément étouffer» le mouvement. «C'est ça, la France d'aujourd'hui», déplore-t-il.

Ophélie Latil pense que les autorités craignent de voir naître une initiative populaire qui peut leur échapper complètement. «Le message est qu'on ne rigole pas avec les petits clowns qui refusent de jouer le jeu politique habituel... Les gens disent que le pouvoir ne les écoute pas, ils prennent la place pour se faire entendre et on leur répond par la force», déplore-t-elle.

Campement à Paris

Les militants parisiens, qui ont tenu dimanche dernier une assemblée sur le parvis du centre Georges-Pompidou, au coeur de la ville, ont annoncé qu'ils entendaient créer un campement permanent aujourd'hui dans un lieu qui n'a pas encore été divulgué. Des campements de petite taille ont déjà été aménagés dans plusieurs autres villes, suscitant des réactions diverses des autorités locales.

La sociologue Cécile Van de Velde, qui étudie la situation des jeunes en Europe, ne pense pas que les conditions soient réunies en France pour qu'on assiste à un mouvement de grande envergure.

Dans les pays du nord de l'Europe, «les jeunes ont été beaucoup plus protégés des ravages de la crise» que dans les pays du Sud, comme la Grèce, le Portugal ou encore l'Espagne, où le taux de chômage chez les jeunes atteint 40%.

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Alain Juppé, a indiqué récemment qu'il ne croyait pas à un «été européen» calqué sur le «printemps arabe», une autre source d'inspiration évoquée par les militants français.

Quoi qu'il en soit, Julien Kien pense que les actions des «indignés» vont continuer à gagner en importance: «On touche les gens... La population a pris l'habitude de se taire depuis cinq ans, mais les choses bougent.»

lien : http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201106/10/01-4407875-les-indignes-francais-veulent-reprendre-la-rue.php

 



 

 

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