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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 18:08

Misrata I: la déraison et la destruction..

Misrata II

La diplomatie piétine autant que les insurgés

Libye. Réuni hier au Qatar, le Groupe de contact reste divisé sur la livraison d’armes aux rebelles.

Tout comme le front militaire s’enlise autour de la ville stratégique d’Ajdabiya, les manœuvres diplomatiques n’avancent guère sur le dossier libyen. Convoquée il y a deux semaines à Londres, la première réunion formelle du Groupe de contact sur la Libye a eu lieu hier à Doha, au Qatar, alors que se poursuivaient les bombardements de l’Otan sur l’appareil militaire de Kadhafi à Misrata, Syrte et dans la banlieue sud de Tripoli. Elle a débouché sur la réaffirmation que le colonel Muammar al-Kadhafi devait quitter le pouvoir, dans un langage certes plus clair et plus comminatoire qu’à Londres, mais sans dire par quels moyens.

Le Groupe de contact sur la Libye regroupe 16 pays occidentaux et arabes, ainsi que l’ONU, la Ligue arabe et l’Union africaine. Une formule tellement élargie qu’immanquablement, des divergences n’ont pas manqué de se faire jour. Pas sur les grands principes mais dans les modalités de leur mise en œuvre.

Soutien. Car tout le monde semble d’accord sur le fait qu’un départ de Kadhafi simplifierait singulièrement la vie des Libyens et de la communauté internationale. Les experts en langage diplomatique auront noté que, par rapport à la réunion de Londres, les mots sont un peu plus explicites : Kadhafi n’a plus seulement «perdu toute légitimité», il doit désormais «céder le pouvoir». En revanche, le Conseil national de transition (CNT), basé à Benghazi, reste «un interlocuteur légitime qui incarne les aspirations du peuple libyen». Il n’est pas «le seul» interlocuteur légitime. La nuance est de taille car, jusqu’à présent, seule la France, le Qatar et l’Italie ont franchi ce pas. Washington et même Londres, pourtant en pointe sur le dossier libyen, n’ont pas fait cette faveur à l’instance mise en place par les insurgés de Benghazi, qui n’ont pas fait la preuve de leur sérieux pour l’instant. Mais à mesure que le temps passe, l’espoir de voir émerger des interlocuteurs de rechange, au sein même du régime libyen, s’amenuise. Le flux des défections semble s’être tari depuis le départ spectaculaire pour Londres du chef de la diplomatie du régime, Moussa Koussa. Ni ce dernier ni Ali Triki, le Monsieur Afrique de Kadhafi, lui aussi un dissident, n’ont rejoint le CNT, particulièrement méfiant à leur égard.

En guise de consolation, le Conseil national de transition s’est vu promettre «un mécanisme financier temporaire» afin d’accéder à l’aide humanitaire et financière dont il a un besoin impérieux. Le résultat le plus important - et le plus controversé - de la réunion d’hier consiste dans la promesse d’un «soutien à l’opposition libyenne, y compris toutes formes de soutien matériel». Une formule ouvrant la porte, selon les uns, comme le Qatar ou l’Italie, à des dotations en armes, mais pas selon d’autres, comme la Grande-Bretagne. Le sujet est d’autant plus controversé que l’ONU a imposé un embargo sur les armes à la Libye.

Hypothèse. Hier, en marge de la réunion, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, évoquait à haute voix l’hypothèse d’un «vrai cessez-le-feu». Une façon de reconnaître l’impuissance de l’Otan et des insurgés. Nicolas Sarkozy et son homologue britannique, David Cameron, ont évoqué le dossier libyen hier soir.

 

Source : http://www.liberation.fr/monde/01012331635-la-diplomatie-pietine-autant-que-les-insurges

 

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L'Otan réclame plus d'avions pour les raids en Libye

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance sont réunis ce jeudi à Berlin. A Misrata, ville tenue par les insurgés, au moins 13 personnes ont été tuées et 50 blessées dans une attaque des forces pro-Kadhafi.

 

• L'Otan reste divisée sur sa stratégie

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, réunis à Berlin jeudi, ont laissé apparaître des divergences malgré un objectif commun affirmé la veille à Doha : faire chuter Kadhafi. Paris et Londres, dont les dirigeants se sont rencontrés mercredi soir à l'Elysée, prônent notamment l'intensification des opérations aériennes contre les troupes du colonel.

Le secrétaire général de l'Alliance, qui doute que le conflit puisse être réglé militairement, a néamoins assuré que l'Otan continuerait à défendre les civils libyens «aussi longtemps que nécessaire». Anders Fogh Rasmussen a également réclamé quelques avions supplémentaires pour mener les attaques au sol. Le retrait d'une cinquantaine de chasseurs-bombardiers américains le 4 avril n'a toujours pas été complètement compensé. La demande de l'Otan a été soutenue par le Danemark, l'un des six pays participants aux raids.

Mais le chef de la diplomatie espagnole, dont le pays fournit des avions pour contrôler la zone d'exclusion aérienne et effectuer des repérages, est resté ferme sur la réticence de Madrid à participer aux raids.

» Les forces françaises engagées sur plusieurs fronts

» La base aérienne de Solenzara à l'heure libyenne

• Offensive des pro-Kadhafi à Misrata

Au moins 23 personnes, dont trois Egyptiens, ont été tuées et 50 autres blessées jeudi dans une attaque des forces loyales au régime libyen sur le secteur du port de Misrata tenu par les insurgés, à 200 km à l'est de Tripoli, selon un porte-parole de la rébellion. Les troupes fidèles à Kadhafi ont fait pleuvoir dans la matinée au moins 80 roquettes sur un quartier résidentiel, a précisé cette source. De nombreuses femmes et des enfants figurent parmi les victimes. Un autre représentant de la rébellion a affirmé que les tirs se poursuivaient dans l'après-midi.

 

Des insurgés libyens protègent l'entrée dans la ville d'Ajdabiya jeudi.
Des insurgés libyens protègent l'entrée dans la ville d'Ajdabiya jeudi. Crédits photo : AMR ABDALLAH DALSH/REUTERS

 

 

 

• Raids aériens sur Tripoli

Des avions ont survolé jeudi la capitale libyenne où de fortes explosions ont été entendues, suivies de tirs de défense anti-aérienne. Une forte explosion a été entendue vers 13 heures non loin de la résidence de Mouammar Kadhafi, suivie de tirs de l'artillerie anti-aérienne. Moins d'une heure plus tard, au moins deux explosions lointaines ont été entendues, tandis que des avions de chasse continuaient à survoler Tripoli.

• Ban Ki-moon appelle à un «cessez-le-feu immédiat»

Une réunion internationale en présence du secrétaire général de l'ONU et de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est tenue jeudi matin au siège de la Ligue arabe au Caire, pour examiner les moyens de mettre fin à la crise en Libye. Ban Ki-moon a alors appelé à une solution «politique» et à un «cessez-le-feu immédiat» en Libye. Il avait la veille estimé que 3,6 millions de Libyens, sur une population totale de 6 millions d'habitants, pourraient avoir besoin d'aide humanitaire.

De son côté, l'Union européenne a réitéré par la voix de Catherine Ashton son exigence d'un départ «immédiat» du colonel Kadhafi.

• Les Brics condamnent l'usage de la force

L'usage de la force doit être évité en Libye ainsi que dans les autres pays du Moyen-Orient qui connaissent des troubles, affirme un projet de déclaration du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud (Brics), réunis jeudi à Sanya, en Chine. «Nous partageons le principe selon lequel l'usage de la force doit être évité», déclare le groupe, qui se dit «profondément inquiet face aux troubles au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et de l'Ouest».

Les cinq pays émergents souhaitent que les États concernés «parviennent à la paix, à la stabilité, à la prospérité et au progrès et occupent dignement leur rang dans le monde en fonction des apirations légitimes de leurs peuples», selon le projet de déclaration. Parmi les cinq, seule l'Afrique du Sud avait voté en faveur de la résolution de l'ONU ouvrant la voie aux frappes aériennes en Libye, les quatre autres - notamment Chine et Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - s'étant abstenus, disant craindre des victimes civiles.

• La France n'armera pas les rebelles

Nicolas Sarkozy et David Cameron ont fait le point mercredi soir leur stratégie en Libye. Ils ont manifesté leur accord pour accroître la «pression militaire» sur le régime Kadhafi. Le président français et le premier ministre britannique ont également plaidé pour un soutien accru à l'opposition libyenne regroupée au sein du Conseil national de transition (CNT), qui «incarne seul les espoirs du peuple libyen» et «représente toutes les tendances» de l'opposition, selon l'Elysée. «Il est très important qu'il sente que la communauté internationale le soutient».

Evoquant les appels lancés par le CNT pour que la coalition lui fournisse des armes, l'entourage du chef de l'Etat a fait savoir que la France avait décidé de ne pas y répondre. «Ça ne veut pas dire que n'avons pas de sympathie pour ceux qui le font, mais la France ne le fait pas», a-t-on commenté.

 

Lìre la suite ici : http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/13/01003-20110413ARTFIG00485-la-reunion-sur-la-libye-s-ouvre-sur-des-divergences.php

 

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