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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 04:48

 

Manifs dans plusieurs villes marocaines (27 - 11- 11) dénonçant le peu de crédibilité des élections 

 

 

 

 

 

 

 

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Formation du gouvernement : premier casse-tête pour Benkirane

 

 

 

Abdelilah Benkirane n’aura pas eu le temps de savourer la nette victoire de son parti aux élections du 25novembre. Deux jours après avoir été nommé chef du gouvernement par le roi, le dirigeant islamiste se retrouve à faire l’équilibriste pour former une difficile coalition gouvernementale. Car bien que disposant d’un quart des sièges au Parlement, le PJD est privé d’une majorité absolue qu’il doit compléter par des alliances pouvant se révéler incohérentes.

 Le PJD se trouve dès le départ confronté à deux contraintes de taille : Il doit d’une part assurer une majorité pour gouverner, ce qui inclut inévitablement des alliances avec des partenaires peu commodes ou peut-être pas souhaités. D’autre part, le parti manque d’expérience dans la gestion gouvernementale et de cadres rompus aux affaires de l’Etat. Et là aussi, il est contraint d’aller chercher ces précieuses compétences chez d’autres partis. L’Istiqlal apparaît comme l’allié naturel des islamo-conservateurs. Il est arrivé deuxième avec 60 sièges. Mais la direction du vieux parti nationaliste est encore divisée sur la participation à un gouvernement PJD où l’Istiqlal serait marginalisé. L’Istiqlal serait plus enclin à voir l’USFP et le PPS, ses deux partenaires dela Koutla, rejoindre le gouvernement. Mais là encore, l’état-major de l’USFP est déchiré sur la participation du parti socialiste à un gouvernement conservateur, qui plus est dirigé par des islamistes, fussent-ils modérés. Une partie de la direction de l’USFP craint en effet qu’une participation au gouvernement en position de faiblesse achève de dégoûter ce qui reste de l’électorat du parti. Du côté du PJD, et face à des alliés aussi peu décidés, certains dirigeants n’ont pas exclu une ouverture sur le Mouvement Populaire (MP) et l’Union Constitutionnelle (UC), deux formations de droite qui avaient noué une alliance préélectorale avec le PAM, l’ennemi juré des islamistes. Toutefois, d’autres figures du parti de la lampe préfèrent s’en tenir à une coalition PJD-Koutla, question d’affinités autour d’un programme gouvernemental efficace. D’autant plus que la prochaine équipe est attendue sur des sujets aussi brûlants que le déficit budgétaire, l’explosion de la caisse de compensation, la réforme de la justice, l’éducation… On le voit, la tâche du premier chef de gouvernement sous la nouvelle Constitution n’est pas de tout repos.

source http://www.labass.net/2237-maroc-f

 

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Quelle marge de manœuvre pour le nouveau Premier ministre Abdelilah Benkirane ?

benkirane


Nommé Premier ministre, Abdelilah Benkirane a semblé écarter toute logique de confrontation avec le Palais. Toutefois, la cohabitation entre le roi, son entourage et le leader islamiste s’annonce pleine d’incertitudes. Analyse.

 

Sans surprise, Abdelillah Benkirane, le chef du parti islamiste marocain Justice et développement (PJD) a été nommé mardi 29 novembre Premier ministre par le roi Mohammed VI, qui lui a confié la tâche de former un nouveau gouvernement.
Il s’agit d’une grande première pour le royaume chérifien qui n’a encore jamais été gouverné par un parti islamiste, mais aussi pour le PJD qui n’a jamais participé à un gouvernement, se contentant jusqu’à présent du rôle de l’opposant numéro un au Parlement. La cohabitation entre le monarque, son entourage et le leader islamiste s’annonce donc pleine d’incertitudes.

Bonne volonté et pragmatisme

Dès sa prise de fonction cependant, Abdelillah Benkirane s’est placé sous l’autorité de Mohammed VI en faisant montre de bonne volonté et en employant un ton cordial, loin de toute logique de confrontation. Une position conciliante qui lui a déjà valu, par le passé, des critiques acerbes de la part de ses détracteurs (ex-compagnons de route et courants salafistes), mais qui permet aussi, d’écarter, a priori, l’éventualité d’une cohabitation difficile. « Les propos du Souverain m’ont procuré beaucoup de joie. Je prie le Tout-Puissant de m’assister pour mener à bien la noble mission qu’il m’a confié dans l’intérêt général et d’être à la hauteur du serment que j’ai prêté aujourd’hui devant Sa Majesté », a en effet déclaré le nouvel homme fort du Maroc à la presse au terme de l’audience royale au Palais de Midelt. En outre, ce « monarchiste convaincu », avait récemment déclaré « qu’un Premier ministre qui [tiendrait] tête au roi ne risque[rait] pas de réussir ».

Il ne faut toutefois pas sous-estimer la part de stratégie et de calcul politique dans l’attachement affiché à la monarchie par le leader islamiste, souligne Khadija Mohsen-Finan, politologue à l’université Paris-VIII et chercheur associée spécialiste du Maghreb à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). « Malgré son caractère bien trempé, il sait qu’il doit faire allégeance pour arriver dans les hautes sphères du pouvoir, il n’a pas le choix », explique-t-elle.

Marge de manœuvre étroite

En effet, s’il se montre conciliant, Benkirane entend bien aussi utiliser toute les prérogatives que la réforme constitutionnelle de juillet dernier offre à son poste. « Le gouvernement doit jouir de ses prérogatives, résoudre les problèmes, et ne plus être à l’écoute du téléphone pour savoir ce qui passe et ce qui ne passe pas », déclarait-il sur l’antenne de FRANCE 24, à la suite de la victoire de son parti aux législatives du 25 novembre. Le téléphone en question est celui que le Premier ministre sortant, Abbas el-Fassi, se vantait d’utiliser en permanence pour joindre le bureau du roi Mohammed VI. En langage clair, Abdelilah Benkirane, qui doit déjà composer avec un gouvernement de coalition – le PJD n’a pas obtenu la majorité absolue à la Chambre des représentants du Maroc -, souhaite profiter de tous les leviers que lui apporte la loi fondamentale pour gouverner.

Or, selon Khadija Mohsen-Finan, M. Benkirane pourrait justement rencontrer des difficultés avec l’entourage proche du monarque, soucieux de conserver ses privilèges. Jusqu’à présent, « il existait un cabinet de l’ombre au Maroc, une forme de duplicité du gouvernement avec les conseillers du roi, relève Khadija Mohsen-Finan. Il s’agissait d’un schéma classique auquel se sont heurtés plusieurs Premiers ministres. La question est de savoir si cela va s’arrêter ou s’aggraver avec l’arrivée au pouvoir du PJD ».

La marge de manœuvre de M.Benkirane s’annonce d’autant plus étroite qu’il se sait par ailleurs attendu sur certains dossiers, au risque de se mettre à dos certaines franges du PJD en cas d’échec. Longtemps dans l’opposition, le PJD a fait campagne en promettant le changement, notamment en réduisant les inégalités sociales et en menant une lutte sans merci contre la corruption, y compris dans l’entourage du souverain. « Benkirane vient de l’opposition et son parti était celui du refus, reprend la chercheuse. Soit il tient tête [au roi, ndlr] et finit par claquer la porte en cas de conflit pour rejoindre les rangs de la contestation dans la rue, soit il se coule dans le moule du régime pour rester au pouvoir et perd sa crédibilité ».

Carte à jouer

Reste que le nouveau Premier ministre a quand même une carte à jouer pour parvenir à s’imposer dans ses fonctions face à la monarchie – qui éprouverait « une profonde aversion pour les islamistes », selon Mohamed Darif, spécialiste de l’islamisme marocain cité par le quotidien algérien Liberté. Dans le contexte du printemps arabe en effet, une bonne entente entre les deux hommes semble être dans l’intérêt des deux parties, et notamment du roi dont la volonté de réformes affichée sera jugée à l’aune de ses rapports avec son Premier ministre aux fonctions désormais élargies.

« Le royaume n’est plus dans l’exception, à l’écart des soulèvements arabes. Il a été contraint de mener des réformes, de voter une nouvelle Constitution, d’organiser des élections anticipées sous la pression de la rue, qui est devenue un acteur social puissant au Maroc. Cela est valable pour le roi et le PJD dont les actions seront observées de près par la rue », conclut Khadija Mohsen-Finan

source http://www.maghreb-observateur.

 

 

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Le Maroc toujours aussi corrompu selon Transparency

 

 

Transparency international vient de dévoiler ce jeudi 1er décembre, son Indice de perception de la Corruption (IPC) 2011. Le Maroc passe de la 85e à la 80e place, mais avec une note de 3,4 sur 10, comme en 2010. La corruption n’a donc pas du tout reculé dans le royaume. Pire, entre 2007 et 2011, le Maroc a reculé de 8 places dans ce classement. Une régression synonyme d’échec du gouvernement sortant dans sa stratégie contre la corruption. Un fléau que le PJD promet à son tour d’éradiquer.  

La Tunisie, premier pays maghrébin, ne se classe qu'à la 73e place

Le Maroc figure encore sur la liste rouge des pays les plus corrompus dans le monde, selon Indice de perception de la Corruption (IPC) 2011, dévoilé ce jeudi 1er décembre par Transparency international. En effet, le royaume ne se classe qu’à la 80e place dans ce classement qui a pris en compte quelques 183 pays. En 2010, le royaume héritait d’un plus mauvais classement, en se pointant au 85e rang. Seulement, il n’y a pas lieu de parler de progrès, et ce pour deux raisons : Primo, en 2010, le classement ne comptait que 178 pays, soit 5 de moins que cette année. Secundo, la note du Maroc reste inchangée. Elle est toujours de 3,4 sur une échelle allant de 0 (haut niveau de corruption perçu) à 10 (haut niveau d’intégrité perçu).

Corruption publique, corruption politique

L’IPC classe les pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. Il se focalise surtout sur la corruption dans le secteur public -la corruption d’agents publics, les pots-de-vin dans le cadre de marchés publics, le détournement des fonds publics- et la fermeté des politiques de lutte contre la corruption. En 2011, deux tiers des pays évalués obtiennent une note inférieure à 5 sur 10, à l’instar du Maroc et de la plupart des pays dans la région Maghreb et Moyen Orient.

La corruption chez les autres

Au Maghreb, le royaume se classe deuxième derrière la Tunisie (73/183 avec une note de 3,8), devant le voisin algérien, qui se contente d’une très mauvaise note de 2,9 et sombre à la 112e place. La Libye, secouée par le soulèvement populaire ayant emporté le régime de Kadhafi, occupe quant à elle, une ténébreuse 168e place avec seulement 2 points sur 10. La Mauritanie, rangée dans la zone « Afrique subsaharienne » par Transparency, patauge à la 143, totalisant 2,4 points, alors que le leader de ce classement, la Nouvelle Zélande, culmine avec une note de 9,5. Un exemple à suivre pour le Maroc, qui fait de grands pas en arrière depuis 2007 avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement d’Abbas El Fassi.

Tout sauf la corruption 

En effet, l’équipe sortante peut se féliciter sur bien des chantiers, sauf sur celui de la lutte contre la corruption. En cinq ans, le Maroc a perdu 8 places dans le classement de Transparency international. 2007, le royaume était le 72e pays le moins corrompu au monde sur 180 Etats classés, avec une note de 3,5. Dès l’année suivante, commence une terrible descente aux enfers -80/180 avec 3,5- qui s’est cadencée davantage en 2009 : 89/180 avec 3,2. En 2010, le Maroc relève timidement la tête et remonte à une 85e place sur 178, tout en redressant son score à 3,4 points.  Les résultats publiés aujourd’hui par Transparency maintiennent toujours ces 3,4 points, sous la barre des 5 de moyenne.

Benkirane arrive !

Les leaders du PJD avaient fait de la lutte contre la corruption leur principal thème de campagne. Le gouvernement d’Abdelilah Benkirane devrait avoir ramené le classement du Maroc à la 40e place d’ici cinq ans. Tel est l’engagement du parti des islamistes. Ambitions raisonnables ou discours politiciens ?  Wait and see ! En tout cas la tâche s’annonce ardue, dans un pays où, comme le répétait en 2009,  un lecteur de Yabiladi.com,  « la corruption est un sport national».

http://www.yabiladi

 

 

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F
blog(fermaton.over-blog.com),No-20. - THÉORÈME DE LA RECTIFICATION. - Gouvernement rénové.
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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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