Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 13:33
Par Luc Peillon, envoyé spécial en Egypte, Libération.fr et AFP 
Place Tahrir, avant la prière, ce vendredi.

Place Tahrir, avant la prière, ce vendredi. (REUTERS)

L'ESSENTIEL - La situation reste extrêmement tendue ce vendredi, jour de prière. De nouvelles manifestations sont prévues à l'appel du mouvement de contestation qui espère en faire la journée du départ du président Hosni Moubarak, après dix jours de protestations.

 

13h16.  le chef de la Ligue arabe Amr Moussa est sur la place Tahrir.

 

 

13h15. La Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a exhorté les autorités égyptiennes à mener des enquêtes «transparentes et impartiales» sur les récentes violences dans le pays.

13 heures. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a plaidé pour une transition démocratique en Egypte «sans rupture» avec le président Moubarak qu’il a qualifié «d’homme sage», en marge d’un sommet de l’UE à Bruxelles.

Vu sur Twitter:

Message posté par Nadia, journaliste au Caire. Traduction: «Foule festive à Tahrir. Je viens de tomber sur des amis qui préparent des sandwiches pour les opposants. Je suis assise avec eux.»

 

12h30. Place Tahrir. «C'est encore calme pour l'instant, mais les manifestants se préparent à affronter les pro-Moubarak. La place a des allures de camps retranché. Ils ont mis des barbelés pendant la nuit pour renforcer les barricades. Il y a même une catapulte (photo ci-dessous) pour envoyer les pierres au loin! Plusieurs manifestants font le guet, certains sont perchés sur un bus défoncé. Avec pour mission de tambouriner sur des bidons vides si les hommes de main de Moubarak débarquent. Il y a eu plusieurs fausses alertes depuis ce matin, mais rien de sérieux», raconte notre envoyé spécial Luc Peillon.

(Posté sur twitter par ashrafkhalil)


Vu sur Twitter:

Message envoyé par Ramy Raouf, militant des droits de l'homme et blogueur actif.

 

Ramy Raoof poste des vidéos en direct depuis la place Tahrir (à voir ici). Sur celle-ci, on aperçoit les barricades dressées par les manifestants, les zones tampon érigées par l'armée, barbelés à l'appui. Et des manifestants qui convergent par milliers vers la place Tahrir, en provenance du pont Qasr el Neel.

Bambuser/RamyRaoof

--> A voir: une vidéo filmée ce matin place Tahrir.

Vu sur Twitter:

12h15. «La cargaison comprend des kits médicaux de premiers secours permettant de traiter jusqu’à 2.000 blessés et du matériel chirurgical permettant de traiter jusqu’à 100 blessés graves», indique un communiqué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Midi. Fin de la prière place Tahrir.

Vu sur Twitter:

Message posté par Nadia, journaliste egyptienne, au Caire. Traduction: «Les manifestants ont prié le Zuhr et l'Asr. Ils prient maintenant pour l'âme des opposants tués en martyrs.»

11h52. Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, mettent en garde les autorités égyptiennes contre tout nouveau dérapage à l’occasion de la grande journée de manifestations contre Moubarak. «Nous attendons que les forces de sécurité égyptiennes fassent en sorte qu’en ce vendredi décisif, des manifestations libres et pacifiques puissent se dérouler», a lancé la chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée à Bruxelles.

Vu sur Twitter:

Lara Setrakian est journaliste à ABC News. Traduction du tweet: «Les manifestants occupent toute la place Tahrir et les rues alentours. On entend des chants, des haut-parleurs, des hélicoptères.»

(La place Tahrir, le 4 février/Reuters)

11h36. Le guide des Frères musulmans, principale force d’opposition en Egypte, Mohamed Badie, a déclaré à la chaîne Al-Jezira qu’il était prêt au dialogue avec le vice-président Omar Souleimane mais après le départ du président Hosni Moubarak.

11h15. Jérusalem. La police israélienne a limité l’accès à l’esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem de crainte de manifestations de soutien au soulèvement en Egypte, a annoncé un porte-parole.

11h30. Scène insolite sur la place Tahrir: un bureau des objets trouvés a été mis en place. Avec un stock impressionnant de téléphones portables, de clefs et de Coran perdus dans la bagarre.

--> A lire: «Nous avons voulu tenir, mais après ce qui s'est passé hier, on rentre». Le reportage de notre envoyée spéciale, Elodie Auffray, à l'aéroport, sur le chemin du retour.

11h22. Le guide iranien Khamenei appelle à un régime islamique en Egypte.

11h20. Début de la grande prière du vendredi place Tahrir.

(4 février, place Tahrir/ Reuters)

11h15. La place Tahrir se remplit de plus en plus. Ils sont entre 5 et 10.000 manifestants anti-Moubarak rassemblés. Ils se préparent pour la prière. «Il y a beaucoup de blessés, souvent à l'oeil ou à la jambe», raconte luc Peillon, notre envoyé spécial. Toujours pas de pro-Moubarak à l'horizon.

--> Blog cris d'Egypte: Notre blogueur Cairote revient ce matin sur l'attaque du musée du Caire et a manière dont Al Jezira a raconté les faits. A lire ici.

--> A voir sur le New York Times, une carte du secteur de la place Tahrir et des positions de force.

11 heures. Une roquette antichar a été tirée sur le siège de la Sécurité de l’Etat dans la ville égyptienne d’El-Arich, près de la frontière de la bande de Gaza.

10h30. Journalistes. Les conditions de travail sont de plus en plus dures dans la capitale égyptienne. Les membres de l’équipe de TF1 arrêtés hier matin au Caire ont été libérés au milieu de la nuit. Ils «vont bien physiquement» après avoir vécu «quinze heures d’interrogatoires», a indiqué Catherine Nayl, directrice de l’information de la chaîne. «On circulait en voiture. Des hommes en civils, armés de longs couteaux et de bombes de gaz lacrymogènes, nous ont arrêtés sans aucune raison particulière. Ils avaient manifestement l'ordre d'arrêter des journalistes», a raconté à l'AFP Pierre Grange, l'un des trois reporters, joint au téléphone au Caire.

--> A écouter, le témoignage audio de notre envoyé spécial, Luc Peillon, arrêté et relâché rapidement.

10h15. Le ministre égyptien de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui s’est rendu place Tahrir. «L’homme (Moubarak, NDLR) vous a dit qu’il n’allait pas se représenter», a lancé le ministre.

10 heures. La place Tahrir se réveille doucement. Les manifestants anti-Moubarak ont passé la nuit ici. «Certains sont allongés sur le sol, épuisés, dans un état comateux. D'autres distribuent du pain ou reconstituent des tas de pierres derrière chaque barricade. Beaucoup portent des casques récupérés dans des chantiers pour se protéger. L'armée est présente, doublant les barrages des manifestants», raconte notre envoyé spécial Luc Peillon. Sur place, les militaires sont de plus en plus critiqués, comme Ahmed qui dit «ne plus avoir confiance en l'armée.» Mohamed, 37 ans, une balle «made in USA» à la main, dénonce: «On se fait tuer par des balles américaines». Aucun n'entend quitter la place, «on ne bougera pas jusqu'à la mort, résume Oussama. De toute façon on n'a plus le choix, on ne peut plsu faire de marche arrière.»

(Photo datée du 3 février/ Reuters)

9h39. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, n’exclut pas de briguer la succession du président Moubarak, tout en estimant que ce dernier devrait rester au pouvoir «jusqu’à fin août», fin de son actuel mandat. «Je suis à la disposition de mon pays bien sûr. Mais on va voir les développements politiques. Je suis prêt à servir comme un citoyen qui a le droit d'être candidat».

9h05. Les membres de l'équipe de TF1 arrêtés jeudi matin au Caire avant d'être libérés «au milieu de la nuit» de jeudi à vendredi «vont bien physiquement» après avoir vécu «quinze heures d'interrogatoires, les yeux bandés la plupart du temps», a indiqué Catherine Nayl, directrice de l'information de la chaîne.

8h45. Un des envoyés spéciaux de Libération au Caire, Luc Peillon, décrit une place Tahrir calme. «La place se réveille, les manifestants anti-Moubarak qui ont passé la nuit ici ont renforcé les barrages. Ce matin, ils doivent être 3000 ou 4000. Les militaires ont formé une barrière pour fermer le haut de la place. Selon Ashraf Mousa, un des médecins qui s'occupe d'un hôpital de fortune installé sur la place, cette nuit, il y aurait eu cinq blessés par balles — deux à la tête et deux à l'abdomen — dont quatre seraient morts. Pour Hicham, un ingénieur, il n'y pas de doute: "les gens qui ont tiré cette nuit sont des professionnels, ils ont tiré de très loin, ce sont probablement des snipers". Les journalistes présents reçoivent beaucoup d'encouragements et de témoignages d'amitié des manifestants qui savent que les reporters ont été harcelés hier

6h25. Interviewé sur la chaîne ABC News à propos des tirs qui ont visé les manifestants regroupés sur la place Tahrir, au centre du Caire, le vice-président égyptien Omar Souleiman affirme: «Ils se sont bien comportés». «Personne n'a été tué par des tirs d'armes ou des snipers. Impossible», a-t-il ajouté.

6h25. Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, affirme que les chefs de l'armée égyptienne lui ont «réaffirmé» qu'ils n'ouvriraient pas le feu contre les manifestants.

Dans la nuit. Les Etats-Unis discutent avec des responsables égyptiens des modalités d'un départ immédiat du président Hosni Moubarak et du transfert du pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par le vice-président Omar Souleimane, rapporte le New York Times. Le quotidien américain cite des responsables de l'administration Obama et des diplomates arabes. Le projet est destiné à recueillir le soutien de l'armée égyptienne. Selon le journal, l'idée serait de former un gouvernement de transition auquel seraient invités à participer des groupes d'opposition, les Frères musulmans compris.

2h30. Le Sénat américain adopte à l'unanimité une résolution à la portée symbolique exhortant le président égyptien à former un gouvernement intérimaire, sans toutefois demander la démission d'Hosni Moubarak.

Jeudi 22h30. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon juge «scandaleux et totalement inacceptable» la répression en Egypte contre les médias et les défenseurs des droits de l'Homme, jeudi à Berlin. «Le président (allemand) et moi-même sommes tous deux très inquiets de l'intimidation et des restrictions envers les médias internationaux au Caire. Soyons parfaitement clairs: c'est scandaleux et totalement inacceptable».

Jeudi 22 heures. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi le pouvoir égyptien à entamer «immédiatement» un dialogue avec l'opposition sur l'avenir du pays et condamné les agressions dont ont été victimes des journalistes couvrant les manifestations. Mme Clinton a condamné «dans les termes les plus fermes» les agressions dont ont été victimes au cours des dernières heures des journalistes.

Jeudi 20h35. Le président égyptien Hosni Moubarak a assuré à la chaîne de télévision américaine ABC qu’il aimerait quitter le pouvoir mais qu’il ne peut le faire par crainte du chaos qui s’installerait alors dans son pays, selon la journaliste Christiane Amanpour. Moubarak a dit qu’il «en avait assez d’être président et qu’il aimerait abandonner le pouvoir maintenant, mais qu’il ne peut le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos», a déclaré la journaliste d’ABC. Moubarak a ajouté qu’il ne voulait pas voir «les Egyptiens se battre entre eux», selon des propos directement rapportés par Mme Amanpour. «J’ai été très mécontent de ce qui s’est passé hier», a encore déclaré M. Moubarak, tout en mettant les violences sur la place Tahrir du Caire sur le compte du mouvement islamiste des Frères musulmans.

Moubarak a révélé qu’il avait déclaré à son homologue américain Barack Obama: «Vous ne comprenez pas la culture égyptienne ni ce qui se passerait si je devais démissionner». A propos de sa décision de ne pas se présenter à la présidentielle de septembre, il a déclaré qu’il n’avait «jamais eu l’intention de se représenter». Il a également assuré devant son fils Gamal, présent lors de l’entretien, qu’il n’avait jamais eu l’intention que ce dernier lui succède.



Lien : http://www.liberation.fr/monde/01012317961-pour-le-vice-president-egyptiens-les-pro-moubarak-se-sont-bien-comportes

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories