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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 01:05

Discours complet en arabe

Extraits du discours en français


 

 

 

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 Discours de Bachar al-Assad : "Comme d’habitude, il ressort le complot de l’étranger"


Discours de Bachar al-Assad : "Comme d’habitude, il ressort le complot de l’étranger"

Bachar al-Assad a tenu un long discours ce mardi, dans lequel il a de nouveau dénoncé le rôle de "l’étranger" dans le soulèvement populaire qui frappe la Syrie. L’opposante Randa Kassis revient sur les principales annonces du président syrien.

Le président syrien Bachar al-Assad a profité de sa quatrième intervention télévisée depuis le début de la révolte pour défendre ses "réformes" et menacer une fois de plus ses ennemis. Dans un discours fleuve d’une heure quarante-cinq, retransmis mardi 10 janvier par la télévision nationale syrienne, il a soufflé le chaud et le froid, s’engageant à organiser un référendum populaire sur une nouvelle Constitution tout en indiquant qu’il allait continuer de frapper d’une "main de fer" ceux qu’il regroupe sous l’appellation "terroriste"
.
 

Le discours de Bachar al-Assad intervient en pleine visite d’observateurs de la Ligue arabe, venus rendre compte de la situation en Syrie. Le président syrien a profité de son intervention pour mettre en garde l’organisation panarabe, dont Damas a été suspendu mi-novembre, rappelant que la Syrie constituait le « cœur » de l’arabité et n’avait pas de leçon à recevoir.

"Il ne faut pas tolérer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices des (parties) étrangères", a-t-il affirmé devant un parterre de partisans, qui l’ont chaudement applaudi à de nombreuses reprises. Derrière ces "terroristes", il a une nouvelle fois mis en cause les puissances étrangères, accusées de "chercher à déstabiliser la Syrie".

 

"Comme d’habitude, il ressort le complot de l’étranger", s’exaspère l’opposante syrienne Randa Kassis. Interrogée par FRANCE 24, elle dénonce l’aveuglement du président syrien : "Il met en cause un complot de l’étranger, des Occidentaux et pourquoi pas un complot universel contre la Syrie tant qu’il y est ? La vérité, c’est que le mouvement de contestation vient de l’intérieur du pays, c’est la masse populaire qui veut le changement."

 

Outre ces accusations d’ingérence contre "l’étranger", Bachar al-Assad s’en est pris aux médias internationaux, interdits dans le pays au prétexte qu’ils déforment la réalité. Une mise en cause qui prête à sourire selon Randa Kassis. Celle-ci rappelle que le président syrien avait bien tenté de se refaire une image plus lisse dans les médias occidentaux, s’attirant surtout les moqueries. "Il n’a pas digéré son interview sur NBC [Il avait accordé un entretien à cette chaîne américaine en décembre 2011, ndlr]. Quand on l’a interrogé sur les circonstances de la mort d’Ibrahim Qashoush [Un chanteur populaire syrien, dont l’une des chansons est devenue un hymne pour les manifestants, et qui a été retrouvé mort en juillet 2011, ses cordes vocales arrachées, ndlr], il a bafouillé une réponse inaudible. Tout ce qu’il a trouvé à dire c’est qu’il ne le connaissait pas et que ce chanteur n’était connu qu’aux États-Unis. Tout le monde s’est moqué de lui après cet entretien."


Une nouvelle Constitution ? "Un moyen de s’attirer les faveurs des minorités"

 

La fin de la toute-puissance du parti Baas , le parti au pouvoir, est l’une des principales demandes des opposants depuis le début du mouvement. Bachar al-Assad avait déjà annoncé, au mois d’août 2011, une réforme constitutionnelle favorisant le multipartisme. Mais il avait indiqué que les nouveaux partis politiques syriens ne devaient pas reposer sur des bases religieuses ou tribales, provoquant l’indignation de l’opposition.

Au-delà de son habituelle fermeté, Bachar al-Assad a tenu à afficher un semblant d’ouverture politique, lui qui alterne depuis le début du soulèvement entre promesses de réformes et répression militaire. Il a ainsi révélé son intention d’organiser un référendum populaire sur une nouvelle Constitution "la première semaine de mars", pour favoriser l'intégration de "l'ensemble des forces politiques" au sein du gouvernement. Un message que refuse de prendre au sérieux Randa Kassis. "Même s’il voulait vraiment réformer le pays, il ne le pourrait pas, car sa famille et ses proches composent l’intégralité des principaux cercles du pouvoir. Réformer la Syrie, ça voudrait dire faire chuter leur régime", assure-t-elle.

 

Selon l’opposante, le président syrien cherche simplement à s’attirer les faveurs des minorités sur lesquelles il s’appuie pour se maintenir au pouvoir. "Que ce soient les allaouites, les druzes ou les chrétiens, il s’est employé à les flatter. Il a d’ailleurs fait un long plaidoyer en faveur de la chrétienté, un appel à peine dissimulé à destination des membres de cette communauté qui n’a pas vraiment choisi de camp. L’annonce d’un référendum sur une nouvelle Constitution est uniquement destinée à ces indécis, dans le but de les rassurer et de les rallier à sa cause".

.france24

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Le discours d’Assad, « démagogique » et « mensonger » pour certains ; « historique » pour d’autres


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Le chef des FL a proposé au président syrien d’organiser un référendum populaire sur sa présence au pouvoir. Photo Aldo Ayoub

 

Le discours du président syrien, Bachar el-Assad, sur les événements dans son pays a suscité des réactions mitigées dans les milieux politiques libanais, suivant l’appartenance de chaque bord.

« Ma première impression est qu’il a présenté des concepts vagues suivant une logique byzantine, dans la mesure où il a exposé une réalité qui n’a rien à voir avec le vécu. J’ai essayé en vain de me convaincre de ce qu’il disait », a ironisé le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, lors d’un point de presse à Meerab, en se disant « consterné » parce que le président syrien « a parlé de tout, dix mois après le début de la crise dans son pays, sauf des motifs de cette crise ».
 
Il s’est ensuite interrogé sur le point de savoir comment les médias du monde entier peuvent être complices du « complot » contre le régime syrien. « Je n’arrive pas à comprendre ce que peut être ce complot qui a réussi à faire sortir dans la rue des centaines de milliers de Syriens depuis le début de la crise. Est-ce que les dizaines de milliers de tués étaient tous des agents extérieurs ? » s’est demandé M. Geagea, en estimant que la question peut être réglée à travers un référendum.

Le chef des FL a ainsi invité le président syrien à organiser un référendum populaire, sous la supervision des Nations unies, autour d’une seule question : « Êtes-vous pour ou contre Assad ? »
Il a dénoncé « la démagogie » du régime syrien « qui a porté préjudice au peuple syrien beaucoup plus qu’Israël durant ses guerres répétées », avant de souligner que « même les concepts qu’il a développés étaient erronés ». « Lorsqu’il avait dit que la Syrie était le cœur battant de l’arabité, le président Gamal Abdel Nasser évoquait le pays et non pas le régime alors que Assad confond le pays, le peuple et le régime », a relevé M. Geagea.
Reçu plus tard par le chef des FL, le député Jean Oghassabian a estimé, dans une déclaration à la presse, que le président syrien « ment et semble croire ses propres mensonges » et qu’il « se trompe s’il pense pouvoir ignorer la volonté du peuple, le principe des libertés et le désir des Syriens d’élire leurs propres représentants ». Selon lui, M. Assad « a tardé à parler de réformes et se doit de se désister pour qu’un gouvernement composé de membres de l’opposition soit formé et qu’il organise des élections parlementaires libres et régulières ».

 

Hardane : « Des réactions négatives payées »

 
Dans le camp opposé, le son de cloche est différent. Représentant le PSNS au Parlement, le député Assaad Hardane a estimé que le président syrien a « brossé devant son peuple un tableau parfait de la situation dans le pays, qu’il s’agisse des défis qui se présentent au plan intérieur, grâce à sa volonté des réformes ou des attaques occidentales contre la Syrie pour l’amener à modifier des choix ».

 
Selon M. Hardane, la volonté de réforme « suivant les bases fondatrices établies depuis des années par le régime, et un calendrier-programme précis, représente le point central du discours » du président Assad. « Cette volonté de réforme repose sur l’intérêt des Syriens et n’est pas une réponse aux pressions exercées sur la Syrie », a-t-il ajouté, avant de s’en prendre aussi bien à l’opposition syrienne qu’aux forces du 14 Mars leur reprochant des réactions « négatives, payées et préparées à l’avance ». « Les déclarations du 14 Mars sont le reflet du rôle que ces forces assument au niveau de la déstabilisation de la Syrie », a-t-il dit, avant d’inviter l’État à « prendre les mesures qui s’imposent contre tous ceux qui contribuent à déstabiliser le pays voisin ».

 
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a également salué « le discours historique » du président Assad, partant du principe que ses propos « ont ramené l’action politique arabe à son cadre normal face aux complots et aux tentatives de discorde des forces impérialistes ». Il a appelé les Syriens à prendre garde à ces complots et à privilégier le dialogue. 

source lorientlejour

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