« Il est troublant qu'il n'a pas tenu parole. Plusieurs leaders du monde lui ont demandé de cesser les opérations militaires, de tuer son propre peuple. C'est ce qu'il devrait faire », a dit M. Ban.
Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par des tirs des forces du président Al-Assad, lors d'une manifestation tenue lundi à Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
« Il y a eu trois morts et plusieurs blessés quand les chabiha et les membres des services de sécurité ont ouvert le feu à Homs sur des manifestants qui s'étaient rassemblés en apprenant la venue dans la ville de la mission humanitaire de l'ONU », a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
L'OSDH avait annoncé plus tôt dans la journée que deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées par des partisans du président Al-Assad à Misyaf, à l'ouest de Hama.
Selon M. Abdel Rahmane, soutient que « des chabiha sont entrés dans un quartier hostile au régime et ont ouvert le feu ». L'attaque s'est produite à la suite d'une manifestation en faveur de Bachar Al-Assad, soutient l'OSDH.
Les chabiha sont des miliciens pro-régime membres de la minorité alaouite, dont est issu le président Al-Assad.
À l'ouverture de la session, la haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a évalué que 2200 personnes ont perdu la vie aux mains du régime depuis le début de la révolte, à la mi-mars. Les Nations unies recensaient environ 2000 morts jusqu'ici.
Le texte de la résolution soumise au Conseil des droits de l'homme demande également « l'envoi urgent d'une commission d'enquête indépendante » sur place pour « mener des investigations sur les violations des droits de l'homme en Syrie depuis le mois de mars ».
La session extraordinaire du Conseil est destinée à accroître la pression sur le régime de Damas et à faire la lumière sur les atrocités pouvant « relever de crimes contre l'humanité » commises par les forces de sécurité syriennes.
La rencontre, dont le début a été repoussé de deux heures en raison d'un problème de microphones, a été convoquée à la demande de 24 pays membres, dont les quatre pays arabes du Conseil - l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar et le Koweït.
Dimanche, le président Al-Assad a
rejeté l'appel des pays occidentaux, qui lui demandent de quitter le pouvoir.
Pendant ce temps, à Tripoli
Les journaux syriens rapportent lundi la chute de Tripoli, en citant les agences de presse.
« L'opposition libyenne s'empare de Tripoli », affirme le quotidien Al-Baas, tandis qu'Al-Watan, proche du pouvoir, titre « Tripoli dans les mains des révolutionnaires », sans faire de commentaire.
Dans un communiqué publié lundi, les diplomates de l'ambassade de Libye à Damas ont annoncé leur ralliement au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne.
« L'histoire ne pardonnera pas à celui qui ne participera pas à ce grand événement unique », disent les diplomates.
Pour l'opposant syrien et ancien prisonnier Faez Sarra, « ce qui s'est passé à Tripoli a un impact positif ici, mais il faut voir les deux rues de manière différente, car chacune a son propre tracé ».
L'opposition syrienne s'oppose à une intervention militaire étrangère, comme en Libye. Elle entend parvenir seule à la chute du régime.
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| Photo: AFP/Hussein Malla Le Guide de la révolution syrienne, Mouammar Kadhafi, et le président syrien Bachar Al-Assad, lors d'un sommet des pays arabes tenu en 2008, à Damas. |
Un opposant est libéré
Le président de la Ligue syrienne des droits de l'Homme, Abdel Karim Rihaoui, a été libéré lundi, a annoncé son avocat Me Khalil Matouk. L'homme de 43 ans était détenu depuis son arrestation dans un café de Damas, le 11 août.
« Les autorités ont relâché Abdel Karim Rihaoui sans qu'aucune accusation n'ait été portée contre lui », a précisé Me Matouk, qui préside le Centre syrien pour la défense des prisonniers d'opinion.
Grâce à son réseau de militants dans le pays, M. Rihaoui est considéré comme une source essentielle d'informations pour les journalistes étrangers, qui ne peuvent travailler librement dans le pays.
M. Rihaoui, très actif depuis le début du soulèvement contre le régime du président Bachar Al-Assad, dirige la Ligue syrienne des droits de l'Homme depuis 2004. Il n'avait jamais été arrêté auparavant.
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Les Syriens promettent à Bachar el-Assad le même sort que Kadhafi
BEYROUTH (AP) — Des milliers de Syriens ont manifesté lundi dans plusieurs villes du pays, appelant le président Bachar el-Assad à quitter le pouvoir. "Kadhafi est parti, maintenant c'est ton tour, Bachar!" ont scandé les protestataires syriens, au moment où les rebelles libyens revendiquaient le contrôle de Tripoli.
Le président el-Assad est apparu à la télévision dimanche, faisant de nouvelles promesses de réformes. Il s'est même engagé à ce que des élections parlementaires aient lieu d'ici février 2012. Lundi, l'agence de presse officielle a rapporté qu'une commission avait été mise en place afin que puissent être créées de nouvelles formations politiques - le parti Baath occupe une position de monopole depuis des décennies en Syrie.
Ces annonces sont loin d'avoir convaincu les manifestants. L'opposition n'a cure des promesses de Bachar el-Assad, dont les troupes continuent de tirer sur des rassemblements pacifiques.
A Homs, l'un des berceaux de la contestation qui dure depuis cinq mois, des milliers de personnes se sont réunies lundi place de l'Horloge. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur elles, sans sommation, d'après un témoin, qui a fait état d'un mort et de plusieurs blessés.
Là et dans d'autres villes de Syrie, les manifestants ont prévenu Bachar el-Assad qu'il risquait de connaître le même sort que Moammar Kadhafi. Le guide de la révolution libyenne était introuvable lundi mais son régime s'effondrait, les rebelles contrôlant la presque totalité de la capitale Tripoli. AP
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110822.FAP2895/les-syriens-promettent-a-bachar-el-assad-le-meme-sort-que-kadhafi.html
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Les manifs de soir et de nuit se poursuivent....
Hama : «Félicitation Libye» « Mabrouk Lybia » sculpté en lumière (en chandelles ?)
Homs (El Hamra)
Damas : «Mabrouk Lybia» «Félicitation Libye»
Rif Damas
Hama, en dépit des coupures électriques : «le peuple exige la pendaison du président»
Syrie (endroit non spécifié) : la terreur policière et militaire
Homs : une victime des chabiha
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