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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 07:34
Khalil, Kandil et le Hezb reçoivent de l’argent syrien, selon un haut dissident


 Après avoir fait défection, le premier inspecteur syrien des finances déballe tout.

 

Le premier inspecteur des finances auprès de la présidence syrienne du Conseil des ministres et responsable de l’inspection auprès du ministère de la Défense, Mahmoud Sleiman Hajj Hamad, qui vient de faire défection et rejoint les rangs de l’opposition, a assuré hier, dans une conférence de presse au Caire, que « les membres de l’armée libre protègent les civils en Syrie des chabbiha du régime Assad ». Le responsable dissident s’exprimait sur la chaîne al-Jazira à partir de la capitale égyptienne, où il s’est rendu sous le couvert de son « congé officiel », selon ses propos.

 


Il a souligné avoir repéré, en tant que responsable des finances, « une somme de deux milliards de livres syriennes allouée chaque mois aux chabbiha du parti Baas, ainsi qu’une augmentation du budget des services secrets au profit des chabbiha ». Dans ce cadre, M. Hajj Hamad a affirmé que « le régime syrien alloue des sommes d’argent aux chabbiha des médias, dont ceux du Hezbollah, ainsi que le conseiller auprès des médias de l’ancien président de la République Émile Lahoud, Rafic Nasrallah, le général démissionnaire de l’armée libanaise, Amine Hoteit, le ministre et député d’Amal Ali Hassan Khalil et l’ancien député Nasser Kandil ». Et d’ajouter : « Nous avons des documents qui le prouvent, et ces documents sont conservés. »

 

Par ailleurs, M. Hajj Hamad a affirmé que « le bâtiment du ministère de la Défense à Damas est entouré de centres sécuritaires, où nous avons vu les chabbiha conduire des personnes aux yeux couverts d’un bandeau, à l’intérieur des sièges des services de sécurité, et vers les caves des services de renseignements ». En outre, il a estimé que « tous les fonctionnaires et ministres qui se trouvent actuellement en Syrie sont prisonniers du régime », insistant sur le fait que « 80 % d’entre eux veulent se séparer de ce régime, mais craignent pour leur famille ». Il a affirmé néanmoins que « le régime se dégrade de l’intérieur, et se trouve dans l’incapacité d’entrer dans certaines villes, comme Homs et Zawiya, ou encore certains quartiers de Damas, qu’il réprime par des raids aériens. Mais la situation échappe de plus en plus à son contrôle ». De surcroît, selon M. Hajj Hamad, « le régime souffre de finances piteuses, et compte sur ce qu’il reçoit de l’extérieur, notamment d’Iran, d’Irak, et de grands commerçants, à leur tête Rami Makhlouf ».

 

source lorientlejour

 

 

 

 

 

 


 

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Le chef militaire rebelle évoque l'"échec" des observateurs et en appelle à l'ONU

 

Le chef militaire rebelle syrien a qualifié jeudi d'"échec" la mission des observateurs arabes en Syrie en raison de la répression incessante de la révolte populaire, et appelé à une aide de l'ONU pour mettre fin à près de dix mois d'effusion de sang.

Parallèlement, les militants pro-démocratie ont appelé à des manifestations vendredi pour réclamer "une internationalisation" de la crise, alors que la répression a fait encore 11 morts civils tués par les troupes à Homs (centre) et Deir Ezzor (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

"On espère qu'ils (la Ligue arabe) annoncent l'échec de cette initiative" des observateurs, a déclaré à l'AFP le colonel Riad Assaad, chef de l'Armée syrienne libre (ASL), qui revendique quelque 40.000 militaires ayant fait défection de l'armée syrienne.

Il faisait référence au Comité ministériel arabe chargé du dossier syrien qui se réunit dimanche au Caire pour entendre le rapport du chef de la mission d'observateurs, de plus en plus décriée par l'opposition syrienne.

Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, président du Conseil ministériel, a évoqué une possible aide de l'ONU pour les observateurs en admettant que ces derniers avaient fait "des erreurs" en raison d'un manque d'expérience.

Il a aussi indiqué, lors d'une rencontre mercredi avec le chef de l'ONU Ban Ki-moon, que la Ligue arabe devait décider après avoir entendu le rapport dimanche si cette mission allait se poursuivre et comment.

"Nous souhaitons que la Ligue arabe se désiste et permette à l'ONU, la plus habilitée à trouver des solutions, d'assumer la responsabilité", a dit le colonel Assaad, basé en Turquie et joint au téléphone depuis Beyrouth. "Nous, et le peuple syrien, sommes pour le transfert du dossier à l'ONU car les Arabes ne sont capables de prendre aucune décision réelle sur la Syrie".

Le chef de l'ASL a en outre confirmé une rencontre entre des observateurs arabes et des membres de l'ASL à Homs, un haut lieu de la contestation.

Sur une vidéo diffusée par des militants sur YouTube, on voit des hommes en uniforme militaire et d'autres portant le gilet orange des observateurs, tandis qu'un homme en civil explique que la réunion vise à montrer que ces combattants sont des officiers dissidents et non un "gang armé" comme l'affirme le régime.

La controverse suscitée par la mission des observateurs a incité plusieurs parties à favoriser une intervention de l'ONU pour mettre fin à la répression menée par le régime du président Bachar al-Assad qui a fait plus de 5.000 morts depuis le 15 mars selon l'ONU.

Selon les Comités locaux de coordination, qui chapeautent la mobilisation sur le terrain, 390 personnes ont été tuées depuis le début de cette mission arabe le 26 décembre, alors que le protocole arabe la régissant appelait à un arrêt total des violences et au retrait des chars des villes syriennes.

Washington a estimé que le régime syrien n'avait pas respecté ses engagements vis-à-vis de la Ligue arabe et qu'il était "largement temps" pour l'ONU d'agir. Paris a jugé "utile" une contribution de l'ONU pour "renforcer la mission" des observateurs.

L'opposition syrienne a dénoncé le "manque de professionnalisme" des observateurs arabes, ainsi que "les moyens détournés dont use le régime pour entraver" leur travail.

"Tout le monde est conscient des dangers qui menacent notre révolution. Nous sortirons (dans la rue) avec notre revendication légitime pour une internationalisation de notre cause", ont écrit les militants en appelant à des protestations massives à travers le pays sur la page Facebook "Syrian Revolution 2011".

Dans le même temps, les autorités syriennes ont annoncé avoir libéré un nouveau groupe de 552 détenus "impliqués" dans le soulèvement populaire mais n'ayant "pas de sang sur les mains".

Et à Damas, la commission chargée d'élaborer une nouvelle Constitution a décidé d'abolir le référendum sur un candidat unique à la présidentielle en vigueur depuis 1971 au profit d'élections pluralistes, selon le quotidien al-Watan proche du gouvernement.

Par ailleurs, Mahmoud Souleimane Haj Hamad, qui était inspecteur financier auprès du chef du gouvernement syrien et avait aussi en charge le ministère de la Défense, a annoncé sa défection lors d'une conférence de presse au Caire. Il a accusé le régime de recevoir des "aides financières d'Irak et d'Iran".

Enfin deux principaux groupes de l'opposition, le Conseil national syrien et le Comité national pour le changement démocratique, ont affirmé leur volonté de rechercher une stratégie commune face au régime, en dépit de leurs désaccords, selon le gouvernement belge qui a reçu leurs chefs à Bruxelles.

source tempsreel.nouvelobs

 

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L'autorité de l'Armée syrienne libre en question

,

par Dominic Evans

Les menaces de reprise de l'offensive brandies par l'Armée syrienne libre (ASL) quelques jours après un appel à la trêve resté lettre morte ont renforcé les doutes quant à l'autorité de ses dirigeants sur les rebelles.

Le colonel Riad al Asaad, chef de file de l'ASL, a promis cette semaine une reprise des hostilités en réponse à la poursuite d'une répression que les observateurs de la Ligue arabe ne parviennent pas à enrayer.

Quelques jours plus tôt, il avait ordonné un arrêt des opérations militaires, le temps que ces observateurs accomplissent leur mission. Neuf soldats syriens ont toutefois trouvé la mort dans des opérations menées par des déserteurs sensés être sous ses ordres.

Selon certains commentateurs, le colonel Asaad, qui se trouve en Turquie, est plus une figure de proue que le véritable commandant en chef de l'ASL. Il revendique plus de 15.000 hommes, qui auraient rompu les rangs de l'armée syrienne, mais les effectifs exacts et les moyens des rebelles restent un mystère.

 

"Je ne suis pas certain de l'autorité de l'ASL sur les activistes en Syrie. La plupart de ces groupes agissent de façon autonome sur une base locale", avance Julien Barnes-Dacey, un expert britannique de la Syrie.

Les opérations armées ont éclipsé les manifestations pacifiques qui se déroulent depuis la mi-mars et les autorités syriennes y voient une preuve de leur version des faits, qui repose sur l'implication de combattants islamistes soutenus par des puissances étrangères.

Depuis novembre, les rebelles ont tendu des embuscades à plusieurs convois militaires. Ils se sont attaqués à une base aérienne et à des points de contrôle. Ils s'en sont même pris à un centre des services de renseignement et à une antenne du parti Baas au pouvoir en plein coeur de Damas.

 

APPELS À LA RETENUE

"Si nous avons le sentiment que les observateurs ne sont toujours pas sérieux dans les prochains jours, au plus tard dans une semaine, nous prendrons une décision qui surprendra le régime et le monde entier. Ce qui semble le plus probable à présent, c'est une vaste escalade dans nos opérations", affirmait mardi le colonel Asaad dans un entretien accordé à Reuters.

Ses menaces ont éveillé la crainte d'une guerre civile. Bourhan Ghalioun, chef de file du Conseil national syrien mis sur pied par l'opposition, a ainsi invité rebelles et déserteurs à se limiter à la défense des civils qui manifestent contre le régime. Il est "fondamental pour le succès de la révolution de préserver son caractère pacifique", a-t-il souligné.

 

Le décalage entre les ailes politique et militaire du soulèvement est identique à celui qui sépare une opposition en exil à la recherche d'appuis internationaux et des rebelles qui se battent en Syrie de façon quasi autonome, disent les experts.

"Je ne crois pas que le Conseil national syrien ait beaucoup d'influence sur l'Armée syrienne libre et je ne pense pas non plus que l'Armée syrienne libre ait une grande influence sur ce qui se passe sur le terrain", dit Peter Harling, de l'International Crisis Group, qui a vécu plusieurs années à Damas.

"On voit une source de légitimité dans le label ASL, mais ce sont des groupes qui émergent au niveau local, essentiellement formés de civils auxquels se joignent des déserteurs, il s'agit d'une dynamique locale plutôt que nationale", insiste-t-il.

 

Ces divergences sont l'une des raisons pour lesquelles les puissances occidentales, qui ont immédiatement volé au secours des insurgés libyens, restent prudentes à l'égard de l'opposition syrienne et de l'Armée syrienne libre.

Les appels à la retenue de Bourhan Ghalioun trouvent de plus en plus de détracteurs, favorables à l'option militaire, y compris au sein du Conseil national syrien.

Ses propos, a déclaré le commandant Maher al Naïmi, porte-parole de l'ASL, révèlent sa méconnaissance "de la base militaire du régime".

Avec Erika Solomon, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser

 

source challenges

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